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Discussion : Poly à tout prix?

Albaboun
le mardi 29 novembre 2016 à 15h06
Bonjour,
flaneuravie
- Par exemple, pour avoir une meilleure compréhension (être moins dans l'imaginaire), j'ai décidé de rencontrer l'autre homme mais ma compagne ne souhaitait pas être là. Une simple découverte réciproque, rencontre agréable mais pas de discussion directe sur notre relation, établissement de règles (cela aurait-été bizarre).
[...]
Excusez pour l'image simpliste, Nous sommes tous une source d'amour. Elle boit l'eau d'une autre source et pour ma part, j'essaye de boire mais la source semble avoir un filet d'eau et on ne peut demander augmenter le débit.
[...]
Un avis ? Des conseils pour sortir de cela ?
Je trouve chouette d'avoir souhaité et réalisé cette rencontre, mais ses limites étaient évoquées dans la description... Difficilement imaginable de définir des règles qui concernent trois personnes en étant deux! D'autant plus quand les deux ne sont pas en relation... Mais le besoin d'une telle définition est peut-être désormais très important.
Le plus souvent, rencontrer les autres est très judicieux... L'imaginaire peut souvent s'avérer bien plus négatif et nuisible que la réalité, alors que les gens qu'on aime se débrouille souvent pour aimer d'autres personnes qui sont très chouettes! :-)
Mais dans le cas présent, je ne crois pas que ce puisse être suffisant. L'élaboration à trois serait peut-être celle qui parait la plus évidente, mais peut-être pas si votre épouse n'y est pas prête ou accessible. Il peut tout de même s'envisager qu'elle soit porteuse de cette construction, si ce n'est pas possible a trois. Évoquer la sensation (reformulée par moi, pas trop maladroitement j'espère) d'être exclus de sa présence, par ces échanges de messages est sûrement nécessaire. Ce ressenti me parait très "entendable". Votre épouse comprendra sûrement que le respect et l'attention réciproque nécessite d'ajuster cela.
On peut évidemment ressentir la présence constante de cette autre relation comme excluante. Définir avec votre épouse des limites qui changent cette sensation d'exclusion, dont elle pourra construire les modalités au sein de cette autre relation, parait imaginable et légitime. Si son partenaire ressent ce besoin d'une présence quotidienne, elle pourrait par exemple définir des moments qui soient de fait décalés de vos moments de proximité, donc pas au réveil ou au couché si vous partagez ces moments. Il y a forcément chaque jour des temporalités ou vous êtes séparés, qui permettraient de respecter son besoin et le votre.
Je jette des choses en vrac, pour encourager ce dialogue dont il me semble que vous avez besoin. J'espère que vous trouverez les modalités dont l'élaboration permettra le confort de tou-te-s. Bonne continuation en tout cas.
Discussion : Votre avis sur nos règles établies.

Albaboun
le mardi 29 novembre 2016 à 14h23
Bonjour MoE,
C'est effectivement une base, qui je crois est difficile de réfléchir ou d'analyser sans connaître les personnes et leurs particularités. Je crois que la liberté sexuelle est cependant potentiellement très différente de la liberté affective, ainsi que ce que l'on peut vivre et ressentir dans ces pratiques. Il est difficile de prévoir ce qui sera vécu lors par vous lors de la découverte ou de l'exposition à cette liberté.
Un élément qui pourrait peut-être participer à initier cette évolution, en veillant au confort réciproque, autant qu'il est possible, serait d'ajouter une règle 2 avant "la famille toujours en premier" telle que:
2. Le peu de règles de départ laisse place à une attention/expression régulière des ressentis et vécus réciproques, pour éviter qu'une difficulté vécue ne puisse devenir une douleur régulière.
Je ne sais pas si cela vous parle, mais même si on peut imaginer ce genre de choses comme tacitement évidentes, les formuler permet d'éviter que l'une des personne impliquée ne le perçoive pas comme tel.
Bonne continuation en tout cas!
Discussion : Début de relation difficile

Albaboun
le mardi 29 novembre 2016 à 13h57
Hello,
J'abonde dans le sens de Lulu, je suis incapable de me prononcer sur les intentions de l'un ou de l'autre, dans cette discussion.
Je crois que ta position était très juste et bienvenue lorsque tu évoquais:
petitgars
je ne me sent pas a continuer une telle relation...
[...]
je déménage ce WE... et depuis que je me suis rendu compte que tout cela ne mènerai nulle part, mon attitude a changée, je ne me soucis plus des problèmes...je passe du temps avec lui quand il viens car je sais que ca va surement se finir avec mon depart.... je me suis détaché de tout ca, je prend le positif et c'est tout... je crois même que depuis que je me suis rendu compte de tout ca, et depuis qu'il m'a dit qu'il preferai son autre copain... je l'aime moin.... je me suis fait a l'idée que ca allait se finir et que ca servait plus a rien de se battre pour arranger les choses... :(
Si les modalités de la relation ne conviennent pas ou plus, mais que le dialogue nécessaire pour les redéfinir est impossible, alors le recul est peut-être la meilleur solution, au moins pour l'instant, ou peut-être définitivement.
Si je peux alimenter ta réflexion avec un peu de mon vécu, je crois que j'ai parfois fait vivre des situations qui ont des points communs avec ce que tu décris. J'ai souhaité et souhaite toujours une structure relationnelle qui ne passe pas par la hiérarchisation... Mais cela peut produire des situations ou l'on refuse ou oublie juste de prendre en compte les vécus des un-e et des autres.
