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Siestacorta

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Discussion : Jalousie ?

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Siestacorta

le jeudi 31 juillet 2025 à 12h34

Claire2025
Merci de ta réponse, il m'avait déjà fait vivre une situation d'adultère en 2013 et un flirt en 2022, je ne voulais pas revivre quelque chose basé sur le mensonge qui n'allait ni à moi ni à mon conjoint. À ces 2 moments là, il s'était renfermé sur lui même et était très désagréable, là au moins il s'assume et est très agréable avec moi et très amoureux de moi

C'est bien, c'est nécessaire, mais pas forcément suffisant.
Il est heureux d'une certaine liberté, de certaines perspectives. Tant mieux.
Mais "aimer plusieurs", c'est pas juste vivre sa vie sentimentale avec une/ des personnes en plus, c'est créer le cadre où les personnes se savent aimées parce que l'espace, le temps, la qualité de relation qu'on leur donne sont (assez) satisfaisants. Autrement dit, il a la responsabilité de ne rendre personne durablement malheureux dans cette situation. Une responsabilité pour lui, hein. Éventuellement lui avec toi à certains niveaux, et de même pour ta métamour ; en tout cas pas lui seulement comptant sur ta bonne volonté.

Donc oui, lui "mono qui fait des conneries de mono", comme ce que tu me confirmes, c'est anxiogène.
Et elle qui ne déclare pas ses propres parti-pris de non-monogamie éthique, ça l'est aussi.
Tu n'es pas "irrationnellement" jalouse, au moins pour ces aspects-là. Quand tu les regardes exprimer des mamours, c'est peut-être en partie ce manque d'engagement à te respecter de la part de chacun d'eux qui peut te mettre en stress.
Il y a sans doute d'autres ressorts, mais sur ceux-ci déjà, il peut y avoir des échanges avec eux, des demandes légitimes de ta part.

Et effectivement, savoir si lui serait prêt à faire ça pour toi, c'est pas une question de tes besoins à toi, mais de comment il comprend ce qu'il se passe : si lui peut craindre ta propre non-exclusivité, ça lui dit que c'est bien normal que la sienne ne se limite pas juste à prendre son bon plaisir.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Jalousie ?

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Siestacorta

le jeudi 31 juillet 2025 à 00h24

Bonjour @Claire2025

L'anxiété, quand il ya un changement de cet ordre, c'est normal et ptett même utile. Je pense que ta jalousie est basée sur des inquiétudes, et c'est ok de s'inquiéter.

D'autanty qu'ya moyen que ce que tu connais d'habitudes monos de ton amoureux te fasse, malgré compréhension et dialogue, craindre le classique "monogamie en série".

Et même si ton effort est louable c'est rapide, comme changement de régime !
Quelle était l'urgence, ou la facilité je sais pas, à accélérer cette situation, à "prendre les devants" plutôt que d'y aller plus en douceur, prudemment ?
C'est pas que ce soit mauvais en soi, mais c'est pas la réaction la plus commune.
J'ai l'impression que tu t'es suradaptée vite plutôt que de subir ; c'est le cas, ou yavait d'autres éléments favorables à la non-exclusivité ?

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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Siestacorta

le mercredi 30 juillet 2025 à 14h33

artichaut
Dans une autre acceptation j'avais lu quelque part que (recevoir de) l'amour, c'est pouvoir partager de la vulnérabilité à l'autre sans que l'autre s'en serve contre nous.

Ça m'avait bien plût.

J'aime beaucoup !
C'est à la fois une définition modeste (qui permet de voir de l'amour dans plus de situations) et forte (si la vulnérabilité n'est pas prise en compte telle quelle, c'est pas l'autre qu'on aime, c'est un potentiel).

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Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?

