Polyamour.info

Tiao88

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Brest/Aix-en-Provence (France)

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Tiao88

le lundi 07 avril 2025 à 23h21

Bon alors c'est peut-être un peu hors sujet mais j'ai entendu parler de personnes amies, qui n'habitent pas forcément ensemble mais qui mettent leur argent en commun...

https://usbeketrica.com/fr/article/les-gemoek-ces-...

Sinon @artichaut avait lancé l'idée plus haut d'habitats partagés à l'année, qu'en serait-il des voitures, camions, caravanes et autres campings-car, si ces derniers sont partiellement utilisés à l'année, ça pourrait aussi dépanner d'autres personnes :-) . Je sais que ça commence à se faire pour les voitures, par contre pour le reste des véhicules, pas trop (mais je suis peut-être mal renseignée).

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Tiao88

le vendredi 04 avril 2025 à 21h42

artichaut

Il ne sagit pas tant d'accepter (me résoudre à) une précarité habitationnelle — comme j'ai pu avoir le sentiment qu'on me renvoyait à une précarité, quand à mon mode de vie affectif — que de (ré)ouvrir une porte sur un monde des possibles,

Au demeurant ce sont surtout les autres qui nomment ma vie précaire. Car je refuse certains normes, que le système considère comme la manière sécuritaire de vivre.

Au même titre que la notion de célibataire appartient au système du couple et de la monogamie, la notion de "précarité" appartient au système capitaliste et monogame. C'est une manière de se positionner ou d’être positionné·e à l’intérieur de la grille de lecture du capitalisme.

Je ne sais, au final, si je veux revendiquer la précarité (affective, émotionnelle, relationnelle, habitationnelle, financière…) ou si je veux me détacher de ce mot, pour me détacher des concepts péjoratifs et stigmatisants qu'il récèle.
Ça dépend des contextes, peut-être.

Effectivement, comme dit plus haut par d'autres, la précarité, c'est quand les autres trouvent ta situation précaire (car elleux la vivraient comme telle). Ou si toi, tu vis mal ta situation, que tu as la sensation qu'il te manque quelque chose et de manière assez importante dans ta vie.

Y a des personnes qui vivent dans leur camion et/ou en squat les 3/4 de l'année et à qui ça va, par exemple. ça n'est pas mon style de vie et si je devais vivre dans un camion à l'année je trouverais ça précaire (mais ce sont mes standards à moi). Par contre je comprends que ça puisse être un choix pour certaines personnes :-) (et tant que ça le reste c'est ok). Mais pour que cela reste un choix, justement, ne faut-il pas avoir certains "arrières" (des ami.e.s ou famille ok pour t'accueillir quelque part si jamais tu en as marre/ Argent de côté etc) ?

Je suis une page qui parle de "détravail / travailler moins" et... J'ai quand même l'impression que pour toute une frange de personnes ayant des emplois en CDI/temps complet au smic ouvrier.e.s/homme et femme de ménage / caissier.e.s etc... C'est parfois très compliqué de négocier ne serait-ce qu'un 30h/semaine... Que ça peut être plus simple pour la frange "moyenne" voir aisée de la population (qui potentiellement a aussi plus de capital ne serait-ce que financier)...

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Tiao88

le jeudi 03 avril 2025 à 11h05

artichaut


Et si on partagait une maison, non pas dans l'espace, mais dans le temps ?



Je me suis dis :
- et si j'habitais 6 mois dans cette maison que j'habite actuellement, et 6 mois ailleurs (ou 3 mois, 3 mois, etc) et que quelqu'un d'autre venait habiter ici ?
- et si ma maison devenait aussi la maison de quelqu'un d'autre, mais à tour de rôle ?!
- et si on partageais une maison, mais sans s'imposer une co-habitation ?

Un peu comme les échanges de maison, le temps de courts séjours (vacances…) mais pensé à l'année.

Ça peut aider à régulièrement tenir sa maison rangée, et surtout à la penser fonctionnelle (pour d'autres).


Évidemment j'ai conscience que c'est impliquant, que tout le monde ne peut pas faire ça, que ça demande une mobilité (d'esprit et de vie), etc.
Mais exactement comme la non-monogamie, en somme.

On est tellement tellement tellement toujours dans des schémas de pensée normée. On manque tellement d'imagination…

hmm... La mobilité d'esprit et la mobilité de mouvement/déménagement, plus que de vie, ça n'est pas la même chose. Y en a une qui implique encore plus de logistique et d'organisation.

Personnellement, je travaille dans le monde du spectacle et pas forcément à côté de chez moi ou avec des employeurs forcément dans la même ville. Ce qui veut parfois dire que je pars de chez moi pendant un ou plusieurs jours. Egalement pour des formations ou répétitions, des fois. J'ai mon amoureux qui est à l'autre bout de la France pour le moment (et même s'il me rejoint on ne sera pas forcément dans le même habitat 7j/7, donc alternance entre ma coloc et son logement et de qui vient chez qui). J'ai de la famille et d'autres relations qui ne sont ni dans la même ville ni parfois dans le même département voir région que je voudrais voir (donc soi accueil chez moi soit déplacement chez elleux, probablement)... J'habite en colocation et mes colocataires aussi sont des relations amicales (ce qui inclut des activités et des moments avec eux).
Si en plus je devais "déménager" ne serait-ce que tous les 6 mois... ça serait vraiment le fouillis dans ma vie. Je suis déjà de nature bordélique et désorganisée... Je le suis moins professionnellement et quand je veux faire des activités avec mon entourage mais en dehors de ça, j'ai juste pas envie de me forcer à ranger ma propre chambre en permanence. ça me fait du bien donc j'ai quand même tendance à le faire de plus en plus mais si ça devient une "obligation" parce que quelqu'un d'autre vient régulièrement dedans... Non.
Je fais de la "gymnastique relationnelle/organisationnelle" parce que j'ai envie/besoin de voir différentes personnes (et inversement aussi). Mais ça reste l'envie/besoin qui me guide et pour l'habitat, ça doit le rester aussi.

