Bi, poly, même combat ?
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LuLutine
le lundi 16 avril 2012 à 03h02
En lisant cet article :
biplan.yagg.com/2012/04/12/dans-la-peau-dun-bi-2-d...
Je tombe sur le passage suivant :
La tentation est grande de... sortir avec d'autres bi, pour se sentir mieux compris. Mais ça ne résout qu'en partie le problème, d'abord parce que les bi ne sont ni meilleurs ni pires que les autres pour le reste, et ensuite parce qu'il y a toutes sortes de gens très bien qui ne sont pas bisexuels... et pourraient sortir avec des bi, s'ils étaient assez bien informés pour ne pas s'enfuir en courant à leur approche.
Vous savez quoi ?
On remplace "bi" par "poly" (et "bisexuels" par "polyamoureux" bien sûr), ça marche aussi !
Idem pour cet autre passage :
C'est à chaque couple de réinventer des règles, de fixer les libertés et les limites, afin de faire en sorte que chacun y trouve son compte. Sans parler des enfants, de la famille, des amis, et de la façon dont il faut à un moment donné leur expliquer tout ça. La vie des bi, c'est aussi ça.
Autrement dit, chaque bi est un peu un explorateur laissé quasi seul en territoire inexploré. Alors bon, le coup du "Dans la vie faut pas s'en faire, ça ira tout seul, pas besoin de se poser trop de questions", c'est bien gentil, mais, à ce niveau-là, ça va bien cinq minutes. D'où l'intérêt aussi de former une communauté et de discuter ensemble de ces problèmes qui nous sont propres.
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PolyEric
le lundi 16 avril 2012 à 22h33
J'ai l'impression qu'être bi, c'est déjà être poly, à moins d'être mono libertin, donc ce n'est pas très étonnant que les bi vivent un peu les mêmes choses que les polyamoureux.
LuLutine
Alors bon, le coup du "Dans la vie faut pas s'en faire, ça ira tout seul, pas besoin de se poser trop de questions", c'est bien gentil, mais, à ce niveau-là, ça va bien cinq minutes.
J'ai envie de dire que ce n'est pas le polyamour qui pose des problèmes, mais nos croyances erronées et nos incohérences. Le polyamour se déroule mieux lorsqu'on ne se pose pas de question et que l'on fonce, par contre, nos croyances erronées et nos incohérences provoquent des dégâts perpétuels si l'on ne se pose pas de question. Donc, tout est dans la question que l'on pose. Si l'on se pose sans cesse la question de savoir si le polyamour est quelque chose de bien à vivre et que l'on ne se pose jamais de question sur ses propres illogismes, on a tous les inconvénients, alors que si l'on fait le contraire, à savoir, se poser des questions sur nos erreurs et ne pas trop se poser de question sur le polyamour, alors là, on a tous les avantages.
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LuLutine
le mardi 17 avril 2012 à 10h14
Attention hein, la citation que tu reprends n'est pas de moi mais du site dont je donne le lien...
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CharlieBear
le mercredi 18 avril 2012 à 15h52
pour etre poly et "bi" (je prefere dire "pan"), je trouve effectivement que ça se ressemble.
Les bi sont considérés comme volages. comme les poly non ?
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bohwaz
le mercredi 18 avril 2012 à 19h59
De la même manière les bis sont plutôt mal considérés dans la communauté LGBT, rejetés par les hétéros qui les voient comme des homos, et par les gays/lesbiennes qui les voient comme des homos qui ne s'assument pas... Il y a encore du progrès à faire...
Cela rapproche des polys qui sont un peu rejetés du côté libertin et aussi du côté "monos".
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PolyWhyNot
le mardi 10 juillet 2012 à 01h11
Je rebondis sur les mots de
bohwaz
Cela rapproche des polys qui sont un peu rejetés du côté libertin et aussi du côté "monos".
Je me ressens bi & poly. Mon cher et tendre est pour moi un poly qui s'ignorait...
Je suis perplexe sur la toile libertine où j'ai pu explorer ma bisexualité (ma "première découverte") de façon épisodique, mais au fond j'y ai rarement rencontré des poly. Nous n'avons mis le mot polyamoureux qu'il y a 2/3 ans. Et le rejet est récurrent parmi les libertins où il est difficile de mêler sentiments et relation intime. Il y a bien certaines personnes désireuses d'une amitié "coquine" mais au fond dès qu'il s'agit d'être francs et d'exprimer ses sentiments, ça a posé souvent des problèmes.
