Comment en finir avec la culpabilité?
#

PolyEric
le vendredi 09 mars 2012 à 19h59
p'tite julie
Je réponds à un post d'Eric49, qui disait penser cacher qu'il était en couple, pour trouver une femme !
Tu as du mal lire, p'tite julie, car mon truc c'est plutôt au contraire de faire croire que je suis marié (ou tout comme) avec beaucoup de temps libre pour mes infidélités. Je me présente ainsi pour me rapprocher de la vision mono sans pour autant me transformer en mono (c'est à dire que j'apparais comme mono transgressant la règle ce qui met le pied à l'étrier). Je dis aussi que même lorsque cette présentation "d'infidèle" passe bien, il faut quand-même y aller doucement avant d'avouer que sa partenaire sait tout et qu'elle fait pareil de son côté, car cet aspect là est tout aussi difficile à ingurgiter pour une mono, que l'aspect infidélité. Ma présentation de moi-même, est donc une sorte de mensonge par omission, puisque je ne dit pas tout de suite aux nouvelles venues, du moins pas toujours, que je dit toujours la vérité à mes partenaires.
p'tite julie
Et disait qu'elles fuyaient quand elles le savaient.
La plupart des femmes, fuient lorsque je dis d'entrée de jeu que je suis infidèle, oui. Donc elles fuient depuis le début, oui. Ce n'est pas de ma faute. Elles sont libres, que veux tu. Et il y en a aussi qui ne fuient que lorsque je leur dit qu'on se dit tout.
p'tite julie
Penses tu vraiment que ça va t'apporter le bien être de le cacher !! !
Tu feras l'amour 2 ou 3 fois avec elles et quand elles vroudront connaître ton chez toi ! Que vas tu faire, dire a ton amoureuse de opartir faire les magasins avec ta carte bleue !! !
C'est une idée mais :
- d'une part la femme avec laquelle j'habite (qui n'est pas ma seule amoureuse) possède sa propre carte bleue, avec son propre compte, sur lequel elle met son propre argent qu'elle gagne grâce à son propre travail, et qu'elle dépense proprement comme elle le souhaite sans avoir à me demander quoi que ce soit,
- et d'autre part je considère qu'elle est chez elle (bien qu'elle soit c'est vrai chez moi en fait) et j'évite donc de lui demander d'aller voir ailleurs, sauf quand elle est désagréable au possible, ce qui lui arrive de temps en temps, mais elle se ressaisit avant d'avoir à quitter les lieux.
- Enfin, je précise que la plupart du temps, je fais l'amour chez moi avec mes copines et qu'elle fait bien ce qu'elle veut pendant ce temps là, elle reste à la maison, ou elle va se balader, ou elle participe activement, ou elle invite un copain, ce n'est pas moi qui décide en fait. Donc tu vois, on est loin d'un cas de mono classique.
p'tite julie
J'aimerais connaître ton opinion, cela me semble utopique.
Pas d'utopie ici, rien que des faits.
Mais n'essayerais tu pas de me culpabiliser, petite furie ?
#

coquelicot
le vendredi 09 mars 2012 à 23h33
Bien vu!
Ce n est pas toujours simple ,
mais ca n est pas si compliqué!
L utopie serait de fermer les yeux de ne rien dire ,de faire semblant.
La verité c est parler,expliquer,partager.
En gros vivre son ressenti en respectant le ressenti de l autre et des autres.
Ne jamais blesser les autres sous peine d etre blessé soi meme.
#