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Siestacorta

le mercredi 30 juillet 2025 à 14h30

artichaut

l'amour c'est aimer l'autre. Et non pas s'aimer soi à travers l'autre.
Et je ne dis pas que j'y arrive. Moi aussi je suis humain. Mais du moins j'essaie de ne pas me leurrer. De ne pas confondre l'amour avec mes failles. Ne pas confondre aimer et être aimé·e.

Aimer, pour moi, est un don, qui n'attends rien en retour.

C'est un des aspects de ta réflexion / recherche avec lequel je me sens en accord.
On donne de l'amour en renonçant à ce que ce soit en miroir : pour nous voir beau de donner, ou pour attendre un don symétrique.

Mais pour moi, le "je suis humain" pèse fort dans la définition - et tant mieux. Je peux offrir de l'humain, celui que j'ai et celui qu'est bienvenu, mais dans cet humain, dans cet amour-là, il y a plein de limites norrmales.
L'autre est aimable avec son altérité limitante (limitante pour lui comme pour moi).
Et l'aimer tel qu'il est, espérer d'être aimé tel que je suis, c'est pour moi inconditionnel (ce qui nous ferait nous désaimer ne dépend pas de qui nous sommes/devenons) mais dans des conditions qu'on peut ou pas partager.

Il y a toute une question de modalités d'amour, pour moi. J'arrive à te suivre sur le fait que le référent mono game/exclusif en teinte beaucoup, y compris le polyamour, et que c'est dommageable comme infertilité non-nécessaire, comme potentialtés manquées.
Le fait d'être "humain" , l'importance que je lui donne : toutes les modaltiés et les souplesses ne sont pas entendables par tous. On devrait pas disqualifier d'avance tout ce qu'on a pas essayé, des modalités hors-amatonormes (surtout dans ces parcours de transformation), mais je ne peux pas dire qu'on "aime pas vraiment" seulement parce que telle ou telle modalité n'est pas dans ce que un.e.tel.le peut offrir ou recevoir.

Et dans l'humain, et là je sais que je suis pas sur ta longueur d'onde, je met aussi "tomber amoureux". Des ressorts émotionnels qui nous sortent, c'est plutôt bien, de nos rails ordinaires mais qui nous engagent souvent sur des escalators et des toboggans relationnels. Je dis pas que ces derniers en sont pour autant "naturels"... Mais que la personne qui éprouve cela et est ainsi conduite dans l'amour normé n'est pas nécessairement en train d'être quelqu'un qui n'aimerait pas "vraiment" les autres.
(je sais que c'est moi qui force un peu sur le "vraiment", ya pas je crois un jugement si marqué dans ce que tu proposes)

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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Siestacorta

le mardi 29 juillet 2025 à 18h42

pilux
Bonjour,

Tout d'abord, excusez moi de revenir aussi tardivement, mais les premières réponses que j'ai reçu m'ont un peu mit mal a l'aise, comme si je ne m’adressait pas a la bonne communauté.
Comprenez moi, j'ai un problème qui me travaille dans ma vie de couple, et les premières réponses que je lis sont à base de "tu pourrais la quitter ?", "pourquoi pas aller aux putes ?" ou encore "ici on parle de polyamour !" (comme si j’étais pas le bienvenu), et globalement une impression d’être jugé plutôt que compris.
Je ne suis initialement repassé ici que par curiosité, mais je ne m'attendais pas a autant de messages

Que tu le croies ou non, ces messages contenait aussi des propositions d'aides et de la compréhension.
Oui, c'était mêlé à des jugements... Et autant pour toi que pour ceux qui te répondent, le sexe n'est pas une question qui de débarrasse facilement de ce genre de ressenti.
Mais
- aller voir des travailleuses du sexe
- questionner tes besoins
- questionner la façon dont tu projettes la suite
ce sont aussi des questions importantes, constructives.

Comme je te l'ai dit, je crois qu'à terme, tu peux construire quelque chose de poly.
Mais comme je te l'ai dit aussi, avec d'autres, la recherche qui se cantonne au sexe me semble "pas si simple", non pas à commencer, mais à vivre : tu vas trouver autre chose, à mon avis.