Il est inacceptable de laisser une relation provoquer de la souffrance en se cachant derrière des "principes relationnels" génériques, théoriques, mais qui produisent dans les faits des ressentis d'injustice ou des douleurs. Je crois que j'ai permis/induit ça parfois. J'ai l'impression de trouver des points communs dans ce que tu évoques de la position de ton copain. Rien n'est moins injuste ou inadapté face à un ressentis, une demande ou un besoin, qu'une réponse "de principe", d'autant plus si elle permet, alimente ou provoque la situation.
Comme il a déjà été dit plus haut, une relation est toujours unique et construite à deux. Aucun principe ni aucun idéal ne donne le droit de s'abstenir de prendre en compte l'autre. Toutes les modalités ne peuvent que se définir à deux, alors qu'aucun "modèle relationnel" ne peut intégrer toutes les particularités des partenaires, leurs besoins et envies. Se cacher derrière un "modèle" revient donc à nier au moins en partie l'autre/les autres.
Je ne sais pas si tu trouveras du lien avec ton propos, mais je crois que se protéger dans un tel cas est non seulement légitime mais indispensable. Le plus souhaitable pour toi est donc peut-être de prendre le large.
Je te souhaite en tout cas de trouver des liens affectifs qui se construisent vraiment à partir des deux partenaires... Qui permettent de vivre des liens justes, plutôt que de subir une idée qui semble belle sur le papier, mais qui permet des actes ou des paroles injustes. L'existence de plusieurs relations ne fait pas moins de chacune d'elle une responsabilité envers l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le mardi 29 novembre 2016 à 12h52
Ben, en fait, c'est exactement ce dont je crois avoir besoin pour le moment. Construire un peu plus de confort psychique, émotionnel et affectif. J'ai démarré un travail psy de fond, après n'avoir trop longtemps su que réagir à l'urgence... Il est temps que je trouve un peu de bien-être.
Ce qui est drôle, c'est que mon inscription sur le site correspond au moment où je décide de réduire mes relations amoureuses. Ne reste aujourd'hui que la première relation, qui m'as décidé à adopter les relations non-monogames, lors de mon rapprochement avec une femme qui pratiquait ces formes de relations depuis longtemps. J'avais jusqu'à sa rencontre toujours pensé que si j'aimais l'idée ou le concept, ce serait bien trop compliqué à vivre pour moi. Il y avait sans doute un fondement réaliste à cette perception... Tant que je ne suis pas suffisamment bien psychiquement, les enjeux relationnels sont bien trop complexes. Si j'avais choisi d'être asexuel aromantique durant près d'une décennie, entre 20 et 30 ans, ce n'était pas pour rien.
Cela produit pour moi une situation peut-être atypique, je rencontre le "milieu poly" avec la ferme intention de ne pas m'engager ou m'exposer à une quelconque nouvelle relation amoureuse ou sexuée... Pour un moment qui durera aussi longtemps que je cheminerai dans mon parcours de soins. Je ne veux pas me sentir bien "a travers les yeux d'un-e autre", mais tout d'abord me sentir bien avec moi-même. Si je veux réfléchir, découvrir des expériences vécues par d'autres, pour construire un jour une forme relationnelle qui me convienne, ça me semble incompatible avec ma réalité présente.
Concernant la relation décrite au départ de la discussion, j'ai eu besoin d'exprimer mes difficultés et ma volonté de ne pas la considérer comme "en veille" mais comme terminée, sous sa forme amoureuse. Mais paradoxalement, me connaissant un peu, les liens et l'affection qui sont nés chez moi ne me quitterons pas... Ce qui sous entends que si elle revient vers moi avec le souhait de retrouver notre relation, je ne m'y opposerai pas. Si j'ai un imaginaire de relations qui ne seraient pas affectées par le temps ou la distance affective, je crois que c'est lié au fait que les sentiments qui s'inscrivent en moi le font définitivement... Ce qui correspond finalement à peu près exactement à ce qu'elle a formulé. C'est donc sûrement le fait d'exprimer le manque de considération que j'ai ressenti dont j'ai eu besoin. Malgré une formulation différente, elle me connais suffisamment, je crois, pour savoir qu'elle a raison sur le fond, même si je ne pouvais accepter la forme de cette situation...
Je vais en tout cas effectivement travailler sur les bases, voir la première des bases, trouver un peu de tolérance et d'acceptation de moi même, avant d’essayer de trouver des bases justes et viables avec d'autres.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Ecriture d'un anti-guide du polyamour : Tout ce qui peut être fait pour que ces relations foirent (puis en miroir pour qu'elles réussissent :) )

Albaboun
le jeudi 24 novembre 2016 à 03h57
Cet article est plutôt bien fait et dans ma perception assez juste, ce qui n’empêche peut-être pas de développer, affiner, compléter, à l'aide des expériences et apprentissages de chacun-e.
Par exemple, de mon point de vue, le paragraphe "N'essayez pas de couler votre relation dans un moule prédéfini" pourrait trouver des compléments... Je partage l'idée que les présupposés sur ce que doit être ou sera une relation sont source de difficultés et généralement voués à l'échec. Je pense effectivement que toute relation sera unique et imprévisible avant de la vivre. Cependant, je pense aussi qu'il peut être positif et légitime de pouvoir définir ce que l'on ne veux/peux pas vivre, que cela paraisse temporaire ou permanent.
