Polyamour.info

Merci Françoise.
Donc si tu tombe amoureuse d'un mec qui te dis que ça ne pourra jamais marcher parce qu'il est incapable d'aimer au pluriel ou incapable d'accepter que tu aimes au pluriel, tu n'insistes pas, tu laisses tomber? Même si tu crois possible de lui démontrer le contraire?

Rosalie
si tu tombe amoureuse d'un mec qui te dis que ça ne pourra jamais marcher parce qu'il est incapable d'aimer au pluriel ou incapable d'accepter que tu aimes au pluriel, tu n'insistes pas, tu laisses tomber ? Même si tu crois possible de lui démontrer le contraire ?

La question n'est pas adressée à moi, mais je réponds quand même.

Non, je n'insiste pas.
Je vois si je peux avoir une relation amicale avec lui, car dans tous les cas ça me fera plaisir de le voir, de passer du temps avec lui, même s'il n'y a "rien" entre nous.
S'il refuse aussi cette relation amicale, je ne peux qu'accepter son choix. C'est son droit.

Rosalie
Merci Françoise.
Donc si tu tombe amoureuse d'un mec qui te dis que ça ne pourra jamais marcher parce qu'il est incapable d'aimer au pluriel ou incapable d'accepter que tu aimes au pluriel, tu n'insistes pas, tu laisses tomber ? Même si tu crois possible de lui démontrer le contraire ?

Dans le même sens que Lulutine : j'ai rencontré il y a bientôt un an une fille géniale, grosse entente, grosse passion, emballement tout ça. J'étais déjà dans une histoire importante. Sans avoir encore entendu parlé du polyamour j'avais déjà des conceptions d'amours plurielles, disons non exclusive non possessives et non monogames, on en a parlé assez vite. Un peu comme LILA dans le témoignage plus haut, ça ne lui posait aucun problème éthique ou moral mais la renvoyait à des blessures personnelles d'une part et surtout à des choses qu'elle n'avait pas envie et ne se sentait pas de vivre sans renier ce qu'elle voulait d'elle et de la vie.

Elle aussi est venue discuter ici, d'ailleurs c'est même elle qui m'y a amené... et laissé : on a essayé, pas de se convaincre d'ailleurs mais simplement de voir si c'était possible de dépasser nos contradictions pour vivre quelque chose ensemble dont on avait très envie tous les deux. En un mois, on a abandonné, réessayé, etc., pour finalement constater que la seule chose qu'on arrivait à faire c'était de se faire mal.

Séparation douloureuse, grosse crise, brouille même et 9 mois de silence réciproque, nécessaires sans doute pour faire le deuil du truc. On vient depuis quelques semaines de se retrouver sur un mode complices/grands potes qui nous va très bien :D

Non, le polyamour ne convient pas à tout le monde et à chercher à forcer et à renier ce que nous sommes les uns et les autres on ne construit rien de bien beau. Par contre, chercher les possibles, oui, on peut faire des choses belles qui ne sont pas forcément les schémas qui étaient prévus au départ...

Je crois que votre raisonnement me convainc. :-)

Boucledoux
Par contre, chercher les possibles, oui, on peut faire des choses belles qui ne sont pas forcément les schémas qui étaient prévus au départ...

+1

Merci Titane et Siestacorta pour vos réponses...
Je comprends très bien Titane, l'histoire des engrenages... et pour le coup c'est au delà du discours puisque c'est expérimenté... Ceci dit, si pour me rapprocher de la loi de Maât (Juste de pensée, juste de parole, juste d’action) il me faut tester mon discours...Alors je suis prête! ;)

je ne crains pas de me remettre en question, et je ne crains pas non plus de changer mon fusil d'épaule... Donc la sensation de «  suivre » un autre peut ne pas me gêner dans la mesure ou je constate une cohérence non pas dans son seul discours mais aussi dans son fonctionnement.
Mais la sensation de m'oublier me pose effectivement un problème... Or c'est un peu ce que je ressens quand je souffre...LA souffrance n'est elle pas un bon repaire de nos limites?
J'ai l'impression d'avoir touché du doigt mes limites... et de poursuivre cette histoire non plus seulement par amour mais aussi par faiblesse...
Peur de me retrouver seule? Parce que le comble dans toute cette histoire, c'est que je me sens pour l'instant incapable de me sentir attirée par qui que ce soit d'autre... Tout est ouvert, tout est possible dans la franchise et la limpidité mais personne d'autre ne me trouble...
Je me dis parfois que si je rencontrais vraiment quelqu'un d'autre qui me plaise (qui soit aussi ds le pluri-amour)....Je pourrai peut-être mieux comprendre cette nouvelle façon de voir l'amour qui me séduit pourtant intellectuellement (oui je me répète mais c'est là que se trouve mon paradoxe)
D'un autre côté, je me dis que cette quête d'un deuxième amour (pour ces raisons là et je sens qu'elles ne sont pas les bonnes) est la manifestation que je suis dans l'illusion de la compréhension du pluri-amour....
voilà en gros...
je viens de me relire....c'est assez brouillon tout ça... mais c'est le parfait reflet du jour! ;)