oO0
le dimanche 11 mars 2012 à 02h02
Eric_49
L'erreur est ici (enfin d'après moi).
Tu ne considères que les points de vue, des personnes qui sont cohérentes.
Et tu n'écoutes pas ceux qui ne sont pas cohérents avec eux-même, du moins tu ne considère pas vraiment leur point de vue. Donc forcément, tu trouves que le monde est beau.
Il est vrai que dans une phrase qui commence par "les monos", il y a forcément des erreurs, vu qu'ils ne forment pas un bloc uni..
Bien que tu sois finalement d'accord avec moi, je ne considère pas comme toi que ce soit une erreur ou pas de la même manière, mais bien plutôt une réalité : "L'erreur est humaine." Et comme dirait Jacques Brel : "La liberté, c'est avoir le droit de se tromper." - soit le droit à l'erreur.
La vie intérieure de toute existence personnelle est faite de conflits, tout comme la vie extérieure qui donne à l'existence le caractère d'un équilibre précaire, mais dynamique car, de ce fait en perpétuel mouvement. Cet équilibre précaire signifie des chutes, des conflits intérieurs qui génèrent des conflits extérieures. Si ces derniers peuvent être considéré comme des erreurs, je pense que c'est justement là qu'il y a lieu de considérer que l'erreur est humaine et apprendre à développer des qualités humaines.
Cela ne signifie pas se laisser faire sans rien dire. Ce genre de conflits, je les ai surtout vécu à l'intérieur de mes relations passées et j'ai trop souvent laissé faire l'autre sans rien dire en prenant sur moi sans considérer que je ne permettais pas ainsi à l'autre de faire preuve d'empathie. J'ai ainsi appris que ce n'était pas un prétexte pour que je me taise, mais au contraire le prétexte d'exprimer le fait que telle ou telle parole pouvait me blesser afin de permettre à l'autre d'apprendre à être à la hauteur de son désir de ne pas me blesser. Laisser faire et ne rien dire laissait au contraire l'impression d'une insensibilité qui, en plus que de blesser l'autre, laissait l'autre blesser alors que ce n'était pas son désir. En somme, je privais l'autre personne d'une vue qu'elle ne pouvait avoir si je ne la lui partageais, je la laissais aveugle sur le mal qu'elle pouvait me faire malgré elle et la laissait devenir une personne qu'elle ne voulait pas devenir. Au final, lorsque l'autre prenait conscience du mal que j'avais éprouvé parce que, à bout, je n'en pouvais plus de prendre sur moi, elle en éprouvait énormément de culpabilité bien que je ne considérais pas qu'elle ait voulu me faire du mal. Une fois arrivé à ce point, même s'il reste une possibilité de continuer à vivre la relation, elle ne peut plus se vivre sans cette culpabilité d'avoir fait mal, même si ce n'était pas voulu et l'autre personne à quelque part raison d'en vouloir de ne pas avoir été prévenue du mal qu'elle faisait malgré elle.
Expérience vécue
Et qu'est-ce que je me suis fait incendier, j'avais souvent l'impression de vivre avec des draguons de vertus qui m'incendiait pour un "oui" et pour un "non". Si je ne leur disais rien et que je prenais sur moi, c'est que je considérais la situation comme étant le fait de la réalité extérieure des valeurs morales qui nous sont données comme point de repères. Si, dans un sens, cela correspond bien à une réalité, j'ai eu tort de les laisser être le jouet de cette réalité en ne les mettant pas suffisamment en face de la réalité vécue de ma personne.
Enfin soit, ce n'est pas juste d'accuser des personnes de nous faire mal alors qu'on ne leur donne pas les moyens d'en prendre conscience, soit de réellement faire le choix de nous faire mal ou de cesser, ce qu'elles préfèrent le plus souvent. Et une fois qu'elles en ont conscience, elles ne font que commencer à en prendre conscience et il ne faut pas s'attendre à ce que, du jour au lendemain, cela cesse. Bref, cela ne signifie pas laisser faire sans rien dire et prendre sur soi, mais au contraire mettre ses limites : "Je ne pense pas que tu veux me blesser, mais là cela commence à devenir blessant et je préfère en rester là, pour l'instant." Je me suis déjà fait répondre qu'il n'y a que la vérité qui blesse, ce à quoi je préfère répondre avec un clin d'oeil et un grand sourire que, au moins, les intentions sont claires dès lors que, dans le même registre : "La vérité libère." La vérité, l'objectivité, tout comme n'importe quel objet de la réalité, n'a pas pour but de faire mal, cela ne dépend que de l'usage qui est fait. Arrivé à ce point là, j'en reste là purement et simplement quitte à quitter les lieux.
Au final, quand tu as des dents, faut s'attendre à avoir mal aux dents et que, l'autre, s'il en a aussi, il lui arrive de mordre s'il croit que cela va lui faire passer son mal de dent. La vie est ainsi faite que ça fait mal dans un cas comme dans l'autre. Et si l'autre a mal aux dents et me montre ses dents, je souris de toutes mes dents et je me casse avec mon sourire histoire de ne pas le perdre. Pour le reste, sa rage de dent lui passera bien un jour et il y a l'espoir qui me les montre autrement qu'avec la rage au dent, en souriant.
____________________________
En simplifié, si tu prends une voiture déclassée - sinistre totale - et que tu la prends en exemple de ce qu'est une voiture, c'est injuste pour tout ce que l'invention de l'automobile a permis comme progrès de vie. Certes, cela reflète un risque réel de ce que signifie prendre une voiture et il est possible d'ajouter le fait que l'automobile constitue l'une des sources majeures de pollution, mais elle ne se définit, ni par l'un, ni par l'autre. L'un et l'autre constitue des risques inhérents qui doivent être pris en compte, mais cela n'en constitue pas la définition sinon, cela revient à jeter le bébé et l'eau du bain.
Autre exemple simplifié, tu ne définis pas une équation dans un cours de mathématique à des élèves sur base d'une équation fausse, sinon ils ne vont rien comprendre et le but, c'est de se comprendre. C'est, certes possible d'expliquer le fonctionnement d'une équation à partir des erreurs d'une équation fausse, mais il s'agit alors, non d'une définition, mais d'un mode d'explication recourant à une pédagogie de l'erreur qui adopte une attitude de bienveillance à l'égard des erreurs, soit considère que toute erreur constitue un raisonnement doué d'une logique à compléter ou utilisée dans des cas mieux appropriés. Et les choix de valeur, c'est un peux çà, une manière de mettre en équation les inconnues inhérentes à la vie.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

