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(France)

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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HeavenlyCreature

le mardi 23 octobre 2018 à 15h44

gillou
@pk

ah excuse moi, je pensais que c’était une notion universelle.

Même chez les polys.

Qu’il pouvait arriver qu’on tombe tellement amoureux d’une personne … que l’on n’aime qu’elle et uniquement elle.

[avis personnel]

Je ne pense pas qu’on puisse aimer passionnément plusieurs personnes en même temps.

D’une c’est quelque chose qui n’arrive pas si fréquemment dans une vie. Si on l’a vécu une paire de fois on peut s’estimer heureux (je ne parle pas des cœurs d’artichauts qui tombent amoureux 3 fois par jour hahaha)

De deux quand on aime qqun passionnément. La passion fait que l’on devient totalement irrationnel. Avec comme conséquences que plus rien d’autre n’existe. Chaque minute chaque seconde sera consacrée à passer du temps avec sa passion.

Je parle encore de la passion à ne pas confondre avec hobby (où on case des trucs dans un emploi du temps).

Bon après l’histoire de la posteuse m’interpelle, parce que probablement sans ce fourbi poly, ils auraient pu vivre une belle histoire d’amour exclusive.

Du moins ça y ressemblait ;)

[/avis personnel]

Pas d'accord, je crois que la configuration poly pour le coup est juste venue cristalliser, mettre en lumière, un pb plus profond qui aurait fini pas apparaître dans tous les cas. Enfin c'est la conclusion que j'en tire personnellement en tous cas (en bref, j'ai gagné du temps)

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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HeavenlyCreature

le mardi 23 octobre 2018 à 15h37

Bidibidibidi, bien... dans son cas je crois qu'il y a un manque d'empathie constitutionnel (il le fait généralement pas exprès, il se rend juste pas compte car il est trop centré sur sa propre personne) et aussi un manque d'envie conscientisé là pour le coup (je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser).

Ces différents échanges avec vous et la distance prise ces dernières semaines m'ont permis de mettre en perspective nos 6 mois de relation, et je réalise, malgré mes sentiments encore très présents, qu'on était vraiment face à une incompatibilité de tempéraments, difficilement conciliables... (effectivement, on se met pas en couple pour changer l'autre).

Gillou, même si j'aimerais croire en ton présage (votre histoire n'est pas finie à mon avis) je dois bien me résoudre à accepter qu'il n'y aura pas de suite. Je suis en effet convaincue que je n'aurai plus de nouvelles de mon ex, ce qui prouve que :
- soit ses larmes témoignaient davantage d'une blessure d'ego que de vrais sentiments amoureux,
- soit il est trop fier et orgueilleux pour se manifester, malgré ses sentiments (ce qui est encore plus naze à mon avis)
Pour ma part, j'estime avoir fourni suffisamment d'efforts...
Mais sait-on jamais, la suite au prochain épisode ;)

PS. Ce qui ne me dispense pas d'un gros travail sur moi.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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le mardi 23 octobre 2018 à 15h20

bidibidibidi
Le forum est un lieu d'expression. Je pense qu'on ne peut pas empêcher aux autres de s'exprimer, ce serait d'ailleurs malsain. On peut juste ne pas être d'accord :-)

Totalement d'accord, je revendique le droit de ne pas être d'accord, comme j'apprécie qu'on m'oppose son désaccord ! Le tout c'est de le faire avec respect et bienveillance. Je crois qu'on met tous des définitions différente derrière chaque mot, selon nos profils et nos expériences propres. J'aime bien l'idée qu'il n'y a pas de vérité en soi, mais des vérités pour soi. Pour ça aussi que j'apprécie ce lieu d'échanges, où les visions sont suffisamment riches pour que chacun y trouve une source d'inspiration !

