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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2
Tiao88
le jeudi 03 juillet 2025 à 11h08
Ben la monogamie (prescriptive et de principe en tout cas), j'y suis plus, actuellement. Libre, en théorie, je le suis donc pas mal. Mais pendant 1 an ou deux, oui, je m'y suis sentie emprisonnée et au delà du fait qu'il m'aura fallu un électrochoc pour m'en rendre compte (et à partir duquel j'ai commencé à le ressentir comme tel), je ne savais pas vraiment comment aborder le truc avec mon compagnon (que je n'avais pas envie de blesser ni de perdre). J'ai essayé de lancer quelques ballons mais sans grand succès à l'époque (c'était y a quand même y a 4/5 ans).
Maintenant ça va, mais je me dis que ma dépendance affective a aussi joué dans d'autres relations où j'ai accepté des choses par tendresse, amitié (etc) que jamais j'aurais dû laisser passer/dire/faire. Et que si je n'avais pas eu peur de perdre le côté "couple" de la relation ou la relation tout court, j'aurais ouvert ma gueule bien plus tôt que je ne l'ai fait.
Et je pense que lorsque je reverrai mon compagnon (on habite pas la même région pour le moment), va falloir que je lui repose la question de comment lui il vit les choses. Sachant qu'il est probablement dépendant affectif aussi donc on est deux à ne pas vouloir rompre (ou forcément changer la relation pr le moment) et qu'on a envie de continuer à partager et vivre des choses ensemble.
Mais je ne sais pas ces éléments répondent à ta question.
Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2
Tiao88
le mercredi 02 juillet 2025 à 14h53
Pour le coup, je ne pense pas qu'on "choisisse" la dépendance affective. C'est plus un souci psycho-social qu'un choix et qui nous pousse parfois à accepter des choses de l'autre ou à rester parce qu'on a du mal à rompre/s'éloigner ou changer la nature du lien / relation (en tout cas c'est comme ça que je vois les choses). Quand je dis "changer la nature du lien" ça inclut la rupture de la relation "couple" par exemple. Pour peut-être autre chose. Après je suis le genre de personne qui a du mal avec les "ruptures définitives" (ou alors faut vraiment qu'il y ait eu du mal, de l'abus ou la mort).
Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2
Tiao88
le mercredi 02 juillet 2025 à 12h18
J'ai encore beaucoup de mal à comprendre comment on peut sortir du "ça ou rien" quand y en a un.e qui veut sortir de la monogamie et l'autre pas. Surtout quand c'est marqué plus haut ou plus bas que y en a un des deux (selon l'article, de préférence la personne qui ne veut plus de la monogamie) qui se doit de partir pour "assumer ses besoins". C'est soit on étouffe ses besoins/limites soit on étouffe ceux de l'autre, soit on se barre/rompt donc dans tous les cas y a au moins une personne perdante, soit carrément les deux :-( .
Quant au "mis devant le fait accompli de l'adultère", la personne qui apprend peut très bien aussi décider de partir car confiance non restaurable...
Donc oui, c'est forcément "ça ou rien" à partir du moment l'une des deux personnes ne supporte plus la monogamie (et ça ne veut pas dire pour autant qu'elle va aller charmer le/a galant.e à tous les coins de rue). Un "ça ou rien" qui va peut-être aboutir après plusieurs mois de discussion sur un "rien" ou un "ça" si jamais on se laisse le temps.
Et après j'ai vu/lu que se jouent aussi des histoires de dépendance affective, voir de co-dépendance (c'est pas parce qu'une personne veut modifier une relation qu'elle ne peut pas être en dépendance affective pour autant), matérielles, financières, sociales ect...
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
Discussion : Le polyA et la consommation de l'humain
Tiao88
le mardi 01 juillet 2025 à 11h13
Pour ma part, je pense que vivre une relation estampillée "couple"/"relation amoureuse" n'est pas/plus forcément pertinent ou le plus adapté autant pour moi que la personne en face et vis à vis de mon compagnon déjà présent dans ma vie. Si un jour on devait arrêter de se considérer "en couple", je ne suis même pas sûre d'avoir envie de retenter (en tout cas pas de suite).
Parce que la notion "couple"/"relation amoureuse" a généralement un "cahier des charges" qui risque de générer des attentes chez l'autre et potentiellement chez moi aussi (schémas monogames bonjour). Et déjà que je ne les remplis pas tous chez mon compagnon (genre habiter ensemble au quotidien ou avoir des enfants), je ne pourrais certainement pas les remplir avec d'autres.