Je crois que j'ai besoin d'un "port d'attache" (même si quand je n'y suis pas, comme mes autres colocs j'ai aucun souci à ce que quelqu'un d'autre vienne investir ma chambre). Et j'ai besoin d'avoir un endroit qui est rangé comme moi je l'entends (quelqu'un de pointilleux sur le ménage trouverait sûrement que quand pour moi c'est rangé, en fait ça pourrait être bcp plus et mieux rangé). Bref, d'avoir une zone où je suis sûre d'atterrir et dans laquelle je peux m'isoler si besoin.

En fait, je m'adapte à l'habitat des autres quand j'y vais et je m'attends donc aussi à l'inverse lorsque des personnes viennent dans mon/notre habitat. Même si ça me fait (et à mes autres colocs aussi) plaisir de recevoir des personnes à la maison (et oui quand je m'absente, aucun souci à ce qu'elles habitent là, après, faut voir aussi avec les autres colocs, je ne peux pas imposer non plus).

Puis en quoi c'est futile d'être propriétaire ou d'en avoir le sentiment? Pour des personnes c'est plutôt sécurisant (même si cela entraîne des obligations et responsabilités parfois coûteuses). A vérifier mais paraît qu'à partir de 70 ans, on ne peut pas mettre fin au bail de son locataire... Ce qui veut dire que des proprios peuvent mettre fin à notre bail avant (histoire de ne pas être obligé de louer jusqu'à la mort du locataire). Et m'imaginer galérer à 69 ans pour retrouver un logement si je ne suis pas propriétaire, ça me fait un peu flipper. Je connais des gens qui ont fait du squat mais je ne réseaute pas non plus dedans (et ça n'a jamais été le cas) et être dans la précarité d'habitat, c'est pas un truc que je vivrais bien. Déjà à l'heure actuelle (mais peu de chances car je connais plein de personnes qui pourraient m'héberger) mais alors dans 30 ans... Encore moins.

Et personnellement, je peux passer bcp de temps chez moi quand je n'ai pas de rdv / travail / répétition/activité :) . Mon amoureux, lui, peut carrément passer 24h chez lui sans en sortir quand il ne travaille pas. En fait, sauf personnes en période de chômage/intermittence/intérimat ou autre situation "alternative", les gens ne passent 24h chez eux mais ce sont souvent les mêmes périodes de la journée où ils s'absentent, donc que ce soit chez eux ou chez les autres, qu'est ce que cela change?

Pour les échanges de maison / appartement pour des courts séjours, cela me fait penser au post instagram d'une femme que je suis et qui déplore le fait que ce sont surtout des échanges entre personnes "privilégiées" qui ont des maisons avec jardin et/ou bien situés dans la ville. Que ce sont rarement des échanges avec une personne habitant dans un HLM, par exemple. Déjà, rien qu'à ce niveau-là, y a peut-être du taff à faire.

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Discussion : Comment accepter le polyamour

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Tiao88

le mardi 18 mars 2025 à 11h43

Alors pour le coup @PyrenAutre, je suis d'accord avec @Intermittent sur un point : Ok ton amie te rassure sur son amour pour toi et la volonté de vieillir avec toi... Et tu arrives à être content pour elle (ce qui est déjà beaucoup) mais.... Le fait qu'elle ne puisse pas accepter que toi, tu relationnes amoureusement/intimement/sexuellement à côté me trigger beaucoup... Et oui, que fait-elle au quotidien pour votre relation? Pour ou avec toi?

Après que ce soit difficile au début, que ça lui fasse drôle, c'est une chose (qui au passage lui permettrait sûrement de comprendre ce par quoi tu passes et es passé). Te l'interdire ou faire pression en est une autre.

Tu dis que le corps de l'autre ou sa sexualité ne saurait être pris en otage dans le cadre d'une relation et en cela je suis assez d'accord avec toi (j'y ajouterais même le coeur et la psyché) mais... Cela s'applique aussi à l'autre. Si le corps et le coeur de ton amie ne sont pas ta propriété, ton corps et ton coeur ne sauraient être la sienne!!! On ne peut pas enlever les libertés à l'autre que l'on s'accorde à soi même (enfin dans mon système de réflexion).
Courage à toi!

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Discussion : Retour vers la solitude

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Tiao88

le dimanche 16 mars 2025 à 21h11

Comment vous vivez la solitude?
Bah vivant en colocation (et en ville), je ne suis pas seule souvent mais quand je le suis, je savoure majoritairement mes moments toute seule dans l'appartement commun. Quand je suis chez mon amoureux, comme pour le moment on vit dans deux régions distinctes on a tendance à être beaucoup l'un avec l'autre quand on se voit donc là aussi, je savoure quand l'un de nous s'absente (même s'il me manque dès qu'on est chacun.e chez soi).

