Participation aux discussions
Discussion : [Outil] Un kit pour café poly (fiche-pratique) ?

Cendre
le jeudi 17 octobre 2024 à 18h28
Pour avoir testé de nombreuses formes de café poly :
1/ la diversité est reine : fait ce qui te semble juste, ce qui t'es confortable (lieu, jauge, public, mixité ancien-nouveau, etc... ), tu seras complémentaire à ce qui existe déjà.
2/ je te donne quand même ma formule préférée :
- un soir de semaine dans un bar calme où on s'entend bien, avec des alcoves ou a minima plusieurs salles
- un premier cercle tous ensemble, avec un tour de table très simple, où chacun se présente succinctement et explique pourquoi il est venu.
- l'organisateur note ce qu'il interprète comme "problématique" communes, et, à la fin du tour de table, propose que ces personnes là aillent à cette table discuter de la jalousie, ces autres sur tel autre concept, etc...
- l'organisateur rajoute un brief sur les biais ( les hommes cis ont plus tendance à couper la parole, les expérimentés à prendre un ton professoral, ne pas généraliser à partir d'expériences interpersonnelle, etc...), et invite chacun à trouver sa table, et se déplacer tout au long de la soirée.
- chacun se déplace, les thèmes utltra récurent ont leur place, ceux qui veulent parler d'autre chose aussi, les retardataires font le tour des tables et choisissent où s'assoir, si quelqu'un s'approprie la parole, il y en a une autre pour le lui faire remarquer (grâce au pitch sur les biais)
Voilà, c'est ce que j'aime.
mais il faut s'adapter au terrain (taille de la ville, temps de trajet des participants, etc...)
et je pense qu'il n'y a pas de mauvaise formule
bonne organisation !
Discussion : [Lexique] Sexogamie

Cendre
le dimanche 13 octobre 2024 à 00h38
artichaut
Si y'a pas de sexe, c'est pas que c'est moins bien, c'est que c'est d i f f é r e n t , différent, dix-fairant, dis ferrant, ce qu'on veut, mais c'est pas pareil.
C'est ça que ça veut dire. Et qu'on m'a dit tellement de fois.
Et bien si pour moi c'est pareil. Et c'est ça que je veux tuer dans l'oeuf.
Alors voilà, j'aime pas inventer un terme pour stigmatiser les autres. Mais enfin si, voilà, Vous êtes sexogames.
Purée, c'est sacrément éclairant. Et ça fait du bien de le dire.
C'est tellement chouette de te lire Artichaut, merci !
Hey oui,
de la même manière que j'ai rêvé, à mes premiers café poly, d'être pan-sexuelle, j'ai découvert que j'étais en fait franchement hétéro-flexible (voire hétéro tout court quand on constate la non binarité de mes rares amoureuxes)
Et tu viens de mettre un autre point de même style
Hey oui,
je suis sexo game.
le sexe est important dans ma vie, dans mon lien aux autres. (je suis pas sexpo pour rien)
les pertes de libido vont avec des pertes de moral,
J'ai toujours eu beaucoup plus d'amant que d'amis
J'ai des amants où l'affection que j'ai pour eux n'est pas exactement de nature "amoureuse", et je les appelle "amants", justement, et pas "relation"
En te lisant, j'aurais aimé ne pas être dans la norme sexonormatives, mais s'il y a nombres sujets où je ne suis pas stéréotypique, et ben, sur celui-là, je suis comme la majorité.
Sur ce,
ça m'a quand même toujours embêtée moi aussi,
Cette histoire de dire "pan-sexuel" pour parler de avec qui on noue des relations. on ne dit même plus le "sexuel" derrière, on prend l'étiquette homo, bi ou hétéro, sans préciser hétéro quoi.
hétérodoxe ?
Je ne suis pas pan-sexuelle, mais j'aime me dire "pan-amoureuse" ou "pan-romantique"
car je peux tomber amoureuse, en amour, en admiration, en limérence, pour des personnes indépendamment de leur sexe/genre/passing.
Par contre,
l'attirance sexuelle ne vient pas avec toustes
et oui,
pour moi
ça en fait des relations dys férantes, des ovnis dans mon paysage amoureux
J'ai beau dire que chaque relation est unique, qu'elles sont toutes différentes,
il y en a qui se ressemblent plus que d'autres.
ça m'a dérangé aussi,
Tiens, j'ai même une entrée dans mon journal qui parle de ça :
https://cendre.journalintime.com/235-Les-amours-co...
[ l'écrit précédent est terriblement mal écrit, ie : n'a pas été écrit pour être lu par qq'un d'autre que moi, mais il parle plus de la dimension sexuelle, donc je le reproduit partiellement ci-dessous ]
Cendre
Hum.
Si Quand même
Y’a une signature sur pas mal d’hommes cis, une case a peu près définie, une zone un peu plus compacte dans l’espace multi-dimensionnel
cette façon que j’ai de leur sauter dessus avec ce mélange, ce cocktail, un tout, chaque trait plus ou moins dosé, mais --complet-- , de désir, de plaisir, de luxure, autant sexuelle qu’intellectuelle que romantique, les papillons ... Tout ça, quoi. Comme une galette complète. On sait ce que c’est sans avoir besoin de trop rentrer dans les détails.
Pour reprendre la liste : Mon premier grand amour, ma relation toxique (à peu près), mon mari, mon adultère. Même ceux avec qui ça a mis du temps d’avoir l’un (ou l’autre), même le viking où je n’ai eu que 4 jours.Ce que le monde ordinaire appelle « L’amour » avec tous les adjectifs possibles de vrai, véritable, grand, etc..
Et dans cet espace multi-dimensionnel, y’a deux grand plan (où les autres dimensions croisent les deux), globalement : le sensuel et l’intellect. Peut être, comme le dit un certain nombre de modèles de personnalité : le mental, l’émotionnel et le sexuel/sensuel
Le croisement ne se fait pas forcément en même temps.
y’a mon platonique, qui les a développé désynchronisé. Et (XD) Y’a Tom, qui est dé-synchro aussi.hum.
y’a tous les coups d’un soir, qui ont la partie « là, tout de suite, maintenant »
Y’a ceux où l’envie, le désir était plus fort quand je n’y avais pas encore goûté.et y’a les autres,
Les ovni.
