" Je ne peux pas te l'interdire ! "
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bliss
le vendredi 08 avril 2011 à 17h50
Mais si si, je vais appliquer !! ;-) Ton point de vue, j'en fais le mien pour aujourd'hui. Et t'inquiète, je suis une grande fifille, je suis bien responsable de mes actes et de mes mots.
A vous trois, vous avez réussi à me donner exactement ce que j'étais venu chercher. Des billes, pour pouvoir discuter avec mon amoureux, à nouveau. Pour jouer, au grand jeu de la vie à deux, trois, quatre....
Pour que ça bouge, pour qu'on avance. Et ça va plus vite quand on est plusieurs...
Merci.:-)
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Romy
le vendredi 08 avril 2011 à 18h43
Je crois être dans la situation de ton amoureux. Je ne me réjouit jamais lorsque mon mari me dit qu'il passera la soirée avec une telle, ou qu'il part en w-e. Je ne me réjouis pas, mais je ne l'empêche pas non plus. Je sais pas, peut-être un réflexe...
Récemment, on avait une discussion... je lui disais qu'il était libre de faire ce qu'il voulait, que je ne l'empêchait pas de faire ce qu'il voulait. Il m'a répondu qu'il ne voyait pas la situation comme ça. Qu'il se sent toujours 'mal', qu'il ne sent jamais qu'il est totalement libre, qu'il se sent toujours coupable.... Ça m'a étonné, et même, ça m'a blessé, parce que j'ai vraiment l'impression de le laisser libre. Si je le prends mal, c'est mon problème: de toute façon, ça me passe tellement rapidement.
En fait, je ne sais pas si ton amoureux est comme moi, mais j'apprécie beaucoup lorsque mon mari me dit "merci", qu'il est reconnaissant. Je crois que je fais un peu la gueule par réflexe, mais aussi, parce que je veux lui faire comprendre qu'il a de la chance. Et j'apprécie beaucoup les marques de tendresse. Qu'il me dise qu'il s'est ennuyé de moi lorsqu'il revient... C'est un peu enfantin, mais ça contribue à l'équilibre de la chose.
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bliss
le vendredi 08 avril 2011 à 19h38
Ah Rosy, magnifique, c'est comme si j'avais accès à un peu de la pensée de mon compagnon. J'ai l'impression en effet que vos réactions sont proches.
Bon, je vais essayer de soigner mes retours et cet équilibre avec des mercis, et des mots doux.
Et j'essaierai, ( quand l'occasion se presentera@siestacosta ;-)) de lui en parler aussi, de lui dire qu'en effet, comme ton mari, je me sens mal et pas toujours libre. Peut-être me dira-t-il, comme toi, que c'est son problème... on verra.
Merci en tous cas.:-)
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amantparisien
le vendredi 08 avril 2011 à 20h19
bliss
Par contre, je ne comprends pas, ça nous avance à quoi de lui demander s'il aurait préféré me l'interdire s'il avait pu ?
Pour savoir , apres coup, son ressenti reel..
je pense qu'apres, il sera plus apte a s'en ouvrir a toi
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Romy
le vendredi 08 avril 2011 à 20h47
En fait, je crois que je fais un peu la gueule parce que je ne veux pas qu'il croit que ça me fait absolument rien...Je veux qu'il soit conscient que je fais un effort, que je me contrôle. Ce n'est pas négatif, ça ne veut pas dire que "je ne veux pas", mais tout dépendant de mon humeur et des circonstances, la jalousie est plus ou moins présente. C'est clairement une décision à l'intérieur de moi, je me dis: "non...ne te mets pas à être jalouse, pense à autre chose". J'ai juste peur que s'il ne sait pas ça, le jour où j'aurai envie ou besoin qu'il reste à la maison, il ne comprendra pas et me dira...,mais comment? Je croyais que tout était ok...
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oO0
le samedi 09 avril 2011 à 03h17
"Je ne peux pas te l'interdire !"
En voyant le titre, je ne m'attendais à lire un constat joyeux.
Personnellement, ce genre de phrase correspond à un sentiment que j'ai découvert très jeune et qui a été plutôt libérateur. Avant même d'avoir de relation, il me paraissait évident que je n'avait droit sur les sentiments de l'autre. Dès ma première relation, il me semblait évident que je n'avais aucun droit de décision sur la manière dont elle voulait vivre ses sentiments.
Tout cela peut sonner négatif : "aucun droit" - mais je ne sais comment dire, cela me paraissait et me paraît encore libérateur. La liberté de l'autre, libératrice ? Euh, oui... Non ?