Ayant une vie sociale potentiellement bien remplie et bougeant déjà parfois pas mal pour mon travail (dans le spectacle), je me dis que m'occuper de la relation avec mon compagnon, m'occuper de mes relations avec mes ami.e.s/potes/copaines (d'ailleurs quelle frontière entre chaque?) c'est déjà pas mal. Et que je préfère partager plein de moments de vie (y compris les pas drôles en étant là physiquement ou à distance via la technologie) et m'investir avec ces personnes. Et que si doit y avoir sexualité/sensualité avec quelqu'un.e d'autre étant donné que j'ai besoin de lien et de connexion, autant que ce soit dans mon cercle amical. Avec des gens envers qui y a déjà de la tendresse et de la complicité en parallèle :-) .
Et ça n'empêche pas d'avoir une forme de solidarité (y compris entre personnes ayant un lien uniquement platonique). Exemple, dans un cercle amical, y a plusieurs personnes qui ont des chats, lorsqu'iels s'absentent y a toujours des personnes du cercle qui sont là pour passer chez elleux s'en occuper un minimum. Et si quelqu'un de mon entourage amical se cassait une jambe bien sûr que je passerais chez lui/elle ou que je l'accompagnerais à l'hôpital si besoin.
Discussion : Politiser la non-monogamie
Tiao88
le mardi 01 juillet 2025 à 10h33
Ben356
L'héritage est un outil du capitalisme/patriarcat qui permet de conserver et d'accaparer les richesses dans les mêmes mains depuis des générations...
Si on voulait aller plus loin dans la politique de la famille, il faudrait dynamiter le système d'héritage, qui maintient en place les inégalités.
Si demain tu peux léguer tous tes biens à une famille élargie/choisie/polycule (sans que ces derniers paient 60% à l'Etat), potentiellement, ça ferait une part de gâteau plus petite pour chacun.e mais pour plus de personnes.
Et parmi ces personnes y en a peut-être qui, si elles avaient dû attendre quelque chose de leurs famille légale/biologique, n'auraient pas eu grand chose. Léguer à une famille élargie/choisie/polycule, c'est peut-être un début de redistribution ou en tout cas plus large que la moyenne (sachant que de toute façon 80% des héritages sont en dessous de la barre des 100.000 euros)...
Discussion : Ma copine veut du polyamour, pas moi : je fais un effort pour elle, est-ce que je peux le tenir sur le long terme ?
Tiao88
le lundi 30 juin 2025 à 20h03
Bonjour,
Pour moi, d'après ce que tu en dis, c'est relativement mal parti. Parce que tu as des insécurités ta compagne a accepté de mettre de côté ses pratiques polyamoureuses, peut-être par NRE, peut-être parce qu'elle s'est dit qu'elle pourrait peut-être passer outre ses envies/besoins par amour...Ce qui n'est pas/plus le cas.
Si au bout d'une année elle "craque" déjà et n'est pas sûre de ne pas s'empêcher de passer à l'acte (que ce soit avec cette personne ou une autre) et que tes traumas et insécurités ne sont toujours pas (ou en tout cas toujours en cours de soin), j'ai bien peur que la seule issue soit la séparation.
Autant vous séparer maintenant plutôt que dans 6 mois/1 an/2 ans ou plus quand la rancoeur/colère, (pour elle de s'être sentie "en cage" et toi pour tes insécurités et limites malmenées) serait peut-être présente en vous.
Pour moi c'est pas ok de se sentir en cage et en même temps si tu es à ce point en souffrance c'est pas ok non plus.
Je suis désolée, ça n'est pas des messages très positifs mais faut t'épargner (surtout si tu as déjà du mal à soigner tes traumas et insécurités).
Peut-être y a t il moyen de trouver un.e thérapeute à deux? ça solutionnera peut-être pas votre situation mais permettrait une séparation plus en douceur.
Courage à toi.
Discussion : Le polyA et la consommation de l'humain
Tiao88
le mardi 24 juin 2025 à 16h25
Loic74
Dans les nombreuses lectures faites, il y a un sujet qui m'interpelle, c'est un sujet de société aujourd'hui, qui a trait à la consommation.
