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aviatha

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(France)

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Discussion : Paumée avec un polyamoureux

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aviatha

le mercredi 10 avril 2013 à 15h02

Ah ouais là c'est plus clair^^ Désolée si la suite n'est pas cohérente, j'ai de la fièvre.

A mon sens, ce que tu décris ne doit pas être loin de la vérité. A ceci près qu'il est beaucoup plus passionné avec elle qu'avec moi (de son propre aveu), l'effet "début" sans doute.
Néanmoins, ce que tu décris comme étant de l'amour pour moi n'en est pas. Cela correspond à certaines de mes anciennes relations (une fois la phase de début passée), pour lesquelles j'avais beaucoup d'affection, d'attirance et j'en passe. Mais pour moi ce n'est pas de l'amour.
Sans aller jusqu'à la fusion complète, qui peut être une forme d'amour, mais une parmi d'autre, l'amour implique pour moi que l'autre est une partie de nous-même, comme nous sommes une composante de sa personne. Du coup quand ça marche, c'est magnifique (je ne dirais pas qu'il n'y a jamais eu de nuage mais, avant qu'il réalise qu'il avait des sentiments pour une autre, nous avons passé 5 années merveilleuses et nous avons tous les deux été très heureux), mais quand ça coince... Toute arrivée de tiers est vécu (bon le mot est un peu fort, mais j'ai de la fièvre, et j'ai un peu de mal à cogiter droit^^) comme un attouchement, une agression, et toute idée de séparation comme une amputation.
Bien sûr, il est sans doute plus sage d'aimer comme tu le décris, et j'ai aimé beaucoup de gens ainsi. Mais à mes yeux, l'amour c'est autre chose. Mieux encore c'est une chose dont je sais qu'elle existe et qu'elle peut vivre sur le long terme, pour l'avoir vécu pendant 5 années. Alors bien sûr, quand les circonstances changent, et beaucoup me l'ont dit, il serait bien plus facile d'abandonner et de partir. Mais pour moi une chose aussi forte et aussi belle vaut bien qu'on se batte pour elle, qu'on fasse des efforts, du travail et des sacrifices.
C'est pour cette raison que je suis ici. Parce que cet amour a assez d'importance à mes yeux pour que j'endure tout cela et que je cherche des solutions, plutôt que de fuir, parce qu'il veut la peine que je combatte, que je me combatte, et le combatte aussi peut-être (ce que dit siestacorta en disant que je cède trop de terrain) pour lui donner une chance de vivre encore.

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aviatha

le mercredi 10 avril 2013 à 12h41

Je vais essayer d'aborder le sujet.

MetaZet
Par ailleurs, il me semble que si une relation soi-disant polyamoureuse n'est que de l'amour exclusif avec alternance rapide :D , que l'on passe à côté du concept...

Par contre ça, j'ai pas bien compris ce que tu veux dire

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aviatha

le mercredi 10 avril 2013 à 11h20

Merci à tous, encore une fois, pour votre aide et vos contributions.

- A Metazet. Je ne sais pas vraiment, dire comment on réagirait "si" est toujours compliqué... mais je crois effectivement que ce serait moins dur pour moi. Il y a eu des soirs où j'avais vraiment besoin de lui parler, où je savais qu'elle était là, je me sentais inopportune, et, n'ayant personne d'autre à qui confier ce que je voulais lui dire, terriblement seule.

- Siestacorta, je pense que, une fois encore, tu as dit beaucoup de choses intéressantes et justes. A une exception près (mais que tu ne pouvais pas deviner) : "Ce n'était pas "dit" que, dans votre couple fusionné parfait, tu étais celle qui affrontait les tempêtes. Et ce qui se passe aujourd'hui, c'est que ton amoureux vit en autonomie ; donc, quand l'entité couple avec ses rôles écrits est remise en cause, ce rôle auquel tu t'identifiais, qui te donnait du sens, est menacé... et toi aussi."
Cela ne s'est pas mis en place parce que nous l'avons dit, mais cela a été dit. L'image du phare, elle n'est pas de moi, elle est de lui. Et son autonomie est relative : chaque souci d'organisation repose sur moi, chaque fois qu'il a besoin d'un conseil c'est vers moi qu'il se tourne, j'ai parfois dû le consoler et le rassurer de dispute qu'il avait avec elle. Mon rôle est toujours là, sans doute que je vis mal que lui ne remplisse plus le sien. Mais j'ai bien conscience que je vis beaucoup (trop ?) pour les autres et presque à travers eux.