Comment vous équilibrez sociabilité/solitude ?
ça dépend des semaines... J'ai un travail où je suis forcément en contact avec du public et différents collègues donc quand je bosse, j'ai beaucoup d'interactions. Sachant que j'ai aussi envie d'interactions post travail avec la plupart de mes collègues, ami.e.s, colocs etc... Mais y a aussi des moments où je vais m'isoler en marchant où dans ma chambre avec de la musique dans les oreilles (ou non) etc. Puis y a des moments où l'ensemble de mes colocs vont être moins présent.e.s ou bien pas en même temps que moi. Je pense que j'ai à la fois besoin de beaucoup d'interactions mais aussi de pouvoir m'isoler dès que j'en ressens le besoin (oui je sais ça paraît assez paradoxal).

Vous arrive t'il de souffrir d'isolement?
A part durant covid où (au contraire de @artichaut ) j'ai pas du tout aimé (ne serait-ce que parce que c'était un isolement imposé qui en plus m'a empêchée de bosser), je ne pense pas en souffrir souvent depuis 1 an et demi. C'est plus certaines personnes qui me manquent que les interactions en règle générale.
-> donc quand je m'isole c'est peut-être pour me reposer et rééquilibrer pour pas péter un câble et pas être fatiguée. Je ne suis pas souvent ma relation principale (et avec moi-même je procrastine souvent, quoique je peux faire cette activité aussi avec d'autres personnes).

Et comment cela s'articule avec vos différentes relations amicales/amoureuses/familiales... ?
J'ai tendance moi aussi à enchaîner les interactions parce qu'en tant qu'intermittente et nullipare j'ai une souplesse d'emploi du temps que n'ont pas forcément (autant) les autres, en tout cas pas toutes mes relations. y a des personnes que je vois un surtout quand nous (elle.s et moi) pouvons avant tout. Avant d'avoir des moments plus seule. Mais j'ai du mal à me botter les fesses pour voyager seule ou parfois aller au cinéma seule (mais je suis assez contente quand j'y arrive).

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Discussion : Article de Libé. « Chez les 18-29 ans, le sexe s’invite dans les relations amicales, et l’amitié se greffe à la relation sexuelle ». mars 2025

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Tiao88

le dimanche 16 mars 2025 à 11h45

"D’autres études récentes, quant à elles, permettent mal de dégager les grandes évolutions car elles englobent l’ensemble de la population française, tous âges confondus." -> Bon alors je ne sais pas comment ont été menées ces autres études mais ça ne veut pas dire pour autant que ça ne bouge pas parmi les générations plus âgées. Juste que ça a moins été "poussé" peut-être? Puis y a peut-être moins de 35/50 ans qui admettent spontanément ne pas être exclusifs?

artichaut
Perso j'aurais tendance à dater la mainstreamisation du polyamour vers 2020 environ.

-> tu veux dire par là des gens qui se réclament du polyamour mais en fait sont plus là uniquement pour du sexe? Si c'est le cas j'en ai moi aussi fait un peu l'expérience. De là à dire que c'est mainstream, c'est beaucoup. Je vois passer des articles à ce sujet depuis une dizaine d'années, voir peut-être plus, pour autant je n'ai pas l'impression que les amitiés décloisonnées du platonique/ polyamour/ anarchie relationnelle/couple libre ect soient devenus majoritaires, que ce soit dans ma tranche d'âge ou chez les personnes de 5 ou 10 ans de moins que moi (j'ai 36 ans). On en parle juste plus.

Et au delà de la non-exclusivité ou de l'amitié pas toujours platonique, la libre disposition de son corps/coeur, même dans les milieux polys, ça a pas avancé d'un poil, j'ai l'impression (cf discussions limites vs oppression).

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le mardi 04 mars 2025 à 20h52

artichaut
Tiao88
Après, en tant que femme cis, si j'ai conscience de certains enjeux concernant les hommes cis


Tu veux détailler ?
(même si on est un peu hors-sujet)

Ben comme tu le disais plus haut, mettre sa bite dans un vagin, si possible plein de fois, longtemps, voir dans pleeein de vagins différents ( et / ou plus que les copains). Comme si y avait une espèce de compétition.
Y a aussi la pression autour de l'érection et être "un bon coup" (de quoi et pour qui, d'ailleurs). Bref je pensais plus à ce genre de choses.

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Discussion : Rencontre vs Relation (dynamique de rencontre vs dynamique relationnelle)

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Tiao88

le mardi 04 mars 2025 à 20h47

artichaut

Cette dynamique de rencontre ne cherche pas à figer quoi que ce soit en relation, assume de ne pas être dans une logique d'urgence (une rencontre, et la dynamique qui s'ensuivra, peuvent prendre tout leur temps), n'a pas d'autre but que poursuivre la dynamique, et de ce fait n'a pas d'attentes, ne craint pas la rupture (puisqu'il n'y a pas volonté de relation), ou plutôt assume les micro-ruptures, est peu affectée par les notions de possessivité, etc.