rosalie
Donc si tu tombe amoureuse d'un mec qui te dis que ça ne pourra jamais marcher parce qu'il est incapable d'aimer au pluriel ou incapable d'accepter que tu aimes au pluriel, tu n'insistes pas, tu laisses tomber ? Même si tu crois possible de lui démontrer le contraire ?

Je n'essaye pas de démontrer, je vis la relation. Et eux aussi, d'ailleurs. On ne s'aime pas seulement pour notre "conception de l'amour" mais pour plein d'autres choses. Donc j'ai eu plein de cas de figures: une passion avec un mec qui a fini par me dire "je ne croyais tes idées possibles, tu me prouves le contraire mais elles ne me conviennent pas car je veux vivre en couple".(ce qui était exclu avec moi) On s'est séparé, il a trouvé sa compagne, et depuis on se revoit amicalement, avec un petit trouble délicieux en prime, et ça me va très bien. Un autre qui abondait dans mon sens, ça a duré 12 ans, puis on s'est quitté parce qu'il est entré en monogamie avec sa plus ancienne compagne et on ne se voit plus parce qu'en fait de pluriamoureux il était juste infidèle et n'avait jamais informé sa compagne de mon existence, mais c'était son droit et je ne vois pas pourquoi je ne l'aurais pas fréquenté à cause de ça. Bref, je théorise assez peu quand j'aime: je vis la relation et on trouve tout un éventail de modes amoureux: une vraie diversité, autre sens du terme pluri.

la souffrance n'indique pas forcément des limites. Mais aussi des "passages"... on souffre parce qu'on passe d'un état à un autre... no pain no gain...

Ainsi ta souffrance peut au contraire indiquer que tu es sur une voie de passage, le passage entre l'intellectuel qui semble accepter une vision de l'amour et l'acte qui aimerait le vivre, et pour cela tu dois laisser tomber probablement certains réflexes en réaction à certaines peurs... la peur de sa liberté comme de la tienne... se réflexe de ne voir qu'une seule source d'amour de peur des conséquences inconnues de multi sources d'amour... la peur de se lancer dans des relations non linéaires où on a l'impression de "perdre le contrôle" en tant qu'aimée comme en tant qu'amante!

d'où vient ta souffrance? traverse la pour passer du symptôme à la cause profonde... quelles sont ces limites apparentes? celle que peut-être tu voudrais traverser? Comme si tu devais accoucher d'une nouvelle façon d'aimer déjà enfouie en toi...

juste une proposition

Françoise: "je théorise assez peu quand j'aime : je vis la relation et on trouve tout un éventail de modes amoureux ".

Voilà où j'ai échoué je crois...j'ai beaucoup théorisé. Peut-être parce que c'était ma première deuxième relation...La première fois que je pouvais mettre la théorie en pratique, et j'ai été débalancée de constater que ce n'était pas une théorie universelle... Et peut-être aussi que, dans l'éventail de modes amoureux, je n'avais pas prévu qu'il pourrait y avoir le silence total, la fin de la relation.
Mais on apprend de nos erreurs. Pas que cette relation ait été une erreur, loin de là, mais ça été une erreur de trop théoriser et de souffrir du fait que cette relation qui semblait marcher pour moi, qui semblait possible, ne l'était pas pour lui.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

J'espère vraiment que tu as raison invite toi..... j'espère vraiment que ces peurs soient plus la manifestation d'un passage que celle des limites...
Je vais méditer la dessus...

