Participation aux discussions
Discussion : Comment gérer l’autre homme de ma femme
Siestacorta
le mercredi 13 mars 2024 à 17h26
Après, s'il s'agit juste de ventiler ressentis et doutes, c'est pas grave.
Il arrive qu'un sentiment de présence aidante compte autant que les pistes de solutions.
Si ça se trouve même dans certains échanges de tartines c'est ça qui compte le plus...
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Siestacorta
le mercredi 13 mars 2024 à 10h15
Suze
Si nous développons ensemble cet aspect, pourriez-vous m'assurer que cela ne sera point le facteur décisionnel de votre maintien ou non-maintien dans une situation de polyacceptation avec votre conjointe ?
Monsieur Suze, tu n'es pas un Camarade, mais je voulais quand même te dire que je te sais gré de ce genre de délicatesse, sincèrement.
Cet au-delà de tes propres militances, ça réduit ma crainte d'un rebrousse-poil systématique que d'autres invités semblent chérir.
Discussion : Comment gérer l’autre homme de ma femme
Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 20h11
Titsam48
Ma situation n’est pas un manque de câlins ni d’affection.
Non, je me demande pourquoi elle a besoin d’une autre relation. Mais bon, je l’accepte de mieux en mieux.
J'ai l'impression d'un travail d'auto-persuasion.
En soi c'est pas grave, beaucoup de choix de vie se font comme ça.
Mais tu as surtout décrit des ressentis tristes... Quand tu prends le temps d'être un peu précis. J'imagine que tu écris vite fait dans l'émotion, depuis un téléphone entre deux gamins. Plus largement, peut-être que si la question te travailles, tu n'en es pas encore à prendre le temps qu'il faut pour y répondre (tenter de pas y penser est pas plus sain, mais sur le moment...).
Ca n'aide pas à t'aider, de pas savoir ce qui est intenable, ce que tu as qui te convient, ce que vous recherchez ensemble.
Désolé, hein, j'espère vraiment que même en écrivant ici comme ça tu trouves quelque chose ici.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Doutes - couple libre
Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 19h29
Bonsoir @Elisade ,
Elisade
Me revoilà pour vous donner des nouvelles.
Nous nous trouvons actuellement encore dans un couple fermé à ma demande.
Je ne me vois pas l’ouvrir, je n’ai plus aucune confiance en moi, et par la même occasion en lui non plus.
La moindre discussion/contact avec une autre fille me rend jalouse, c’est même pire qu’avant et surtout insupportable.
En marge de cela je trouve que notre couple manque de projets communs. Nous avons aucun projet d’avenir.
Bref je suis complètement paumée et même temps je fais du sur place, je recule même.
Que faire?
Je résume pour réfléchir...
Quand tu es allée vers lui, c'était après une longue relation, et tu avais besoin de t'amuser.
Pour toi le libertinage était cette marge "safe" de jeu. Dans le sens où au fond, t'amuser ok, mais tu as à la fois une aspiration à une forme de liberté et une autre à un cadre classique.
Tu y aspires (tu voudrais des projets), et tu voudrais aussi qu'un cadre à inventer (que tu viens chercher ici) apporte une forme de sécurité.
Mais ton couple ne ressemble pas à ça, et ton homme ressemble sans doute au libertin qu'il était avant vous.
Ton homme se dit polyamoureux... J'avoue qu'il a pas l'air de faire le travail que ça demande. Face à quelqu'un qui a des insécurités comme toi, il devrait participer patiemment, délicatement à la construction du cadre. Transgresser des limites étroites, c'est con, mais ça arrive quand elles sont pas adaptées. Ça donne lieu à des ajustements, ça arrive aussi. Ce qui pose plus de problèmes, c'est de pas avoir participé soi-même à dire ce à quoi on se sait capable de s'engager. Être honnête avec soi pour l'être avec les partenaires. Je crains qu'il n'ait pas fait ça. Je me trompe peut-être...
Mais en gros, un cadre poly plutôt qu'un cadre de couple libre, c'est évoquer des attachements (et dans le meilleur des cas, leur soin) que même lui ne souhaite peut-être pas. Si c'est un libertin, un séducteur... Autant qu'il dis ça, au moins il fera pas rêver certaines rencontres à quelque chose, et toi ça pourrait aussi te faire moins peur, si ses aventures sont pas très durables.