Aujourd'hui, l'humain consomme de plus en plus de services. Je parle ainsi de services au sens de service matériels, mais aussi de services de tout type (services d'assistanat, services psychologiques, services d'aides)...
On peut aussi y rattacher selon moi un développement de l'individualisme et également le développement d'une forme de désengagement: la société de consommation personnelle domine au détriment du fameux vivre ensemble.
On prends, avant de donner. L'engagement fait peur.
Maintenant, si nous mettons cela en relation avec le polyA, il me semble qu'il peut s'agir peut être du même débat sur le fond.
On prends une relation secondaire, mais sans s'engager finalement, car il y a la relation primaire qui est présente (je trouve cela bancal franchement d'ailleurs).
On vit des soirées ou des WE avec sa relation secondaire, mais est-il prévu d'assumer le quotidien aussi, et de s'engager dans les projets de vie (construction d'une vie, éducation des enfants, projections financières...) Et avec quel niveau de partage alors...
Je trouverait cela faux de passer uniquement de très bon moments, toujours positifs, mais ne jamais partager les moments plus difficile...(je fais un aparté sur les sites de rencontres: c'est formidable car tout le monde adore aller en soirée, au ciné, sortir, faire des randos. Personne ne mets "j'adore faire ma déclaration, réparer mon évier boucher, tondre ma pelouse, ou bien gérer la fatigue et les interactions entre les enfants ;-D )
J'ai l'impression de nombre de relation PolyA sont comme cela?
Alors pour moi il y a une différence entre partager de la quotidienneté et/ou habiter ensemble et être là pour les bons comme les mauvais moments.A mon sens on peut être là, physiquement ou au téléphone pour des moments pas fun (voiture qui démarre pas/enfant malade/coup dur) et pourtant ne pas habiter tout le temps ensemble ou se voir quotidiennement. Et ça s'étend au domaine/amour amical.
Après il faut voir aussi à quel point le/les partenaires, famille déjà présente veulent bien faire de la place aux nouvelles relations venues. Car certes, la personne qui fait son entrée dans ta vie peut vouloir s'impliquer mais en face, faut lui faire de la place aussi.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
Discussion : Politiser la non-monogamie
Tiao88
le mardi 24 juin 2025 à 14h56
artichaut
Les personnes en couple et les monogames ont des privilèges.
Faut-il en tant que personne poly ou non-monogame critiquer ces privilèges, et chercher à les atténuer à l'égard de l'ensemble de la société ? Ou faut-il au contraire chercher à obtenir les mêmes privilèges pour notre chapelle ?
Lutter pour que notre communauté aie les mêmes droits que les personnes +normées que nous et qui sur certains plans consituent le haut de la pyramide ? Ou lutter pour que tout le monde ai les même droits ?
Politiser la non-monogamie est-ce chercher à avoir les même droits/privilèges que les monogames, ou chercher à enrayer le système qui fabrique ces droits et ces privilèges ?
-> Si on lutte pour étendre des privilèges à tout le monde ça n'est plus un privilège mais un droit commun.
Pour les exemple d'hospitalisation / testament / éducation d'enfant(s) je ne pensais pas spécialement à des situations poly-amoureuse/games/monogames (même si elles sont inclues). Donc à mon sens, ça tendrait plus à enrayer le système.
Discussion : Politiser la non-monogamie
Tiao88
le mardi 24 juin 2025 à 12h36
artichaut
Quant à politiser (au sens législatif) en France, dans la lignée des mouvement LGBT, perso je n'en vois pas l'intérêt. Pour obtenir quoi ? le mariage polyamoureux ? Bof. Ou plutôt beark.
Et l'enjeu est vraiment minime pour nous. Oui on pourrait avoir encore quelques privilèges en plus. Mais fondamentalement ça ne va pas changer notre vie.
Il pourrait sans doute y avoir un enjeu, certes (par exemple au sens de l'émancipation et de l'amitié dans le monde, plutôt que des privilèges législatifs français), mais celui reste encore bien ténu, a fortiori en France.
Je regardais il n'y a pas longtemps une vidéo (infos à vérifier) sur l'héritage en cas de décès et apparemment, sauf cas de pacs ou mariage, on n'hérite pas de grand chose sauf filiation directe. Bien sûr qu'on peut être mis sur le testament d'une personne mais l'imposition est bien plus grande (idem si on hérite de ses frères et soeurs).
