Participation aux discussions
Discussion : Compagne polyamoureuse

Siestacorta
le mardi 07 mai 2024 à 19h02
Je serais sans doute plus constructif dans certaines situations similaires, mais la proposition "polyamour "soudain"+ proche d'un projet de parentalité + avec un ex + dans un horizon attendu d'habitation à trois", tu peux vouloir aimer ta compagne ET poser clairement que c'est pas juste "c'est dit, tu fais avec, à toi de parler", sinon cette proposition est violente.
Pas méchante forcément, mais juste comme prendre un virage très brusquement : on se plaint pas que les passagers stressent, on cherche pas à passer en quatrième vitesse - au contraire, on ralentit. On regarde la direction qu'on a prise et aussi les autres, les détours prudents, les espaces de repos.
Surtout quand on a pas une expérience déjà solide...
Parce que les relations, encore plus les non-exclusives (parce qu'elles entraînent plus d'évènements), ça évolue en bien que dans un rapport de confiance ; rapport qu'on construit à mesure des événements nouveaux, c'est pas un acquis en béton pour personnes en béton, c'est de l'entretien.
Clairement, cette proposition soudaine, avec votre fusionnalité, le projet de parentalité comme contexte, l'état dans lequel tu es, ce que je ressens comme une intransigeance de la part de ta compagne, pour moi ça demande le soutien d'un conseiller conjugal pour pas faire n'importe quoi.
Et même si je vous connais pas et que je peux donc me planter, j'ai l'impression qu'il y a pour elle un mélange de désir de retour à l'adolescence (si vous avez été "sérieux" tôt et longtemps) et de fuite en avant (on avance par gros projets plutôt que d'apprécier les moments de "plateau" de la vie), un caractère ou une dynamique qui daterait sans doute d'avant cette annonce, et que votre couple aurait entretenu.
Quoi qu'il en soit, je "conseille un conseiller conjugal" 😏 avec un minimum de formation psy, pas juste un coach, parce qu'il y probablemrnt aurte chose à comprendre que juste une lubie soudaine et une communication déséquilibrée.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Compagne polyamoureuse

Siestacorta
le mardi 07 mai 2024 à 12h26
Non mais si je t'annonçais que je viens habiter chez toi dans l'année sans qu'on aie jamais vraiment posé ça dans nos projets communs, si face à ton désarroi je te dis que je sais pas quoi faire pour que tu le vives mieux c'est que je réfléchis pas beaucoup au sujet.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Compagne polyamoureuse

Siestacorta
le lundi 06 mai 2024 à 21h17
Changer de contrat et d'horizon relationnel, c'est déjà beaucoup...
Alors faire emménager quelqu'un d'autre chez vous dans quelques mois... et un ex, qui plus est : sur le fond ça change rien (les gens qui se voient mis en cause dans leur exclusivité stressent tout autant avec des inconnu.e.s) mais ça rend quand même l'histoire encore plus intense.
Bref, c'est plus que normal que tu stresses comme ça, la somme de ces aspects de sa demande en fait une demande très radicale (je ne pourrais pas accepter ça, aussi vite, encore moins dans l'état où tu es).
Ta compagne a énormément de boulot à faire pour montrer qu'elle est toute aussi aimante qu'avant, c'est décisif pour t'aider à en faire un toi-même.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour

Siestacorta
le mercredi 01 mai 2024 à 15h28
artichaut
https://www.slate.fr/story/266372/sexo-couple-ineg...Je sais pas si c'est très « positif », le polyamour comme palliatif au sentiment de manque affectif ou sexuel.
Dans la conclusion, il y est par exemple question de personnes qui se supportent ou n'ont pas trouvé de solution.
Je crois que dans l'extrait que je citais, "supporte" est probablement une traduction imparfaite de "supports" - je pense que "soutient" aurait fonctionné.
Le non-exclusivité éthique n'est effectivement pas un palliatif au sentiment de manque, et pas une solution. C'est juste une possibilité niée ou rejetée par la norme amoureuse. Dans la situation de déséquilibre des besoins dans un couple, c'est pour moi positif de voir que dépasser l'exclusivité peut être satisfaisant pour certain.es, notamment quand c'est explicité et consenti.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour

