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Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le vendredi 16 mars 2018 à 14h00
gilloucloclo
Un homme n’a pas besoin d’avoir de sentiments pour coucher
Alors qu’une femme ne couchera que si elle est amoureuse.
Oh, j'avais manqué ça !
je me demande si vous avez déjà discuté avec beaucoup de femmes...
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le vendredi 16 mars 2018 à 13h56
gilloucloclo
Ton point de vue est intéressant. J’aime bien ta façon d’appréhender ton/votre problème. Et une analyse très fine, rare. Que je n’avais pas perçu au premier abord (j’avais plutôt perçu ton agacement du choix conditionnel).
Je serai très curieux de connaitre l’accord que vous avez trouvé avec ton conjoint.
Et ton opinion personnelle sur le polyamour.
Si tu as le temps … ;)
Bon en fait, il n'y a pas grand chose à développer, à la réflexion : mon opinion personnelle est que le polyamour n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. C'est un mode relationnel qui génère des emmerdes comme n'importe quel mode relationnel, en fait. Je n'en pense pas tellement plus.
Pour ce qui est de l'accord avec mon partenaire de vie, je l'ai déjà évoqué dans mon autre post. Lui pense pouvoir mener d'autres relations sentimentales sans aspect passionnel, il pense pouvoir poser ça d'emblée pour ses relations secondaires futures, pour éviter que cela ne déborde pas notre relation à nous. Après, nous n'avons pas encore passé l'épreuve de la réalité. Il n'a personne d'autre que moi maintenant, et il n'est pas dans l'esprit de rencontrer des gens pour le moment : nous avons d'autres projets qui nous accaparent pas mal.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le vendredi 16 mars 2018 à 13h47
bidibidibidi
Bizbille, je me suis trompé, Yvon l'a dit, je suis une femme !!!!!!
Je suis plié de rire.
La seule chose vraie dans cet article est que les femmes ont la zone du cerveau dévolue au langage plus développée que les hommes, qui eux ont la zone dévolue à l'orientation spatiale de plus grosse, donc la partie sur les camions est la seule vraie. Tout le reste n'est encore et toujours qu'un horrible mélange entre génétique et comportement appris.
Et encore, le cerveau étant malléable selon l'entraînement qu'il reçoit, il est possible que cette différence de taille entre les zones du langage et les zones d'orientations spatiale masculine et féminine soit lié à une différence de conditionnement... sachant qu'il s'agit de surcroît d'une différence moyenne ! ;)
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le vendredi 16 mars 2018 à 11h18
gilloucloclo
Ton point de vue est intéressant. J’aime bien ta façon d’appréhender ton/votre problème. Et une analyse très fine, rare. Que je n’avais pas perçu au premier abord (j’avais plutôt perçu ton agacement du choix conditionnel).
Je serai très curieux de connaitre l’accord que vous avez trouvé avec ton conjoint.
Et ton opinion personnelle sur le polyamour.
Si tu as le temps … ;)
Il n'y avait aucun agacement de ma part, plutôt un questionnement théorique.
Pour le reste, je reviendrai sans doute pour développer ! ;)
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le vendredi 16 mars 2018 à 11h15
bidibidibidi
S'il y a accord, ce n'est plus de l'adultère. C'est du couple libre, ce qui est totalement différent. Gillou parle spécifiquement d'adultère, en disant qu'il le préfère au polyamour.
c'est juste sa façon de dire, mais il dit bien aussi que sa femme ne VEUT rien savoir...
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le vendredi 16 mars 2018 à 09h51
bidibidibidi
Par contre, le fait que tu ériges l'adultère en "mode de vie", que tu le justifies, me hérisse le poil. Même si l'adultère est commun, il n'en est pas moins destructeur. Le polyamour aurait été une solution respectueuse à ton besoin de corps, mais tu préfères choisir ce qui toi t'arrange au mépris de ta partenaire officielle. Je vais rester poli sur ce forum, mais je pense que tu comprends ce que je pense de ton comportement.
Si madame est totalement d'accord avec ça mais préfère ne rien savoir, est-ce encore de l'adultère ? Si c'est un accord de couple où chacun-e est à l'aise, est-ce réellement un manque de respect ? J'ai du mal à voir pourquoi on devrait sanctifier la transparence, chacun-e devrait être libre de choisir ce qu'iel veut entendre ou pas, et ce n'est pas nécessairement respecter son/sa partenaire que de lea blesser en lea confrontant à tout même ce qu'iel n'a pas envie de savoir...
