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Discussion : Jalousie

Bosley
le mercredi 03 décembre 2014 à 20h18
Salut Jesteban,
enfin un frère d'armes ;-)
Bon, soyons sérieux 2mn.
Ta situation semble proche de la mienne tu pourras lire mon témoignage ici et les réponses qui s'en suivent. Tu prendras bien évidemment mes remarques avec les réserves qui conviennent, je ne détiens pas la vérité et mon ressenti comme mon expérience, transparaitront forcément au travers de ma réponse.
Je dirais que pour l'instant je vis quelque chose de plus "avancé" que toi puisque ma femme a eu pas mal d'expériences, toutes révélées au fûr et à mesure, sex-friend et compagnie, la totale, ainsi qu'une histoire +/- polyamoureuse actuellement...
Sache d'une part que tu dois vivre des moments d'une intensité terrible et que je les comprends, fort bien, tu es bien vivant, c'est un premier pas ;-)
Je reprends à mon compte une citation d'un autre pseudo qui sévit sur la liste
homme_partit
Pour un certain nombre de personnes, le polyamour est un habillage pratique pour s'offrir un adultère autorisé
Alors pourquoi je te dis ça, car j'imagine que ça ne fait pas plaisir.
jesteban
Moi, très exclusif, n'ayant vécu pendant vingt ans que pour elle, ai très mal pris la chose quand je suis tombé par hasard sur un échange de textos tendres.
Tiens, pareil pour moi... Donc polyamour, mouais, tu l'as découvert accidentellement, ce n'est pas une discussion qui a eu lieu quand vous vous êtes mis en couple et ça change les choses. Peut-être d'ailleurs que ta femme, ne sachant pas comment te l'annoncer, n'a pas vraiment cherché à se cacher, mais c'est une hypothèse...
Quelques questions, en vrac....
Ta femme peut-elle imaginer te "voir" avec une autre femme ? Attention c'est important, je ne parle pas d'une hypothèse à laquelle elle pourrait répondre par l'affirmative tout en restant intimement persuadée que tu n'en est pas capable. Il y a un pas entre la projection intellectuelle et la réalité à laquelle on se confronte (ce que tu fais en ce moment).
As tu à un moment de ta relation fait comprendre, d'une manière ou d'une autre, que tu étais potentiellement capable d'aller voir ailleurs ? Polyamour ou non ?
Es-tu persuadé que c'est la première fois que ta femme "franchit" le pas ?
T'es-tu occupé de toi de façon à ne pas considérer que ta femme était acquise, sous prétexte, par exemple, que tu étais son "premier" et que, j'extrapole, elle ne "jouirait" qu'avec toi... Plus les enfants, plus les trucs que vous faites et pour lesquels vous étiez super complices, etc. Mais bon, rien y fait, elle à envie de coucher avec l'autre, et tu es pétrifié rien qu'à l'idée (dis moi si je me trompe...)
Ta femme te parle t'elle de temps à autre comme si tu étais une "bonne copine" à laquelle on peut tout confier parce que dans ton couple, jusqu'à maintenant, vous aviez tout partagé ? Et que par conséquent, évoquer le fait qu'elle allait potentiellement coucher avec un autre homme que toi était finalement chose pas si extraordinaire que ça vu votre histoire ("mais tu comprends je t'aime toujours")
jesteban
Ma femme me pousse à sortir et à élargir mon cercle d'amis afin de me re socialiser. C'est juste que je n'y arrive pas. L'envie n'est pas présente.
A tiens, pareil aussi, nulle envie de ma part d'"accuser" ta femme de quoique ce soit mais je pense que ces questions méritent réflexion... Car il me semble que tu vis aussi dans un schéma de dépendance affective, je n'en connais pas le degré et je ne suis pas psy mais ton témoignage me trouble... et tu devrais sans doute orienter tes recherches sur l'"autonomie affective".
jesteban
J'ai aussi compris qu'ayant été son premier homme, elle avait raté cette phase de découverte de sa sexualité et que je l'avais sans doute formatée à mes propres attentes en la matière.
Excellente remarque et tout à fait "réversible" à ton endroit, elle t'a aussi "formaté", c'est pas à sens unique. Peut-être même que cette "phase" peut augurer d'un renouveau dans ta vie de couple, oui c'est difficile de le reconnaître mais les histoires extra-conjugales bien gérées peuvent être un puissant "excitant" dans la relation.
Ou en-es tu dans ta vie sexuelle avec ta femme ? Cette histoire s'"ajoute" à la vôtre ? Ou dans le fond c'est une baisse de désir mal gérée dans le sens ou ta femme pose la bonne question en te montrant qu'elle a envie d'autre chose mais qu'elle n'y répond pas de la manière la plus "habile" qui soit en allant voir ailleurs...
Evidemment j'imagine que la description de ton pseudo qui est "nous sommes un couple qui nous interrogeons sur le polyamour." indique que ta femme lit aussi avec nous ce que tu écris et ce que nous te répondons (ne t'inquiète pas j'ai fait pareil), si c'est le cas es-tu vraiment autonome ? :-/
Je suis exactement dans cette situation : aucune envie de sortir, des crises d'angoisses difficilement gérables qui se transforment quelquefois en crise de jalousie et de colère qui peuvent être destructrices, attention donc.
Que puis-je ajouter pour atténuer ta peine ? Car il me semble avoir plutôt mis de l'huile sur ton feu intérieur.
Allons-y pour quelques conseils, qui ne valent parce que je les applique à moi-même et je n'ai absolument aucune idée s'ils marcheront pour toi, mais bon, sait-on jamais ?
Le principe numéro 1, et c'est le plus dur à tenir : ne pas savoir.
Tu ne cherches pas à savoir, POINT. Ni quand, ni comment (surtout), ni avec qui, tu ne surveilles pas (Sms, Facebook, etc.), tu n'interroges pas. Ce que vit ta femme quand tu n'es pas avec elle, c'est sa vie.
Si tu vis mal ce "polyamour", pour le moment, et je ne dis pas que ça évoluera, il faut expliquer à ta femme que cette relation n'a pas à s'intégrer dans ton couple pour le moment, c'est SA life. Elle doit te respecter et donc moins tu en sais mieux c'est, pas de complicité de ce côté là, c'est SON choix, pas le tien.
Je suis persuadé qu'elle te dira que cet amour est "en plus" de vous deux et qu'elle t'aime autant voire plus qu'avant mais pour toi c'est "à la place", voir "c'est mieux avec l'autre" et cela te faire donc souffrir.
Le principe numéro 2 : gérer l'emploi du temps.
Si ta femme t'aime demande lui d'aménager son emploi du temps de manière à ce que tu aies le moins l'impression possible qu'elle te "délaisse" pour lui. J'emploie volontairement ce mot, et tant pis si les polys n'aimeront pas, car visiblement c'est ce que tu vis et c'est la seule chose qui compte dans ton cas.
Donc si tu peux par exemple définir des plages horaires qui te semblent "acceptables" car toi tu vaques à d'autre occupations demande-lui de faire cet "effort".
Les autres conseils sont habituels : Temps, Patience, Dialogue.
Pour ma part, alors que certains conseillent une séparation temporaire "le temps de faire le point", je ne suis pas pour, dans un premier temps.
Si tu ne supportes absolument pas alors oui, pas le choix. Mais si tu arrives à gérer il est d'abord essentiel que vous abordiez votre vie à vous DEUX, pas sa vie à elle avec l'autre et toi, non, VOUS DEUX. c'est le moment de faire le bilan, de parler de désir (et pas seulement de polyamour), de choses qu'on a mis de côté, il faut y aller franco, tout déballer, TOUT, sans s'engueuler, sans colère, mais il faut le faire.
Donc pas de séparation tout de suite car il faut que ton "couple" accepte aussi des moments de heurts, que ta femme accepte aussi tes moments de colère (sinon c'est un peu trop facile) car tu vas changer, tu ne le sais pas encore, mais ça à déjà commencé et si tu changes, ta femme changera aussi. Il faut aussi (re)instaurer des moments de complicité (sans les enfants) qui n'existaient peut-être plus.
Dans les moments durs abrutis-toi de sport (dans une salle ou ailleurs mais pas chez toi), essaie aussi les sites comme ovs (on va sortir), même, j'ose le dire , "force-toi" dans un premier temps.
Si, et seulement si, vous arrivez à parler de séparation temporaire parce que la situation dégénère trop souvent et que vous pouvez en parler AU CALME, alors oui, la séparation temporaire peut-être utile.
Il va te falloir devenir autonome affectivement, c'est long, moi-même je suis loin d'y être arrivé mais c'est le salut qui t'attend et, qui sait, un nouvel équilibre dans ton couple.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : J'aime deux hommes… et je dois faire un choix que je ne veux pas faire. Au secours

Bosley
le vendredi 28 novembre 2014 à 10h45
Bergamote, je suis un peu sur la position de Romarin, je traverse une phase extrêmement difficile avec mon épouse qui est chroniquement infidèle, ayant laissé traîné cette situation depuis des années mais à présent les choses évoluent, ce n'est peut être pas du poly-amour "réel" mais dans ton témoignage je lis un peu de ma situation et je pense même que d'une certaine manière mon épouse pourrait s'y reconnaître un peu.
Puis-je me permettre de te demander précisémentce qui insupporte Romarin ? Parce que moi, clairement, ce sont les relations sexuelles.
Ma femme a des copains, je sais qu'elle ne fait rien "avec", elle les voit régulièrement et honnêtement je vis ça bien. Comme le suggérait un autre témoignage, curieusement je supporterais que ma femme entretienne une relation amicale, voire "tendre" avec un autre que moi pendant 20 ans, mais une nuit d'amour avec un seul, même pas la peine... Je m'effondre de jalousie, de rage et d'humiliation ! La fameuse exclusivité sexuelle, la limite ultime du couple monogame/monoandre (par définition)
Etant en plein milieu de cette crise, j'ai entamé un profond travail sur moi-même qui est extrêmement pénible mais qui est un sursaut vital... Il faudrait peut-être que tu entres dans le détail avec lui car même si l'issue de ton histoire ne se termine pas comme tu le souhaites cela peut permettre à chacun de vraiment réfléchir sur les moments qui semblent insupportables à vivre et ce que cela sous-entend.