Siestacorta
le mercredi 01 mai 2024 à 15h19
Début d'un article de témoignage et de questionnement de la place de parent et de metamour de parent face aux enfants dans un polycule
Caterina, Marc, Amelie et leurs familles recomposées sur Mollo.urbania
Les trois enfants de Caterina étaient adolescents lorsqu’elle a rencontré Marc, lui-même papa de trois enfants un peu plus jeunes. Aucun des deux n’avait encore fait l’expérience du polyamour. Toutefois, une chose était certaine : ils n’avaient pas envie de se lancer dans une nouvelle relation monogame. Tous deux ont d’abord formé un couple ouvert. Caterina a ensuite développé une relation avec un autre homme, Fabrice et son couple s’est transformé en relation polyamoureuse.
Amélie étudiait à l’université lorsqu’elle a rencontré un couple de voisins dans sa résidence étudiante, Éloïse et Max, qui étaient en relation depuis plusieurs années. Ensemble, ils avaient un bébé, Charlie. Aucun d’entre eux n’avait encore fait l’expérience du polyamour, bien qu’Amélie cultivait un intérêt pour le sujet.
Lorsque Éloïse et Max ont commencé à discuter d’ouvrir leur couple, ils ont tout de suite pensé à Amélie. Le couple et leur amie ont d’abord formé une triade, avant d’évoluer vers une relation en V*.
Dans le polycule d’Amélie, annoncer le plus tôt possible la nouvelle à Charlie, 3 ans, apparaissait comme une évidence. « Les enfants le sentent », témoigne la jeune femme. « Comme on a rapidement habité ensemble, ça allait de toute façon bouleverser sa vie. » L’annonce n’a toutefois pas semblé perturber Charlie. Selon Amélie, cette réaction s’explique par le fait qu’il n’avait pas encore établi de modèle de référence.
https://mollo.urbania.ca/article/conjuguer-famille...
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Pleins des questions, trop de questions

Siestacorta
le mardi 30 avril 2024 à 10h22
Va pour ! tant mieux si le reste ce gère, et si elle aussi se sent prête au double travail exploration de nouvelles relations et maintien de l'existante.
Néanmoins, la question "qu'est-ce que vous entendez par "couple libre", comment vous imaginez ça" est importante.
Discussion : Pleins des questions, trop de questions

Siestacorta
le lundi 29 avril 2024 à 22h30
Rumike
Avec ma femme qui partage ma vie depuis 12 ans ,suite à une routine et un désintéressement l'un pour l'autre nous avons décidé à son initiative de tenter l'aventure du couple libre il y a un peu plus 1mois.
Vous vous êtes dit ça clairement, ou c'est implicite ou interprété ?
Si c'est explicite, qu'est-ce qu'il y a de bien et d'encore actif dans votre relation ?
Je demande ça parce que les relations libres sont une évolution de vie, parfois une évolution de vie d'un couple, mais pas une solution à des problèmes pas assumés. Ça a ses propres difficultés, pas la peine de les additionner à d'autres antérieures. On construit pas un étage de plus sur une maison dont les fondations tremblent.
Donc, avant tout : est-ce que tu es enthousiaste pour continuer votre relation et pour explorer autre chose ?
Et elle ?
Par ailleurs : comment vous définissez "couple libre" ?
Parce que les non-exclusivités assumées et consenties, c'est pas tout du pareil au même.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Pleins des questions, trop de questions