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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HeavenlyCreature

le lundi 22 octobre 2018 à 23h58

Amusant que mon cas, si banal soit-il, suscite tant de réactions et de passions... Pour un peu, on croirait à un combat de coqs les garçons (je vous taquine bien sûr ;P)

Je reste quand même un peu sur l'idée que ces histoires d'"acceptation", de "concessions" ou de "se forcer" ne sont finalement que des mots derrières lesquels on place la capacité (ou non) à se mettre 2 min dans la tête de l'autre. Je veux dire, on joue un peu sur les mots là ! Puisque si je comprends bien, la seule différence, c'est de le vouloir, ou non ! Donc, encore une fois on parle bien de la faculté (ou non) à faire preuve d'empathie au départ : c'est mettre dans la balance ce que ça coûte à soi, et ce que ça coûte à l'autre.

Par exemple, n'avez-vous jamais rendu un service à un ami, un service pour lequel vous vous êtes un peu fait "violence", mais qui après coup vous a finalement paru être peu de chose en comparaison du service rendu à la personne.. Pour un peu, on y prendrait presque goût! Je veux dire qu'à sortir de sa zone de confort, on y trouve parfois un plaisir insoupçonné.

Parfois aussi, je crois que de rester buté dans sa zone de confort, tout convaincu qu'on est de cette incapacité à changer (à évoluer je préfère dire) c'est aussi l'expression d'une volonté de garder l'ascendant sur la relation (ou du moins de se maintenir dans l'illusion de la contrôler). Bref, on en revient à cette question de manque d'empathie doublé d'un orgueil un peu mal placé, qui dissimule à mon avis un manque de confiance en soi (je parle ici de mon ex copain, je ne généralise aucunement à tous ceux dont l'intégrité leur commande de ne pas se forcer, ni faire aucune concessions).

Pour ce qui est des questions de comportements genrés, je ne peux qu'adhérer à l'analyse d'artichaut, chercheuse en sociologie que je suis. Je nuance toutefois mon propos en précisant que si ces comportements sont effectivement la conséquence de facteurs multiples (parmi lesquels les stéréotypes de genre jouent effectivement un rôle important), leurs effets ne sont ni automatiques, ni univoques. Mais je ne suis pas du tout spécialiste de la question, ni fervente féministe d'ailleurs. Tout ce que je peux en dire (à titre personnel) c'est qu'il n'y a ni victime, ni bourreau, ou, pour le reformuler autrement, nous sommes souvent, hommes comme femmes, à la fois victimes et bourreaux de ces comportements genrés (on peut aussi tout à fait y trouver son compte et des bénéfices, en jouer, etc. Je parle ici de situations délétères comme celle que j'ai décrite) . Pour le cas de mon ex copain, je le sens en tous cas "prisonnier" de ces représentations, et je crois qu'il en souffre davantage que moi dans cette histoire ... Et même si j'ai une certaine colère contre lui, j'ai je crois plus de peine encore pour lui...

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : [Texte] ""Je suis fidèle et non exclusive" : des personnes polyamoureuses racontent comment elles vivent leurs relations plurielles"

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le dimanche 21 octobre 2018 à 13h13

Très intéressant en effet. J'apprécie la manière dont ils ont su retranscrire la pluralité des situations et des vécus du polyamour (mais dans le fond on pourrait dire la même chose pour l'amour).

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Café poly à lyon.

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le samedi 20 octobre 2018 à 22h59

S'il y en a un, je suis partante !

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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le vendredi 19 octobre 2018 à 22h52

He ho, les gars c'est pas tellement le propos ou alors c'est moi qui n'aie pas saisi votre private joke. Je ne pense pas m'être décrite comme la pauvre victime d'un homme macho, et si j'ai bien compris, artichaut qui souligne la question des stéréotypes de genre est lui même un homme, non? Cela dit, cette idée n'est pas complètement stupide dans mon cas puisque mon copain était effectivement très porté sur des comportements supposément "masculins" : paraître fort, viril, détaché... Je suis moi même rentrée consciemment dans ce petit manège en jouant "la groupie du pianiste" et un peu les "faire-valoir" aussi, M. appréciant se montrer je cite "en compagnie de jolies filles" .. Comme je disais, y a pas de bourreau ni ne victime, on joue un scénario qu'on a besoin de jouer en réaction à notre parcours de vie. Y a juste un moment où, me sentant amoureuse et croyant en la réciprocité du truc, j'ai voulu dépasser ce scénario, pcq je voulais être dans une relation plus vraie, plus juste pour l'un comme pour l'autre. Et on a pas su passer ce cap là, dommage... Merci en tous cas artichaut pour cette histoire d'empathie, c'est avant tout une question de tempérament (ou de moment dans la vie) qui est en jeu ici.