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Discussion : Je l'aime, mais je ne supporte pas son polyamour

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Siestacorta

le mardi 29 juillet 2025 à 17h52

Bonjour @Nobell

Nobell

Ma conjointe parle de déménager, de partir vivre plus proche de chez lui, seule, et de me laisser seule pour me reléguée à deux simples visites par semaine chez elle, pour faire pareil avec son autre amoureux, j'ai l'impression que nos 12 ans de vie commune ne veulent plus rien dire.
(...)
je pense pas pouvoir tenir plus longtemps, et je pense finir par posé un ultimatum à ma conjointe, lui ou moi, je ne pourrai pas faire la décision moi même et sachant que c'est elle qui à amené cette ouverture que je ne désire pas du tout, je pense que c'est à elle de prendre la décision.

Désolé de lire une évolution aussi pénible.
Ta compagne ne semble pas du tout être dans une situation de dialogue constructif et empathique.
Je ne crois pas que ce soit encore à elle de choisir, parce qu'en fait, si on tient compte de ce qu'elle te dit, elle fait déjà ses choix... C'est ton tour.

Peut-être que l'ultimatum ouvrira une autre étape plus ouverte, mais avec ce que tu décris, je ne m'y attends pas trop.
Ma réaction, c'est que même si c'est, en principe, sa responsabilité de prendre des décisions en fonction d'initiatives qui ont changé votre relation, ton temps à souffrir est aussi de ta responsabilité.
Si quelqu'un me frappe, j’attends pas qu'il arrête pour partir sous prétexte que j'ai rien fait et qu'il a commencé.
A un moment, je prend ma décision... Et je t'encourage à regarder la situation aussi sous cet angle-là. Il n'est certainement pas le seul à prendre en compte, mais ça joue aussi sur comment tu vas te sentir après.

En gros :
- soit vous trouvez un accord. T'as pas l'air partie pour ça, et elle je la sens pas fiable, mais ça reste une option.
- soit elle te quitte pas, et fait une marche arrière. Avec ce que tu racontes, j'imagine pas bien une marche arrière complète : elle s'est découverte différente, avec cet homme ou en général. L'ultimatum dont tu parles te laisse croire que c'est possible, de faire table rase... Je ne le crois pas - là c'est plutôt ma sensibilité que mon expérience qui parle, mais elle est allé loin.

- soit tu poses que ça ne va pas, que tu n'acceptes pas;et que si elle ne prend pas acte en reprenant l'exclusivité (peu probable et peu fiable : mentir devient une option) ou en décidant de partir, tu décides toi de la mettre dehors.
C'est pénible, mais la personne que tu seras après ça sera une personne capable de prendre les décisions nécessaires à sa propre protection.
- soit tu fais ton ultimatum et elle fait pas son choix en ta faveur et pour votre couple... et tu auras subi à la fois le changement et son issue. Et la blessure qui restera, tu risques de n'en voir que l'injustice, pas ta capacité à y réagir.
- soit elle assume avant que tu n'aies décidé ce que tu faisais. Elle suit la pente en cours et elle part. Là encore, tu n'auas pas eu l'occasion de te prouver à toi-même que tu peux tenir debout malgré ce genre de moment de la vie, pénibles, mais pas rares.

Voilà pourquoi je t'encourage à être pro-active, même si ce ne sont pas tes initiatives au départ.
Elle ne reconnaitra pas une faute, même s'il y en a une (te forcer dans la situation), si tu lui poses un choix. Elle fera un choix, et toi un autre.
Et même si elle parvenait à reconnaître cette faute, ce serait de toute façon pas donner un gage qu'elle peut t'aimer et te soutenir. Ce serait honnête, mais avec ton ultimatum qui hésite encore et qui décide pas pour toi-même, ce n'est pas que de l'honnêteté que tu sembles espérer.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Comment gérer les 1er pas en polyamour ?