Bref. Il assure pas sur l'élaboration d'un cadre clair et sécurisant.
D'un autre côté, il est encore avec toi depuis plus de trois ans, semble te manifester de l'amour et - pour l'instant - il a fermé le couple. Son attachement me semble pas faux, ses besoins non-exclusifs ne contredisent pas cet aspect-là (sinon ç'aurait été plus simple de te quitter à l'époque de ton premier message).
Si tu viens ici c'est que tu sais que c'est précaire : tu sais qu'il est comme ça.
Je n'ai que ce que tu décris, mais je me dis que vous n'en seriez pas là s'il n'était effectivement pas "comme ça".
Cela laisse plusieurs options
- une rupture, parce que vous ne saurez pas vivre ensemble
- une fermeture maintenue menant au mieux à l'adultère pour lui. A mon sens (doigt mouillé ça vaut rien de mieux je lis pas dans les feuilles de thé) c'est plus probable ça qu'il ne change pour toi, et c'est pour ça que tu disais il y a quatre moi ne plus avoir confiance en lui et en vous. Mais ok pourquoi pas,
- une fermeture consentie parce que finalement désirée par lui, il pourrait rencontrer la Vierge et faire son propre chemin
- une ouverture, qui demandera un vrai travail de sa part et de la tienne pour ne pas être qu'un adultère consent (pour toi ça veut dire un travail de prise de confiance chez un.e psy, pour lui une grosse rééducation sur l'écoute, le dialogue et la capacité prendre des engagements adaptés).
Quand tu parles des projets, je continue une partie de la réflexion de @Topper et je me demande où vous en êtes, aujourd'hui.
Habitez-vous ensemble ? Vous avez un modus vivendi ? Quelles sont vos envies à cet égard ? Lui disait que tu es celle avec qui il s'imagine plus tard ; c'est donc que le maintenant n'est pas encore pensé comme "acquis", dans vos échanges.
Pour un libertin je peux imaginer pourquoi cette situation fonctionne, et pourquoi toi tu en es peinée. Mais je me demande aussi ce qui fait que, de ton côté, la relation demeure. Son incomparable personnalité ? Ou il y a une part de liberté et d'autonomie à laquelle tu es attachée, qui fait que tu n'es pas déjà partie chercher un couple plus classique ailleurs ?
Pour que des projets vous conviennent, il faut imaginer ce que chacun attend dans une relation qui compte, et si ça coïncide avec la votre.
C'est une discussion qui a déjà eu lieu, ça ?
Ca peut être décevant, donc l'avoir peut faire peur si on pressent d'autres attentes différentes que la question de la non-exclusivité. Si par exemple lui ne sait pas trop ce qu'il se voit vivre et si toi tu attends des choses mais espère qu'un partenaire t'y porte juste parce que c'est ça qu'on fait en couple, l'incommunication peut durer.
Mais à mon sens, ça entretient encore plus la peur dont tu parles souvent.
Voilà pour mes interprétations, réactions et questions. Dis-nous si ça fait écho, que je me plante ou pas.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Doutes - couple libre
Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 18h45
Topper
Bonjour @Elisade,
C'est une manière très monogame de penser les relations que d'avoir besoin de projets pour "faire couple" et se sécuriser dans une construction de vie à deux, notamment par le biais de l'escalator relationnel. Comme si avoir un projet commun permettait de jauger un engagement dans la relation ou la bonne santé d'un couple.
Est-ce que profiter de la vie à deux, du quotidien ensemble, de ce que vous partagez, n'est pas suffisant ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi ?
Cela me semble une question importante à se poser car même si il y a des projets de couple, il y a un moment où ces projets sont réalisés et il n'y en a pas d'autres qui suivent. Si ces projets ont caché des lacunes dans le couple, elles ressurgiront 10, 20, 30 ans plus tard.
Si c'est à ce moment là qu'on se rend compte qu'on n'a rien partagé d'autre que ces projets, cela fait beaucoup de temps perdu pour réaliser que l'on a rien à faire ensemble.
Hon ?
Moi j'aime bien les projets.
Je ne le considère pas comme le couple par eux-même, mais symptômes que la relation vit.
Ils la manifestent dans le temps et dans le concret : en s'organisant autour (court terme comme un w-e, long terme comme une parentalité), on vit des choses. L'important c'est la vie entre les étapes du projet, mais poser les marques temporelles aide à se mobiliser
Et s'ils sont partagés, ils sont (faut espérer) choisis ensemble, investis d'affects où on se reconnait l'un l'autre.
