Polyamour.info

artichaut

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Rennes (France)

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Discussion : L'effet domino (ou la réaction en chaîne, ou les ruptures en cascade, … )

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artichaut

le mardi 27 décembre 2022 à 12h22

Et je continuais mon message par (extrait) :

artichaut
Je parle de solidarité entre metamours pouvant d'ailleurs entraîner, aussi bien des ruptures à effet domino que des non-ruptures.

C'est peut-être aussi par peur de cet effet domino, que certains polys cloisonnent leur relations.

Moi perso, je vois +d'avantages à la solidarité entre metamours que d'inconvénients, et je préfère de toute façon la solidarité au cloisonnement.

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Discussion : L'effet domino (ou la réaction en chaîne, ou les ruptures en cascade, … )

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artichaut

le mardi 27 décembre 2022 à 12h22

J'ouvre ce fil, à partir d'un message que j'avais posté en 2019 :

artichaut
Un truc dont on parle peu, et où les polys ont le désavantage c'est que parfois une rupture en entraîne une autre par effet domino, et ça c'est assez terrible…

L'effet domino donc serait la réaction en chaîne d'un changement relationnel à d'autres relations.

Qu'en pensez-vous ?
Avez-vous des récits d'expériences dans vos relations ?
Comment l'avez-vous vécu ?


______________
Voir aussi :
- le fil qui recense les outils pour relations non-normées.
- L'effet kiss-cool de l'amour multiple, selon @titane
- L'effet boomerang, ou le retour de bâton

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Discussion : Peur que l'autre soit plus épanouie sexuellement avec un autre

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artichaut

le dimanche 25 décembre 2022 à 19h21

JacobF
La seule solution semble être d'accepter ça et puis c'est tout. Je dois accepter qu'elle vive un jour la relation sexuelle la plus intense et où elle a pris le plus de plaisir de sa vie sans moi. Et pour l'instant cette idée m'est absolument insupportable. Ce n'est guère plaisant.

Non la seule solution n'est pas d'accepter. Accepter pour accepter ne sert à rien. Si tu n'es pas intimement convaincu d'une chose tu la vivra mal.
Par contre t'interroger vraiment, profondémment, en te faisant aider si besoin, sur pourquoi cela t'es si absolument insupportable et ce que ça fabrique pour elle me semble judicieux.
C'est déjà ce que tu fais en venant poser des questions ici, donc bienvenue dans l'accueil de ces réflexions qui peuvent totalement bouleverser une vie.

Le mot insupportable me semble particulièrement à prendre en considération. Qu'est-ce qui est insupportable (pour soi et pour les autres) en ce monde et pourquoi ? Que pouvons-nous faire contre ça ? Comment ne pas s'imposer à soi-même et aux autres, des choses insupportables ? Ou comment inventer des manières de faire, qui ne soit pas seulement "supportable", mais carrément nourrissantes et réjouissantes, ou déjà à minima vers lesquelles on a sincérement envie d'aller.
C'est le taf d'une vie. Bon courage dans tes explorations.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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artichaut

le samedi 24 décembre 2022 à 22h11

Ouhla un blog, je ne pense pas avoir la régularité et la persévérance pour ça.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 18h43

Ça me donnerais presque envie de documenter, ce que dans les prochains temps, je vais vivre, je vais expérimenter.
Car je sens bien que tout ça est trop théorique là, et que seule la pratique peut convaincre (je parle de se convaincre soi-même, pas de convaincre l'autre) que c'est possible, que c'est faisable et à portée de main.

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 18h31

Lili-Lutine
nous vivons et pensons-en désillusionné·e·s

Oui. C'est même pas que ça se passe mal et que du coup on est frustré. C'est qu'on est frustré avant même que ça se passe.

Lili-Lutine
on s’emmêle les pédales dans nos ressentis, besoins, limites, on se trompe de sens ?

