Participation aux discussions
Discussion : Mariage (et polyamour)

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 19h25
Bien sûr, le mariage n'est pas qu'une fête... c'est bel et bien un engagement. Pas un engagement à aimer toute sa vie, mais un engagement à être honnête dans ses sentiments et à respecter l'autre. Au moment du mariage, habituellement, il y a de l'amour. On se témoigne une confiance en cet amour et on promet d'être honnête pour la suite des choses. On décide qu'on entreprend un projet de vie ensemble. Le notre impliquait une famille (nous voulions tous deux avoir des enfants ou en adopter).
Discussion : Mariage (et polyamour)

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 19h12
Titane, tu dis que tu ne comprends pas cette phrase:
"J'ai donc pris dans le mariage ce qui m'était accessible, qui m'intéressait et qui convenait à mes besoins parce que c'est une institution qui existe déjà... "
Bien l'institution du mariage c'est entre autre une cérémonie, une fête, un engagement.
Ce sont des éléments qui me correspondaient. On avait envie de faire une fête pour célébrer notre amour, on avait envie de se témoigner une confiance mutuelle. On s'est donc mariés. On aurait pu le faire autrement, mais l'institution du mariage existe déjà, et facilite quand même beaucoup de choses au point de vu social et juridique (face à l'État j'entends), donc pourquoi pas y avoir recours.
Discussion : Mariage (et polyamour)

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 19h04
Ce que je viens d'écrire plus haut: le témoignage de la confiance que j'ai en l'amour pour l'autre et la confiance en notre projet de vie.
Discussion : Mariage (et polyamour)

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 18h59
oui, je pense que ce genre de projet de vie est fondé sur l'amour. C'est un projet qui est fondé sur la confiance que cet amour durera. ce n,est pas un engagement à aimer pour la vie, mais une marque de confiance qu'on y croit.
Discussion : De l'égoisme en amour

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 18h52
C'est difficile à dire pour moi car j'ai un caractère très accommodant. Je le dis sans prétention, je ne considère d'ailleurs pas que ce soit toujours une qualité. J'aimerais bien être capable de dire non parfois, mais plutôt que de dire non, je préfère toujours revenir à moi-même, rester à l'écart. Puis franchement, c'est très rare que j'aie vraiment envie de dire non. J'ai toujours dit à mon mari que s'il voulait partir un an à l'étranger (par exemple), je le laisserais partir, même si nous avons de jeunes enfants. je me verrai mal lui dire non et le voir souffrir, alors que ma souffrance de le voir partir serait beaucoup moindre. Mon individualité s'exprime d'une façon qui s'accomode facilement aux autres parce que je vis pas mal dans ma tête. Aussi, je n'ai pas de grandes aspirations professionnelles ou des buts à atteindre envers et contre tous. Je n'ai donc jamais vraiment eu l'impression de devoir renoncer à ma liberté, ni d'être égoiste. Pourtant, je fais ce que j'ai envie, je pense d'abord à moi, ce qui est finalement de l'égoisme.
Je pense que dans une relation, il faut vivre comme si on était seuls à décider, pour soi, et ne rien imposer à l'autre, mais être responsable. On peut décider de faire plaisir à l'autre, comme on peut décider que certaines choses sont très importantes pour nous. Par contre, il faut aussi prendre ses responsabilités: par exemple, s'il y a des enfants, il faut s'assurer qu'ils reçoivent tout ce qu'ils ont besoin.
Discussion : Mariage (et polyamour)
Discussion : De l'égoisme en amour

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 17h34
Désolée pour l'absence de tréma... j'trouve pas sur mon clavier. Égoisme sans tréma, c'est pas beau...:-(
Discussion : De l'égoisme en amour

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 17h32
On dit souvent que pour être heureux avec les autres, il faut être heureux soi-même. Que pour aimer l'autre, il faut s'aimer d'abord. Qu'il faut garder son individualité dans le couple (ce qu'on pourrait traduire ici par garder son individualité dans nos relations amoureuses). Bref, être libre pour pouvoir aimer l'autre.
Comment réconcilier l'engagement avec la liberté? Je pense au cas où deux amoureux auraient des personnalités différentes (une qui aime la fête, l'autre qui est casanière, ou deux personnes qui sont passionnées uniquement par leur boulot, ou une personne que son boulot appelle à voyager et l'autre qui aime être en présence de l'autre...). On doit faire ce qu'on veut dans la vie, mais parfois ça entre en conflit avec les désirs de l'autre. Est-ce que vous croyez qu'en amour, il faut faire des efforts pour donner à l'autre ce qui lui fait plaisir, même si ça ne correspond pas à nos envies? Ou au contraire, qu'il faut toujours faire ce qu'on a envie, sinon on souffre et on ne peut pas être heureux avec l'autre?
Discussion : Mariage (et polyamour)