Je sais qu'en matière de sexe chacun vit les choses différemment suivant le partenaire, on fait des choses avec certains et pas avec d'autres, pour ma part je vis les expériences de ma femme comme une blessure profonde car au bout de 30 ans je n'ai pas pu combler tous ses désirs et j'ai bien vu que sans le savoir elle ramenait des pratiques différentes dans notre lit, pas d'une manière flagrante mais je voyais qu'elle changeait. Je pense qu'il est illusoire d'imaginer qu'on peut cloisonner complètement sa vie amoureuse et que ce qu'on fait avec les autres n'aura absolument aucune incidence dans notre pratique. Ceci m'a emmené vers plus d'ouverture et si je n'avais pas été au courant "accidentellement", finalement comme tu l'évoques un peu avec ce baiser au "mauvais moment", et bien les choses seraient restées "bien pépère" avec peut-être une vraie crise définitive dans quelques années... Il n'y pas que des choses négatives dans ce que je vis actuellement, loin de la, je le considère comme une chance (même et surtout au niveau sexuel mais comme pour le reste)
Il faut donc mettre les pieds dans le plat, demander précisément à Romarin ce qui le gêne quand tu es avec Tilleul, au delà de sa réaction primaire que tous les gens confrontés à cette situation ont : colère irrépressible, frustration, humiliation. Ne pas sous-estimer la puissance du sentiment de jalousie, je l'ai éprouvé vraiment et c'est monstrueux. Dans ces moments on peut comprendre les crimes passionnels, même si je n'en suis pas la ;-) Et Romarin aura beau être le plus intelligent, compréhensif, tolérant etc. ça ne lui servira à rien dans un premier temps, c'est un raz-de-marée qui assèche toute tentative de réflexion rationnelle, cela peut durer longtemps.
A la lecture de nombreux monos qui témoignent ici, c'est le choix de leur partenaire poly de passer ou non du temps avec eux qui pose toujours problème. Dans l'absolu, et d'un point de vue "mono", cela ne me poserait pas de problème qu'un "clone" de ma femme aille dans les bras d'un autre si elle est dans les miens, mais on est dans la fameux problème de superposition des amours, le temps lui, ne se partage pas.
Tout choix est un renoncement, il le vit sans doute comme ça, pas toi et tu n'arrives pas à lui faire comprendre que le temps passé avec l'autre n'est pas une manière de combler un manque par rapport à lui mais de la liberté de choisir avec qui tu veux être à tel ou tel moment, sans que cela remette en cause l'amour porté à chacun. Il faut aussi préciser que ton épanouissement personnel est de nature à donner de la vigueur à votre couple. Te questionner aussi sur ton désir d'aller voir ailleurs, cela a-t-il toujours été comme ça, c'est une nécessité pour toi ? etc.
Arriver à être détaché au point de "supporter" voir même d'apprécier que son partenaire passe du temps avec un autre (sexe, amour, activités, etc.) semble être le graal de tous les polys, la liberté absolue. Aimer sans avoir peur d'être abandonné en "partageant" l'autre, sous-entendu en acceptant qu'il choisisse de passer du temps avec l'autre sans que l'on soit terrifié à l'idée de le perdre, je pense que peu de gens sur terre en sont capables sans passer par ce que je vis actuellement, c'est un long cheminement.
Après il y a aussi la compétition sexuelle, peut-être plus flagrante entre les hommes (mais que peut-il bien lui faire pour qu'elle souhaite aller avec lui ?), ce qui peut se traduire par de l'humiliation et qu'il t'imagine "faire" des choses avec lui, ce qui peut lui sembler insupportable (l'imagination est sans limite dans ce domaine pour faire souffrir), ce sont des pistes que je te donne parce que je les éprouve et je ne suis pas le seul, après il peut réagir différemment.
Pas question de lui dire ce que tu as envie de faire à l'autre mais si tu l'aimes il faut que tu écoutes vraiment, ça veut dire le rassurer, lui dire que ce n'est pas à cause de lui mais que toi tu ressens ça, que ce n'est pas un manque mais autre chose. Au début il déniera, il hurlera de douleur, souffrira 1000 morts, s'il t'aime les choses pourraient évoluer positivement, avec du temps. Accepte sa colère, ses reproches, laisse-le te parler... Ne cherche pas à ce qu'il t'"autorise" mais qu'il comprennent la situation qui, si vous restez ensemble plus longtemps, se reproduira fatalement avec un autre... Peut-être aussi qu'il y a quelque chose de tranquille et rassurant dans ta relation et que Tilleul c'est le cadeau "Bonux" mais c'est justement peut-être que c'est ça qui gêne Romarin : à Tilleul la Bagatelle, à moi le quotidien ! Etc.
Soit économe en parole sur tout ce qui touchera à ta relation avec Tilleul. Aucun indice qui pourrait nourrir des idées et déformer la réalité de ce qui se passe avec l'autre, préserve-le si tu l'aimes.
Je sais que les polys n'ont pas du tout la même approche mais c'était pour te donner le point de vue d'un mono, rien n'est fixé et j'y mets forcément de mon vécu, prend ce qui te paraît pertinent dans mon témoignage, chaque histoire est unique, ne laisse pas la possibilité d'aller jusqu'au bout, essaie de dépasser la réaction épidermique de Romarin pour essayer de comprendre ce qui se passe dans sa tête quand tu es avec Tilleul.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le vendredi 28 novembre 2014 à 09h21
homme_partit
Qu'est ce qui perturbe ta femme ? Le fait de te rebeller, de montrer ta souffrance, d'avoir exprimer tes limites ?
Une chose est assez contradictoire dans le sens où elle veut vous donner du temps tout en te préservant. Pourquoi ne pas faire une pause de son autre relation, simplifiant ainsi la situation ?
Ce qui la perturbe c'est que je ne réagis plus comme "avant". Je ne me rebelle que contre moi-même actuellement, le reste est la jalousie que j'éprouve de la relation qu'entretient ma femme. Elle sait que j'ai du mal à la "partager" même si les choses bougent et mes angoisses insurmontables en sont la conséquence. Demander qu'elle fasse une pause actuellement, n'est-ce pas lui demander de le "quitter" pour un temps ? Ce qui revient au même. Le risque que tu évoques sur le détachement est à courir, si nous sommes dans une relation de co-dépendance et que je change... Les choses changeront d'elle-même, tout cela est long et ma souffrance elle-même évolue même si c'est très dur parfois (comme ce matin par exemple).
Elle sait très bien qu'elle ne plus avoir en même temps un mari serein et une relation extra-conjugale qui n'est plus qu'un plan cul, elle s'est mise elle-même dans une situation difficile, ça c'est nouveau, comme ma réaction. Elle peut bien se chercher toutes les "excuses" du monde sur notre passé pour justifier ses actes, mais nous ne pouvons plus agir sur le passé, donc j'avance comme je peux, avec ou sans elle : avec c'est mieux, sans, je survivrais.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le jeudi 27 novembre 2014 à 23h22
homme_partit
A force d'encaisser, tu ne penses pas que soit tu vas tomber par une surestimation de tes capacités, soit tu vas riposter par un principe de survit ?
Je pense que c'est une vision un peu extrême et que la limite a déjà été atteinte.
La prise en compte sérieuse de ma dépendance affective est un progrès notable.
Le seul qui peut faire le chemin vers plus d'autonomie affective c'est moi, "exiger de me femme qu'elle quitte l'autre ou sinon je la quitte" dans ce contexte est totalement illusoire.
Tout est imbriqué : ma jalousie de l'autre, mes visions précédemment évoquées (avec TOUS les autres), ma dépendance affective et ce qu'elle aura "autorisée" à mon épouse depuis des années... cette fois j'y fais face, comme je peux, avec mes moyens mais ENFIN je le fais pour moi.
Il se trouve justement que ma femme est perturbée à présent par cette situation, grande discussion avec elle ce soir, elle ne sait plus ou elle en est, on se donne du temps dans la mesure ou elle respecte son engagement avec moi, que justement elle me préserve autant que possible...
Il semble que je sais ou j'en suis et ou je veux aller.
Etant suivi, ayant la conviction que ma vie d'avant ne me convient plus en l'état, je ne pense pas être dans une des situations que tu évoques, pour le moment.
Je crois avoir vraiment compris ce que la notion d'"au jour le jour"signifie et que la "sainte trinité" précédemment évoquée (Temps, Patience, Dialogue) prend tout son sens.
Ok c'est peut être pas du polyamour mais le site m'aura permis de progresser dans la réflexion, c'est l'essentiel, rien n'est résolu mais pour moi le cap est fixé à présent, il y aura des intempéries c'est sûr, et je viendrais sans doute compléter l'évolution ici tout de même.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le jeudi 27 novembre 2014 à 20h24
Shamal
Pour moi, "se détacher" = "lâcher prise", ne pas chercher à contrôler. Par exemple, il y a des choses dont j'avais besoin à une époque (règles de fonctionnement fixées avec un partenaire, certaines attentions de sa part, degré d'information sur ses activités, etc.) dont j'ai appris à me passer
Ca ressemble à ça. Je suis tout à fait conscient du but à atteindre. J'ai fixé les règles au minimum pour que la situation me soit supportable (pas de sortie avec l'autre le soir). Pour le reste elle a tendance à elle-même se restreindre car elle voit mes réactions, ce qui n'est pas sans difficulté mais on dialogue, j'essaie dans la mesure de mes faibles moyens d'avoir la réaction la plus neutre possible et je ne demande JAMAIS de preuve de quoique ce soit et ce depuis le début. Après c'est à voir comment ça tient avec ça, comme je l'ai évoqué il y une telle tension en moi, avec des effets si forts (mais plutôt positifs), que je ne sais pas ce que ça va donner... day by day, on laisse un peu le temps passer.
homme_partit
Ceci renforce mon idée de soumission à ta femme. Cela n'est que mon analyse, mais tu serais prêt à accepter une sorte de deal à ton propre dépend, car une telle crise de couple doit se gérer à deux et tu ne parles pas beaucoup d'une compassion de ta femme.