-> ça ne concerne que les personnes qui ont un minimum de sous mais je trouve cela assez injuste qu'on ne puisse pas mettre plus équitablement à l'abri des frères/soeurs/cousin.es/ami.es ect. Et ce même en cas de testament.
Ou qu'on ne puisse pas privilégier en cas de décès d'un des parents des personnes qui certes n'ont pas de lien filial/génétique avec un.e enfant mais qui se sont investi dans son éducation et qui ont un lien affectif. Surtout si la famille restante habite à l'autre bout du pays et/ou n'a que peu de liens avec l'enfant en question : en quoi est ce plus pertinent de leur confier son éducation?
Discussion : Politiser la non-monogamie
Tiao88
le mardi 24 juin 2025 à 12h23
artichaut
Ça ne me semble pas un problème spécifique à la non-monogamie. Le problème est le même pour les amis, les potes, les collègues de travail, etc.
Je ne vois pas en quoi le fait de se considérer amoureux ou en couple, ou de partager du sexe devrait donner plus de droits.
Comme souvent le risque est de se contenter de multiplier la monogamie au lieu de la remettre en cause dans ses fondements. Revendiquer des droits pour le polyamour ne ferait qu'élargir le champ de la monogamie.
C'est du reste à mon sens, ce qui est en train de se passer (depuis environ 5 ans, en France) : le capitalisme est en train d'absorber et normaliser le polyamour, pour l'accueillir en son sein, en faire une variable innoffensive de la monogamie et annihiler son potentiel subversif.
Quand je vois les commentaires (que ce soit d'inconnu.e.s sur les réseaux avec lesquels j'interagis ou bien avec certaines personnes de mon entourage) j'ai pas l'impression que ce soit encore normalisé dans beaucoup d'endroits (ou alors ce sont de micros milieux).
Et pour le cas de l'hospitalisation, le fait de ne tenir au courant que la personne officielle avec qui tu es censé te considérer en couple, ça peut être questionné, justement. Après j'imagine qu'il y a aussi des questions de logistique et de temps dans le milieu hospitalier qui est déjà souvent bien saturé et que prévenir une seule personne (qui donc se retrouve 'secrétaire' qui va avertir tous les autres), ça va plus vite que prévenir X autres personnes.
-> ça pose aussi la question du manque de personnel à l'hôpital mais je dérive peut-être du sujet.
Comme pour le deuil. Perdre un.e ami.e, cousin.e, ça ne donne pas droit à des jours de congé et pour autant ça peut nous affecter dans notre vie (pro et perso). Et le "on laisse les soucis pro quand on passe la porte de la maison et on laisse les soucis perso quand on passe la porte du boulot", c'est joli en théorie sur le papier, en vrai je ne suis pas sûre que ça marche à chaque fois... Donc c'est assez injuste en fin de compte.
-> Quid de la place du travail salarié/rémunéré dans nos vies (entre ça et le temps qu'on met à se rendre sur nos lieux de travail, ça grignote pas mal notre temps de vie)? Là aussi je dérive peut-être un peu mais pour moi c'est un peu lié au temps qu'on peut consacrer (et comment) à nous-mêmes et aux autres (quels que soient nos relations/liens avec)
Discussion : [Lexique] Polymonogamie ou Poly-Monogamie
Tiao88
le mardi 17 juin 2025 à 10h49
Alastor
Finalement "la solution" à été d'arrêter de parler de relation amoureuse pour moi afin d'être dans une dynamique plus saine pour moi et ce partenaire...
Et si on arrêtait de parler d'amour amoureux ??
D'ailleurs moi j'ai de l'amour pour mes amis individuellement et en groupe.
Est-ce que privilégier les relations amicales et étendre les possibilités de celles-ci ne seraient pas une solution ?
Je ne sais pas mais je me pose la question
Effectivement, ça me paraît être une bonne piste. Personnellement j'en suis à me dire qu'une relation estampillée "amoureuse/de couple (=RAS) en plus de celle avec mon amoureux, vu le "cahier des charges" traditionnel, ça ne me conviendrait pas car pas sûre de pouvoir le remplir (déjà que je ne remplis pas toutes les cases avec mon amoureux). Bon après c'est tout à fait ok pour moi de ne pas remplir toutes les cases mais faudrait aussi que personne en face n'attende que je ne remplisse ces fameuses cases.