Définition de « tordu » ? : statistiquement rare
Mon hypnologue. La météorite.
qui ont le reste, le « j’ai tellement hâte de te revoir », et ce truc, quand je sais qu’on va se revoir, là, où même dans longtemps, mais je sais quand même. Et sur place, je savoure, certes, mais je ne peux pas mordre de toutes mes dents. Et c’est pas grave. Je fais sans. Tellement sans. c’est tellement bon, même sans. Est-ce que ça pourrait être mieux avec ? bah non, c’est tenté, éprouvé, c’est pas réciproque. alors, la relation ne contient pas le « mordre dedans »L’étoile, c’est, un peu comme ceux-là, mais, encore un peu éloigné quand même dans l’espace multi-dimensionnel
--
Cela va sans le dire, mais quand même en le disant :
Je parle de ma relation avec ces personnes.
Et jamais, au grand jamais, des personnes en elles-même.
c’est une métonimie. Tout le long.
Message modifié par son auteur il y a 11 mois.
Discussion : Relation secondaire

Cendre
le vendredi 11 octobre 2024 à 17h32
Merci, mais tellement, Charlie, de me partager ce que tu vis,
Car effectivement, la situation est très proche.
« Je savais dans quelle type de relation je mettais les pieds.... »
oui, moi aussi, je pensais savoir gérer mieux que ça.
« Mais je sais aussi que c'est dû à la NRE... Alors j'attends de voir comment mes sentiments vont vraiment évoluer. »
_soupire_ la NRE est une des choses les plus fantastiques que j’aime vivre, la découverte du polyamour a pour moi été une révélation, de pouvoir vivre ça, sans mettre pour autant les relations établies : que du bonheur.
« si c'est très intense à vivre on attend de la passer avant de s'engager plus loin sur les sentiments qu'on peut avoir et leur déclaration. »
_soupire_ Oui, je faisais ça avant, moi aussi, de pas me laisser tomber en amour trop vite. Entre temps j’ai décidé de ne plus me refréner, au prétexte du casual love. Mais ça génère mécaniquement de vivre plus souvent cette situation de déséquilibre, qu’il faut rééquilibrer par la suite.
Regardons un peu.
Mettons que théoriquement (c’est une expérience de pensée, les situations sont toujours beaucoup plus complexes, c’est tout à fait virtuel, mais peut être que ça m’aidera à réfléchir )
Mettons que théoriquement, de part nos essences respective de ce que je suis et de ce qu’iel est, nous sommes “destiné·es” (ou compatibles) à vivre à terme dans une relation tranquille de faible intensité, avec confiance, amour, plaisir de se revoir et passer du temps ensemble, sans trop d’investissement émotionnel ou sentimental.
Pour aller à cette cible, mettons que théoriquement on peut dessiner deux chemins.
l’un qui consiste à être prudent dès le début, attendre que la NRE passe avant de caler la relation.
l’autre consiste à plonger dans la NRE et rectifier la barre après coup
Clairement, le deuxième choix est beaucoup plus risqué, un risque énorme que læ partenaire ait peur, se sente mal à l’aise de cette intensité qu’iel n’a pas anticipé, préfère s’éloigner plutôt que “faire du mal” quand il constate les yoyos émotionnels engendré chez nous.
Mais en même temps.
Quel Kiff !!
Les montagnes russes ? mais j'adore ça !!
Quand je regarde mes relations depuis 3 ans, je dois admettre que le surplus d’intensité de ma part a été un facteur aggravant qui a conduit à la dissolution de la relation.
Mais j’arrête pas de me dire que “si c’était à refaire, je ferais pareil, ça en valait la peine”
Qu’est-ce que je préfère vivre ?
des relations intenses quitte à ce qu’elles soient sérieusement écourtées ?
une vie plus tranquille, plus sereine, plus stable, moins vertigineuse...
ça me plait comme expérience de pensée.
L’imaginer comme une appétence au risque
Et comme tout pratique dangereuse, on ne se permet pas n’importe quoi, surtout quand ça engage d’autres personnes,
et on pratique une démarche de réduction des risques
la RDR, c’est le complément indispensable des comportement à risques.
ça me plait comme expérience de pensée.
voir la situation actuelle comme ça, c’est encourageant.
J’y suis allée un peu en tête brûlée cet été
( heureusement, j’ai pas été complètement idiote, je lui ai donné quelques éléments quand même, comme le fait que je suis responsable de mes sentiments, qu’il n’a pas à en porter entièrement la culpabilité )
mais j’ai de la chance : c’est une personne qui a une appétence au risque élevée, une capacité d’adaptation forte.
Voir la situation encourageante,
Car je souhaite apprendre avec lui. Apprendre à changer de cap, d’accorder les violons, évaluer ce dont j’ai besoin pour le faire plus facilement, répartir la charge de responsabilité de façon intelligente.
Avec l’espoir,
Rêvons un peu,
de pouvoir protéger, de temps en temps, des bulles, des parenthèses, où je pourrais à nouveau sentir cette NRE que j'ai pour lui.
C’est faisable à votre avis ?
Ou je nous emmène dans le mur ?
--
Charlie, encore une fois merci,
J'ai beaucoup apprécié ton témoignage,
je te souhaite de trouver ta propre voie, celle où tu seras à la fois la plus aligné·e avec toi même et la plus heureuxe.
Discussion : Relation secondaire

Cendre
le vendredi 11 octobre 2024 à 01h16
Je suis pas sûre de l’avoir vécu, en 10 ans de polyamour.
Dans l’autre sens, oui. Mais être secondaire, de cette façon là, non.
Cet été, j’ai rencontré une personne formidable, qui m’impressionne par son intelligence, sa vision du monde non binaire, ses capacités d’adaptation joyeuse (et accessoirement ses qualités sexuellement parlant, mais c’est pas dans notre propos ici)
La relation qu’on construit est très intense, et les sentiments se renforcent à chaque rendez-vous.
Il explicite qu'il a des émotions et des sentiments pour moi, il pense à moi, se remémore nos rencontres, anticipe avec plaisir celles à venir,
mais je ne suis pas sa relation principale.
