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HagTcha

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Discussion : Couple mono / poly, comment discuter de sentiments inconnus

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HagTcha

le samedi 18 janvier 2020 à 03h33

Bonsoir.

Je reviens apporter quelques précisions.
Oui nous sommes à l'origine un couple mono depuis 7 ans maintenant. Et comme je disais, ça fait tout juste un qu'elle a évoqué le polyamour pour la première fois (sans se mentionné, probablement pour tâter le terrain) et 3 mois qu'elle en parle plus sérieusement.

Jusque là on était un couple mono plutôt équilibré, on avait pas mal de passions en commun, on voyageait pas mal ensemble et on avait l'habitude de passer nos soirées ensemble.
Depuis qu'elle a mentionné le polyamour, on est de moins en moins tout les deux, nous n'avons plus nos passions communes, ça l'intéresse beaucoup moins, on ne voyage plus, je suis maintenant tout seul lors de mes déplacements à l'étranger, et on a eu de moins en moins de soir ensemble, et elle de plus en plus de soirs au bar avec des amis.

Je me suis posé les questions, et quand elle m'a demandé à passer sur un couple mono / poly, j'étais mal. Je le suis toujours. J'avais déjà fait un post par rapport à ça, et je ne voulais pas rerentrer dans cette partie comme j'ai tenté de la traiter sur ce post. C'est peut être pour ça que le message paraît bancal, c'était une erreur.

Ensuite ce qu'il s'est passé, c'est qu'on a beaucoup discuté, on a repris quelques éléments que j'ai trouvé ici, à savoir cette histoire de contrat à faire au fil du temps. Et on a convenu ensemble, qu'on migrerait sur du mono poly, mais qu'elle m'attendrait, et qu'elle n'aurait pas de liaison avec un autre tant que je ne serait pas prêt.

Aujourd'hui, elle a couché avec un autre, me disant que c'est la faute à l'alcool mais pas que (oui elle le dit). Elle dit qu'elle pensait que j'allais juste être jaloux et pas que j'allais avoir toute cette boule de mauvais sentiments à la fois.
Donc oui, je pense qu'il y a un problème. Je ne suis pas un poly, mais je lis ce qu'il se passe par ici depuis un moment, et il me semblait qu'il y avait des règles, que le contrat il avait aussi pour but de protéger quelques sentiments qui marquent notre limite et que c'était vraiment "un truc".

Oui je vais probablement changer, mais je suis sur que je resterai mono. Je suppose que pour un poly, c'est plus facile de se mettre du côté de la personne poly. Dans son cas, son idéal absolu, c'est zéro règles. Pas d'heure à donner, aucun planning, aucune justification, je n'ai pas à savoir où elle est, ni avec qui, ni ce qu'elle fait. Des le moment où elle dit "je sors" je ne devrais pas avoir savoir plus. Parce qu'elle est libre. Mais ça ne veut pas dire qu'elle ne va pas me dire, juste que ça ne me concerne pas. Et si ça ne me concerne pas, pourquoi je devrais demander ? Et je devrais me réjouir de ça ? C'est un peu dur à lire.

Ça ne me convient pas.

Est ce que je souffre seulement de sa jouissance ? Je ne sais pas. Mais je sens que c'est la même question qu'elle me posait quand on était fâché, elle me demandait "Tu es jaloux ?" comme si c'était "la réponse". De la même manière que quand d'autres me demande "c'est parce que tu es l'homme ?". Je n'ai pas ordonné, et toute cette negativité je ne la sens pas aussi simple qu'un sentiment à "corriger".

Oui il y a le sentiment que c'est injuste. Je ne sais pas comment il s'appelle celui la, mais c'est celui qui dit qu'on pensait vraiment que la personne qui est celle a qui vous êtes dévoué qui trahit quelque chose qu'on essaie de construire pour aller mieux.
Oui il y a de la jalousie, dans l'impression d'avoir été remplacé par un autre. Je ne sais pas comment on fait les autres mono pour se protéger de ça, c'est un sentiment fort, je reconnais qu'il n'est que négatif pour moi et elle, mais il est encore là.
Il y a un côté humiliant. "Je ne suis pas capable de... ". On peut finir cette phrase avec énormément de chose quand on est dans mon cas. Et forcément, avcmec cette action de sa part, je ne me sens plus respecté.
Et il y a les autres. Ceux dont je ne peux pas forcément me souvenir à 3h du mat en tapant sur mon tel, mais qui sont bien là.