Après je te rejoins sur l'aspect artificiel, cache-sexe qu'ils peuvent avoir.
Mais si ya de la joie dans ce parcours, alors c'est déjà beaucoup.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.
Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 18h37
Merci à toi de tes nouvelles et d'être dans un processus actif et pas seulement en réaction au coup par coup de tes émotions. C'est fort, ce que que tu fais pour toi, elle, vous (ça a des effets aux trois étages :-) )
Même si à mon sens vous avez les atouts pour qu'un tel changement soit plus enrichissant que destructeur, ça sera plus clair si tu y trouves ton compte. A minima en compréhension de toi (ce que tu sembles travailler en cabinet psy), et peut-être en découvertes sentimentales, prise d'autonomie (peut-être que t'auras jamais envie de rencontrer de personne supplémentaire mais que tu vas déchainer une passion pour l'herboristerie ou la mécanique automobile ou l'organisation de comités de quartier pour la protection de l'Environnement).
Bref, je veux dire que dans ce que tu vis en ce moment, un bon signe ce serait que tu as la sensation de plus te trouver que de te perdre, que la vie malgré les risques (à ne pas éluder), te semblera quand même plus appétissante qu'avant.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 23h51
Intermittent
Quand on est obligé de relire trois fois la même phrase pour essayer de la comprendre dans le contexte, c'est que la formulation employée vise à noyer le poisson dans la rhétorique.
D’où la remarque de Suze ....
Merci pour l'effort.
Suze sait a priori très bien de quoi je parle.
Ce serait plus facile de l'expliquer à l'extérieur s'il ne bénéficiait pas d'un privilège spécifique aux invités : ne pas laisser accessible l'historique de ses interventions.
Je vais néanmoins te renvoyer à un contexte partiel : Suze a sa vision de la non-exclusivité, et comme moi il digresse parfois de la réponse personnelle, pour fournir son idée du monde comme grille de lecture générique des relations.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Pensées polluantes
Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 23h47
De passage aussi ...
Ce qu'on peut noter quand même, c'est que c'est toujours à celui (ou celle, mais c'est nettement plus rare sur ce site) qui n'est pas à l'origine du polyamour de s'adapter, de faire des efforts , d'accepter, d'être aux petits soins bref de s'enferrer encore plus dans la dépendance affective.
Ça joue un tout petit peu que ce soit à un.e partenaire sur une phase d'ouverture qu'on suggère des conseils... quand c'est à la fois la personne qui demande conseil et celle qu'on a sous la main.
Ya une certaine logique qu'on parle de ce que cette personne peut faire.
Quand à ne pas lire aussi les nombreuses occasions où on exprime que c'est au partenaire pivot que reviennent les plus fortes responsabilités, je sais pas si c'est un biais ou un choix ?
Je le fais sur ce même fil
Jules Siestar
Noter aussi que si le "mono surpris" se retrouve à devoir faire un travail salvateur sur lui-même et sur la relation, ça vaudra probablement rien si le polycurieux ne fait pas de même, voir plus.
Pas seulement rassurer verbalement, mais montrer l'amour qu'il met à revenir de ses découchages, à rester disponible sur les temps cultivés dans le couple historique, à sanctuariser les temps du couple historique qu'on prend désormais soin de s'offrir explicitement plus que par automatisme du "nous-deux".
Et la réponse la plus courante aux demandes ici, c'est : "communiquez".
Je pense que ça laisse un peu filtrer l'idée que le travail va se faire à deux.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 16h59
Christophedlg
J'ai l'impression de quémander cette relation , je suis quelqu'un de très démonstratif et j'ai l'impression qu'en face on me prend pour acquis...donc plus trop d'effort lorsqu'il s'agit de moi (oui! car pour ses amis et ses amants elle met le paquet) donc forcément plus trop de jalousie (de son côté) , ce qui créer beaucoup de jalousie en moi. Des conseils ? Je suis preneur..Dois-je mettre une distance ? Ne pas être tant démonstratif?...j'a besoin d'avis s'il vous plaît et je vous en remercie d'avance
Hello et sorry @Christophedlg pour le parasitage de ton fil avec des considérations sans doute inopportunes.