Dans un cadre de dépendance affectif révélé, il est évident que je suis soumis à mon épouse. Je pense néanmoins que la vérité est que j'ai toujours eu grand mal à faire des choix, à prendre des décisions ce qui laisse un vaste champ pour ma femme à qui je n'ai jamais fixé les limites (et ce depuis le début de notre relation). Je me rappelle néanmoins d'une phase 'tendue" mais c'était il y a très longtemps, ou elle a tout fait pour me récupérer, j'étais un peu allé voir ailleurs compte tenu de la situation : distance géographique, des visites une fois tous les deux mois, j'avais 19/20 ans, bref une autre vie, d'autres conditions. Mais toujours ce lien entre nous, dont je n'arrive à bien décrire la nature (Amour vs dépendance). Je ressens un peu de compassion à présent, ma femme voit que ce n'est pas du "flan", et prend peu à peu conscience sans pour autant tout remettre en question, elle se protège. Ayant un fonctionnement très binaire, elle peut paraître tout à fait insensible mais s'effondrer complètement si la pression est trop forte, à moi d'équilibrer cette pression.
homme_partit
J'ai également relevé que tu as implicitement accepté qu'elle soit volage au début de votre relation. Les précédentes crises traversées ont-elles été réglé et accepté ?
Non, car jamais vécues comme des "crises", dans une forme de dénégation ("elle me reviendra"), il est probable d'ailleurs que je ne connaisse que la moitié des faits... peu importe.
homme_partit
J'ai une sorte d'impression que tu as accepté beaucoup pour lui faire plaisir, que tes limites n'ont jamais été réellement défini mais sont atteintes aujourd'hui.
Oui (que puis-je ajouter ?) :-/
Ah si ! que j'avais tellement peur de la perdre (une si belle fille amoureuse de moi ?) que j'étais prêt à tout accepter (tant que rien ne s'installait dans la durée, un coup d'un soir, ça allait, surtout quand je n'étais pas au courant)... D'ailleurs à bien me souvenir elle m'a avoué en 2006 dans la foulée avoir couché avec un de ses clients et être tombé amoureuse de son patron mais n'avoir en fait rien fait avec lui... assez habile... du genre "chéri je viens de renverser un piéton et le pressing à perdu ton pantalon, mais t'inquiète hein... Ils vont te rembourser ! "... Ha ouf ! ;-)...
Quelques larmes de mon côté, "mon pauvre petit Bosley... je t'en fais voir de toutes les couleurs hein ? Mais je t'aime toujours tu sais ? Bon allez pas dis comme ça mais vu que j'ai une capacité pathologique à encaisser...
Avec une telle latitude de mouvement que pouvais-je espérer ?
homme_partit
aimerplusieurshommes a écrit ceci : Pour un certain nombre de personnes, le polyamour est un habillage pratique pour s'offrir un adultère autorisé, qu'en penses-tu ?
C'est exactement ça. Mais le polyamour c'est moi qui en parle, pas elle. C'est moi qui me suis trouvé cette excuse pour "supporter" cette histoire le temps que les choses se tassent. Et c'est bien pour ça que je poste ici et pas ailleurs, pour éviter les réactions qui m'amèneraient à ta conclusion, car il me semble y avoir ici une compréhension de la psyché humaine un peu plus élevée que ce que je lis ailleurs sur le net, sur le sujet inépuisable des relations amoureuses.
Qu'y a-t-il d'étonnant à ce qui m'arrive ? Ayant toujours autorisé ses incartades pourquoi aurait-elle fait autrement ? Si ce n'est que la situation est devenue invivable pour moi du moins jusqu'à il y a peu. Les choses commencent à s'articuler différemment. Avec ou sans elle ma vie continuera, je l'aime toujours, elle aussi, il faudrait tenter de résoudre notre situation et trouver un modus vivendi, ça va prendre beaucoup de temps.
Certes j'avais effectivement pensé à du polyamour à cause de l'"historique" de notre relation, la voyant "volage" mais c'est plus d'un manque de communication dont il est question entre nous et de la fragilité psychologique de mon épouse pour laquelle j'ai toujours été un soutien sans faille et de tous les instants. Elle a beau faire la "belle", je connais les coulisses.
Il semble que je devienne capable de prendre des décisions, j'ai un genou à terre, tout n'est pas encore possible pour moi, mais je me relève doucement, je sors de l'adulescence pour entrer dans le monde adulte, dans la douleur.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le jeudi 27 novembre 2014 à 15h28
MagentaMars
On arrive au truc, je crois. Il y a un scène en Trois Couleurs Blanc, où Julie Delpy téléphone son mari pendant qu'elle est en train de faire l'amour avec son amant. Cela dans le contexte que le mari est devenu impuissant depuis qu'il a quitté son pays pour venir en France. Julie laisse la ligne ouverte lors qu'elle crie sa jouissance.
Terrible... C'est en substance le même ressenti, purement intellectuel certes, mais vécu tout de même dans ma chair. Je ne suis pas impuissant mais lors d'une indélicatesse elle m'a fait comprendre qu'elle préférait son corps au mien, ce qui revient au même et vous aurez raison de signaler que c'est à peu près le cas de toutes les relations adulterines ou l'on trouve le nouveau partenaire plus séduisant que l'"ancien", ça parait logique, mais un dépendant affectif se dévalorise facilement ;-)
Le double effet kisskool c'est la dépression nerveuse, réelle cette fois, et 12 kg perdus en moins de 2 mois. Ok je vous rassure hein.. J'étais à 138kg et je suis à 126kg ce qui laisse une marge de manoeuvre conséquente. A y réfléchir "mieux" que moi ne veut pas dire grand chose dans ce contexte ;-) mais bref tout ça ne s'est pas fait en un jour et m'a femme m'a toujours aimé plutôt rond...
MagentaMars
Il semble alors que ta femme cherche à te provoquer, en supposant que tu sois un observateur objectif (ce qui n'est pas évident pour personne). Je suppose que tu aies deux choix : tu entres dans le jeu (sans connaître le règlement) en répondant à la provocation (sans comprendre à quoi elle cherche à te provoquer), ou tu la confrontes avec la situation.
Il y a un peu de tout ça dans ce que tu dis. La situation est que ma femme m'a demandé depuis son indiscrétion à ce que j'ai plus d'expérience du type "bravo mon chéri tu viens de t'inscrire à un site pour infideles c'est fabuleux pour ton développement personnel, tu vas faire plein de rencontres sympas". OK. Ca fera sans doute bien rire ceux qui sont en couple "mono" ou alors mono aspirant poly comme moi ;-)
Ceci s'ajoutant au fait d'avoir un appartement qu'on lui prête "au cas ou" où ça deviendrait insupportable "pour moi", car elle ne souhaite pas partir. Dans la série "fais ta vie de ton côté mon chéri moi je fais la mienne, restons ensemble pour le reste car nous sommes trop vieux pour refaire notre vie"...
Alors moi c'est N-I-E-T.
J'aime toujours ma femme ? OUI.
Elle m'aime toujours même si elle n'est pas claire avec elle-même ni avec les autres ? OUI.
Ai-je expérimenté avec les sites pour infidèles ? Oula que oui, et plutôt 2x qu'une et c'est même allé assez loin (RDV, etc.) mais je n'ai jamais "consommé" alors qu'il y a eu matière pour cela. Pas parce que je n'en avais pas envie mais je m'en rends compte que je l'aime et que certes le sexe n'a pas toujours été idéal mais que baiser pour baiser parce qu'on a pas ce qu'il faut chez soi, ben c'est pas ma came et que c'est la meilleure chose à faire pour tout foutre en l'air. Je lui ai dit que si elle comptait refaire sa vie avec une personne rencontrée sur un site pour infidèles, il serait bon qu'elle s'interroge sur ce qui se passerait à l'avenir entre eux, il ne me semble pas que cela soit le "lieu" idéal pour rencontrer un nouvel amour durable, mais c'est pas mon problème non plus.
Donc pour répondre plus directement je ne suis pas entré dans son jeu pour "chacun sa life et on gère la logistique façon Bosley" par contre pour la vie de couple clairement oui, ce qui d'ailleurs va presque trop vite pour elle (je suis un geek, désolé mais quand j'ai décidé un truc j'ai du mal à capter qu'il faille des mois pour se décider, mais je comprends à présent son questionnement) puisque je propose des trucs "exotiques" qu'elle n'est encore pas prête à faire alors qu'elle m'en parlait elle-même il y a plusieurs mois, enfin exotique pour un couple à la "papa-maman", soyons clairs, rien de transcendantal non plus. Et la MagentaMars tu comprendras qu'il n'y a aucun réglement à suivre puisqu'elle ne le connaît même pas elle même !
Par contre, sur ce dernier point, oui, je réponds clairement à sa provocation, et comme je le disais dans un message plus ancien Charles Ingalls ne va pas tout de suite sodomiser Caroline ;-) Mais ce sont aussi des horaires décalés, des abandons d'activité au profit d'autres, un narcissisme redécouvert au jour le jour, une envie profonde d'avancer pour moi... Si j'avais pas ces putains d'angoisses !... Mais sont-elles le moteur ?
Je suis donc entré dans un nouveau jeu, mais pas dans le sien, qui l'inclut elle (je l'aime, je veux continuer à vivre avec elle, je veux changer : d'abord pour moi, ensuite pour nous).
Je constate qu'elle commence à bouger d'elle-même, je ne connais pas le détail de sa vie ni de son emploi tu temps et je n'ai envie de RIEN savoir quand elle n'est pas avec moi. Il faut maintenant ré-intégrer des "bonnes pratiques", avoir du temps ensemble de qualité, que les sorties à tout bout de champ et jusqu'à pas d'heure avec les copines, ben c'est assez révélateur, et ça se calme d'ailleurs... Mais qu'il ne faut pas non plus qu'elle rentre la boule au ventre parce qu'elle à peur de mes crises de jalousie "épiques" ! Elle m'a dit être prête à comprendre mon exaspération c'est déjà un pas, si je me sens écouté j'ai moins envie d'exploser.
