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De l'eau à notre moulin

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Drya

le dimanche 03 octobre 2010 à 12h55

Baltahazr
Le PA n'est certes pas un "remède", mais il peut être une "solution", un nouvel art de vivre, sans doute jamais partagé par la plus grande part des hommes et des femmes. Trop compliqué ! et paradoxalement trop engageant dans la mesure où il faut mettre ses tripes sur la table en toute authenticité.

Ce qui m'intrigue toujours, c'est le déni absolu du besoin d'aimer parfois une autre personne, alors que les chiffres concernant l'adultère ajoutés au discours presque toujours plein d'amour et de respect pour le conjoint indiquent clairement qu'il n'y a généralement ni désamour, ni envie de vengeance là-derrière. Alors pourquoi persister à faire pourrir les relations au nom d'un sacro-saint idéal si peu humain?

Pour revenir à l'article, je pense que c'est un peu le fond: pourquoi perpétuer la culpabilité autour de quelquechose qui pourrait au contraire être un bienfait pour l'humeur des partenaires et donc la santé du couple?

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Goffio

le lundi 04 octobre 2010 à 20h12

Qu’est-ce que je retrouve ma propre expérience de vie concernant ces toutes dernières années, à travers le paragraphe de Baltahazr ! C’est exactement ça… Il y a plus de 3 ans, j’ai muté sagement vers le PA en voulant faire partager toute la richesse émotionnelle, d’une nouvelle rencontre pour ma part et cela sans trahison, ni mensonge. Mais la rencontre est immédiatement devenue sujet tabou, ma femme me laissant comprendre par sa propre manière d’être, qu’il me fallait raisonnablement couper les ponts avec cette autre femme… Aujourd’hui encore, alors que cette dernière est partie construire « en mono » avec un autre, tout en m’entretenant « sagement » et maladroitement dans la distance des contacts, je comprends toujours que je n’ai même pas droit à une simple amitié, malgré l’évidence d’un besoin partagé, mais dont ma femme espère sincèrement la mort.

C’est là ce que je considère comme étant une conception restreinte de la vie, au cadre de la « petite personne » ! Mais socialement voyons, ça passe pour le devoir de bien-être, au nom de la famille…

Drya
Dernière chose : on m'a dit un jour qu'on mettait toujours beaucoup plus d'énergie à "protéger" qu'à "construire".
La question reste entière : est-ce que ce serait "trop" d'énergie mal investie ?

Voilà la question que tu posais l’autre jour Drya, dans le fil de témoignage « Comment faire ? » initié par Cham. Eh bien là par ton dernier paragraphe en réponse à Baltahazr, tu nous y ramènes… Donc je suppose que ce débat est important pour toi ! Alors j’ai une réponse à donner, forte de mon expérience de père de 3 enfants avec qui je dois construire, tout comme avec leur maman encore, quoiqu’il advienne à l’avenir sans pour autant me sacrifier…

Ce que je perçois, c’est que l’on met toujours beaucoup plus d’énergie à protéger, quand on capitalise sur ceux que l’on a, et que l’on considère que la construction en cours, ce sont les acquis ! Toute suggestion de nouvelle valeur à savoir ajouter, est alors potentiellement jalouse comme soi-même, donc à bannir hors du clan. Voilà toute la logique de la « petite personne », ou esprit de domination individualiste, de notre société. Ma femme en est, tout comme la majorité de nos contemporain(e)s, sous la couverture de la bienséance et de la sauvegarde familiale. Voilà ce que j’ai découvert pour ma part en tombant de haut, ces 3 dernières années…

Mettre de l’énergie à vouloir approfondir l’expérience humaine, ou construire sentimentalement au-delà du mariage, c’est ne plus être dans la norme d’édiction tout comme être PA, et donc se confronter partout hors du cadre, à l’action répressive de la « petite personne » encore… Parce que c’est elle, qui dicte la Loi !