En effet, être "ouvert-e a toute relation" sous prétexte qu'il n'est pas possible de préjuger de ce qu'en sera la forme ou la nature me semble totalement hypocrite. Les formes et la nature des relations recoupent souvent des grandes lignes dont certaines nous correspondent et d'autres non. Par exemple, la compatibilité des relations "primaires/secondaires" avec les personnes adeptes de la non hiérarchisation des relations me parait au moins discutable.
Je prends un exemple vécu, j'ai partagé une longue relation avec une personne qui souhaite ce mode "primaire/secondaire" alors que je suis anarchiste relationnel. Pour commencer, j'étais partenaire secondaire, ce qui ne me parlait pas mais dont je respectait la forme. Je crois que l'ampleur des sentiments ne me permet pas d'en comprendre vraiment le sens.
Plus tard, apparemment sans que notre relation en soit la cause, la relation primaire de ma partenaire s'est interrompue. Au fil du temps, ma partenaire a souhaité que notre relation devienne se relation "primaire". Démunis face à ces évolutions, j'ai renouvelé l'expression de mes fonctionnements qui diffèrent de cette classification. J'avais investi avec de forts sentiments la relation précédemment et souhaitais continuer, sans pour autant pouvoir changer un quelconque "curseur" de secondaire à primaire. Nous avons vécu plein de belles choses, mais cette différence de façon de s'investir dans la relation à aussi déclenché des douleurs et incompréhensions.
Ensuite, ma partenaire à rencontré quelqu'un qui est au fil du temps devenu sa "relation primaire". N'ayant toujours pas mon curseur personnel, je me suis souvent trouvé en position difficile voir douloureuse. Jusqu'à ce que son partenaire définisse le besoin qu'elle soit moins investie émotionnellement. Il me restait la possibilité d'une forme de relation "secondaire" que je qualifierai de "sex-friend", ce qui ne corresponds pas à ce que je veux/peux vivre.
Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, a tors ou a raison, je ne me crois pas "compatible" avec cette forme de hiérarchisation des relations, malgré tout l'amour et le respect que je puisse avoir pour une personne dont les fonctionnement diffèrent des miens. J'ai donc des présupposés sur ce que je ne veux/peux pas investir comme relation, quitte à fermer la porte à une possible rencontre.
Discussion : Une sexologue me dit qu'il n'est pas possible d'érotiser 2 corps à la fois ?

Albaboun
le samedi 19 novembre 2016 à 17h35
Je plussoie @bouquetfleuri,
Mes affirmations n'ont pas pour objet de remettre en cause le bien-fondé des processus thérapeutiques ou le travail personnel. Cela étant dit, le choix de la ou des personnes qui peuvent accompagner ce travail me semble la toute première condition fondamentale. Pour demander et recevoir une aide qui s'avère utile et positive, mieux vaut être au clair sur le fait que la personne qui m'accompagne comprends où je veux aller et souhaite m'y aider.
Il était peut-être clair dans mon propos que j'en ai et en ai eu moi aussi beaucoup besoin... Il m'arrive de faire appel à des personnes avec lesquelles la profondeur de cette confiance/compréhension ne sont pas aussi profondes que je le voudrai... Mais je veille alors a être en présence d'une personne suffisamment ouverte pour ne pas "juger" ce qu'elle ne partage ou ne comprends pas, ainsi que de rester dans des demandes d'aide plus superficielles, comme agir sur les souffrances plutôt que sur les causes, pour ne pas confronter le soin aux divergences ou différences de nos aspirations profondes.
L'identité poly-amoureuse bisexuelle et anti-capitaliste offre bien trop de portes à un regard jugeant cette simple identité comme pathologique, avec des thérapeutes dont les principes s'y opposeraient. Je parle cette fois d'expérience... L'accompagnement peut donc devenir lui même nuisible et dangereux dans de tels cas, même sans aucune volonté de nuire du ou de la thérapeute en question.
Pour ce qui est du rapport avec ton partenaire, Ann, je partage l'idée de Mr Robot sur l'accroissement de tes standards ou attentes, ce qui est bien-sur positif à mon sens. Ton premier partenaire peut être en difficulté au début pour suivre cette évolution, mais ce sera pour lui aussi positif s'il apprends à mieux écouter et entendre les envies et besoins de l'autre. Je pense que ce que tu exprime démontre de l'amour dans votre relation, ce qui laisse imaginer plein de choses positives possibles!
Le plus compliqué étant peut-être d'abord de trouver suffisamment de confiance en toi et en lui pour exprimer ces évolutions, sans juger les expériences précédentes, mais en "érotisant" justement suffisamment ces nouveaux standards pour les rendre perceptibles comme une évolution attirante plutôt que comme une forme de rupture des pratiques... Ton partenaire aura sûrement besoin de temps pour apprendre, on efface pas des automatismes et des habitudes simplement à l'instant ou on le choisi... Mais le point positif est tout de même que les neurosciences ont montrées que la plupart des automatismes cérébraux peuvent être corrigés ou effacés en 21 jours... Il ne s'agit donc pas non plus d'un chemin de croix insurmontable.
Courage et confiance dans tes capacités et possibilités de vivre de la façon qui te ressemble... Et plein de belles choses pour la suite, Ann.
Discussion : [Montpellier] Samedi Poly >> docs & tables rondes

Albaboun
le samedi 19 novembre 2016 à 02h31
Merci bcp @Amote,
Si ta réflexion ne peut aboutir à une solution simple et confortable, autant pour celleux de Montpellier que pour nous qui vous y rejoignons, je chercherai une chambre (pour samedi soir) à partir de mardi, je pense.