Je pense que oui, on se trompe souvent de sens.
On veut définir la relation avant même d'avoir rencontré la personne.
On veut des choses pour nous que l'on ne souhaite pas à l'autre.
On se croit dans la dèche, alors qu'on ne fait pas grand'chose pour changer la situation.
On cherche autre chose, ailleurs, au lieu de revaloriser ce qui est déjà là, ou à portée de main.
On veut tellement+ qu'on ne sait pas apprécier les toutes petites choses.
etc.

Lili-Lutine
arrêter de croire (…) avoir des relations parfaites qui dureraient

Je n'en suis même pas encore là. La durée reste encore pour moi une valeur de preuve.
Ahlala, toutes ces choses que l'on sait, et qu'on n'arrive pourtant pas à dépasser.
Merci de citer ça. Ça me donne envie de travailler ça justement. Et alors si je prends ma logique de changement de paradigme :
Je sais faire, je vit déjà des relations qui ne durent pas (et qu'il conviendrait mieux d'appeler des moments relationnels) ou n'ont aucune garantie de durée, et j'y vit des choses super. Je pourrais choisir d'en faire exister+, en lâchant ce truc de vouloir les faire durer à tout prix.
Ça devient assez vertigineux de simplicité de penser comme ça.

Lili-Lutine
choisir des personnes ressources et commencer à s’expérimenter relationnellement avec d’autres codes,

Tout à fait. D'autres codes, ou peut-être même des codes déjà connu mais réinvestit autrement.

Lili-Lutine
ne plus ou carrément bien moins «  rêver ou fantasmer» la relation ou la personne, par exemple, pour moi ça a rudement bien fonctionné !

Vaste programme !

Lili-Lutine
vivre mes relations avec une nouvelle intimité plus respectueuse

Tout à la fois un but, un moyen et une conséquence.

Lili-Lutine
long processus qu’un jour j’expliquerai certainement avec plus de détails

Vivement que ce jour-là arrive !

Lili-Lutine
J’ai bien moins peur des changements aujourd’hui qu’hier !

Là peut-être est une des clefs majeures.
Arrêter de vouloir tout enfermer dans le marbre.
C'est pas facile, c'est confrontant, mais c'est salvateur.

Lili-Lutine
me sentir bien plus autonome et détendue affectivement et amoureusement, émotionnellement et sensoriellement

Youpi !

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 13h11

Diomedea
je te lis avec plaisir et avec la pensée qu'une bonne conversation l'un de ces jours pourrait être gaiement stimulant si ça te dirait !
La région de Rennes n'est pas si loin des Monts d'Arrée...

J'organise régulièrement des événements. Ça peut être à l'une de ces occasions-là. Y'a même une newsletter pour s'abonner.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 12h02

Alabama
Pourrais-tu dire en quoi ce dont tu parles est différent de l’anarchie relationnelle ?

- Je ressens du dogme, de la prétention et de l'élitisme, voire même du purisme politique, dans le concept d'anarchie relationnelle.
- L'anarchie relationnelle me semble quelque chose de très individualiste qui pense chaque relation séparément les unes des autres (comme s'il pouvait ne pas y avoir de liens entres elles), et donc l'anarchie relationnelle n'a par exemple, clairement pas besoin de la compersion.
- L'anarchie relationnelle veut supprimer les hiérarchies relationnelles, alors que ça me semble presque un faux problème, ou disons une conséquence (je dirais que le système monogame produit de la hiérarchie, mais que la hiérarchie ne me semble pas le coeur du problème).
- La permissivité (jusqu'au libéralisme s'il le faut) me semble le moteur principal de l’anarchie relationnelle, et me semble engender pas mal d'inconvénients.
- L'anarchie relationnelle, à force de dire "tout est possible, tout est permis" me semble éluder ce qui est possible et comment le rendre possible, comme une manière de ne pas se confronter à la réalité matérielle (et de rester dans de la théorie politique).
- Je cherche du commun et non pas de la différentiation, dans ce qui peut nous (peu importe que l'on soit "mono", "poly" ou autre chose) rassembler. Non pas le ppdc (+petit dénominateur commun), mais un commun enthousiaste qui nous redonne du pouvoir sur nos vies, car notamment depuis un endroit où nous sommes déjà compétents.
- Je ressens dans l'anarchie relationnelle une volonté de faire cission avec le monde, là où je cherche au contraire de la re-connection.