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Siestacorta

le dimanche 27 juillet 2025 à 01h33

@Zoula, je me permet d'insister, et si c'est malvenu je n'y reviendrai pas mais

Zoula
les activités qu'elle lui impose sont "une souffrance" pour lui

Zoula
plusieurs fois il m'a montré des choses en me disant qu'il ne pouvait pas le faire avec l'autre car "intellect pas suffisant,"

Zoula
J'ai essayé de lui dire mon étonnement mais immédiatement il réagit sur la défensive en disant que" je ne comprends rien"

ça dissonne fort. Il ya là une certaine brutalité.
Elle a pas l'intellect suffisant, et toi tu comprends rien... Hm.
Je sens pas le partenaire qui met l'empathie nécessaire pour aider une personne qui débute dans un cadre non-exclusif.
Encore une fois, on a pas la partie qui se passe bien et qui existe probablement, mais ça semble possible que tu travailles seule à bien vivre cette relation parce que lui n'est pas facilitant.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Comment gérer les 1er pas en polyamour ?

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Siestacorta

le samedi 26 juillet 2025 à 10h18

LeGrandStyle
Il est possible qu’il évite de dire les aspects positifs de son autre relation.
Ça peut se comprendre étant donné que Zoula démontre des signes d’anxiété / jalousie. Par exemple, s’il dit que le sexe est meilleur ou que sa partenaire de 3 ans est mieux apprêtée, ca peut faire grimper Zoula au plafond.

j'ai modifié mon post en même temps que tu écrivais.
Et même si il veut éviter d'inquiéter @Zoula ... Je peux comprende, mais je crois que c'est pas la bonne façon. En cachant les choses qu'on suppose inquiétantes, on leur donne une ombre portée encore plus grande, parce que l'inquiet n'a que l'absence de parole face à lui, donc toute la place pour imaginer pire. Zoula cherche à se déconstruire, mais si son partenaire ne montre pas ce qu'il a déconstruit lui (s'il l'a fait), il la laisse gérer seule.
Si on dit ce qu'on sait vrai, on peut faire un peu de mal, mais on peut au moins limiter le problème au réel quand l'autre s'inquiètera de nouveau. Sur tel aspect, j'en suis là. Avec toi, là. Je veux les deux.
C'est le fond de la démarche non-exclusive : assumer que même l'excellent quelque part ne justifie pas qu'on ne soit pas heureux avec quelqu'un d'autre, pour ses qualités propres, pour le simple besoin de variété.

D'ailleurs, @Zoula, indépendamment de ce qui m'inquiète dans ton post, que l'autre partenaire te ressemble pas du tout, dans une relation où on dialogue ouvertement, ça peut juste dire le goût de la variété, justement. En gros, tu pourrais être parfaite, ben c'est pas ça qui compte pour certains partenaires. Il y a juste des gens différents, ils existent, sont désirables. Tu l'es pour lui aussi, et c'est sur ça que tu peux compter pour croire qu'il veut votre relation.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Comment gérer les 1er pas en polyamour ?

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Siestacorta

le samedi 26 juillet 2025 à 09h35

Hello @Zoula

Ce n'est pas le sujet sur lequel tu nous interroges, mais j'ai un redflag sur les propos que tu rapportes de ton copain. Et ya moyen que ton doute soit pas juste interne, mais soit entretenu par certains comportements de ton copain.

La critique de son autre relation, de la personne... Il cherche à te rassurer par comparaison, mais en vrai, c'est pas rassurant sur qui il est lui.
Je sais que tu ne racontes pas tout, seulement ce qui te fait douter, donc lui est peut-être pas si affreux par ailleurs, ok.
Mais ces mots jugeants disent qu'il assume pas. Il dirait franchement "je suis dans cette relation pour le meilleur sexe de ma vie", ou "pour des attachements que je comprends pas et qui me mèneront peut-être pas loin mais qui sont là, je fais avec", ok, au moins il y aurait de l'honnêteté, du recul.
Que cet homme dise "je suis dans une relation qui dure mais c'est plein de trucs que j'aime pas", ça peut ne pas donner confiance en sa capacité d'être honnête sur ce qu'il veut dans ta relation avec toi.