Quoi qu'il en soit, merci encore pour l'organisation de ce moment de réflexion, d'échanges, ainsi que pour votre disponibilité face à nos sollicitations! (+)
A Samedi prochain.
Alban
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Une sexologue me dit qu'il n'est pas possible d'érotiser 2 corps à la fois ?

Albaboun
le samedi 19 novembre 2016 à 01h52
Bonsoir,
J'ajoute mon modeste grain de sel au débat. En prolongement de ce que disait Mr Robot ( :-) ), Je crois en effet que les sciences sociales se bornent à l'étude des systèmes (sociaux en sociologie, psychiques en psycho, spirituels ou plus prosaïquement aux conventions et convictions en philo)... Cette étude permet de développer des grilles de lectures et d'analyses contextualisées, qui sont valides dans le contexte dont elles dépendent.
Des principes généraux peuvent parfois être énoncés comme valides, ce qui n'autorise pas à les extraire de leur contexte pour en faire des sois disant "valeurs naturelles de l'humanité". Je développe... Il est d'autant plus facile de définir des principes directeurs généraux que le groupe est restreint. Par exemples, dans ma bande de potes, on pourrait définir que la réussite sociale ne se quantifie pas en terme de statut ou de possessions... Ce qui ne permet pas d'énoncer que ce choix se vérifie partout.
L'exemple cité sur l’érotisation de deux corps, enfin, dans mon cas, ce serait des deux personnes qui habitent ces corps, est effective depuis plus de deux ans, dans deux relations sérieuses. J'ironise sur les personnes qui habitent ces corps, car c'est dans mon cas tout aussi important que leurs "plastique". J'aime au moins autant leurs idées et ce qui s'exprime dans leurs yeux que leur enveloppe charnelle. Et si tout n'est pas linéaire, la sexualité dans ces deux relations est plutôt satisfaisante et épanouie, de ce que je puisse en juger. C'est d'ailleurs assez flagrant de constater que dans les périodes où je vais bien et ai une sexualité riche et enthousiaste, cela est vrai des deux cotés. Si un contre exemple invalide le propos généraliste, ben, en v'la un.
De plus, je dirais que le propos de la personne sexologue aurait pu trouver un peu de justesse par une contextualisation... Par exemple, s'il avait été dit: "Il n'est pas possible d'érotiser deux corps, au sein de l'opus dei", hé ben j'aurais sûrement dit oui, le propos est juste! En effet, le carcan socio-spiritualo-politique qui règne dans cette institution ne permet certainement pas d'érotiser deux corps... Celui ou celle qui s'y essayerait, tout en gardant son statut, risquerait de vivre tellement de culpabilité que cela rendrait la situation impossible... A moins, peut-être, que l'on considère le corps du christ comme "érotisable", mais ça risque d'être un autre débat, puis il y aurait la notion de consentement qui deviendrait ambiguë. :-D
Bref, je crois, en prolongement de Mr Robot toujours, que les sciences sociales un peu sérieuses prennent en compte que la diversité, la multiplicité et la richesse humaine ne permet pas de définir des règles comme celle énoncée précédemment. Celles et ceux qui s'y risquent ont généralement viré essentialistes, c'est à dire que leur immense bon sens et leur analyse sans faille leur a permis de définir des grandes lignes de la "nature humaine"... Qui paradoxalement auront le plus souvent échappées a une bonne part de leurs congénères humains, qui en perdent a l'occasion, de fait, leur "nature" ou condition humaine.
Cela m'amène a l'élément important qui me tenait à cœur, qu'est ce qu'un bon thérapeute?!... C'est valable pour un-e sexologue, un-e psychothérapeute, un-e psychiatre, mais aussi dans une certaine mesure pour un-e généraliste. Je vais évoquer deux pensées assez contradictoires à ce sujet.
La première, c'est que pour m'aider, me comprendre, percevoir d’où je viens, ou je veux aller, comment m'aider, il me faut un-e soignant-e qui partage avec moi un socle de convictions, perceptions sociales, d'éléments culturels et d'analyses politiques. A mon sens c'est partiellement juste, car c'est plus simple de me livrer et de recevoir les conseils d'une personne que je respecte profondément et dont je perçoit un respect en retour. Mais cela induit un autre problème, c'est que personnellement, par exemple, les psychiatres proches de moi politiquement et humainement, qui ont validés leurs études et accédés a des fonctions, n'ont exercés que six mois, en moyenne, avant de ne plus supporter le cadre institutionnel qui leur était accessible... De déprimer un bon coup, puis de décider que finalement leur vie était plutôt d'aller planter des choux dans des lieux alternatifs de production agricole collectifs. C'est chouette pour le collectif qui bénéficiera sûrement de leurs compétences pour la gestions des interactions humaines, mais ça n'aide pas à les consulter.
La deuxième idée, c'est donc qu'un-e bon-ne thérapeute, c'est celui ou celle dont je ne perçoit pas une incompatibilité avec moi, dont je perçois une "bienveillance"... Mais aussi qui sait se détacher de ses présupposés sociaux, culturels et autres, pour qu'ils entachent le moins possible la relation de soin. Tout ça pour dire enfin que si le propos de ta sexologue ne corresponds pas à ce que tu ressens, crois, vis, souhaites, le plus simple reste sûrement de changer de sexologue.