- A farfalla. Que tu me reparles de cette histoire que l'autre n'est pas propriété me fait tiquer sur quelque chose auquel je ne pensais plus. Ce qui a précipité sa déclaration auprès d'elle, ça a été le fait qu' à ce moment (sans doute fatiguée d'attendre sans espoir, croyait-elle) elle commençait à se tourner vers d'autres hommes. Et l'imaginer au bras d'un autre lui était insupportable. De même qu'il m'a laissé le champ libre, en sachant pertinemment que je ne voulais aucune histoire sérieuse ailleurs. Mais je sais très bien que si je rencontrais quelqu'un et que je lui annonçait un jour que je veux m'installer et vivre sur le long terme avec cet autre, sa réaction serait violente (émotionnellement parlant, hein ! ce n'est absolument pas quelqu'un de violent !). Peut-être aussi que je vis mal ce déséquilibre en y repensant, ce côté de demander de ma part ce que lui-même n'a pas su donner.

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aviatha

le mercredi 10 avril 2013 à 01h10

Siestacorta, ce que tu dis m'aide beaucoup, je vais essayer de préciser pour faire le tri.

Concernant le mythe des Hermaphrodites, c'est un peu plus compliqué que cela. Nous nous sommes connus un été, cela devait être une amourette, et nous n'avons jamais réussi à nous séparer. Mais jusqu'à septembre cette année, soit pendant plus de 5 ans, nous avons vécu séparés par 250 km. Aussi cette fusion intense et "absolue" était-elle à la fois nécessaire (je pense) pour que deux êtres aussi amoureux qui se voyaient si peu puissent vivre dans l'éloignement, et possible car nous vivions "le reste de notre vie" (travail, études, famille) la plupart du temps séparés. Nos vies étaient différentes, nous ne disparaissions pas dans l'autre. Seulement, c'était un peu comme si nous partagions le même esprit : je suis à ses côtés dans tout ce qu'il fait et je l'emmène partout. Ce n'est pas une fusion du style "tout faire ensemble" (sorties avec les amis, boulot, loisirs...) mais comme si l'autre était toujours présent quelque part. Et sans doute que je souffre de savoir qu'il y a maintenant des moments de sa vie où ma pensée est "indésirable".

Après, il y a beaucoup de choses que tu dis qui résonnent en moi avec beaucoup de justesse, à tel point que je suis surprise d'être aussi bien cernée par quelqu'un qui m'a juste lu une ou deux fois^^
"C'est comme si, avant même les évènements, les désirs de ton amoureux comptaient plus que les tiens.", "je crois qu'on parle là d'une sensibilité exacerbée", "Si votre couple "devait" être aussi protecteur pour toi, même du temps où il n'y avait pas encore d'autre fille à l'horizon, c'est pour protéger des plaies qui étaient déjà là. "

J'ai bien conscience de tout cela. Et tout est lié ensemble. Pendant un temps, pendant le temps que j'étais avec lui et que les choses se passaient bien, j'ai cru que j'avais vaincu tout cela. J'ai cru que l'art pouvait suffire à contenir la sensibilité qui débordait quand je ne parvenais pas à vaincre mes "démons". Je vois bien aujourd'hui que ce n'est pas le cas, mais j'ai conscience d'à quel point cela peut paraître excessif.

Je sais qu'il y a en moi de grandes blessures et que je suis, pour reprendre les mots de mon cher et tendre qui en a tout aussi conscience que moi "un colosse aux pieds d'argile". Dans notre couple, sans le vouloir, sans se l'être dit mais parce que cela paraissait naturel, les rôles étaient ainsi : j'étais le phare, celle qui guide, celle qui tient droite contre vents et marées, toujours debout, toujours invaincue, toujours là même dans la tempête, et il était mon armure, avec lui j'étais invincible.
Ces "plaies" comme tu les appelles, je les connais par cœur, je sais qu'elles sont là, mais elles sont là depuis si longtemps. Elles ont fait de moi ce que je suis, avec mes défauts (j'ai une sensibilité extrême, de même qu'une tendance à l'effacement et une certaine incapacité à penser à moi-même, y compris quand les situations me font souffrir), mais aussi toutes mes qualités (mon empathie, mon dévouement, cette manie que j'ai d'aimer tout le monde, d'aimer prendre soin des gens, de leur faire plaisir sans raison comme ça, ma patience, et tout cet amour que j'ai pour lui, même si en ce moment il est maladroit). Je ne pense pas qu'elles sont possibles, ou même souhaitables, à soigner, en ce sens que je me suis appuyée dessus pour me construire.