D’une part parce qu’il a du boulot, et pas qu’un peu, et d’un certain enjeu (sa précédente boite ayant fait faillite, il se met à son compte)
D’autre part parce qu’il a une relation principale, complexe à gérer, à distance, avec des épisodes passés douloureux ; une relation en construction, pleine de questions et d’incertitudes à laquelle il se consacre presque entièrement.
Moi,
J’ai de la chance qu’elle, depuis les antipodes, n’ai pas peur de moi, parce que je suis par ailleurs en relation stable quasi mariée ; j’imagine que ça apaise une éventuelle crainte du style “que je le lui vole”
J’ai de la chance car comme il vient du milieu sexpo, la liberté sexuelle (et kink) est acquise, et comme de l'autre côté elle a déjà eu plusieurs relations, la liberté sentimentale à priori aussi.
J’ai de la chance qu’il ait confiance en moi, qu’il soit assez transparent sur sa situation avec elle. Il me demande même conseil, sur ce que j’ai pu lire ou entendre en café poly, iels sont novices en polyamour et souhaitent profiter de mon “expérience”
J’ai de la chance, car iels sont en construction des éventuelles règles de leur relation, non pas pour protéger ce qui existe (c’est ce que j’ai pu beaucoup entendre ici, une peur de perdre ce qui existe), mais pour anticiper et faciliter au mieux leurs retrouvailles, quand elle s’installera avec lui en France, dans 6 mois.
Au début, j'ai fait la fière, celle qui sait gérer, qui sait profiter de tous les bonheurs de l'amour même les plus éphémères, du casual love https://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2014/0...
mais je dois me rendre à l’évidence.
de mon côté, je suis désespérément amoureuse,
de son côté, je passe après.
ça pique un peu.
Pour répondre à mes messages, il cherche un moment propice; et il ne le trouve pas si souvent que ça.
Pour trouver une place dans son emploi du temps, c'est pas évident non plus.
Ma toute première expérience de non-monogamie, on était tous les deux mariés, mais tous les deux dans cette NRE mutuelle, surexcitation de la rencontre, de l’explosion du désir. Les limitations étaient contextuelles : prendre un 5 à 7 à la fois sur le boulot et le temps familial, trouver un hôtel, cette impatience que l’on avait l’un pour l’autre était similaire.
Là non.
Il est conscient qu’il ne déploie pas autant d’énergie dans la relation que ce que j’aurais envie d’y mettre.
Quand j'ai commencé à lui dire "je t'aime", il m'a demandé si ça allait qu'il ne me le dise pas en retour.
Il est conscient du déséquilibre et s'en préoccupe
On en parle, c’est déjà ça
J’ai de la chance
J'ai la conviction qu'on peut construire quelque chose de très beau et très enrichissant l'un pour l'autre.
mais ça pique un peu.
Message modifié par son auteur il y a 11 mois.
Discussion : [Outil] Outils pour relations non-normées

Cendre
le mercredi 09 octobre 2024 à 16h04
Merci pour ce fil extraordinaire.
Je l'ai pas essayé (encore), mais on m'en a dit beaucoup de bien. Je l'ai pas vu en liste de première page,
c'est un jeu (à acheter en jeu de plateau ou 5€ à imprimer soi-même)
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le vendredi 04 novembre 2022 à 09h36
Désolée,
Je ne lis pas le forum, je viens juste parler de moi.
C'est pas très collectif, ça me ressemble assez peu.
Mais ça me permet de mettre un écrit de plus sur cette histoire.
Je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé à cet amour ce matin.
J'ai aucun mot depuis fin aout. J'ai laissé la conversation s'éteindre et je l'ai pas relancé. Il n'y est pas revenu non plus.
J'ai aussi arrêté d'alimenter les souvenirs, j'ai pensé à autre chose.
Et là, ce matin. BAM, dans ma gueule.
L'image de notre dernière étreinte, la sensation me revient pleinement. En larme car je vais partir dans deux heures et que je n'ai pas te temps de fermer proprement tout ce que j'ai ouvert, et encore moins cet embryon de relation que je n'ai pas encore qualifié. Et je le chasse pour pouvoir être efficace et plier ma tente dans le temps imparti.
Bah, j'étais amoureuse folle.
Et j'ai toujours envie de le revoir. D'une force.
Hallucinante
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le vendredi 26 août 2022 à 17h32
Bonjour à Tous,
En premier, mes remerciements chaleureux, à vous tous, qui m'avez répondu, à un moment où tout était bon à prendre pour atténuer cette douleur qui me terrassait. Chaque caractère lu m'a fait du bien.
Vous êtes géniaux, je vous aime.
Alors, vous donner quelques nouvelles, histoire de clore correctement le fil, et aussi pour moi-même si je retombais dessus dans quelques années.
coquelicot
ca marche pas mais ca a été , des souvenirs sucre d orge que tu as dans ton coeur .
Bises a toi et calins de force , je veut dire pas de force mais de la force
<3 :-D
Merci Coquelicot, je reconnais bien là ta capacité à profiter de chaque instant, que j'ai toujours envié.
Oui, il s'agissait exactement de ça : profiter des souvenirs sucres d'orges des 4 jours merveilleux, et s'en réchauffer à chaque nouveau jour qui passe.
A la place, je me suis catastrophée qu'il n'en reste plus une miette et qu'il n'y en aura probablement plus jamais de ce parfum-là. Alors que ça ne sert à rien.
Je le sais, mais je ne sais pas faire.... Espérons que j'apprenne un jour.
Badinons donc avec l'amour (lien vers un article de 2014 que j'avais adoré, et qui me guide toujours)
--
On est donc un mois plus tard, et je me suis faite une raison, c'est à dire que je pense, j'écris les mêmes choses, mais ça ne fait plus aussi mal. Le plus dur est passé.
Un mois pour un chagrin d'amour, pour un amour qui a duré 4 jours, j'avoue que je ne m'y attendait pas.
J'ai identifié un certain nombre d'éléments aggravants :
- la réactance, d'abord, liée à l'arrachement, la brutalité de la séparation, puis au refus (non pas le refus d'une relation suivie, ça, j'étais parée, mais le refus de programmer quoi que ce soit ensemble, c'est à dire le refus qu'il me consacre du temps dans sa vie ordinaire = oui, c'était dur, je croyais compter un peu plus que ça pour lui).