p'tite julie (invité)
le dimanche 11 mars 2012 à 02h42
la vérité, c'est parler, expliquer, partager, est ce que tu le fais toi, cougar,
je ne pense pas, vu comme tu parles dans tes posts
pour parler, tu parles, c'est sur, mais que des paroles
expliquer, mais expliquer quoi ? tes points de vue que tu ne mets surement pas en pratique.
tu es centrée sur toi même, vu comme tu finis chacun de tes posts "la vie est belle", pour toi, mais surement compliquée pour ceux qui t'entoure.
je me trompe ?tu sautes sur chaque discussion pour la ramener, des fois qu'on t'oublie, tu en serais malade, ta fierté de toi même en prendrais un sacré coup, non ?
#

PolyEric
le dimanche 11 mars 2012 à 12h37
p'tite julie
....cougar,....
.......des fois qu'on t'oublie, tu en serais malade, ta fierté de toi même en prendrais un sacré coup, non ?
Je pense que cette fierté est méritée mais que son mérite n'est pas reconnu.
Pourquoi ce mérite n'est-il pas reconnu, alors ?
Parce que Cougar n'est intéressée que par une chose : qu'on lui reconnaisse ce mérite. Elle se fout du reste, elle ne vise que ça. Elle ne veut qu'une chose, c'est qu'on la regarde et qu'on voit ses qualités et qu'on le lui reconnaisse. On en déduit qu'elle est centrée sur elle. En fait, elle fait une fixation sur son désir inassouvi. En fait, c'est la seule chose qui lui manque. C'est donc la seule chose à laquelle elle s'intéresse. Elle est centrée sur son seul besoin inassouvi. Ce qui est différent de "centrer sur elle".
Pour assouvir ce besoin, elle doit encore progresser, mais elle est en bonne voie, et peut-être même qu'elle touche déjà au but. Elle n'a maintenant plus que deux choses à faire, laisser les autres lui donner ce truc dont elle rêve, et continuer à essayer de faire les choses bien.
Là encore, le fait de la culpabiliser comme tu le fais ne la sort pas de son problème. Ca essaye de la rejeter et ça l'énerve, donc ça ne produit rien de bon pour nous tous. Dis nous plutôt ce que tu veux, p'tite julie ? Qu'il n'y ait personne sur terre qui ramène les choses à soi, être la seule sur terre à être regardée, ou seulement que nous te regardions comme les autres ?
Vas-y, parle nous de toi, sans peur ni culpabilité, on s'occupera de toi.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