A+ :-)
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le vendredi 18 novembre 2016 à 05h13
J'entends et comprends ton propos, mais ne le partage pas forcément. Il est toujours trop simple d'extrapoler des hypothèses générales soi disant logiques ou avérées... Ça vaut avant tout pour moi! ;-)
Mais bon, le débat d'idée, surtout écrit, impose forcément l'usage de raccourcis parfois un peu capillotractés... Et vu ma tignasse, je sais que ça peut faire mal! Cependant, je crois que l'exercice de l'utopie peut, voir même parfois doit, faire abstraction du concret et des fameux "principes de réalité. La réflexion sur une société différente n'as de limite que les choix et acceptation qui peuvent s'envisager à l'échelle d'un groupe. Et je crois, au risque de me tromper, qu'une société alternative basée sur des choix collectifs pourrait intégrer ou non l'exclusivité.
Sur l'égalité entre homme et femme, que tu as subtilement glissé, je crois aussi que c'est une base tout a fait possible, si choisie. Ramener un exemple perso n'est en aucun cas force de loi, je sais bien, mais dans mes relations interhumaines, les hommes et les femmes avec qui j'ai des relations privilégiées ont les mêmes droits et devoirs. Je développerai même que deux de mes partenaires ont plusieurs autres relations, dont je connais certain-e-s partenaires.
Du coup, je ne suis pas d'accord sur l’inévitable JE. Je suis d'accord sur le fait qu'il existe et même domine aujourd'hui, mais pas comme "fondement des interactions humaines". Même si les émotions peuvent entacher mes propos de plus de connotations agressives ou péjoratives que je ne le voudrais, dans l'exemple que je citais, je n'en ai pas voulu à ma partenaire d'aimer quelqu'un d'autre... Mais il m'aurait été beaucoup plus simple que sa positions soit plus affirmée. Si son choix est de s'investir dans une relation exclusive et qu'elle souhaite durable, c'est ce que j'aurais aimé entendre. Ses propos sont encore aujourd'hui plutôt de l'ordre de "je t'aime, je l'aime, mon amour pour lui ne me permet pas de vivre mon amour pour toi, je souhaite vivre et profiter de l'instant, légèrement, joyeusement, sans choix ou acte trop définitif. Je suis dépassée par les événements et ne sais pas quoi faire"... Propos entendables, pour beaucoup d'oreilles, dont les miennes, mais qui perd un peu en recevabilité au fil des mois qui s’égrainent. L'instantéisme me plaît, relativement, mais vient parfois buter sur la réalité d'un instant qui dure. Mais je sais que je suis chiant et en demande beaucoup.
Sur ce qui est de la stabilité, on ne s'est pas bien compris, en partie, je crois. Je suis très souvent perçu par les gens que je côtoie comme totalement imprévisible, ce qui remet en cause ma stabilité... Je dirais même qu'au regard des instances administratives et médicales, je suis totalement instable, mais il m'arrive peut-être aussi parfois d'en jouer. Ce que je veux dire, c'est que je ne parlais pas de stabilité en terme de monotonie ou de sécurité, mais en terme de principes, d'idéaux et d'objectifs, mais encore et surtout de manière d'être en lien, en rapport, en interaction avec les autres.
C'est aussi un risque et une mise en danger, parfois, mais la volonté d'appliquer des codes relationnels fondés sur des principes, quel que soit l'interlocuteur, qu'ille les partage ou pas, me parait aussi essentiel. Dans cette réalité ou les interactions humaines sont empreintes constamment d'hypocrisie, de faux-semblants et autres manipulation... C'est peut-être un choix dangereux et atypique, mais aussi essentiel pour moi. Je préfère avoir l'air d'un fou qui me ressemble, que l'air de la moyenne des gens que je croise. Quand j'étais éduc, j'ai vraiment compris mon décalage en constatant que je me sentais entouré de pairs et "d'amis" auprès de ceux qui sont considérés comme handicapés, alors que je me sentais étranger au milieu des "gens normaux".
Tout ça pour dire que la réalité change, nos actes et nos choix peuvent changer, ce qui ne me donne pas forcément l'impression que nos valeurs, nos principes, qui font de nous ce que l'on est, doivent forcément changer.
Merci pour vos lectures et commentaires en tout cas.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le jeudi 17 novembre 2016 à 01h11
Merci Lulu pour ta remarque, qui m'aura permise de reformuler... :-)
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le jeudi 17 novembre 2016 à 01h08
Je développe un tantinet plus, en fait... Avant mes 21 ans, j'ai vécu consécutivement deux relations très fortes, très fusionnelles. Elles étaient exclusives, de fait, pas par choix, mais ont été tellement douloureuses au final que j'ai choisi ensuite de m'abstenir de toute relations amoureuse durant une décennie.
Depuis près de 4 ans, j'ai renoué avec les liens affectifs et amoureux. Mais a nouveau, les deux fois ou j'ai vécu une relation forte en habitant le même espace, les enjeux affectifs, les douleurs, les violences reçues (pas exercées sciemment, mais des situations vécues comme violentes par l'un ou l'autre) ont pris le pas sur les points positifs.
Du coup, j'ai sûrement très mal formulé la chose, le car n'est pas bien placé ou choisi, mais je ne veux plus d'une relation quotidienne et duelle. Le fait que je sois anarchiste relationnel est parallèle mais pas forcément en lien de cause a effet. Cela évoluera peut-être avec le temps mais j'en suis là.
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le jeudi 17 novembre 2016 à 00h51
Bonsoir, je ne l'ai pas écris comme ça, je ne veux pas de relation duelle et quotidienne... Je suis forcément passionnel et un peu fusionnel dans les relations... Ce qui fait que si c'est quotidien, on se noie et se perds. Enfin ce n'est que mon vécu propre, ces perceptions et difficultés ne sont que les miennes... Et pas inhérentes a tout lien amoureux ou affectif.