Bref : tu doutes. Ça, ça fait partie du parcours (de mono à poly mais même après) ; ça dit pas l'issue.
En revanche ce point peut déjà faire douter de ce qu'il fait lui dans un travail relationnel.
Le "tu comprends rien" qu'il renvoie quand tu le questionnes, j'appelle ça "mal travailler".

Cette prise en charge me semble une question encore plus sensible s'agissant de quelqu'un qui se présente comme solo non-hiérarchique.
S'il se donne plus de liberté, il prend plus de responsabilité. Sinon c'est les autres qu'il contraint.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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Siestacorta

le vendredi 25 juillet 2025 à 21h20

Et pis ya une différence entre une relation et une transaction.

C'est pas "j'échange sacrifice contre sacrifice", c'est on est ensemble, comment on fait pour être heureux, se respecter. Et comment on évolue.

Les besoins étaient apparemment asymétriques assez tôt, ya eu tout un dialogue, sans doute empathique, pour dire "ok on se fait pas souffrir avec ça et on reste ensemble".

Ce qui sera bon et protecteur pour les deux, ce qui tient compte des besoins et des limites, ça s'invente - c'est tout l'intérêt.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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Siestacorta

le vendredi 25 juillet 2025 à 16h35

Bonjour @pilux

pilux

Aussi, en tant que mec de 40 ans qui n'a jamais été tres actif sexuellement "en couple" (j'ai eu quelques relations, mais lointaines), je ne sais meme pas par ou commencer pour trouver une personne qui serait interessée par un profil comme le mien.

Dans mon cas, je ne sais pas si ce que je recherche serait une forme de polyamour : je souhaite rester sentimentalement exclusif, mais pas sexuellement
Est ce que des gens ont vecu une histoire dans le meme genre ?
Avez vous des conseils ?

Alors je vais commencer par un encouragement que n'ont pas fait les autres forumistes.
Sur le papier, ta configuration (une asymétrie des besoins Vs la promesse de la monogamie qui voudrait que le partenaire nous suffise en tout) c'est une des raisons pour lesquelles les propositions de non-exclusivité ne sortent pas de nulle-part.
Que vous ayez entamé un dialogue ouvert est déjà vraiment bien, bon signe.
Voilà pour la partie encourageante.

Maintenant, je reprend plus ou moins les mêmes réactions "warning" que les camarades.
- le contrat que ta compagne propose, c'est "don't ask don't tell". Je dis pas que ça marche jamais, mais c'est merdouillogène au possible, parce que tu te retrouves dans l' injonction contradictoire de te cacher et d'assumer quand même les moments où l'autre va souffrir, mais sans pouvoir travailler avec ellui, puisqu'on a dit qu'on dirait rien.
- je ne veux que du sexe... @Alabama a raison de te dire "bah cherche pas des relations". Sauf qu'en fait, je crois pas que cherches que du sexe. Tu décris toi-même une expérience réduite... Donc tu te connais pas, et tu connais pas ton appétit. T'engage pas à rester sur un tout petit chemin, quand en fait tu vas tomber sur des territoires inconnus assez immenses.
- parce que le sexe, même quand on part que pour ça, on repart pas qu'avec ça. Tu sais pas (personne, je te rassure) comment chacun réagit à une rencontre. Et promettre un cadre que tu sais pas s'il va tenir, c'est préparer le moment où tu va rompre la promesse (encore plus dans un don't ask don't tell : "ben ça c'est fait comme ça et t'as dit qu'on disait rien et du coup maintenant, cette personne elle existe au-delà d'une partie de jambe en l'air ,, on veut d'autres trucs, complètement inattendu ça ! ")