coquelicot
le dimanche 11 mars 2012 à 23h07
p'tite julie
la vérité, c'est parler, expliquer, partager, est ce que tu le fais toi, cougar,
je ne pense pas, vu comme tu parles dans tes posts
pour parler, tu parles, c'est sur, mais que des paroles
expliquer, mais expliquer quoi ? tes points de vue que tu ne mets surement pas en pratique.
tu es centrée sur toi même, vu comme tu finis chacun de tes posts "la vie est belle", pour toi, mais surement compliquée pour ceux qui t'entoure.
je me trompe ?tu sautes sur chaque discussion pour la ramener, des fois qu'on t'oublie, tu en serais malade, ta fierté de toi même en prendrais un sacré coup, non ?
Peut etre que j irai beaucoup mieux si toit tu m oubliais!!
En quoi je te genes a ce point la?
Il y a surement ici d autres nevrosees que tu pourrai faire souffrir non,?
Je souffre de ton agressivité ,oui.
Mais je sait pourquoi et cest ca qui te fait peur:
en fait tu me ressemble!
Notre seule difference c est que j ai eu le courage de m inscrire!
Mais il y a des gens ici qu i m ont aidee si si si c est vrai,ils sont la pour toi aussi!
vas y demande!
#

p'tite julie (invité)
le lundi 12 mars 2012 à 09h44
Peut etre que j irai beaucoup mieux si toit tu m oubliais! !
En quoi je te genes a ce point la ?
Il y a surement ici d autres nevrosees que tu pourrai faire souffrir non, ?
Je souffre de ton agressivité ,oui.
Mais je sait pourquoi et cest ca qui te fait peur :
en fait tu me ressemble !
Notre seule difference c est que j ai eu le courage de m inscrire !
Mais il y a des gens ici qu i m ont aidee si si si c est vrai,ils sont la pour toi aussi !
vas y demande !
Peut être que je ne réagirais pas comme cela si tu n'étais pas
si imbue de toi même, tu l'oublies de temps en temps, ton nombril ?
Quand je vois comme tu parles à propos du don de sang !
Je pense que c'est toi la névrosée, tu as retourner le problème à l'envers, si un jour, c'est toi qui a besoin de sang ?
Y as tu pensé, cette idée a effleurer ton esprit de "nombriliste" !
Je m'en voudrais de te ressembler, loin de moi, cette idée et je ne te demande rien, je ne prendrais pas tes conseils !
surement ceux des autres posts, mais pas le tien !
Chacun est libre de sa vie, je ne m'inscris pas pour le moment, cela te gêne, ton esprit de névrosée pourrait aller voir ou je suis, ou ça te gène de me répondre devant tous !!!
#

p'tite julie (invité)
le lundi 12 mars 2012 à 10h27
. Dis nous plutôt ce que tu veux, p'tite julie ? Qu'il n'y ait personne sur terre qui ramène les choses à soi, être la seule sur terre à être regardée, ou seulement que nous te regardions comme les autres ?
Vas-y, parle nous de toi, sans peur ni culpabilité, on s'occupera de toi.
Bonjours à tous,
Merci de ton offre, Eric49, je conçois qu'on puisse avoir des problèmes, j'en ai aussi, mais pour cougar,c'est quand même dans le superficiel et elle a l'art de ramener tout à elle !
Bon, arrêtons de parler d'elle(trop contente), tout un chacun peut avoir des peurs et à un moment de sa vie, ramener ces peurs tout à lui (ou elle), ne nous font pas être le centre de la terre, du moins personnellement, c'est vrai que j'ai plus l'art de me renfermer dans ma coquille.
Le polyamour, j'avais ce concept dans la tête depuis belle lurette, je n'ai jamais pu aimer qu'un homme à la fois, je n'étais pas dans ma vie, rien que le fait de devoir mentir au père de mes enfants, c'était inconcevable pour moi, et aucune discussion possible avec lui, ce n'est pas faute d'avoir essayé, j'ai continué mon bonhomme de chemin ainsi, jusqu'à ce que je décide d'arrêter d'être déprimée sans cesse, malheureuse de devoir mentir et culpabilisée qu'il ne le sache pas !
Je l'ai quitté et j'ai fait ma propre auto-analyse.
Je suis passée par des phases critiques :
Me dire que je n'étais pas normale !
Q'il n'y avait que moi pour avoir ces idées plurielles !
Penser que c'était beau de pouvoir aimer plusieurs personnes !
Ne pas voir dans mon entourage ou ailleurs de personnes qui aimaient "en double" !
Vouloir carrément continuer dans la voie "mono" en sachant que je serais malheureuse !
Ne pas voir le bout du tunnel autrement qu'être comme les autres et pas dans ma vie !
J'ai ramé et cherché et je suis tombée sur ce site, j'ai lu, relu, découvert, j'ai été exaltée de me savoir enfin normale parmi vous !
J'ai trouvé des réponses à mess interrogations, pas toutes encore !
Je ne maitrise pas une petite pointe de jalousie, quand mon amoureux "principal", va voir son amoureuse, mais je suis sur le bon chemin, je sais qu'il m'aime et qu'il pense à moi.
Lui aussi, m'a avoué avoir le même ressenti quand je vois mon autre amoureux, est-ce-que c'est pareil pour vous ?
C'est très important pour moi, de le savoir !
C'est un de mes derniers questionnements !
Merci, Eric de ton aide.
#