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le lundi 14 novembre 2016 à 18h53
Merci pour ta réaction @blubot,
Je suis d'accord avec ce que tu dis. C'est peut-être d'ailleurs pour cela que j'écris mes ressentis et sensations d'injustices... Pour permettre l'existence de ces ressentis, car dans les actes comme en pensée, je ne les ferais pas exister. La pensée rationnelle, qui ne me permet pas de reprocher aux autres leurs choix, prendra le dessus, avec l'espoir de vivre d'autres choses plus positives. Même si je ne comprends pas toujours le pourquoi ou le comment, je n'imagine pas légitime de juger les actes des autres, comme je refuserai qu'on le fasse des miens. L'écris est donc, pour moi, le moyen de laisser s'exprimer ces ressentis, sans pour autant leur donner de pouvoir d'agir sur cette relation en particulier, ni sur mes actes envers les autres en général.
Merci encore pour vos réactions.
Discussion : [Montpellier] Samedi Poly >> docs & tables rondes

Albaboun
le lundi 14 novembre 2016 à 02h25
Merci pour ta réponse, Jaguar
J'imaginais que prévoir de rentrer le soir même était un peu difficile. Je lance donc un appel ici pour le gîte le samedi 26 au soir à Montpellier... S'il ne se trouve pas de possibilités d'hébergement parmi les participant-e-s, j'envisagerai durant la semaine précédente d'autre solutions.
Bonne continuation à toutes et tous d'ici là... Et au 26/11.
Alban
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le lundi 14 novembre 2016 à 02h06
Hello, je parle effectivement de croyance car tout système de pensées me semble par nature dépendant d'un système de croyances... Et comme il est rare que je pense savoir (je pense en fait que la certitude est très généralement la certitude de se tromper), je formule généralement les choses sous forme de "je crois".
Dans ce cas précis, ce sont certainement les typicité de ma personne qui s'expriment, celle qui font socialement de moi un "adulte handicapé". Je suis "catégorisé" psychologiquement comme a-pragmatique... Ce dont je dois admettre une certaine véracité. Mais je crois profondément que le mal de notre société est un nombrilisme généralisé et une "versatilité constante"! ( ;-) j'aime bien cet oxymore, je garde)
Je crois que l'individualisme forcené qui s'inscrit dans toutes les interactions sociales et les comportements contemporains est la porte d'entrée à cette perception changeante de nos besoins. Dans une réalité ou nul autre ne se souciera de "nos besoins", ou la règle est le chacun pour soi et la compétition, nos besoins paraissent changeants et nous apparaissent plus ou moins selon les contextes.
Pourtant (c'est sûrement l'un des éléments qui rends ma compagnie difficile et me rends la compagnie des autres complexe également), je crois qu'avec un peu d'écoute de soi et une analyse contextuelle cohérente, on peut clarifier ses perceptions de besoins ou d'attentes, ce qui permet de se rendre compte qu'ils sont constants et stables. Ma pensée se construit aussi globalement que possible de façon systémique. Mes attentes sont donc définies en fonction de mes besoins ainsi qu'en fonction de ce que j'imagine pouvoir interférer avec. Ce qui induit que mes attentes peuvent partiellement évoluer pour tenir compte empiriquement de mes expériences... Mais leur marge d'évolution est somme toute relativement faible.
Par exemple, aujourd'hui, je réfléchis à accroître encore un peu mes attentes en terme d’auto-définition d'une personne dont je me rapproche affectivement... J'envisage de renforcer encore un peu les critères de correspondance en terme de projection affective/amoureuse. Une personne "sensible", "ouverte" ou "proche" de mes fonctionnements ne me semble plus suffisant. J'en viens à envisager qu'il me faut être sûr que la personne se "définisse" comme opposée à la hiérarchisation des relations, etc. Mes besoins n'ont pas changés, pas plus que leur perception, ni même mes attentes en terme de réciprocité d'attention et de respect mutuel des besoins de l'autre... J'ajoute juste une nouvelle étape de sélection de compatibilité affective/amoureuse à l'égard d'un autre être humain.
Je reste totalement perplexe devant mes congénères qui semblent fluctuants, qui se découvrent et évoluent au fil des éléments. Je les crois responsable de notre incapacité commune à faire société, à définir des lignes de conduite durables, à améliorer la justice sociale et l'équité... Bref, je leur demeure étranger et illes restent étranges à mes yeux. A quoi servirait de se connaître soi-même, si l'on étaient instables et entourés d'être fluctuants eux aussi?
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le samedi 12 novembre 2016 à 00h56
Tu as tout à fait raison (+) ... Ma façon de m'exprimer donne sûrement a penser que je fais des jugements de valeur, ce qui n'est foncièrement pas le cas. Je ne souhaite pas dire que l'un est mieux que l'autre. Je ne crois pas non plus avoir été sciemment utilisé. C'est pourquoi je souligne que je crois en la bonne fois des autres dans cette histoire. :-)
Je me sens émotionnellement blessé, mais je ne crois pas que quiconque ai souhaité le faire. En fait, c'est justement la deuxième partie de ton propos que j'ai du mal à partager, ou à accepter. Je n'arrive pas à croire que les gens changent vraiment, ni même que leurs besoins changent. Et pourtant, il semble que ce soit le cas de beaucoup. Je me sens tellement différent ou étranger aux fonctionnements des autres que je réagis mal à ce qui me semble incompréhensible ou factice, a tors ou a raison.
