Participation aux discussions
Discussion : Est ce qu’on peut ne jamais s’y faire ?
Siestacorta
le lundi 01 décembre 2025 à 22h11
Ya aucune raison de se sentir une mauvaise personne parce qu'on s'est fait des illusions au moment de s'engager.
Je refuse de croire que tous les divorcés sont des nuls...
Je comprend que tu te sens en contradiction dans tes valeurs, mais définir le bien de l'autre comme le seul Bien, à tes propres dépens, c'est des injonctions que tu te fais.
Et si ça te fait du mal, tu ça finit par faire du mal à la relation et à l'autre - si son soucis de toi et de la relation l'affectent !
Performer la non-monogamie éthique quand elle ne te convient pas peut faire plus de mal à chacun que si tu affirmais ta limite, maintenant clairement expérimentée.
Plus de mal, en faisant durer, qu'une rupture dont on finit par se remettre, ou qu'un dialogue où lui accepte un changement parce qu'il considère que celui-ci lui convient.
Après, tu ne dis pas trop ce que lui serait capable de faire.
Il s'agit pas de "le changer".
Il ferait un choix.
Et même s'il choisissait une relation mono, ce choix ne serait pas définitif. Les choix tiennent que jusqu'au prochain choix, on reste libre.
S'il fait celui de la monogamie, il le ferait donc pas "d'abord" pour toi, mais parce qu'il peut être bien ainsi.
Et s'il ne pouvait plus l'être... Il ne pourrait plus. Et ça ne dirait rien sur le fait que tu sois bonne ou mauvaise.
Message modifié par son auteur il y a 8 jours.
Discussion : Renoncements
Siestacorta
le lundi 01 décembre 2025 à 12h56
Je n'ai pas de renoncement global, que de micro-renoncements qui dépendaient de mes besoins du moment.
Parfois pour une mono, parfois parce que j'ai pas la disponibilité émotionnelle pour plusieurs relations (voir pour une seule 😅)
Donc ça répond peu à ta question... Mais ça laisse voir qu'on peut avoir un fond non-exclusif et ne pas se mettre dans une situation de non-exclusivité.
Tu parles d'une différence entre bonheur et épanouissement.
Non, être déconstruit à ce niveau c'est pas forcément vivre sa meilleure vie : la liberté de vivre en adéquation avec ses besoins, ses capacités, ses désirs, c'est une liberté très relative.
Importante, oui, mais en "renonçant" à la non-exclusivité tu l'exerces peut-être déjà !
J'ai besoin de la non-exclusivité, j'en suis capable (l'énergie pour plus d'une relation, parfois, et la confiance pour que l'autre en ait plusieurs, toujours), je pourrais rencontrer quelqu'un qui me fasse désirer une relation supplémentaire - mais en vrai les personnes avec qui je serais heureux de vivre ça et qui seraient bien avec qui je suis sont pas nombreuses... et j'ai pas "besoin" de les chercher.
Que ces personnes existent, que je puisse imaginer des équilibres différents de celui que j'ai, que mon aimée soit ok pour ça, ça ne fait pas sentir que je "dois" m'épanouir par une pratique poly.
Alors c'est une question d'expérience des mes besoins, limites, de parcours et de situation au présent.
C'est peut-être aussi ce que t'appelles "pragmatisme".
Je veux dire que si tu es "bien" là où t'en es, te savoir disponible à autre chose ne te laisse pas forcément en manque de cette chose.
Ce n'est que si tu éprouves quotidiennement et existentiellement ce manque (et il faudra alors que tu l'identifies plus précisément que par seulement "je veux autre chose que la monogamie"), que renoncer serait malheureux.
Je crois ; je raisonne mais je peux passer à côté de quelque chose 🙂
Discussion : A l'approche de la fin
Siestacorta
le mercredi 26 novembre 2025 à 08h41
Layri
Cependant il me semble que sa souffrance est bien réelle, et très forte aussi.
La souffrance, en amour, c'est évidemment une alerte sur nos besoins. Mais il faut pas se laisser croire que la relation pourrait offrir un bien à la hauteur de cette souffrance, comme une épreuve de contes de fée où on est heureux au royaume enchanté à la fin.