En ce qui concerne le mot "punissable". Il est maladroit. C'est compliqué de parler, j'en appelle vraiment à votre jugement, je pense être de bonne foi, je n'ai pas envie de justifier tous les lapsus ou mots un peu choquant que j'utilise parce que je n'ai que peu de vocabulaire, sauf si pensez vraiment que c'est révélateur.
Ici pour reprendre l'idée, il y a bien une histoire de "pression" malheureusement.
Si on part vraiment sur une histoire de contrat, parce que la limite de se que l'on veut est loin derrière ce qu'est capable d'accepter l'autre, on est obligé d'arriver à un compromis où personne n'est satisfait, et on est obligé d'élargir ce qu'on est capable d'accepter. Mais que se passe t il si réellement rompre le contrat n'a aucune importance ? C'est aussi une question que je me pose parce que dans la situation actuelle, si j'aime toujours ma compagne, je ne sais plus comment lui faire confiance. Elle ne me mentira pas sur la situation, mais va t elle me mentir sur ce qu'elle va faire ou pas ? Et lorsqu'elle casse un contrat comme aujourd'hui, que dois je faire ? Et bien rien, je ne peux rien faire à part dire "tu m'a blessé, c'est quand même pas très cool, aller on remet cette règle ou on l'élargit". Et je suppose que c'est parce qu'on parle de contrat dans le commerce, chaque parti exerce une pression, parce qu'il a quelque chose à donner ou à prendre. Mais dans un cas comme celui ci, ce n'est pas applicable.

Ça c'était surtout des précisions.

Pour les difficultés actuelles, on a un problème avec la notion de contrat entre mono et poly. Ca tient en quelques mots mais c'est un gros problème.
Elle ne comprends pas pourquoi elle devrait suivre des règles sur comment elle doit se comporter avec les autres. Pourquoi elle ne peut pas coucher avec qui elle veut. Et elle veut que je reste sa relation principale.
Comment dois je faire pour faire valoir ce que je veux. Pour me protéger et ne pas souffrir quand elle ne comprend pas pourquoi je souffre quand elle fait juste ce qu'elle veut et que ça ne nous blessé pas physiquement.
Même entre poly, il me semble que vous avez des règles. Des limites que vous vous imposez les uns aux autres. Comment faites vous pour que chacun l'accepte au sein des couples ?

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Discussion : Couple mono / poly, comment discuter de sentiments inconnus

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HagTcha

le vendredi 17 janvier 2020 à 03h30

Bonjour !

Je poste ici car j'ai des problèmes pour discuter avec ma compagne qui pense être poly.
Je suis mono jusqu'aux os, c'est un choix réfléchis sur lequel je ne reviendrai probablement jamais. Ma compagne a parlé du polyamour il y a environ 1 an pour la première fois, et on en discute plus sérieusement depuis quelques mois.
Aujourd'hui, elle se dit poly, et on tente de transitioner doucement vers un couple mono / poly.

Ça ne se passe pas très bien. J'avais déjà fais un poste pour essayer de gérer la douleur que ça engendre pour une personne mono de savoir sa compagne poly et de voir les habitudes changer. Et je n'ai pour l'instant toujours pas de solution.
Je crois qu'on a réussi à s'y retrouvé niveau temps, j'avais peur d'avoir de moins en moins de temps avec elle, car notre temps ensemble diminuait au fil des semaines ces derniers mois... Mais ça semble s'être stabilisé.

Aujourd'hui je poste sur un autre problème, la discussion. On s'est déjà rendu compte qu'essayer d'argumenter sur des sentiments qu'on ne peut pas éprouver ne marche pas bien. Je ne reviens pas la dessus parce que crois que c'est établi. Mais là on a eu un choc au niveau des valeurs récemment.
Alors que j'étais en déplacement, elle a commencé à angoisser. Pour palier à ça elle a bu masse d'alcool un Dimanche après avoir passé sa nuit en bar et en soirée... Et a fini par coucher avec un de ses amis. C'est supposé être un amis, et je ne crois pas qu'on parle de polyamour dans ce cas. C'est un écart par rapport à ce qu'on s'était fixé.