Après, je ne dis pas qu'elles ne doivent pas être "anesthésiées" un peu. C'est vrai que, quand je le vois malheureux, quand je sens qu'il souffre, cela vibre le long de ces cicatrices et j'oublie tout, tout en moi se tend vers lui pour l'aider... mais c'est vrai qu'avec ce que tu me dis ("tu te laisses un peu trop faire, dans ce que tu décris. Ca vient complètement comme une fatalité, pas comme un rapport entre toi et ton amoureux... Tu ne souhaites pas être poly, ce n'était pas votre contrat de départ, il n'y a rien qui t'oblige en principe à céder tout ce terrain. C'est comme si, avant même les évènements, les désirs de ton amoureux comptaient plus que les tiens. C'est un peu logique que tes émotions te dépassent maintenant : tu les as gardées "enfermées" avec toi, elles sont devenues "affamées de réalité". "), je me rend compte que ça ne l'aide pas, que ça ne lui permet pas d'évaluer vraiment la situation et d'avoir une image juste.

Merci beaucoup

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aviatha

le mardi 09 avril 2013 à 16h33

Ouah, que de monde encore, vous êtes géniaux, chaque fois que je m'absente il y a une page en plus^^
Aviatha, tu exprimes ton angoisse principale ainsi : " nous étions un cercle rond, des symbiotes, presque une seule personne, j'angoisse de ne plus jamais retrouver ce degré de fusion et d'intimité." Lui as-tu dit exactement ces mots ? Lui as-tu fait comprendre que tu as l'impression que votre histoire a perdu des degrés de fusion ? Est-ce à ton avis une impression personnelle, un fait avéré ? Que pense-t-il lui ? A-t-il la même impression ? Après le choc de cette nouvelle, ne penses-tu pas que vous pourriez re-essayer de reprendre où vous vous êtes arrêtés ? Avez-vous réfléchi à ce que vous pourriez faire tous les deux pour que ce sentiment disparaisse ?
En fait, nous ne parlons presque que en face à face des choses importantes, et je me laisse facilement déborder par mes émotions, au point de ne plus arriver à parler. Par écrit, c'est plus simple, et ça ressemble plus à ce que je veux dire. Je lui ai dit des choses oui, pas ces termes exactement, c'est la première fois que j'arrive à les sortir... je vais peut-être envisager l'écrit du coup, même si ça paraît moins spontané. Après à mes yeux c'est un fait avéré, il y a des petites choses qui ont disparu, des petites attentions, des attitudes qui se sont perdues depuis que c'est devenu "sérieux" avec elle. Mais du coup cela me paraît une piste à creuser.

Vous avez bien raison les filles de débattre sur la notion d'avoir son mot à dire ou pas, ça m'a fait réfléchir. En fait, bien que mise devant le fait accompli plus ou moins, ce n'est pas tant sur ce qu'il ressentait pour elle que j'ai eu l'impression d'être "flouée" que sur la façon dont cette relation a évolué.

Je m'explique. Il tombe amoureux, cela arrive, je peux le comprendre et j'essaye de le rassurer en lui disant que je ne lui retire ni mon amour ni ma confiance pour ça. Cela évolue, stagne, régresse, on finit par être d'accord sur le fait que cette situation bâtarde ne profite à personne et qu'il devrait mettre les choses au clair. Ce qu'il fait. Cela est réciproque. Je consens à cet "à côté", d'autant plus qu'il m'assure, me jure, me promet que cela ne retire rien à l'affection qu'il me porte et que cet "à côté" de notre couple va rester un "à côté".
Mais lorsque cela devient sérieux, là je n'ai pas eu mon mot à dire, alors que j'étais contre, alors qu'il m'avait juré le contraire, alors que ça allait à l'encontre même de tout ce pourquoi j'avais fait des efforts de mon côté, à l'encontre de mes projets, de mes désirs et de mes sentiments. J'essaye de "m'y faire" et de creuser les pistes que vous me suggérer ici, mais il y a malgré tout une part de moi qui continue à hurler à l'intérieur qu'elle ne voit pas pourquoi, après tous les sacrifices déjà fait, il faudrait que sa vision de l'amour et ses sentiments soient comme plus dignes de respect et plus légitimes que les miens...