Tu sembles manquer de certaines manifestations d'attachement, dans ce que tu décris.
Pense-tu que la jalousie que tu ressens serait la même si ce que tu vivais dans la relation, si ce que vous faisiez tous les deux, était plus heureux ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 13h55
Je répondais à Suze, en fait !
C'est plutôt son truc de penser polyamour = accumulation de biens.
Je n'ai pas lu ça dans tes interventions, non 🙃
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 13h14
Je suis passé par l'idée de compter des ressources qu'on aurait besoin de posséder quand on pousse le raisonnement qui les assimilerait aux relations.
Une relation sera aussi une ressource, en plus d'être : découverte, partage, diversité, occasion de mûrir. Et surtout, elle ne sera pas disponible comme un objet (réifiable), puisque ce qu'on y trouvera dépendra aussi de ce que deux personnes imaginent, espèrent, peuvent y trouver - pas seulement de ce qu'elles veulent.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 12h50
On peut vouloir multiplier les possibilités d'interactions sans croire qu'on thésaurise les gens ou les relations (c'est pourquoi on pensera les conditions de ces interactions à la hauteur de la relation plutôt qu'à celle du nombril individuel).
On caricature parfois l'aspect contractuel du consentement (une formalisation est une recherche, pas la relation, la carte n'est pas le territoire) ; on peut vivre sa non-exclusivité sans résumer ça à une compta sur excel.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.
Siestacorta
le samedi 09 mars 2024 à 17h21
(pas lié directement, mais quelques accords de genre dans ton texte m'ont poussé à imaginer la même confidence avec toi en femme et elle en homme. Expérience de pensée qui permet parfois de faire émerger une dynamique.
Ca marche qu'à moitié : si c'était un lui, l'option de te tromper ou de partir sans vraiment expliquer aurait été plus plausible. Et je crois que je l'aurais moins senti constructif dans vos discussions.
Pour toi ça marche par contre vachement bien cette inversion... Cette qualité d'introspection n'est pas couramment masculine.
(c'est vraiment mes préjugés, que ça... et mon expérience d'écoute ici, qui commence à faire)
Je suppose que ton côté hypersensible a du jouer sur cette évolution de ta façon de penser tes propres émotions, bien obligé d'être vigilant...
Ce test met surtout en valeur la qualité de votre communication, et a priori sa bonne volonté à elle. Parce que même sous cette lumière ça semble fonctionner pareil.
Je trouve ça prometteur, pas que pour le PA).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Comment gérer l’autre homme de ma femme
Siestacorta
le samedi 09 mars 2024 à 17h07
C'est pas tant la question, quand même. La symétrie pour la symétrie, si on sait pas ce que tu veux ou veux pas... T'as pas forcément les mêmes besoins qu'elle. Et c'est pas grave !
Par contre, si vous n'êtes plus d'accord sur comment vous satisfaire mutuellement, si vous n'en parlez pas, là elle pourrait ne pas être poly (je sais pas, elle pourrait adopter toute une ménagerie qui prendrait tout son temps) et que ce soit ça, le problème.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.
Siestacorta
le samedi 09 mars 2024 à 16h55
Hello @dany ! Ça fait toujours plaisir de te lire. Je crois que ça tient à ta capacité d'introspection qui répond à tes émotions, tu laisse résonner les choses plutôt que t'arrêter aux premiers mouvements. Ça te rend très clair quand tu t'expliques, je suppose que c'est un atout dans ton couple.
Compliments pour ce chemin pendant le voyage de ta compagne, la façon dont ton mal-être est devenu ta motivation à te mettre au taf. Tu as trouvé de la ressource dans le changement...
Là tout de suite en te lisant j'ai une réaction :
dany
Ce que je cherche dans une relation amoureuse, c'est une connexion profonde avec une autre personne, une complicité, une connaissance intime de l'autre.
Tu sais que t'as ça en commun avec beaucoup de polyamoureux ?
Je veux dire... Je sais que tu ne juges pas du tout ni ta compagne ni les poly, que tu ne dis pas que c'est pas ce qu'on recherche et que ce que tu cherches est meilleur. Ca va au-delà : ça peut ne rien changer, de ce point de vue. Cette connexion dans un couple se maintient et peut même se développer encore plus fort dans la non-exclusivité. Je ne te vendrai pas quelque chose de facile, clés en main ; seulement que pour ceux qui font ça avec amour, respect, responsabilité... ça peut être aussi bien que ça.