Popol (invité)
le lundi 12 mars 2012 à 12h01
La pointe de jalousie est présente... mais je ne me sens plus coupable de la ressentir: c'est comme ça, et du moment que je le reconnais, je peux en faire quelque chose.
Ca ne se manifeste pas au sujet des mêmes choses, ni même avec le même partenaire.
C'est pour ça que par confort, je n'habite pas avec mes partenaires: je préfère ne pas savoir ce qui se passe en-dehors de "nos" moments. A quoi bon me torturer au sujet de ce que je ne peux pas changer?
#

Plusssdamour
le lundi 12 mars 2012 à 12h26
Popol
je préfère ne pas savoir ce qui se passe en-dehors de "nos" moments. A quoi bon me torturer au sujet de ce que je ne peux pas changer ?
Bonjour,
Je suis comme p'tite julie, une pointe de jalousie minime,
d'accord quand tu dis "nos moments", d'un côté comme de l'autre avec nos amoureux, on en profite chacun de son côté,
mais toujours cette petite voix, et sans me torturer comment l'enlever ? (à part se boucher les oreilles !!!), je n'ai pas trouvé.
Popol
Ca ne se manifeste pas au sujet des mêmes choses, ni même avec le même partenaire.
explique !!!
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
#

Popol (invité)
le lundi 12 mars 2012 à 12h51
Selon le partenaire: c'est que la relation avec chacun présente des différences... pour l'un, c'est sur la manière de vouloir absolument partager ce qui est vécu ailleurs... et alors je dois faire attention à demander que ce qui m'est rapporté parle des ouvertures et des progrès que ça lui fait faire humainement par exemple, au lieu de ce qui s'est passé.
Pour l'autre, d'arborer des signes de son passage chez quelqu'un d'autre: vêtements imprégnés d'une eau de toilette étrangère, paquet qui ne m'est pas destiné, réponse devant moi à un appel venant de l'autre pour un rendez-vous...
Exciter ma jalousie n'est pas le but en soi, c'est plutôt un aspect "partageur" de l'un qui ne me convient pas, et pour le deuxième, de la négligence inconsciente.
#

PolyEric
le lundi 12 mars 2012 à 20h58
p'tite julie
Je ne maitrise pas une petite pointe de jalousie, quand mon amoureux "principal", va voir son amoureuse, ........est-ce-que c'est pareil pour vous ?
C'est très important pour moi, de le savoir ! C'est un de mes derniers questionnements !
En ce qui me concerne, je ne suis pas jaloux du tout, même quand on me raconte tous les détails, et même j'adore. Mais il parait que c'est très rare, il y en a qui me dise que je suis le seul. A vrai dire, je ne sais pas vraiment ce que c'est que la jalousie. Je ressens peut-être un truc qui y ressemble dans des situations bien spéciales qui ne me concernent pas, par exemple si je vois un couple entrer à l'hôtel à 13h alors que moi je repart travailler et que je suis une semaine entière en déplacement sans rien avoir, mais ce n'est pas vraiment de la jalousie, c'est plutôt un manque, un espoir que ma vie s'améliore, un truc comme ça. En tous les cas, je ne fais jamais de crise de jalousie.
D'après moi, la jalousie est le signe d'une insatisfaction acceptée, c'est le fruit d'un renoncement. Si tu es encore jalouse, c'est que tu es encore insatisfaite et que tu as renoncé à obtenir satisfaction, tu as l'impression que "toi, tu n'y a pas droit". Ton auto analyse peut te permettre de trouver ce à quoi tu as renoncé alors que c'était pourtant vital pour toi. Ensuite, dès que tu mettra fermement à la recherche de ce quelque chose, dès que tu seras déterminée pour l'obtenir, ta jalousie diminuera énormément car tu n'imagineras plus que "toi, tu n'y a pas droit". Elle disparaîtra par enchantement. Je pense qu'il faut sans cesse se recentrer sur sa propre vie, sinon on devient jaloux. Dans mon cas par exemple, je renonçais à ma vie amoureuse lorsque j'étais en déplacement, et je commençais à ressentir un embryon de jalousie. Depuis que je renonce plus, je ne la ressens plus, même lorsque je n'ai pas de résultat. Mais je ne suis pas une référence, hélas.
#