Non je n'aime pas les ruptures et je les crains clairement. Quand une personne est entrée dans ma vie et dans ma tête (sauf choses extrêmement dures ou abus), j'ai du mal à la laisser sortir, en règle générale. Ce qui ne veut pas dire que les liens que j'ai avec mes relations ne se distendent jamais ou qu'elles ne sont pas appelées à se transformer (mais je ne vis pas ça de la même manière qu'une "rupture").

Et comment ne pas avoir d'attente? Si c'est une personne que je revois (et dont j'apprécie le contact) je m'attends au moins à discuter avec elle et à la connaître davantage, ne serait-ce que ça (et de partager du temps avec).

Pour le côté "urgence", j'avoue ne pas trop comprendre. A part quand je réalise que j'ai une attirance aussi sexuelle mais là aussi j'essaie de prendre mon temps (parce que de toute façon si je ne le prends pas un mimimum j'ai peur que ça devienne catastrophique). Et vu mes dernières réflexions sur le sujet je sens que j'ai besoin de mettre une nouvelle plaquette de freins pour ralentir encore plus... Donc dans tous les cas, j'essaie de prendre mon temps, que ce soit une personne qui deviendra mon ami.e ou... Ben euh bonne question.

artichaut

Un peu comme avec la compersion.
Ai-je sincérement envie de ton bonheur et ta liberté ?
Ou ai-je envie de mon bonheur et ma stabilité ?

Pourquoi l'un empêcherait l'autre? :-)

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le samedi 01 mars 2025 à 22h25

artichaut
Plus ça va, plus j'ai l'impression — et j'en suis triste, en soi — que pour comprendre ce changement de paradigme que je propose, il faut au moins dans un permier temps, l'envisager en dehors de toute sexualité.

Moi aussi, ton constat me rend un peu triste et en même temps, je me suis rends compte, depuis quelques mois que j'ai tendance à reproduire les mêmes types de schémas. Où je suis mal comprise, où la communication est pas ouf (autant d'un côté que de l'autre) etc. Et où finalement je finis par "trop" m'emballer, "trop" m'attacher et finir par souffrir avec parfois un sentiment d'abandon / rejet. Même dans des relations où j'ai l'impression qu'on "s'est tourné autour" pendant plusieurs mois (ou visiblement cette durée ne suffit pas). Même quand j'ai essayé de mettre de la distance en pensant ne pas trop m'emballer. Et malheureusement, le sexe est un dénominateur commun. Et là je commence à en avoir marre de voir ressurgir les fantômes de dessous le tapis qui me balançent des casseroles à la figure. D'où ma réflexion sur le fait d'essayer d'éviter d'en avoir (enfin en dehors d'avec mon amoureux).

[Et que c'est un peu plus compliqué que ça de sortir de scripts/idéaux auquel on t'a biberonnée même quand tu as l'impression de t'en être débarrassée. Puis encore faut-il que ce soit également le cas de l'autre en face]

Après, en tant que femme cis, si j'ai conscience de certains enjeux concernant les hommes cis, y en a sûrement quelques uns qui m'échappent. Je ne pense pas (ou alors pas consciemment) avoir déjà envisagé le sexe comme un lieu de pouvoir. Mais peut-être suis je naïve.

Mais effectivement, si quelqu'un a plaisir à partager et vivre des choses avec moi sans sexe et ce pendant un certain temps, c'est peut-être plus sécure. Et ça permet aussi de faire un certain tri.

Message modifié par son auteur il y a 6 mois.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le vendredi 21 février 2025 à 11h07

@artichaut, pas de soucis, de mon côté, je suis une personne qui a éprouvé le besoin de marquer " ne pas prendre les choses personnellement" sur un post-it. Chose que je n'arrive pas forcément à faire tout le temps :-( .

Mais ça fait du bien d'avoir des précisions sur ta manière de fonctionner, merci :-D .

Mais je me rends compte que c'est effectivement compliqué de démolir les cloisons de ce satané immeuble, pour reprendre tes mots. Pour le coup, cette métaphore est bien trouvée même si j'estime ne pas _toujours_ vivre mes relations dedans. Enfin j'essaie.

Les gens sont tellement habitués à certains scenarii, qu'entre la case "couple" et la case "juste là pour du sexe pur et dur", j'ai l'impression que les personnes que j'ai pu croiser (dont les deux potes qui voulaient du sexe avec moi) ne savent pas trop comment et où naviguer. Quand la relation amicale est déjà pré-existante, peut-être est-ce plus simple, en un sens de pratiquer des activités ensemble (hors sexe, j'entends) que quand ça n'est pas le cas.

Ah et pour revenir au mot "coucher", pour moi, ça n'est pas seulement du sexe mais aussi de l'intimité, de la tendresse et câlins pré/post sexe et du cododo après. Bon je sais qu'il y a des personnes qui partent ou qui demandent à leur partenaire de partir post coït mais moi ça me choquerait de vivre ça.