Bon c'est encore très brouillon comme réponse, mais je ressens intuitivement que c'est très différent. À minima dans ses intentions.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 11h32

J'ai été en relation exclusive de fait, puis en relations non-exclusives, puis défenseur du mot et du concept du polyamour. Durant cette dernière période j'ai parfois relationné avec des "monos" et ça m'a plutôt désepéré et donné envie d'arrêter, pour ne relationner qu'avec des polys.
Aujourd'hui, et depuis disons 2 ans, je sens que quelque chose en moi s'inverse. Comme si à la fois je ressentais un contre-sens à me dire "poly" et à vouloir relationner avec des "monos" (marre de faire de la pédagogie ?), mais qu'à la fois je ne pouvais me résoudre à cesser de relationner avec la +grosse partie des gens (une espèce d'élitisme qui ne me convient pas ?).

Si on conçoit le polyamour comme autre chose que de la multi-monogamie, il me semble en effet indécent de vouloir entamer une relation avec un·e mono, et lui demander de changer son paradigme relationnel (fut-il normé et non choisis). Et assez logiquement on se retrouve à ne relationner qu'entre poly.
Quand le polyamour est de la multi-monogamie, il ne m'intéresse pas, ou pour être +précis, il me désespère (on croit révolutionner le monde, et on le multiplie en pire).
Ni l'un ni l'autre ne me conviennent.

Il me semble aujourd'hui +intéressant de repenser le lien relationnel dans son ensemble (sans la séparation mono-poly). D'aller chercher ce qui moi m'intéresse aujourd'hui (notamment la compersion) là où elle se trouve déjà, quitte à me cantonner au besoin avec certaines personnes, à certains registres affectifs : peu m'importe, par exemple, que telle personne ai besoin d'enfermer ce qu'on partage dans une case "amitié", si ce que l'on vit est enthousiasmant et réjouissant (et je ne vais pas chercher à l'emmerner toujours +loin, vers de la multi-monogamie qui ne dit pas son nom).
Il me semble que la sur-focalisation sur la relation de type "amoureuse et sexuelle" nous fait, même en tant que poly, fabriquer celà : de la multi-monogamie. Et nous empêche de voir plein d'autres manières de créer du lien, et surtout de les vivre. Et finit par fabriquer un genre de polyfrustration.

Et ce que je veux dire, ce n'est pas que désormais je vais avoir "des relation d'amitié avec des monos et des relations amoureuses avec des poly" (même si ça pourrait y ressembler, et que d'aucuns le comprendront ainsi), mais plutôt que je veux repenser (en pratique, pas en théorie) ce qui fait lien et la manière de les vivre.

Bien sûr on va me dire, que ce que je cherche à vivre c'est de l'anarchie relationnelle, mais non, pour moi c'est encore autre chose, ou si ça y ressemble, l'emploi de ce terme (bonjour l'élitisme et la prétention) ne me convient pas du tout.

Ces derniers temps je dis juste que je veux vivre des relations affectives.
Mais même ça me semble affinable.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 10h44

Alabama
Peut-être parce que l’on incite la liberté sans les responsabilités chez les hommes. Mais est-ce une réelle liberté ?

Bonne question.

Alabama
Je ne crois pas du tout à une liberté au dépens des autres : dans ce cas ça s’appelle de l’exploitation. Au niveau mondial ça s’appelle le capitalisme ou le colonialisme. Rien à voir avec la liberté. Moi dans liberté j’entends amour et responsabilité.
Quant à l’indifférence : ma foi je suis tout sauf indifférente

C'est que le concept de "liberté" a beaucoup d'acceptations. Alors oui, il n'est pas inutile de préciser ce qu'on entend par là.