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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le vendredi 19 octobre 2018 à 18h57

Rhaaaa... Non en fait, ça continue à me taroder cette histoire.:-/
Pourquoi "l'acceptation" ce serait mieux que de se "forcer"? Est-ce que celui qui accepte, finalement, ne se force pas lui aussi ? Pour l'histoire du manque de communication (à distance ou en présentiel) moi j'ai vraiment fait une démarche d'acceptation, je me suis dit : après tout, il est pas mots, je vais essayer d'être moins attentive au mots, plus aux actes... Mais au final, ça m'a aussi demandé énormément d'efforts et fini par m'épuiser pcq ça n'allait que dans un sens : l'effort est minimiser quand chacun fait un pas l'un vers l'autre, non?
Bref, sur cette histoire d'acceptation VS faire des efforts, pourquoi il y aurait-il une démarche plus valide que l'autre? Pour moi, ça revient strictement au même en fait. J'ai l'impression que l'acceptation revient souvent à "mettre la merde sous le tapis" justement parce qu'on a trop peur de renoncer à la relation?
Je vois tellement de gens autour de moi qui accepte l'inacceptable...

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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le vendredi 19 octobre 2018 à 17h59

L'acceptation ou le renoncement en l’occurrence... Parce qu'il y a des choses inacceptables (selon nos limites propres.)
Merci pour tes retours, tu as 100% raison pour cette histoire d'incompatibilité. Elle était là la réponse, sous mon nez : un chat avec un chien ça peut juste pas marcher :-)

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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le vendredi 19 octobre 2018 à 16h50

Absolument Bidibidibidi, j'en suis venue à la même conclusion que toi, la preuve : je l'ai quitté.

On s'en fiche dans l'absolu des textos (je ne veux pas passer pour la nana relou hein, parce qu'en vrai, j'aime bien une certaine distance aussi.. Mais là, c'était carrément pathologique). Disons que ça venait juste témoigner du fait (selon moi) qu'il ne pensait effectivement pas à moi, comme moi je pensais à lui. C'est son droit le plus strict d'ailleurs, car si je ne peux pas lui imposer de m'envoyer des textos (pour les raisons que tu as évoqué plus tôt) je peux encore moins lui imposer de penser à moi...

Mais je ne peux m'empêcher de m'interroger sur cette incapacité à faire des "efforts", que je préfère remplacer par le terme "concessions" ou en tous cas par la faculté à se décentrer un peu de soi...Typiquement, lui est musicien, je me suis beaucoup intéressée à lui, à son œuvre, sachant que ce n'est pas du tout mon univers, là où lui n'a jamais posé de questions sur ce que moi je faisais (de la recherche) ni sur ma vie privée (mes enfants). Ok, il faut accepter son partenaire tel qu'il est, de même qu'il faut aussi rester fidèle à soi-même. Mais c'est quand même une vision (je trouve) assez pessimiste du monde social.. Nos caractères et nos centres d'intérêts ne sont jamais figés, ils évoluent aussi au fil des rencontres, des bonheurs et des déconvenues. On ne cesse jamais d'apprendre de l'autre... D'évoluer. De s'enrichir..

Parce que c'est quoi le but finalement ? : "je suis comme ça, pas autrement, c'est à prendre ou à laisser" pour au final ne jamais laisser entrer personne dans sa bulle qu'on a bien pris soin de se construire autour de soi ? Moi ça me laisse un peu pantoise quand même... :-/

Pour reprendre l'exemple des textos, si les 2 dernières situations sont effectivement totalement insatisfaisantes (pour lui et/ou pour moi) est-ce que de se quitter connement, parce qu'on refuse toute concession, ne l'est pas tout autant ? Quand je vois la peine qu'il a eu quand je l'ai quitté, ça me laisse quand même un goût amer, plus pour lui que pour moi finalement...