Aujourd'hui le problème est sur je n'ai absolument pas supporté la situation. Bien qu'elle m'en ai parlé dès mon retour, je me suis senti trompé, triste, en colère, tout ce qui va bien. Elle a reconnu ses torts et a promis de faire plus attention les prochaines fois. Mais à terme, elle dit vouloir disposer de son corps. Le rapport sexuel devrait pour elle être anodin. Et quand je dis non, elle demande pourquoi, je lui dis que ça me blesse, mais elle demande pourquoi de nouveau et je ne sais pas répondre.
Je me sens humilié, blessé, et j'ai l'impression de ne pas être respecté. Mais comment j'explique ces notions à quelqu'un ? Globalement un rapport sexuel ne fait de dégâts physiques à personne, je ne devrait probablement pas me sentir aussi mal. Mais la douleur est là. Je ne sais pas comment avancer.

Une autre impasse pour moi est que je ne peux pas dire "sinon je pars". J'ai décidé de tout faire pour que cette relation fonctionne, la rupture n'est pas une option. Entre autre du a des circonstances du à notre réalité que je passerais. Mais j'ai l'impression que je perds un moyen de pression à cause de ça. Bien qu'elle s'interdire également la rupture, aucune action ne devient punissable. Sauf que moi je peux pas faire d'action. Je n'ai pas de moyen de pression. Si je ne convains pas, techniquement elle peut tout ce permettre... Je ne dis pas que c'est ce qu'elle fera, mais c'est le sentiment que j'ai. Et ça n'aide pas pour discuter.

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Discussion : Couple PA / non PA

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HagTcha

le samedi 28 décembre 2019 à 00h13

Alors, je me permets de reintervenir de façon plus brève parce qu'il de passe des choses intéressantes.

Je peux pointer du doigts des notions que je ne comprends pas, comme la notion de contrôle. Ça doit être une question de personnalité, mais la plupart des gens que je connais aimeraient contrôler leur entourage. Pour autant, ils ne le font pas, parce que ce n'est tout simplement pas possible de contrôler une personne. Du coup, ils proposent et essaient de donner l'envie aux autres de se lancer par eux même. Comme quand on aime bien un jeu, on a envie de partager ça avec ses amis, et s'il ne veulent pas tant pis. C'est relativement sain, et dans un cas comme le mien en tout cas, je crois qu'on reste dans ces dimensions. Après oui, j'étais heureux de prendre et de donner, comme si on se "possédait" l'un l'autre (je prends se terme exprès), pas forcément parce que la société dit tel ou tel truc, mais parce que ça me faisait du bien. Et jusqu'à il y a 1 an et quelque ma compagne le vivait de la même façon.

Non, ce qui me chagrine, c'est que pour résumer on s'éloigne. C'est pas une psychose, c'est pas un concept abstrait de mon invention, on a moins de temps pour "nous", moins de dialogue sur l'extérieur, et moins d'attention l'un pour l'autre. Et ce sans qu'il y ait encore de compagnon pour consommer du temps supplémentaire, sachant qu'il y aura de toute façon en plus de la jalousie à gérer quand ça va venir. Donc non, la venue d'une personne supplémentaire ne change pas "rien", ni spirituellement, ni dans le monde physique. Il y a un impact, et je ne le vois pour l'instant pas positif pour moi.

Après pour ce qui concerne les "sacrifices"... Je ne sais pas trop si on peut les appeler comme ça. Globalement c'est plutôt des moments où il fallait malheureusement choisir entre quelque-chose de désagréable et casser. Un peu comme ce qu'il se passe maintenant. Bah... Je ne vois pas comment j'aurais pu réagir autrement de façon constructive pour notre couple. D'autant plus que sur le moment, j'étais un peu anesthésié par le bonheur. C'est simplement que, si ça casse, je serai triste de m'être investit. Du regret quoi. C'est plutôt normal je pense. Et une hypothétique tristesse ça donne de la peur, ce qui est relativement sain aussi. Ce n'est pas des concept que j'évoque, c'est simplement comme ça que je fonctionne. Même si encore une fois, ça doit faire très "mono".

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Discussion : Couple PA / non PA

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HagTcha

le vendredi 27 décembre 2019 à 22h23

Alors, je vais revenir quand même sur certains points, pas forcément pour avancer, mais plus pour témoigner et qu'on puisse éventuellement mieux comprendre comment fonctionnent "les gens comme moi". Beaucoup d'éléments sont repris dans la liste précédente, bien que la mienne différe un peu.

Je pense que ce qu'on appelle l'amour c'est très abstrait. Ce que je sais, c'est que quand je suis avec ma compagne, juste le fait de vivre avec elle comme tu le pointes "tranquillement", avec un équilibre social, économique et émotionnel c'est du bonheur en barre. Vraiment, ces dernières années, avec cette personne, même si on galerait financièrement, qu'on avait des job difficile et tous les clichés qui vont avec, je pense qu'on peut dire qu'on était heureux. Pour moi, ce bonheur est associé au fait que je puisse avoir ce lien et ce temps avec elle. Et je veux que cela reste.