(En passant, rapport à la première ligne de ton post : la bite ne fait pas l'homme ! ;) )
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Pourquoi le Polyamour ne marche pas – pour moi –

Bizbille
le vendredi 16 mars 2018 à 09h13
gilloucloclo
L’homme est plus à l’aise dans les modes physiques et intellectuels.
Une femme sera plus spirituelle et émotionnelle.
L’homme est naturellement plus polygame que la femme.
Ce n'est pas parce que ça fonctionne comme ça dans ton couple que c'est le cas de tout le monde, ni que c'est une généralité, ni même que c'est naturel. Les hommes et les femmes sont conditionnés à être plutôt ainsi, oui, sans doute, mais iels ne sont pas ainsi par essence (ou alors il faudra le démontrer... bon courage !).
Pour ce qui est de ma propre expérience, personnellement je me sens beaucoup plus à l'aise dans le libertinage. Ça me va bien de coucher avec des personnes qui ne sont pas plus que des potes voire des amis en plus de ma relation principale, et si je sens poindre un attachement affectif plus fort de la part d'un partenaire secondaire, ça me fait fuir, parce que je ne fonctionne pas comme ça et je préfère mettre le holà rapidement pour éviter que l'autre ne s'attache trop et soit trop blessé. Pour reprendre ce que tu dis, autant mon partenaire principal, celui avec qui je veux construire ma vie de famille, je l'ai "choisi" très soigneusement en accordant une grande importance à ses idées et au sentiment amoureux, autant ça va être beaucoup plus physique, avec un minimum d'entente (parce qu'on discute, quand même un peu !) avec les autres. Si je garde une sélectivité malgré tout, c'est surtout pour des raisons de sécurité (et si les femmes ont tendance à être très sélectives sur les sites de rencontre, c'est souvent soit parce qu'elles sont en train de chercher un partenaire de vie, et pas un "plan cul", soit pour des raisons de sécurité.)
En revanche, mon partenaire de vie n'est pas du tout à l'aise avec le libertinage. Lui est beaucoup plus dans l'émotion et l'affectif et ne pourra pas coucher avec quelqu'un s'il ne ressent pas quelque chose de fort pour cette personne (pas nécessairement de l'amour). D'ailleurs, il accorde plus d'importance à la relation qu'au sexe. C'est pourquoi il se sent polyamoureux, et pas libertin. S'il avait été à l'aise spécialement dans les modes "physiques et intellectuels", je n'aurais eu aucun problème d'acceptation et je ne serais jamais venue ici ! :D
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le jeudi 15 mars 2018 à 09h14
Caoline
Je ne suis as du tout d'accord si la vie est bien faite, la communication au sein du couple correcte, que chacun met une haute importance au respect de l'autre, aucune situation ne se crée sans une discussion préalable, on ne met pas devant le fait accompli. Et contrairement à une idée très répandue ce n'est pas nécessairement parce que le couple, ou un des partenaires va mal ou est insatisfait qu'il rencontre quelqu'un d'autre. Si c'est le cas le polyamour comme tentative de jambe de bois a de fortes chances de ne pas fonctionner.
Quand on est réellement polyamoureux, on parle avant. Malheureusement trop de personnes essayent de transformer des adultères en polyamour pour se déculpabiliser ou se donner plus de liberté, pour moi dans ce cas, ça n'en est pas.
J'avais manqué ce message ! Oui, je suis d'accord avec toi : même pour moi qui suis "seulement" non exclusive sexuellement, mes partenaires sexuels n'ont jamais été un moyen de compenser quoi que ce soit dans mon couple...
Discussion : Mais où sont les avis positifs sur le polyamour ?

Bizbille
le mercredi 14 mars 2018 à 11h52
Le truc, je pense, c'est que derrière ce terme de "polyamour" se trouvent des personnes toutes différentes. Et malgré la bonne grosse dose d'éthique que l'on trouve dans la théorie du polyamour, et bien se parer du terme de "polyamoureux" ne rend pas les gens magiquement éthiques. Il y a des gens qui adoptent ce terme en façade, avec seulement un verni de grands principes qui ne sont ni plus ni moins que des justifications à des comportements douteux. Je ne parle pas nécessairement de personnes manipulatrices, il y a sans doute des gens très bien qui en sont à ce stade aussi, seulement ils peuvent être ainsi à leur insu, parce que ce n'est pas facile de prendre conscience tout à coup de tous ses conditionnements, et adopter l'étiquette de "polyamoureux" ne déconditionne pas instantanément comme par enchantement. D'où les couacs.