Néanmoins, il m'a fait (et sa redonne un peu de baume au cœur) une déclaration incroyablement maladroite et touchante (du moins c'est mon avis) : "Ce que je veux, c'est dans dix ans être en train de m'engueuler avec toi sur le choix de la nouvelle maison."

Même dans les journées pourries il y a parfois des rayons de soleil :-)

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aviatha

le mardi 09 avril 2013 à 12h44

Je crois que nous nous sommes mal compris (en même temps je n'ai pas tout expliqué non plus).
J'ai une vie en dehors de lui, dieu merci, j'ai des amis, j'ai des études, j'ai un art que je pratique depuis des années, j'ai des sorties et des loisirs.
Mais cela n'a rien à voir. Rien de tout cela ne joue sur le même plan que lui. Ensuite, je tien à préciser que pour "Tu es trop centré sur ton concubin pour pouvoir assumer le polyamour", je n'ai pas à "assumer" dans le sens où je n'ai rien choisi. Ça n'a été ni mon envie, ni mon désir, ni ma décision, je ne l'ai pas vécu comme une alternative, ou une ouverture ou une évolution. A mes yeux c'est une tragédie. Et on assume pas une tragédie, on la gère comme on peut, on tente de la surmonter, mais on ne l'assume pas.
Après si le "trouve toi quelqu'un" est l'idée de trouver une sorte de pendant à son amoureuse mais de mon côté, très peu pour moi. Je n'en ai pas besoin, je n'en ai pas envie, je ne marche tout simplement pas comme ça. Ce n'est en rien une critique, ce n'est juste pas "moi". Et je pense que mes sentiments sont tout aussi légitimes que les siens.

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aviatha

le mardi 09 avril 2013 à 11h50

Pour l'instant, je le sens surtout inquiet de mon état de santé, ce qui éclipse un peu le reste, même si c'est très lié.
Pour ce qui est de sa pensée de la situation, elle est assez simple :
- Il est très amoureux d'elle, ils sont en pleine phase enflammée donc c'est beaucoup plus passionné avec elle (selon ses propres dires, je n'extrapole rien)
- Il m'aime et cela ne le perturbe pas trop puisque toutes les parts de moi sont toujours "à" lui (oui je sais, possessivité quand tu nous tiens) et qu'il sait que personne ne l'éclipse de ma vie à aucun moment
- Cependant, il est inquiet de mon état et aimerait que j'aille mieux

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aviatha

le mardi 09 avril 2013 à 11h14

J'avais compris la façon dont tu tournais les choses, nanou, et elle résume bien ce que je ressens et que j'ai déjà dit : "pourquoi son désir d'amour pluriel serait-il plus légitime et plus digne de respect que mon désir d'amour unique ?"

Bon, là tu parles de s'engager avec quelqu'un qui ne partage pas notre conception de l'amour, je suppose que le cas est différent lorsqu'on est déjà en couple avec quelqu'un depuis un bout de temps et qu'on se "révèle" tout à coup.

Pour ajouter du combustible à la discussion, je crois que je vis mal la fin de la fusion. Nous avons toujours vécu éloignés l'un de l'autre, du coup notre relation était telle que nous partagions tout, un peu comme avoir le même esprit, et jamais l'un de nous n'a pu être heureux quand l'autre était triste. Aujourd'hui, il y a une part de lui qui ne fusionne plus avec moi et il y a des portions d'espace-temps où je "disparaît" de sa vie. Je sais bien, pour vous avoir beaucoup lu avant de poster moi-même, que c'est la relation qui doit évoluer dans ce genre de circonstances, mais pour moi il n'y a pas d'amour possible hors fusion. Ou alors ce sont des amourettes, des relations sensuelles, ou tendres, ou plus de complicité et de sensibilité, mais je n'appelle pas cela de l'amour.

