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Discussion : La complicité

Heika
le lundi 29 janvier 2018 à 11h28
J'avoue ne pas comprendre ce qui empêche d'être complice avec plusieurs personnes ? Où alors on a pas du tout la même définition/vision de la complicité. La complicité me parait important en amour, comme en amitié et je me sens complice avec pas mal de monde pour ma part ^^
Pourrais-tu nous définir plus précisément ce que tu appelles complicité ?
Discussion : [Texte] Responsabilité affective : « Tu sais, bébé, mon cœur n’est pas sur liste d’attente », par Solène Hasse (26/11/2011)

Heika
le vendredi 26 janvier 2018 à 12h18
Pour ma part je trouve la question de la responsabilité affective intéressante. Ça fait d'ailleurs un peu écho au fil d'a coté sur l'individualisme vs l'altruisme, je suppose que c'est volontaire ;)
On y retrouve cette critique du "chacun est responsable de ses émotions" compris par beaucoup comme un "chacun sa merde" plutôt que comme un "c'est pas parce qu'on est pas responsable qu'on doit s'en foutre". Je ne suis pas responsable du gamin qui vient de se vautrer devant moi en trottinette, ça m’empêche pas d'aller l'aider.
Apres on on peut pas s'occuper de toute la misère du monde, mais pour ma part j’estime que s'occuper un minimum des gens avec qui on entretient des relations, surtout de ce niveau d'intimité c'est un peu la base, qu'on soit responsable ou non de leurs émotions. Et d'autant plus quand il se trouve qu'on est le "déclencheur" de l'émotion. Même sans en être coupable/responsable, ça nous implique dans le processus, qu'on le veuille ou non.
Apres concernant l'article en lui-même, j'ai un peu plus de mal avec le ton qui oscille (de mon ressenti) entre le larmoyant et le hargneux. J'ai vraiment du mal avec la complainte sur les "belles gosses et les mignons". Je ne nie pas la réalité du ressenti de l'auteur à ce sujet, mais peut-être est-ce plus le symptôme des cercles qu'elle fréquente qui sont plus dans la consommation narcissique de l'autre et la superficialité des relations que d'une tendance générale de relations non exclusives.
Quitte a enfoncer des portes ouvertes, j'ai quand même l'impression qu'au contraire la non exclusivité permet justement de se débarrasser de l’espèce d'impératif de trouver le "meilleur" partenaire. On peut en avoir plusieurs, pourquoi délaisser celui qui était bien sous prétexte qu'il y en a un mieux à coté ? On peut avoir les deux !
En tout cas pour mon témoignage perso qui n'a donc aucune valeur statistique ou générale, mon épouse est "jeune (un tout petit plus âgée que moi certes) et jolie", je suis moi-même pas spécialement moche et avec une bonne situation pro/etc, et pourtant j'ai "choisis" (ça m'est tombé dessus plutôt mais l'amour a ses raisons...) pour amoureuse une femme de presque 10 ans de plus que moi, mère de trois enfants et de plus de 110 kg. Si je l'avais rencontré en étant célibataire et elle aussi, avec pour projet de me marier en mode mono, d'avoir des enfants, etc, aussi cynique et triste que ça puisse paraître, j'aurais sans doute passé mon tour (je me laisse le bénéfice du toute par sympathie pour moi-même sans trop y croire ^^'). Tout simplement parce qu'il y aurait eu "mieux" à coté, avec un "meilleur potentiel" ou je sais quel autre argument.
Oui je suis conscient que ce discours est horrible et terriblement cynique et froid, calculateur, presque mécanique, mais ne soyons pas hypocrites. C'est, au moins inconsciemment, comme ça qu'on fonctionne tous quand on doit faire un choix définitif et exclusif pour quoi que soit, même quand il s'agit de personnes.
De mon ressenti, la non-exclusivité permet justement de sortir de ce mode de raisonnement. Ceux qui s'en servent uniquement de prétexte pour faire de la "polygamie en série" plutôt que de la "monogamie en série" n'ont, à mon avis qui n'engage que moi, rien compris au message du polyamour et de la non-exclusivité. Et du coup dans ce cas, effectivement, ça les pousse surement a se concentrer sur "les meilleurs" vu qu'ils sont dans une logique de "consommation frénétique" plutôt que de "développement durable". Mais je le redis, c'est pas un problème de non-exclusivité, c'est un problème d'individualisme trop poussé.
Bref, je me retrouve a avoir écrit un pavé a moitié dépourvu de fil conducteur, j’espère que j'ai pas raconté trop de bêtises ni blessé personne.
Discussion : [Rennes] Nouveau Café poly : poly-pop#1 (au bar Le Synthi). Février 2018.