ce n'est pas une question d'avoir raison... à toi de le sentir..; si déjà tu l'espères c'est que peut-être en toi tu le ressens... peut-on espérer quelque chose qu'on ne ressent même pas?... je pense que tu peux t'invite, toi, à faire un pas puis un autre... ni poussée, ni tirée... juste une simple invitation volontaire à avancer et découvrir ce qui résonne en toi... rien ne se refermera derrière toi je pense... si?

ce n'est pas une question d'avoir raison... à toi de le sentir..; si déjà tu l'espères c'est que peut-être en toi tu le ressens... peut-on espérer quelque chose qu'on ne ressent même pas?... je pense que tu peux t'invite, toi, à faire un pas puis un autre... ni poussée, ni tirée... juste une simple invitation volontaire à avancer et découvrir ce qui résonne en toi... rien ne se refermera derrière toi je pense... si ?

Non bien sur Titane que ce n'est pas une question «  d'avoir raison »...Mais ce qui me fait dire par contre que peut-être ce que je ressens est plus la manifestation d'un passage que celles des limites, est bien plus dû au fait de le vivre depuis 3ans qu'a celui de l'espérer...
Trois années teintées de pur bonheurs comme de purs frustrations...
J'imagine qu'il s'agit d'un processus long de transformation...Qu'il n'est évidement pas question de balayer en un claquement de doigts les dégats que peuvent faire toute une éducation sur plusieurs générations (quelle soit familiale, sociale ou que sais-je encore)
Si c'était si simple...Ça se saurait! ;)
J'ai lu dans certain post de gens «  poly-amoureux confirmés » ;) qu'ils n'étaient pas non plus à l'abri de certaines remontées réflexes de monogames... Ça te parle?
En tout cas...Ce que je retire de tout ça, c'est que vivre l'Amour n'est jamais simple et limpide...Quelque soit notre nature profonde, nos influences, nos forces et nos faiblesses....

Par ailleurs, je crois que ce concept d'amour monogame est purement éducationnel... Les religions, notre société, les comptes pour enfants et les idéaux sociaux-culturels inculqués vont tous dans ce sens là... oui? Non?

Pas que l'éducation... Son succès et ses résistances sont aussi du que ce modèle se construit encore sur des peurs et réactions protectrice d'un certain sens de l'égo (qui en soit est ni fondamentalement bon ou mauvais... Seule la place qu'on lui donne nous restreint ou nous ouvre... Je crois).

La jalousie, le sens de la possession ou de l'engagement, l'exclusivité répondent d'une certaine façon à notre peur de se retrouver tout seul face à soi... Je pense.

Or se retrouver seul face à soi, sa liberté, sa confiance, ses desirs, est, me semble-t-il nécessaire pour aller vers les autres...

Il ne faudrait pas tout mettre sur le dos de l'éducation ou d'une idée de la société. Être adulte est de poursuivre sa propre éducation et de participer à une société sans se positionner comme victime ou marginalisé...

Je préfère regarder mes servitudes volontaires en face avant de blâmer les autres...

Lila


Si c'était si simple...Ça se saurait ! ;)
J'ai lu dans certain post de gens «   poly-amoureux confirmés  » ;) qu'ils n'étaient pas non plus à l'abri de certaines remontées réflexes de monogames... Ça te parle ?
En tout cas...Ce que je retire de tout ça, c'est que vivre l'Amour n'est jamais simple et limpide...Quelque soit notre nature profonde, nos influences, nos forces et nos faiblesses....

mais si ! c'est simple !
et ça se saurait si tout le monde ne préférait pas croire le contraire !

Ah! Te revoilà toi!!

j'espère qu'il me restera toujours du temps et de la force pour dire que l'amour c'est simple !!!

l'amour c'est simple !

l'amour c'est simple !

et beau !!

l'amour c'est simple et beau !

Tu ne serais pas en train de prêcher là?

héhé ! je défends mon beefsteak moi aussi !

mon beefsteak étant un monde où on aime joyeusement et tranquillement....

....mais me suis peut-être juste trompée de forum :-/

L'amour est simple.

Les relations ne le sont pas toujours. C'est un fait avéré.

LuLutine
L'amour est simple.

Les relations ne le sont pas toujours. C'est un fait avéré.

je suis d'accord avec toi sur l'amour simple et la façon qu'on a de vivre les relations qui n'est souvent pas simple

mais dire :

"c'est un fait avéré"

ouille...j'en connais qui se feraient pendre pour utiliser une telle formule, attention Lulu ;)