Je suis conscient dep as t'offrir beaucoup de solutions.
Déjà que rencontrer est un enjeu dans les règles du jeu mono...
Mais je t'encourage à assumer ta recherche. Qui que tu rencontres par la suite, pipotte pas sur ta situation, ta demande, tes incertitudes. Soit clair sur là où t'en es, au moins les personnes que tu rencontreras auront une petite chance de plus de pas te proposer quelque chose qui irait à l'encontre de ce que tu peux offrir.

Tiens, si, j'ai une piste : essaie de fréquenter des lieux et espaces de rencontre poly IRL (ça doit se jouer plus souvent sur les réseaux sociaux qu'ici, aujourd'hui).
Ils sont pas fait pour faire des RANcontres, mais tu vas rencontrer des gens. Tu testeras tes idées, tes réactions... Avec des gens moins fermés que les milieux ordinaires (au moins sur la non-exclusivité...) Toujours avec cette idée de pas cacher ta situation, tes limites.
Tu verras bien comment tu le vis, comment ta partenaire le vit.
Déjà des premiers pas.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Elle est poly, moi non

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Siestacorta

le dimanche 20 juillet 2025 à 16h41

MaximeG
Bien, ces échanges depuis deux jours m'ont quand même permis d'apaiser la tempête.
(...)
La seule porte de sortie que je vois est celle de relationner avec d'autres,

Ton attente, si je comprends, c'est de pouvoir investir ailleurs tes émotions, pour pas jalouser le temps que tu ne peux pas partager avec ton amoureuse.
Ça se comprend comme réflexe, et en pratique il y a des témoignages d'équilibres.
Mais... C'est pas les seuls équilibres.
On a pas tous les mêmes besoins en amour, donc "copier" la situation de ta partenaire ne te donnera pas forcément la satisfaction qu'elle trouve elle-même à sa propre situation.

Par ailleurs, les relations avec les gens ne sont pas des solutions à des problème.

D'abord du point de vue éthique : ça nous amènerait à traiter une personne comme un outil de bien-être, pas comme une personne qui ne vit (et n'aime) pas (que) pour ça.

Et ce point éthique a une conséquence pratique : deux relations, presque deux fois plus d'organisation.
Bah oui : yaura des soirs où t'es partenaires seront dispo en même temps, ou pas dispo en même temps.
Et des époques où la plus disponible des deux ne compensera pas que tu veuilles voir l'autre un peu plus.

On peut trouver du bonheur en non-exclusivité, pour certain.e.s le jeu en vaut la chandelle. Notamment pour celleux qui se sentent enfermé.e.s autrement. Et ça peut être aussi bien parce que leurs besoins sont plus nombreux, que parce qu'ils sont plus modestes que ceux que la monogamie propose de satisfaire.

C'est pour ça que je t'enjoins à creuser tes propres attentes, pas envers cette partenaire précise seulement, mais en relations amoureuses en général.
C'est être au clair sur ça qui va le plus t'aider à décider si c'est sain de rester dans une relation non-exclusive, et dans cette relation non-exclusive précise.

Et donc, oui, si ya des souffrances importantes, on fait comme avec les autres soucis de santé : on peut consulter.

Un point en continuité : une carotte, incertaine mais pas irréaliste, c'est qu'un attachement qui garderait sa force mais dépouillé d'une grosse part du stress pourrait te rendre plus "fiable" à mesure que t'es mieux avec toi-même, et consolider votre relation.

Plus facile à dire qu'à faire, mais en vrai, bonne piste de toute façon.
Au pire, tu mûris et te renforce toi...