De même, se sentir "monoamoureux" et prôner la fidélité n'empêche pas les "erreurs de parcourt"...
Et effectivement, comme on me l'a justement fait remarqué, les gens viennent demander des conseils quand ils rencontrent des problèmes, les ceusses pour qui tout va bien n'ont pas de raison de demander quoi que ce soit ! ;)
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mercredi 14 mars 2018 à 11h32
alinea7
C'est marrant je me retrouve dans ce que tu dis.
Du coup ma réflexion c'est qu'on a deux options.
Soit on admet qu'on a besoin de stabilité, et on la crée (refus du polyamour ou dans des limites définies), soit on cherche d'où vient ce besoin de stabilité, et on regarde comment on peut le dépasser petit à petit (pour soi, pour notre évolution personnelle, pas pour s'adapter à un autre).
Y a toujours moyen d'en apprendre sur soi...mais c'est pas forcément agréable.
Pour le moment, je commence à en avoir marre de devoir travailler sur moi, et même si j'ai du mal à m'en empêcher je ne suis plus en état pour ça... Travailler sur mon besoin de stabilité oui, d'accord, mais lui, est-ce qu'il travaille sur son besoin de répandre l'amour aux quatre vents ? L'idée m'est venue récemment, alors je lui ai demandé d'y réfléchir aussi, parce que je ne vois pas pourquoi je serais la seule à réfléchir sur des choses qui me semblaient à priori "normales". Pour lui aussi, c'est "normal" de pouvoir ressentir des sentiments forts pour plus d'une personne, même si je ne ressens pas la même chose j'ai intégré ce fait, mais ce n'est pas une raison pour ne pas travailler dessus non plus. Si lui ne peut pas se contenter d'un "c'est comme ça et pas autrement" de ma part (et c'est bien légitime de sa part), alors je ne vois pas pourquoi je devrais me contenter d'un "c'est comme ça et pas autrement" de la sienne... La théorie éthique peut tout à fait, à son insu, être un joli paravent pour des motivations nettement moins éthiques, une justification pour des choses moins glorieuses et moins conscientes. Je ne dis pas que c'est forcément son cas, mais il y a de quoi y réfléchir, je pense. Il est possible aussi que derrière mon besoin de stabilité se cache autre chose, et ce sera sans doute intéressant que je m'y penche. Mais je ne vois pas pourquoi l'Amour serait plus sacré que la stabilité.
Donc j'y réfléchirai, oui, sans doute, mais pas maintenant. Chacun son tour ! ;)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mercredi 14 mars 2018 à 09h05
Siestacorta, là dessus, lui et moi sommes plutôt tombés d'accord : il reconnaît lui-même qu'il a merdé par excès d'enthousiasme et d'optimisme. Nous en avons beaucoup parlé, il a compris où il s'est trompé. Mais alors que lui a bien digéré tout ça, et s'est remis de sa rupture à présent, pour moi ça ne passe pas, pas encore. Je repense encore souvent à elle, je pense à l'avenir aussi, et j'ai peur que notre accord ne puisse tenir donc je réfléchis... Je n'arrive pas à lâcher la réflexion mais dans le même temps je me dis que c'est encore moi qui me tape tout le boulot alors que j'ai rien demandé et que ça ne me concerne pas... J'ai l'impression que c'est trop facile pour lui (même si je sais que ce n'est qu'une impression)... Ou alors c'est moi qui m'investis trop, du fait de mon besoin de stabilité...
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 23h45
Siestacorta
Il y a un biais dont il faut tenir compte, entre ce que tu peux lire ici et ce qui représenterait la pratique "courante" :: "les gens heureux n'ont pas d'histoire". Les témoignages que tu as ici sont racontés à cause des difficultés et des tensions.
Les cas où ça c'est bien passé, ou pas super bien passé mais sans blessure, on les a nécessairement beaucoup moins, dans un forum de "confidences".
Sans compter tous les cas qui se passent pas bien... mais pas à cause de cet aspect-là !