Je sais, par exemple, que de ma vie je n'ai aimé (dans ce sens-là, bien sûr que j'aime ma maman et mes amis ^^) que trois fois. Cela ne m'empêchait pas d'être attachée aux autres, d'être tendre et attentionnée avec eux, d'être complice ou même d'avoir une sexualité, mais ce n'était pas de l'amour avec un grand A, si je puis me permettre.

A Tamara : je fais de la cuisine pour me donner faim et manger à nouveau correctement, je suis pas loin de passer sous la barre des 43kg, ça devient n'importe quoi (bon, ok je suis pas grande, mais c'est quand même n'importe quoi)

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aviatha

le mardi 09 avril 2013 à 01h02

Je comprend ce que tu veux dire, mais, aussi étrange que cela puisse paraître, l'ouverture d'esprit et la compréhension ont toujours été plus de mon côté (il m'a parfois fait des scènes dantesques lorsqu'il croyait que j'avais eu le début d'un bout d'histoire avec un autre... alors que ce n'était pas vrai !).
De plus, je me suis toujours dit, car je le connais très bien, qu'il aurait des aventures, des coups d'un soir, avec d'autres, cela ne m'atteignait pas plus que ça. Mais qu'il l'aime et veuille construire quelque chose avec elle... j'avoue, je me sens "pillée", comme si on m'arrachait des pans de ma vie et des bouts d'avenir... alors oui, peut-être que je "vivrai avec", mais comme on peut vivre avec un bras en moins, du moins c'est le sentiment que j'ai en ce moment.

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aviatha

le mardi 09 avril 2013 à 00h45

"pas certaine que dans une relation mono il y ait autant d'honnêteté"
Si, du moins entre nous, ça a toujours été comme ça. Il me connaît par cœur, je peux l'entendre penser à 300m et, avant même qu'il me dise qu'il en aimait une autre, j'avais senti depuis plusieurs jours que quelque chose n'allait pas. Au départ, lorsque nous en parlions, ce n'était pas dans l'idée (ni pour lui ni pour moi) qu'il vive cette histoire, mais plutôt de savoir comment il pourrait passer par-dessus (inutile de dire que, niveau dialogue de couple, j'ai vécu cette histoire comme mon Waterloo...). Donc je pense que ce dialogue est possible chez les monos, puisque nous étions encore dans cette optique-là à l'époque.

Vouloir être exclusif n'empêche, ni l'ouverture d'esprit, ni la compréhension de l'autre à mon sens... mais ce n'est que mon avis^^

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aviatha

le mardi 09 avril 2013 à 00h20

Ouah, beaucoup de réponses le temps que je m'absente, c'est vraiment super, et je vais essayer de répondre à tous pour faire avancer la question, merci beaucoup !

- "Aurais-tu autant mal s'il passait la soirée avec des potes à jouer au fléchettes ?" Non, bien sûr, parce que quand il est avec ses potes (lui il est plutôt LAN que fléchettes) je sais qu'il va m'appeler pour me dire qu'il vient de poutrer tel pote à lui de façon ridicule, ou simplement pour savoir comment s'est passé ma journée, et je sais que je peux l'appeler pendant une demi-heure si il y a un truc dont je veux lui parler et même qu'il viendra si c'est grave. Je ne me sens pas inopportune. Je souffre quand il est avec elle de "disparaître" momentanément de sa vie, de savoir qu'il y a des moments où je pense à lui, où il me manque et où je ne lui manque pas du tout car il est très heureux dans les bras d'une autre. En revanche, je suis d'accord, il me dit qu'il est avec elle parce qu'il me raconte sa semaine ou qu'on prévoit nos week-ends, ce n'est pas vraiment intrusif.

- A Tamara. Merci, ce que tu dis est très réconfortant et tu as bien cerné mon côté fusionnel. Je suis consciente de mon état de santé, mes amis me surveillent, pour certains sans vraiment savoir ce qui se passe, mais j'essaye de me soigner. J'ai depuis longtemps du mal à m'aimer autant que j'aime les autres, et il est vrai que prendre une telle décision est, du moins pour l'instant, au dessus de mes forces.

- A nanou-monogame. Tu résumes aussi bien mon sentiment. Je comprend qu'il soit tombé amoureux, qu'ils soient tombés amoureux, cela arrive, cela je peux le comprendre. Mais j'ai du mal à vivre le fait que dans son esprit ses sentiments méritent plus de respect que les miens : pourquoi son désir d'amour pluriel est-il plus légitime que mon désir d'amour unique ?