Siestacorta
le lundi 29 avril 2024 à 17h34
Bah oui, l'espace est vraiment fait pour.
Dans le pire des cas tu auras juste écrit, et ça t'aura aidé à mettre ta tête plus au clair.
Dans le meilleur, des réponses te donneront des pistes.
Après on peut pas répondre à la place de ton épouse...
Et même si tu fais du chemin dans ta tête, yaura forcément des moments où c'est en parlant avec elle que tu pourras avancer.
Je comprend que tu puisses craindre que ton anxiété rende les échanges trop lourds, et que tu tentes de te contenir pour pas empêcher la vie de se vivre en la commentant de tes doutes. Je partage ce ressenti encore trop souvent...
Mais quand même, c'est un gros changement, des inconnues, et il s'agit pas que de toi, mais de toi et elle et votre relation. Donc parler à cœur ouvert, sans trop te juger ni trop craindre de l'être, ça sera donc nécessaire et normal.
Même des gens plus à l'aise d'habitude vont avoir des peurs, des questions, du taf... te culpabilise pas d'en parler.
Discussion : À mon cher amour
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le lundi 22 avril 2024 à 20h51
Ça explique un peu le sentiment de montée en intensité !
Merci.
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le lundi 22 avril 2024 à 02h02
Hawkeye
Ce n'est pas les relations non exclusif qui est remis en cause mais il montre la non acceptation de la part de son auteur de la fin de la relation.son amour.
bah quand même :
ancien hiboux
J'ai alors compris que pour aimer autant de personnes, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : toi et moi n'avions plus la même définition du verbe aimer ni la même volonté de transcender cet acte.
Même si ça me parle pas, je comprends que les monos sacralisent l'exclusivité, qui "transcende" l'acte et le statut amoureux au point de donner un sens univoque à l'état amoureux. Et c'est à ce moment où c'est pas seulement un penchant mais un jugement : de ce point de vue, l'amour des poly n'a pas de valeur forte.
Je peux entendre que ce genre de paroles sont écrites dans l'amertume d'un chagrin... Je peux imaginer que dans le cas de hiboux la blessure qu'il... raconte... soit assez vive pour qu'il trouve normal de se fiche du général et du particulier.
Ça demeure un jugement, qui se serait construit et maintenu dans le long terme. Il a bien le droit d'en avoir un. Et Et on a bien le droit de se sentir jugé, comme de lire dans le texte ce qui en constitue les prémices.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le dimanche 21 avril 2024 à 23h16
Topper
Je n'aime pas la personne pour ce qu'elle m'apporte, ou les bénéfices hypothétiques que je peux en tirer comme de l'écoute, de l'attention, de l'affection, du sexe, du soutien, de la sécurité, etc.
Il y a des personnes qui étaient disposées à m'offrir ça, je ne les aimaient pas plus pour autant. Elles auraient pu me payer tout ce que je veux, m'emmener en voyage, me faire un massage tous les soirs, être dans une abnégation et servitude totale que ça ne changerait rien.
Ceux qui pensent (et je genre volontairement au masculin ici) que pour être aimé il faut être "gentil" et cocher un certain nombre de bénéfices qu'ils peuvent apporter à l'autre se plantent. Cela donne des incels qui pigent pas pourquoi ils n'attirent personne et en viennent à haïr les femmes pour ça.
Je souscris notamment à ce passage.
Je fais le lien avec le fond du fil.
Si j'ai réagi à cette lettre si écrite plus pour ses chiffons rouges idéologiques que la partie sentimentale de son récit, c'est en partie parce qu'elle accompagne une certaine musique hommes/femmes, plutôt insistante sur le forum.
Je sais pas si c'est assumé - ce n'est pas nécessaire.
On peut être déçu, mais pas surpris de voir ce fond de pensée paraitre ici, présenté en point de vue spontané comme en réponse à des récits de basculement relationnels dans les couples traditionnels. Même si nos esprits ne vivent pas dans les mêmes époques, poly et mascus sommes contemporains (et ya des polys mascus, l'opposition tient sur une question de changements de rapports de force).
Le PA étant un des enfants du féminisme, il s'attire l'acrimonie de ceux qui trouvent que le féminisme va déjà trop loin quand il insiste sur le consentement sexuel comme condition de la liberté sexuelle.
C'est souvent ça, les "belles paroles" "beaux discours" qu'on dénonce comme hypocrites si madame n'est pas une sainte.
Je reconnais que cet antagonisme m'aiguillonne et que j'y réagis. Il faut bien reconnaître également que c'est une part très significative de cette lettre.
Je me répète, la charge de sens politique colore trop le récit pour que je n'y voie que témoignage brut.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Ouverture d'un couple marié, envisager le divorce ?