Est-ce que "en sous main" c'est vraiment une envie de sexe ou plus une envie de tendresse/caresse/cododo ? Ben pour les deux personnes, je ne sais pas, je ne leur ai pas posé la question. Y en a au moins une pour qui ça pourrait être les deux. Et pour moi...
Ben je dirais qu'il y a souvent à la fois mes hormones, le besoin de me sentir désirée et le besoin de câlins/caresses/cododo. Donc ça serait difficile à démêler. Techniquement ça pourrait être frustrant si pas de sexe mais ok pour moi d'avoir tout "le reste du package". ça resterait un bon moment avec du partage. Plutôt que du sexe "sans package" (là je me sentirais vraiment utilisée :-/ )

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le lundi 17 février 2025 à 23h28

@artichaut
Ben... c'était un peu compliqué pour moi de ne pas prendre personnellement tes écrits, étant donné que c'est dans mon post qu'apparaît le mot "coucher" :-/ . Et qui me donne l'impression non pas de t'avoir fait "tiquer" mais carrément bondir de ton fauteuil . Bon après on a tous.tes des sujets plus ou moins sensibles ou "trigger" (et les expressions ou mots qui vont avec). Je crois que ta vision et la réflexion sur le mot "coucher avec" m'ont un peu heurtée au moment où je l'ai lue, en fait (je sais pas si j'emploie le bon mot mais y a un truc de cet ordre), d'où ma réaction.

artichaut

*
Si maintenant je reviens à ton message.
[...]

*
Et du coup, oui, c'est sans doute différent @Tiao88 de ce que tu évoques de
[...]

-> Pour moi ces deux phrases (et leur suite) faisaient clairement allusion à ce que j'avais écrit et ce dont je parlais. Là aussi difficile de ne pas le prendre "pour moi".
Au delà de l'impression d'incendie j'ai aussi eu celle, non seulement, de plus comprendre certains de tes propos mais aussi que les miens n'ont pas été compris :-/ .

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le dimanche 16 février 2025 à 16h06

Waow, je ne pensais pas qu'un "simple" mot allait déclencher une foudre pareille (oui là j'ai clairement l'impression de me faire incendier) ... Là j'avoue, je ne te comprends plus... Et même si les mots façonnent, visiblement, ils n'ont pas tous exactement la même signication pour chacun.e... Mais je reconnais que sortir une définition tous les 3 mots, ça me vient pas forcément à l'esprit à chaque fois que j'échange par écrit.:-/ (déjà que j'ai l'impression d'écrire un pavé une fois sur deux)...

artichaut


*
Évidemment, j'ai sorti ta phrase de son contexte, donc ça ne correspond très certainement pas à votre réalité.
Mon enjeu n'était pas de parler de ta/votre situation.

-> quel est l'intérêt de sortir un mot et des des propos hors de leur contexte?!
Sinon tu peux juste dire que ce mot te trigger, auquel cas, mea culpa je ne l'utiliserai pas et plus à l'avenir...
C'est juste que y a des fois, j'aime pas parler crû (j'ai quand même le droit) ni forcément détailler (en tout cas pas forcément sur le moment où j'écris). Puis détailler quoi, vu que dans un cas il n'y a pas eu de sexe?!

artichaut


*
Si maintenant je reviens à ton message.
Tu évoques les relation officialisées, le non-besoin d'estampiller la relation "couple" ou "amoureuse", la différence entre "amour-amoureux" et "amour-amical", etc. …et je me dis que oui, les mots fabriquent du sens.

Et là du coup, ça me fait penser à un immeuble avec des étages. Y'a l'étage connaissance, l'étage pote, l'étage ami·e, l'étage coucher, l'étage amoureux, l'étage couple, etc.
Et non seulement il y a une progression chronologique et convenue (cf les escalators relationnels et tactiles), mais surtout il n'y a pas de porosité entre les étages.
Il y a des choses qui se font à l'étage "coucher" et d'autres à l'étage "potes", des choses qui se font à l'étage "ami" et d'autres à l'étage "amoureux", des choses à l'étage "couple" et ainsi de suite.
Et ça me semble d'une banalité et d'une tristesse incommensurable.
Comme si nos vies étaient réglées comme du papier à musique.
Comme si je pouvais choisir sur la carte "Big mac" ou "Cheese burger", mais inventer notre propre repas par contre, ce serait beaucoup trop flippant.

Ça me donne le sentiment que ce monde manque cruellement de créativité.


-> Mais où j'ai dit qu'il n'y avait pas de porosité entre ces "étages", pour reprendre tes termes?! Là pardon mais c'est ton interprétation! C'est justement une partie de mes interrogations/réflexions ces derniers temps...

C'est pas moi qui ai inventé les mots "couple" et "relation amoureuse" et qui ai décrété que y avait forcément telle ou telle chose dedans, nom de nom (sauf peut-être l'amour-amoureux, j'admets)! Y a juste des choses et des attentes que j'ai pu observer autour de moi (voir constater chez moi parfois). Et que quand y a le mot "couple" ou "relation amoureuse", j'ai l'impression que beaucoup de gens mettent un certain nombre de mots à cocher dedans et que ces notions là leur font donc peur. Alors qu'en fait y a aussi beaucoup de choses attendues ou vécues dans d'autres types de relations (mais comme c'est nommé autrement ça fait moins peur ou on n'en a moins conscience).

En fait je ne sais même pas s'il y a réellement une différence entre les notions de "couple" et "relation amoureuse". J'ai l'impression que ce sont plus les personnes autour de moi qui disent que tel truc se fait en tant que pote/ami/couple etc que moi au final, surtout ces dernières années. Pourtant y a pas mal d'activités et de situations qui s'y retrouvent.
D'où peut-être le fait de me dire qu'il serait peut-être temps d'arrêter d'estampiller les relations (par contre ça nécessite de nommer ses besoins, limites, envies)... Et définir tout ça, finit par devenir essentiel dans certaines situations...