Alabama
Oui nous sommes déjà compersives dans nos vies, avec nos amies et nos enfants notamment. Et ça me trouble à plein de moments de voir que c’est bien moins simple en relation amoureuse pour moi et pour plein de gens. Et effectivement nous sommes déjà polyamoureuses. Je te rejoins là dessus.

Voilà, tu as bien compris ce que je veux dire.
Ce trouble, vu sous cet angle là, me semble intéressant.
J'ai l'intuition que le regarder et l'acceuillir sous cet angle là, puisse l'adoucir.
Et de même j'ai l'intuition que présenter la compersion sous cet angle là à des personnes ne connaissant pas le mot, puisse la rendre tout à la fois moins mystérieuse, +banale, +facilement appréhendable, etc.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 05h15

Alabama
Donc être poly pour moi c’est aimer la liberté : la mienne et celles des autres, (…) Et je pense que c’est une définition du polyamour tout aussi valable.

Oui, certes. Tu vis bien ton polyamour (et le définit) comme tu l'entends.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le vendredi 23 décembre 2022 à 05h05

Alabama
A te lire parfois @artichaut , je ressens de la pression ou je pourrais avoir l’impression que je ne suis pas polyamoureuse ou une mauvaise polyamoureuse parce que je n’ai pas, à priori, beaucoup d’enthousiasme à l’idée que mon/ma partenaire ait d’autres amoureux.se.s.

Je ne sais pas si tu parle de posts récent ou anciens. En tout cas, le "polyamour" aujourd'hui je m'en fou un peu. Et pour moi tout le monde est poly (à part quelques ermites peut-être, ou des personnes vraiment très très asociables et/ou qui n'aime personne d'autre qu'elle-même). Cette notion de poly-amour, et cette façon de se démarquer du mono-amour me semble au final conforter la position du mono-amour et de la monogamie.

De même que @Raphaelle, dans son texte Déconstruire le couple et ses hiérarchies dit du mot Célibataire que se qualifier ou être qualifié·e de célibataire est une manière de se positionner ou d’être positionné·e à l’intérieur de la grille de lecture du couple… de même j'ai de plus en plus tendance à penser que le polyamour appartient à la grille de lecture de la monogamie, et qu'il est le plus souvent une extension, ou un élargissement de celle-ci. Il serait d'ailleurs presque +juste de parler de multi-monogamie, tant le polyamour tend, il me semble, à en multiplier certaines caractéristiques (voire certains travers).

En disant tout le monde est poly, je veux dire que ça me semble une fausse compétence, quelque chose qui est déjà là, en nous toutes et tous, et que la focalisation monogame nous empêche de voir, y compris chez les prosélythes du polyamour (dont j'ai fait partie).
Et c'est plutôt cette chose là, cet amour de l'autre et de soi-même, que j'ai envie de rendre visible et de faire exister. Et cet amour-là je le vois autant chez les dits "mono" que chez les dit "poly" (juste pas forcément sur les même plans affectifs). Donc je dois avouer que la notion de "mauvaise polyamoureuse" m'échappe un peu.

Je me demande si cette pression dont tu parles n'est pas un mélange de la pression capitalo-monogame de vouloir être "en relation" ou "en couple", associée à un truc de pureté politique ou du souci "d'être parfaite"(ment irréprochable).
Je ne dis pas ça pour te renvoyer la pierre. Je ne m'exclut pas de ça. Je subis moi aussi cette même pression, ces même pressions.
Et je cherche moi aussi à m'en défaire.

