Participation aux discussions
Discussion : Arguments de la manosphère contre le polyamour

Amerys
le samedi 16 décembre 2017 à 19h21
Je pense aussi que j'ai compris (j'ai surtout appris deux nouveaux concepts, et ça c'est cool).
Il ne s'agit pas de considérer un phénomène ou une théorie comme la seule explication possible.
Affirmer que la théorie du gène égoïste n'est plus une théorie mais quelque chose de reconnus comme ''vrai'', c'est nier l'importance de théories d'autres domaines, comme la sociologie, la psychologie, et toutes discipline qui voudrait s'intéresser à la question. Il me semble que c'est ce qui est appelé réductionniste.
L'approche holiste si j'ai bien compris, consiste à prendre en compte le fait que l'on est dans un référentiel subjectif, et à être capable d'en sortir et de changer de référentiel, pour au final avoir une vue qui englobe au maximum toutes les parties du phénomène étudié (sans toutefois perdre de vue que l'on peu ne pas tout savoir et qu'une partie de ce ''tout'' peut nous être invisible).
Mais du coup, si j'ai bien compris, la science est en effet très réductionniste puisque aujourd'hui les scientifiques ont tendance a être sur-spécialisés dans un domaine et ont du mal à approcher leurs études sous différents angles.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Arguments de la manosphère contre le polyamour

Amerys
le samedi 16 décembre 2017 à 16h17
En faite, Camille_B, si on suit la théorie de Dawkins, les caractères sociaux sont une expression du génome, il n'existe pas de social ''pur''.
L'apparition du caractère social d'une espèce serait apparus et aurait été favorisée par la sélection génétique justement car elle permet une amélioration du génome.
L'Homme est sortie des contraintes environnementales du milieu naturel puisque aujourd'hui il est principalement soumis à des pressions de sélection qui sont sociales (l'argent, le pouvoir, la reconnaissance sociale, etc...). Les caractéristiques les plus à même de permettre la perpétuations d'un génome sont donc bien celles répondant à ces pressions de sélection là (qui varient énormément au seins même de notre espèces).
La théorie de Dawkins place le gène au dessus de l'individus. Tout comportements présent chez un individus aurait été sélectionné justement parce qu'il facilite la perpétuation du gène. Au final notre cerveau est un centre d'émotion créé par des interactions chimiques et électriques (pour adhérer à cette théorie il faut adhérer cette idée, et je comprend que pour beaucoup de personne c'est impossible de simplement résumer l'esprit humain de cette façon).Le fait d'apprécier une action, de la trouver valorisante, ça implique une activation de certaines zone de notre cerveau.
Pourquoi l'évolution de ces zones n'aurait pas été conditionnées par une sélection évolutive?
La théorie de l'attachement par exemple (oui encore une théorie je sais, mais on a que des théorie en science, pas de savoir absolut), théorise le fait que l'attachement que l'on ressente pour les gens avec lesquels on grandit est un caractère d'apparence social qui aurait en faite une cause de sélection biologique. La reconnaissance d'un visage par exemple est une capacité dictée par les aires du cerveau s'occupant de la mémoire, de la visions et des sentiments. Les fait que ces aires cervicales aient été développées chez certains individus et leur ai conféré un avantage de survie sur les autres individus de leur espèces, aurait fait qu'ils se sont plus reproduit, donc que leurs gènes se seraient plus transmis, donc qu'une sélection génétique aurait été effectué et serait à l'origine d'un comportement aujourd'hui considéré comme social.
C'est très grossièrement simplifié hein, mais l'idée générale est là (j'espère que c'était claire... Je suis pas forcément très douée en vulgarisation).
Je comprend que l'on puisse trouver ces théorie réductrices car je sais que beaucoup de personnes tiennent énormément à des notions telles que le libre arbitre. Ce n'est pas mon cas, d'où le fait que j'ai assez de facilité à me ranger du côté de cette théorie.
En tout cas pour moi, ces théories mettent en évidence une logique qui les rends possibles (si on part du postulat que l'esprit humain peut être résumer aux réaction électrique et chimique du cerveau).
Discussion : Arguments de la manosphère contre le polyamour

Amerys
le samedi 16 décembre 2017 à 02h23
Le fait que le contexte ai évolué vers un milieu où la sécurité attribué à un homme soit remise en cause n'empêche pas qu'il ai pu en être autrement un jour.