- le manque d'information. J'ai pas été ghostée mais je me suis sentie tout comme, c'est à dire en essayant de combler son silence par des hypothèses, des plus banales aux plus farfelues, des plus mystiques aux phénomènes biologiques. Chercher le contact auprès d'autant de personnes (dont vous), pour me sentir reconnue, écoutée, comprise. Et brasser le peu que je savais, obtenir de nouvelles idées, pour trouver un explication.
J'ai fini par trouver une explication, je ne sais pas du tout si elle est vraie. Je l'ai depuis une semaine et pour l'instant, j'ai l'impression que ça colle. Et surtout, ça me calme, d'avoir une interprétation cohérente de son comportement. Alors je la garde.
Ouf.
- la distance. Celle-là, je l'avais complètement sous-estimée. De toute manière, on y pouvait rien, et j'allais me retenir de vivre ce qu'on a vécu au prétexte qu'on habitait un peu loin l'un de l'autre. Au contraire, j'ai cru que ça faciliterait le "je sais bien qu'on va pas construire au long terme"
La distance a vraiment fait mal.
Avec d'autre amours qui m'avaient signifié de même qu'il ne consacreraient plus de temps à notre relation, on avait encore eu des contacts sporadiques, parce qu'on fréquentaient les mêmes milieux. On se croisait de temps en temps. Et ça, ça aide beaucoup, pour comprendre la posture de l'autre et s'y aligner, accepter que le désir n'est pas partagé et aligner le désir (car la seule chose qui compte, c'est le partage).
Des fois, je rêve qu'avec plus de communication, donc plus d'information, l'absence de rencontre physique se fait moins grave, mais j'en suis même pas sûre, en fait. La distance, c'est déjà compliqué en cas d'amour partagé, alors en cas de déséquilibre, c'est vraiment catastrophique.
Alors voilà.
Il me reste une légère obsession (faut pas crier complètement victoire encore :P ) mais elle est nettement moins handicapante, et elle fait quasiment plus mal maintenant, elle tourne en mélancolie.
J'ai réussi à sauver les souvenirs, qui, pour l'instant, gardent l'éclat merveilleux qu'ils ont toujours eu. (à un moment, j'ai cru que "je m'étais trompée sur lui depuis le début", et les souvenirs risquaient d'être réinterprétés en tromperie.... C'était pas le but, hein....)
Je suis toujours amoureuse, et ça, ce n'est que sur le long terme que je saurais vraiment ce qu'il en est. J'ai les deux dans mon histoire, des amours qui traversent les années même si on se voit quasiment jamais, et des personnes que je vois de temps en temps mais pour qui je ne ressens plus d'amour. C'est pas très important, on verra bien.
Actuellement, je continue d'espérer bêtement qu'on va se revoir un jour, bientôt. Je sais que c'est bête, et je regarde ça avec indulgence.
--
Je vous souhaite à tous une très bonne journée.
Et à bientôt !!
Discussion : Amour de vacances
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le jeudi 04 août 2022 à 16h12
Un jour sur deux, je me dis, « C'est bon, c'est passé, je peux regarder en arrière avec une douce nostalgie et me souvenir des moment merveilleux, ceux avec lui et ceux sans lui, d'ailleurs, avec cette force fabuleuse, celle de ma deuxième dans la poussière du burn »
Et un jour sur deux, je craque, je tourne en boucle, j'ai mal au ventre, j'ai chaud, je supporte plus rien, je ne fais plus rien, je me mords les doigts ou les lèvres, j'ai envie de me faire mal.
Je reste au boulot alors que j'arrive à rien faire (je ne fais que profiter de la clim et du réseau internet).
Je ne fais qu'accumuler de la culpabilité sur cette Cendre qui est incapable d'entendre le refus de quelqu'un qu'elle aime, qui est incapable de gérer ses émotions. Incapable d'appliquer ses principes.
Cette Cendre qui ne sais rien faire d'autre qu'avoir le cœur qui se serre, qui s'accélère, les larmes qui pointent. Qui cherche de l'interactivité par tous les moyens (ce forum est l'un des média que j'utilise)
Et qui se répète cette phrase en boucle :
« Toi qui a été si attentif, si tendre, si prévenant pour moi, pourquoi ne me regardes-tu plus ? S'il te plait, regarde-moi encore »
Je fais quoi ?
J'essaye de faire bonne figure devant mon écran, à faire semblant encore des heures ? ou j'abandonne définitivement mon poste de travail pour aller me réfugier sous ma couette ?
Discussion : Amour de vacances
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le vendredi 29 juillet 2022 à 19h31
Je suis d'accord avec toi, @bonheur, c'est pas sur le moment qu'on différence un grand amour d'une tocade, il faut plusieurs mois pour faire le point.
@Topper, des chamboulements aussi intense ?
C'est très difficile de comparer, surtout que quand je cherche dans mes souvenirs, tout est édulcoré (j'ai effacé la douleur pour ne garder que le positif, je m'entraine depuis des années à faire ça, et ça marche plutôt bien)
Sur ce, des amours aussi violents sur des périodes aussi courtes, oui, j'en ai déjà eu. La plupart ont assez vite tourné au vinaigre.
Il y a ceux où j'ai été soumise, comme ici, à un arrachement brutal, J'en ai mis deux exemples plus haut.
Il y a mon premier grand amour, où pareil, j'étais persuadée que ça resterait un amour de vacances (on a vécu 3 ans ensemble)
Et le dernier grand amour, il y a 4 ans, qui a débouché sur la plus belle histoire de toute ma vie amoureuse.
En listant ces éléments je constate :
- que j'ai quand même un taux de réussite important sur ce type de connexion improbable (50%).
- que pour que ça fasse un vrai coup de foudre chez moi, il faut un minimum de répondant. Si le désir n'est pas partagé, je peux aussi vivre une limérence, mais elle n'a pas la même forme (et c'est pourquoi je ne les mets pas dans la liste)
- que les deux qui ont réussi, il n'y avait pas de principale dans la vie de l'intéressé, et que je suis devenue principale... (corrélation n'est pas causalité, surtout sur des effectifs aussi faibles ; mais l'inconscient généralise tellement facilement !! ). Mais quand je crée une connexion de cette intensité, je comprends bien que la compagne ne se sente pas très à l'aise avec ça.