-> C'est pas toi qui (notamment) parles d'amour-amoureux et d'amour-amical?!

artichaut

*
Et du coup, oui, c'est sans doute différent @Tiao88 de ce que tu évoques de
relationner avec une personne en tant que relation amicale tout en ayant des relations sensuelles ou sexuelles avec
…qui est un brouillage de carte, un effacement du contour des cases, à la fois plus simple à opérer, mais peut-être plus risqué aussi, car les scripts et les quiproquos rôdent juste à côté.

Dans ce que tu décris @Tiao88 je vois le fait d'ajouter de la liberté, et de s'enlever de la pression sur le respect des cases à cocher.
Le risque étant de se faire utiliser, ou de se retrouver malgré soi dans des scripts non voulus, car le flou (généré par la liberté), amène un manque de clarté, donc de l'insécurité potentielle.

D'un côté, tu parles de "cases" avec des activités à cocher et que c'est méga triste comme façon de voir les choses et plus bas tu me dis qu'enlever des cases ça brouille les pistes et ça génère des insécurités (ben oui mais si le cadre "relations dans des cases biens distinctes et étanches entre elles" me convenaient, je ne vois pas trop ce que je ferais sur ce forum et encore moins dans certaines discussions notamment celle là).
Merci mais j'ai pas attendu de faire un tour sur ce forum pour avoir des insécurités, je crois.

Parce que "changer de paradigme", c'est pas flou, peut-être?! Oui, ça pourrait faire vachement bordélique et insécurisant, comme discours...

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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Tiao88

le dimanche 16 février 2025 à 12h24

Bon alors je ne sais pas si je suis sur le bon fil... Mais "fun fact", j'ai eu au moins deux fois, en l'espace de deux ans, deux personnes qui m'ont dit qu'elles avaient envie de coucher avec moi mais sans avoir envie "d'être" avec moi mais pas non plus envie de perdre notre amitié... Chose qui m'a beaucoup questionnée sur qu'est-ce que ça veut dire "être avec quelqu'un"? Si ce n'est finalement, avoir une relation officialisée entre les deux et aux yeux de l'entourage comme étant "couple" ou "amoureuse". Vu que le reste, exclusivité (en tout cas pour une partie des gens autour de moi), l'habitation à temps plein à 2 dans le même domicile, avoir des enfants, se marier ou se pacser n'y est pas forcément associé (ou pas tout le package). Même le côté régularité ou En tout cas c'est le point où je suis en ce moment.

Techniquement je n'ai pas besoin de cocher ces cases là dans une relation pour que ça soit ok. Et même, je dirais que ces derniers mois, suite à une discussion avec l'une de ces deux personnes avec qui il y a eu intimité, je me suis demandé ce que ça changeait vraiment pour moi de relationner avec une personne en tant que relation amicale tout en ayant des relations sensuelles ou sexuelles avec. Au passage les discussions sur l'amitié de ce forum font partie des choses qui ont poussé ma réflexion :-) .

J'ai besoin de liens et de connexion, de câlins et autres trucs tactiles (ça j'en avais déjà conscience avant), de partager des moments de vie avec la/les personnes concernées. Mais au fond, je n'ai peut-être pas besoin d'estampiller pour autant la relation "couple" ou "amoureuse". Pire, vu mon cadre de vie, cet "estampillage" pourrait générer des attentes que l'autre ou moi ne pourrait pas forcément remplir ou pas tout le temps. Donc dans mon cas, comme celui de ces deux relations amicales, clairement pas adaptées.

Récemment, j'ai (re)mis le doigts sur certaines insécurités et le fait que je peux ressentir de l'envie/possessivité/jalousie plus ou moins prononcée... Très bizarrement pas les mêmes qu'avec mon amoureux.
-> peur de l'attachement (qui risque de me faire vouloir/attendre plus ou autrement que ce la personne/relation peut/veut donner)
-> peur des sentiments plus "amour-amoureux" que "amour-amical" (qui est reliée à la peur du dessus) et donc de souffrir.

Je dois et suis en train d'apprendre à profiter et à me nourrir de ce qui est déjà. Ce qui me fait aussi réaliser que je me suis beaucoup focalisée ces derniers mois sur certaines relations et le même groupe amical et moins sur d'autres .

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Discussion : Commencer en polyamour

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Tiao88

le mardi 11 février 2025 à 11h14

Bonjour,

Te faire aider par un psy, que ce soit pour continuer dans le polyamour ou bien ne plus avoir de relation de couple avec ta compagne me semble être une bonne idée dans les deux cas. Ou peut-être faire une pause (tout en te faisant aider). Ta compagne a souhaité une rupture car elle a eu conscience que c'était peut-être trop pour toi ou trop pour le moment.

Tu as souhaité rester avec elle parce que tu ne veux pas perdre votre relation, ce que je peux comprendre. Mais effectivement, attention à ne pas aller trop vite. Et ne pas vous rendre malheureux tous les deux et essayer de rééquilibrer la relation (comment ça je ne sais pas). Et consulter quelqu'un en tant que couple/relation?