Ce que je dit dans ce fil à propos de la compersion n'a pas vocation à venir rajouter encore de la pression (comme si on n'était pas déjà assez sous pression avec les injonctions qu'on se trimballe).
Je pense que ce fil est +un constat personnel, un dépît du manque d'amour en ce monde.
Être peu compersive mais pas hostile se rapproche pour moi de quelque chose de l'ordre de l'indifférence. Certes dans plein de cas c'est mieux que de la franche hostilité, ou de l'hostilité
non-exprimée-mais-bien-présente, et je suis moi même beaucoup+ indifférent aux gens qui m'entourent, à leurs joies et leurs relations, que rempli d'amour et plein de compersion pour elles et eux.
Juste je pense que j'ai envie de valoriser les rares liens d'amour justement (quand je dis "amour" je parle de toutes les formes d'amour, bien sûr) et envie que cet amour, ces amours puissent fonctionner par ricochets, puisse devenir contagieuses.
On ne peut l'exiger bien sûr. Mais quand c'est là, je trouve ça beau, et quand ça n'est pas là, ben ça peut me manquer, et ça peut faire que je vais peut-être (sciemment ou in-sciemment) aller voir ailleurs. Et je pense que c'est de ça dont j'essayais de parler ici.

*
Moi aussi je pense avoir un vrai enthousiasme pour le cheminement, mais peut-être que certains chemins me sont moins enthousiasmants qu'avant.

L'amour de la liberté je l'entends bien (surtout pour les personnes dont le genre a longtemps induit un enfermement, symbolique et réel), mais pour moi ça s'apparente à un art de la fuite, et mon chemin, mes chemins, sont possiblement inverses à rechercher plutôt des formes d'attachements (sans se leurrer sur ce qu'ils signifient ou réprésentent) dans l'ici et maintenant (ou dans le par_là et pour_les_temps_à_venir).
J'ai +envie de douceur des liens que de la liberté (la mienne et celles des autres). Après, en considérant bien sûr que de la liberté, j'en ai déjà beaucoup dans ma vie (reçue gratuitement par mon statut social, ou acquise à la sueur de mon front).

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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artichaut

le mercredi 21 décembre 2022 à 10h29

@Alabama : J'ai beaucoup hésité à mettre ces deux "Pourquoi ?" (pourquoi est-ce si compliqué de vivres des relations ? pourquoi on s'y prend si mal ?) et à proposer des réponses, …forcément parcellaires, personnelles et subjectives.

Je pourrais te répondre par ex. sur la question des "besoins", ou de la relation "romantico-sexuelle". Mais je trouve que tu y réponds toi-même : derrière un soit-disant "besoin" il y a souvent d'autres choses. Accueillir cette idée de besoin c'est comme accueillir nos émotions (jalousie par exemple), c'est finalement, comme tu le dis, aller vers +de compréhension de qui on est et de ce que l'on veut vraiment. Je ne dis pas qu'il faut mettre la relation "romantico-sexuelle" hors de l’expérimentation, mais à ne focaliser que sur ça on oublie tout le reste. On se met des oeillères, on reste in the box, justement. Et on passe à côté tout à la fois, d'un immentissisme champ d'exploration, d'un terrain pédagogique tout trouvé, voire de découvertes affectives innatendues.

Ce qui m'intéresse, bien+ que de donner des explications et trouver des causes, c'est de proposer positivement de nouvelles façon de faire. Car je pense qu'il n'y a besoin de rien pour commencer et que tout le monde peut le faire avec tout le monde.
Comme l'exemple que tu donne avec la compersion et ta super pote.

La question que je propose n'est pas Vers quoi je veux aller ? (ça je ne doute pas qu'elle est là de toute façon, cette question), mais Qu'est-ce que concrétement je peux expérimenter là et avec qui ? Ici et maintenant.

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Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

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artichaut

le mercredi 21 décembre 2022 à 03h39

Ayna
Mais en même temps, -je ne suis pas à une contradiction près- je me dis que l’amour, c’est un chemin, et que c’est beau de l’arpenter. C’est la sincérité sur ce chemin et le fait qu’on marche réellement, qu’on mette un pied devant l’autre pour avancer qui compte.

Oui, j'aime cette idée du chemin à arpenter.