Je sais que l'exclusivité ne pose de toute évidence pas que cette question-là, et tu peux définir autrement là où ça ne se rencontre pas.
Mais quand même, on peut s'attarder sur ce point. Pour obtenir ce qui t'épanouit dans votre relation, concrètement, qu'est-ce que vous faites ? A quels moments, dans quelles perspectives tu sens que vous faites ce qui te rend heureux ? Ce que vous partagez, ce que vous vous regardez être, ce que vous espérez ensemble. Dans une journée, un mois, des années, concrètement, matériellement.
Quand tu as définis ça, tu vois ce que du dois entretenir et développer pour que ce soit la relation. Et tu vois aussi si tout ça serait matériellement impossible avec pour elle un tiers-aimé dans le paysage.
Je pose ça un peu autrement encore : tu as décrit plus haut une démarche d'autonomisation, d'indépendance (les psy disent "individuation" aussi, mais c'est plus large).
En principe, ce que tu cultives là pour toi ne vole rien à votre relation. Dans ton cas c'est même enrichissant pour la relation parce que la confiance que tu retrouves et développe te rend moins anxieux, donc plus disponible à ce qui va bien entre vous deux.
Bien sûr qu'un amour parallèle ce serait différent pour plusieurs raisons, mais ça a ça de commun que ce qui épanouit quelqu'un ailleurs ne rend pas son épanouissement avec nous impossible : si ta compagne tient autant à vous deux que tu le laisses croire quand tu écris (elle semble bien soucieuse de ton bien-être, a préféré passer par la communication que par un coup de force), elle pourra participer à construire avec toi cette nouvelle version de votre cadre. Elle ne peut pas promettre de ne pas changer, pas être affectée par ses rencontres et découvertes. En revanche, elle peut probablement définir en positif ce à quoi elle tient entre vous, un peu comme tu le fais dans les lignes que je citais où tu décrits tes besoins. Et si elle peut définir cela, si ça se recoupe avec toi, il peut y avoir moyen de définir ce qui symbolisera ce fonctionnement, maintenant qu'il est affirmée, explicité : les temps ensemble qui doivent rester vos temps (à table, en vacances), les fragilités, les projets que vous lâcherez pas selon qu'il y a eu une mauvaise ou une bonne semaine entre vous...
Ces pratiques concrètes peuvent rendre "la place à prendre" par une autre relation moins menaçante, moins immense par son côté flou, parce qu'il y a des lieux et des temps où c'est pas "à prendre", et qu'ils ont été décrits en positifs. Moins comme des interdits que comme des besoins communs.
Et d'un autre côté, ce que tu a commencé à vivre pour toi, pareil, sera quelque chose qui résistera aux changements et même peut-être à des gros changements.
Après, je fais toujours attention à l'angélisme. C'est impossible que les rencontres ne changent rien (même les sexuelles que tu regardes de côté, là. On sait pas. Tu te connais, tu connais pas ce que tu vas vivre). C'est possible que ça la mette sur une autre route que votre couple....
Le risque des rencontres dans la monogamie, c'est que le seul changement possible implique de finir une relation. Le risque des mêmes rencontres en poly, c'est que ça demande plus d'efforts (en quantité, pas en intensité) pour garder la relation existante et que pourtant la relation peut finir quand même, ya pas plus de garantie.
Je crois comprendre pour une partie pourquoi beaucoup de gens ont une trouille bleue de ce risque-là : parce que ça implique d'être partie prenante plutôt que, face au changement, de pouvoir se raconter que c'est totalement l'autre, ou que c'est un accident si des gens pouvaient lui plaire, ou qu'on est tellement nul et maudit que ça devait arriver. Non, on a réfléchi, on sait qu'on s'aime, on sait que c'est possible que d'autres amours soient vécus, alors on fait avec, avec... amour, respect, responsabilité, qui a déjà entendu ça ?
Enfin je voudrais ajouter : tu as fait beaucoup d'efforts. Un peu pour garder votre relation, un peu pour te retrouver toi. Félicitations... C'est le mieux à faire, je crois. Mais tu dois pas être celui qui fait l'effort de la sécurisation quand elle n'aura qu'à faire celui de l'exploration.