Je découvre au fil de mes lectures ici comme ailleurs que les bi & poly passant par le libertinage ne sont pas forcément bien vus par les poly...
Alors que le poly cherche à ce que la société dépasse les conventions et les modèles établis, il est récurrent que le poly libertin soit étiqueté "collectionneur" alors qu'il recherche tout autre chose que des relations d'un soir et dépourvues de sentiments.
Je ne regrette rien de ce que j'ai pu vivre même si il a fallu 10 années pour mieux cerner nos besoins et ressentis. Nous avons pris tout notre temps et avons eu des relations sur la durée où les sorties et vacances en commun étaient possibles. Faut-il choisir un "camp" ?!! ;)
Lutinement... :: Jill ::
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LuLutine
le mardi 10 juillet 2012 à 06h57
PolyWhyNot
Faut-il choisir un "camp" ?! ! ;)
Je ne crois pas !
Et tu as aussi le droit au non-étiquetage !
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bouquetfleuri
le mardi 10 juillet 2012 à 08h26
Je souscris Lulutine, j'irais même jusqu'à revendiquer une obligation de non-étiquetage. Les termes sont des facilités de désignation, mais s'ils enferment dans une norme ils deviennent vite insupportables et surtout ils ne rendent pas compte de la diversité et de la richesse des efforts consentis pour s'épanouir.
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(compte clôturé)
le mardi 10 juillet 2012 à 11h13
Je suis aussi en faveur du non-étiquetage mais il faut aussi pouvoir s'identifier (c'est important).
Personnellement, j'ai été en contact et beaucoup échangé avec des libertins (en se rendant au salon de l'érotisme, c'est difficile de faire autrement) qui ne m'ont nullement rejeté lorsque j'ai expliqué être polyamoureuse et que ma seule envie en matière de libertinage était actuellement l'exhibition (ma tenue ne laissait aucune équivoque à ce sujet) et un autre petit "penchant" que je garderais intime. Lorsque je m'habille ainsi, je suis une libertine et j'en suis fière, heureuse, épanouie et j'ai toujours été bien accueillie dans cette communauté même si pour eux je joue dans la cour des petits. Tous m'ont dit que l'important c'était de s'assumer, d'être bien dans sa peau et que j'y réussissais à merveille.
Je crois que c'est plus une question de personnes. Les propos d'un libertin n'engagent pas tous les libertins. Il en va certainement aussi de même avec les bis, les homos, les pans, etc. L'important pour les uns et pour les autres c'est de vivre librement sa vrai nature. Perso, j'aimerais beaucoup avoir également une relation homosexuelle mais purement sexuelle = donc je devrai me tourner vers le libertinage, un jour, peut-être, sans doute...
Il est normal que poly et libertins ne soient pas sur la même longueur d'ondes : les poly sont de grands sentimentaux, les libertins veulent des expériences UNIQUEMENT sexuelles. Toutefois, l'un n'empêche pas l'autre. Simplement, lorsqu'un poly entre dans le monde libertin, il doit mettre ses sentiments de côté s'il veut s'intégrer. De même, un libertin qui veut "devenir" poly devra exceptionnellement faire ressortir ses sentiments.
C'est propos reflètent MA vision des choses et n'engage donc que moi. Je sais que d'autres poly n'ont pas cette manière de penser.
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lam
le mercredi 11 juillet 2012 à 16h12
Dommage que la discussion tourne sur le coté poly vs. libertinage - ce qui n'est pas le topic du fil me semble-t-il.
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Reviendonzan au bi-e-s, l'auteur de l'article cité par Lulutine développe plus loin la position paradoxale que le fait d'être bi implique, dans différents schémas de relations ( le PA y est évoqué sous la forme "union libre"):
biplan.yagg.com/
aucun des grands modèles de vie ne prend en compte tous les besoins potentiels d'une personne bisexuelle.Si je suis hétéro ou homo, je sais que ma vie sentimentale et sexuelle, si aventureuse qu'elle soit, va se dérouler à peu près dans le même grand cadre. J'ai un horizon de vie par défaut, soit acquis, soit en partie à acquérir par la lutte, mais j'en ai un. La loi me reconnaît tous mes droits ou bien ne me les reconnaît qu'en partie, mais elle les reconnaît un peu. Et même lorsqu'une relation se termine, je peux déjà penser aux suivantes et je sais que les règles du jeu seront à peu près les mêmes. Si je suis hétéro, je peux concevoir sans problème d'avoir des enfants, de fonder une famille. Si je suis homo, je sais que ça va être compliqué : soit je fais un trait dessus, soit j'envisage de me battre pour mes droits ou d'aller à l'étranger pour pouvoir adopter. Que je sois homo ou hétéro, je peux envisager d'être dans des relations exclusives ou libres, ou encore de faire des infidélités à mon/ma partenaire, mais toutes mes (més-)aventures auront lieu avec des partenaires appartenant à un seul et même sexe, et le modèle de vie qui chapeaute tout cela restera toujours le même. Autrement dit, avec un schéma, ça donne :
Hétéro :
* Fidèle et totalement idéalisé : une relation hétéro (donne des enfants).