Quant au polyamour, honnêtement la "configuration" ne me paraît pas idéale actuellement pour ça, à la limite si "l'autre" était célibataire je comprendrais un peu, mais là non, c'est pour faire mumuse et peut-être aussi pour me provoquer (ce n'était pas son intention initiale mais elle s'est un peu arrangé inconsciemment pour que je le découvre).
Suivre la voie du détachement est mon souhait, tant qu'il n'entame pas mon amour pour elle tout en sachant différencier le plaisir pris avec un autre du plaisir pris au détriment de l'autre, dans la tête de ma femme ce n'est pas clair, j'ai néanmoins pris position, après il faut tenir le cap.
Vous avez des pistes pour se détacher sans "dé"-aimer ? ;-)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le jeudi 27 novembre 2014 à 11h07
MagentadeMars
Mais tu était plutôt dans l'anticipation... voilà ta femme t'a joué l'allumeuse. C'est la différence d'être en dessus ou dessous de l'attente.
Ha pour ça c'est une championne, mais je pense que c'est un mécanisme chez elle. Restons même dans la mécanique "théâtrale" puisque tu m'y invites :
Ce matin dans la salle de bain, elle se change à côté de moi, quand elle est nue, je la regarde du haut en bas, je voie bien qu'à ce moment, et presque d'une manière conditionnée qui ne dépend que de mon regard, elle commence à faire la "nymphe" (déanchements suggestifs, yeux qui roulent, se caresse voluptueusement les seins, etc.), à ce moment, n'y tenant plus (déjà qu'en temps normal je résiste pas, la jalousie actuelle booste ma libido), je l'enlace par derrière doucement, commence à la caresser, etc. Mais bon c'est le matin, donc on ne batifole trop, pas le temps. J'évoque ensuite une éventuelle ouverture pour plus tard dans la soirée : mon chéri j'ai mes règles actuellement, etc. Petit dialogue (moi ça me dérange pas etc.), discussions "techniques" : mais tes règles ne sont pas très abondantes, etc. Sans insister je sens bien qu'elle a voulu m'allumer mais sans plus, règles ou pas règles, je précise en retour que j'en ai marre de "quémander" et que compte tenu de la situation qu'elle réfléchisse un peu aux conséquences de son attitude et que son petit jeu était sans équivoque, je quitte ensuite la salle de bain mais sans que l'on soit fâché, inutile d'insister, ça sera pour plus tard et puis tant mieux elle ne ferait pas ça à un homme qu'elle souhaiterait vraiment quitter.
Je repense à une scène du récent film "Puzzle" actuellement en salle et sans trop de "spoiler" ou on voit une scène avec Liam Neeson, amant mâture, devant la jeune et belle Olivia Wilde qui vient à sa porte, nue sous un peignoir, s'offrant à lui... Devant la porte il prend son peignoir, la regarde de la tête aux pieds, attardant son regard, puis fait un "Ouahou" admiratif puis lui claque la porte au nez ! Réaction effarée de la belle, trop sûre de ses atours et qui finit par en rire car il a gardé son peignoir. Penaude, elle cours nue dans l'hôtel pour rejoindre sa chambre deux étages plus bas... Il ne se passera rien cette nuit entre elle et lui ;-)
J'aimerais avoir ce culot, ce toupet, cette capacité à ne pas avoir ma bite à la place du cerveau dans ces moments, récupérer un peu de l'équité sexuelle dont je parlais précédemment. Pour le moment, me sentant "volé" comme tu le signifiais, je récupère petit à petit ce qu'il m'est possible de récupérer... Enfin j'analyse ça comme cela...
Mais je travaille sur le désir féminin actuellement, je vais progresser, je sais que pour les couples "au long cours" le désir se construit en permanence et qu'il n'est pas de la même nature que ce qu'on peut vivre avec un sex friend, que ces petits jeux sont finalement une manière régulière d'entretenir la flamme... Reste à gérer la suexcitation qui me domine dans ces moments-là.
MagentadeMars
un-e troisième s'ajoute à un couple et un des partenaires regarde l'autre s'accouple avec la troisième personne. Ce serait justement pour observer les mécanismes de la jalousie...
Dans un cadre de libertinage je peux concevoir ce futur comme étant possible, voir excitant, bien qu'il faille s'y confronter pour être certain que ça apporte quelque chose à la relation. Tu le décris même comme une technique "thérapeutique" ;-)
Là tu évoques ce qui est le plus pénible pour moi mais qui prend dans mon imaginaire la forme d'un supplice. je suis dans la pièce, avec "eux", libre de mes mouvements, mais sachant que les autres ne désirent pas que je vienne, et ils me regardent pour bien me faire comprendre qu'ils prennent du plaisir, et que je n'y aurais pas droit sachant combien cela me fait souffrir. A ce moment c'est plutôt ma femme que je voie, elle m'ignore, entièrement occupée à ses propres sensations, j'ai du mal à voir la tête de l'autre, juste un corps qui s'agite "sous" elle, mais j'y voie un profit, ma femme qui se donne, et l'autre qui prend, pas vraiment un échange, une forme de "vol" sans doute.
Il se pourrait qu'en évoluant avec ce que tu évoques, que cette douleur soit à la frontière d'une nouvelle forme d'excitation, mais compte-tenu de la situation, de ce sex-friend "amoureux", je vis pas ça comme un petit "bonus" pour elle mais comme une blessure profonde car il n'y a pas que du sexe en ce moment.
Un dernier exemple, mais qui illustrera bien ton idée. Dernièrement, il y a une semaine, nous avons été faire une cure de thalasso pendant plusieurs jours à l'étranger, c'était super, nous avons fait l'amour tous les jours. Le dernier jour, par un concours de cirsconstance, nous nous sommes retrouvés seuls dans le hammam. Elle m'a joué très, mais alors très vite, la nymphe des brumes avec la peur de se faire découvrir : masturbation face à face, puis accouplement et jouissance extatique, nous avons été seuls tout le temps en fait... pendant les préliminaires je sentais bien que n'importe quel homme de passage, justement sans tête visible dans la brume de la vapeur d'eau, aurait pu faire l'affaire... Que j'aurais pu être confronté exactement à ce que tu décris... L'idée m'a traversé l'esprit à ce moment-là, voyant bien que ma femme se lâchait complètement étant dans un état second, et je dois bien avouer que cela a provoqué une forme de "peur" de dépossession de ma part... cela s'est reproduit aussi récemment avec ma femme qui me dit qu'elle aimerait bien qu'une autre lui léche les seins pendant qu'elle est en amazone sur moi... Idée plus réjouissante peut-être pour moi ;-)
Bref, il y a un pas entre le fantasme et la réalité mais il y a bien une évolution que je vais devoir prendre en compte, je ne sais pas encore la forme que ça va prendre... Ma femme semble se questionner actuellement sur son "besoin" d'allumer et d'être aimée par d'autres hommes à qui elle se donne... Elle me donne néanmoins quotidiennement des preuves "flagrantes" de son amour tout en souhaitant conserver ce petit confort qui m'agace souverainement, je dois l'avouer.
MagentadeMars
mais cela suppose un long chemin de préparation. .
Tu m'étonnes ! ;-)
Discussion : MonoPoly

Bosley
le mercredi 26 novembre 2014 à 10h48
LuLutine
"les périodes où nous sommes ensembles ben ça va ça vient en fonction de mes envies"
C'était une interprétation du discours que je lis de temps à autre sur le net, ma femme oscille clairement entre les deux situations (moi vs son amant), mais le problème c'est pas vraiment l'amant du moment mais une "vraie" situation amoureuse qui s'est installée (dans un contexte qui n'est pas comparable à la difficulté de la vie à deux au quotidien) et qui démontre que depuis toujours ma femme ne trouve pas vraiment satisfaction dans une relation exclusive. Je suis son "primaire", je n'en doute pas (et j'y mets volontairement de la hiérarchie) mais qu'elle quitte cette relation secondaire et se reproduira le même schéma à l'avenir. A moi de voir si on peut intégrer ça d'une manière mieux "construite" (libertinage, etc.) plutôt que chacun fasse des escapades des son côté histoire de "combler" un manque. Elle se rend bien compte que nous sommes dans un nouveau cap et une nouvelle forme d'histoire entre nous, notamment par mon comportement, et que cela la questionne sur les vraies raisons qui les poussent dans les bras d'un autre, c'est donc évidemment moins caricatural.
Je vais regarder le compte-rendu je te remercie.
MagentadeMars
J'ose poser une question à troubler : s'il arrive que j'aie des images d'une amante dans le bras d'un autre... pourquoi cela doit me troubler ? N'est-ce pas la vraie base de la jalousie, de ne pas vouloir que ma partenaire éprouve du plaisir ailleurs ? Pourquoi je ne ressentirais pas de la joie d'imaginer une amante éclater avec qui que ce soit ?
De prime abord tu m'as choqué effectivement ;-)
Cela rejoint le fait que l'amour se superpose, pas le temps et que tout résulte d'un choix. Mais je veux bien développer car c'est le noeud gordien pour moi actuellement, ne pouvant le démêler je me voie régulièrement à dire qu'il faut que je le tranche brutalement, tel Alexandre le Grand, avec toutes les conséquences induites, pour que cessent enfin mes tourments.
Je te donne un exemple : j'échange en fin de journée avec ma femme des sms un peu "hot", je me dis "youpi c'est la fête du slip ce soir", finalement elle voit son amant le soir même (c'est pas le cas actuellement mais supposons, car je ne suis pas supposé savoir quand elle est avec lui). Elle fait l'amour avec lui, elle rentre fatiguée et avec un gentil bâillement me dit "tu comprends pas ce soir, chéri".