Mais t'as raison, l'amour n'est pas suffisant dans une relation, c'est la 2ème conclusion à laquelle je suis arrivée !

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Discussion : Insécurité et polyamour

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le jeudi 18 octobre 2018 à 23h16

Salut Ananta,
Je viens de lire ton post du mois de juillet et je voulais savoir comment ton histoire avait évolué avec ton copain...

J'ai vécu sensiblement la même chose avec le mien, que j'ai finalement fini quitté pcq j'étais trop insécurisée et que je perdais petit à petit le peu de confiance que j'avais déjà en moi...La conclusion à laquelle je suis arrivée (et les retours des gens ici m'ont vraiment aidée à y voir plus clair) c'est que peu importe que le mec aille voir ailleurs ou pas, qu'il y ait une autre femme ou pas finalement... C'est pas la question du polyamour au fond qui est en jeu, vous seriez mono ça reviendrait strictement au même.. Ça vient juste cristalliser le fait que votre relation est déséquilibrée.

Alors on peut s'interroger sur le fait de rompre, après tout c'est peut-être débile de quitter quelqu'un qu'on aime juste pour des mots auxquels on accorde pas la même valeur .. Sauf qu'en l’occurrence, je pense que ça va bien plus loin que ça : comme disait Bonheur plus tôt, il y a des gens qui s'érigent des barrières intellectuelles pour ne pas souffrir, c'est pas juste une affaire de mot. Ils t'empêchent d'accéder à leur cœur et se privent en retour de belles relations.
Mais toi, tu ne peux que s'épuiser et à essayer de briser vainement sa carapace...! Tu sembles déjà manquer pas mal de confiance en soi, mais là le risques c'est de te détruire tout doucement... Il faut déjà suffisament t'aimer toi-même pour fixer tes limites (pour ça y a pas de normes, y a que toi qui peut le sentir) et t'écouter.

J'aime bien la vidéo de SolangeTeParle sur le fait de dire je t'aime... Bon en l'occurence toi ton copain il te le disait, mais tout en te disant le contraire... Normal que tu sois insécurisée, qui ne le serait pas? " rel="noopener noreferer" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?v=pIls4gwSWOY&vl=frv...

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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le jeudi 18 octobre 2018 à 22h20

artichaut
Et oui, pour être poly, il faut déjà être soi-même et s'aimer soi-même.
On nous rabâche beaucoup que le cooouuuuple doit nous permettre de devenir nous-même, de combler la partie manquante, j'en passe et des meilleures.
Alors qu'être poly, bien souvent, c'est réussir à considérer que sa seule et unique relation principale-hiérachique-prioritaire-etc …c'est la relation avec soi-même.
Le reste c'est que du bonus.

Alors oui, n'hésites pas à prendre du temps avec toi-même, ou à chercher ce qui te renforce, te construit, te donne confiance en toi …ailleurs que dans ces foutues relations "amoureuses" qui trop souvent ne sont que des relations déguisées de tout un tas de "jeux" de dépendance, de possessivité, d'enfermement de l'autre, etc.

Toute relation saine avec une personne est déjà du polyamour : s'aimer soi même ET aimer une autre personne en plus.

…en ce moment j'aime bien le "Je nous aime" (au lieu du traditionnel "je t'aime").

Eh oui, je ne peux qu'aller dans ton sens. C'est d'ailleurs ce que je lui ai dit en le quittant : "je t'aime, mais je me suis rendue compte (et ça c'est quelque chose de nouveau et je t'en remercie) que je m'aimais encore plus MOI"...
J'ai posé les limites de ce que j'étais prête à accepter ou non, et je me suis respectée, et ça ça me donne une force inédite! Bref, ça a été dur la 1ère semaine, mais plus ça va et plus je me dis que j'ai fait le bon choix, et que cette relation m'a finalement bcp appris sur moi-même.

bidibidibidi
Désolé d'avoir pas compris ça ainsi. Alors, quelque part, je pense que tu as fait ce que tu devais faire.


HeavenlyCreature
"je suis content, car en 6 mois, je ne me suis jamais forcé".