* Fidèle : une relation (donne éventuellement des enfants) PUIS une relation hétéro (donne éventuellement des enfants) PUIS une relation hétéro (donne éventuellement des enfants), etc.
* Infidèle/unions libres : une relation hétéro (donne éventuellement des enfants) ET une autre relation hétéro (donne éventuellement des enfants) ET une autre relation hétéro (donne éventuellement des enfants), à mixer avec le modèle précédent ci-dessus pour la succession des relations au fil du temps.Homo :
* Fidèle et totalement idéalisé : une relation homo (pas d'enfants sauf si adoption).
* Fidèle : une relation homo (pas d'enfants sauf si adoption) PUIS une relation homo (pas d'enfants sauf si adoption) PUIS une relation homo (pas d'enfants sauf si adoption), etc.
* Infidèle/unions libres : une relation homo (pas d'enfants sauf si adoption) ET une relation homo (pas d'enfants sauf si adoption) ET une relation homo (pas d'enfants sauf si adoption), etc. à mixer avec le modèle précédent ci-dessus pour la succession des relations au fil du temps.La monosexualité, au fond, c'est simple*.
(* Ce propos contient une part d'exagération humoristique. Je précise au cas où.)
Mais je suis bi, et ça n'a rien à voir. Selon que je sors avec une femme ou avec un homme, je me mettrai sur des "rails de vie" différents... et chaque nouvelle relation sera susceptible de les remettre entièrement en cause.
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lam
le mercredi 11 juillet 2012 à 16h42
Citations du même article sur un point commun entre bisexualité et polyamour: remise en cause du couple exclusif, au moins conceptuellement.
Un dernier problème : le concept même de bisexualité fait buguer le Grand Mythe Amoureux de Tous les Temps, celui du couple exclusif et de la vie-à-deux-et-rien-qu'à-deux-les-mêmes "jusqu'à ce que la mort vous sépare".(...)
À quelque moitié qu'elle appartienne, votre moitié n'est potentiellement jamais toute votre vie.
Potentiellement seulement, comprenons-nous bien : toute une partie des bi s'accommode à merveille du modèle du couple exclusif. C'est une affaire d'affectivité de chacun. Mais même lorsqu'ils s'en tiennent à cette exclusivité, l'univers des bi n'est, conceptuellement, pas aussi exclusif que celui des monosexuels : ils sont en état de désirer potentiellement des personnes de l'autre sexe, mais font passer leurs sentiments avant ça. Quant aux autres bi, ils doivent aller explorer d'autres modes de vie que le couple exclusif. Il peut s'agir d'ouvrir le couple sur le plan sexuel seulement ou bien aussi sur le plan sentimental. Il peut s'agir d'avoir l'homme ou la femme de sa vie, de fonder une famille avec, et d'avoir des partenaires occasionnel-le-s. Ou bien il peut s'agir d'avoir les deux êtres de sa vie, l'homme de sa vie ET la femme de sa vie. On entre dans les questions propres au polyamour. Ça part complètement en dehors de ce que prennent aujourd'hui en compte les modèles sociaux dominants de la famille, mais c'est possible, je connais des gens qui le vivent (et d'autres qui essaient, ou qui voudraient parce qu'ils ont l'impression persistante d'en avoir besoin).
Or, l'exclusivité du couple, c'est un socle traditionnel que l'hétérosexualité et l'homosexualité ont en commun, et qui, s'il n'est en soi ni conservateur ni novateur, peut facilement renforcer la domination traditionnelle historique du modèle du couple exclusif hétérosexuel, et renforcer la discrimination et la répression contre tout ce qui s'en écarte peu ou prou. Et c'est là que les bi s'en prennent plein la figure, même ceux que l'exclusivité ne dérange pas, parce qu'ils représentent conceptuellement une remise en cause de ce modèle.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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exred
le mercredi 11 juillet 2012 à 20h52
Je trouve le contenu de la dernière citation vraiment tiré par les cheveux, je ne vois pas en quoi la bisexualité représente une différence par rapport à la monosexualité du point de vue du polyamour. En quoi est-ce que le fait de pouvoir désirer des personnes de l'autre sexe change quelque chose ? qu'est-ce que le sexe vient faire là-dedans ?