Il est clair que dans sa tête le désir ne se construit pas de la même manière, ses échanges avec moi sont "comme ça" et effectivement ça nourrit un désir pour "peut-être ce soir, demain ou plus tard mais ça va arriver tu sais"... Moi, vil mâle en rut primaire, je me dis qu'elle fait donc le choix conscient de m'exciter à mort tout en se donnant à un autre.
Première réaction à chaud : crise de jalousie, double humiliation (je t'appâte et je vais voir un autre....), j'en suis là mais j'en suis conscient ;-)
Deuxième réaction, plus à froid : si je n'étais pas au courant de cette histoire : pas de sms "hot" avec moi, pas de sexualité débridée ni d'autres conséquences sur mon évolution (en finir notamment avec la dépendance affective). Au final je finis par me rendre compte que la manière dont ma femme conduit sa vie affective "produit" tout cela d'autant qu'il n'y a pas de "planning" sexuel fixé dans le marbre, j'ai plus de relations avec elle et de bien meilleure qualité que dans toute notre vie conjugale (y pas photo), je suis obligé de le reconnaître. Ceci peut nous emmener vers plus d'"équité" sentimentale et sexuelle. Je pense que beaucoup de monos se sentent le parent pauvre de la relation, notamment comme dans mon cas, quand la relation poly est révélée accidentellement.
Troisième réaction, plus analytique : est-ce une étape "obligatoire" qu'il me faut accepter pour un mieux être général du couple, voire permettre une séparation mais étant guéri de ma dépendance affective, capable d'imaginer que je peux refaire ma vie ailleurs ? Voire mieux, de sublimer tout ceci en une relation plus ouverte et du coup inclure des nouveautés dans mon couple ? Si l'amour entre moi et ma femme n'existait plus, que la sexualité était au point mort (c'était quasiment le cas avant cette histoire) et qu'il n'y avait plus de complicité je ne me poserais même pas la question.
A ceci s'ajoute l'âge, la cinquantaine approche et les bonnes années s'amenuisent, paramètre qu'on prend rarement en compte quand on a moins de 40 ans, donc actuellement c'est "now or never" pour ma part. Ma femme se rend compte que je ne réagis pas comme avant (ou je m'agitais pour revenir au statu quo, sans volonté réelle de progresser, ni pour moi, ni pour notre relation)
MagentadeMars
Ou pour inverser la question : si on imagine sa partenaire s'ennuie avec un autre, cela te fait quoi
J'ai tout imaginé Magenta ;-) d'autant que ma femme n'étant pas la championne de la discrétion j'ai compris au détour d'une conversion que ce monsieur avait aussi des "pannes", ce qui évidemment m'arrange de temps à autre ;-) Mais par définition si elle a envie de la voir c'est qu'elle ne s'ennuie pas où alors qu'ils ont passé l'étape purement passionnelle du début de la relation et que d'autres choses plus profondes se sont installées, de l'amour quoi. Je me rends compte en écrivant que je me foutais un peu de l'exclusivité sexuelle avant car ma femme me disait que j'étais le seule à la faire jouir (oui ok c'est pas forcément la vérité...) mais qu'en fait c'est la rupture de l'exclusivité amoureuse qui me fait le plus souffrir.
MagentadeMars
Et si elle masturbe devant toi ?
Déjà fait, pourquoi ? ou veux-tu en venir ?
Le problème n'est pas qu'elle prenne son pied seule, mais qu'elle le prenne en ayant choisi de ne pas être avec moi systématiquement (hors masturbation)
Je n'ai jamais considéré que les fois ou je m'étais masturbé était une forme d'infidélité mais plutôt une facilité, une envie d'un moment, voire souvent une compensation si ma femme ne voulait pas de moi, voir même en la "préservant" puisque je fantasmais sur elle en le faisant.
Mais entre prendre son pied en se masturbant plutôt que de faire l'amour avec un autre il y a un pas je trouve.
Je comprends peut-être mal le sens de ta question...
Et merci aussi à SiestaCorta pour tes réponses constructives, je dirais néanmoins que ma situation tiendrait plus du "poly complémentaire" (amant qui comble le manque) que du "poly superposable" ("vrais amours en parallèle")...
A y bien réfléchir ma situation est probablement d'une banalité affligeante, avec le classique d'une femme insatisfaite qui tombe amoureuse de son sex-friend (alors que ce n'était pas son souhait). Elle sait bien que cette situation est une construction très fragile d'autant que j'agite son cocotier comme jamais actuellement. En fait c'est ma réaction qui provoque ces remous et je ne soupçonnais pas que cela aurait autant d'effet (sur moi comme sur elle)...
Il est probable, enfin, que le seul forum qui semblait répondre à mes questions, sans tomber dans les réponses qu'un dépendant affectif du dernier degré que je suis n'est pas capable d'entendre ni de mettre en pratique, était bien le vôtre...
Mais je progresse... (+)
Discussion : MonoPoly

Bosley
le mardi 25 novembre 2014 à 12h25
@Macareux-Moi & @Lulutine...
Je parle d'images mentales qui s'"imposent". Faites-moi la grâce de concevoir que, de temps à autre et dans des périodes difficiles, ces images arrivent sans que vous le souhaitiez, quelque soit votre activité.
C'est comme si vous demandiez à un dépressif de ne plus penser à son malheur, qu'il lui suffirait de "diriger" ses pensées d'une certaine façon et, pire, lui demander de faire le contraire de ce qu'il ressent parce que finalement il est responsable de ses actes et qu'il faudrait qu'il arrête de s'apitoyer sur son sort...
Pour simplifier la méthode : "y qu'à, faut qu'on".
A écumer les forums "psy" il semble que des milliers d'autres personnes réagissent un peu de cette manière, alors placez-y ce que vous voulez : "Tu es jaloux parce que tu n'a pas confiance en toi", "Le problème c'est toi, pas elle", "Rends-toi autonome affectivement", "Tu ne t'es donc rendu compte de rien ? C'est donc aussi de ta faute !", "Force toi à ne pas penser à ce qu'il ou elle fait avec l'autre !", etc.
Comme je le dis à mon épouse qui souhaiterait sans doute que j'ai d'autres expériences sur les sites de rencontre, probablement pour trouver une raison de ne plus s'en vouloir de m'avoir fait souffrir, je n'ai pas forcément envie de me "forcer" à le faire mais plutôt à discuter avec elle pour voir ce qu'on a raté et ce qu'il faut changer dans notre relation. Statistiquement des couples de plus de 30 ans qui n'ont pas de problème, ça n'existe pas.
Très égoïstement j'étais dans mon contexte de Mono qui découvre une "Poly" qui ne s'assumait pas et commence à le faire, avec tout ce que cela sous-entend : "on se voit quand on veut", "on baise avec qui on veut", "les périodes où nous sommes ensembles ben ça va ça vient en fonction de mes envies" (pas d'images mentales la, svp ;-)...
Ah évidemment le modèle monogame/monoandre des arriérés dont il semble que je fasse partie en prend un coup... ;-)
C'est un peu flou quand même le concept de polyamour finalement, une manière d'assumer à 100% ses sentiments, de prétexter par exemple, que la NRE est aussi utile au conjoint/partenaire/ami/amant "primaire" et que bon, tant qu'on s'envoie en l'air avec qui bon nous semble, sans faire souffrir l'autre, ou alors d'une manière qui nous permette très égoïstement de faire ce qu'on veut de son emploi du temps, ben ça va quoi... L'autre n'a qu'à tolérer après tout. Et on le rappelle : le polyamour, c'est d'abord l'amour hein, le sexe est secondaire... Mouais....
Que chaque mono "repenti" qui a "accordé" à son partenaire "poly" d'assumer son statut me jette la première pierre, d'autant que passée la période ou on dit oui à tout, il pensait peut-être y trouver un quelconque bénéfice et s'aperçoit avec le temps que dans ses tripes, il ne le supporte que très difficilement. Mais dire "oui à tout" c'est déjà faire preuve d'un problème d'estime de soi, donc de risque de dépendance affective me direz-vous ?
C'est aussi mettre à distance toute hiérarchie comme je l'ai lu quelque part : "ah oui mais c'est pas parce que je dis que que j'ai une relation "primaire" qu'elle est plus importante que la "secondaire", juste une manière de nommer les relations sans y voir de priorité."... Mouais...
Je crois d'ailleurs que même dans les harem, et d'une manière séculaire, il y a toujours eu des notions de cheminement amoureux ou le mari polygame ne peut voir telle épouse que s'il a d'abord "vu" telle autre et que la notion de jalousie est tout à fait présente.
Ici, beaucoup de messages de mono "pommés" et de poly "transis" qui tentent de trouver la pommade magique pour ne surtout pas blesser l'autre.
Grâce soit rendue aux polys qui ont toujours été clairs dans leur manière de vivre leur amour/sexualité en informant leur partenaire dès le départ, "paix" aux monos qui le découvrent quelquefois avec fracas et luttent avec les affres de ces images mentales, dont il apparaît saugrenu qu'elles se "présentent" à moi sans que, consciemment, je fasse le moindre effort pour qu'elles émergent.
Croyez que je m'en passerais bien et je vous remercie néanmoins pour vos réponses même s'il elles ne m'apportent pas grand réconfort, voire même me ferait considérer que ce n'est pas très "normal".
LuLutine
(Bon, moi je suis poly)
Et oui, c'est bien ça le problème ;-)
Oui, oui Lulutine, de la colère dans mon message, bien évidemment ;-)
Discussion : MonoPoly

Bosley
le vendredi 21 novembre 2014 à 17h48
Bonsoir d'abord et merci à tous ceux qui auront répondu, les différents témoignages m'ont beaucoup aidé.
Les choses avancent, nous sommes partis quelques jours en WE et ça a plutôt été bien, voir très bien, sur tous les plans. Pour le moment je ne lui demande pas d'arrêter bien que signifié ma douleur du fait qu'elle le voyait le soir et que j'avais dû mal à supporter cela pour le moment (l'amour se superpose, pas le temps). Elle m'a dit qu'elle s'organiserait différemment pour éviter ça sans pour autant me dire qu'elle arrête.