Je reviens à ma première relation. Elle voulait l'exclusivité, soit, elle en avait besoin et savait exprimer ce besoin. Lui demander la même chose ? Cela me paraissait et me paraît encore absurde. Une sorte d'admiration devant la réalité : la liberté de mouvement d'une personne, impossible de se l'approprier. Contraindre, oui, mais cette liberté reste toujours propre à l'autre. Ce qu'un danseur, un patineur, un funambule - Que sais je encore ? - peut réaliser avec son corps est tellement fascinant que... contraindre ? Oui, ce qu'ils arrivent à faire avec leurs corps travaille avec de multiples contraintes, mais il s'agit d'une approche créative des contraintes, non, d'une approche où la contrainte se traduit en interdit. Il n'y a que les interdits de la réalité, du style voler par les seuls moyens de son corps ou de traverser un mur, mais, que les corps s'entrelacent, non, cela ne faisait pas partie des interdits de la réalité. C'est tout aussi possible que de marcher dans des directions opposées. Et personnellement, cela me fascinait avec le même éblouissement que lorsque j'ai fait la découverte, enfant, des autres enfants. Ce même éblouissement que lorsque je les regardais courir partout.
Là, je ne fais que balbutier à propos d'une sensation d'éblouissement face à la liberté de mouvements où sa réalité semble quasi irréel, mais qu'est-ce qu'elle est face à la liberté d'expression ? Réel, irréel, j'ai juste l'impression d'être un con qui bavasse. Pourtant quand je lis :
"Je ne peux pas te l'interdire !"
La première impression qui me vient est un sentiment d'éblouissement, une sensation d'irréalité à fleur de la réalité dans toute sa banalité. Un truc aussi con que la lune, mais qui peu laisser... pantois, avec un air con, très con.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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Pinklady
le samedi 09 avril 2011 à 09h41
Rip c tres joli ce que tu ecris et ca parle bcq à la danseuse que je suis, amoureuse de la liberte et ce parallele avec la liberte de creer et de se mouvoir me touche vraiment...le polyamours comme une approche créative des contraintes,Belle reponse à ceux qui me disent que je multiplie les problemes en ayant plusieurs relations... moi je multiplie les plaisirs aussi. Pourquoi vouloir empecher les gens d'aimer bon sang...
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Colvert
le samedi 09 avril 2011 à 12h39
Comme vous le savez déjà (certainement pour ceux qui suivent les posts) je ne vis absolument pas ça et c'est exactement ce que j'attends...
J'attends à ce que ma compagne me dise cette phrase "je ne peux pas te l'interdire" pour que moi même je me trouve confronté à ma réalité et que je puisse l'assumer (avec toutes les galère que vous décrivez aussi bien sur, sur la culpabilité en particulier!).
Mais au lieu de ça j'ai droit à un beau "je te l'interdit car je ne le supporte pas..."
Donc, me sentant "bridé", non entendu dans mes besoins, j'ai du mal à lui exprimer ma reconnaissance !
J'ai envie de vous rappeler la chance que vous avez (même si ce n'est pas simple j'en conviens tout à fait!)
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oO0
le samedi 09 avril 2011 à 23h43
Juste rappel, Colvert !
Sinon, je me le suis fait interdire, aussi, dans la plupart de mes relations. Ne pas l'interdire était, pour moi, une manière de rester moi-même et de confronter l'autre sans aborder la question.
- Mais je ne veux pas de cette liberté !
- Et moi, je ne veux pas te l'interdire, je ne veux pas te la prendre.
Loin des grandes discussions, cela installait une situation de fait qui faisait réfléchir : "Elle m'emmerde cette liberté ! En même temps, ..." Bien évidement, tu te fais tester :
- Et si je couche avec n'importe qui ?
- Tant que tu le vis bien, ça me va, mais si c'est pour le vivre mal, je ne vois pas l'intérêt. C'est à toi que tu feras du mal en premier en voulant me faire du mal, juste pour me montrer que je suis incapable d'accepter réellement la liberté que je te laisse.
- Mais tu en es incapable, c'est ça que tu ne veux pas admettre. Alors reprend là cette liberté, ne me laisse pas une liberté que tu es incapable d'assumer.
- Qu'est-ce que tu en sais ? Toi, pas. Oui, peut-être. Tu sais mieux que moi pour toi, comme moi, je sais mieux que toi pour moi.