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lam
le mercredi 11 juillet 2012 à 21h27
@exred
Je ne crois pas du tout que l'auteur dit que la bisexualité change quelque chose par rapport à la monosexualité du point du vue du polyamour.... Le point de départ ici c'est la bisexualité et non le PA.
Pour moi cette citation dit simplement que d'accepter de vivre des attirances pour des personnes de plus d'un genre (la bisexualité/pansexualité) questionne de fait les concepts de "grand amour", de "couple fidèle monogame",
en bref le concept de bisexualité pose la possibilité d'être simultanément attiré-e par des personnes différentes, et donc questionne l'exclusivité.
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Junon
le mercredi 11 juillet 2012 à 22h48
J'en discutais récemment avec des amies, également bi, en couple mais totalement exclusives qui, elles, ne considèrent pas que la donnée bisexuelle corse la donne. Pour ma part, ma bisexualité questionnait déjà ma conception du couple à une époque où j'étais exclusive. Je remarque que je n'ai jamais autant fréquenté de bisexuels , hommes et femmes, que dans le "milieu" poly et je pense que ce n'est pas anodin, les polyamoureux explorant des rives moins normées et plus floues, tout comme la bisexualité est un territoire souvent à données ultra variables.
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(compte clôturé)
le jeudi 12 juillet 2012 à 13h24
Si je dis que nous sommes certainement "tous" à la base bisexuels certains s'offenseront certainement (parmi les homme comme parmi les femmes). Perso, si j'entrevois la bisexualité uniquement à travers le libertinage, c'est uniquement parce que je ne suis jamais tombée amoureuse dans ma vie quotidienne d'autres femmes. Pourquoi ? Je ne sais pas car je n'attache pas vraiment d'importance au sexe de la personne (j'aurais plutôt tendance à être pans en fait). C'est une simple constatation. Les deux seules femmes qui m'ont un jour attirées, je les ai rencontrées dans le milieu libertin. Les qualités que je leur ai reconnu sont : la liberté et l'acceptation de sa vraie nature, une grande maturité,un physique un peu similaire, et surtout un rayonnement et une joie de vivre exceptionnelle... le reflet du bonheur. Le point commun des homos, des bis, des pans, des libertins, des... et des PA c'est d'être "hors norme". Nous nous efforçons tous d'être bien considérés, à notre juste valeur. Nous réclamons tous la liberté de vivre selon nos souhaits, nos envies, notre nature intérieure. Ceux qui vivent "dans la norme" se mettent des œillères (sauf ceux dont la norme répond à leur vraie nature mais le constat actuel et les statistiques montrent que beaucoup n'y trouvent pas leur place) et s'efforcent de rester "dans la course" par le biais de l'adultère, du divorce (ou dissolution), etc.
Les "hors normes" ont la volonté d'assumer au grand jour leur choix de vie et en général c'est ce qu'on leur reproche ...ou leur jalouse. Ils sont souvent plus heureux, plus épanouie, plus mature et... ça dérange. Le rejet de la société amène à travailler sur soi et sur sa relation envers autrui. Ce travail, les "normaux" ne se sont pas donné la peine de le faire, ils n'en n'ont pas éprouvé le besoin ou ont tout simplement PEUR de le faire. TANT PIS POUR EUX.
Ces propos sont MA vision des choses et n'engagent que moi.
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tentacara
le jeudi 12 juillet 2012 à 15h48
gcd68
Si je dis que nous sommes certainement "tous" à la base bisexuels certains s'offenseront certainement (parmi les homme comme parmi les femmes).
C'est pourtant une des théories fondamentales de la psychanalyse (freudienne en tout cas) : nous serions tous bisexuels à la naissance, l'affirmation d'une orientation monosexuelle s'affirmant dans la construction affective des 3 premières années de la vie de l'enfant. Freud pensait que la bisexualité adulte était le résultat d'une interruption du processus de maturation affective.