Il y a des gens qui souffrent, qui sont en manque d'amour indépendamment de la personne avec qui ils souhaitent le vivre. Le manque est déjà là avant, son intensité dans ce cas ne dit pas grand chose sur le fait d'être aimant.
Bref, qu'il souffre fort n'indique pas que cette relation telle qu'il la souhaite pourrait en soit être meilleure pour deux, ni que tu sois la seule responsable de sa souffrance.
Message modifié par son auteur il y a 14 jours.
Discussion : Christianisme et Polyamour
Siestacorta
le mardi 25 novembre 2025 à 23h01
106
les pratiques sociales contredisent ce que l’imaginaire célèbre. Cela révèle que le désir d’amour monogame demeure inscrit au plus profond de l’être humain, même lorsque les comportements semblent le nier.
Petit sortilège de culbutation : "les pratiques sociales contredisent ce que l’imaginaire célèbre. Cela révèle que le désir d’amour non-exclusif demeure inscrit au plus profond de l’être humain, même lorsque les institutions normatives semblent le nier".
Nan mais.
Moi aussi j'fais des phrases qui prouvent rien.
Message modifié par son auteur il y a 14 jours.
Discussion : A l'approche de la fin
Siestacorta
le vendredi 21 novembre 2025 à 16h44
Layri
@jack Haddy ton analyse est intéressante. C'est vrai que ça pourrait être une solution de travail intérieur aussi.
J'ai souvent espéré que Terry se fasse simplement à la situation. Être important et numéro 1 absolu a l'air important pour lui.
Bonjour
J'ai quand même du mal avec cette "exigence".
C'est pas seulement une demande, avec une réponse à laquelle il peut choisir ou non de s'adapter.
C'est "je te fais la misère si c'est pas comme ça".
C'est toujours un peu injuste d'être deuxième arrivé.e et d'avoir plus de limites qu'un partenaire historique, ok.
Mais c'est pas ça l'histoire, là c'est "maintenant qu'il y a moins d'équilibre dans les disponibilités, je veux autre chose que ce que je demandais". Donc il est pas un nouveau dans le cadre, il veut le changer.
Pour moi, il te tord un peu le bras, là.
De la part d'une partenaire, ça aurait du sens pour moi de savoir comment elle est capable d'indépendance, en dehors de la situation amoureuse qu'on partage.
Parce que ça jouerait sur notre relation, que l'exigence vienne plus de sa dépendance à être encouplée que de ce qu'on trouve tous les deux dans la relation.
Et... à froid... la rupture avec l'ex... J'ai pas besoin que t'en parles, et par ailleurs t'as que son point de vue, mais ya pas des aspects qui t'informent sur sa façon d'être en relation ?
Parce que s'il charge beaucoup l'ex sans assumer sa propre responsabilité, c'est pas bon signe non plus sur comment il perçoit les demandes de toute autre partenaire.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Violence, rejet, humiliation, trahison : comment un homme se perd… et cherche à se réparer (témoignage sans réserve)
Siestacorta
le dimanche 16 novembre 2025 à 10h36
J'étais pas loin de l'intuition de @crest : l'autoflagellation me semble avoir un motif inavoué.
Se montrer coupable, même honnêtement, dans ce contexte, c'est effectivement donner un sens "simple" à l'histoire de la compagne.
"C'est ma très grande faute, chu bien puni, et j'en souffre".
Et faut que la souffrance s'arrête.
Et comme j'ai des mauvaises habitudes, pour moi ça va être compliqué de changer.
Tandis qu'elle, elle fait surtout ça par déception, et je sais j'ai fait d'la merde.
Elle m'a grillé, alors je vais à fond dans l'honnêteté sans fard, j'avoue tout et même le reste.
Je souffre parce que j'aime, je le clame, alors peut-être qu'elle en tiendra compte et fera le premier pas - arréter SA non-exclusivité ?
C'est l'impression que me laisse cette confidence-confession.
Ptett je me trompe.
@Jojodabro en te racontant ainsi, tu parles d'une histoire qui tournerait autour de toi.
C'est pas faux ! Mais partiel.
Oui la non-exclusivité de ta compagne serait ptett pas arrivée si t'avais été plus décent... Mais ptett que sa vie de femme elle la fait pour elle, pas contre toi.