L'avantage, quand on est poly = on est pas obligé de quitter sa (ses) relation·s en cours pour laisser un amour naissant s'envoler. A force, on gagne en expérience.
C'est comme ça que je peux me promettre que ça va aller, avec sincérité, car je l'ai déjà vécu. C'est grace à cette confiance en moi que j'ai pu vivre ces 4 jours au maximum alors que je savais que les chances d'avoir une relation suivie après ça étaient faibles.
Et je préfère vivre toutes mes douleurs actuelles plutôt que d'avoir un comportement de prude réservée, qui hésite quand les occasions se présentent, et qui ne profite pas pleinement de ce qui lui est offert.
Si je suis honnête avec moi-même :
- les rencontres en burn sont éphémère par construction. Je le savais parfaitement. J'ai vécu un contre exemple, mais c'est une exception.
- j'ai quand même choisi de m'appuyer de plus en plus sur lui, au lieu de papillonner d'une rencontre à une autre comme j'aurais pu aussi le faire. Je recherchais la connexion maximale.
- en m'appuyant sur lui, à mesure que la confiance s'installait, j'ai plongé à chaque fois un peu plus profondément dans le coup de foudre. Parce qu'il me revenait, plusieurs fois par jour.
Vous savez bien, vous qui lisez les histoires ici !
On dit souvent que ce qui calme l'angoisse de l'absence, c'est de constater que, même si notre partenaire va voir ailleurs, il nous revient toujours, toujours aussi aimant, toujours aussi attentionné, parfois même plus, et qu'à force, on peut vivre sereinement que notre partenaire aille voir ailleurs.
Moi, je suis toujours chamboulée quand un partenaire, après une expérience forte qu'il a vécu sans moi, me revient avec passion, pour reprendre avec moi d'autres type d'expérience forte. Peut être que pour que vous compreniez bien, je dois expliciter que a peu près tout ce que l'on vit en burn est une expérience forte.
C'est ce qui s'est passé, durant 4 jours. Plusieurs fois par jour. Il vivait ses expériences fortes (et moi les miennes), puis on se retrouvait, passionnément.
On a donc formé, durant 4 jours, un couple fusionnel non exclusif, c'est à dire le type de relation qui me fait complètement disjoncter, le deuxième que j'ai eu la chance de vivre.
Un couple fusionnel non exclusif, pour moi, c'est :
- la liberté de faire ce que l'on souhaite, quand on le souhaite, pour les deux partenaires, avec même des encouragements. (et pas même besoin de négocier la chose = c'est le fonctionnement naturel des deux partenaires)
- des retrouvailles fusionnelles très régulières et très intenses à chaque fois.
La première fois que j'ai ressenti ça, c'était donc il y a quatre ans, c'était réciproque, on s'est très vite engagé sur du long terme, et c'est la plus belle histoire de toute ma vie amoureuse. Je ne suis pas venue le raconter ici tellement c'est idyllique dans les moindres détails. (et oui, vous découvrez que je me plains la bouche pleine !!)
Là, c'est donc la deuxième fois.
Ce sont les souvenirs les plus forts, bien plus que la partie de jambe en l'air, c'est quand il m'encourage à aller jouer dans le jardin, c'est quand j'expérimente, de façon tout à fait concrète, que notre fusion, notre connexion faramineuse ne me limite en rien, ne m'empêche pas de profiter de toutes les autres opportunités que m'ont offert ce burn, autant en terme d'activité que de rencontres. Que nos autres activités ne nous empêchent pas de renouer le lien entre nous.
Ok.
De ce point de vue là, donc, c'est la première fois.
La première fois que je vis un couple fusionnel non exclusif et que je dois le tuer à peine né. Parce que j'en ai vécu que deux, et que le précédent a eu bien des années pour se déployer de toute sa splendeur.
Il est tard,
Ma réflexion n'est pas encore au point, mais je sens que je tiens un truc, là.
D'ailleurs, ça reprend le premier point soulevé par @Siesta :
le contexte poly (assumé et aguerri) qui ouvre à plus d'émotions possibles.
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le vendredi 29 juillet 2022 à 10h54
Mon cœur fait des hauts et des bas.
Hier matin, j'étais confiante, tellement heureuse de renouer avec le forum, avec toi aussi,
Confiante dans l'idée d'enterrer ce qui meurt, et de garder les bons moments.
Et puis mon entourage a été super.
Je me voyais déjà prendre du recul, profiter encore un peu de l'éclat de ces cristaux de sel, et passer à autre chose.
Mais voilà,
J'ai voulu lui demander un truc, que j'avais en tête depuis 15 jours, un truc qui n'a rien à voir avec l'amour, un truc qu'il a normalement sur son PC et qui devrait lui prendre max un quart d'heure à m'envoyer.
Je l'ai demandé hier midi
les outils modernes de communication me disent qu'il a lu le message, qu'il est en ligne.
Mais j'ai pas de réponse.
Alors je suis en larmes depuis mon réveil.
ça fait dix jours que je constate que j'ai une résistance de 20h. Quand j'ai un espoir, je suis heureuse pendant 16h, et au bout de 20h de silence, je craque. J'espérais voir le délais se rallonger = c'est pas encore le cas.
Et l'amplitude de mes réactions ne diminue pas vraiment non plus.
[...]
Stendhal décrivant la cristallisation, à des lieux de nos modes de vie actuels, ça montre bien combien les circonstances, les détails ne compte pas. Le phénomène est général, et nombreux sont ceux qui le traversent, et ce depuis la nuit des temps.
J'ai trouvé une autre page qui parle cristallisation, et de limérence : https://stringfixer.com/fr/Limerence
ça sert à rien de ressasser les circonstances, les détails.
Après m'être appuyée sur lui pendant 4 jours, à partir du moment où j'étais arrachée à la playa et à sa présence, j'étais partie pour vivre ce que je vis là, et c'est pas quelques ajustements de son attitude qui aurait changé quoique ce soit.
Le fait qu'il m'ait pas ignoré d'amblée en fait du caspering au lieu de ghosting.
ça influe sur l'image que j'aurais de lui à la fin, pas vraiment ma douleur actuelle.
Je sais combien chaque relation est unique. Quand on les juxtapose, on retrouve des similarités, des différences.
Là, je juxtapose avec d'autres cas où j'ai été privée brutalement de contacts.