Donc étendre les possibilités amicales (en mettant des sacrés garde fous pour moi pr éviter de m'emballer et les quiproquos) serait peut-être mieux. Surtout en ayant une vie sociale potentiellement bien remplie pour ma part par moments.
Et je me rends compte que je peux être assez territoriale (ou tout cas je le ressens comme ça) avec certain.e.s ami.e.s...
Discussion : Recensement de stats et d'études sur le polyamour
Tiao88
le dimanche 08 juin 2025 à 12h09
Là on parle beaucoup de sexe mais moins d'affectif /sentimental, j'ai l'impression...Et puis où commence le sexe / tromperie si pas discussion d'ouverture de relation avant? Est-ce qu'embrasser c'est tromper? Est-ce que dormir avec quelqu'un d'autre (et j'insiste sur le mot 'dormir' et non pas embrasser/pénétrer/sucer etc) c'est tromper? Est-ce que sucer c'est tromper? Tout le monde n'a pas forcément la même définition de "tromper" (ou d'actes que ça ne serait pas ok d'omettre)...
Après comme quelqu'un d'autre l'a déjà souligné, on oublie les personnes qui ne sont pas "en couple" mais qui pour autant fréquentent une voir plusieurs personnes...
Quant à "l'interdiction" d'en parler à des proches montre quand même que l'incompréhension / shaming (ou en tout cas sa peur) est pas loin et que c'est donc encore assez marginalisable.
Même si la tromperie au sein d'un couple censé être exclusif c'est quelque chose d'assez "banal" (un peu moins de la moitié des gens qui auraient déjà trompé leur conjoint, je trouve que ça fait beaucoup).
Discussion : Devenu infidèle par vengeance.
Tiao88
le lundi 21 avril 2025 à 22h37
Bonsoir,
Autant je comprends le ton un peu vulgaire qui fait un peu tiquer voir qui peut mettre mal à l'aise mais au risque de paraître naïve à mon tour, qu'est ce qui vous fait dire ça @Alabama et @MPB?
La narration, le ton, les mots vulgaires?
D'ailleurs, c'est une chose qui arrive souvent, qu'une personne écrive ses fantasmes sur des forums parlant de non exclusivité?
Discussion : Habitat et non-monogamies
Tiao88
le lundi 07 avril 2025 à 23h21
Bon alors c'est peut-être un peu hors sujet mais j'ai entendu parler de personnes amies, qui n'habitent pas forcément ensemble mais qui mettent leur argent en commun...
https://usbeketrica.com/fr/article/les-gemoek-ces-...
Sinon @artichaut avait lancé l'idée plus haut d'habitats partagés à l'année, qu'en serait-il des voitures, camions, caravanes et autres campings-car, si ces derniers sont partiellement utilisés à l'année, ça pourrait aussi dépanner d'autres personnes :-) . Je sais que ça commence à se faire pour les voitures, par contre pour le reste des véhicules, pas trop (mais je suis peut-être mal renseignée).
Discussion : Habitat et non-monogamies
Tiao88
le vendredi 04 avril 2025 à 21h42
artichaut
Il ne sagit pas tant d'accepter (me résoudre à) une précarité habitationnelle — comme j'ai pu avoir le sentiment qu'on me renvoyait à une précarité, quand à mon mode de vie affectif — que de (ré)ouvrir une porte sur un monde des possibles,
Au demeurant ce sont surtout les autres qui nomment ma vie précaire. Car je refuse certains normes, que le système considère comme la manière sécuritaire de vivre.
Au même titre que la notion de célibataire appartient au système du couple et de la monogamie, la notion de "précarité" appartient au système capitaliste et monogame. C'est une manière de se positionner ou d’être positionné·e à l’intérieur de la grille de lecture du capitalisme.
Je ne sais, au final, si je veux revendiquer la précarité (affective, émotionnelle, relationnelle, habitationnelle, financière…) ou si je veux me détacher de ce mot, pour me détacher des concepts péjoratifs et stigmatisants qu'il récèle.
Ça dépend des contextes, peut-être.
Effectivement, comme dit plus haut par d'autres, la précarité, c'est quand les autres trouvent ta situation précaire (car elleux la vivraient comme telle). Ou si toi, tu vis mal ta situation, que tu as la sensation qu'il te manque quelque chose et de manière assez importante dans ta vie.