On avait un comportement assez fusionnel. Rempli d'attentions petites et grandes, pour que l'autre puisse se sentir bien. Et pour que ces attentions soient efficaces, pour que l'autre soit le plus épanouie possible, on peut je pense dire qu'on était pratiquement l'un dans la tête de l'autre. Un peu comme dans un jeu ou il fallait avoir un coup d'avance sur l'autre pour lui faire une gentille surprise. Et c'est ce lien, ce fait de toujours chercher le bien être de l'autre, et dans le même temps, de pouvoir profiter au maximum de ce que chacun aime faire aussi grâce à l'autre qui donnait cet "état" incroyable de bonheur.

Qu'est ce que change le polyamour ? Grosso modo, c'est plus notre temps, c'est du temps pour moi et du temps à elle. Il y a une partie de sa vie, de son bonheur, qui ne sera pas partagé avec moi. Et ça se traduit tout simplement par le fait qu'elle me demande de sortir de sa tête. Je n'ai plus accès à toutes les informations (oui le bonheur est aussi une information) dont je disposais avant. On va beaucoup parler certes, mais elle ne veut plus communiquer de façon exacte les heures auxquelles elle va rentrer, elle va avoir des sentiments complexes pour d'autres personnes que je ne pourrais pas partager, elle s'individualise là où on avait un équilibre dans la fusion. Et le pire, c'est qu'elle est aussi sortie de la mienne. Je la sens beaucoup moins attentionnée, et beaucoup plus dehors à essayer de faire des choses que je ne comprends pas ou que je ne peux pas partager avec elle. Genre, sortir au bar. C'est cliché mais on est passé de 1 fois toute les deux semaines à deux fois par semaine, rentrée entre 3h et 7h du mat sans forcément que j'ai plus d'information que "je rentre tard".

Alors pourquoi est ce que je m'obstinerais avec cette personne ? Déjà parce qu'on s'aime. C'est relativement important. Aussi, parce que j'ai été pendant longtemps heureux avec elle. Le bonheur, c'est un peu une drogue quand même, et pas le genre qu'on a envie d'arrêter (je suppose). Ensuite, parce que je n'ai pas quitté mon mode de fonctionnement même si je ne suis plus vraiment "dans sa tête". Le mieux que je puisse faire pour elle c'est rester et essayer de faire au mieux. Pour exemple, les dernier jours où elle est sortie au bar, sans indiquer d'heure de retour évidemment comme elle n'arrive pas ou plus à prévoir ce qu'elle voudra faire dans la soirée, j'ai fait toute la vaisselle et le ménage de notre appart pour essayer de faire quelque chose d'efficace... Je pense qu'on peut parler s'obsession. Y a aussi la dimension tabou, les finances et la propriété. Dans un monde parfait, on ne tient pas compte de l'argent et de l'investissement professionel quand on parle d'amour dans une relation. Mais une fois que quelqu'un écrit le mot séparation, j'ai quand même envie de dire "non, j'ai arrêté mes études pour elle, je suis parti vivre à l'autre bout de la France pour elle, et je fais des boulots de merde pour financer ses études". C'était un investissement sur la durée, j'ai parié sur le bonheur dans le futur, je ne veux pas perdre ça.

J'écris vraiment avec les mots qui me viennent. J'espère que j'arrive à transmettre ce que je ressens. Le polyamour c'est une notion toute nouvelle pour nous. 1 an depuis la première mention, 3 mois qu'on en parle sérieusement je crois, je sais plus ce que j'avais mis plus haut, et après pratiquement 5 ans de pur bonheur, le temps qu'on trouve nos marques et qu'on affine notre fonctionnement. J'envisage même pas de casser autant de temps à se construire et après si peu de temps de difficulté, mais c'est vrai que le temps paraît vraiment plus long quand on est pas bien.

Donc voilà, il n'a jamais été question de rompre. Je me demande quand même s'il n y a pas des choses très "mono" dans ce que je dis.

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Discussion : Du temps au temps… Vos retours?

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HagTcha

le jeudi 26 décembre 2019 à 22h16

Bonjour et bonnes fêtes. Si je peux utiliser aussi ce fil ce serait vraiment super. Je suis à peu près dans la même situation que ce bonhomme qui n'arrive pas à accepter mais essaie de faire au mieux.