- "le mieux serait que tu arrives à t'y faire" Je sais bien. Mais très honnêtement, j'ai peur de ne pas pouvoir. Il m'a laissé le champ libre de mon côté, en ce disant, d'une part que c'était légitime, d'autre part que peut-être ça me permettrait de comprendre ce qu'il vivait. C'est arrivé une fois, mais ça n'arrivera plus : je ne "suis" pas vraiment avec l'autre, j'ai plus eu l'impression de me jeter contre lui pour oublier, quelques heures, que ce n'était pas mon amoureux, que mon amoureux était avec une autre et que j'en souffrais. Je ne trouve pas vraiment sain d'utiliser les gens comme "anesthésiant". J'ai fait de cet homme le pilier de ma vie, et j'ai du mal à me faire à l'idée que ce ne sois plus réciproque, que je ne suis "plus" qu'un pilier parmi d'autres (même si j'ai des jolies moulures et des fresques que les autres n'ont pas, pour rester dans la métaphore ^^).

Voilà, désolée du long post mais je voulais faire un peu le tour de toutes les réactions, et vous remercier tous !

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aviatha

le lundi 08 avril 2013 à 17h07

Littlejohn, je comprend bien ce que tu essayes de me dire, mais je ne sais pas bien si cela me correspond.
- S'il m'avait dit (et s'il l'avait su, je ne lui reproche à aucun moment de me l'avoir caché !) qu'il était polyamoureux dès le départ, je ne l'aurais pas suivi là-dedans, je m'en savais incapable.
- Bien sûr je peux partir mais je ne veux pas, et lui non plus, donc je ne sais pas vraiment si partir est moins injuste pour lui ("je pars et tu n'as rien à dire à cela") que de lui laisser (en dernier recours, j'espère vraiment ne pas en arriver là) le choix (y compris celui de refuser de faire un choix, auquel cas je partirais de moi-même).
Et promis, je vais essayer de respirer ^^.
Mais c'est "coups de poings", ce n'est pas que j'ai peur, c'est que j'ai mal. Je ne me dis pas qu'il ne va plus revenir s'il passe la nuit avec elle, je me dis juste qu'il passe la nuit avec elle, alors que j'aimerais tellement qu'il soit là avec moi...

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aviatha

le lundi 08 avril 2013 à 16h25

Bonjour et merci pour vos réponses si rapides !
"Je pense que pour l'instant, il faut attendre, discuter, avec eux comme avec d'autres polyamoureux" A ceci près, mais je ne l'avais pas précisé, qu'elle n'est pas polyamoureuse. Je sais, elle me l'a dit (sans aucune agressivité, notez bien), que ce qu'elle désire le plus, c'est pouvoir l'avoir pour elle seule, et elle aussi tente de faire le deuil de cela. Pour l'instant elle arrive à passer par-dessus tout cela car ils sont en pleins débuts enflammés, mais de ce qu'elle m'a dit, le risque est grand qu'un jour elle veuille ma place, ce qui ne m'aide bien entendu pas...
Katouchka : j'avoue que j'ai du mal à comprendre les causes de mes réactions. Si je l'ai au téléphone le soir par exemple (nous ne vivons pas ensemble) et qu'il me dit qu'elle est là, ou si je lui demande ce qu'il fait cette semaine et qu'il me dit qu'il la voit tel jour, j'ai juste l'impression de prendre un coup de poing dans le ventre...
Ceci est d'autant plus dur que je me sens très isolée, puisque, lorsque tout cela est arrivé, je venais de déménager loin de ma famille et mes amis pour me rapprocher de lui.
Je sais que cela peut paraître étrange, ou possessif, ou "culturel formaté" ou que sais-je, mais avant cet épisode (et ce que je souhaite plus que tout retrouver), nous étions un cercle rond, des symbiotes, presque une seule personne, j'angoisse de ne plus jamais retrouver ce degré de fusion et d'intimité. Je pense que je ne suis pas faite pour partager, est-ce que pour autant ça fait de moi quelqu'un à l'amour "étroit" ou "raide" ?

