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Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 16h38
bonheur
Essayer ne signifie pas pouvoir, mais juste essayer. Essayer c'est déjà à reconnaitre et à valoriser, je trouve
Oui, surtout si on persiste :-)
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 16h33
Caoline
As tu besoin d'utiliser un mot pour parler de ta relation à 3 ? Sinon peut-être que tu peux décider ceux qui le vivent dire comme ils ont envie ;-)
Ah mais tout à fait, c'est même ce que j'annonce dès la deuxième ligne de mon post initial.
Mais oui, être précis et évocateur, avoir des mots "bien faits" que je sens bien dans ma bouche ou sur mon clavier, ça compte, pour parler d'un sujet qu'a beaucoup besoin qu'on l'explique.
Ce qu'on n'arrive pas à bien dire risque de n'être pas bien pensé, voir carrément ignoré. Si on parle de trouple plutôt que de triade, on participe peut-être à un imaginaire, une grille de lecture des réalités qui influence ceux qui tomberont sur la situation par la suite, et n'y verront que le petit bout qu'un mot trop spécifique permet de voir.
Exemple : si je te dis "ça, ce qu'ils décrivent dans ces chansons, c'est ça l'amour" ; alors quand tu fais une rencontre dans ta vie, tu le compares à cette connaissance et si c'est pas ce que tu vis tu crois qu'il ya un problème, quand peut-être que la façon d'en parler dont tu te souviens était trop réductrice pour la situation.
C'est la version lexicale de "un oiseau né en cage croit que voler est une maladie" : si le vocabulaire ouvre sur trop peu de réalités, on perd quelques chances d'identifier la diversité, de la richesse, l'ouverture du champs des possibles comme elle dit François Simpère à propos des relations plurielles.
Donc oui, bien sûr, les gens disent bien ce qu'ils veulent, et encore plus vivent bien ce qu'ils veulent... on est sur ce site un peu pour ça ! Mais voilà, je donne mes arguments, qui, calembours à part, me semblent pas dénués de sens. Je montre l'enjeu que j'y vois, en espérant que ça parle à certains. On peut pas faire beaucoup plus qu'en débattre, il se trouve que je suis d'humeur :-)
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 16h16
Caoline
Au fait, je n'ai pas compris la parenthèse.
Celle du pot de chambre ?
En fait c'est un jeu de mot entre raisonner et résonner.
La comparaison suggère qu'on résonne/raisonne vraiment pas de façon plaisante.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 16h15
bonheur
Oui, et même si tu expliques sans donner un mot pour définir, seras-tu compris ? J'en doute :-/
Ha ça, non, c'est pas garanti du tout.
Faut toujours essayer, mais on est limité par ce que peut comprendre l'autre, c'est sûr. Et par ce qu'il veut comprendre, aussi, souvent...
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 16h13
bonheur
. Surtout pas avec toi qui a pris, devant ce mot, une décision d'intégration individuelle et personnelle.
Oui mais individuelle et altruiste, hein :-D
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 15h46
Caoline
Triade ça peut être trois n'importe quoi, c'est même pas obligatoirement des personnes donc ça ne dit rien en soi. Je trouve trouple beaucoup plus parlant.
trop, du coup, si tu suis ma façon de raisonner (pas comme un pot de chambre sous le cul d'un malade, merci...)
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 15h26
calinou696
Triade sur wiki, en sociologie : un ménage à trois, arrangement domestique dans lequel trois personnes ayant des relations sexuelles entre elles habitent le même logement.
Ben au moins ça fait une racine (de plus) à l'usage relativement proche que je rappelle :-) (et encore une fois, j'invente rien, hein, le très courant tryad dans le vocabulaire poly anglais ne dit pas autre chose).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 15h23
Triade est un terme fortement polysémique, donc son sens est contextuel : tu le mentionnes en parlant de non-exclusivité et ou de polyamours dans tes relations, à partir de là ya plus beaucoup de place au doute sur l'aspect intime et affectif des relations.
Que t'emploies l'un ou l'autre en dehors d'un public poly, tu seras obligé d'expliquer un peu.
Sauf que quand t'auras dit "trouple", on te dira peut-être "vous vous réveillez au clairon alors ?"
On peut avoir un peu l'âme des poètes, aussi ! Triade, ya plein de rimes qui vont avec. Mais trouple... Mais qu'est-ce que tu veux faire une chanson avec "trouple" ? Déjà avec "couple" on sent bien que la chanson va pas être sympa, alors "trouple" ! Soyons sérieux !
(non mais j'en rajoute un tout petit peu dans la mauvaise foi, hein, les lecteurs auront reconnu d'eux-même ce qui relève pas vraiment de l'argument raisonnable).
Pis moi ça me dérange pas la grosse poly-sémie, limite ça me convient mieux qu'on sache pas grand chose sur les personnes appartenant à une triade polyamoureuse, ni sur la nature exacte de leurs trois liens Justement parce les polyamours* proposent un éventail de possibilités de relations, tandis que trouple "comme Le Couple mais à trois", ça me sonne bien pépères et mémères - en continuant un peu sur le chemin de la norme, je peux imaginer d'avance qu'il y a un mec à la place du pivot et que la troisième a une corne au front et un crin multicolore.
Et pour les définitions, c'est mon dico le mieux, nananère : c'est celui du CNRS, basé sur celui de l'académie françaiz, yo !
* : oué, je vais essayer de dire les polyamours plutôt que le polyamour, tiens, en référence à "comment vont tes amours", à "amours plurielles" et pour dire que c'est pas juste plusieurs relations mais également plusieurs formes de relation, donc double dose de multiplicité, ça coûte pas cher et ça nous fera travailler nos accords.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Ne dites plus "trouple", parce que "triade" c'est vachement mieux