Paradoxalement, je pense que c'est une très bonne chose. Ca me donne la sensation d'une personne très centrée, claire avec elle-même. Se forcer n'est jamais une bonne chose. Des fois, on y est obligé, mais ça n'est pas une bonne chose.

Pour le coup je ne suis pas totalement d'accord, car être à ce point "une personne centrée" ça s'apparente quand même à de l'égo centrisme. Il y a un minimum d'empathie et de tact à avoir vis à vis de l'autre, à partir du moment où l'on rentre en relation, que ce soit sur le plan amoureux, amical, professionnel ou autre... C'est la base des relations sociales je trouve. Je suis d'accord qu'il faut s'écouter, se respecter, être en accord avec soi même et ses envies, ne pas aller à l'encontre de ce que l'on est fondamentalement. Mais quand on voit la personne qu'on aime souffrir de son comportement (pour le coup, un texto de temps en temps, ça coutait quoi?), je sais pas moi... Pour le coup je me demande bien qui est le plus "fier" dans l'histoire...???
Si on est pas un tout petit peu capable d'accorder une place à l'autre... A ce moment-là on se met pas en "couple". Je crois qu'il y a un juste milieu entre s'oublier et oublier l'autre. Mais peu importe, c'est avant tout une question de responsabilité : jusqu'à quel point on y trouve son compte... Dans ce type de relation, il n'y a jamais de "gentil" et de "méchant", c'est toujours une interaction. Mais y a un moment où faut savoir trancher.

En tous cas, là, je commence à bien m'aimer, et ça c'est cool. C'est là que je me rends compte à quel point cette relation était hyper toxique pour moi (pas lui, hein, "notre" relation) : je me sentais plus mal dans ma peau en couple que seule, le comble pour une angoissée de la solitude

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HeavenlyCreature

le lundi 15 octobre 2018 à 21h43

D'abord, merci à tous les 4 d'avoir pris le temps de lire mon roman. Je vous ai écrit en sachant (pour vous lire régulièrement) que vos commentaires sont toujours d'une grande justesse, jamais catégoriques.

Siestacorda, je te suis sur le fait qu'il n'a peut-être pas fait suffisamment d’efforts (selon mon langage d'amour, pour reprendre l'idée). Lors de notre weekend "d'adieu", nous avons énormément discuté. Il m'a dit un truc qui partait d'un bon sentiment, mais qui m'a fait tiquer : "je suis content, car en 6 mois, je ne me suis jamais forcé". Je crois que c'était bien là le nœud du problème. Quand on se prétend en couple (c'est plus lui qui a instauré cette idée de "couple", dire que j'étais "sa copine", vouloir que notre relation soit privilégiée par rapport aux autres relations...) je crois qu'il faut savoir faire des concessions, ou du moins le prouver. Bien sûr il faut rester fidèle à soi-même, à son caractère, ne pas se travestir pour l'autre, mais il savait que ce manque de communication me faisait souffrir... Je lui avais dit à maintes reprises, d'ailleurs je l'avais mis en garde : "attention de ne pas me considérer comme acquise". Donc tu as raison Siesta, c'est probablement moins le caractère polyamoureux de cette relation, que le manque de communication et de considération (de mon point de vue) qui a posé problème, et qui aurait tout aussi bien pu me faire souffrir dans une relation dite exclusive. Le sentiment d'insécurité (et de jalousie d'ailleurs) n'est pas propre aux polyamoureux. Il ne faut pas jeter bébé avec l'eau du bain. J'en conviens.