Le fait qu'à une époque il était plus intéressant pour l'espèce humaine d'adopter un mode de vie monogame (même si je pense que c'est plus une question de capitalisme de la reproduction) peut avoir laisser des traces dans les mécanismes psychologiques de l'homme sans qu'il y ai un intérêt actuel (je m'en sers d'exemple mais je ne suis absolument pas convaincu par cette théorie).
L'évolution nous a bien laissé l'appendice alors qu'à par entraîner un séjour à l'hôpital a un moment de notre vie, elle ne sert pas à grand chose.
Personnellement j'aime beaucoup la théorie de Dawkins parce que je n'ai encore pas trouvé de cas dans mon expérience personnelle auquel elle ne s'applique pas. Je sélectionne mes partenaires, jamais je n'irais fréquenter quelqu'un qui aurait des valeurs et des idées incompatible avec ma conception de la vie. Le fait que l'homme ai perdue son statut incontesté de protecteur l'a juste fait entrer dans la case des potentielles causes d'insécurités.Je n'ai pas encore d'enfant mais je ne me vois pas en faire avec une personne pouvant avoir un impacte néfaste dans leur vie dans mon entourage proche (qu'il soit leur père biologique, un.e autre amoureux.se., un.e ami.e proche). Pour moi c'est une sélection d'un certain type d'environnement, destiné à créer un environnement propice à mon développement et à celui d'une potentielle descendance (même si pour le moment, l'envie de procréer n'est pas vraiment là).
Sur quels critères sélectionne-t-on son partenaire? Je pense qu'en effet, pour ce qui s'applique à l'être humain on ne peut pas établir de schéma précis, car le facteur social et environnemental a un rôle très important et est extrêmement varié. En plus avec les études de genres, il me semble vraiment aberrant de se baser sur un modèle ne tenant pas compte de ces nouveaux paramètres.
Discussion : Arguments de la manosphère contre le polyamour

Amerys
le vendredi 15 décembre 2017 à 22h00
Merci pour le titre du bouquin, j'irais y jeter un coup d'oeil.
Et merci du compliment Siestacorta. Je suis étudiante en biologie évolutive, et les théorie sur les mécanismes de sélection sexuelle sont mon sujet de prédilection aussi je m'excuse d'avance si je deviens trop volubile sur le sujet (n'hésitez pas à me le dire si c'est le cas).
D'ailleurs je voudrais réagir aussi à bonheur sur un point:
bonheur
En ce qui me concerne, j'ai écouté mes émotions et n'ai pas tenu compte d'un quelconque patrimoine génétique. D'autant que la génétique, ça saute des générations et c'est pluriel (2 parents, 4 gd-parents, 8 arrière...)
Pour ce qui est de la sélection génétique inconsciente, il me semble que la psychologie évolutionniste se base entre autre sur l'oeuvre de Dawkins qui l'a notamment théorisé dans sa ''Théorie du gène égoïste'' . D'après lui, l'unité concernée par l'évolution, est le gène et non l'individu. Le but d'un individu étant donc la transmission de ses gènes.
L'amour notamment consisterait en une reconnaissance de qualités chez un autre individus, et donc destiné à améliorer ses propres gènes et ainsi augmenter les chances de transmission de son patrimoine génétique.
Que ces qualités soient physiques (comme une bonne santé), sociales (un individu répondant aux normes ''esthétique du groupe ayant plus de chance d'y être accepter, de survivre et de se reproduitre), ou comportementale (le soins apporté à la descendance après la naissance, l'intelligence, des valeurs communes qui faciliterons le maternage et encore une fois l'intégration au groupe de paire).
Ca reste une théorie, même si elle est plus admise (en tout cas en sociobiologie) que controversée. La science est une éternelle remise en question de ce que l'Homme croit savoir après tout, mais je me suis dis que ça pouvait faire écho à ta remarque.
En espérant ne pas avoir dévié trop loin du sujet initial et du polyamour.
Discussion : Arguments de la manosphère contre le polyamour

Amerys
le jeudi 14 décembre 2017 à 20h39
Je voudrais ajouter une petite précision à propos de la psychologie évolutionniste:
_ La psychologie évolutionniste a pour but d'expliquer la sélection de certains caractères psychologiques au cour de l'évolution. Leur sélection à un moment donné ne veut pas dire qu'ils sont encore pertinents de nos jours.
jayraymy
J'ai lu une étude intéressante qui mettait en lien le comportement sexuel animal avec le milieu environnemental.
Si la nourriture est abondante et/ou qu'il y a peu de prédateurs : les femelles n'ont pas besoin des mâles pour les nourrir/protéger pendant la grossesse et le maternage => on se retrouve avec des femelles qui vivent en groupe et copulent avec les mâles (solitaires) les plus forts, les autres étant laissés pour compte.