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 12h57
Enfin, moi personnellement je trouve que triade c'est vachement mieux. Dites ce que vous voulez, évidemment, mais trouple, ça m'a toujours semblé un néologisme malvenu, assez impropre souvent (et je trouve ça moche : ça sonne comme prout et troupe).
Je tombe souvent dessus, alors que le terme "triade" déjà existant en français - qui correspond directement au "tryad" anglais dans les articles sur le polyamory - me parait bien plus adapté, pour plusieurs raisons :
- il ne fait pas référence obligatoire à la norme amoureuse du Couple,
- ça ne pré-suppose pas que dans le triangle chacun a la même relation avec les deux autres même si ça en laisse la possibilité,
- le mot désigne trois personnes indépendantes (ou dieux ou organisations) d'importance comparable, pas une seule entité sociale super normée
- le suffixe -ade permet de compter sans faire de fixette sur "trois" (monade, dyade, triade, tétrade, ..., myriade (d'ailleurs je veux bien qu'on me dise d'où "trou" dans "trouple" évoque le trois sans ricaner bêtement juste après)).
- et puis pour parler de quelque chose qui concerne une triade, l'adjectif "triadique" existe déjà, c'est bien pratique. Alors que bon, trouplique, trouplien, trouplaboum, hein, ça marche pas du tout.
Je suis pas totalement objectif, c'est en partie une question d'esthétique, et j'ai pas oublié de parler du contenu normatif, non ?
Alors que pour une fois que le dico offre spontanément aux polys un mot qui convient !
L'extrait littéraire donné comme exemple par ce-même dico a d'ailleurs trop de sel pour pas être cité :
"Étant donné une femme, un mari et un prêtre, tous honnêtes d'une part, d'autre part, un mari, une femme et un amant ; montrer la misère profonde de la première triade et la félicité parfaite de la seconde (Mérimée, Lettres duchesse Castiglione, 1868, p. 53)."
Lien vers le dico superbienfoutu où j'ai trouvé ça.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

