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Discussion : "A polyamorist view of monogamy"

Qi-do
le samedi 19 mars 2016 à 18h41
Pas de souci, FloWolf - j'arrive à faire la différence!
Je rejoins toutes tes réticences au concept de "nature", dont il serait à mon sens très salutaire que nous nous en débarrassions. Et je me réjouis de lire le texte d'"Infokiosque" (ce site est une mine formidable!).
Si j'ai partagé cet article ici, c'est justement parce que le point de vue qu'il défend, et les résistances qu'il suscite, est susceptible de nourrir la réflexion collective qui se développe dans ce forum...
Discussion : "A polyamorist view of monogamy"

Qi-do
le samedi 19 mars 2016 à 13h13
Un article qui m'a semblé intéressant (mais en anglais...).
together.guide/a-polyamorist-view-of-monogamy/
"La monogamie est plus évoluée que le polyamour, parce que la monogamie est moins naturelle que le polyamour."
"La monogamie devrait être réservée aux experts."
Bonne lecture
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : "Je t'aime"

Qi-do
le samedi 28 novembre 2015 à 11h43
Le "développement personnel" me laisse totalement indifférent. Inflation de l'ego. J'essaie pour ma part de pratiquer la "dissolution personnelle" (bon, ok, juste là, je suis en train de faire le contraire - ça doit être mon côté ludique/fun...). Je méprise l'optimisme et la positivité (tout autant que leurs opposés). Je n'ai pas toujours beaucoup de goût pour les nuances (mais d'autre fois au contraire, si). Je déteste tous les "il faut" et tout ce qui s'accroche. J'essaie de ne pas faire de mes "rêves" des objets de désir, des projets qui font obstacle, que la volonté met en travers de la route - la vie prend soin d'elle-même -, mais des bûches à mettre dans le feu. Et les discours des Schtroumpfs à lunettes m'agacent - mais c'est parce que j'en ai longtemps été un moi-même.
J'aime aimer, au fond, et créer, et vivre.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : "Je t'aime"

Qi-do
le vendredi 27 novembre 2015 à 12h52
Mais... pourquoi "réalistes" et "utopistes" devraient-ils s'exclure?? Ils sont même probablement nécessaires les uns aux autres, sous peine, pour les premiers, de n'être plus qu'inertie massive et morte et, pour les seconds, pure virtualité inconsistante. Pour moi, la démarcation ne passe pas par là. Elle se fait entre, disons, "vivre avec une idée" et "se soumettre à l'état de fait présent"; entre ceux qui interrogent ce qui est, à partir de la conscience que ça pourrait être autrement, et ceux qui prennent pour la réalité ce qu'ils croient être la réalité (pas des tristes sires, des paranoïaques). Et là, Bagheera, il me semble que nous sommes du même côté. Parce que s'il y a des "conflits éthiques ou pas", et toutes sortes d'autres choses que tu mentionnes, c'est bien parce qu'on reconnaît que la réalité n'a pas la massivité simple et sans failles qu'on voudrait tellement lui trouver, mais qu'elle est... problématique. Et du coup, évidemment que cette "réalité" peut être habitée de multiples manières. Le problème, ce ne sont pas les nomades ou les sédentaires, mais les propriétaires: ceux qui croient que le monde est fait de propriétés, et n'a pas à faire l'objet d'une construction collective. Et sans doute ne faut-il pas trop vite perdre de vue que "réalité" est un concept - osons-le: bourgeois - qui joue un rôle central dans le dispositif des rapports de domination. Et c'est là que se trouve pour moi sur le plan intellectuel et politique un puissant apport créatif de l'idée de polyamour, quelle que soit la façon dont on la décline: donner à penser que la "réalité" peut être autre que ce qu'on croit qu'elle est... Une "ligne de fuite" (qui fait fuir la vie comprimée dans nos représentations de la réalité) au sens de Deleuze: "Sur des lignes de fuite, il ne peut plus y avoir qu'une chose, l'expérimentation-vie. On ne sait jamais d'avance, parce qu'on n'a pas plus d'avenir que de passé."
Ensuite, je suis bien d'accord que le plus intéressant, et aussi le plus difficile - parce que simplement le plus vivant -, c'est justement la façon dont on le décline dans nos expérimentations, joyeusement multiples. Sans que ça implique que certaines d'entre elles soient déclassées en "fun et ludiques", alors que d'autres seraient disons non pas "tristes" mais "sérieuses". Elles sont toutes sérieusement fun et ludiques, tant qu'elles honorent le caractère (osons encore ça) sacré de l'amour et de la vie!
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : "Je t'aime"