Certes, c'est effectivement un biais dont il faut tenir compte ! :D
Siestacorta
Je pense qu'il y a une part éthique dans le poly tout à fait comparable à celle des autres relations, mais je pense également que ça peut arriver avec fracas, et parfois avec pertes. Et c'est toujours triste.
Au fait qu'un partenaire propose le poly, s'ajoute une situation qu'il impose. Pas une relation, une situation. C'est à dire que dans cas effectivement pas rare (pas majoritaire non plus, faut pas déconner) le partenaire impose pas le comment, la perspective ni la suite, mais il met son partenaire historique devant le fait accompli. Et c'est pas tant la recherche poly qui serait pas respectueuse, c'est d'avoir trahi l'engagement antérieur. Le polyamour peut être travaillé après coup, et je lis souvent des témoignages qui décrivent ce genre de parcours, mais ça n'enlève rien à la blessure faite, ni à l'engagement rompu.
Même si c'était un engagement à mon goût trop tacite (puisque l'engagement exclusif est celui par défaut), il est quand même connu, au moment où la personne va tenter ou déclarer autre chose, longtemps après le début de la relation.
Que l'on ait fait la deuxième rencontre "par fidélité à soi-même", "parce que ça m'a tant fait d'effet, j'ai pas pu résister", blablabla, ça ne change rien sur le fond.
Après, ce qui fait qu'on sera bien dans une démarche polyamoureuse et pas un truc égoïste de "si t'es pas content c'est pareil", c'est quand même le travail, le dialogue, la recherche d'un consensus (pas une concession, hein, ni une tolérance, le consensus "construit ensemble").
Le fait est que l'engagement n'était pas si tacite que ça : nous en avions beaucoup parlé avant. Je connaissais son intérêt pour le polyamour, je n'étais pas hyper partante pour ça, mais sans dire clairement un non définitif (comment refuser quand on ne connait pas ?). Lui a pensé qu'il suffirait qu'il me rassure sur la solidité de son engagement avec moi, que je rencontre la dame pour qu'elle me dise qu'elle ne compte pas "me piquer mon mec" pour que ça passe. Seulement, il a pensé à ma place en partant des témoignages qu'il lisait (toutes les histoires de peur de perdre l'autre, de manque de confiance en soi que l'on lit souvent, mais qui ne me concernent pas, puisque ce n'est pas mon problème). Moi-même j'avais du mal à expliquer ce qui n'allait pas pour moi, parce qu'en relation mono, on n'a pas à expliquer pourquoi on n'aime pas que son/sa partenaire aille "voir ailleurs" parce qu'implicitement on trouve normal d'être mal dans une telle situation. Le fait qu'il ne soit plus disponible pour moi parce que préoccupé par une dispute avec l'autre, le fait que les règles aient varié sans préavis (il se cherchait), le fait que je ne sois pas prévenue du moment où il l'appelait et que je déboule dans notre chambre en le dérangeant (alors que je n'avais pas spécialement envie de déranger qui que ce soit), le fait de devoir tenir compte des réactions d'une tierce personne dans des décisions de couple très très intimes... Tout cela a perturbé la stabilité dont j'ai tant besoin... En plus comme j'ai besoin de stabilité j'ai tendance à me projeter "loin", et j'ai eu l'impression d'outrepasser mon rôle en prenant les devants pour m'occuper de choses à venir, du genre "comment vont se passer les vacances de Noël", alors qu'eux n'y avaient même pas pensé un mois avant... Je me suis mise à faire des recherches poussées sur le polyamour pour mieux me comprendre, alors qu'à la base ça ne me concerne pas, et je me suis dit qu'il aurait dû prendre les devants et se renseigner plus que ça, et m'apporter des bases théoriques pour que je gère mieux... Bref, une grosse impression, du début à la fin, de ne pas savoir où était ma place et de devoir la chercher toute seule... Sans parler du fait qu'il fallait que je m'explique aussi dans le même temps, avec l'impression que j'étais tenue de me justifier...
Pour moi, la "trahison" vient autant du fait "c'est une amitié sensuelle... ah ben finalement non, deal with it" que de l'impression d'avoir non seulement été jetée là dedans, mais encore sans réflexion aucune... Pour lui tout était une évidence, mais pas pour moi !