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aviatha

le lundi 08 avril 2013 à 15h17

Bonjour à tous et à toutes,

Je viens ici après avoir longuement parcouru les divers articles, parce que je ne sais plus vraiment quoi faire et quoi attendre.
Je vis avec un homme que j'adore depuis bientôt six ans. Nous nous sommes rencontrés très jeunes, nous sommes encore très jeunes, nous sommes à la fois amoureux, compagnons de jeu, de travail, complices, meilleurs amis et confidents.
Il y a quelques mois, il m'a confié qu'il été amoureux d'une fille, sans qu'il se soit rien passé, sans lui en avoir parlé. C'est d'abord vers moi qu'il s'est tourné, il était lui-même très perturbé, sans vraiment comprendre ce qu'il lui arrivait. Bien que j'ai été secouée, j'ai avant tout pensé à lui, à ce qu'il ressentait, je l'ai rassuré, je lui ai dit que je n'était pas en colère, que je ne le jugeait pas, que, peut-être, c'était normal, car il n'avait pas vécu grand chose avant moi.
Malgré cela, son sentiment n'a pas disparu, il a fini par se déclarer à elle il y a deux mois, et c'était tout à fait réciproque. Sur le moment, encore une fois, j'ai cru que je le vivais bien. Il était épanoui, et, à mes yeux, c'était une passade, un "à-côté" qui ne durerait pas.
Il y a un mois, il m'a dit un soir que cette relation avec elle était en train de devenir sérieuse. Et c'était comme si le monde s'écroulait autour de moi. Mes nerfs ont lâché d'un seul coup, je n'arrivait plus à dormir, je me forçait à manger parce que je suis déjà un poids plume et que je ne peux pas me permettre de maigrir, je ne sortait quasiment plus, je ne voulais plus rien faire, j'étais à deux doigts de laisser tomber mon doctorat et ma carrière, j'ai été à deux doigts d'en finir surtout, pas par chantage, mais parce que j'étais tellement malheureuse que je me disais qu'ainsi j'arrêterai de souffrir, et qu'ils seraient heureux ensemble tout les deux.
Bien entendu, lorsqu'il s'est aperçu de tout cela, il a été très inquiet, il m'a rassuré, il m'a dit qu'il m'aimait toujours et qu'il serait toujours là pour moi, et toutes ces choses.
Je l'ai rencontrée (je la connaissais déjà de vue) pour savoir un peu comment elle vivait la situation, comment elle envisageait cela dans l'avenir, qu'elle place elle attendait que je lui laisse. Je pense que je ne suis pas jalouse. Je ne lui en veux pas, je considère que la situation lui est tombée dessus et qu'elle n'y est pas pour grand chose, je l'aime bien et je n'ai pas envie d'un faire un "dommage collatéral" si la situation s'envenime. Je me suis dit (et je leur ai dit à tous les deux) que je leur laisserait le temps de vivre leur histoire, autant de temps que je pourrais leur donner mais que je sais que ce sera insuffisant et que je craquerai avant la fin.
Je ne peux juste pas le supporter. J'ai beau faire tous les efforts que je peux, j'ai beau savoir qu'il m'aime toujours et que je suis celle sur qui il se repose, qu'il est toujours l'homme sur qui je peux compter, "mon coeur de cela ne peut s'accommoder".
Actuellement, ils sont dans leur période de début "tout feu tout flamme" et c'est encore plus dur. Leur amour est fusionnel, je me sens exclue et délaissée, nous faisons beaucoup moins l'amour (sans doute l'état dans lequel il me voit y est-il aussi pour quelque chose) et je n'ose plus m'ouvrir ou me plaindre, de peur de le voir préférer la compagnie de l'autre.
Je ne sais plus quoi faire, j'ai l'impression qu'il n'y a pas de bonne solution. Dans l'idéal, j'aimerais qu'entre eux cela s'éteigne en douceur et naturellement, mais je crois que cela n'arrivera pas de sitôt.
Est-ce que je dois rester, en ayant cette conviction profonde et viscérale que je ne serais jamais heureuse dans cette situation ?
Ou est-ce que je dois le mettre face au choix impossible à faire et très douloureux pour lui entre deux femmes qu'il aime ?
Est-ce qu'il veut mieux tout simplement partir, alors que je l'aime et qu'il m'aime, pour que ce ne soit pas à lui de faire ce choix ?
Est-ce que tout le monde peut vraiment vivre heureux dans le polyamour, ou est-ce que certaines personne ne le peuvent juste pas ?
Par avance, merci de vos conseils et de votre expérience.

Aviatha

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