p'tite julie (invité)
le mardi 13 mars 2012 à 09h53
"D'après moi, la jalousie est le signe d'une insatisfaction acceptée, c'est le fruit d'un renoncement. Si tu es encore jalouse, c'est que tu es encore insatisfaite et que tu as renoncé à obtenir satisfaction, tu as l'impression que "toi, tu n'y a pas droit". Ton auto analyse peut te permettre de trouver ce à quoi tu as renoncé alors que c'était pourtant vital pour toi".
Merci, Eric,
Mais, je ne comprends pas tout, d'après ce que tu m'expliques, la jalousie que je ressens, c'est parce que j'ai renoncé à quelque chose, oui, quand je suis jalouse, c'est que mon amoureux est avec une autre et j'y renonce, puisque qu'il n'est pas la ! ici, je suis d'accord.
D'après toi, je dois chercher dans une autre voie que celle-ci ?
"Je pense qu'il faut sans cesse se recentrer sur sa propre vie, sinon on devient jaloux".
Si j'ai bien compris, je n'ai pas tout compris !! (lol),
je vais réfléchir à ça !!
merci.
#

coquelicot
le mardi 13 mars 2012 à 10h10
a mon humble avis la jalousie c est quand tu crois que l autre t appartient.
Quand tu accepte qu il soit tout autant libre que toi non seulement la jalousie s efface
mais en plus tu eprouve un certain plaisir a savoir qu il a du plaisir ailleurs.
#

Anouk
le mardi 13 mars 2012 à 12h12
La jalousie...
C'est intéressant. Sur le sujet de la culpabilité (se ronger soi-même), on est passé à la jalousie (ronger l'autre)... Comme si les victimes finissaient toujours par prendre la parole aux bourreaux. (Oui, je sais, Eric: ce n'est pas parce qu'on aime ailleurs qu'on est un bourreau!)
Et pourtant, j'ai trouvé dans votre discussion avec P'tite Julie une piste à propos de mon questionnement sur la culpabilité.
Je suis - contrairement à Eric qui, appartenant à cette caste rarissime des non-jaloux, ne peut tout simplement pas comprendre les tourments de P'tite Julie - EFFROYABLEMENT JALOUSE.
Une lame de fond de d'effroi, de douleur, de fureur m'arrache à la raison quand l'autre se dérobe à notre amour. D'ailleurs, dans la confusion des sentiments qui s'agitent en moi quand j'éprouve la jalousie, je n'arrive même plus à parler, dans un premier temps. La première fois qu'il m'a été infidèle, je suis restée alitée toute la journée. Anéantie.
Dans "anéantie", il y a "néant". Voilà, j'étais tombée dans le néant. Parce que son désir, son plaisir s'étaient portés ailleurs le temps d'un rapport charnel.
Il m'avait oubliée, alors je n'existais plus.
Et le pire, c'est que je l'aimais d'autant plus de m'avoir été assez fidèle pour me dire la vérité!... J'étais coincée entre deux eaux, car je souffrais à cause de lui (donc j'étais victime), mais je ne pouvais pas lui en vouloir un instant, car il avait été honnête vis-à-vis de lui-même et de moi (donc je n'étais pas victime). Mais je pouvais toujours réfléchir!... Toute la force de mon intellect était impuissante face à cette émotion irrésistible de la jalousie.
Alors qu'est-ce que j'ai fait?... (Allez, vous avez compris que je suis une grande prosélyte de la revanche!) Et je peux vous dire que Cougar a raison... L'immonde douleur peut se muer en plaisir.
#

p'tite julie (invité)
le mardi 13 mars 2012 à 13h12
"Une lame de fond de d'effroi, de douleur, de fureur m'arrache à la raison quand l'autre se dérobe à notre amour. D'ailleurs, dans la confusion des sentiments qui s'agitent en moi quand j'éprouve la jalousie, je n'arrive même plus à parler, dans un premier temps. La première fois qu'il m'a été infidèle, je suis restée alitée toute la journée. Anéantie".
Anouk, merci, je ne suis pas à ton degré de jalousie non plus, comme toi la confusion des sentiments, d'un côté, heureuse pour lui et de l'autre, sentiment d'être perdue sans lui !
" Il m'avait oubliée, alors je n'existais plus"
Je ne peux pas dire qu'il m'oublie,(textos), je le sais, c'est quand même incontrôlable a moins de suivre les conseils d'Eric.
Se recentrer sur sa propre vie, mais il fait partie de ma vie ! alors comment faire ?
#