Siestacorta
le jeudi 08 mars 2018 à 08h11
artichaut
En tout cas, je vois l'idée : si dans un film, disons 7 minutes sont consacrés à une "vraie" relation poly (discutée, consensuelle et valorisée, à 3 ou plus), elle serait sans doute considérée en I comme "anecdotique" (1♥) et en III comme "anecdotique narrativement" (0♥).
En tout cas, merci d'être à l'écoute sur mes feedback, parce que j'arrive pas mal après la bataille et les discussions autour de la grille de Toinou.
C'est donc bien sur le III que je considérerais qu'on peut être attentif à une autre forme d'impact du thème poly : si, en plus d'être actif pour une relation entre persos, il apparait aussi pour d'autres personnages. Son dédoublement ou "double représentation" (un peu comme les valets vivent une version des histoires de leurs maîtres dans le théâtre classique), fait sortir justement le thème de l'exception ou de l'anecdote, même si l'issue du film marque un retour à la morale amatonormative : le thème a été développé comme autre chose qu'une péripétie, c'est un sujet sur lequel il est possible de dire plusieurs choses différentes.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour

Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 23h09
Mais je comprend aussi l'idée d'impulser un mouvement, de reprendre le pouvoir, en quelque sorte.
Une anecdote qui m'avait bien fait cogiter, dans un autre genre... J'ai eu une relation avec quelqu'un dont le compagnon était totalement débutant. Et après que j'ai passé du bon temps, chez eux, il revenait de son boulot, et me raccompagnait chez moi, tard le soir, alors que j'habitais loin.
J'étais dans mes petits souliers, j'avais vraiment l'impression d'abuser. Mais j'ai fini par comprendre que c'était sa façon d'être présent dans l'action, alors qu'il était pas forcément chaud pour ça au début. J'ai eu peur qu'il se fasse mal en s'exposant à la non-exclusivité (et j'ai une énorme admiration pour lui d'avoir géré ça ainsi).
T'es pas dans la même situation du tout, mais je comprend au moins le fait de vouloir participer à un truc qu'on subissait.
Mais malgré ça, j'ai le sentiment qu'il y a une fuite en avant, là, que c'est tout plutôt que rester dans le présent.
Le présent peut s'apaiser un peu. Va voir ton médecin, si besoin, et parler à un psy. Attend aussi que ton compagnon avance sur ce plan là. Bidibi a raison : même si moi je trouve qu'il a abusé, il souffre, et lui aussi doit se remettre d'aplomb.
L'épée de Damoclès, c'est pas choisir le poly ou pas, puisque ce serait bien un choix. C'est rester dans une relation souffrante, ou risquer de la voir exploser... Pour l'instant, continue ce que vous étiez déjà en train de faire : prendre soin de la relation, et chacun, de soi-même. S'il reste encore des menaces après, ou des obstacles, vous les franchirez les yeux ouverts. Une route difficile vaut mieux qu'un platane :-)
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour

Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 22h57
Dja3zair
Cependant, attendre, me reconstruire dans la perspective d'un horizon polyamoureux ne me paraît pas viable.
Autant se prendre le platane maintenant...
Ben je peux croire que les choses ont été tellement rudes que ton imaginaire s'est beaucoup investi, en bien et en mal, dans cet horizon. Mais même si ton compagnon l'a évoqué dans un contexte marquant, il n'est pas le seul possible, ni pour toi, ni pour vous deux.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour

Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 22h31
Bon, donc c'est sa proposition, c'est clair.
Dans ton histoire telle que je la lis, il y a quatre "évènements" violents, qui viennent s'appuyer les uns sur les autres :
- constater que le traitement contre la stérilité restait sans effet
- découvrir une liaison et un mensonges fortement ancrés,
- découvrir que ton compagnon souhaite revoir cette femme,
- te voir proposer un changement complet de ta perspective de ta vie amoureuse et ta vie en général.
C'est probablement pas voulu pour te faire du mal, mais c'est violent et douloureux quand même, et à vrai dire, ça me semble trop à la fois.
Et je trouve pas étonnant que ça te fasse encore mal...
Le polyamour n'est pas une solution à des problèmes de couple. C'est un choix qu'on fait parce qu'on est à l'aise ou désireux de la non-exclusivité. C'est très différent !
Tel que je le ressens, tu as beaucoup (vous avez beaucoup) à digérer, avant de commencer à envisager des changements aussi radicaux.
J'avoue que je m'interroge sur ton idée de "signer" pour le polyamour... Par rapport à la difficulté de ce que tu as vécu, je comprend pas que tu penses de suite à aller dans cette direction-là. Qu'est-ce qui te semble "bon", dans ce plan ?
L'excitation sexuelle est peut-être un signe, mais ça peut aussi bien être une façon pour ton esprit de transformer des émotions plus complexes et de sentir le lien avec ton compagnon, pas forcément la preuve que t'es ouverte à une relation en V ou en triangle...
Je re-souligne : il y a toute une partie de ce que tu fais, te confier ici, dialoguer avec ton compagnon et chercher un psy, qui est fondamentalement bonne. Parce que c'est le bon moyen d'avancer face à une situation critique
Quand tu dis
Dja3zair
Déjà que je ne serai pas la mère de ses enfants, et que je ne suis pas sa torride partenaire sexuelle, je suis quoi?
ma réponse spontanée c'est : ben, t'es Dja3zair, une personne avec plein de facettes de personnalité.
Mais tu prolonges en disant :
Dja3zair
Je crois que personne n'a conscience de ce que signifie la stérilité pour moi: le néant de la vie.
Et je me dis que t'en es pas à pouvoir entendre une réponse simpliste comme ça.
Ta vie n'est pas un néant : tu ressens et recherches beaucoup de choses. Dans le néant on est beaucoup moins vivant ! Ce qui est évident par ailleurs, quand tu insistes sur la stérilité ou le manque de libido, c'est que tu as du mal aujourd'hui à concevoir ta vie de femme. Et c'est pour creuser ça que c'est superimportant de travailler avec un(e) psy.
Et qu'effectivement, tant que tu as pas retrouvé tes propres repères, une perspective poly peut être très menaçante.
Je ne sais pas si tu crains d'être quittée, à quel point ça joue dans tes réactions. En tout cas quand tu dis que tu as l'impression que ton compagnon resterait pas pitié, j'entends ça. Honnêtement, il pourrait partir quel que soit ton choix. Ce qui peut améliorer la situation, c'est pas du sexe ou un enfant, c'est que toi tu te sentes de nouveau quelqu'un, qui pourra soit être bien dans sa relation et éventuellement l'adapter avec le cœur à l'endroit, soit décider de ne plus y être.
Oui, ya des difficultés et des deuils avant d'arriver à une situation plus éclaircie. L'option poly peut y figurer, mais faire ça maintenant, dans la souffrance, c'est tenter de faire rentrer la charrue dans l'anus des bœufs pour les faire avancer.
(je ne suis pas sûr d'être drôle, sur le coup, je fais pas souvent ce genre de vannes)
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour

Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 14h53
Je suis d'accord que la souffrance du monsieur devrait être traitée... aussi. Mais elle est clairement pas la seule.
Ici, comme souvent dans les histoires d'adultère dévoilé (au moins pour sa partie amoureuse), le monsieur est à la fois raconté comme prenant les initiatives d'action, mais passif dans les suites et la prise de responsabilité.
On sait ce qu'il a fait, mais pas vraiment ce qu'il désire et projette. On peut penser qu'il désire un enfant, mais entre le fait que l'histoire avec Erika s'est interrompue et le fait qu'il ait cherché une histoire au moment même où des traitements étaient essayés, on a pas de certitude sur ses perspectives. On a que le témoignage de sa compagne, qui parle de ce à quoi elle est sensible, pas forcément d'autres aspects possiblement déterminants.
De même, on ne sait pas vraiment qui a parlé de tenter le polyamour : c'est pas parce que Dja3zair est mi-intéressée mi-réticente au projet que ça signifie pour autant que c'est son compagnon qui a fait la proposition...
Entre la confidence faite ici, la lecture de références et le texte qu'elle a écrit pour parler à son compagnon, elle a bien l'air d'être dans une forte prise en charge de la situation, même si elle ne l'a pas amenée.
Par ailleurs, la dépression peut aussi être la marque d'autres conflits dans ses attentes à lui, qui ne seraient pas obligatoirement sur la question d'un "avec qui", mais aussi sur "qu'est-ce que je veux, en fait".
Et pour l'avoir vécu plus qu'à mon tour, on peut faire souffrir son entourage en souffrant soi-même, en restant dans certaines indécisions... Et les souffrances de l'entourage, quand elles durent, peuvent aussi être signe qu'ils ont leur propre équilibre à connaître.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 11h56
artichaut
c'est fait. merci !
Siestacorta
- si ya un moment d'euphorie de la non-exclusivité malgré une conclusion normative, est-ce que ça devrait pas quand même être valorisé ?
hum… tu penses à quoi ?
J'ai pas d'exemple en tête, le peu de films de la filmo que j'ai vraiment vu sont loin.
Mais si pendant quelques scènes, les choses se passent bien, exactement comme un poly espérerait que ça se passe bien (le triangle existe réellement un temps avec un côté "amical" entre les deux métamours, l'accord de non-exclusivité est considéré comme acquis et agréable par quelqu'un d'autre que le couple central...), ça mériterait d'être compté malgré une éventuelle fin normative. La porte aura peut-être été refermée dans le scénario, mais on a bien vu qu'elle pouvait mener quelque part.
artichaut
Le film contient-il au moins une relation ou une problématique polyamoureuse ?
- si cette relation est anecdotique (personnages secondaires, ou donnée peu importante pour comprendre les personnages) 1 ♥
Hm...
En fait, ce que je cherche à valoriser, c'est quand la relation de ces personnages secondaires est potentialisée par la relation plus centrale à l'histoire. C'est le thème qui devient plus fort, même par le détail "superflu". Donc, classiquement, un couple open, le tiers en personnage secondaire, qui a une histoire open (en bien ou mal, là, c'est pas la question) à lui, même évoquée rapidement : ça montre que ce qui est évoqué dans le film c'est pas seulement l'histoire de deux personnes qui tentent quelque chose d'incroyab' et inédit, mais l'histoire de gens dans un monde où la non-exclusivité fait son chemin.
Si dans un film le thème est la compétition, qu'on suit un sportif de haut niveau, et que t'as une scène où un de ses enfants est en compétition avec son petit voisin, cette scène qui n'est pas nécessairement centrale pour comprendre le personnage principal est importante pour comprendre l'importance du thème dans le film...
C'est donc pas tellement l'addition de deux situations poly, qui a lieu, c'est que c'est un système. C'est pour ça j'imagine que Kaboom, alors que le poly n'est pas au centre, peut donner une ambiance poly plus importante qu'une histoire dont dont le pitch aurait pris notre mode de vie pour cœur.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour

Siestacorta
le mercredi 07 mars 2018 à 11h38
Dja3zair
Il ne m'a pas choisie. Il a fait une dépression à la fin des fiv. Il ne pouvait plus gérer son mensonge, sa vie avec Erika en parallèle. Il a arrêté de la voir pour cela.
Pas pour moi.
Hm... Alors, il ne t'a peut-être pas choisie au sens le plus enthousiaste du terme, et en soi c'est une blessure, oui.
Mais le poids du mensonge, même si c'est sa responsabilité et ses façons de penser, ça garde quand même un sens si par la suite il est resté avec toi. Si c'était difficile de mentir, c'est à la fois parce qu'il se voyait faire quelque chose qui n'était pas dans ses valeurs, mais il se voyait en train de te faire du mal. S'il n'a pas trouvé pertinent de te quitter, c'est que le lien existe au point que même par le mensonge, il n'a pas pu le dénier.
Ca veut pas dire que c'est assez fort pour la suite, mais ça existe, et une des options que vous avez est de construire là-dessus.
Mais sinon, bravo pour le travail qui est déjà en route : la grosse conversation avec lui, la recherche d'un psy qui t'accompagne mieux, les deuils que tu envisages... Tu ne le vois pas parce que tu as de la peine, mais tu avances avec courage quand même.
A propos de psy : même si t'en trouves un qui s'intéresse au polyamour, il peut malgré tout mettre en question la façon dont tu souhaites changer de relation : pas parce qu'il est certain que ça marcherait pas, mais parce que pour lui, ta motivation à aller dans ce sens peut ne pas correspondre à ce qu'il entendrait de ta peine ou de tes attentes.
Bon courage pour la suite... Tu fais tout ce qu'il faut, t'agis de la bonne manière pour aller vers du meilleur pour toi.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Première expérience de polyamour

Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h59
alinea7
En vrac : s'il avait voulu te quitter pour elle et avoir des enfants avec, il en a eu largement l'occasion. Il l'a refusée.
(...)
encore une fois, s'il avait voulu te quitter pour avoir des enfants avec elle, il aurait pu. Il t'a choisie et de ce que je comprends (...) il te demande s'il peut la revoir.
Je plussoalinea.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Pourquoi

Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h57
artichaut
(et réfléchir en terme de besoins à assouvir, ou de recherche de nouvelles rencontres à tout prix, me semble un raisonnement très "mono-mono", c'est à dire chercher à correspondre à un a-priori, à un idéal supposé, à une norme supposée de ce que serait le bonheur)
Peut-être que c'est ce qui laisse Carline perplexe, oui...
Mais si en réponse, je parle de 'besoins" aussi, c'est en me basant sur l'idée qu'en général, pas seulement dans le cadre amoureux mais dans plein d'autres cadres affectifs, on effectivement des besoins, on est pas des autarcies ambulantes... Besoins d'attachement, de reconnaissance, de sécurité, de progression... on a pas tous les mêmes, ou pas au même moment ou en même quantité ! C'est plus en pensant à la pyramide de Maslow ou à ce qu'on peut identifier en soi quand on travaille sur la CNV que j'utilise le terme.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1

Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 22h44
Je viens de voir passer une référence à ajouter au purgatoire : Permission de Brian Carno, sorti direct en e-cinema.
Pas vu, mais visiblement dans le sujet... Peut-être plus côté libertinage.
Deux remarques en passant :
- si ya un moment d'euphorie de la non-exclusivité malgré une conclusion normative, est-ce que ça devrait pas quand même être valorisé ? Au cinéma, ya souvent des idées qui passent en contrebande, c'est à dire que oui, à la fin telle idéologie gagne, mais ça n'a empêché que le scénariste et le réalisateur transmettent sur le sujet. C'est comme ça que parfois, dans des films tournés sous des régimes autoritaires, c'est à quelque scènes particulières qu'on pouvait repérer les idées d'un réalisateur. Ou à Hollywood, quand un film formaté contient des idées et des façons de faire plus intelligentes qu'on ne le croirait (caricaturalement : le premier Rambo est plutôt un film critique sur les U.S, le premier Rocky a un vrai discours sur les classes sociales avant d'être un film de sport, Starship Troopers est antimilitariste...)
- le premier critère est "le film contient-il au moins une relation poly". Et je me disais que si un métamour est lui même dans une relation informée de la situation, même si ces personnages ne sont pas au centre du film, ça devrait être récompensé... Puisque le polyamour n'existe pas que "vu du couple".
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Pourquoi

Siestacorta
le mardi 06 mars 2018 à 20h36
Carline
Alors dans ce cas pourquoi être en relation avec plusieurs personnes durant plusieurs années quand on ressent des envies d'aventures ?
Si le bonheur est dans la multiplication des expériences je ne vois pas pourquoi s'investir amoureusement.
Je pense que les deux besoins (relations durables et autres expériences) ne s'excluent pas - on peut vouloir manger tous les jours du pain au petit déj et pas être contre un breakfast anglais de temps en temps... Bon c'est qu'une image, mais je crois bien que le cœur humain est assez grand et complexe pour avoir plusieurs types de besoins.
Au contraire, avoir des attachements forts et durables peut donner une confiance pour vivre des choses nouvelles qu'on se serait peut-être pas risqué à explorer si on avait pas trouvé une base de sécurité affective (et cette sécurité, c'est pas seulement les relations pré-existantes, c'est aussi entre soi et soi).
Si t'es certain d'avoir le nécessaire, est-ce que ça fait que rien d'autre ne t'intéresse après ? Si t'es sûr de pouvoir manger et dormir sous un toit toute ta vie, ça fait que t'as plus envie de voyager ? Si tu voyages, t'aimes plus l'endroit où tu vis et d'où tu viens ?
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.