Je n'ai aucune idée du respect de cet "accord" mais il semble que depuis peu elle souhaite se justifier en permanence de son emploi du temps après 19h00 alors que je lui demande rien et que je lui répète sans cesse. Elle répète aussi que cette histoire pourrait bien se terminer plutôt que prévu en fonction de l'évolution de notre histoire actuelle...
Une mise à l'épreuve alors ? Je pense surtout qu'elle à peur de perdre un "confort" mis en place suite à une relation insatisfaisante avec moi et pour laquelle je n'ai pas sur montrer par le passé une réelle intention de changer POUR MOI (et donc pour nous). Restera à gérer son côté "libertin" que j'ai toujours négligé jusqu'à maintenant.
"homme partit" a peut-être raison, est-ce que cet "amour" réduit à sa portion congrue, avec cet homme qu'elle n'aime que dans un certain contexte et "en plus" de nous, prend la forme d'une thérapie de couples à laquelle ma femme ne songeait pas et a produit chez moi une réaction d'une intensité qu'elle ne soupçonnait pas ?
Pour le moment je tiens le cap, certes depuis 15 jours il y a un anti-dépresseur, des benzodiazépines qui traînent et un peu de somnifère mais le mal était déjà là avant je pense, j'ai mis tout à distance pendant trop longtemps, impossible de revenir à ma vie d'avant, autant pour moi que pour mon couple, il faut que je me soigne, si en passer par une phase "chimique" peut m'aider, je suis déterminé à le faire.
Le côté chimique "positif", et ça pourra servir aux messieurs de plus de 40 ans, j'ai testé "enfin" le viagra (Sidelfanil), "enfin" car ma femme n'était pas du tout "pour" mais il faut bien dire que ça m'a beaucoup aidé à retrouver confiance. L'usage n'est pas à recommander systématiquement mais en cas de "fatigue" ou de stress je pense que cette "béquille" est utile. Enfin, message aux filles à qui ça ne plaît trop, comme ma femme qui a presque refusé de faire l'amour parce que je l'avais pris "une fois pour tester" (et après... trouvé ça TRES bien), je dirais que la pilule n'a rien de magique et que l'excitation provient toujours de la relation avec son partenaire, donc on ne "bande pas pour bander" c'est un soutien pour la mécanique, point. Franchement j'ai été trop con d'avoir attendu, je ne dis pas que ça aurait tout résolu mais sans doute que ça m'aurait beaucoup aidé à reprendre confiance il y a des années déjà.
J'ai entamé très récemment un suivi thérapeutique avec une psy axée sur le comportementalisme et avec laquelle le courant passe très bien, pour le moment on gère un peu l'urgence (le couple) mais je suis bien conscient qu'il va falloir faire un travail en profondeur sur moi pour régler ce qui s'apparente à une (co?)-dépendance affective et un problème d'estime de soi, nous en avons évidemment parlé.
A l'évidence j'aime profondément ma femme et elle me le rend bien, à sa manière certes, et je n'ai pas besoin d'avoir 1000 expériences extra-conjugales pour le savoir, il y a encore plein de choses à découvrir entre nous, on commence seulement VRAIMENT à se parler après s'être connu il y a plus de 30 ans et comme le dit LuLutine dans sa dernière réponse, chacun souffre à sa manière, sans doute.
J'essaie d'évoluer jour après jour, j'arrive à mieux orienter mes pensés pour éviter les images d'"elle avec lui", la douleur s'amenuise même s'il y a encore des moments difficiles, j'aimerais que tout ceci se transcende en changement sur la durée. Je pense que je passe un cap, très rude certes, mais peut-être nécessaire, il me semble en tout cas que ma vie prend un tournant irréversible et que tout ceci n'est pas qu'une "simple" réaction de jalousie.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le mardi 11 novembre 2014 à 10h52
Merci pour ton avis Ginette, je ne sais pas comment cela va évoluer, j'avoue que mon état d'esprit change de jour en jour, quelquefois ça passe, d'autre fois non (crises d'angoisses et visions pénibles).
J'ai un traitement depuis quelques jours (antidépresseur, somnifère, anxiolytiques), il faut dire que ça fait déjà pas mal de mois (d'années) que je traîne une certaine morosité (qui ne doit pas être étrangère à ce qui arrive), il semble que ça m'aide un peu pour le moment, reste à attendre les 2/3 semaines d'"incubation" nécessaire à ce que l'anti-dépresseur se mette en place, pour le reste je fais en fonction de l'angoisse, sans me droguer non plus.
Il faut dire que les dernières semaines ont été excessivement éprouvantes et qu'il faut que je conserve de l'énergie aussi, que je me protège.
Concernant la NRE, est-ce ce qui explique le "bénéfice" sexuel évoqué ? Ce qui semble un paradoxe à la situation, ma femme se sentant désirée, je la désire encore plus, où est-ce une réponse "déculpabilisante" que mon épouse a à mon endroit ? J'avoue néanmoins avoir beaucoup de mal à supporter les mimiques énamourées à peine voilées de mon épouse quand on évoque l' « autre », dignes d'une adolescente.
Tes suggestions sont excellentes et depuis un mois je vais à la salle 3/4 fois par semaine, seuls moments où j'arrive à peu près à ne pas trop angoisser, bénéfice direct sur la perte de poids aussi, je me suis inscrit à plusieurs sites du genre « entre-infideles.com » sur la recommandation de mon épouse d'ailleurs, qui me dit que ça me ferait du bien d'avoir d'autres expériences (personne ne rigole).
Il semble néanmoins que son apparent détachement face à cette situation (possibilité que moi aussi je voie ailleurs) soit moins "facile" à vivre pour elle qu'il n'y parait d'autant que malgré mon surpoids j'essaie tout de même de faire attention à mon apparence (changement de fringues, etc.) et j'ai d'ailleurs eu certains contacts intéressants, de plus en plus en fait, je ne m'y attendais pas, pour le moment ce sont des simples échanges mais ma timidité naturelle s'émousse et il se pourrait bien que je passe un cap très rapidement. Elle n'a jamais été en danger avec moi et pense qu'il m'est sans doute impossible de séduire une autre femme.
Est-ce un "jeu" entre nous ? Une forme de libertinage "larvé" ? Honnêtement je ne pensais pas que les rencontres sur ces sites pouvaient m'intéresser mais après tout ça peut être amusant, ne serait-ce que d'échanger... Je vais essayer de ne pas trop me projeter et de vivre au jour le jour, je reviendrais ici de temps à autre pour poster ma "météo" car je n'ai aucune idée de l'issue de notre histoire, peut-être une manière de pimenter la vie.
Sinon j'aimerais bien savoir si les "expérimentés" dans le domaine du polyamour, et ceci s'adresse particulièrement à ceux qui sont plutôt mono comme moi et qui réussissent à supporter la situation ou à carrément l'accepter entièrement (le top), comment ces derniers réussissent à tolérer les images mentales qui surgissent sans doute inévitablement quand on sait que son amour est dans les bras d'un(e) autre. Et que l'imagination faisant son travail, les scènes torrides qui surgissent sont par moment proprement insupportables (et je n'ai pas la curiosité mal placée de savoir vraiment ce qui se passe en interrogeant ma femme), je sais juste que l'autre a des "pannes" de temps à autre (c'est con mais ça m'aide).
J'ai la fatuité de me rassurer en me disant que dans le cas d'une femme plusieurs orgasmes sont possibles le même jour, mais dans le cas d'un homme (surtout de plus de 45 ans) ça devient plus compliqué... Toujours ce p..... de "choix".
Bref, je cherche des réponses techniques à des détails techniques dont je me passerais bien... ;-)
Le détachement semble la voie, mais à force de détachement peut-on toujours aimer / désirer l'autre ?
Discussion : MonoPoly

Bosley
le lundi 10 novembre 2014 à 14h16
Un peu plus d'un mois que cette histoire a commencé, je ne prétends pas avoir le recul nécessaire ni les ressources émotionnelles suffisantes pour résister à des décisions drastiques.
J’ai découvert ma dépendance affective avec ma femme qui sous-tend un problème d'estime de moi dont je dois sérieusement m'occuper à présent (et j'ai déjà commencé)...
Après avoir épuisé toutes les possibilités, y compris le fait de rencontrer l' « autre » qui lui aussi parle de polyamour et qui apparemment n'éprouve aucune jalousie à mon égard, je me trouve confronté à deux choix dont aucun ne semble idéal, évidemment.
Concernant l' "existant", il est clair que l'entente est excellente avec ma femme, nous avons une sexualité qui est très active et inattendue en ce moment, je sais que c'est en partie réactionnel mais je pense aussi qu'il y a quelque chose de "décoincé" chez nous.
Bref au niveau sexe ce sont tous simplement les meilleurs instants de notre vie.
La complicité est aussi là et nous arrivons vraiment à parler sans gueuler et se rejeter à la figure les responsabilités respectives qui nous ont emmené où nous sommes, on sait que cela ne nous mènera à rien et qu’il faut penser à l’avenir.
J'ai demandé à ma femme une "pause" sur les 15 jours à venir (ne plus voir son polyamoureux), d'autant que nous partons ensemble pour un week-end prolongé en amoureux histoire de se retrouver un peu hors contexte. Il est clair qu'en dehors des périodes où je suis avec elle je n'ai aucun moyen d'être sûr qu'elle ne le verra pas, je lui ai dit que je lui faisais confiance, ensuite c'est entre elle et sa conscience.
Pour elle, il est clair qu'une situation de polyamour déclaré serait l'idéal, il semble qu'elle y trouve un équilibre. D'être désirée par plusieurs hommes c'est visiblement son truc, et ça l'a toujours été comme je l'ai relaté précédemment et ce n’est pas du simple libertinage, bien que nous ayons aussi envisagé cette solution, mais bien du polyamour car elle souhaite un suivi dans la relation.