- Il y a mon adultère, dont la femme lui demande de couper complètement les ponts. La douleur qui m'a fait venir à mon premier café poly. Je peux y associer maintenant les bons souvenirs ce moment, au vieux pêcheur. Et vous tous qui allez entrer dans ma vie et la retourner pour mon plus grand bonheur. Le souvenir de la relation elle-même est amer, il y a eu des bons moment, mais il y avait du mensonge. Mais je suis tellement heureuse d'être devenue définitivement polyamoureuse !!
- Il y un embryon de relation. Sa femme qui essaye, puis panique, puis passe en mode parano. Et derrière, des instants volés, hors du temps. J'ai le souvenir de notre passion, inoxydable, de nos jeux à la frontière avec l'adultère. J'ai le souvenir de la compersion de mon autre relation. Et de mes moments, seule chez moi, à entretenir la passion avec des comportements d'adolescente : j'ai beaucoup de tendresse pour cette adolescente qui me fait vivre des instants si fort.
- les autres, ils étaient pas loin, j'ai pu les revoir. Les illusions amoureuses sont moins solides quand on peut constater de visu l'absence de désir chez l'autre.
Ah. Les amours à distance ...........
Ce qui va me rester de cette histoire reste incommensurable. Il y a les souvenirs avec lui, bien sûr, qui prennent bien la moitié de la place. Mais aussi tous les autres, de la playa, de mes autres rencontres, de mon barrio qui a été ma maison et mon refuge tout du long, du premier quartier de la lune 213 qui veillait sur nos soirées et du lever de soleil que je suis allée admirer depuis la montagne.
et finir par un des principes burn qui me guide le plus :
Immediacy
Make now count. Be now here, be nowhere. All this will soon be gone, so enjoy now. Experience, participate, be.
This is all there is, so enjoy it!
All this will soon be gone
[...]
J'ai passé une heure et demi à vous écrire, ça va mieux ^_^
[...]
Note en passant : la compersion, c'est vraiment le truc qui fait que je me défini comme poly-amoureuse. Il y a beaucoup de manière de vivre des relations non-exlusives. Mais le fait que je kiffe quand mes partenaires sont amoureux, que je kiffe quand un partenaire soutient mes états amoureux => c'est ça qui fait que je porte l'étiquette polyamoureuse, et pas une autre.
Autre parenthèse : il semblerait que l'histoire d'il y a 7 ans a vraiment gravé en moi les réflexes d'anonymisation = ne jamais jamais donner de détails inutiles qui pourrait permettre une réidentification, notre milieu est trop petit.
Bon, ça n'a pas que des défauts, puisque au lieu de nommer la chose, je fais des périphrases pour expliquer ce qu'elle me fait, et c'est au final plus intéressant que le factuel :)
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le vendredi 29 juillet 2022 à 01h01
Ah mais c'est tellement ça !!
Qu'elle est jolie, ma branche couverte de diamants de sel !
Et a force de la serrer sur mon cœur, les cristaux vont tomber, et il me restera le rameau, bien plus sobre, plus réaliste aussi.
Et je fais quoi en ce moment ? Je ramasse chaque cristal tombé pour le stocker, avec un soin infini, dans une boîte dorée de ma mémoire.
Les illusions de l'amour sont elles toujours si cruelles ?
Discussion : Aimer à en mourir ?

Cendre
le jeudi 28 juillet 2022 à 18h52
oh !!
Vous êtes deux, c'est pas beaucoup, mais c'est mieux que rien.
Plein de courage sur toi.
Discussion : Aimer à en mourir ?

Cendre
le jeudi 28 juillet 2022 à 17h04
Bonjour Toi ;)
@Siestacorta a bien raison, le plus important est que tu prennes le temps pour toi, et l'espace pour t'exprimer. Par cette lettre, à ton mari, et aussi à ton équipe de suivi psy, qui t'offrent un lieu où tu peux tout dire, tout raconter, sans risque qu'ils ait peur ou que cela les affectent.
L'idée de convenir d'un échange régulier, mais peu couteux, me semble excellente (lui demander un petit message affectueux tous les deux jour, par exemple, sans obligation de réponse), dans l'optique de maintenir le lien en attendant que tu ailles mieux et que le tsunami que tu traverses soit passé.
Tu as notre soutien, tu peux continuer de donner des nouvelles ici.
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le jeudi 28 juillet 2022 à 16h41
Très cher @Siestacorta,
Tu es aussi pertinent qu'il y a dix ans, et tes interventions me font toujours autant de bien. Merci pour tout.
Oui oui, j'ai exactement la même analyse que toi !
Le contexte, c'est un burn. Ce n'est pas un milieu poly en soi, mais on y est particulièrement nombreux. A la discussion du premier soir, je me sens en famille : il est fondamentalement non exclusif (dans sa situation et dans son comportement), et on y ajoute plein d'autres milieux et valeurs communes (sex-po, consentement explicite, kink, réduction des risques, amis en commun et même un GN qu'on a fait tous les deux).
Et oui, ça a dopé l'expérience, à coups de champs des possibles peut être mais surtout, surtout, avec ce qu'on s'est permis de vivre, en confiance, sans aucun freins extérieurs.
Les mots pendant le séjour ? Pas beaucoup, rien sur l'avenir. On est surtout dans l'instant présent, le respect de soi, le respect de l'autre, et de nos libertés. A peine un micro engagement à très court terme (passer le vendredi soir ensemble). Je sais que je suis déjà bien amoureuse, mais ça ne me paraît pas important de le dire. On ne projette rien. De toute manière, un burn, c'est toujours une parenthèse hors du temps, et on ne sais jamais ce que vont devenir les rencontres qu'on y fait. L'instant présent exacerbe les sentiments, également.
Par contre, à défaut de mot, il m'offre une présence, une attention exceptionnelle, même à dix mètres de distance. D'ailleurs, c'est quand on est pas en train de faire la même chose que j'y suis le plus sensible. J'ai le sentiment d'un couple poly qui se connait depuis des mois. Des clins d'œil, des baisers éphémères qui disent "tu as l'air bien, ne te dérange pas pour moi, on se retrouve plus tard". Et nos retrouvailles, plusieurs fois par jour, vécues à chaque fois comme un cadeau : il revient toujours vers moi, et ma confiance en lui augmente d'un cran à chaque fois.