Probablement les deux en même temps.
Mais il s'agit pas d'être le méchant de l'histoire pour pouvoir devenir le héros à la fin, juste de se comporter comme une personne décente.
Ça veut sans doute dire soigner tes vieilles plaies.
C'est pas sûr que ça aidera à soigner votre relation, peut-être que ça n'aura d'effet "que" sur toi.
Mais c'est certain que ne pas le faire garantira non seulement des difficultés avec elle, mais aussi pour toutes les relations que tu pourrais avoir - même ta relation de père à enfant. Tu te souhaites sans doute plus aimant que ta famille ; tu l'es sans doute, mais pour pas faire de merde catastrophique t'as pas d'autre choix que te remettre d'équerre dans ton rapport à toi-même.
Voilà.
Cette situation pourrie te donne l'opportunité de commencer un chemin pour te réparer.
Limite, tu pourrais remercier ta compagne de t'obliger aujourd'hui à te regarder en face. Et d'être encore avec toi jusqu'ici.
Reste qu'admettre que t'es cabossé et que tu fais de la merde, c'est un début de chemin, pas l'avant-dernier acte precédant un happy end, où ta compagne aurait juste à être plus raisonnable que toi pour que ça puisse se faire.
Transforme ta peur en motivation pour te reconstruire toi mieux.
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Polyamour et ambivalence
Siestacorta
le lundi 03 novembre 2025 à 14h49
Ma_douce_de_nuit
Je me demande quelle est la place de l’ambivalence dans une relation polyamoureuse.
Comment gérer le fait que l’autre ne donne plus de nouvelles du jour au lendemain, puis revienne ensuite ? Est-ce le signe d’une relation saine ?
Parfois, lorsqu’une personne est plongée dans d’autres amours, son énergie se déplace, ce qui impacte la relation et crée une certaine distance. Cela me dérange, car j’ai tendance à essayer de répartir mon énergie de manière équilibrée entre mes relations.
Quel est votre point de vue ?
Bonjour !
Les modus vivendi varient.
Mais c'est pas parce que l'autre a bien le droit de pas être comme nous qu'on peut économiser d'inventer ce qu'on va faire pour notre relation. Chacun fera probablement quelque chose d'un peu différent de ce qu'il ferait d'habitude.
Encore faut-il avoir au clair ce que chacun ressent, pour pouvoir ensuite demander des actes concrets. C'est bien, les actes concrets. C'est limité à ce qu'on demande, et on sait facilement si on peut (a pu) les faire.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Siestacorta
le lundi 03 novembre 2025 à 14h23
Slump94
Salut.
Je dois dire que les séances de thérapie nous ont fait énormément du bien sûr le plan de la communication. Dans tous les domaines. On parle mieux, c’est comme si on se redécouvrait alors qu’il n’y avait pas trop de problèmes avant, mais on voit une différence.
Maintenant, sur le plan personnel.
Comme je l’ai expliqué auparavant, je le suis bcp documenté, bcp lu d’articles, de livres et de témoignage.
On va dire que j’ai changé d’approche et de philosophie de la vie. J’ai compris et j’accepte à 100% ce qu’il s’est passé, je n’en souffre plus. J’ai convaincu mon épouse qu’elle pouvait le revoir.
(...)
Je suis parti une semaine chez mes parents avec les enfants, et à mon retour elle m’a dit qu’elle lui en a parlé à son collègue.
(...)
Depuis j’ai vu ma femme heureuse, joviale. Elle m’a dit qu’elle se sentait bien, plus légère.
Vraiment heureux de lire à propos du travail sur votre relation... Quoi qu'il arrive par la suite, je crois que vous apprenez beaucoup.
Je ne sais pas à quel point c'est lisible quand je réponds, mais j'ai un mélange curieux d'optimisme et de... stoïcisme (qu'est un pessimisme sans tristesse, dans un sens).
Donc, je te souhaite bien sûr les meilleurs résultats pour le travail que vous faites et que tu as fait de ton côté.
Et mon optimisme, c'est de penser que quoi qu'il arrive, des gens qui s'aiment peuvent au mieux continuer à être bons l'un pour l'autre, au pire voudront faite le plus possible pour éviter de se faire mal juste parce qu'ils ont eu mal.