p'tite julie (invité)
le mardi 13 mars 2012 à 13h33
"a mon humble avis la jalousie c est quand tu crois que l autre t appartient".
Je ne pense pas, un homme n'est pas une chose pour t'appartenir ! il a le droit de vivre aussi, je ne le range pas et ne me range pas dans cette case là !
Nous sommes libres de nous même, c'est un peu" tiré par les cheveux" ton raisonnement, un ressenti quand l'autre n'est pas là, ne veut pas dire culpabilité qu'il m'abandonne, je le sais, il a sa vie, mais peut être que "j'y ai droit"aussi, sans me culpabiliser,
" tu eprouve un certain plaisir a savoir qu il a du plaisir ailleurs"
peut être que tu vis seule ? dans ce cas, ceci expliquerais cela, je ne veux pas être curieuse, mais une différence existe, a mon avis, si tu es polyamoureuse seule ou en couple !
je soulève une autre question, personnellement, je pense que ce sont deux approches différentes.
#

PolyEric
le mardi 13 mars 2012 à 15h41
p'tite julie
....mon amoureux est avec une autre et j'y renonce, puisque qu'il n'est pas la ! .....D'après toi, je dois chercher dans une autre voie que celle-ci ? .....
Si j'ai bien compris, je n'ai pas tout compris ! ! (lol),
Je ne sais pas dans quelle voie tu dois chercher.
Je sais seulement ce que tu dois chercher.
Tu dois chercher quelque chose de passionnant pour toi, à laquelle tu as pourtant
renoncée en croyant suivre tes intérêts, par exemple sous les conseils ou la pression de la culture environnante.
D'après la théorie, il y a une couche d'inhibtiions importantes qui ce sont accumulées sur cette chose cachée de sorte qu'il faut fouiller pour la trouver, et il y a surement également des déformateurs qui déforment la chose pour que tu ne la vois pas alors qu'elle est devant ton nez. Etant donné que c'est toi qui a mis en place ces inhibitions et ces déformateurs, sans même savoir que tu les mettais en place, tu as surement bien fait les choses. Donc il n'y a que toi qui peut les démêler.
Exemple de recherche à opérer (pour répondre à ta question de façon directe).
Est ce que le fait de renoncer à mon amoureux momentanément pendant qu'il va voir une autre, est un renoncement qui va dans l'intérêt de ma passion ?
Si oui, conserver ce renoncement car il participe au recentrement sur ta vie profonde.
Si non, renoncer au renoncement car il participe au décentrage de ta vie.
#

PolyEric
le mercredi 14 mars 2012 à 20h40
RIP
...les choix de valeur, c'est un peux çà, une manière de mettre en équation les inconnues inhérentes à la vie.
J'ai bien lu, RIP, je crois avoir tout compris, c'est séduisant et ça me fait réfléchir.
D'un côté, je n'adhère pas totalement. J'ai fait de nombreuses erreurs dans ma vie, et maintenant pour les éviter, j'essaye de mettre une dose importante d'exactitude dans ma pensée. Mon point de vue n'est plus uniquement dictée par mes aspirations, mes croyances établies, mais également par un soucis d'exhaustivité, que j'applique au moment ou je choisis les éléments que je vais prendre en compte pour fabriquer mon point de vue. J'essaye de prendre ceux qui m'arrangent, mais aussi ceux qui me dérangent. Ils peuvent me déranger parce qu'ils sont très compliqués à intégrer à ma pensée, soient parce qu'ils semblent contredire mes croyances, soit tout simplement parce qu'ils me paraissent erronés. Et je dois dire, que ça porte énormément ses fruits.
Mais d'un autre côté, il faut avouer que ça prend du temps, et que pendant ce temps, je m'écarte un peu de ma route. J'inclue toujours un argument de plus dans ma vie pour ne pas suivre son fil profond, et ça devient inquiétant. Donc, ta technique qui consiste à éviter de prendre en compte certains éléments, parce qu'ils ne font pas partie de ses valeurs, est séduisante. Mais en même temps, ça fait peur, car c'est le retour assuré des erreurs.
Entre les deux mon coeur balance, et j'ai tendance à d'abord voir s'il n'existe pas une route médiane, qui allierait exhaustivité et sélection. Ca me parait difficile, mais bon, il y a peut-être un moyen de s'en sortir en alternant les techniques. Car, j'ai lu quelque part quelque chose qui est très utile à connaître. Pour résoudre les incohérences, il suffit de les répartir dans le temps. Si par exemple, je veux être bricoleur et cadre surchargé, je peux le faire en devenant cadre surchargé pendant 20 ans, puis en me transformant pendant 20 ans en petit technicien qui rentre vite du boulot pour bricoler à la maison. La, en ce moment, je suis dans la seconde partie de ma stratégie, mais ça ne marche pas très bien, car je passe beaucoup trop de temps ici.
#