Le problème c'est moi, toujours aussi difficile d'accepter de la "partager" avec un autre, on aura beau me dire que les amours se superposent au même titre qu'une flamme se partage, le temps, lui, ne se partage pas et résulte d'un choix : avec qui elle va passer sa soirée. Jusqu'à maintenant je pouvais ne pas le savoir ou refouler la réalité mais avec ce que j'ai appris cela va devenir évident et je ne pourrais plus éluder la vérité.
Donc, soit j'accepte la situation et j'en retire les bénéfices : sexualité débridée, bonheur de ma femme, vie de couple épanouie, etc. Soit c'est intolérable pour moi et je devrais envisager une séparation de corps temporaire.
En tout les cas c'est une révolution complète de la manière dont j'envisageais sans doute notre relation à l’avenir.
On pourrait même me dire que les changements soudains que je pratique sont le fait de cette "rivalité" qui me met en permanence dans une forme de compétition active. Je sais très bien que le polyamour ce n'est pas ça, c'est une acceptation pleine et entière de l'autre, le préalable à l'absence ou quasi-absence de jalousie et l'amour qui n’est pas le "besoin" de l'autre pour vivre.
C'est la deuxième solution qui m'inquiète, j'ai peur que ma conscience me rattrape, si je sais qu'elle est avec lui un soir, qu'elle lui fait des trucs "pas possibles" (images mentales irrépressibles) et rentre épuisée d'une soirée torride avec une réaction de type "pas ce soir mon chéri svp", je ne sais pas du tout si je serai capable, au stade ou j'en suis, de ne pas péter un câble ("colère => tu dégages", etc.), il est probable que j'y verrais une forme de préférence d'autant, il faut l'avouer, qu'elle m’a dit qu'elle le préférait à moi physiquement. Je sais que pour elle le physique est secondaire et que j'arrive encore à l'envoyer au 7ème ciel. Mais être dépendant affectif en plus de se sentir "moins bien" qu'un autre serait plus que je n'en pourrais supporter actuellement.
Mon rêve serait l’amour détaché de toute emprise, toute possessivité, l’aimer quand elle est là avec moi et la laisser vivre ce qu’elle a envie de vivre sans me laisser « bouffer » par la jalousie, sans faire de comptabilité amoureuse.
Dans ce cas et à moins que vous ayez d'autres suggestions, il faudrait qu'elle prenne un logement pour vivre sa vie et faire face à la réalité de cette situation.
Se laisser ensuite un peu de temps : semaines ? mois ? Pour soit qu'elle vive ce qu'elle a envie de vivre à fond et se dire peut-être que tout foutre en l'air pour ça n'est peut-être pas ce qu'elle souhaite ou alors assumer jusqu'au bout avec le corollaire (séparation, divorce)...
Je sais qu’elle désire tout sauf ça et pour ma part j’aurais l’impression de vivre un gâchis innommable face au « potentiel » de notre couple.
J'ai une peur bleue évidemment, aucune situation ne m'est avantageuse actuellement, je sais juste que ma femme ne semble pas avoir envie de me perdre et qu'étant dans une situation de dépendance affective je sous-estime peut-être grandement son amour pour moi et jusqu'où elle est VRAIMENT prête à aller.
Tous avis et suggestions « pour moins en baver » sont les bienvenues car dans cette histoire j’ai l’impression quasi certaine d’être celui qui morfle le plus.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le jeudi 23 octobre 2014 à 15h12
Bien compris.
Elle a évoqué quelquefois le fait de prendre un appartement pour réfléchir, sans insister, je sais bien qu'elle ne sait plus trop ou elle en est. Cette situation s'était déjà produite dans le passé (il y a 6 ans), dans un contexte un peu différent et j'avais alors accepté mais elle n'avait pas franchi le pas (sans doute confrontée à la réalité).
Nous étions alors au bord du divorce, et quand je dis au bord c'est le pied à moitié sur le précipice. Nous avons été suivi alors ce qui nous a aidé (thérapie de couple) et je me suis positionné différemment, ce qui a considérablement amélioré notre vie de couple... jusqu'à aujourd'hui.
Je ne dis pas que cette solution sera à envisager à une échéance inconnue mais nous en avons reparlé et il ne semble pas que cela soit à l'ordre du jour. Le temps, je suis pour, la distance, c'est plus compliqué.
Notre vie est déjà organisée de façon à ce qu'elle ait un maximum de latitude et je lui ai dit que si elle rentrait à 2h00 du matin en semaine suite à un dîner avec une copine (ce qui semble être tout de même quelquefois vrai...), je ne demanderai rien, ne dirai rien ("Dont Ask / Don't Tell").
Oui ce n'est pas facile, oui on me dira que je me fais souffrir inutilement, oui, je sais, trois fois oui. D'ailleurs rien que cette semaine elle n'a été la qu'une soirée (lors de laquelle on a fait l'amour passionnément, à sa demande d'ailleurs), donc c'est déjà en route et c'était déjà le cas avant.
C'est à moi de voir si je supporte ou pas. En me relisant dans quelques semaines je sourirai ou je pleurerai, c'est selon.
Ma colère et ma frustration s'expriment comme elles le peuvent, il faut qu'elle sache ce que je ressens, ne rien faire est encore pire. C'est la chanson de Jonasz : "Dites moi qu'elle est partie pour un autre que moi mais pas à cause de moi".
Et c'est aussi vrai en matière de sexualité, on fait tomber les tabous, innovons, je vois bien d'ailleurs qu'elle me fait des choses qu'elle n'osait pas du tout avant cette crise et que je n'ai pas demandé (pour notre plus grand bonheur), mais nous sommes d'accord, prenons le temps. Je ne vais pas installer une caméra pour filmer un Gonzo dans ma chambre dès ce soir et je ne lui demande pas de faire obligatoirement ce qu'elle a fait aux autres.
Je pense qu'il s'agit d'un déficit de communication plutôt que de pratiques qu'on ne pourrait pas imaginer faire ensemble. On ne va pas demander à Bosley de sodomiser tout de suite une des "drôles de dames" où à Charles Ingalls de souiller Caroline, oups une incartade générationnelle, je m'égare, désolé ;-)
Il s'agit seulement d'une annonce de position que ne vais pas réitérer, à présent elle sait que je sais, il sait qu'elle sait que je sais (faut suivre...). Elle fait donc sa vie comme elle l'entend, je n'empêche rien, ne surveille rien (je pourrais très facilement), je la laisse venir à moi seulement si elle a envie, je ne désire pas sa pitié mais son ardeur délibérée. J'essaie au maximum de réfréner les gestes de tendresse trop appuyés, marquant ma possessivité qui est au maximum actuellement.
Peut-être même qu'un jour je lui dirais que la situation n'est plus tenable et qu'il faudra envisager une séparation de corps, temporairement ou non.
Le temps c'est aussi le fait d'accepter l'absence de l'autre. Je conçois que nous sommes à une époque ou les formes d'amour sont tellement polymorphes que le mariage monogame de long terme semble devenu une curiosité, il faudrait donc accepter que les réactions à ce type de situation peuvent aussi prendre des formes différentes que l'inévitable séparation physique immédiate...
Et le temps c'est aussi l'inconnu, laisser les émotions s'apaiser, que de nouvelles apparaissent, à la raison de se ré-installer (un peu) et de ne pas décider dans la précipitation, sous la colère, comme vous l'avez perçu à juste titre dans mon précédent post.
Je reste ouvert aux suggestions, bien entendu, et encore merci à toutes les deux de m'avoir répondu.
Discussion : MonoPoly

Bosley
le jeudi 23 octobre 2014 à 09h29
Bonjour Lulutine,
Merci pour ta réponse. Ta sainte Trinité me va bien, elle me dérange dans le fond car je suis par nature très impatient une fois la décision prise (et dieu sait s'il me faut du temps pour le faire...). Ma femme est prise à contre-pied dans cette histoire. Avec certains indices qu'elle ma elle-même communiqués j'ai pu retrouver toutes les informations concernant son "sex friend" car c'est ainsi qu'il faut l'appeler pour le moment.
Le polyamour me parait un poil ambitieux à ce stade, et comme la recherche d'information sur le net c'est plutôt mon métier, vous pouvez imaginer le reste : boulot, adresse, téléphone, email et bien sûr idem pour son épouse, etc. Soyons clairs, alors que j'ai été tenté de "plastiquer" la vie de ce monsieur comme il l'a fait pour moi, je ne désire pas entrer en contact avec lui et j'ai même tout expliqué à mon épouse, totalement sidérée que j'ai pu récolter autant d'informations...
Elle m'a dit qu'elle me quitterait si j'entrais en contact avec lui, en même temps il est aussi probable qu'elle lui dise que je sais tout et le pouvoir de nuisance particulièrement élevé que cela révèle pour lui si sa vie s'est organisé comme celle de ma femme. Cela va l'obliger, lui aussi, à sortir de sa zone de confort et réfléchir un peu aux conséquences de ses actes. Ma femme sait aussi, sans que j'ai eu à insister lourdement, que si les choses empiraient je ne sombrerai pas tout seul avec le navire.
Mais nous n'en sommes pas là. Soyons clairs, le problème n'est pas lui mais NOUS, ce que tout cela révèle. Ces dernières années, se sont superposés des problèmes de communication, une baisse de libido de ma part liée à une dépression larvée et sans doute, comme je le signalais déjà précédemment, le milieu de vie qui s'impose à nous. Certains appelleront ça l'usure tout simplement.
A ceci s'ajoute les moments ou MOI je devais être abstinent fidèle et ELLE aller voir le premier venu à la moindre frustration, la vie est injuste :-/ mais le plus pénible c'est d'avoir compris qu'elle souhaitait s'adonner à des pratiques "exotiques" pensant que je serais incapable de le faire ou que je n'en avais tout du moins pas envie.
C'est FAUX. Et je lui ai dis qu'il fallait qu'elle ose, et que moi je comptais bien le faire, c'est justement dans ces périodes qu'il fallait tout se dire et changer les choses, on ne peut pas oublier 30 ans de relation et une certaine forme de sexualité à la "papa/maman" pour aller subitement vers autre chose mais on peut évoluer, c'est le plus difficile, et les événements des deux semaines passées semblent plutôt me donner raison.