C'est un optimisme, parce que les gens font rarement ça, même après avoir été amoureux.
Optimiste, mais. Bah oui, mais.
J'oublie pas que vous partez de fonctionnements de monos, que c'est l'essentiel de ce que vous avez vécu en amour, que ça va jouer sur comment vous agirez.
Je dis pas que c'est un mal en soi, mais que le changement de régime amoureux, c'est justement un moment ou les choses changent, et pas seulement celles pour lesquelles tu es prêt. Et pas toujours vers quelque chose avec lequel tu serais bien.
Je veux pas te faire peur pour te faire peur, mais pointer une partie du travail sur soi qui pourrait rester à faire.
Je pense que si tu as eu la confiance de re-proposer la non-exclusivité à ton épouse, c'est après avoir été
- rassuré parce que vous ne vous êtes pas séparés
- heureux de découvrir que vous pouviez vous ouvrir et communiquer plus profondément qu'avant
Il y a de quoi être heureux. Dans le meilleur de cas que je te souhaite, vous avez appris d'une crise et vous mûrissez, et c'est vraiment très bon.
Mais, donc, mais.
Ça peut ne pas être pour autant le signe que votre couple va durer.
Non, je fais pas de pessimisme gratuit, vraiment. Et j'ai pas de boule de cristal.
C'est juste que je pense pas inutile de réfléchir à ça pour avoir une idée d'où vous en êtes.
Dans ce temps de changement, t'es prêt à ce que ce travail mène à terme à la fin de votre couple ?
Pardon si ça attaque, sincèrement.
Mais il y a un monde où, éduquée en mono, ayant pas eu besoin du travail de reconstruction que tu fais de ton côté, ton épouse ne soit pas au point sur ses propres intérêts à construire autre chose.
Bien que partiellement pragmatique, sa demande de confidentialité (je suppose à l'égard de votre famille et de vos amis ?) est symptôme de ça. C'est à dire que pour que vos rencontres se fassent, ce sera sous le secret. C'est pas un changement qui s'affirme trop : vous n'assumeriez pas devant les autres "on fait plus comme avant". Et ça sélectionne vos amants en fonction de ça : ils ne peuvent pas être des gens qui veulent vivre les relations non-exclusives de façon ouverte.
Ya une option, on va dire modeste, où toi tu peux avoir des amantes plutôt pour du sexuel, elle reste dans sa relation extra-conjugale, et qu'il n'y ait pas d'autres besoins pour ni aucun de vous deux, ni son amant, ni ton/tes amante.s.
Et cette option me semble possible partant de vos besoins actuels, et du fait que cet homme est lui-même dans un adultère qu'il souhaite conserver sous cette forme.
Mais ça me semble un équilibre fragile.
Toi et elle, sortis de l'ancien régime, n'avez pas fini de découvrir vos besoins, les nouveaux comme ceux qui n'en seront plus pour vous.
L'amant... Ben sa vie aussi peut changer, son épouse pourrait découvrir et avoir des demandes, une rupture, bref.
Des amantes... Disons que celles qui ne voudront que du sexe sont pas les plus courantes, et que même en ne voulant que du sexe au départ, beaucoup peut se passer.
Je pense que tu te sens loyal envers ton épouse - limite dépendant comme on en a parlé. Dans ta tête, c'est ça qui permet l'équilibre.
Pour moi, on est pas loyal et amoureux parce que c'est vertueux et qu'on est vertueux, mais parce qu'on a besoin que ça tienne. Et c'est ok parce que ça peut prendre plein de formes, que ça tienne.
Mais vous avez eu une histoire d'amour où ça tenait par la monogamie.
Pour que ça tienne autrement, il faut que tu aimes autrement, dans un sens. Pas juste dans ce que tu vis et es ok pour qu'elle vive, mais probablement aussi dans ta façon d'être heureux pour elle - ou pas heureux pour toi et pour vous, d'ailleurs.
Faut que tu saches de quoi t'es pas capable, dans le nouveau cadre.
Faut que tu saches comment toi et elle pourriez conserver un lien même si il se passe quelque chose que tu ne te sens pas capable d'accepter dans votre couple.
Faut que ce soit dit, c'est pour ça que je te fais envisager des issues autres que votre couple.