Si la nourriture est rare et/ou qu'il y a beaucoup de prédateurs : les femelles adoptent un mode de vie monogame pour obtenir la protection des mâles pendant la grossesse/le maternage (avec une tendance chez certaines espèces à "tromper" le partenaire avec le mâle le plus fort au moment des chaleurs/ovulations).
De là un mode de vie polyamoureux serait possible de la part des mâles mais pas de la part des femelles puisque, symboliquement, le sexe correspond à la procréation et que biologiquement elles ne peuvent procréer qu'avec un mâle à la fois, ce qui serait fixé dans l'instinct et aurait pour conséquence une superficialité de l'investissement avec les mâles subjectivement moins "fort", sans compter la tendance instinctive des mâles à empêcher les femelles à copuler avec d'autres pour s'assurer de leur paternité.
Message modifié par son auteur hier à 10h.
J'aimerais bien savoir qui est l'auteur de cette étude, parce que ton résumé manque de précision et que du coup j'aimerais bien aller la lire:
_ Quel groupe taxonomique est étudié? Parce que le terme ''animal'' englobant l'intégralité des Métazoaire il me semble difficile d'établir un schéma général au vu de la grande diversité du clade.
_ Est-ce que cette étude prend en compte le fait qu'une espèce dont les individus peuvent donner naissance à des portées très nombreuses et rapprochées dans le temps n'auront pas le même comportement et la même organisation qu'une espèce ne donnant qu'un ou deux individus pour une période de plusieurs années?
Ensuite en relisant longuement ce fil de discussion, je me suis rendu compte qu'on parle beaucoup des femmes, de leur indépendance et de leur liberté de copuler sans avoir besoin d'un homme.
Mais du coup on ne souligne pas le fait que l'homme, lui, il a besoin de la femme pour engendrer une descendance. Dès ce moment là, on a une situation qui biologiquement n'est pas égalitaire et le dimorphisme comportemental me semble difficile à éviter (après je pense par contre que le schéma peut énormément varier).
jayraymy
Une sorte de polyamour mais pas très compatible avec une relation de couple.
Message modifié par son auteur hier à 17h.
Cette citation m'interpelle quelque peu, parce que pour moi, le couple est un concept très mononormatif donc forcément que le polyamour n'est pas compatible avec une relation dite ''de couple'' dans le sens le plus général employé aujourd'hui.
jayraymy
Et je n'ai pas l'impression que notre société actuelle offre une sécurité suffisante aux femmes et à leurs enfants pour rendre possible ce fonctionnement aujourdhui.
J'ajouterais à ça que la société actuelle n'offre pas une sécurité suffisante aux pauvres, aux personnes issues de la communauté LGBTQ, aux personnes ''étrangères'' (terme ayant un champs de désignation très vaste et très subjectif), aux jeunes, enfin à tous ceux qui ne rentrent pas suffisamment dans les standards établis quoi.
Personnellement, je ne pense pas que le polyamour soit contradictoire avec le dimorphisme comportemental. La preuve c'est que même dans la nature il existe de schémas différents de celui énoncé.
Je pense notamment aux comportements alloparentaux qui se manifestent par l'adoption d'orphelins ou par un ou plusieurs individus dont le rôle social est de s'occuper des petits.
De mon point de vue, le polyamour est justement un mode de vie qui tends vers la reconnaissance de chaque individualité et de la légitimité de chaque connexion émotionnelles, affective, charnelle avec les autres. Pour ma part évoluer dans un univers où je me sens acceptée et où je sais que la communication de mes ressentis et de ceux des autres sont mis en avant, me fait justement me sentir bien plus en sécurité que dans une relation exclusive qui me donne l'impression d'être basé sur beaucoup de compromis.
Discussion : Nesting partner, ma relation a du mal à franchir les portes de notre maison.

Amerys
le samedi 25 novembre 2017 à 04h56
Merci à tous pour vos réponses, ça m'aide un peu à y voir plus clair (en tout cas à voir la situation sous plusieurs angles).
Alors beaucoup m'ont conseillé d'en discuter avec lui, c'était déjà fait avant que je ne poste ce message (j'aurais du mieux le préciser dans mon message, sorry).
Comme l'a si bien dit Camille B, de son côté à lui ce n'est pas forcément un soucis qui est lié au polyamour. Mais par contre dans ma façon de réagir, le fit qu'il soit polyamoureux ça à son importance. Je ne me vois pas lui demander de m'accorder plus de temps en sachant qu'il devra donc prendre sur son temps avec une autre, alors que je vis avec lui et donc le voit tous les jours contrairement aux autres.