Artichaut, sans me connaitre tu sembles bien m'avoir cernée. Effectivement, je suis de ces gens qui prennent sur eux, qui ne savent pas exprimer leurs besoins, par fierté, par pudeur, pour épargner l'autre (ou tout simplement par lâcheté?) et qui finissent, du jour au lendemain et sans crier gare, par péter un plomb et tout envoyer valser! En réalité, j'avais peur de souffrir, alors j'ai quitté avant d'être quittée, j'ai abandonné avant d'être abandonnée. Mieux vaut prévenir que guérir, hein? Alors à ta question : "Est-ce à cause d'elle, à cause de lui, ou à cause de toi que tu le quittes ?", je serais tentée de répondre "à cause de moi" bien sûr, à 50% au moins. Son comportement n'a pas aidé, c'est évident, cette fille non plus d'ailleurs (si j'en étais jalouse, c'est avant tout pcq'elle représentait dans mon esprit une version de moi en mieux, physiquement en tous cas, pcq je manque de confiance en moi, que je suis très complexée). Le paradoxe, c'est que s'il m'avait trop aimé (comme mon ex) je me serais sentie étouffée et j'aurais fui ; là, il ne m'a pas assez aimée (du moins montré qu'il m'aimait) alors j'ai fui. Évidement que cette relation est venue appuyer sur des boutons personnels, qui existaient, et qui existeront après lui. Cette histoire m'a permis de me rendre compte de mes brèches et qu'on ne rempli pas une coupe percée. Que l'amour envers moi-même doit avant tout venir de moi, au lieu de projeter trop d'attentes sur l'autre. Si j'étais capable de ça (m'aimer suffisamment moi-même), je crois que j'envisagerais de reprendre la relation - différemment bien sûr - mais je me sens encore trop fragile pour prendre le risque de me fragiliser davantage.

Bidibidibidi : Tout ce que je vous dis là, je lui ai exprimé en toutes transparence. En toutes honnêteté,en toute vulnérabilité. Je me suis mise à nue devant lui, je lui ai dit que j'étais tombée amoureuse de lui, et que je le quittais non pas par désamour, mais pour me protéger moi. Il n'a pas su trouver les mots (sans doutes plus que l'acte de renoncer à cette fille) pour me retenir...

calinou Effectivement, c'est peut-être juste une question de personne et de moment. De toutes façons, pas sûre que je sois capable de "m'enfermer" dans une relation exclusive, ni trop naïve pour croire en la fidélité... Alors, to be continued ;)

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Discussion : Le polyamour : j'ai testé, mais je n'y suis pas arrivée...

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HeavenlyCreature

le dimanche 14 octobre 2018 à 22h29

Bonjour à tous,

C'est la 1ère fois que je poste sur ce forum, mais je vous suis depuis presque un an.

J'ai la trentaine passée. Je me suis séparée il y a presque un an de mon compagnon de vie, avec lequel je suis restée dans une relation exclusive pendant des années, beaucoup de confiance, de complicité et de solidarité, mais plus d'amour "amoureux".

Aussi, après nous être séparés, je ne voulais surtout pas me retrouver en "couple". Mais c'était sans compter sur le destin qui m'a fait croiser la route d'un garçon du même âge que moi, tout juste 3 mois après ma séparation. Il faisait partie d'un cercle d'amis en commun, mais on ne s'était jamais vraiment "vus", moi étant en couple, lui entretenant depuis plusieurs années une relation "amicale-ambiguë" avec une fille casée.

Avec ce garçon, on s'est tout de suite plus, et on est rapidement sortis ensemble. Je lui ai fait part, dès le début, de ce besoin de liberté que j'avais : je ne voulais surtout pas me retrouver dans une relation exclusive qui pour moi était synonyme de perte de désir et d'enfermement. Quelque part je recherchais une forme d'insécurité, là où dans mon couple précédent la sécurité et le sentiment d'acquis avait tué tout désir. Pour lui, cette configuration "polyamoureuse" était nouvelle aussi, mais l'idée l'a séduit, d'autant qu'il y avait cette autre fille déjà dans sa vie.

Je ne cache pas que j'ai tout de suite été jalouse d'elle, de sa beauté mais surtout de son attractivité liée au fait qu'elle envoûte tous les hommes autour d'elle pour se sentir désirée (son copain officiel ne la désire pas) sans qu'il n'y ait rien à la clé... J'étais aussi très mal à l'aise vis-à-vis de ce garçon, qui ne semblait pas réaliser (contrairement à tlm) le petit manège de cette fille. Mais je me suis dit que ça allait sans doute lui passer. Au final, cette relation perdurait, ça me dérangeait mais j'ai décidé de mettre la "merde sous le tapis" en prenant sur moi, me refusant à toute crise de jalousie et de possessivité. Après tout, c'est moi qui l'avais voulu, non?