Je ne sais pas où en sont les dialogues avec lui, mais de mon côté ce n'est pas que je conceptualise lentement, mais plutôt que je ne peux pas être polyamoureux. De se fait penser comme toi pour conceptualiser n'est tout simplement pas possible. Je dois trouver un équilibre complètement différent du tiens et je ne peux agir qu'en réaction comme je ne retire rien du tout du polyamour. C'est tout simplement aussi dur pour moi d'accepter que ma compagne voit une autre personne que pour toi de mettre ta deuxième relation en suspend total. Du coup bien sûr qu'il y a blocage, je ne comprends pas non plus comment ont fait les autres.

Je suppose qu'on va te dire de lui parler de "compersion", c'est à dire qu'il doit suffisamment être heureux de ton bonheur pour diluer ses problèmes dans ce bonheur, mais c'est extrêmement extrêmement abstrait, là où pour toi t'as juste à laisser tes sentiments parler à ton niveau.

C'est vraiment compliqué à gérer comme situation. Bon après dans mon cas un autre problème est que ma compagne est complètement chaotique. Elle est vraiment pas forte pour tenir ses engagements horaire et pour imposer ses conditions ne serait-ce qu'a ses amis. Je suis un peu le seul à lui concéder ses conditions. Du coup bah retards, anxiétés, l'impression d'être trahis, tout ça. Si de ton côté t'arrives à tenir ce que tu dis que tu vas faire c'est incroyable déjà.

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Discussion : Couple PA / non PA

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HagTcha

le jeudi 26 décembre 2019 à 21h55

Bonjour. Bonnes fêtes à tous ! J'espère que vous profitez bien.

Merci à tous pour vos interventions. J'aimerais intervenir moi même plus souvent, mais comme on est obligés de passer par énormément de dialogue pour faire le moindre demi pas en avant, j'ai pas toujours de choses à ajouter.

Pour donner des nouvelles, et bien, honnêtement, ça se passe mal. Je ne gère pas du tout le mal être. Je sais même pas si on peut parler de jalousie comme il n'y a à priori, pas encore de relation supplémentaire pour elle. Mais il y a beaucoup de tristesse. Et c'est très dur de mettre une raison dessus autre que "à terme, elle aimera d'Amour romantique d'autres personne".

Je lis bien tout ce que vous dites, je me documente comme je peux et j'essaie de travailler sur moi, mais pour l'instant, je me sens dans l'impasse. Je n'arrive pas à me réjouir de cette nouvelle, même en supposant que cela va probablement lui apporter du bonheur. Et je lis bien que je vais pouvoir récupérer du temps pour moi, mais c'est du temps où j'ai du mal à me concentrer maintenant que j'ai + concience qu'il se fait "sans elle". Ça devient du temps pour essayer d'oublier mes problèmes plutôt que juste du temps pour moi ou je peux profiter.

J'ai l'impression que je le vie comme une espèce de rupture, je me sens de nouveau "incomplet" comme un gars qui viens de se faire plaquer, mais je refuse dans le même temps totalement l'idée de me séparer d'elle. Et franchement, je me fiche un peu d'avoir "le temps parce que je suis jeune", j'ai surtout envie d'être de nouveau bien dans ma peau le plus tôt possible.

En vrai le point positif c'est qu'elle s'en sort pas mal. Elle s'épanouie un peu plus, et elle débloque des situations problématiques pour elle en parlant avec moi et en osant parler avec les personnes avec qui elle avait l'impression de s'entendre plus que juste bien. Mais comme je disais, heureusement pour moi, ça n'a pas abouti à de nouveaux amours et elle garde juste des amis avec des liens renforcés pour l'instant.

Elle me dit que je resterai toujours sa "relation principale". Je ne sais pas si c'est censé me rassurer mais honnêtement j'ai du mal avec ce terme. Est ce que justement on est pas poly parce qu'on n'est pas censé restreindre ses sentiments avec ce genre de règles sans trop de fondement ? Ça rend la notion de "principale" toute relative et donne l'impression qu'il faut rester en compétition avec les autres pour rester le mec principale. Oui la formulation est horrible mais c'est malheureusement pour l'instant comme ça que ça se passe dans ma tête, et je ne le contrôle pas. J'ai vraiment l'impression de toujours faire de mon mieux pour elle.