Siestacorta
Sans que ça excuse, ça explique peut-être : si ça arrive quand même régulièrement, une histoire de fait accompli, c'est pour partie que le mode d'emploi d'un autre consensus amoureux est pas offert par l'éducation sentimentale majoritaire...
La norme de l'exclusivité, en se donnant comme évidence et comme seul "vrai" choix, pousse les gens à faire les choses à l'arrache : fait accompli, adultère, ou se barrer de la relation antérieure alors qu'ils aiment encore.
Peut-être qu'un jour, le polyamour sera si bien connu qu'on se le posera comme choix possible, et donc qu'on pourra en parler plus facilement en amont. Je crois plus à ça qu'à un PA majoritaire (ce dernier n'est pas fait pour tout le monde, pas plus que l'exclusivité).
Ca n'empêche pas qu'aujourd'hui, tel que c'est, on devrait respecter nos relations, et parler... Mais entre ce qu'on a appris, qu'est difficile à désapprendre, et ce qu'on connait pas, bien faire est pas forcément si aisé quand on cherche à faire différemment.
Encore une fois, ça n'excuse pas, hein, je comprend vraiment la part violente de ce que tu as vécu.
Le fait est que, comme je l'ai déjà expliqué, nous en avions déjà parlé, certainement pas assez, mais il n'y avait aucun problème pour qu'on en parle... c'est devenu beaucoup plus compliqué pour moi après, et alors que je lisais des page FB sur ce sujet, j'ai dû toutes les quitter tellement je n'en pouvais plus...
Mais effectivement, ça explique pas mal de choses !
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 23h14
gilloucloclo
Si la vie est bien faite (et le couple) il doit avoir des signes annociateurs de cette annonce (une vie sexuelle en berne, des fantasmes non assouvies, un conjoint en mode séduction, ou triste, malheureux).
Cette annonce venant dans la continuité des choses , voire répondant à certains comportements inexpliqués...
Outre le choix condtionnel. La menace est double :
Ne pas parvenir à un accord/compromis (ce qui pourrait être historique pour un couple )
Qu' un membre du couple dresse un autre constat que celui qui propose le polyamour : que le couple ne le satisfait pas avant et qu il ne le satisfera pas après. compromis ou non.
C est un peu un révélateur de couple, de son art de négocier, sans user de rapport de force. Ca passe ou ca casse.
Surtout dans le fonctionnement. Après.
Non, aucun signe annonciateur. Il est clair pour lui comme pour moi qu'il n'est pas tombé amoureux parce qu'il manquait quelque chose à notre vie à nous. Au contraire, il était plein d'optimisme à ce moment-là. C'est lui qui le dit, je ne peux que lui faire confiance. Moi je ne suis pas sûre de pouvoir être amoureuse de plusieurs personnes en même temps mais lui le peut, je ne peux donc que croire ce qu'il me dit à ce propos, puisque c'est son fonctionnement, pas le mien.
Nous en avions parlé avant, nous avions déjà convenu que nous ne serions pas exclusif sur le plan sexuel/sensuel, mais je lui avais dit que je n'étais pas partante pour étendre ça aux sentiments. Lui m'avait parlé du polyamour, comme quoi il se sentait proche de ça, j'avais lu deux-trois trucs, mais c'était purement théorique, et j'en étais restée à "je suis pas chaude pour ça"... On en était là quand tout ce que j'ai raconté s'est produit...
Pour le reste, nous avons déjà trouvé un accord, qui sera sans doute à ajuster à l'épreuve de la réalité.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 23h02
bidibidibidi
Un point qu'il faut prendre en compte c'est que "mettre une relation en pause" ou "laisser tomber une relation" c'est quelque chose qui se fait à deux. Or, beaucoup de partenaires originels ont tendance à complètement ignorer le point de vue du métamour, qui est aussi pertinent que celui de votre amour. On ne met pas une relation en pause unilatéralement. On a deux relations, et on jongle, c'est ça la réalité. Et on est très souvent obligé de faire des petits accrocs par ci par là, pour contenter tout le monde.
Je pense que tu prendrais assez mal que ton mec te dise qu'il met votre relation en pause pour que son métamour aie le temps de s'habituer à ton existence :-D
Le fait est que l'ex de mon compagnon était parfaitement au courant de la situation, j'ai eu souvent l'occasion d'en parler avec elle. Elle savait depuis le début qu'elle était dans une relation secondaire, et qu'elle s'effacerait en cas de souci. Au départ, je ne voulais pas avoir à supporter ce rôle de décider si oui ou non il fallait qu'un couple ne me concernant pas directement dure ou pas. Seulement il y a eu trop d'impacts sur ma vie, à un moment donné ça a été une question de survie...