Heika
le jeudi 25 janvier 2018 à 12h11
Excellente nouvelle :)
Nous essaierons d'y venir mon épouse et moi-même. Premier café poly pour nous, on débute et on découvre encore (je me "découvre" poly apres 8 ans de couple et 2 enfants, elle est a peu pres sure d'etre mono, on avance difficilement mais on avance).
Je suis particulièrement intéressé par les 4 premiers thèmes évoqués sur la page de l’événement :
- Naît-on poly ou le devient-on ? (gros questionnement personnel)
- Le fait d'être poly a-t-il transformé vos relations affectives en général (amicales, familiales, amoureuses et/ou sexuelles) ? (ma femme a besoin d'etre rassurée à ce sujet)
- Comment gérez-vous les lieux de vies avec le polyamour ? (on est en plein dedans avec mon épouse sur comment gérer ça)
- Inconvénients, difficultés et complexité des couples poly/mono (pas besoin de plus d'explications je pense ^^)
A très bientôt j'espère !
Discussion : Conseil, mon copain est polyamoureux

Heika
le jeudi 11 janvier 2018 à 11h50
Salut Enelya,
Pour ma part je suis dans le même cas que ton copain et mon épouse dans le tient en quelque sorte. Ca fait grossomodo 6 mois qu'on a ouvert le couple pour moi (mais plus d'un an que le sujet est abordé sérieusement) et pour elle effectivement c'est difficile d'accepter la situation. Mais en cheminant ensemble main dans la main, on arrive à avancer globalement.
C'est lent, long, parfois pénible, pour l'un comme pour l'autre. Il y a même des périodes où ça recule plus que ça n'avance (très difficile à gérer pour le "poly" des deux). Ton copain va devoir faire preuve de beaucoup de patience, et tes métas (meta-amour, les amours de ton copain) aussi s'il y en a (mais pour que ça avance vraiment il en faut forcément sinon impossible de "pratiquer"/s'exercer).
Il est impératif d'ailleurs que tout le monde, métas inclus se calent sur ton rythme (si c'est toi la plus "lente", mais en général c'est pas celui qui veut ouvrir qui veut faire lentement de ce que j'ai pu lire ^^).
Ensuite, sache que malgré le ton un peu négatif que peut avoir ce message, il n'en est rien.
Au contraire, malgré toutes ces difficultés, c'est aussi un merveilleux cheminement à deux, un renforcement énorme de la complicité et la confiance dans le couple. Une véritable épreuve à traverser dont on ressort blindé et avec fierté. En l’occurrence, ce n'est d'ailleurs pas terminé de mon coté.
Pour l’anecdote perso, actuellement j'ai même "perdus" (mis en pause plutot) certains "droits" avec mon amoureuse parce que mon épouse a encore trop de mal à gérer certaines chose et qu'on sait tous les trois qu'il faut non seulement de la bonne volonté, mais aussi indéniablement du temps. Ça peut avoir un coté très frustrant (je parle en connaissance de cause crois-moi...), mais si c'est nécessaire pour la partie "mono" (je dis mono, c'est plus la partie "jalouse" en fait même si ce terme reste également maladroit), il faut savoir faire quelques pas en arrière pour mieux avancer ensuite.
Enelya
Ca me rend très triste et j'ai peur qu'il aime quelqu'un d'autre plus que moi.
De mon point de vue, on aime pas forcément "plus" ou "moins", on aime de différentes manières, avec différentes formes. Chaque relation est différente et unique, avec sa propre échelle de valeurs, ses propres contraintes, besoins, bonheurs, difficultés, etc...
Quoi qu'il en soit, essaie de chercher au fond de toi les raisons de cette tristesse, comment elle se manifeste, et quand (déclencheurs).
Et déjà tu devrais pouvoir te rassurer sur un point : s'il te parle de tout ça, et souhaite se mettre au polyamour avec toi c'est qu'il t'aime sincèrement et qu'il a confiance en toi pour y arriver. Sinon il ne se donnerait pas tout ce "mal" et se contenterait sans doute au choix, de te tromper ou te quitter.
N'hésite pas à bien chercher en toi tes besoins, les raisons de tes craintes, et à lui communiquer, afin qu'ensemble vous trouviez vos limites (qui évolueront au fil du temps et des événements) et ce qu'il peut faire pour te rassurer, ne pas trop te brusquer (mais n'oublie pas qu'on ne progresse pas en restant uniquement dans sa zone de confort, et lui ne doit pas oublié que si tu en sort, tu auras aussi besoin parfois d'y retourner de temps en temps).
En tout cas je vous souhaite vraiment bonne chance. N'hésite pas à discuter par MP si besoin et à nous tenir au courant ici aussi des évolutions :)
Discussion : Premier pas vers un couple libre

Heika
le lundi 08 janvier 2018 à 17h40
Salut Edd,
Tout le monde est différent, alors ya pas de recette miracle pour ta question ;)
Quelques pistes :
- essayer de voir ça comme un cadeau que tu lui fait, plutot que comme un truc qu'elle exige de toi. Plaisir d'offrir tout ça...
- y trouver ton propre bénéfice comme tu dis : piment dans le couple, bonheur sur son visage, etc...
Mais sinon ya pas mal de littérature (en livre ou sur le net). Actuellement je lis "Compersion: Transcender la jalousie dans le polyamour" de "Hypathia from space" après m’être enfiler (sans jeu de mot) la fameuse "Salope Ethique".
Qu'est ce que tu ressent si ta compagne couche avec un autre ? (pas obligé de répondre, pose toi la question surtout! ). Essaie de savoir pourquoi, ça aide a trouver des solutions ou a rationaliser les émotions pour mieux les accepter par exemple.
Et surtout, n'hésite pas a demander a ta compagne de te rassurer si tu en ressens le besoin. Que ça ne change rien entre vous, qu'elle ne fait pas ça par désintérêt de toi ou ce genre de bêtises que notre cerveau nous renvoi souvent instinctivement à cause des constructions sociales.