Personnellement, je suis plutôt d'accord avec la première partie de la théorie, qui écarterait l'idée d'une orientation sexuelle innée. Je pense en revanche que l'affirmation ultérieure d'une sexualité quelle qu'elle soit dépend d'une part du développement affectif de l'enfant, d'autre part de l'expérience sexuelle acquise à partir de l'adolescence.
Notre orientation sexuelle peut évoluer en fonction des critères que l'on valorise dans la sélection des partenaires.
Par exemple, il arrive qu'une femme se "découvre" lesbienne après avoir vécu une vie de couple avec un homme et souvent après avoir eu des enfants. Cela ne signifie pas à mes yeux qu'elle ait forcément été lesbienne toute sa vie et qu'elle aurait refoulé jusque là son attirance pour les femmes. Je crois que ses critères de sélection peuvent avoir évolué au fil des étapes de sa vie.
En ce qui me concerne, j'ai commencé ma vie sexuelle avec une sorte de "consommation" intensive de relations avec les hommes. Je suppose que j'avais besoin de leur regard désirant pour m'aider à construire une image positive de moi-même. Dans le même temps, j'ai construit des amitiés très fortes et durables avec des filles de mon âge et des femmes plus mûres. Vers la fin de l'adolescence (la vingtaine), rassurée sur ma capacité à séduire, j'ai pu explorer des facettes de ma sexualité qui éveillaient ma curiosité et j'ai commencé à m'intéresser aux femmes. Je ne dirais pas que j'étais déjà attirée sexuellement par les femmes, mais plutôt que j'étais attirée intellectuellement par l'idée de faire l'amour avec une femme. Cette période correspond à une époque où j'ai commencé à fréquenter beaucoup d'hommes homosexuels, ce qui m'a permis parallèlement de construire des relations d'amitié très fortes avec des hommes et pour la première fois de ma vie [presque] dépourvues d’ambigüité et de satisfaire ma curiosité intellectuelle au sujet de l'homosexualité.
Finalement, je dirais que je n'ai commencé à être attirée sexuellement par des femmes qu'autour de 25 ans (soit 12 ans après le début de ma vie sexuelle), je me suis donc affirmée comme "bisexuelle" à partir de là.
Depuis quelques années, au fil des rencontres et de l'élaboration de ma réflexion sur ma propre sexualité, je me considère de plus en plus comme "pansexuelle", toujours attirée par des hommes comme par des femmes, mais surtout attirée par des individus indépendamment de leur genre, et de plus en plus émue par ceux que l'on pourrait qualifier de "queers".
Je suis bien consciente que mon exemple n'est pas en soi pertinent pour en tirer une théorie générale de la construction d'une sexualité, mais ce que j'en tire comme conclusion à titre personnel, c'est que la sexualité évolue avec le temps, que nous ne sommes pas figés dans une identité ou une orientation, que notre intellect, notre perception du monde influencent aussi nos émotions et nos attirances.
Désolée pour le pavé.. Je retourne réfléchir :)
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tentacara
le jeudi 12 juillet 2012 à 16h16
Ah ben non, en fait, j'avais pas fini :)
Pour revenir au sujet du fil sur le rapport entre PA et bisexualité, je crois en effet qu'il y a des intérêts communs et que les bi peuvent trouver dans le polyamour une façon de vivre leur sexualité sans culpabilité d'une part, et d'autre part de permettre à leurs partenaires de se sentir moins menacés par cette orientation sexuelle.
Par ailleurs, on peut se révéler PA très tôt (ce qui fut mon cas), dans un rejet instinctif (et pour moi surtout une incompréhension) de l'injonction d'exclusivité dans les relations sentimentales. Le PA peut aussi être le résultat d'une réflexion menée au long de sa vie amoureuse et une conclusion parfaitement rationnelle sur la meilleure voie pour accéder à l'épanouissement.
Voilà voilà,
Bisous
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tentacara
le dimanche 15 juillet 2012 à 12h13
Apparemment, j'ai encore tué une discussion. Je ne sais pas bien pourquoi mais une discussion sur deux à laquelle je participe s'éteint après mon intervention. Je suis péremptoire à ce point? J'essaye de limiter le phénomène en évitant d'intervenir trop souvent, mais si vraiment j'assèche les discussion, faut le dire, hein.. En tout cas toutes mes excuses.
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coquelicot (invité)
le dimanche 15 juillet 2012 à 13h24
Ce n est pas que tu l as assechee mais tu l as tellement nourrie
que peut etre on a rien a rajouter.personnellemnt j admire
la facon de demeler les meandre que nous nous imposons.
Continue, te lire fait du bien