Après lecture de vos réponse, je me rends compte que c'est surtout sur moi même qu'il faut que je travail.
Camille_B
- L'axe "polyamoureux" : "ok, bon, entre toi et moi ça se passe comme ça, c'est ok mais je vais aller chercher ce qui me manque ailleurs".
Dans le principe j'aimerais bien aller chercher ailleurs ce qu'il me manque dans ma relation. Mais en pratique, actuellement j'ai du mal à prendre la disponibilité nécessaire pour. Quand il est dans une phase de déprime, je suis là non stop pour le soutenir, et quand il est dans une bonne phase bah je reprends plus ou moins du temps pour moi, mais je reste prête à me rendre disponible pour lui à tout moment. Imposer le rythme des humeurs de mon amoureux, à une autre relation me parait vraiment injuste, donc c'est à moi de réussir à me détacher un peu de cette manière de fonctionner.
lam
Salut, ça m'évoque des choses vécues. Pour moi ça s'est arrangé quand j'ai compris que j'étais vraiment hypersensible. Du coup j'habite avec des gens mais pas avec des amantes au quotidien, et ça va beaucoup mieux.
J'ai déjà envisagé d'arrêter la cohabitation, mais je ne pense pas que dans mon cas cela change grand chose. Avant qu'on habite ensemble c'était déjà comme ça niveau activité hors maison (mais il y avait un histoire d'ex jalouse qui voulait pas nous voir ensemble dans l'espace publique donc je m'étais dis que c'était temporaire).
Mais je suis contente pour toi en tout cas que tu ai pus trouvé la configuration qui te convenait le mieux. J'espère pouvoir être capable d'en faire de même.
artichaut
a-minima, et dans le cadre de L'axe "patient", il faut lui en parler.
L'être humain est parfois tellement étrange, qu'il se pourrait que pour une raison, que tu ne puisses même pas imaginer, il pense que tu n'aurais pas envie qu'il te propose de telles sorties...
Peut-être l'as-tu déja fait, et désolé de cette remarque si c'est le cas, mais ton récit ne laisse pas entendre cela comme une certitude.
On en a déjà discuté en effet. Ce qu'il en ressort, c'est qu'il n'a pas d'envie particulière de sortie avec moi. Après il est assez casanier, donc quand une sortie lui vient à l'esprit c'est toujours dans une optique de partage bien précise. Par exemple, il va avoir envie d'aller dans un restaurant précis avec telle personne car elle lui en a parlé une fois, faire une balade ici car il y a un truc qui intéresserait untel. Et moi, bah niveau sortie, je lui inspire pas grand chose. Quand il imagine un moment avec moi, c'est toujours à la maison à faire des câlins. Et quand c'est moi qui propose un truc qu'il pourrait apprécier, j'ai systématiquement droit à '' oui et on invitera A, B, C ou les trois même''. Donc je pense que plutôt que de mettre de l'énergie à lutter contre cette situation qui lui convient à lui, je vais plutôt travailler sur mon ressentis et ma façon de gêrer les choses.
bonheur
L'axe polyamoureux n'implique pas que l'on soutienne toujours l'autre. D'ailleurs, de ce que je comprend, les autres amoureuses sont aussi des doudous.
En amour, quelque soit la forme, on ne peut pas être alternativement ou tout ou rien.
J'ai une ex-relation que j'avais abandonnée à cause de cela. Il y a peu, il refait son apparition dans ma vie et on en revient au même. Les personnes qui agissent ainsi ne se rendent pas à quel point elles font mal. D'ailleurs, cette personne est aussi dans le dénie.
Etre dans le dénie n'indique que l'on ne vit pas amoureusement le lien, juste qu'on le non valorise afin de ne pas en être "dépendant". Les personnes qui vivent ainsi ont sans doute (je dis bien sans doute) peur et du coup n'assume rien. D'une seul coup elles sont présentes et c'est sublimatoire... et puis le vide, le néant, absence totale de nouvelles... Personnellement, je ne supporte pas cela.
On habite ensemble donc il n'y a pas vraiment cette dynamique de tout ou rien entre nous. Par contre avec ses autres relations, vu de l'extérieur (en tout cas de mon point de vue), ça me parait assez semblable à ce que tu décris. Après j'essaie de ne pas trop me mêler de ces autre histoire, même si il m'en parle un peu de temps en temps. J'estime que même par solidarité féminine (il y a des fois où il fait des choses de façon assez maladroite sans s'en rendre compte), je ne peux pas me permettre de parler à la place des autres personnes qu'il voit.
calinou696
Ah, et puis demande lui si ca le gêne pas si tu vas voir ailleurs ;-) parce qu'entre se dire poly et la réalité...