Personnellement, mes croyances et mes convictions font partie intégrale de ce que je suis... Mes fonctionnements et mes besoins sont donc plutôt stables, si ce n'est gravés dans le marbre. Et même si je peux totalement comprendre les évolutions de la situation, je les trouve injustes. De mon coté, j'agis généralement en accord avec ce que je crois, quitte à prendre des risques ou à y perdre. J'aurai voulu que ma partenaire se positionne de façon plus tranchée, en choisissant soit d'adopter totalement la non-exclusivité de son nouveau partenaire, même s'il faut mettre un terme à notre relation... soit en lui imposant l’existence de notre relation, qu'il choisisse entre elle et l'exclusivité. Cet intermédiaire ou je reste disponible si besoin sans mériter aucune attention ou concession est rude à avaler. Mais je sais pourtant que tu as raison, que les choses ne sont pas aussi manichéennes que je veux bien l'admettre.
Désolé d'ailleurs si mon ton est dur ou difficile a recevoir, c'est l'émotion qui l'emporte sur la forme.
:-/
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Les Anarchistes Relationnels... Et les autres.

Albaboun
le vendredi 11 novembre 2016 à 23h36
Bonjour toutes et tous...
Pardon avant tout pour ce titre clivant! Je déteste catégoriser les humains et humaines dans des groupes, des cases, mais le sujet dont j'ai envie et besoin de parler le nécessite pourtant, je crois.
En sillonnant le forum, de ci de là, j'ai lu nombre de témoignages, j'ai même réagis à certains. Aujourd'hui j'aimerai discuter avec d'autres des fonctionnements qui sont les miens. Je me définis comme anarchiste relationnel et ne souhaite pas vivre de relation duelle, quotidienne. En fait, je suis très souvent isolé et à distance d'autres humain-e-s. Je vis seul, passant souvent plusieurs jours sans sortir.
Je vis des relations fortes, intenses, sexuées ou non, régulières ou non, mais l'entité "couple" ne fait pas partie de mon imaginaire ou de mes possibilités. Ma situation amoureuse et affective est actuellement assez stable. J'ai des liens affectifs/amoureux avec trois personnes, depuis plus trois ans pour la première relation, plus de deux pour la seconde et plus d'un an pour la troisième. Une rencontre prends du temps pour moi.
Venons en au faits... Je ne sais pas et ne veux pas hiérarchiser ces sentiments/relations. Quoi qu'on en pense, ces liens sont pour moi aussi importants les uns que les autres. Je ne comprends pas la jalousie... Dit comme ça c'est un peu bizarre, sur un forum qui traite si souvent de ce sujet... Je ne vis concrètement pas la jalousie. Par contre, j'en subis régulièrement les effets, d'une façon ou d'une autre, ce qui peut m'amener à être dur, agressif ou blessant, lorsque je me sens victime des personnes qui l'exercent.
Il me faut développer l'une des situations que j'ai vécu récemment pour être compréhensible. La personne avec qui je suis en relation depuis deux ans vit actuellement une "nouvelle" relation... Nouvelle est entre guillemets car cela fait maintenant six mois. Cette relation semble belle et épanouissante, ce qui m'a comblé de joie jusque là, puis les choses se sont compliquées.
Ce nouveau partenaire fait partie des nombreuses personnes (comme il s'en trouve ici), qui n'est pas opposé au relations multiples, tout en étant sujet à la possessivité et à la jalousie. Ma partenaire s'est éloignée géographiquement, pour raisons professionnelles, peu avant que cette relation débute. Lorsque cette relation à débuté, elle semblait joyeuse et enthousiaste, ce qui a induit que je l'étais aussi! Le passé que je choisis vous laisse imaginer que je le suis moins désormais.
Après quelques semaines de sa nouvelle relation, le moment que nous avions prévus pour que je vienne passer un peu de temps avec mon amoureuse approchait... Mais en l'évoquant avec elle, c'était désormais compliqué. Son partenaire n'y était pas opposé, mais il avait peur d'y être confronté, il avait besoin de temps. J'ai donc annulé mon voyage pour respecter ses/leurs besoins. Ensuite, nous avions évoqué de nous rencontrer plus loin de chez elle, mais sa situation professionnelle ne lui permettait pas vraiment de s'absenter. Il nous fallait donc remette à plus tard la possibilité de se voir. D'ailleurs, son compagnon étant un peu sensible à ce genre de situations, il était préférable que j'écrive par texto plutôt que d'appeler, ce qui lui permettais de choisir un moment adapté pour qu'on s'appelle tranquillement. Comme ils travaillent ensemble, cette situation est valable a toute heure. Les semaines et les mois se sont donc égrainés ainsi, parsemés de longues discutions téléphoniques ou je l'aidait à relativiser des choses, à garder confiance en elle, ainsi qu'à ne pas se sentir coupable.
Puis, il y a peu, est venu le moment pour elle de prendre des congés. Elle à donc pu quitter son lieu de travail et se rapprocher de moi ainsi que de ses amis. Nous avons donc pu passer quelques jours ensembles et avons beaucoup discuté. Cette relation lui plaît et lui apporte beaucoup, ce que je respecte donc, forcément. Mais cela induit "temporairement" une "exclusivité" pour son compagnon, ce qu'elle choisi de respecter. Nos retrouvailles, bien que fortes et intenses, ont donc aussi dû être distantes et parfois froides, car elle respecte les attentes et les peurs de son compagnon... Ce que je respecte encore une fois. Mais pour elle, la nature de notre relation et de nos sentiments n'a pas changée. Cette adaptation définie sans durée déterminée, n'est donc pas définitive.