Et j'ai ouvert un nouveau fil à propos de changement de paradigme.
ce qui n'empêche pas de continuer à discuter ici, bien sûr.

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Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

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artichaut

le mercredi 21 décembre 2022 à 03h10

artichaut
J'aimerais trouver le temps de mettre tout ça en mots.
Ça commence à me peser de ne pas réussir à le partager simplement.

Bon voilà, j'ai tenté d'esquisser quelque chose.

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Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

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artichaut

le mercredi 21 décembre 2022 à 03h07

@Siestacorta J'ai répondu .

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Discussion : Changer de paradigme (relationnel)

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artichaut

le mercredi 21 décembre 2022 à 03h07

Préliminaires
Bon, ça fait plusieurs fois (. . .) que je dis que j'aimerais dessiner un changement de paradigme, alors je vais tenter de commencer à grifonner quelque chose. J'ai hésité sur la méthode : tout bien réfléchir, rédiger, relire, re-relire et poster un texte abouti, …ou ouvrir un fil de discussion et y griffoner des bouts. J'ai choisis la 2ème solution, malgré les inconvénients que j'y vois (suis-je au bon endroit sur ce forum ? vais-je être mal compris ? je vois déjà ce qu'on va me répondre, etc).

La problématique
Il me semble qu'on se plante sur la manière de concevoir nos relations affectives, que je me suis planté. Et que l'on complique beaucoup et inutilement les choses, car on les regarde sous un angle biaisé dès le départ.

Précautions
J'ai un regard tendre sur le chemin parcouru, et je ne veux pas oublier d'où je viens. Je sais aussi que chaque chemin est différent. Je n'ai donc aucune "vérité" à apporter. Tout au plus du partage d'expérience.

Le contexte
Nous sommes toutes et tous des handicapés affectifs. Nous sommes toutes et tous frustré·e·s. On trimballe nos traumas et nos casseroles. On galère avec les injonctions contradictoires de ce monde.

Le postulat
En fait on sait toutes et tous globalement s'y prendre relationellement (au moins à certains endroits). Tout le monde vit des relations multiples (au moins dans certains registres affectifs). Tout le monde vit parfois de la jalousie. Tout le monde vit parfois et déjà de la compersion. On sait faire tout ça, juste on ne se sert pas de ce savoir faire.

Mais alors pourquoi est-ce si compliqué de vivres des relations ?
Mon hypothèse c'est qu'on est complétement aveuglé par ce qu'on croit être des besoins vitaux, des passages obligés, des étapes indispensables, ou des minimums nécessaires …et que pour une grande part on se fourvoie soi-même dans ce qui deviendra nos tombeaux affectifs. Et que +on tente d'en sortir, +on s'enfonce (et même on enfonce les autres avec).

Pourquoi on s'y prend si mal ?
Je ne sais pas. Je dirais que c'est comme si on était toujours tendu vers un but (différent selon les personnes) ou des buts, et que ce(s) but(s) primaient sur tout le reste. Des buts comme avoir une relation, perdre sa virginité, se mettre en couple, avoir plusieurs relations, trouver tel type de personne ou de relation, partager de la sexualité, vivre telle expérience, etc. Et globalement ces buts sont ultras formatés par ce monde dans lequel on vit (et parfois les milieux que l'on fréquente). Et on est persuadé qu'on ne peut pas vivre sans.
Et quand c'est pas des buts en soi, notre ego et nos désirs nous incitent à en vouloir toujours+, à vouloir aller toujours +vite, à se foutre du consentement de l'autre, à ne même pas se considérer soi-même… j'en passe et des meilleures.
Et encore et toujours, on s'acharne à vouloir aller vers des choses qui ne fonctionnent pas, des choses bien au delà de nos capacités émotionnelles ou relationnelles, des choses pour faire comme le voisin, etc.