Y a des personnes qui vivent dans leur camion et/ou en squat les 3/4 de l'année et à qui ça va, par exemple. ça n'est pas mon style de vie et si je devais vivre dans un camion à l'année je trouverais ça précaire (mais ce sont mes standards à moi). Par contre je comprends que ça puisse être un choix pour certaines personnes :-) (et tant que ça le reste c'est ok). Mais pour que cela reste un choix, justement, ne faut-il pas avoir certains "arrières" (des ami.e.s ou famille ok pour t'accueillir quelque part si jamais tu en as marre/ Argent de côté etc) ?
Je suis une page qui parle de "détravail / travailler moins" et... J'ai quand même l'impression que pour toute une frange de personnes ayant des emplois en CDI/temps complet au smic ouvrier.e.s/homme et femme de ménage / caissier.e.s etc... C'est parfois très compliqué de négocier ne serait-ce qu'un 30h/semaine... Que ça peut être plus simple pour la frange "moyenne" voir aisée de la population (qui potentiellement a aussi plus de capital ne serait-ce que financier)...
Discussion : Habitat et non-monogamies
Tiao88
le jeudi 03 avril 2025 à 11h05
artichaut
Et si on partagait une maison, non pas dans l'espace, mais dans le temps ?
Je me suis dis :
- et si j'habitais 6 mois dans cette maison que j'habite actuellement, et 6 mois ailleurs (ou 3 mois, 3 mois, etc) et que quelqu'un d'autre venait habiter ici ?
- et si ma maison devenait aussi la maison de quelqu'un d'autre, mais à tour de rôle ?!
- et si on partageais une maison, mais sans s'imposer une co-habitation ?
Un peu comme les échanges de maison, le temps de courts séjours (vacances…) mais pensé à l'année.
Ça peut aider à régulièrement tenir sa maison rangée, et surtout à la penser fonctionnelle (pour d'autres).
Évidemment j'ai conscience que c'est impliquant, que tout le monde ne peut pas faire ça, que ça demande une mobilité (d'esprit et de vie), etc.
Mais exactement comme la non-monogamie, en somme.
On est tellement tellement tellement toujours dans des schémas de pensée normée. On manque tellement d'imagination…
hmm... La mobilité d'esprit et la mobilité de mouvement/déménagement, plus que de vie, ça n'est pas la même chose. Y en a une qui implique encore plus de logistique et d'organisation.
Personnellement, je travaille dans le monde du spectacle et pas forcément à côté de chez moi ou avec des employeurs forcément dans la même ville. Ce qui veut parfois dire que je pars de chez moi pendant un ou plusieurs jours. Egalement pour des formations ou répétitions, des fois. J'ai mon amoureux qui est à l'autre bout de la France pour le moment (et même s'il me rejoint on ne sera pas forcément dans le même habitat 7j/7, donc alternance entre ma coloc et son logement et de qui vient chez qui). J'ai de la famille et d'autres relations qui ne sont ni dans la même ville ni parfois dans le même département voir région que je voudrais voir (donc soi accueil chez moi soit déplacement chez elleux, probablement)... J'habite en colocation et mes colocataires aussi sont des relations amicales (ce qui inclut des activités et des moments avec eux).
Si en plus je devais "déménager" ne serait-ce que tous les 6 mois... ça serait vraiment le fouillis dans ma vie. Je suis déjà de nature bordélique et désorganisée... Je le suis moins professionnellement et quand je veux faire des activités avec mon entourage mais en dehors de ça, j'ai juste pas envie de me forcer à ranger ma propre chambre en permanence. ça me fait du bien donc j'ai quand même tendance à le faire de plus en plus mais si ça devient une "obligation" parce que quelqu'un d'autre vient régulièrement dedans... Non.
Je fais de la "gymnastique relationnelle/organisationnelle" parce que j'ai envie/besoin de voir différentes personnes (et inversement aussi). Mais ça reste l'envie/besoin qui me guide et pour l'habitat, ça doit le rester aussi.
Je crois que j'ai besoin d'un "port d'attache" (même si quand je n'y suis pas, comme mes autres colocs j'ai aucun souci à ce que quelqu'un d'autre vienne investir ma chambre). Et j'ai besoin d'avoir un endroit qui est rangé comme moi je l'entends (quelqu'un de pointilleux sur le ménage trouverait sûrement que quand pour moi c'est rangé, en fait ça pourrait être bcp plus et mieux rangé). Bref, d'avoir une zone où je suis sûre d'atterrir et dans laquelle je peux m'isoler si besoin.