Mon départ en catastrophe qui intensifie tout : Bien sûr. Je me suis sentie arrachée, privée brutalement non seulement de sa présence, mais aussi des 36h que j'aurais du passer sur place à ranger avec les copains qui m'auraient aidé à atterrir après la méga grosse fête. Les deux jours après le retour ont été horribles.
La rêverie et l'attente : c'est là que je commence à me projeter, car il m'écrit des choses qui me touchent, qui me rapprochent encore plus de lui, qui entretiennent le lien. Je suis sapio-sexuelle, ne l'oublions pas.
Mais l'écrit favorise tellement le quiproquo, que je me méfie des interprétations (c'était d'ailleurs ma première motivation pour aller le voir). Je suis tellement amoureuse que n'importe quel propos neutre peut être interprété comme un signe d'amour partagé. Je le sais, mais cela ne m'empêche pas d'y rêver. Je suis déjà dans le fantasme.
Réactance suite au refus : j'y avais pas pensé, mais c'est évident. Merci.
Cristallisation : je ne vois pas ce que c'est : as-tu une référence pour m'éclairer ? (j'ai peur que google ne soit pas très explicite 😆 )
Et suite à cette mise au clair, la triste vérité se dévoile : Si durant le burn, et les dix jours qui ont suivis, je sentais l'attention particulière qu'il me portait, là, ces derniers jours, c'est manifeste : il n'est plus autant à mon écoute, il me répond moins, et surtout plus avec la même affection. Même la tendresse s'estompe. Est-ce un fait ou bien mon jugement qui a changé ? Je sais juste que ça fait mal.
Peur de ne plus m'autoriser à vivre aussi intensément : Non !! Si je suis poly, c'est exactement pour vivre ce genre de truc, et j'y retournerais, encore et encore, à chaque occasion qui s'offrira à moi, qu'importent les douleurs que cela m'entraine ! (tant que je n'en fait pas souffrir les autres)
Par contre, j'ai cette peur là pour lui (un peu), en particulier s'il réalise la douleur que je traverse et qu'il souffre à travers moi. C'est aussi pour ça que je préfère m'épancher ici que sur son épaule.
Mon cœur est encore capable de vivre ça ! Owwii !!
J'en suis infiniment heureuse : quatre ans que cela ne m'était pas arrivé ❤️❤️
ça va le faire, il va me falloir un peu de temps, mais je sais que ça va aller. Et bien en plus.
Et ce d'autant plus que je peux me raconter ici, que je suis lue, et comprise : ça fait passer le temps de façon autrement plus constructive que de me narcotiser à coup de fantasme.
C'est fantastique aussi.
Merci encore.
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le jeudi 28 juillet 2022 à 13h17
Merci pour vos réponses ! je savais que je pouvais compter sur vous :* 🥰
Aiemama
Tes lignes me touchent et j’ai mal pour toi
Si tu as mal pour moi, alors j'espère que tu éprouves également la joie intense que j'ai eu à vivre ces moments si fabuleux qui sont à l'origine de mes tourments actuels.
Car c'est exactement pour ça que je suis devenue poly, pour pouvoir vivre ce genre d'expérience, à fond, et ce sans impacter les éventuelles relations de plus long terme qu'il peut y avoir dans le même temps.
FM
On dirait moi il y a 2 ans...
Je me sens moins seule, merci ❤️
bonheur
Cela faisait longtemps en effet.
7 ans depuis mon dernier passage, 10 ans depuis l'ouverture de ce compte, et 340 post, ce forum est indéniablement un pillier dans ma vie ^_^
J'espère ne pas mal interpréter, d'autant que ça ne relève pas de tes mots directement, plus d'une compréhension de moi.
J'ai exactement le même problème : c'est mon interprétation de ses mots, et en vrai, je ne sais pas quels sont ses sentiments. Et si j'ai bien appris quelque chose de tous mes multiples amours vécues, c'est bien qu'on n'est jamais dans la tête de l'autre, qu'on ne sais jamais ce qu'il ressent. Certains nous disent "je t'aime" super facilement, d'autres auront des périphrases pendant des années, et cela ne préjuge en rien. On ne peut juger que sur les faits ; et nos propres ressentis.
Je ne vois pas en quoi l'engagement est moindre dans une amitié, ou alors une amitié de loin.
Les faits, c'est qu'il ne souhaite pas consacrer de logistique à notre relation, pas de plan, pas d'organisation. Son emploi du temps est ce qu'il est et c'est c'est parfaitement acceptable de ne pas vouloir le modifier pour moi. ça implique entre autre que je ne vais pas aller chez lui. (et en bonne introvertie, je comprends tellement, mais tellement ce type de demande !! )
Les mots, c'est qu'il souhaite garder contact, et profiter de notre lien (sexualité non exclue), si jamais on se retrouve ensemble au même endroit (j'enrage juste qu'on ait 1h30 de TGV entre nous, ce qui réduit considérablement les probabilité de se revoir par hasard)
Je verrais dans le temps ce que ça donne.
dès qu'il se rendra disponible.
C'est toute mon incertitude : se rendra-t-il disponible ? Pour l'instant, c'est uniquement par écrit.
Ces deux femmes que tu envies (jalousie est une obsession malsaine, pas le fait d'envier, je trouve)
Merci, ça fait chaud au coeur car moi aussi, je fais généralement cette distinction.
savent elles votre histoire ?
J'en sais rien, c'est sa tambouille à lui. Dans une relation suivie, j'aurais demandé plus de détails, là, je vais attendre de voir s'il a envie de m'en donner. (ça fait que 3 semaines que je le connais...)
Tu as de beaux souvenirs @Cendre ! Réjouis toi de la "chance" d'avoir pu les vivre. Le chagrin s'étiolera de lui-même.
L'été n'est pas fini ! :-D
Merci encore pour ton soutien !!
Bisous à tous, prennez soin de vous !
Discussion : Amour de vacances

Cendre
le mercredi 27 juillet 2022 à 21h31
Bonjour par ici,
Des années que j'étais pas venue, mais j'ai vu que le forum était encore actif, alors, venir, une fois de plus, raconter mes peines de cœur. :)
Je sais qu'ici je ne serais pas jugée, peut être même que j'aurais du soutien.