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Elle est poly, moi non

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Siestacorta

le dimanche 20 juillet 2025 à 13h12

MaximeG
Merci @Siestacorta ,
ça fait du bien de lire ça, et en effet j'ai déjà pensé que peut être l'intensité des sentiments que j'ai ne serait peut être pas la même si la situation était différente. Et c'est sûrement vrai, s'il n'y avait pas de 'challenge', la tendance vers l'autre serait probablement amoindrie.

Tiens, c'est pas tellement au challenge que je pensais !
Plutôt le côté "bon le couple enfermant, j'ai déjà donné, une femme qui a à la fois plus de liberté que j'en ai eue et qui va pas chercher à me remettre dans ce cadre, pourquoi pas, c'est mi-rassurant mi-stimulant ?"

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Elle est poly, moi non

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Siestacorta

le samedi 19 juillet 2025 à 17h21

Bonjour @MaximeG

MaximeG

Parce qu'il me reste toujours en tête qu'elle a cherché à faire d'autres rencontres à partir du moment où son compagnon a commencé à avoir une relation sérieuse à côté, avant elle n'en avait pas besoin. D'où l'impression d'être un pansement ou une façon d'équilibrer alors que moi je suis fortement en déséquilibre.

J'irai pas jusqu'à dire que son besoin n'est pas né des choix de son compagnon pour te rassurer.
Par contre, même comme ça, ce serait pas illégitime qu'elle cherche un nouvel équilibre dans une nouvelle situation. Effectivement, ça signifie que c'est pas de TOI personnellement dont elle avait besoin, mais... elle t'a trouvé. Et ça colle. Au point qu'elle t'a pas mal introduit dans sa vie.... Donc même si l'origin story de votre rencontre est pas "on était déstinéééé", c'est une rencontre quand même.

Par ailleurs, tu lis son comportement avec tes propres lunettes.
Les choix non-exclusifs de son compagnon ne font pas forcément que changer un équilibre, ils lui ouvrent du temps et une liberté qu'elle n'avait pas avant. Ce n'est pas "triste" pour toi qu'elle ne soit pas à l'initiative, puisque ses sentiments sont possibles maintenant.

En revanche, l'histoire du temps libre, de toi qui passe en second... Oui, c'est une asymétrie, tu la connaissais en commençant. Comme tu as plutôt des habitudes mono (peut-être tu les garderas...), tu attends malgré tout une dynamique spécifique, et ton attente n'est pas adaptée au réel.
Mais, une idée qui peut-être peut te faire regarder la situation sous un autre angle : son couple est peut-être une condition pour qu'elle puisse se sentir dans la sécurité de rencontrer quelqu'un, d'expérimenter, de te connaitre. En ce sens au moins, si cette rencontre te touche toi, c'est une chance, elle n'aurait peut-être pas pu se faire dans d'autres circonstances.
C'est donc pas la femme "compagne classique potentielle" que tu te retrouves à aimer, mais la femme là où elle en est.

Par contre, là où je peux sans doute pas t'aider, c'est que si cette situation ne te convient toujours pas comme ça, tu as effectivement un choix pénible à faire.
Comme consolation pour ça, je n'ai pas grand chose d'autre que "oui c'est triste que ça t'arrive, mais c'est humain que les choses ne soient pas idéales". C'est bien peu...
Mais il ne reste pas que la tristesse, au moins de mon point de vue : tu sais que tu peux aimer.

Et puis... peut-être que toi aussi, ça t'aide, qu'elle ne soit pas entièrement disponible, qu'elle se précipite pas pour faire de toi la priorité neumber ouane ; que pour toi aussi, ça aurait été impossible ou moins bien autrement...
Si c'est le cas, encore une fois, pense à ce en quoi ces conditions de relation sont peut-être une chance. Peut-être pas celle de faire Kouple, mais au moins d'aimer un peu.