Si ta compagne veut aller par là, elle va devoir faire plus que partager tes efforts. Pas juste dire "je serai une bonne fille promis", mais : "aujourd'hui, je vais concrètement faire ci, ça et ça pour que ce soit pas ma découverte d'un mec qui soit l'histoire, mais mon chemin vers des relations multiples, où le plaisir du nouveau ne me cache pas la chance que j'aie d'un cadre et compagnon qui me le permettent, et où j'entretiens consciencieusement ce cadre".
Voilà, Siesta l'a fini son prêche, allez en paix :-P
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Mon partenaire vit une crise amoureuse
Siestacorta
le samedi 09 mars 2024 à 13h05
Bonjour @Gladios
Gladios
Ça va faire plus d'1 an qu'on est ensemble, et il a déjà rompu avec une relation dans le passé mais il n'y a jamais eu de conséquence avec notre relation à nous deux. Mais récemment il a eu un début de relation avec une autre femme qui date depuis 4mois, mais il me semble que ça ne va pas perdurer car il me dit qu'entre eux c'est devenu froid car elle ne se sent pas bien dans sa vie et qu'elle n'accepte pas vraiment le polyamour, du coup, depuis un moment mon partenaire est moins attentionné et aimant envers moi. Il me dit que c'est en parti à cause de ça et de sa vie en général qui ne le rend pas heureux. (Je tiens à ajouter qu'on est en relation à distance et la dernière fois que je l'ai vue, c'est à dire le mois dernier, il était froid et peu aimant envers moi). Du coup je me demande si c'est normal et surtout ce que je peux faire pour l'aider à aller mieux
Il y a des effets domino dans les relations poly. On nous serine que c'est fastoche d'être poly, on a toujours des œufs dans notre panier... La vérité c'est qu'ils sont pas moins fragiles que les autres et qu'un œuf qui tombe peut en briser d'autres ; et comme l’œuf c'est pas une personne mais la relation qu'on a avec avec elle, c'est pas plus séparé de nos autres vies qu'on ne l'est soi.
Maintenant...
- les relations à distance, on a beau dire, ça demande des états d'esprit et des attentions spécifiques pour tenir. Elles peuvent avoir une vraie place affective pour les deux, mais se penser ensemble et être ensemble dépendent, comme tu le constates à cette occasion, beaucoup de ce qui est extérieur à la relation. Et dans une relation à distance, ce qui se passe en dehors de la relation a nécessairement plus de chances de prendre de la place. Surtout si votre relation est encore jeune...
La longue-distance laisse de la place à l'ouverture, tant mieux. Les relations classiques qui se vivent alors peuvent avoir du poids. Qu'elles se passent mal ou bien ! Donc ce n'est pas qu'une histoire de rencontre ou du caractère ou de gérer les relations multiples, c'est aussi de la solidité de la longue distance, qui pourrait tout aussi bien être éprouvée par d'autres évolutions de la vie d'un partenaire.
- même ceci posé, ce comportement de la part de ton partenaire est alertant. Ce qu'il dit de son éloignement et ce qu'il montre quand il te voit. La question que je vois en premier c'est pas "comment l'aider à aller mieux" mais "veut-il encore la relation" ?
Je suppose que si tu n'en parles pas c'est que l'éventualité t'effraie... Mais les gens sont parfois lâches. On peut se le reprocher, mais le changement qui nous fait être lâche (en cachant nos motivations, ou en évitant de poser certaines questions...) demeure, c'est souventdes choses banales. C'estle changement lui-même qu'on assume pas. Et c'est un mélange d'empathie et de lâcheté qui fait qu'on dit pas les choses : on veut pas faire du mal, on est pas sûrs... Alors on laisse durer et on (se) fait plus de mal le temps où ça se dégrade. Quand on a bien posé la question de si on veut vraiment que la relation dure, chaque réponse a un mérite : non, et donc on va arrêter d'espérer quelque chose qui n'est plus, oui, et on peut se mettre à deux à trouver quoi faire.
- a deux, parce que c'est là où je suis d'accord et pas d'accord avec Kief dans son post plus haut. D'accord, dans le sens où ton partenaire étant celui qui a plusieurs relations, c'est à lui que reviennent plus de responsabilités et d'efforts à faire. Pas d'accord, parce que bien sûr une relation ça se cultive à deux.
Quelles sont vos pratiques de relation à distance ? Qu'avez-vous inventé pour vous sentir ensemble ? Tous les quand vous voyez vous ?