Faut qu'elle sache pour elle-même ce dont elle est capable et le dise, aussi.
L'une des choses dont je suis le plus curieux dans l'histoire, c'est de savoir si elle se sent changer, si ça lui fait quelque chose de s'ouvrir comme elle le fait dans la thérapie.
Tu l'as décrite ici comme vraiment pas bonne en dialogue (elle a menti, rementi, voulait pas revenir sur cette histoire, a pas su te dire plus tôt ce qu'elle voulait ou non avec toi sexuellement...).
Que la thérapie change quelque chose à ça me parait très fort, indépendamment de votre relation.
Mais est-ce que cela, au-delà de la joie de pouvoir vous parler plus sincèrement, va être une ressource pour vous deux ?
Ça peut, mais, tout ce que j'essaie de te dire là, c'est que c'est pas dit.
Ya-t-il des éléments, autre que "on s'aime vraiment", des aspects un peu concrets qui font que tu croies que vous pourrez vous respecter quoi qu'il arrive ? Est-ce que je te parle d'un travail qui est déjà en cours, ou que tu penses devoir faire ?
Est-ce que de ton côté, tu te sens capable de devenir moins dépendant, pas seulement d'elle, mais en relation ?
Parce que je pense aussi que ta façon de ressentir restera dans tes rencontres, que tu vas voir dans d'autres liens avec d'autres femmes un attachement qui se nourrira dans ta façon de regarder les amours. Et si tu es quelqu'un qui compense des insécurités pas traitées, elles agiront aussi dans les nouvelles rencontres. Et ça restera pas dans une petite boite de sexe, parce que ça se nourrira d'elles, mais aussi de ce que tu es toi.
Voilà...
Désolé pour la longueur et la lourdeur, désolé si j'ai l'air de mauvais augure.
Je crois pas au pouvoir de l'Hamour, ni de "mais bien sur que JE ferais pas ça, que ELLE ferait pas ça". En revanche je crois qu'on peut se donner les moyens de faire les choses en aimant, en se comprenant. Je te souhaite ça encore plus. C'est optimiste sans être idéaliste !
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Du candaulisme à la relation libre (très) mal vécue
Siestacorta
le vendredi 31 octobre 2025 à 17h54
Merci pour la confidence, le retour sur toi, la fin de l'histoire de ton couple et pour ce début de nouveau chapitre que je te souhaite aussi heureux qu'il t'apparait.
Discussion : Si on aime quelqu'un qui est déjà avec quelqu'un, est-ce du polyamour ?
Siestacorta
le mardi 28 octobre 2025 à 10h06
Je pense que si tu peux aimer et te sentir aimé.e de quelqu'un qu'est déjà aimé, oui, c'est plutôt un bon point de départ pour te sentir poly
Mais il y a un biais monogame, sensible aussi dans les situations d'adultère consenti : arriver en deuxième, c'est un cadre qui peut rassurer plus sur l'attachement naissant que d'être le partenaire historique qui va voir l'autre faire une rencontre et tisser un nouveau lien.
C'est différent d'être le sujet du changement de régime relationnel que d'en être l'objet, de rencontrer quelqu'un et de voir l'autre rencontrer.
Discussion : Polyamour vs adultère autorisé et dépendance affective
Siestacorta
le mercredi 08 octobre 2025 à 14h38
Je crois qu'Ayerdhal, pour remplacer la maxime de Rousseau sur la liberté, avait formulé "ma liberté ne commence que lorsqu'elle confirme celle des autres".
Message modifié par son auteur il y a 2 mois.
Discussion : Polyamour vs adultère autorisé et dépendance affective
Siestacorta
le mercredi 08 octobre 2025 à 11h26
Au fond, on peut parler de "consentement sans réserve".
Mais l'enthousiasme, dans le cadre non-exclusif, c'est plutôt utile : c'est finalement aspirer à la liberté - au sens la liberté des autres qui rend la mienne possible.
Et si y a pas une envie de ça, un enthousiasme, il y a des obstacles qu'on aura plus de mal à dépasser (dans le contexte de la culture exclusive).
C'est plutôt un enthousiasme dans la motivation que dans son expression.
Message modifié par son auteur il y a 2 mois.