Sur le papier, je considérais que ce garçon ne m'appartenait pas, pas plus que je ne lui appartenais à lui. J’adhérais totalement à la philosophie du polyamour, à sa transparence, à son honnêteté, à son pragmatisme. Mais dans la pratique, cette fille, que j'étais amenée à croiser régulièrement (car faisant partie du même groupe d'amis) dont j'entendais parler régulièrement, prenait de plus en plus de place dans mon esprit... C'est un sujet dans on parlait dans mon couple, j'ai toujours dit : 'tant que j'y trouve mon compte, on continue. Mais si un jour la balance penche du coté négatif, j'aviserai'.

Ce garçon, il aurait pu coucher avec toutes les nanas du monde, tant que je ne le savais pas, cela n'existait pas. Je n'étais pas jalouse au quotidien, on se laissait une totale liberté. Mais l'existence même de cette fille me hantait, me tiraillait les tripes, détruisait toute confiance en moi et en mon couple...

Mon "couple", parlons-en d'ailleurs... Si tout se passait à merveille dès que nous passions du temps ensemble (une semaine entre chaque entrevue), dès que nous nous retrouvions séparés, son absence de communication (pas ou peu de messages, d'appels...) me mettait dans une terrible insécurité. En présentiel, ce n'était pas non plus un bavard, il n'exprimait jamais verbalement ses sentiment, ou très peu. Mais j'ai appris au fil du temps à décoder ses marques d'affections non verbales qui étaient bien présentes. Au fond de moi, j'étais persuadée qu'il m'aimait...

Pour autant, le combo "la fille"+"je me sens négligée" m'ont poussé dans les bras d'un autre garçon, avec lequel j'ai vécu une belle idylle de plusieurs semaines lors d'un voyage à l'étranger. Polyamour? Non, mais plutôt une stratégie inconsciente de protection et d'éloignement (ce qui n'enlève en rien les beaux moments partagés avec ce deuxième garçon). Mais ça n'a pas réussi à "équilibrer la balance"..

Au bout de 6 mois de relations (de montagnes russes émotionnelles devrais-je dire) ce sentiment d'insécurité permanent au sein de mon couple a fini par avoir raison de nous : j'ai décidé de faire un break, prémisse d'une rupture inéluctable. Je lui ai avoué que je n'étais pas en mesure de le partager avec cette fille, que je ne pouvais pas lui imposer de ne plus la voir, ni d'avoir des sentiments pour elle... Et qu'on était dans une impasse. Je ne voulais surtout pas développer des sentiments de haine, de colère envers cette fille et envers lui. Je savais que ça me boufferait.

Au fond de moi, j'espérais qu'il renonce à elle, un fantasme inaccessible, pour moi, une histoire bien réelle. Après une semaine de break, et comprenant que ça n'arriverait jamais, j'ai pris mes responsabilités et j'ai décidé de rompre. J'ai programmé un weekend "d'adieu". Nous avons beaucoup échangé, pleuré, nous nous sommes embrassés, nous avons fait l'amour, nous nous sommes pris dans les bras... Un moment d'une beauté et d'une tristesse absolue. Mais malgré ses larmes, ses flots de larmes, il n'a jamais su me dire "je t'aime, ne pars pas". Au fond, c'est peut-être la seule chose que j'attendais de lui...

C'est la 1ère fois que je quitte quelqu'un. C'est la 1ère que je quitte quelqu'un que j'aime. C'est la 1ère fois que je quitte quelqu'un que j'aime et qui m'aime (j'en reste convaincue...). Et c'est très dur. Ma peine est immense, mais ma fierté l'est encore plus. J'ai pris mes responsabilités. Il a conservé sa liberté.

Peut-être que s'il avait su me témoigner son amour, me rassurer, ça se serait passé autrement ? Qui sait ? Le fait est qu'il me manque terriblement, ça fait une semaine et depuis, silence radio... Je livre un combat intérieur entre mon cœur et ma raison pour ne pas le recontacter ! Mais si je suis tout à fait honnête, je sais que ça ne marchera pas : polyamoureuse, je ne lui suis pas...

Qu'en pensez-vous ?

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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