lilitu
le mercredi 14 mars 2012 à 23h53
Eric_49, quand tu dis ça:
Eric_49
Ca me parait difficile, mais bon, il y a peut-être un moyen de s'en sortir en alternant les techniques. Car, j'ai lu quelque part quelque chose qui est très utile à connaître. Pour résoudre les incohérences, il suffit de les répartir dans le temps.
, ça me fait repenser à une autre discussion que j'aimais bien, sur la pensée arborescente /discussion/-sl-/La-pensee-arborescente/. C'est un peu l'application du polyamour aux autres domaines de la vie.
Je m'y reconnais beaucoup. Plutôt que d'avoir une seule activité j'en combine souvent plusieurs (actuellement, aucune d'entre elle n'est lucrative ;-) mais ayant un mode de vie frugal, je m'en contente parfaitement). Les mono-occupations me dépriment tout autant que le mono-amour... même si à l'occasion l'un ou l'autre peuvent me plaire, tant que c'est par choix et non par obligation.
Tout ça vaut aussi pour les "techniques". J'ai beaucoup joué à explorer ma conscience en utilisant toutes sortes de biais différents. Au début, je culpabilisais (encore!) de faire du "tourisme" psycho/spirituel, jusqu'à ce que je comprenne que pour moi, la clef était là. Ne pas laisser mon esprit se lasser ou s'habituer est ce qui me permet d'évoluer.
Répartir dans le temps, donc, d'accord, mais avec cette idée d'alternance. Passer d'un point de vue à l'autre, d'un mode de résolution à l'autre.
Pour moi, les "erreurs" n'existent pas, pas plus qu'une vérité absolue. Tout est vrai, tout est faux... en fait cela dépend de la perspective... principe de relativité oblige. Et même mon point de vue change, avec mes émotions, mes états d'âme, mon environnement, mes aspirations du moment. Je ne regrette rien de toutes les erreurs qui ont fait partie de mon chemin car elles sont devenues les joyaux qui m'ont permis de me forger, de devenir l'être que je suis maintenant, plus forte, plus stable au milieu des aléas de la vie. Si c'était à refaire, je me jetterais à nouveau corps et âme dans les même conneries car c'est grâce à elles que j'ai appris tout ce que je sais et que je me sens plus dense, plus capable d'amour et de compassion pour les autres humains.
Tiens, pour retomber dans le sujet de ce fil, peut-être qu'elle est là la fin de la culpabilité. Embrasser ses erreurs avec autant de passion que ses réussites...
J'ai la chance de ne pas connaître la jalousie, par contre, j'ai culpabilisé comme je respire, pour tout et n'importe quoi. ça s'arrange de plus en plus avec le temps et de vivre en polyamoureuse ma forcé à vraiment regarder ça en face. Maintenant, je crois que se défaire de cette idée que l'on peut se tromper, faire des erreurs est un bon moyen de cesser de culpabiliser. On fait ce qu'on fait, juste par ce qu'à un moment précis, étant donné la somme de nos connaissances, l'état de nos émotions, la position des astres, le battement d'ailes d'un papillon et tout autres sortes de données ultra pertinentes, c'est le choix qui s'impose. Mektoub comme disent les arabes.
Tiens pour finir ce post ultra trop long, une petite citation de mémoire, donc, imprécise:
"Je revendique le droit de me tromper tranquillement, sans avoir de compte à rendre à personne..." Corto Maltese
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.