Ces moments, riches et intenses, ont également été très compliqués à gérer pour moi. Elle ne sais pas du tout où elle en est, ne sais pas si cette relation sera durable, ne sais pas quelle forme elle revêtira demain... Mais il me faut prendre mon mal en patience pour que notre relation reste intacte, au cas ou la forme qu'elle à connue par le passé retrouve une place dans sa vie.
Je disais plus haut ne pas connaître la jalousie... En effet, pour moi, la relation que j'ai avec ma partenaire nous appartiens, alors que celles qu'elle pourrait avoir par ailleurs lui appartiennent, ainsi qu'aux personnes concernées. Tout ce qu'elle vit, fait, dit, partage, en dehors de notre relation ne m'affecte donc pas. Je n'ai pas de gène ou de réaction émotionnelle à ce qui existe par ailleurs. Mais j'attends une certaine réciprocité (naïvement, c'est l'histoire de ma vie).
Malgré mes fonctionnement et mon attente de réciprocité, je suis toujours prêt à la discussion. C'est pourquoi, si l'on me le demande, j'accepte les conséquences sur notre vécu des éléments qui ne m'appartiennent pas. J'ai d'ailleurs, dans cette situation précise, fait beaucoup de concession pour le besoin de son autre partenaire. Mais si je considère que les "territoires affectifs" de sa vie qui me sont étrangers ne me concernent pas, cela se relativise lorsque survient une incidence sur notre "territoire affectif".
Lors d'une situation inversée, j'ai été confronté à la demande d'une autre personne de choisir... Sur le mode: "c'est elle ou moi!". La situation à été très compliquée à gérer, mais je me suis refusé à ce choix. Comme je peux l'attendre des autres, j'ai fait comprendre cette notion de "territoire affectif", ce qui a pris beaucoup de temps, de discussions, avec son lot de moments difficiles. Une personne avec qui j'ai une relation est légitime de tout exprimer au sein de notre lien... Elle peut faire valoir ses attentes, affirmer ses besoins, exprimer ses envies, décider si les réponses que je peux y construire conviennent ou non... Mais pas agir sur l'existence des autres "territoires affectifs" qui lui sont étrangers.
Pour revenir à la première situation que j'évoquais, je me trouve donc en position "d'amoureux en veille". Je dois accepter que ma partenaire doit effacer actuellement ce qui existe entre nous pour faire exister son autre relation... Tout cela, bien entendu sans garanties ou durée définie. Cette situation me remplis de tristesse et de colère, je la vis comme une injustice. Ce n'est pas de la jalousie!... Je n'ai rien contre son autre relation en tant que telle, j'en ai après les conséquences que cette autre relation accepte d'induire sur la notre.
Bref, je me sens utilisé, nié, alors que je crois pourtant en la bonne fois des autres personnes concernées. Cette situation n'est malheureusement pas une première pour moi. Je crois que les anarchistes relationnel-le-s, les personnes tolérantes, celles et ceux qui ne sont pas sujets à la jalousie, semblent "plus fort-e-s" ou plus "détaché-e-s" que les autres... Et à ce titre, celles et ceux qui entrent en relation avec se croient légitimes à induire des situations qui seraient intolérables dans d'autres circonstances. J'ai accepté les contraintes les unes après les autres pour protéger son nouveau compagnon, pour la protéger elle, pour protéger leur relation... Mais aussi évidemment la notre. Et je me sens désormais totalement oublié dans cette histoire. Qui est près à la moindre concession pour me protéger moi? Encore une fois, je suis une fraction congrue qui sautera peut-être au fil des aventures... Mais qui s'en soucie.
Un grand merci à celleux qui liront ces derniers mots... Il fallait vraiment en avoir envie pour venir à bout de mon récit!
Bises.
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : [Montpellier] Samedi Poly >> docs & tables rondes

Albaboun
le vendredi 11 novembre 2016 à 22h13
Bonsoir toutes et tous,
Voila, je me suis inscrit rapidement à la parution de l’événement, je suis présent depuis peu sur le site ainsi qu'à quelques rencontres... J'aurai aimé quelques précisions pour le samedi 26, si toutefois c'est possible.
Je me déplace en transports en commun, je viendrai donc en train le samedi matin. C'est pour ce qui est de mon retour que je souhaite préciser un peu les choses. Il n'y a pas de TER après Avignon pour me ramener chez moi entre 22h30 et 7h du matin... Il me faut donc prévoir en fonction.
L'événement à un horaire de début mais pas d'horaire de fin, je ne sais donc pas trop ce que je dois prévoir... Soit tout est terminé avant 19h, auquel cas je dois pouvoir rentrer en train... Soit je dois prévoir de passer une nuit à Montpellier. Si c'est le cas, est il possible de demander le gîte à l'un-e des participant? Sinon, auriez vous un conseil pour trouver une chambre pas trop chère mais surtout tranquille à Montpellier?
Merci d'avance pour vos éclaircissements, si vous en avez... Bonne continuation d'ici là, on se voit le 26.
Salutations.
Alban
Discussion : Espace de Parole du 2 décembre de 20h à 23h: relations non-monogames et HPI,HPE, autisme asperger et autres NA -réservé aux personnes concernées, qu'elles soient diagnostiquées ou pas- COMPLET

Albaboun
le mercredi 02 novembre 2016 à 04h01
Je veux bien participer à organiser, je ne sais pas trop comment, mais suis dispo et volontaire si c'est possible et utile.
Bises