Est-ce qu'elle a quelqu'un en vue ou c'est avant tout une volonté de liberté?
Est-ce que tu as aussi noté de la dépendance affective chez toi avec d'autres personnes qu'elle?

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Discussion : Éteindre une attirance dans une amitié

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Tiao88

le mardi 11 février 2025 à 10h58

Bonjour @anita,

Pour ce qui s'agit du consentement, faut quand même rappeler que cela concerne notre corps / cœur psyché, pas ce que l'autre fait du sien... Personne n'a à "consentir" sur ce que tu fais de et dans ta vie de ton corps et de ton coeur... Et inversement. N'en déplaise à beaucoup de personnes (poly ou mono ou en dehors de ces identifications là).

Par contre, tu n'es pas obligée d'accepter de vivre telle ou telle situation et l'autre en face non plus.
Et j'estime que c'est aussi à nous comme à l'autre de poser / nommer les limites. Chose parfois difficile, même pour moi. Mais sans positionnement clair en face, je trouve que c'est parfois compliqué de fixer un cap.

C'est un sujet épineux, surtout quand il a des problèmes d'attachement ou dépendance (sociale, affective, financière etc) qui rendent à mon sens les choses plus complexes que "j'ai des besoins qui ne correspondent pas aux tiens donc je me casse vu que tu n'as pas l'air d'avoir un consentement éclairé à quelque chose d'autre" (surtout quand il y a une relation et une personne à laquelle on tient derrière).

Au nom de l'amour/tendresse/affection pour quelqu'un, j'ai parfois accepté, laissé dire et faire des choses que je n'aurais pas dû, personnellement. Donc je te comprends là dessus (même si je n'ai pas le même parcours que toi concernant la violence).

A plus tard!

Message modifié par son auteur il y a 7 mois.

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Discussion : Polyamour : relation principale qui tombe en désuétude

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Tiao88

le vendredi 07 février 2025 à 12h34

David57000

Elle m a dit enfin ce qu'elle voulait dans son idéal. Un partage de l'amour égalitaire comme il le dit lui même. Donc la semaine avec les enfants, ce serait moi et sa semaine sans ce serait lui à plus ou moins long terme.

-> Et pourquoi pas un partage à cheval sur chacune des 2 semaines? Je m'explique : la semaine où elle a ses enfants, les 3 premiers jours seraient avec toi, les 4 autres avec lui (J, c'est ça?), la semaine sans enfants, les 4 premiers jours avec toi le reste avec J et inversement les 2 semaines d'après. Histoire que tu puisses profiter d'elle aussi sans ses enfants, car comme dit @Alinea7, la vie de famille, ça bouffe forcément sur la vie de couple/relation amoureuse (je ne suis pas parent mais vu tout ce que je vois/lis autour de ma pomme, ça m'apparaît comme étant évident).

Ou sinon, oui, que J prenne ta place dans le quotidien et que toi tu aies un peu droit à la liberté, aux extras, sorties etc. Je pense que beaucoup de personnes, qu'elles se sentent non-exclusives ou découvrent ce côté là de leur conjoint, pour le coup, auraient la même réaction que toi. Quitte à partager le temps et l'amour que leur prodigue leur partenaire, au moins avoir des moments de qualité, à l'intérieur ou à l'extérieur un peu "festifs" et qui sortent de l'ordinaire et pas que le "train train" et routine du quotidien.
Si H était dans ta situation, que ressentirait-elle?

Courage pour le changement de thérapeute!

Message modifié par son auteur il y a 7 mois.

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le samedi 01 février 2025 à 10h18

Intermittent

Disons que ça ralentit le processus et le sécurise. Ca évite de faire n'importe quoi, dans les unions "certifiées", surtout s'il y a des enfants.
La preuve que ça n'empêche pas de se séparer, c'est qu'il y des ruptures de pAcS et des divorces même s'ils sont plutôt en baisse.

Alors j'imagine que ça n'était pas ton intention de départ mais le mot "certifié", ça donne un peu l'impression qu'une relation est moins légitime car non marié (chose qui a plutôt tendance à me faire bondir). Quand tout va bien, peut y avoir un certain nombre d'avantages, par contre ça va pas et qu'il faut rompre, au contraire du PACS, ça peut se révéler être une vraie gageure...

C'est sûr que si l'une des deux personnes est en ENR, les "billes en communs" peuvent (ou non) la faire réfléchir à deux fois avant de rompre tout ça (surtout qu'un divorce coûte cher et peut appauvrir l'un des deux ou les deux personnes), surtout si c'est pour en revenir 3 après bien amer.
Par contre dans le cas d'une relation où l'une voir les deux ne sont pas/plus épanouis, je ne vois pas ce que ces fameuses billes en commun dont éventuellement le mariage a de sécurisant. Là au contraire, c'est plus une prison.
Je voulais mettre des liens externes vers des articles hier mais ça fonctionnait pas :-/ . Notamment un sur le fait que "bizarrement" quand c'est une femme qui gagne plus de 55% des revenus du ménage, ce dernier a moins de chances de tenir, surtout si non marié ou pacsé. Ce qui me laisse à penser que si finalement, tant de couples "tiennent", c'est parfois plus parce que c'est matériellement compliqué qu'autre chose ( et / ou qu'on a trop peur de perdre le réseau familial et social commun).
Quand aux enfants... Pour être une enfant de parents séparés et pour avoir vu le couple de ma mère et de celui que je considère comme mon 3e parent... Avoir deux parents ensembles mais avec une ambiance délétère à la maison où y a une dispute toutes les semaines par moments, c'est pas fou non plus, je trouve.
J'étais trop petite pour me souvenir de la séparation entre ma mère et mon père biologique donc je n'en ai pas souffert. Ce qui n'était pas agréable ça a plus été les querelles entre eux de mes 6 à 14 ans sur fond de retard de qui me prend pour tel week end etc...
Donc c'est essentiel de tenir compte de l'équilibre des enfants quand il y en a et que des questions sur la poursuite ou non d'une relation se posent mais faudrait voir à pas trop instrumentaliser ça non plus.