Discussion : Amours compersives, amitiés compersives, ou la compersion comme modalité interactionnelle
Siestacorta
le samedi 04 octobre 2025 à 17h43
crest
J’ai l’impression que la compersion des polyamoureux est plus spécifique voire d’une autre nature que celle que souhaites conceptualiser ici. Je projette un peu ma vision dans ce qui suit mais c’est pour tenter de mieux cerner ce que tu veux dire.
Il me semble que la compersion des polyamoureux est plus (schématiquement) de l’ordre de l’excitation sexuelle, celle du caudalisme.
Il y a un « oubli » de soi fugitif qui peut faire penser qu’on a franchi un cap dans le lâcher prise.
J'ai bien compris que c'était dans un contexte personnel, mais je vais répondre :
- spécifique et d'une autre nature que d'autres empathies, je suis d'accord. Justement par le contexte des "RAS" qu'évoque @artichaut. Comme la NRE est différente de la "lune de miel" : parce que ces émotions se révèlent alors que c'est sur la nature d'un lien à tiers qu'elle arrivent. C'est peut-être les mêmes types d'émotion au départ, mais nécessairement vécues organisées différemment - parce que les liens ne sont pas vécus les uns sans rapport avec les autres.
Pour moi, la nature particulière d'émotion dans la compersion, cette façon de sentir le lien par des amants issus de la culture mono va forcément être déterminée par la question de la pluralité.
Après bien sûr que vivre de la compersion de non-exclusif va renforcer notre capacité d'empathie en général.
Mais inversement, on peut être un champion d'empathie et jamais avoir une compersion assez structurante pour faciliter la non-exclusivité. Ou pas plus facilement.
Bref, oui, ça me semble spécifique même si ouvrable.
- spécifique sexuelle... Peut-être pour les RAS, mais pas "comme les candaulistes". Dans le sens où tu éprouves la compersion à l'occasion, tu ne cherche pas à t'exciter, tu ne demandes pas aux autres de faire des choses pour atteindre ce plaisir, tu le vis "par rebond". Ya pas un desir brûlant d'avoir des details pour comperser plus fort, quoi. Tu as la compersion même si lea partenaire est pudique. Et tu peux être "non-jaloux" même sans que la compersion soit vraiment fortement éprouvée. Tandis que l'émotion candauliste, c'est forcément intense et actif.
Message modifié par son auteur il y a 2 mois.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour
Siestacorta
le vendredi 03 octobre 2025 à 00h59
Hello @Slump94
Je suis pas assez régulièrement ici pour réagir à chaque fois, mais suis content de te lire dans un tel temps de retour sur toi.
Content que vous ayez tous les deux décidé de travailler en thérapie.
Toutes les (re)découvertes qu'on fait dans ces moments-là sont pas agréables, mais elles peuvent forcément aider.
Je te souhaite sincèrement que ton sentiment de progrès se confirme, sur vous ou même seulement sur toi.
Discussion : De polyamour et d'eau fraiche
Siestacorta
le dimanche 28 septembre 2025 à 13h58
Murgien
si je maintiens une relation sans l'Hamour, parce qu'il y a tant d'autres formes d'attachement à vivre, est-ce que ce n'est pas, quelque part, acter la hiérarchie des relations ?
acter que je ne m'essaierais probablement jamais plus à lui donner une importance égale à celle que je donne à ma relation ancre ?
Ça peut.
Tout le monde et toutes les situations ne sont pas comparables, donc je dis pas que la non-hiérarchisation est impossible.
Mais on fait des choix, on a fait des choix, autant assumer.
Si refuser ses choix parce qu'ils sont conséquents est la seule base d'une anarchie relationnelle, c'est pas bon pour les relations...
Tu as une relation ancre, ça compte pour toi de la cultiver, et d'autres relation ne t'engageront pas aussi profondément ?
C'est ok, posé ça et vis le reste en fonction.
Par ailleurs, ce n'est pas la personne qui est hiérarchisée, c'est notre relation à elle.
Ce qui, dans beaucoup de cas, n'empêche pas la relation secondaire d'être nécessaire...