En fait, je m'adapte à l'habitat des autres quand j'y vais et je m'attends donc aussi à l'inverse lorsque des personnes viennent dans mon/notre habitat. Même si ça me fait (et à mes autres colocs aussi) plaisir de recevoir des personnes à la maison (et oui quand je m'absente, aucun souci à ce qu'elles habitent là, après, faut voir aussi avec les autres colocs, je ne peux pas imposer non plus).
Puis en quoi c'est futile d'être propriétaire ou d'en avoir le sentiment? Pour des personnes c'est plutôt sécurisant (même si cela entraîne des obligations et responsabilités parfois coûteuses). A vérifier mais paraît qu'à partir de 70 ans, on ne peut pas mettre fin au bail de son locataire... Ce qui veut dire que des proprios peuvent mettre fin à notre bail avant (histoire de ne pas être obligé de louer jusqu'à la mort du locataire). Et m'imaginer galérer à 69 ans pour retrouver un logement si je ne suis pas propriétaire, ça me fait un peu flipper. Je connais des gens qui ont fait du squat mais je ne réseaute pas non plus dedans (et ça n'a jamais été le cas) et être dans la précarité d'habitat, c'est pas un truc que je vivrais bien. Déjà à l'heure actuelle (mais peu de chances car je connais plein de personnes qui pourraient m'héberger) mais alors dans 30 ans... Encore moins.
Et personnellement, je peux passer bcp de temps chez moi quand je n'ai pas de rdv / travail / répétition/activité :) . Mon amoureux, lui, peut carrément passer 24h chez lui sans en sortir quand il ne travaille pas. En fait, sauf personnes en période de chômage/intermittence/intérimat ou autre situation "alternative", les gens ne passent 24h chez eux mais ce sont souvent les mêmes périodes de la journée où ils s'absentent, donc que ce soit chez eux ou chez les autres, qu'est ce que cela change?
Pour les échanges de maison / appartement pour des courts séjours, cela me fait penser au post instagram d'une femme que je suis et qui déplore le fait que ce sont surtout des échanges entre personnes "privilégiées" qui ont des maisons avec jardin et/ou bien situés dans la ville. Que ce sont rarement des échanges avec une personne habitant dans un HLM, par exemple. Déjà, rien qu'à ce niveau-là, y a peut-être du taff à faire.
Discussion : Comment accepter le polyamour
Tiao88
le mardi 18 mars 2025 à 11h43
Alors pour le coup @PyrenAutre, je suis d'accord avec @Intermittent sur un point : Ok ton amie te rassure sur son amour pour toi et la volonté de vieillir avec toi... Et tu arrives à être content pour elle (ce qui est déjà beaucoup) mais.... Le fait qu'elle ne puisse pas accepter que toi, tu relationnes amoureusement/intimement/sexuellement à côté me trigger beaucoup... Et oui, que fait-elle au quotidien pour votre relation? Pour ou avec toi?
Après que ce soit difficile au début, que ça lui fasse drôle, c'est une chose (qui au passage lui permettrait sûrement de comprendre ce par quoi tu passes et es passé). Te l'interdire ou faire pression en est une autre.
Tu dis que le corps de l'autre ou sa sexualité ne saurait être pris en otage dans le cadre d'une relation et en cela je suis assez d'accord avec toi (j'y ajouterais même le coeur et la psyché) mais... Cela s'applique aussi à l'autre. Si le corps et le coeur de ton amie ne sont pas ta propriété, ton corps et ton coeur ne sauraient être la sienne!!! On ne peut pas enlever les libertés à l'autre que l'on s'accorde à soi même (enfin dans mon système de réflexion).
Courage à toi!
Discussion : Retour vers la solitude
Tiao88
le dimanche 16 mars 2025 à 21h11
Comment vous vivez la solitude?
Bah vivant en colocation (et en ville), je ne suis pas seule souvent mais quand je le suis, je savoure majoritairement mes moments toute seule dans l'appartement commun. Quand je suis chez mon amoureux, comme pour le moment on vit dans deux régions distinctes on a tendance à être beaucoup l'un avec l'autre quand on se voit donc là aussi, je savoure quand l'un de nous s'absente (même s'il me manque dès qu'on est chacun.e chez soi).
Comment vous équilibrez sociabilité/solitude ?