Et je propose quoi ?
Bah rien. Rien de spécial. Juste arrêter de s'acharner inutilement à vouloir essayer d'atteindre d'innacessibles étoiles. Mettre un peu de pragmmatisme dans nos vies. Y aller tranquillement. Aller vers ce que l'on sait déjà faire et/ou avec les personnes avec qui ça fonctionne déjà. Utiliser les compétences qu'on a déjà, et en apprendre d'autres au besoin. Mais cesser de foncer dans le mur, en se disant que Si, cette fois-ci, le mur va miraculeusement se volatiliser.

Concrétement ça ressemblerai à quoi ?
Je ne sais pas. Ça dépend de la vie de chacun·e. Quel est actuellement l'endroit affectif le +sécure dans ma vie ? Qu'elles sont les personnes avec qui c'est le +fluide, le +facile ? Sur quel plan affectif est-ce facile/fluide avec elles ? Qu'est-ce que je sais faire et que je fais bien ? etc. et avancer à partir de là.
À quel endroit suis-je compersif ? Dans quel cas ou cadre j'arrive à accueillir ma jalousie ? Est-ce que c'est avec des "potes", des "ami·e·s", des "amant·e·s", des "amour·s" ?
Si par exemple je suis compersive avec mes copines. Whaou, super ! Travaillons la compersion à partir de là, au lieu de s'inventer je ne sais quel challenge insurmontable pour faire ressembler ma vie à un film Hollywoodien bâclé. Rien qu'avec des "potes" y'a matière à travailler sur soi, à travailler la jalousie, les émotions et la compersion.
Idem avec le tactile. Trouvons les endroits où l'on est sécure et à l'aise, et travaillons le consentement à partir de là. Rien qu'à se coiffer mutuellement, on peut explorer toutes les nuances du consentement, l'affection, la tendresse, la sensualité, voire qui sait quelque chose de l'orde de la sexualité (si bien sûr c'est ok de partager ça).
Il n'y a pas un truc mieux qu'un autre. Tout est sujet a explorations incroyables. Et surtout : tout est sujet à progresser ensemble vers d'incroyables chemins.

Oui mais, avec qui vivre ça ?
Là encore, avec les "bonnes" personnes, c'est à dire celle(s) avec qui je suis à l'aise, et sur les plans affectifs dans lesquels on est mutuellement à l'aise.
Avec une personne qui dit se reconnaître dans des schémas de type "amoureux exclusif" (voire qui se dit "mono"), il n'est évidemment pas question de lui proposer une relation poly, libertine ou que sais-je, mais il est possible d'entretenir une relation "amicale" (sans ambiguité) complétement innovante, où travailler mille trucs émotionnels, voire tactile (tendresse etc).
Si l'on est sincère avec soi-même et que l'on ose demander des choses pour ce qu'elles sont (et rien de +), le champ des possibles peut s'avérer bien+ immensse qu'on a tendance à le penser.
Oui ça peut demander de travailler sur nos attentes, voire sur notre frustration. Ça tombe bien on en aura grandement besoin de ce savoir-faire là, si un jour on se retrouve à vivre avec quelqu'un·e_d'autre un truc mettant en jeu de l'émotionel +intense, typiquement des "amours plurielles".

On ne nous a rien appris, certes. Ni sur le consentement, ni sur les relations, ni sur la gestion émotionnelle, ni sur l'attachement, ni sur les traumas, ni sur rien de tout ça.
Mais c'est comme si on s'obstinait à vouloir ne rien apprendre, comme si on se croyait super fort·e et que l'on puisse se passer d'apprentissage ou d'entraînement dans tous ces domaines.
Pourtant ça tombe bien, on est entouré de novices en la matière. Alors y'a grave moyen d'apprendre ensemble.

Si on arrêtte d'espérer je ne sais quelle relation totalitaire (même en milieu poly on est totalitaires), si on arrêtte de vouloir tout tout de suite, si on arrête de se croire +doué que ce que l'on est, il est possible que tout à coup ce qui semblait un immense désert arride, devienne un joyeux et consensuel territoire d'explorations peuplé de sympathiques personnes voulant explorer également.