Il l'accepte. On a commencé notre relation comme ça, et j'avais d'ailleurs été la première à abordé la notion de non exclusivité (je ne connaissais pas encore le polyamour, mais j'avais déjà décidé que la notion de ''couple'', c'était pas pour moi). Mais ça m'est déjà arrivé d'aller voire ailleurs. Il a eu des inquiétudes sur le moment (mais comme moi je peux en avoir quand il rencontre une nouvelle personne), on a pris le temps d'en discuter et il a conclut lui même en disant :
''Quand je vois mes autres relation chacune est différente et ça ne change en rien le fait que je veuille construire quelque chose avec toi. Je vais tous simplement me dire qu'il n'y a pas de raison que ça ne soit pas pareil pour toi et les relations extérieure que tu entretiens.''
En lisant vos messages, et en parcourant un peu le site, les articles et les discussions, j'ai aussi pris conscience que son polyamour était assez différent du mien. Il est totalement dans une conception hiérarchique de ses relations, alors que pour moi, j'ai tendance à avoir un idéal plus anarchique (même si c'est un idéal qui me parait bien ardue à construire, et absolument pas accessible dans l'état actuel des choses).
Enfin bref, j'ai l'impression que je me complique la vie et que je pense trop, ahah.
Désolée de vous écrire un pavé, et merci mille fois d'avoir pris la peine de me répondre. Ca m'a vraiment beaucoup aidé à prendre conscience de certaines choses.
Bises à tous.
Discussion : Nesting partner, ma relation a du mal à franchir les portes de notre maison.

Amerys
le jeudi 16 novembre 2017 à 15h52
Bonjour a tous et à toutes,
J'ouvre cette discussion parce que je suis dans une situation que je vis plus ou moins mal selon les moments, et que j'aimerais savoir si vous avez déjà ressentis ce genre de chose dans vos relations.
Je vous fais le topo:
J'entretiens actuellement une relation amoureuse avec un poly (j'ai du mal à me définir totalement comme étant poly moi même, car même si j'adhère complètement aux principes et aux valeurs portés par ce mode de vie, je ne me sens pas la disponibilité émotionnelle pour vivre plusieurs relations de façon saine, et ai donc plutôt un mode de vie mono en ce moment).
Il vit quand à lui plusieurs autres relations, mais nous vivons ensemble et je suis la seule dont il se dit ''amoureux'' (ce qui ne l'empêche pas d'avoir un attachement fort et une réelle tendresse pour ses autres partenaires). Je me définis donc plutôt comme sa ''nesting partner''.
L'année passée a été un peu difficile pour lui, émotionnellement parlant. Comme nous vivons ensemble, je suis là à chaque moment dur, je le soutiens, avec tout mon amour et ma tendresse.
Là où j'ai un peu de mal, c'est que dès que le coup de mou est passé, il profite des regain d'énergie pour aller voir ses autres relations (qu'il délaisse forcément pas mal quand il est déprimé et qu'il se cache sous la couette). Dans ces moment là, il m'arrive d'être frustrée, parce que spontanément il associe les sorties (balades, visites, resto) aux femmes qu'il ne voit pas souvent.
J'ai l'impression qu'il ne m'envisage pas dans un autre cadre que celui de notre appartement, puisque, même si il accepte les quelques sorties que je peux lui proposer (en fonction de ses disponibilités de planning et émotionnelles), de lui même il ne proposera jamais ce genre de moment de partage.
Du coup j'essaie de compenser en m'occupant comme je peux hors de la maison quand il est dans une bonne phase. Mais ça m'attriste quand même pas mal, que l'homme que j'aime me considère plus comme un doudou que comme une femme avec qui il a envie de faire de nouvelles expériences.
J'ai l'impression qu'il n'y a pas grand chose à faire, je ne vais pas l'obliger à avoir envie de passer du temps avec moi (surtout si ça doit empiéter sur le temps qu'il garde pour voir ses autre relations, ça ne serait pas juste pour elle), mais je me demande si ce genre de relation est suffisante pour construire quelque chose sur le longe terme....
Donc voilà, merci de m'avoir lu, j'espère ne pas trop m'être emmêlée les pinceaux, si vous avez des conseils, des impressions, des commentaires, si cela vous évoque des choses vécues, n'hésitez pas.