Qi-do
le mardi 24 novembre 2015 à 23h27
Bonsoir,
Après avoir passé pas mal de temps, un peu épisodiquement mais depuis des mois, à lire ce forum, et d'autres choses sur le sujet, après m'être aventuré, égaré, enthousiasmé, embourbé, dans des expérimentations plus ou moins brouillonnes, j'en suis venu à essayer de formuler aujourd'hui ce qui me semble être une manière qui me convient d'envisager "l'amour". Je me permets de vous le soumettre. Ce sera au mieux une modeste contribution à une communauté qui a beaucoup nourri ma réflexion (et j'en profite pour vous remercier!), et au pire une redondance superflue ressassant des choses maintes fois lues et mieux dites. Quoiqu'il en soit, vos retours m'intéresseront.
(Je l'ai mis sous "politique", parce qu'il me semble, encore plus par les temps qui courent, que l'amour, poly ou non, est une question éminemment politique. Mais s'il faut le classer ailleurs, je m'en remets aux gardiens de ce lieu!)
Et si « je t'aime » pouvait ne signifier « rien d'autre » que : « Je t'ouvre mon coeur, j'ai envie que tu sois dans ma vie, d'une manière ou d'une autre, je me réjouis que tu y sois et j'en suis heureux-se, et je souhaite être accueilli dans ton coeur, et dans ta vie, d'une manière ou d'une autre. Je souhaite te chérir et me laisser chérir par toi. Là, au présent. Et si ça dépasse juste ce présent, je souhaite prendre soin de toi quand il me semblera que tu en as besoin, ou que tu le demandes, et je souhaite pouvoir compter sur toi de même (tout en sachant l'un et l'autre qu'il y a des moments, pour toutes sortes de raisons qu'il n'est même pas nécessaire de commenter, où il nous est moins, voire pas du tout, possible, d'être là – un peu comme si mon père est mourant, je ne vais pas pouvoir être à côté de mon fils qui doit soudainement se faire opérer d'une appendicite, ou si je suis en voilier avec une amie en Patagonie, je ne vais pas pouvoir soutenir cette autre amie que son mec a brusquement larguée, ou si c'est le soir de la première du spectacle où mon fils joue le rôle principal, je ne vais pas venir à cette fête costumée sur le thème « sexualité transgressive » où tu me demandes de t'accompagner – et où j'adorerais pourtant aller faire des trucs transgressifs avec toi!. »
Et il peut y avoir des moments où on est plus distants, silencieux, voire même absents. Et peut-être même que ça ne dure pas longtemps ; même pas au-delà de cette nuit (mais cette nuit, « je t'aime »). Et de toute façon, ça peut se terminer, définitivement ou momentanément, mais sans en faire un drame (toujours en s'aimant, d'une certaine manière – c'est pour ça qu'en fait je crois que ça ne se termine jamais).
Tout ça sans qu'il y ait quelque chose comme « LE couple ».
Il y a des personnes – des amant-e-s, des amour-e-s, des ami-e-s. L'amour, c'est prendre soin de personnes, pas de relations !
Et il peut y avoir OU NON de la sexualité, ou de la sensualité – n'importe où entre juste se prendre dans les bras mutuellement et explorer une sexualité débridée qui ne serait racontable à personne. Il peut y avoir des moments où il y a de la sexualité, et d'autres pas. Des moments où c'est juste une balade en forêt en se tenant par la main, et d'autres où c'est aller dans un club libertin et trouver du plaisir à voir l'autre faire l'amour avec une, ou deux, ou trois, ou plus, autres personnes! Tout ça dans le respect des désirs (qui changent) et des limites (qui changent) de chacun-e. Mais ça peut aussi être le simple plaisir de partager un moment à naviguer, ou visiter une expo, ou s'asseoir dans l'herbe et se raconter – sans même se toucher.
Et pourtant on peut se dire « je t'aime ». En y étant entièrement engagé et totalement dégagé. Disponible (pas « à disposition » - la disponibilité est un état intérieur…).
On peut s'écrire un mot, ou beaucoup de mots, chaque jour, ou se voir chaque semaine, ou s'écrire quand on en a envie, s'appeler ou pas, se revoir tous les trois mois, tous les trois ans, même, pourquoi pas, sans se faire aucun signe dans l'intervalle, partir en vacances, ne se voir que pour des soirées. Ne plus se voir.
Et enfin ce « je t'aime » peut (mais ne doit pas nécessairement ! Pas de nouvelle morale!) être adressé à des personnes différentes, d'ailleurs de sexe différent – et pas successivement dans notre vie : aux mêmes moments (et d'ailleurs pourquoi pas littéralement : pourquoi trois personnes ensemble ne pourraient-elles pas se dire, chacune aux deux autres, « je t'aime » - et qu'il puisse, ou non, y avoir de la sexualité ou de la sensualité, on s'en fout!!). Ne serait-ce que parce que c'est absurde de penser, ou d'exiger, qu'une seule et même personne devrait partager avec toi tout ce que tu aimes (ou toi avec elle). Un ami avec qui tu aimes aller camper dans des coins perdus, et passer la soirée près du feu en jouant du tambour et en vous racontant vos voyages, n'a peut-être pas du tout envie de t'accompagner pour une nuit avec une copine qui aime qu'on soit trois dans son lit. Et tu n'aurais pas envie qu'il soit avec toi pour une soirée chez cet amoureux avec qui c'est si doux d'être juste les deux. Mais qui à son tour se fiche pas mal de venir avec toi écouter Patti Smith en concert à trois heures de route.
Personne n'a à se sentir lésé parce que celui ou celle qui me dit « je t'aime » le dit aussi à un, une ou des autres. Ou ne le dit pas, mais le dira peut-être. Parce que ce « je t'aime » n'a toute sa force que s'il est dit par un être indépendant, que j'accueille sans le limiter. Je n'ai pas besoin de l'emprisonner dans mes rêves. Parce que ma vie est pleine sans lui ou elle. Et que j'ai confiance que où qu'ille aille, quoi qu'ille fasse, et avec qui que ce soit, je peux compter sur lui/elle (ou pas, mais c'est pas si grave!). Et je sais qu'ille ne va pas m'enfermer. Et que si des sentiments de ce genre (ou d'autres, comme la jalousie…) devaient apparaître, on pourra apprendre à en parler, dans la plus grande bienveillance, pour traverser ces entraves qui ne sont pas des signes d'amour mais des restrictions de la vie.
C'est simple. Pas tellement de sérieux. Ou alors « le sérieux que met l'enfant à ses jeux ». Pas ces drames que nous en faisons à partir de nos peurs, de nos blessures, de nos angoisses de manque. Et pas non plus une chose tellement « importante », au point d'en faire la préoccupation centrale de la vie, dans une représentation étriquée (à la fois de l'amour et de la vie). Un jeu. A partager. Pas à limiter.
Et comme ça, il y aura toujours plus d'amour, partout. Et de joie. Et de liberté.
Impossible ? Mais là où nous sommes aujourd'hui, sur tous les plans, si nous nous en tenons au possible, nous sommes morts...
Discussion : De nouvelles identités pour femmes et hommes aujourd’hui ?