Et... quel âge avez-vous, par ailleurs ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Siestacorta
le samedi 09 mars 2024 à 00h33
Intermittent
Quand à séparer l'émotion de la perception, il s"agir bien d'une distinction "intellectualisante" bien trop subtile visant à culpabiliser celui qui en est victime.
La perception de l'émotion est l'émotion, les deux ne peuvent être distinguées.
Si.
Quelqu'un d'extraverti peut être aussi bien vu comme à l'aise que comme incapable de supporter le silence.
Le regard qu'on a, qu'il a, sur son désir de parler n'est pas son émotion.
Si je pleure devant une pub herta tu sauras pas si je craque ou si j'ai juste un moment où je lâche prise dans une journée tranquille.
Si un homme pleure (pas bourré), selon certain ce sera une faiblesse, pour d'autre une sensibilité.
Une culture peut construire la réaction aux émotions, les exalter ou les censurer.
Bah tu as beau dire que les exemples donnés n'existent pas, de fait, si. C'est pas intellectualisant de voir plus loin que le bout de son nez ! Pas tant que ça...
Tu as raison en revanche, si quelqu'un se plaint de la jalousie en monogamie, elle sera en partie considérée comme un problème... faut lui dire de se calmer ce macho. Mais quand même... le provoques pas, tu le connais, et ça veut dire qu'il t'aime au fond quand même.
Ou : ah non t'as raison il parle trop à cette fille, méfie-toi.
Ça se dit.
Alors que le rapport du jaloux à son émotion, les besoins de chacuns, c'est moins significatif, on traite cette émotion comme plus porteuse de sens qu'une ouverture.
C'est un choix de normalisation ou non...
Et de valorisation, dès lors qu'on confond la pratique d'exclusivité et la vertu de fidélité : le jaloux a raison parce que la norme lui dit que ce qui définit un couple, c'est de pas aller voir ailleurs.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Comment gérer l’autre homme de ma femme
Siestacorta
le vendredi 08 mars 2024 à 23h20
Titsam48
Je vois que mon sujet fait beaucoup de débats multiples.
J’aimerai connaître vos impressions : pourquoi une femme n’arrive plus à toucher son homme et peut le faire avec l’autre ?
Je ne permettrais pas de répondre avec des certitudes en sachant plutôt peu.
Tu auras sans doute des généralités plus ou moins abusives en réponse.
Et ma propre réponse peut bien en faire partie, n'hésite pas à me me dire.
Mais en ayant suivi tes confidences ici, votre relation paraît deéséquilibrée... et la part sexuelle est impactée comme le reste.
J'imagine (et ce n'est peut-être que ça, mon imagination) que tu n'as pas une bonne image de toi-même.
En tout cas je le crains.
Et ça peut participer dans son rapport à toi si de son côté elle a une attirance récente pour quelqu'un, déjà que ça joue dans des couples ouverts sans cette question là...
C'est un effet secondaire de la New Relationship Energy, on est tellement bien dans une ambiance que la relation historique passe au second plan.
Sauf que le terme NRE est là pour que les poly apprennent à faire le point, pas pour être une excuse à faire ou laisser faire quelque chose de néfaste au lien.
Donc, réponse un, comme d'habitude tu as dû lire ça 100 fois, communiquez. Honnêtement. Cette communication plus développée fajt partie de la "nouvelle vie" que tu disais accueillir plus haut. Pour que votre couple tienne, en faire l'économie sera très difficile. Ne pas parler de ce qu'il se passe ne fera que normaliser les problèmes sans les résoudre.
Réponse deux : construis ta confiance en toi. Si c'est particulièrement lourd, fais toi aider d'un psy. Investi du temps pour toi. Les aventures de mme doivent te laisser plus souvent avec les enfants... que tu n'aies pas ton propre temps pour toi invisiblerait le changement, à ses yeux à elle et aux tiens.
Et dans ce temps, tu fais quelque chose qui t'épanouis. Amis, hobby, découverte... Ou tu cherches ce qui pourrait tenir ce rôle. Pour (re)devenir quelqu'un qui se sente assez bien pour pas trouver normal de passer au second plan.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : [Jeu] Polyamour mondes virtuels...
Siestacorta
le vendredi 08 mars 2024 à 10h54
En jdr je crois qu'ya moyen de mettre facilement du poly dans friponnes rpg