Discussion : [Film] [Docu] Trust Me de Joanna Ratajczak, 2024
Siestacorta
le dimanche 28 septembre 2025 à 13h45
Pour répondre à ta question sur "est-ce que ça doit faire mal de quitter la monogamie", je crois que la question de la sécurité est centrale.
Et le problème, c'est que la "simplicité" de la réponse par la monogamie, bien que rarement appuyée sur un connaissance de soi vraiment solide, c'est psychologiquement convaincant.
Je peux l'imaginer facilement, encore plus avec le côté fixette émotionnelle qui y encourage, donc c'est moins effrayant que ce que je ne sais imaginer et n'ai pas vécu, ou pas eu l'occasion de désirer.
Pat ailleurs...
Comme c'est la norme, la non-exclusivité va en plus surgir plutôt que d'être d'emblée présent dans le paysage.
Ça surdétermine un parcours souffrant...
Message modifié par son auteur il y a 2 mois.
Discussion : De polyamour et d'eau fraiche
Siestacorta
le dimanche 28 septembre 2025 à 10h14
Bonjour @Murgien
Murgien
Voilà,Il veut tenter, encore et encore, de regénérer du désir de moi vers lui
et il y arrive
parfois (assez souvent, même)
mais dans le fond j’ai plus envie
je suis paumée
Si tu es paumée, c'est pas trop au niveau sentimental.
T'as compris ta dynamique actuelle et la sienne.
C'est au niveau moral que ça se joue pour toi : "c'est tellement injuste"...
C'est pas parce que l'amour amoureux fait du bien qu'on va pouvoir faire le bien pour un amoureux.
C'est pas un truc altruiste, l'amour - cet Hamour-là en tout cas.
Je dis pas non plus que c'est égoïste. Pour moi il rentre pas dans ces catégories, se définit pas par ça.
Le côté passionnel, le désir... Bah c'est la météo, on peut pas la contrôler, on peut pas l'ignorer non plus.On fait avec pour que ça soit vivable.
L'Hamour, (la lumière qui augmente avec sa saison 😏 ...) c'est parfois un carburant pour aimer (aimer, le "verbe d'action").
Mais il ya un moment où ce qu'on peut faire d'aimant ne suffit pas pour vivre de l'Hamour.
C'est pas juste, mais ça ne pouvait pas vraiment l'être avec seulement "les désirs, la NRE", tout ça.
Tu sembles dire que tu as annoncé la couleur à cet amoureux.
Est-que tu vous as avoué que tu n'es plus amoureuse ?
T'as fait ce que t'as pu, je crois.
T'as essayé de cultiver avec lui ce qui est là.
Et c'est dur de décevoir quelqu'un qui nous regarde comme ça.
Pour qui, en plus, on a de l'attachement, et encore du désir.
Et aussi, c'est rude de se regarder comme égoïste, de vouloir vivre ses envies et qu'elles puissent faire souffrir ceux avec qui on les a eues.
C'est rude mais c'est une bonne chose, je trouve, parce qu'on prend sur soi au moment de renoncer à ce qu'on ne sait plus vivre. On peut pas justifier à l'autre ce qu'on fait, mais l'honnêteté sur soi permet d'être honnête avec l'autre.
Et c'est là qu'il reste du potentiel d'être aimant : après.
Quand l'attachement après ça est autre chose que l'Hamour, il peut se manifester en acceptant la rupture définitive autant qu'en permettant que, plus tard, les plaies une fois cicatrisées, l'attachement vive encore sans que son carburant soit seulement" passionnel.
C'est, pour moi, l'option qu'il reste pour que ce soit pas que des histoires de solitudes.
C'est un des aspects de l'injustice que tu évoques : toi tu as une relation ancre, lui n'en a pas.
En termes de rapports de force, c'est à mon sens ta responsabilité, effectivement, de vivre une envie quand, par ton équilibre affectif, elle est plus "garantie" pour toi que pour l'autre.
Mais sans ignorer cet aspect, tu n'en es pas la seule responsable.
Lui l'est aussi, un peu. Il semble savoir ce qu'il faisait, où vous en étiez. Il en était informé selon ce que tu dis, et il a l'air d'être assez autonome pour pas criser dès que ça ne va plus ? Je crois ?
J'ai que des bouts, mais je crois.