Et oui, je le prendrais assez mal d'être mise en pause pour une autre, parce que j'ai pas signé pour ça, et il le sait. D'ailleurs, étant donné que je fais partie de la situation de base pour une relation secondaire de mon compagnon, je ne vois pas pourquoi elle aurait à s'habituer à moi. D'ailleurs ça me paraît logique : on rapproche souvent le polyamour de l'amour d'un parent pour ses enfants : ce n'est pas parce qu'il en a deux qu'il va moins aimer l'aîné. Seulement, pour le puîné, la situation d'avoir déjà un frère aîné est normale, c'est comme ça depuis sa naissance. Alors que pour l'aîné, avoir un frère est nouveau, il perd du temps avec ses parents et il peut être dérangé dans ses activités. En tout cas, l'ex de mon compagnon ne m'a jamais fait sentir qu'elle devait s'habituer à moi : elle connaissait mon existence depuis le début, et nous avons assez vite été en lien...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 16h58
Une inconnue qui passe, j’aurais bien vivre en Théorie aussi ! :D
Siestacorta Même si on remplace la phrase par "si votre femme n'est pas heureuse et vous refusez le dialogue et le compromis, et vous continuez à aller ailleurs, alors c'est tricher", l'ambition m'a l'air d'être encore trop haute. D'après ce que j'ai vécu, d'après les témoignages que j'ai pu lire ici ou là, dans des cas proches du mien, j'ai l'impression que ce n'est pas systématique qu'un-e poly laisse tomber ou mette en pause une nouvelle relation secondaire parce que sa principale n'a pas encore accepté... Je ne dis pas que c'est ce qu'il faudrait faire à tous les coups, mais que ça me semble contradictoire avec la phrase...
Pour quitter le théorique un instant, concernant mon propre vécu j'ai l'impression que mes limites ont d'abord été franchies, et qu'ensuite seulement je devais accepter le fait accompli... le fait a longuement été discuté, il y a eu des erreurs de part et d'autres qui ont été reconnues, c'était la première expérience poly de mon compagnon, il a compris et progressé. Je pense qu'on ne reproduira plus les mêmes erreurs à l'avenir, mais alors que j'étais en phase d'acceptation avant cette histoire, ma capacité d'acceptation a pris un sacré coup dans l'aile, pour le moment du moins... C'est pourquoi, alors que lui a bien digéré sa rupture, je continue à réfléchir sur le plan théorique, de la manière la plus apaisée qu'il soit...
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 16h12
Artichaut, en fait, le point de départ de ma réflexion, c'est ce passage dans la FAQ :
"Ce qui définit une relation polyamoureuse c'est que chaque personne impliquée connaît et accepte l'implication des autres.
Si vous êtes marié, et si vous avez une relation amoureuse ou sexuelle dont votre femme n'est pas au courant du tout, si votre femme a simplement une suspicion mais ne sais pas trop, ou si votre femme le sait mais n'est pas heureuse de ce fait, vous n'êtes pas "poly", vous la trompez. De même, si vous couchez avec le facteur pendant que votre mari est au boulot, nous n'êtes pas "poly", vous le trompez.
Le polyamour est défini par le consentement informé de tous les participants. Sans ça, ce ne peut être une relation polyamoureuse. "
Du coup, c'est ce qui me fait parler d'un consentement qui viendrait de moi, au lieu du terme d'acceptation. Mais en fait, on peut remplacer "consentement" par "acceptation" dans ma question de départ, je n'ai pas l'impression que ça change fondamentalement grand chose, une acceptation sous "contrainte" est-elle réellement une acceptation ? Après, il est vrai qu'un choix est toujours conditionnel finalement, donc qu'est-ce que ça a de spécial que ce soit le cas dans la situation poly vs mono ? J'ai l'impression que ce point-là de la théorie n'est simplement pas tenable, donc s'il est impossible autant ne pas en tenir compte... Et effectivement, Une inconnue qui passe, ça va dans les deux sens, cet aspect conditionnel... Il y a donc possiblement une situation de "chantage" de part et d'autre... Siestacorta, c'est vrai que je parle uniquement du point de vue que je connais (j'aurais du mal à faire autrement), et c'est un peu triste ce que tu dis. Mais il me semble que le monoamour n'a pas de prétention à l'éthique aussi élevé que le polyamour. À la lecture de la FAQ il m'a semblé que cette question d'acceptation conditionnelle devait plus être un problème pour un-e polyamoureuxe, qui est sensé-e être éthiquement élevé-e, que pour un-e monoamoureuxe, à l'éthique moins élevée. Dans le polyamour, l'éthique semble être tellement portée aux nues que cela me paraissait une contradiction de poser à son/sa partenaire la condition de la relation polyamoureuse.