J'ai tendance à me mettre un peu derrière, mais je peux pas m'empêcher de voir ce polyamour comme si elle profitait du fait que je reste au plus a son service que je le peux. Désolé pour les male tears. Y a plein de débat sur des notions que j'ai mises dans ce post, et pas vraiment de réponse pour le mec mono à part "change ta façon de penser". On en revient toujours au fait que si on veut rester heureux et complets ensemble, l'un de nous doit changer. Parfois j'ai l'impression de réfléchir de travers quand j'en arrive à des pseudo choix comme ça, mais si je ne réfléchis pas pour essayer d'améliorer au mieux ma situation, tout ce qu'il reste c'est "je suis triste" et c'est ni très intéressant ni très productif.

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Discussion : Couple PA / non PA

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HagTcha

le jeudi 12 décembre 2019 à 05h12

Bonjour,

Je vous remercie pour vos réponses.
Etant peu instruit sur le sujet et pas forcément capable de lire de longs livres (TDA/H + problèmes de fatigue des yeux), ce genre de format ou les gens discutent par messages courts est beaucoup plus adapté pour moi.
@Metamotion, si je peux me permettre de demander, êtes vous mono ou poly ?

Je vais essayer de reprendre les choses dans l'ordre.

J'essaie de discuter régulièrement avec ma compagne du sujet.
Il n'a jamais été question de se faire "la guerre", nous nous disputons extrêmement rarement en général.
Ce qui interrompt le dialogue, c'est plutôt quand l'un de nous deviens inconsolable un moment, ou que les mots ne savent plus exprimer ce que l'on veut dire ou ne sont plus compris, à cause de la fatigue par exemple.
Comme nous fonctionnons très différemment sur beaucoup de points, discuter sur un sujet aussi complexe est un quand même un effort de concentration et d'empathie qui ne peut pas durer plus d'une heure en continue.

En ce qui concerne la jalousie, l'égo et la symétrie, j'ai besoin de faire mon cheminement. Pour l'instant je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui est dit.
C'est encore assez flou dans ma tête, mais globalement est ce que dans mon cas "flater mon égo" n'est pas une solution temporaire si elle ne blesse personne ?
Lorsque j'écris ces mots, je me rends compte qu'il est très difficile de traduire le sentiment associé en phrases.
De toute façon, mon cercle de connaissance et ma personnalité sont trop peu adapté à cela pour que ce soit seulement possible.

Je pense que je comprends ce que vous dites concernant la compersion @bonheur. C'est aussi un concept que je vois comme un état "final" et équilibré par une situation particulière qu'on met du temps à mettre en place.
Et c'est aux personnes concernées d'en fabriquer les rouages.
Mon problème avec ce concept c'est que justement dans ce cas comme vous dites "la douleur est diluée".
On est pas sur un concept de douleur qui s'atténue avec le temps, quelque chose de complètement intrinsèque à ma notion du bonheur et à ma personne doit changer sinon la douleur sera toujours là, même si je la dilue avec un état aussi dur à atteindre que la compersion sans notion de désintéressement ni de possession.Et oui, comme Valeur Ajouté je trouve qu'elle a au moins un côté unilatéral, dans le sens ou si la compersion était suffisante pour diluer ce genre de douleur, pourquoi est ce que ma compagne ne s'en serait pas contentée plutôt que de "devenir poly".C'est d'ailleurs un pseudo amusant parce que je trouve que la valeur ajoutée à choisir mon changement plutôt que le sien, c'est que si finalement malgré nos efforts ça ne marche pas, au moins elle aura avancé sur son identité polyamoureuse à travers nos dialogues...

Je suis désolé d'avoir tardé à répondre et de sonner si amer. J'hésite à aller voir un psy pour en parler, mais je ne sais pas quels sont leur position par rapport à ça. Idem pour ma compagne, elle a peur que ceux lui disent qu'il faut qu'elle "guérisse" parce qu'elle est "malade", et n'assume pas de recevoir ces mots, même une seule fois.

Et pour répondre aussi à cette question, pour l'instant, le polyamour pour elle de ce que j'ai compris, c'est la possibilité de laisser parler son langage corporel et émotionnel lorsqu'elle est dans une relation privilégiée avec quelqu'un, de ne pas se cacher et d'assumer une part de son identité. Et pour moi, bah, c'est son polyamour, pas le mien. Et c'est quelque chose qui va consommer une partie de ma relation avec elle, et qui est contraire à ce que je suis dans le sens où il dépends de l'instant, là où je construis notre relation depuis des années...

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