Qi-do
le jeudi 09 mai 2013 à 18h43
Je viens de tomber, ailleurs, sur ceci: m.good.is/posts/intermission-what-if-gender-roles-...
Sur les représentations des genres dans la publicité, et leurs effets. Efficace et convaincant (bon, maintenant, c'est vrai qu'ici tout le monde est probablement déjà convaincu!)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Les amours plurielles, est-ce politique ?

Qi-do
le dimanche 14 avril 2013 à 20h33
Bon, voilà, ça fait des semaines que je viens lire régulièrement ici, en silence, et que, comme tant d'autres, j'y trouve de quoi réfléchir et « avancer». Et que je me dis que je pourrais aussi écrire… Mais ce n'est pas non plus si simple, de venir comme ça, parler de soi…
Alors je prends ce biais - ce sera comme une première manière de dire quelque chose de moi; et ensuite on verra bien!
Je suis tombé là-dessus l'autre jour, et ça me paraissait intéressant sur la question « polyamour et politique», même si c'est de 1975!
www.monde-libertaire.fr/antisexisme/15357-liberati...
Juste les dernières lignes:
« On a inoculé en nous depuis l’enfance la peur de nos semblables, la peur de l’autre, la peur d’aimer, la peur d’être libres, la peur de vivre. Se libérer de ces peurs fondamentales, arriver à aimer sans entraves plusieurs personnes, et chacune de façon singulière, se débarrasser de notre besoin d’amour fermé, possessif et exclusif, vivre librement sa vie affective et sexuelle, c’est sans doute une voie difficile à cause de nos préjugés et de nos conditionnements profonds, mais c’est déjà préparer la société égalitaire et le monde sans frontières de demain, où les hommes ne craindront plus de s’aimer, de créer ensemble, de vivre.»
Discussion : Nouveau petit Suisse
Discussion : Nouveau petit Suisse

Qi-do
le dimanche 03 mars 2013 à 13h23
Bon, voilà... Depuis le temps que je vous lis, ici, et que tout ce que je lis me fait « avancer», je franchis le pas de m'inscrire. Avec comme un sentiment de libérer quelque chose en moi (et aussi, c'est vrai, de rejoindre une « communauté» où je ne connais personne, mais dont j'apprécie énormément la bienveillance qui y règne - et donc, un peu, l'impression d'être moins seul).
Alors si à partir de là ça conduit à des rencontres « en vrai», ce sera sûrement encore mieux!