À discuter avec vous, je me demande si je n'ai pas été induite en erreur par la FAQ, qui dans ce passage du moins révèle des idéaux irréalistes. Ce dilemme que je soulève est peut-être un faux dilemme, ou du moins il fait partie de n'importe quelle situation de choix en cas de confrontation de deux libertés...
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 13h28
Une inconnue qui passe
Bonjour bizbille,
Je dirai que c’est le propre d’un choix, le choix est toujours conditionnel.
Simplement (et surtout dans le couple) il y a des choix qui viennent directement de nous et des choix qui viennent du partenaire.
Le fait que ce qu’il propose aujourd’hui n’etait pas dans le contrat de départ montre juste qu’il a évolué, c est comme pour tous les contrats il arrive toujours un moment où il faut mettre un avenant pour s adapter à la nouvelle situation.
Personne ne sait à l’avance de quelle façon on va évoluer, certaines personnes continuent toujours sur le même chemin, d autres changent de chemin.
Dans un couple c est pas simple de gérer ces situations mais c est faisable et effectivement la liberté se limite à j’accepte, je négocie ou je pars et ce n’est ni un chantage ni un ultimatum, c’est simplement s adapter au mieux au changement en étant fidèle à se qu’on est tout en étant fidèle à l’autre et à ses engagements, pas simple.
Le fait d être polyamoureux (sincère j’entends, c est à dire être capable de vivre plusieurs histoires d’amour), ne se maitrise pas et apparaît en général avec une certaine expérience de vie car il faut bien se connaitre, s’aimer et savoir gérer les émotions pour bien le vivre. Je dirai donc qu’on se découvre polyamoureux a un moment de notre vie et je te garantie que la (les) phase(s) négo
n’est pas plus facile à vivre pour le polyamoureux car on est déchiré entre le fait de voir qu’on fait souffrir notre partenaire juste en voulant être nous-même, la peur de le perdre et l’impossibilite d’être différent (ce qui reviendrait à nous bafouer), bref cette phase est difficile pour tout le monde mais lorsqu’un accord est trouvé tout s’appaise.
Je vous souhaite beaucoup de courage
C'est pas bête, cette piste du "tout choix est conditionnel", je vais y réfléchir, merci ! ^^
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 13h26
Lem
Bonjour,
Peut-être que mon témoignage apportera un petit truc dans la reflexion générale.
J'ai vécu la même chose que Bizbille, mais du côté opposé: c'est moi qui ai annoncé que j'étais non exclusif et capable d'aimer plusieurs personnes en même temps, après 10 ans de couple annoncé exclusif, un enfant. Bon elle m'avait déjà grillé avant et j'avais mis fin à une amourette pour sauver notre histoire, mais les choses n'avaient jamais été trop discutées. Ce fut libérateur mais assez difficile...
Même de côté opposé je me suis posé les mêmes questions. Notre avons parvenu à une entente: nous ne vivons plus ensemble et elle ne veut pas être au courant de ce que je fais quand je ne suis pas avec elle. Mais alors ça pose d'autres questions: normalement dans le polyamour, il doit y avoir une transparence et un respect total de l'autre, alors que faire pour respecter le choix de l'autre si cet autre ne veut pas de transparence?
C'est super chiant à vivre car ça nécessite des cachoteries et des stress que j'aimerais ne pas avoir....Mais c'est aussi respecter son choix. Bref j'en chie encore de temps en temps :)
Concernant ton problème de consentement, dis toi que déjà c'est pas si mal, tu as un choix à faire, alors tu n'es pas une victime! Tu peux aussi décider que ce n'est pas un chantage mais un choix à faire entre plusieurs situations dont aucune ne te satisfait pleinement (accepter la pluralité de ton amoureux, quitter, faire l'autruche). Bref faire le choix du moins pire pour toi en toute connaissance des choses. On en fait tous les jours et dans tous les domaines!