ça dépend des semaines... J'ai un travail où je suis forcément en contact avec du public et différents collègues donc quand je bosse, j'ai beaucoup d'interactions. Sachant que j'ai aussi envie d'interactions post travail avec la plupart de mes collègues, ami.e.s, colocs etc... Mais y a aussi des moments où je vais m'isoler en marchant où dans ma chambre avec de la musique dans les oreilles (ou non) etc. Puis y a des moments où l'ensemble de mes colocs vont être moins présent.e.s ou bien pas en même temps que moi. Je pense que j'ai à la fois besoin de beaucoup d'interactions mais aussi de pouvoir m'isoler dès que j'en ressens le besoin (oui je sais ça paraît assez paradoxal).
Vous arrive t'il de souffrir d'isolement?
A part durant covid où (au contraire de @artichaut ) j'ai pas du tout aimé (ne serait-ce que parce que c'était un isolement imposé qui en plus m'a empêchée de bosser), je ne pense pas en souffrir souvent depuis 1 an et demi. C'est plus certaines personnes qui me manquent que les interactions en règle générale.
-> donc quand je m'isole c'est peut-être pour me reposer et rééquilibrer pour pas péter un câble et pas être fatiguée. Je ne suis pas souvent ma relation principale (et avec moi-même je procrastine souvent, quoique je peux faire cette activité aussi avec d'autres personnes).
Et comment cela s'articule avec vos différentes relations amicales/amoureuses/familiales... ?
J'ai tendance moi aussi à enchaîner les interactions parce qu'en tant qu'intermittente et nullipare j'ai une souplesse d'emploi du temps que n'ont pas forcément (autant) les autres, en tout cas pas toutes mes relations. y a des personnes que je vois un surtout quand nous (elle.s et moi) pouvons avant tout. Avant d'avoir des moments plus seule. Mais j'ai du mal à me botter les fesses pour voyager seule ou parfois aller au cinéma seule (mais je suis assez contente quand j'y arrive).
Discussion : Article de Libé. « Chez les 18-29 ans, le sexe s’invite dans les relations amicales, et l’amitié se greffe à la relation sexuelle ». mars 2025
Tiao88
le dimanche 16 mars 2025 à 11h45
"D’autres études récentes, quant à elles, permettent mal de dégager les grandes évolutions car elles englobent l’ensemble de la population française, tous âges confondus." -> Bon alors je ne sais pas comment ont été menées ces autres études mais ça ne veut pas dire pour autant que ça ne bouge pas parmi les générations plus âgées. Juste que ça a moins été "poussé" peut-être? Puis y a peut-être moins de 35/50 ans qui admettent spontanément ne pas être exclusifs?
artichaut
Perso j'aurais tendance à dater la mainstreamisation du polyamour vers 2020 environ.
-> tu veux dire par là des gens qui se réclament du polyamour mais en fait sont plus là uniquement pour du sexe? Si c'est le cas j'en ai moi aussi fait un peu l'expérience. De là à dire que c'est mainstream, c'est beaucoup. Je vois passer des articles à ce sujet depuis une dizaine d'années, voir peut-être plus, pour autant je n'ai pas l'impression que les amitiés décloisonnées du platonique/ polyamour/ anarchie relationnelle/couple libre ect soient devenus majoritaires, que ce soit dans ma tranche d'âge ou chez les personnes de 5 ou 10 ans de moins que moi (j'ai 36 ans). On en parle juste plus.
Et au delà de la non-exclusivité ou de l'amitié pas toujours platonique, la libre disposition de son corps/coeur, même dans les milieux polys, ça a pas avancé d'un poil, j'ai l'impression (cf discussions limites vs oppression).
Discussion : Changer de paradigme (relationnel)
Tiao88
le mardi 04 mars 2025 à 20h52
artichaut
Tiao88
Après, en tant que femme cis, si j'ai conscience de certains enjeux concernant les hommes cis
Tu veux détailler ?
(même si on est un peu hors-sujet)
Ben comme tu le disais plus haut, mettre sa bite dans un vagin, si possible plein de fois, longtemps, voir dans pleeein de vagins différents ( et / ou plus que les copains). Comme si y avait une espèce de compétition.
Y a aussi la pression autour de l'érection et être "un bon coup" (de quoi et pour qui, d'ailleurs). Bref je pensais plus à ce genre de choses.