J'ai eu quelque fois ce genre de conversation et j'ai halluciné, halluciné de voir comment une personne pouvait ne pas vouloir de sa liberté, être prête à n'importe quoi pour se la voir retirée. Mort de Rire, l'impression d'être dans un autre monde ou plein délire hallucinatoire.
P.-S.: Merci, GG025, mais c'est plutôt banal. Tout à l'heure, je fumais une cigarette par la fenêtre de mon salon. Je regardais l'arbre en bas de la fenêtre, le lampadaire à côté et les nuances de verts qui se reflétaient dans son feuillage. Deux piliers tendu vers le ciel, l'un naturel, l'autre artificiel. Quatre jeunes styles rappeurs sont venus s'asseoir sur le banc à côté. On s'est salué avec un sourire con, style : "Qu'est-ce qu'on fout là ?" - à la fois réel, irréel.
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nouvelle (invité)
le mardi 12 avril 2011 à 11h02
J'avais exactement la même question que Bliss en venant sur le forum aujourd'hui et suis contente d'avoir pu profiter de tous vos conseils.
Je pense effectivement qu'à moins de renoncer au 2eme amour, la meilleur solution est de montrer au 1er sa gratitude et sa contribution à notre épanouissement.
Pas toujours facile dans la pratique quand on sent le reproche et la peine dans le regard qui provoque chez moi le reflexe inverse ... Mais un effort d'empathie prealable devrait faciliter les choses .
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Siestacorta
le mardi 12 avril 2011 à 13h43
Je voulais juste souligner deux passages de RIP excellement bien vus...
Parce que parfois, je passe trop vite sur les posts de RIP, en partie par paresse, en partie par mauvaise volonté face à certains de ses tics d'écriture. Et il peut faire encore plus long que moi, et ça, c'est juste interdit par la convention de Genève.
Si d'autres font donc comme moi parfois des lectures un peu trop diagonales, ces passage méritaient vraiment qu'on s'y accroche.
RIP
Ce qu'un danseur, un patineur, un funambule - Que sais je encore ? - peut réaliser avec son corps est tellement fascinant que... contraindre ? Oui, ce qu'ils arrivent à faire avec leurs corps travaille avec de multiples contraintes, mais il s'agit d'une approche créative des contraintes
et là :
RIP
Sinon, je me le suis fait interdire, aussi, dans la plupart de mes relations. Ne pas l'interdire était, pour moi, une manière de rester moi-même et de confronter l'autre sans aborder la question.- Mais je ne veux pas de cette liberté !
- Et moi, je ne veux pas te l'interdire, je ne veux pas te la prendre.Loin des grandes discussions, cela installait une situation de fait qui faisait réfléchir : "Elle m'emmerde cette liberté ! En même temps, ..."
(+) <3 (+) <3 (+) et :-)
Désolé RIP de ne pas être toujours aussi attentif...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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oO0
le mercredi 13 avril 2011 à 13h21
No Problem, Siesta ! Le problème vient effectivement de tics d'écritures dont je n'arrive malheureusement pas à me défaire.
(Excellent, le passage sur la convention de Genève ! (+) )
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
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Tapytte (invité)
le dimanche 16 septembre 2012 à 18h07
Mon dieu c'est abominable de lire ça. Comment peut on supporter de faire souffrir son campagnon ainsi? Il montre clairement sa souffrance. Et lui dire "je pars tel jour tu ne peux pas me l'interdire tu n'as pas le choix" quel égoïsme.
Il reste certes mais parce que partir le ferait souffrir encore davantage et qu'il y a un enfant au milieu.
Comment peut on savoir l'autre malheureux et prendre du bon temps???
C'est incompréhensible.
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UrbanHymns
le dimanche 16 septembre 2012 à 19h05
Salut bliss. Je prend le topic en route. Je suis en train de lire un bouquin de Krishnamurti, "De l'amour et de la solitude". Ton amoureux "principal" devrait le lire. Savoir être (exister) avec la solitude est bien l'essentiel dans la relation polyamoureuse. Je suis sans l'autre donc je peux être librement amoureux car je suis détaché.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
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bodhicitta
le dimanche 16 septembre 2012 à 22h31
Tapytte :-/ je ne pense pas que tu ais compris le sujet c'est méme l'inverse elle lui demande si tel ou tel jour c'est ok et il lui répond que c'est ok (qu'il ne peut lui interdire) mais elle ne prend pas du bon temps!!
Car elle sens qu'il n'est pas serein donc elle demande conseilles pour savoir comment apaiser son mari.
Si il l'aime de plus, c'est qu'il l'aime entière, donc tous les traits de sa personnalité !!
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.