Bon courage!
Pour ma part, si l'autre a choisi l'absence de transparence, ce n'est pas lui manquer de respect que de ne rien dire...
De notre côté aussi nous avons convenu d'un accord : ce qu'il veut/peut tant que je ne suis pas au courant de la nature des sentiments. "Officiellement", ça doit rester dans la case de l'amitié. Et il doit faire en sorte que je ne "surprenne" pas des conversations téléphoniques intimes, soit en appelant quand je ne suis pas là, soit en me prévenant de l'appel pour éviter que je ne le dérange. Pour l'instant, il n'a personne en plus de moi, donc on n'a pas encore pu voir ce que ça donnait à l'usage. Je sais ce qu'il est, mais il y a une marge entre l'être et le faire, et effectivement, il y a plusieurs manières de faire.
Mais dans le fond, ce n'est pas tellement ça qui me pose question, mais plutôt le fait de sentir que je n'ai pas vraiment de liberté de choix. je l'aime, je veux rester avec lui, donc d'une manière ou d'une autre je DOIS accepter. "Non" n'était pas entendable. Je sais ce qui m'a rendue littéralement malade dans la première histoire, je peux supposer raisonnablement qu'en évitant les mêmes écueils je pourrais vivre les choses mieux une prochaine fois.
Mais le point que je soulève m'interroge "philosophiquement" : dans la mesure où pour un-e monoamoureuxe (faut arrêter de parler de monogamie, on ne veut pas toustes se marier !) c'est un peu "si tu n'acceptes pas tu pars", je trouve que ça ne colle plus avec l'éthique du polyamour, de ce que j'en ai compris du moins. (Après, on est d'accord que la "vraie vie", ce n'est pas appliquer froidement des concepts éthiques sans aucune souplesse)
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 12h59
gilloucloclo
Le couple n est qu une succession de compromis.
Nous avons le choix (en tant qu' individu ) entre accepter, refuser, négocier ou à l extrême ... quitter.
Le couple marche aussi comme une entité. Où on appelle l autre la moitié. Comme une main gauche et une main droite. Si la main gauche tiens une cannette de coca ,la main droite ne va pas être envieuse. Parce que c est l entité qui en profite.
L annonce de passer en couple polyamoureux . Dans un couple habitué aux compromis. Passe par l acceptation , puis la négociation (les règles ).
Au fonctionnement il peut encore avoir négociation. Puis le choix de refuser. Voire de quitter (finalement l échec des négociations ).
Ce n est pas à l annonce que la rupture arrive. Mais au fonctionnement. Ne pas avoir défini les bonnes règles, les transgresser, ....
Je crois que tout couple au long cours s attend à ce genre d annonce ( l infidélité sexuelle ) et prévoit un plan de secours. Après ca dépend de l annonce ...
L'infidélité sexuelle n'est pas un problème dans notre contrat... Et oui, effectivement, nous avons le choix, mais ce choix étant conditionnel, est-il vraiment un choix libre ?
Discussion : Consentement contre liberté

Bizbille
le mardi 13 mars 2018 à 12h57
bidibidibidi
Déjà, si, on peut "devenir" unijambiste, malheureusement. Et oui, ça peut remettre en cause la relation au point de rompre.
De manière similaire, on a le grand classique "En fait je suis lesbienne" (spéciale dédicace à Friends) qui remet aussi en cause la relation.
Partir du principe que notre partenaire ne changera jamais est une illusion. Donc, oui, ça remet sérieusement la relation en cause, tout comme plein d'autres découvertes.
Devenir unijambiste ne remet pas en cause le contrat de départ. Ça peut venir chambouler d'autres choses, certes, mais pas le type d'engagement que l'on a pris. Et dans la découverte d'une orientation sexuelle différente de ce que l'on croyait, on assiste bien souvent à une rupture : puisque accepter la situation tout en restant ensemble est difficilement tenable, c'est rarement une option proposée. Ces comparaisons, bien que venant de situations probables, ne correspondent pas au dilemme que j'expose ici. ici, il ne s'agit pas seulement du changement (apparent) du partenaire, mais d'un changement de contrat de base proposé unilatéralement.