Mais aussi plus globalement, même si certains polyamoureux arrivent à vivre leurs relations plurielles dans une société de pénurie affective où des gens manquent de liens, ils ne sont pas responsables de la pénurie.
Ce n'est pas une question de la disponibilité de richesses affectives : des gens et des rencontres yen a partout.
Il y a une culture de la pénurie.
On peut chacun trouver une place généreuse là-dedans, mais on ne peut pas rendre d'un coup cette culture obsolète.
Tu vas sans doute devoir priver cet amoureux de l'Hamour espéré.
Encore une fois, tour ce qu'il reste à déterminer, c'est si tu as autre chose à offrir après l'envie (après, sans doute longtemps après) et si lui en voudra.
Ça, ce serait la richesse d'attachement qu'il serait juste de cultiver plus.
Voilà.
Je suppose que je dis les choses tristes que tu te dis déjà, mais j'espère que tu y entends que t'es pas mauvaise de vouloir vivre aussi bien que possible.
La vie est rude, chacun fait comme il peut.
(Sorry pour le lieu commun, mais c'est une croyance utile pour moi).
Message modifié par son auteur il y a 2 mois.
Discussion : Couple avec 20 ans d'écart
Siestacorta
le mardi 09 septembre 2025 à 15h17
Aki
Sans verser dans la psychanalyse (au secours !), je me suis quand même souvent demandé si ça n'avait pas eu une influence dans leur choix de relationner avec un homme plus âgé.
Qu'en pensez-vous ?
J'ai eu plusieurs relations avec des écarts forts d'âge.
Disons : on ne faisait pas partie des même classes d'âges, quand l'un.e faisait ses premiers jobs l'autre était encore au collège, ce qui peut signifier aussi plus souvent au moment de la rencontre que quand l'un.e a un salaire l'autre est encore dépendant financièrement.
Plusieurs de ces relations étaient avec des femmes plus âgées, une seule avec une femme plus jeune.
Je voulais préciser ainsi que je ne parle pas depuis une posture morale trop manichéenne.
On part pas égaux face à cette situation d'asymétrie plurielle.
Le fait qu'avec ce genre d'écart, homme plus âgé que sa partenaire soit plutôt plus récurrrent et mieux intégré dans les normes sociales peut déjà donner un indice ?
Dans l'asymétrie il y aura
- le chiffre de l'âge
- une possible confiance supplémentaire (légitime ou pas, acquise anyway) dans l'expérience du corps, de la vie en société, le capital culturel si on part à classes sociales équivalentes
- éventuellement et souvent l'aisance matérielle et ses libéralités (même sans capital conséquent pour le plus âgé en bénéficiant).
- la question de risquer/pouvoir/vouloir un enfant pour une femme à l'âge où commence la relation
- et ... éventuellement ... le genre, avec ses éventuels privilèges ou dominations vécues
- et ...éventuellement ... les autres différences de conditions sociales (racisé / non racisé, riche/pauvre, hétéronormé/non-normé....)
Brefle. Dans le cas "homme plus âgé que partenaire femme", pour répondre à @Aki et je crois à @romeomarie70 , il faut voir ce que cette asymétrie renforce. Je veux dire que dans cette situation, les deux peuvent se comprendre et s'aimer aussi sincèrement que possible, une femme vraiment plus jeune prend probablement des risques relationnels et sociaux plus importants, et cela peut se renforcer à chaque étape de vie que l'un dépasse quand l'autre n'y est pas encore.
Message modifié par son auteur il y a 3 mois.
Discussion : [Outil] Questionnaire Polyamoureux
Siestacorta
le mardi 02 septembre 2025 à 20h54
Le lien fonctionne sur mon tel.
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Discussion : Est-ce mal d'avoir des attentes dans nos relations (et dans la vie en général) ?
Siestacorta
le vendredi 22 août 2025 à 21h04
Je me relis pas assez.
4.
Je corrige.
Ce sont 4 aspects de ce que j'entends par "attente".
L'articulation
- pas d'attente c'est vraiment une position théorique
- car tout le monde en a
- donc on doit faire un gros travail de connaissance critique de soi et de dialogue, pas s'aveugler (soi et l'un l'autre)
- et une fois ce taf fait, on comprend que si on veut faire avec l'autre, il faut bien faire avec ses attentes.