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Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

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artichaut

le mercredi 21 décembre 2022 à 00h44

Siestacorta
penser en dehors du cadre poly pourquoi pas, à condition de pas t'investir avec des monos 😏

Ben justement non, je ne suis pas d'accord avec ça.

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Discussion : Le polyamour utilisé comme caution morale

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artichaut

le mardi 20 décembre 2022 à 19h03

Je viens de retomber sur ces mots que j'ai écris il y a 2 ans :

artichaut
J'ai le sentiment qu'il y a une manière d'entrer en polyamour qui est d'avance voué, sinon à l'échec, du moins aux affres des déconvenues à répétition. Générant souffrance inutile (pour soi-même et/ou pour les autres).
Souffrances et lamentations qui se retrouvent ensuite sur ce forum et dans les café poly.

Une des question que j'ai envie de travailler (et qui peut-être me fait offrir une "disruption" selon les mots de @Toinou) c'est : peut-on changer de paradigme ? Peut-on proposer une polyamorie qui ne soit plu «  vendre du rêve, et refourguer en douce des cargaisons de cauchemars à la pelle ». Peut-on expliquer mieux la polyamorie aux personnes qui viennent ici (ou qui ne viennent pas ici) à la fois :
- pour arrêter de "cacher" la quantité de cauchemars à venir, à celle et ceux à qui «  vend du rêve »
et/ou
- pour trouver une manière non seulement +honnête de dire, mais surtout qui rompt le cercle vicieux ou qui inverse la tendance du désescalator relationnel, bref qui réussisse à proposer de nouveaux paradigmes, pour de nouvelles manières de relationner

…et peut-être qu'il faudra changer le mot même de polyamour/polyamorie, pour y parvenir.

Et j'en suis vraiment là aujourd'hui : changer de paradigme.
Enfin dans le même questionnement, mais avec des bouts de réponses en plus (à savoir que renoncer a l'idée même de polyamour, fait partie du paradigme).

J'aimerais trouver le temps de mettre tout ça en mots.
Ça commence à me peser de ne pas réussir à le partager simplement.

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Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

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artichaut

le mardi 20 décembre 2022 à 17h49

Caoline
J'aimerais juste qu'on arrête de coller l'étiquette polyamour sur des situations qui n'en sont pas.

Ça a été mon combat ces dernières années. Notamment avec ce texte sur le consentement relationnel. J'ai fini par renoncer.

Quasi toutes les nouvelles persones qui débarquent (ici, en café poly, dans la vie…) viennent avec cette idée que le polyamour c'est juste vouloir avoir plusieurs relations (il faut dire que l'étymologie n'aide pas).
Et il faut être honnête, jadis, j'ai commencé par là également.
Il y a une telle charge anti-poly dans le monde mono ("aimer plusieurs personnes en même temps ça n'existe pas", etc) que pour beaucoup, il y a besoin d'en passer par là : s'autoriser à avoir envie de plusieurs histoires, ne pas se contenter d'une seule, être attiré·e par +d'une personne, etc. Casser l'idée en nous-même que c'est en soi une forme d'égoïsme, ou que c'est malsain, ou pathologique. Et là je parle juste de l'envie ou du désir. Le faire c'est autre chose.

Et définir le polyamour comme une orientation relationnelle (ce que j'ai pu faire jadis) n'aide pas non plus. Être poly c'est (ou ce serait) être attiré par plusieurs personnes, un peu comme être homo c'est être attiré par des personnes de même sexe (qu'on pratique ou pas). Le reste c'est (ou ce serait) comment tu vis ton polyamour.

Et bien en fait aujourd'hui ce polyamour là ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse c'est comment tu vis tes relations.
Pour moi de toute façon tout le monde à plusieurs relations. Donc le nombre de relations c'est une fausse question, une vue de l'esprit, un très mauvais point de départ. …même s'il m'a fallut plusieurs années pour m'en rendre compte.

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