Je modifie donc ses plans d'une vie "confortable" avec un sex-friend / amoureux et un mari tout gentil avec lequel elle souhaite tout de même vieillir, s'investir et avoir des rapports de temps à autre.
Je la pousse à me demander, à exiger, à arrêter les demies-mesures et les signaux "faibles" pour y aller à la massue et au burin, même si ça me fait pas plaisir, évidemment elle n'a pas l'habitude et ça la trouble...
Continuera-t-elle à voir ce monsieur ? Probablement... évidemment plutôt, même si j'ai clairement évoqué ma souffrance à ce sujet, c'est terrible pour moi de l'imaginer "faire" (d'autant que j'ai vu le visage de l' "autre"), tout en sachant sans doute que son corps l'excite plus que le mien et qu'elle lui fait "plus" de choses. Evidement cela s'est reproduit plusieurs fois et se reproduira à l'avenir, tant qu'on ne sera pas allé au fond des choses, si j'ose ainsi m'exprimer... Donc lui demander d'arrêter pour le moment c'est peine perdue.
Le côté "positif" de cette histoire d'amour sous forme de "triumvirat" avec l'homme invisible c'est qu'il est très probable que ce qu'elle fait avec l'autre la "booste" dans sa libido, ce dont indubitablement je bénéfice... J'enrage de le reconnaître. Aurais-je préféré qu'elle me quitte parce qu'elle est purement monoandre et fasse "tout" à un autre ? Cette "béquille" sexuelle est-elle nécessaire à notre équilibre actuel ? j'en sais foutrement rien mais apparemment ma femme vit des histoires extra-conjugales depuis des années, ça c'est une certitude, à moi de bouger les lignes !
Discussion : MonoPoly

Bosley
le mercredi 22 octobre 2014 à 14h03
J’ai entre 45 et 50 ans, marié depuis 17 ans, en couple avec ma femme, que j’ai connu à l’âge de 14 ans (j’en avais 16), des enfants devenus majeurs. Les 10 premières années se sont faites à « distance » puisqu’elle habitait en province et moi en région parisienne. 30 ans d’union, pour le meilleur et pour le pire, avec des moments exaltants et des moments très rudes, comme tous les couples.
En réinstallant le téléphone de mon épouse il y a 15 jours je suis tombé sur un sms échangé avec son amant, depuis lors ma vie oscille entre crises d’angoisses et de jalousie aigues, nuits courtes et menus très légers… Ma femme m’a alors tout avoué. Etre allé sur un site pour infidèles et avoir eu plusieurs relations avec des hommes mariés dont un avec qui elle entretient une histoire d’amour. Je vous passe les détails du choc, tous les « trompés » ont connu ça, difficile de mettre des mots sur la douleur qu’on ressent à ce moment-là, le sol s’ouvre sous vos pieds, rien ni personne n’apaisera votre douleur.
Chaque histoire ayant ses spécificités, naturellement j’assume ma part de responsabilité dans l’histoire, je l’ai un peu délaissé ces derniers temps, réduisant les rapports à l’essentiel. Nous avions néanmoins toujours eu des moments à nous très réguliers, déjeunions souvent ensemble et avons des goûts communs pour énormément de chose. Ma femme dit toujours m’aimer profondément et suite à cette « découverte » malheureuse qui me laisse à penser qu’elle n’était pas vraiment fortuite étant donné le peu de cas qu’elle fait de sa « discrétion » numérique, nous avons eu des rapports torrides plusieurs fois la semaine de cette annonce.
Passé ce moment de « retrouvailles » amoureuses, d’extase mêlé de la confusion la plus totale, les choses pénibles semblent commencer seulement maintenant.
Hier, un peu fatiguée, elle me demande si une séparation temporaire n’est pas le mieux pour elle afin d’y voir plus clair, ce à quoi j’ai réagi par une crise d’angoisse que je n’ai pu réprimer en sortant au milieu de la nuit, errant dans les rues, comme un bateau perdu.
J’ai beaucoup écumé les forums, commencé à rédiger des messages que je n’ai pas posté, sachant que les premiers moments étant particulièrement intenses et qu’ils altèrent la perception de la réalité.
Beaucoup de messages m’ont aidé, retrouvant des similitudes dans mon cas personnel sans pour autant apporter de solution simple. Je commence à faire un travail important sur moi-même notamment sur la jalousie, qui est à proportion de ma peur panique : 1/ de me retrouver seul 2/que ma femme se donne à d’autres car elle ne trouve plus son compte avec moi.
J’ai évidemment lu et relu tous ces paragraphes qu’on a tellement de mal à comprendre et surtout accepter dans ces moments-là ou seul l’autre compte, sur le fait de s’occuper de soi en priorité, d’essayer d’aller vers plus d’autonomie sentimentale, sans pour autant abandonner l’idée que notre couple pourra continuer mais sous un « contrat » différent.
La sincérité étant de mise je dois avouer que je n’ai jamais connu de « vraie » rupture sentimentale, ma femme est mon premier amour, vous pouvez sourire… Nos amis nous admirent pour ça et trouvent la situation romantique et rare de nos jours. J’avoue y avoir cru aussi, un peu vite. Je vis donc la force des sentiments qu’un adolescent ou jeune adulte « normal » a dû vivre plusieurs fois dans son existence. Ce qui doit former l’esprit et être sans doute salvateur quant à la manière d’aborder une nouvelle relation, savoir quoi attendre et jusqu’à quel point donner. Mais pour moi c’est avec un décalage de 30 ans et pour donner, j’ai tout donné…
A y réfléchir ma femme a toujours été « volage », et ce depuis le début, elle me demandait même l’ « autorisation » de coucher avec un autre homme, ce que je lui avais accordé au commencement de notre histoire, la distance aidant et l’idée que j’avais déjà cette image de « Pygmalion », comme du père avec lequel elle a toujours entretenu des relations conflictuelles et une mère à tendance paranoïaque dont la relation toxique l’aura profondément marqué. Ma femme est fragile, sous des dehors de « maîtresse femme » et j’ai souvent joué le rôle du mari infirmier, du grand frère, son « colosse » comme elle me l’a dit certaines fois, notamment lors de phases dépressives profondes. Bref je suis un boy scout au cœur de chevalier, prêt à tout pour sauver sa belle, toujours là, toujours présent, indéfectible, c’était ma fierté. Je ne l’ai jamais trompé ni même jamais cherché à le faire, malgré des périodes d’abstinence sexuelle longues et douloureuses, quand les enfants étaient petits.
C’est donc vers le polyamour que je me suis orienté, mais cela n’est pas sans difficulté, le « vrai » polyamour, il me semble, est celui qui est annoncé au début de la relation et sur lequel on décide, ou non, d’accepter la situation de l’autre. Dans mon cas il semblerait que cela soit une forme de révélation et que dans ce cas le choc est douloureux. Ou alors c’est tout simplement « la middle life crisis de mon épouse », l’envie de voir si l’herbe est plus verte ailleurs tout en conservant le lien avec son « preu » chevalier. Nous ne sommes pas du tout dans la situation de la femme infidèle qui ne souhaite plus que son mari la touche, sinon j’irai écrire mes misères ailleurs. Dans cette situation j’assume ma part de déni, je n’ai pas voulu voir, j’ai toujours considéré ne pas être séduisant pour diverses raisons (surpoids, estime de moi particulièrement basse) et que j’avais une forme de « chance » que ma femme soit avec moi (elle plaît).
Cette situation a créé en moi un tumulte de sentiments d’une force que je n’ai jamais connue, tout le reste est d’une fadeur sans nom. Néanmoins nous ne sommes actuellement pas en « phase », je la « pressure » sexuellement car j’ai une libido complètement exacerbée (ce qui du même coup a réglé le problème de mes « pannes » des derniers mois, qui n’avaient d’ailleurs pas du arranger les choses).
Elle par contre, ne sait plus trop ou elle en est, je ne sais pas bien ce qui se trame avec son amant, lui-même marié, 48 ans, et comment vont s’orienter les choses, elle ne veut pas m’en parler mais souhaite pour le moment continuer cette relation poly-amoureuse, elle culpabilise, c’est certain. J’ai le téléphone de cette personne, mais je ne souhaite pas entrer en contact et aller vers un conflit certain, je pense que c’est à ma femme de clarifier sa position, même si j’ai très envie de le faire, elle m’a juste dit qu’il n’était pas très à l’aise avec la situation, effectivement il peut.
Suite à cette nouvelle crise d’hier je lui ai dit que j’arrêtais de la pressurer, qu’il nous fallait nous donner du temps, et que les mois à venir seraient décisifs. A moi de gérer les crises de jalousie, les crises d’angoisses, mettre ma libido de côté ou la calmer comme je peux. Essayer de se concentrer sur chaque jour, par petit pas. Elle connaît à présent l’intensité de ma démarche la concernant vue qu’elle semble relativement bouleversée actuellement, calmons donc les choses. Etonnamment, elle s’est engagée avec moi sur un projet immobilier important, alors qu’elle était déjà probablement dans cette relation, mais bon tout ça peut se défaire aussi.
Alors voilà, post déjà long, merci à ceux qui auront lu, je n’ai pas de solution pour moins souffrir actuellement si ce n’est de m’occuper de moi, comme je peux, et laisser à ma femme l’espace nécessaire à sa réflexion. Le fait d’avoir écrit me permet de me soulager un peu, dans une période ou toute concentration est vaine et l’isolement difficile à vivre (je suis solo travaillant à domicile).
J’avoue avoir aussi posté ici, ou j’ai trouvé des avis et une écoute spécifique, qui s’éloigne des avis péremptoirs et définitifs qu’on peut trouver sur d’autres forums : « Elle se fout de toi », « rends lui la monnaie de sa pièce », « quitte-la », etc. je pense qu’après une liaison de 30 ans, qui s’est affaiblie à l’âge du milieu de la vie ou souvent tout explose, les petites phrases moralisantes sont un peu courtes pour juger de la situation.