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 17h11
En fait, je comprends tout à fait que le mariage peut en énerver plusieurs parce qu'il est accessible à un seul modèle amoureux dans les sociétés occidentales: le couple homme-femme (et f-f/h-h dans certains pays). C'est frustrant pour ceux qui n'y ont pas accès,même si ça ne les intéresse pas plus qu'il ne le faut. Simplement de savoir que "toi tu ne peux pas", c'est injuste, et donc c'est forcément n'importe quoi.
Moi j'avais accès au mariage, car je m'identifie comme une personne qui est bien dans un couple, avec un projet de vie (enfants, famille). Les poly-familles ça ne me ressemble pas. Mais je ne juge absolument pas ceux que ça intéresse.
J'ai donc pris dans le mariage ce qui m'était accessible, qui m'intéressait et qui convenait à mes besoins parce que c'est une institution qui existe déjà. J'ai grevé autour de ça. Ceux qui n'ont pas accès au mariage ne peuvent pas prendre du mariage les éléments qui leur conviennent. Ils doivent en inventer de nouveaux. Plusieurs font d'ailleurs leurs propres rituels. Ça revient au même finalement.
Pour moi, il y avait un rituel déjà formaté. Nous aurions pu faire notre propre cérémonie amoureuse, mais pour moi ça revenait au même. J'aurais pu ne pas me marier par solidarité avec ceux à qui ont refuse l'institution du mariage, mais bon.
Discussion : Mariage (et polyamour)

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 16h54
El Nino, le mariage comme ordre moral, c'est certain que ça existe, mais là tu parles du mariage selon la conception juridique, sociale, politique. Ça peut aussi avoir une signification plus personnelle. En ce sens, pourquoi pas le mariage à trois ou avec deux personnes différentes. Malheureusement, ce n'est pas reconnu (sauf les cas de polygamie dans certaines sociétés). Je ne suis pas non plus d'accord avec le concept du mariage comme ordre moral, car il exclu toute autre modèle amoureux.
Par contre moi, je me retrouve dans l'idée du couple et du projet de vie. Je n'avais pas besoin du mariage pour ça, ni pour faire la fête et rapprocher nos familles et nos amis, mais ce fut un bel événement qu'on célèbre encore. Notre idée du couple est cependant différente de celle qu'un autre couple peut avoir, même de l'idée de ce à quoi on s'est engagés (ne convoite pas la femme de ton voisin...). Disons qu'on aurait fait un contre-contrat, une contre-lettre...
En somme, le mariage a une composante politico-juridico-sociale. Mais il a aussi une composante personnelle. C'est celle-là qui est importante pour moi, elle est reliée d'une part à un projet de vie, et d'autre part comme une fête de l'amour.
Nous pourrions décider de divorcer pour un motif administratif, nous célebrerions encore le jour de notre mariage.
Discussion : Mariage (et polyamour)

Romy
le vendredi 19 février 2010 à 15h17
Je rejoins les propos de Insognare et de Siestacorta ("le mariage c'est, par le biais d'une cérémonie, vouloir dire à la communauté qu'on est ensemble et qu'on compte le rester.En soi, c'est beau, pourquoi pas festif.")
Je suis mariée depuis 15 ans. Le choix de nous marier était en partie fondé sur un aspect administratif (immigration, bourses d'étude...). En fait, se marier facilitait bien des choses de ce côté et on s'est dit pourquoi pas. Ce n'était pas essentiel, mais compte tenu des avantages, on aurait été cons de ne pas le faire. En même temps, c'était une belle occasion de proclamer haut et fort notre amour et de partager de beaux moments avec nos amis et notre famille. Ça a d'ailleurs tissé de beaux liens entre les deux familles, une fête merveilleuse.
Par contre, je suis convaincue que le fait d'être mariée a conditionné certains de mes choix, ou plutôt, m'a fait réfléchir avant de prendre certaines décisions. Avant de savoir que le polyamour existait, j'étais tombée amoureuse d'un ami. J"ai été très boulversée et je me demandais si j'aimais encore mon mari, si c'était le bon. Je me suis alors dit que si j'avais décidé de me marier, c'est qu'il y avait quelque chose de très fort entre nous, et ça m'a, en quelque sorte, ramenée vers mes sentiments profonds. Des fois je me dis que si je n,avais pas été mariée, peut-être que j'aurais moins réfléchi à ce que je sentais vraiment pour mon ami et pour mon mari. Je ne sais pas, peut-être que ça n,a rien changé non plus.
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité

Romy
le jeudi 18 février 2010 à 16h04
Oui...Tu as raison Clémentine. L'expérience se bat contre la biologie. N'est-ce pas comme ça que les humains se sont transformés physiquement? Et psychiquement?
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité

Romy
le jeudi 18 février 2010 à 15h36
Henri Laborit sur l'amour:
"L’amour déculpabilise, car pour que tous les groupes sociaux survivent, c’est-à-dire maintiennent leurs structures hiérarchiques, les règles de la dominance, il faut que les motivations profondes de tous les actes humains soient ignorés.
Le mot d’amour se trouve là pour motiver la soumission, pour transfigurer le principe du plaisir, l’assouvissement de la dominance.
Aimer l’autre, cela devrait vouloir dire que l’on admet qu’il puisse penser, sentir, agir de façon non conforme à nos propres désirs, à notre propre gratification, accepter qu’il vive conformément au nôtre. Mais l’apprentissage culturel au cours des millénaires a tellement lié le sentiment amoureux à celui de possession, d’appropriation, de dépendance par rapport à l’image que nous nous faisons de l’autre, que celui qui se comporterait ainsi par rapport à l’autre serait en effet qualifié d’indifférent.
Ce que l’on appelle « amour » naît du réenforcement de l’action gratifiante autorisée par un autre être situé dans notre espace opérationnel et le mal d’amour résulte du fait que cet être peut refuser d’être notre objet gratifiant ou devenir celui d’un autre, se soustrayant ainsi plus ou moins complètement notre action. Ce refus ou ce partage blesse l’image idéale que l’on se fait de soi, blesse notre narcissisme et initie soit la dépression, soit l’agressivité, soit le dénigrement de l’être aimé.
On naît, on vit et l’on meurt seul au monde, enfermé dans sa structure biologique qui n’a qu’une seule raison d’être : celle de se conserver. Mais, chose étrange, la mémoire et l’apprentissage font pénétrer les autres dans cette structure, et, au niveau de l’organisation du moi, elle n’était plus qu’eux.
La source profonde de l’angoisse existentielle, occultée par la vie quotidienne et les relations interindividuelles dans une société de production, est cette solitude de notre structure biologique enfermant en elle-même l’ensemble, anonyme le plus souvent, des expériences que nous n’avons pas retenues des autres. Angoisse de ne pas comprendre ce que nous sommes et ce qu’ils sont, prisonniers enchaînés au même monde de l’incohérence et de la mort."
C,est un peu triste, mais je crois qu'il a quand même raison...
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité

Romy
le mercredi 17 février 2010 à 17h36
J'sais pas si c'est à moi que tu t'adresses Titane, mais je ne t'ai pas jugé. on discutais tout simplement. T'as pas fait une erreur! :-)
Discussion : Au secours, des monothérapeutes !

Romy
le mercredi 17 février 2010 à 17h34
J'ai bien remarqué ça El.Nino!!! J'ai remarqué que j'avais employé ce mot "redevenu", comme si la normalité était d'être hétéro... J'imagine que je parlais de ma réalité. Si je devenais homo, ben je "redeviendrais" hétéro...
Mais voilà, j'ai peut-être eu un a priori, là! Comme quoi on n'est pas à l'abri de nos propres préjugés.
Désolée !
Discussion : Au secours, des monothérapeutes !

Romy
le mercredi 17 février 2010 à 17h24
"Hm, les asexuels revendiqués le sont pour de longues période de vie."
Oui, comme les hétéros, les homos, les bis. J'imagine que certains décident ou se sentent profondémment incapables de nouer des liens sexuels avec les autres.
Une religieuse par exemple, une qui vraiment ne ressens aucune pulsion sexuelle pour les autres...elle est quoi? une asexuelle j'imagine.
Discussion : Au secours, des monothérapeutes !

Romy
le mercredi 17 février 2010 à 17h07
"J'ai eu des périodes de ma vie où je l'étais"
Ben on peut dire la même choses des bisex, ou de ceux qui ont été homo pendant une période de leur vie et sont redevenus hétéro. J'imagine que cette communauté d'asexuels voulaient simplement faire comprendre qu'il y a des hétéros, des bis, des homos, des poly...et des rien du tout. Plusieurs d'entre nous vagabondent entre tous ces "états".
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité

Romy
le mercredi 17 février 2010 à 16h49
Non, le polytruc ne nous libère pas d'avoir des à priori... On peut être polyamoureux et raciste.
C'est pourquoi je dis que je ne suis pas seulement qu'une polyamoureuse. J'essaie plutôt de ne pas avoir d'à priori sur les choses et sur les gens. Je forge mes propres principes sur l'amour, sur l'amitié, sur le travail, sur les valeurs après avoir expérimenté par moi-même.
Je n'accepte plus qu'on me dise que ceci est bon, ceci n'est pas bon. çCa va donc beaucoup plus loin que le polyamour, même si ça l'inclut. C'est un état d'esprit qui a beaucoup plus à faire avec l'éthique personnelle.
Discussion : Libertinage/échangisme- polyamour/polysexualité

Romy
le mercredi 17 février 2010 à 16h36
En théorie, le contraire d'à priori serait à postériori....
Sauf qu'on peut dire qu'on ne possède pas d'à priori. On ne peux pas dire qu'on possède des a postériori...
Il manque donc un mot: si on n'a pas d'a priori... qu'est qu'on a ? qu'est-qu'on est?