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le vendredi 31 janvier 2025 à 12h05

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le vendredi 31 janvier 2025 à 11h47

Bonjour,

Attristée de lire ces témoignages (même si y en a un avec pas beaucoup d'exemples concrets).

Miamou

Après, je trouve intéressant de pouvoir reconnaître que c'est le cas.
Puisque de manière générale, même si la norme prône la monogamie comme étant LE schéma à suivre mais hurle que c'est un schéma qui est enfermant, c'est intéressant de pouvoir lire que le polyamour, l'est tout autant et n'est pas synonyme de liberté, d'ouverture, de respect et d'engagement amoureux à toute épreuve.

-> ça me fait penser à deux blagues, une sur la monogamie et l'autre sur le polyamour...
Celle sur la monogamie dit qu'en fait le secret des couples qui durent, c'est le crédit immobilier. Et c'est vrai qu'un couple (monogame ou non-exclusif mais "socle") est aussi un foyer économique et qu'au nom de cette stabilité économique des personnes vont se poser à deux fois la question d'en sortir ou d'avoir certaines discussions (dont elle se doutent qu'elles vont se prendre une fin de non recevoir ou presque).
cf :

Intermittent

Il faut noter que les configurations les plus stables chez les polyamoureux sont les relations primaires engagées (vie commune, enfants, bien en commun) dites "relations socles" autour desquelles tournent des relations secondaires sans engagement.

-> Au plus on a mis de "billes en commun" dans une relation et uniquement dans une seule au moins on a d'intérêt social et économique à en sortir (belle-famille et amis en communs comptent aussi).
Je ne doute pas qu'il y ait des personnes qui restent toute leur vie avec une seule personne et sans trop (voir jamais?) aller aimer amoureusement/voir ailleurs parce qu'elles n'en n'ont jamais ressenti le besoin. Mais je pense qu'on oublie un peu trop vite les autres aspect du couple (surtout pour les plus précaires d'entre nous).

-> celle sur le polyamour que payer un loyer à 3 ou plus ben c'est plus simple que à 2. Même si on oublie la solution de la colocation avec des personnes avec on n'a pas de relation "officielle" de "couple" ou "amoureuse".

Peut-être qu'on en demande "trop" à la relation "amoureuse"/"couple" alors qu'on est peut-être plus tolérant.e envers des amis. Personnellement, je pense avoir un certain nombre d'attentes envers mes amis au niveau relationnel, activités, etc...

J'ai déjà lu la phrase "ne faisons à nos amours ce qu'on ne ferait pas à nos amis" (compte insta de fidélité-mes-fesses). Je pense que l'on pourrait peut-être aussi ajouter "n'attendons pas de nos amours, ce qu'on attendrait pas de nos amis".

Car certes, en amour, il y a la passion du début mais après, routine ou non, s'installe la complicité, le fait (enfin à mon avis) qu'on puisse se dire bcp de chose et être vraiment soi-même et à mon sens beaucoup d'amitié.

Quant à la communication, qu'elle soit en relation platonique ou non, elle me semble essentielle mais au vu des témoignages que je lis, elle ne peut pas tout régler.

Est-on obligé.e au nom de relations profondes et authentiques être transparent.e à 300%? Même si je suis pour beaucoup de transparence, est-ce nécessaire d'atteindre partout et tout le temps sur tous les sujets le 100% voir 300%?

Message modifié par son auteur il y a 7 mois.

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Discussion : L'illusion du polyA : La liberté affective qui ne supporte pas le poids de l'engagement

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Tiao88

le vendredi 31 janvier 2025 à 10h50

invité
J'ajouterais une donnée de taille : les MST,par définition plus répandue que dans un modèle monogame, plus il y a de partenaires plus ça craint, très basiquement, et la santé défaillante ça n'aide pas à la sérénité ni au partage d'amour, ça fait crever en fait, très basiquement

-> C'est pour cela qu'on recommande de se faire dépister tous les 3 mois environ... Et ce même si la relation est censée être exclusive (40% des gens dit exclusifs auraient été voir ailleurs) un p'tit dépistage est recommandé de temps en temps. Et une MST ou IST ne l'est pas forcément QUE par voie sexuelle... Par exemple une nana peut très bien développer une mycose toute seule comme une grande, par exemple.

J'ajouterai qu'à part le VIH et le SIDA (même si les traitements ont l'air d'avoir assez bien évolué depuis 30 ou 40 ans), les autres maladies peuvent être traitées quand elles sont dépistées. On a la chance d'être dans un pays riche (même si pas mal de personnes sont quand même précaires) .

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