Message modifié par son auteur il y a 4 mois.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Siestacorta

le samedi 28 juin 2025 à 13h40

Tiens, je met ça là :

La Haute Cour de Madras, en Inde, a décidé que les « familles choisies» méritaient une reconnaissance juridique, étendant ainsi les protections constitutionnelles aux relations LGBTQ+, aux foyers monoparentaux et à d'autres arrangements non traditionnels. L'arrêt enjoint aux organismes publics d'éviter toute discrimination en matière de logement, d'aide sociale et de prestations.

https://www.washingtonblade.com/2025/06/17/madras-...

Je trouve que "famille choisie", ça peut concerner certains polycules.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Siestacorta

le vendredi 27 juin 2025 à 17h48

Il faut peut-être différencier des propriétés d'usage et des propriétés lucratives, mais bon.
De base, oui, l'héritage correspond à un accaparement des richesse, et ya un étage où c'est pas juste des proches mis à l'abri, mais une société un peu appauvrie.

D'accord avec @Caoline sur le fait que "faute de mieux pour œuvrer dans l'existant, on va pas attendre la révolution pour tenter de faire au mieux avec ce qui est possible".

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Siestacorta

le vendredi 20 juin 2025 à 11h19

artichaut
Tu te trompes de fil, il me semble.

Juste !
Lu les deux à la suite et trop cru à la continuité.
Je modifie !

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Siestacorta

le jeudi 19 juin 2025 à 15h00

Ya une part féministe à la non-exclusivité dans un monde marqué par le sexisme.

On parle aussi de la non-monogamie des meufs dans un monde où incels, tradwives et autres "elles vont trop loin" (quand était-ce ?) parlent à beaucoup de mecs.

Bref, ça pour dire qu'une partie des situations poly héritent et font ressortir au moins cette question politique là.
C'est sensible quand les histoires poly sont interprétées sur une échelle morale Vs individualisme, bien pratique pour ne pas s'intéresser au reste.

Message modifié par son auteur il y a 5 mois.

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Discussion : Débuter en polyamour par une rencontre spéciale ?

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Siestacorta

le mercredi 18 juin 2025 à 18h17

Ah mais toutes ces hypothèses méritent warning !
C'est l'intérêt de l'explicite dans ces dialogues, c'est qu'on a plus à deviner, supposer.
Ça veut pas dire qu'il restera rien de dommageable - on rencontre un être humain, pas un ange - mais ce sera en conscience, en responsabilité.

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Discussion : Débuter en polyamour par une rencontre spéciale ?

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Siestacorta

le mercredi 18 juin 2025 à 16h55

Depassage
Et un libertin qui n'a pas l'air de comprendre ce qu'est le polya et qui aimerait que sa copine soit plus open sur le sujet (comme par hasard). Hum.

Cela ressemble plus au langage d'un mec qui veut se faire un plan cul, plutôt que s'engager dans une relation romantique.

Ca peut être ça, ça peut être aussi plausiblement un mec qui réfléchit pas à la charge mentale et relationnelle des autres indépendamment que ce soit une question de cul ou pas, ou, version plus précise un bonhomme qui effectivement est pas au top de sa relation et donc vulnérable et qui pose pas ses priorités (et comme @Caellan,il me parait nettement préférable qu'il règle son statut "it's complicated" avant qu'@M31 n'affiche "in an open relationship with" (ref de boomer)), ou juste, et c'est pas forcément la même histoire (pas forcément...) un mono qui arrive au bout de son système et qui en est pas encore à réfléchir à la suite bien clairement même s'il pourrait avec des encouragements et les bonnes personnes et la lune dans sa phase montante.

Bref, le scénario où c'est @M31 qui fasse plus que sa part de charge relationnelle dans cette perspective me semble assez probable.
Après, la distance entre les deux flirteurs étant grande, on peut regarder ça comme une ouverture prudente et partiellement théorique, dont chacun peut revenir ou faire une évolution différente par la suite.
En cela, le questionnement de @M31 peut être fertile !

Message modifié par son auteur il y a 5 mois.

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