Siestacorta
le vendredi 19 avril 2024 à 19h53
Bon, en passant, deviance- santé mentale - bdsm, faut pas s'inquiéter juste pour ça.
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le vendredi 19 avril 2024 à 19h50
"Moimoimoi", j'appelle ça égoïsme ou égocentrisme.
Narcisse, il ne fait que trop se regarder dans le miroir... le problème survient quand on ne voit les autres que comme des miroirs.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le vendredi 19 avril 2024 à 19h14
Suze
Auriez-vous des exemples où ce narcissisme diminué et non pathologique ne serait pas source d'égoïsme et d'inconfort pour l'entourage ?
J'aime bien qu'on me fasse des compliments, qu'on m'estime être la bonne personne à consulter dans certaines situations...
Inversement je peux me sentir moins bien avec des gens dont je ne sais pas s'ils m'apprécient un minimum...
Ya des gens qui ne sont pas sensibles à ça. Certains sont à envier.
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le vendredi 19 avril 2024 à 11h43
Après, ya un narcissisme socialement normal. C'est une névrose, qui correspond plus ou moins à un besoin de reconnaissance, mais pour la plupart des gens c'est pas un égocentrisme maladif.
C'est abusif quand ce sentiment de soi ne supporte aucune demande ni compromis.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le jeudi 18 avril 2024 à 21h38
Le problème c'est pas la rancune ou les regrets.
Plus d'amours = souvent plus de ruptures, on est pas des anges qui restent perchés dans le ciel des idées, quand on souffre souvent on rage aussi. Sur ce point j'ai pas dit mon empathie mais elle est acquise, j'ai une ou deux ex qui me blessent encore, quand j'y pense juste avec les tripes.
C'est pas ça la gênance, là.
C'est l'extension du domaine de la lutte mono - même post-rupture.
50 % du post ça cause de politique + du statut universitaire de la fille.
Après en quantité, t'as le polyamour que hiboux ne comprend pas, en proportion équivalente avec le regret du sacrifice amoureux, plutôt pas réservée aux amours plurielles.
Posté pour être lu par l'ex ?
Un petit règlement de compte à clés. Vlà l'élégance du chevalier servant. C'est tellement touchant !
Je la connais pas, la fille. L'est ptett la méchante sorcière savante narcissique décrite par le texte.
Je comprend le besoin tout aussi narcissique de se raconter comme martyr impavide, héroïque.
Mais la responsabilité nourricière semble pas pousser jusqu'à analyser "pourquoi j'ai pas dit non plus tôt". Non, l'amour c'est le sacrifice dont on accuse le bénéficiaire...
Ou bien..., c'est posté sur polyamour.info pour être lu par tous ces poly intello-gauchos ?
Et par soutien pour les victimes des amours libres ?
Vous en faites pas, on passe beaucoup de temps à parler à des monos, parfois les consoler, dénoncer les comportements abusifs, donner des clés pour savoir si rompre vaut pas mieux que rester.
On passe pas nos vies à causer consentement pour enjoindre les gens à accepter ce qu'ils refusent.
Mais si on traite le sujet sans soucis st même souvent, c'est pas ici que le dialogue ce fait... et de fait, là, c'est moins un épilogue de dialogue que la légende d'un mécontentement très politique.
Je dis pas que les sentiments et les idéaux vont jamais se mélanger et s'acidifier mutuellement.
Juste que c'est nous prendre pour des kékés de faire passer ça pour une simple confidence.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : À mon cher amour

Siestacorta
le mercredi 17 avril 2024 à 22h18
La passion peut-être, l'amertume certainement, l'amour qui sait être heureux pour l'autre... bof.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.
Discussion : Polyamour après 7ans de relation mono

Siestacorta
le mardi 09 avril 2024 à 23h17
André Gide
Pour moi, être aimé n’est rien, c’est être préféré que je désire.
Marrant, moi c'est tout l'inverse.
Rien à faire d'être préféré ou non, si je sens bien qu'on m'aime.