Voilà.
C'est un amour de vacances.
Durant 4 jours, j'ai vécu un truc de malade, qui m'était pas arrivé depuis des années, une connexion faramineuse.
Mais c'était juste un amour de vacances.
On aurait du en discuter sur place, parce qu'on connaît bien les amours plurielles, lui comme moi. Mais ça s'est pas fait parce que j'ai du partir en catastrophe.
Alors, au retour, je suis restée dans cet entre deux, à pas savoir si on allait construire une relation avec ce qu'on avait vécu ou si on allait juste garder ça dans nos mémoires.
Et rapidement, même si je me dis, même si je lui dit qu'il n'y a pas d'obligation, qu'il n'y a pas d'engagement, j'ai eu envie de le revoir, de plus en plus franchement.
Alors une semaine plus tard je lui demande, si on va prendre un temps ensemble (je prends pour prétexte d'avoir cette conversation qu'on a pas eu sur place, justement)
Et la réponse tombe comme un couperet. Non, il veut pas construire de relation, il n'y a pas la place pour ça dans sa vie, ça devra rester amical.
Oh ! des réponses comme celle-là, c'est pas la première fois. Des amours qui s'échouent, c'est pas la première fois. Il y en a eu même des beaucoup plus trash. Celles avec beaucoup moins d'attention, de respect. Celles qui ont maintenu une situation pas claire pendant des mois. Celles beaucoup plus abruptes, aussi.
Mais j'ai mal. J'ai pas eu mal comme ça depuis des années.
Je suis complètement accro. Je passe mes journées à chercher des informations sur lui, à travers tout ce que nous offrent les outils modernes de communication. J'ai trouvé des photos de lui et je me noie dans son image.
Au début, j'ai entretenu la limérence, parce que je voulais graver dans ma mémoire chaque instant que j'ai vécu avec lui. Mais là, ça vire au maladif.
Il m'écrit un peu, me donne quelques news. Et mon cœur affamé se jette sur chaque caractère reçu. ça me met de bonne humeur quelques heures, et puis, le lendemain, je déprime.
Je me fais des films, je m'imagine avec lui (ou au téléphone avec lui), et je me raconte des dizaines de scénarios. Ceux où il est fou amoureux aussi mais que sa vie ne lui permet pas, ceux où il m'ignore complètement comme la folle que je suis devenue, ceux où ça le décourage d'avoir à nouveau ce type de connexion. Ceux, plus probable, où il serait peiné pour moi, car il n'a jamais souhaité me faire de mal.
Je garde tous ces scénarios pour moi. Je ne vais pas, je ne peux pas me faire intrusive. Il a sa vie, sa relation principale (et une autre), son travail, etc.
Moi qui raconte depuis des années que je ne suis presque jamais jalouse, voilà que je les envie, ces deux filles qui ont la chance de l'avoir dans leurs vies, la bonheur de l'avoir dans leurs bras.
Je ne sais pas quoi lui dire, quoi lui écrire. Car il ne peut rien faire.
Il ne mérite vraiment pas que je le saoule avec mes états d'âme. Il a été franc, honnête, sincère, et ce sont des qualités que j'apprécie au plus haut point. J'étais au courant de sa situation amoureuse dès le début. Son message "j'aimerais qu'on reste amis" était blindé de prévenances, de tendresses. Il m'a donné du contexte, des arguments valables. Et sans ambiguïté : « Il faut pas que l'un court après l'autre en espérant forcer un retour au passé ». C'est difficile de faire plus explicite. Ce qu'on a vécu n'était qu'une parenthèse.
Que voulez-vous que je lui demande de plus ???
Qu'il change d'avis ?
C'est pas mon genre et ça ne va pas le devenir.
J'ai "juste" envie qu'il me regarde, à nouveau, comme il m'a regardé durant ces 4 jours magiques.
J'ai les larmes qui montent aux yeux à chaque fois que je réalise que ça n'arrivera probablement jamais plus.
Alors je retourne me noyer dans mes souvenirs. Ou bien je scrolle sur internet. Je relis mes écrits, ceux de mes précédents chagrins d'amour, mais ça ne relativise rien.
Ce que j'ai vécu avec lui était unique, mon chagrin d'amour l'est tout autant.
ça va passer. Je le sais. ça va bien finir pas se tasser, comme toutes les épreuves que l'on traverse.
Il y en a juste certaines plus tumultueuses que d'autres.
Merci à ceux qui auront tout lu <3
Discussion : ma structure polyamoureuse en crise

Cendre
le lundi 28 septembre 2015 à 09h06
Ho non ! je n'ai jamais été douée pour ça.
J'ai du vocabulaire, je sais enchaîner les phrases, oui.
Quand quelqu'un ne me connaît pas, ou peu, et qu'il est curieux de mon histoire, je n'ai aucun mal à raconter ma vie, oui.
Mais quand je sais qu'une nouvelle va être mal prise, ou alors quand j'ai le cerveau en ébullition qui rumine depuis des jours ou des mois une situation que je juge sans évolution, je suis très très mauvaise.
Sans compter les moments de conflits, où là, il n'y a que fuir que je sais faire.
Sans compter quand je me sens en danger, où là je peux être méchante.
Et c'est sûr, ce qui m'a manqué, c'est un climat serein pour exposer mon point de vue, et entendre celui des autres. Tant qu'on générait du stress, ces deux choses là étaient très dures pour moi.
J'aurais au moins appris que ne pas pouvoir donner mon point de vue et/ou ne pas pouvoir entendre le point de vue de l'autre est, chez moi, un élément très stressant, ce qui mécaniquement aggrave ma situation.
Discussion : ma structure polyamoureuse en crise

Cendre
le samedi 26 septembre 2015 à 18h08
Communication.
C'est le maître mot, par ici, je suis presque surprise que personne ne me l'ai donné ^^.
Bref, on a remis a plat beaucoup de choses, beaucoup de chose que j'attendais (ça me rappelle un « je ne peux pas répondre à tes attentes », ça ! )
Je n'attends plus.
Ça devrait aller mieux à partir de maintenant.
« L'avenir tu n'as point à le prévoir mais à le permettre » Antoine de Saint-Exupéry.
Et encore merci pour tous vos messages de soutien.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.