Nous évoluons dans l’idéologie de la « petite personne » : celle qui a peur d’elle-même, comme de l’inconnu(e). Donc on capitalise sur ceux que l’on a, en fonction de la norme et dans la délation de l’esprit du partage, qui voudrait pourtant investir ailleurs et démontrer, la véritable solidarité dans la mixité. Comme la « petite personne » est propriétaire de tout, par besoin de confort et sécurité : elle préfère contrôler l’autre, plutôt que de lui faire confiance et fait alors valoir sa propre déficience d’aptitude émotionnelle, par-dessus le besoin d’épanouissement de l’autre… D’où la prise-de-tête quand il s’agit de savoir aimer généreusement, c’est-à-dire au-delà de soi-même, sans exiger par avance de dividende en retour…

Notre système relationnel et socio-économique est tenu par la peur, alors la « petite personne » s’y complait et surtout en dénonce comme de contre-nature, les tentatives d’évasion ! Voilà où passe tout l’investissement en énergie, dans la protection… Alors quand on sait véritablement aimer, dans la quête de la Liberté et le besoin du partage pour construire autrement, on subit la délation et la répression, quant à une énergie trop mal investie… Du point de vue sempiternel, de la « petite personne » !

Baltahazr
Le PA n'est certes pas un "remède", mais il peut être une "solution", un nouvel art de vivre, sans doute jamais partagé par la plus grande part des hommes et des femmes. Trop compliqué ! et paradoxalement trop engageant dans la mesure où il faut mettre ses tripes sur la table en toute authenticité.

Eh oui c’est imparable, quand il s’agit de mettre ses tripes sur la table en toute authenticité, alors qu’on a peur de la Liberté pour l’autre, comme de pour soi-même ! Comment prétendre à l’application de la démocratie à travers l’idéologie de notre civilisation, alors que la « petite personne » dans son esprit de domination, en est dénuée par principe d’éducation ?

Drya
Ce qui m'intrigue toujours, c'est le déni absolu du besoin d'aimer parfois une autre personne, alors que les chiffres concernant l'adultère ajoutés au discours presque toujours plein d'amour et de respect pour le conjoint indiquent clairement qu'il n'y a généralement ni désamour, ni envie de vengeance là-derrière. Alors pourquoi persister à faire pourrir les relations au nom d'un sacro-saint idéal si peu humain ? Pour revenir à l'article, je pense que c'est un peu le fond : pourquoi perpétuer la culpabilité autour de quelquechose qui pourrait au contraire être un bienfait pour l'humeur des partenaires et donc la santé du couple ?

Pourquoi persister à faire pourrir les relations, au nom d'un sacro-saint idéal si peu humain ? Eh bien parce qu’il existe un moyen de contrôle dans l’être qui revendique l’exclusivité sur toi-même, et parvient insidieusement à savoir te réprimer émotionnellement et sexuellement, pour obtenir ta soumission affective ou amoureuse… Pourquoi perpétuer la culpabilité autour de quelque chose qui pourrait au contraire être un bienfait pour l'humeur des partenaires et donc la santé du couple ? Parce que toute l’architecture de notre société, a besoin de l’entretien du mythe autour de son idéal par la culpabilité potentielle de ceux qui n’y sont pas, ou ne parviennent pas à l’entretenir. La meilleure police d’un système individualiste, c’est d’abord de savoir tenir la population par le refoulement de son énergie sexuelle, quant à une morale de mœurs élitistes que la « petite personne » se fait un devoir hypocrite, de savoir tenir et observer.

L’article au fond, touche le thème de la tenue du pouvoir dans notre système politique, tel qu’il se nourrit goulument de la misère sexuelle : parce que cette condition là, revient à la castration globale de la véritable énergie de la vie à travers l’humanité, pour savoir la tenir par la peur ou équivalent de fantasme du péché originel, à travers toute la hiérarchie de notre société. C’est essentiel pour maintenir l’identification et la projection des petites personnes à travers leurs chefs, même quand ceux-ci ne font plus preuve d’aucune spiritualité, comme maintenant…

Être PA est extrêmement subversif, parce que cet état d'esprit est le meilleur exorcisme face à la connerie et à l'insensibilité collective, dans lesquelles nous sommes insidieusement entretenues, au détriment de notre véritable Liberté individuelle.

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Romy

le lundi 04 octobre 2010 à 20h43

Lorsque mon mari m'a parlé la première fois d'une fille dont il était tombé amoureux, et qu'il m'a dit qu'il avait envie d'aller plus loin dans sa relation avec elle... Ma première réaction a été la peur de le perdre, la jalousie, le sentiment d'être ridicule, rejetée..

Mais ensuite, le sentiment qui caractérise le plus ma décision de le laisser aller, c'est que j'avais l'impression de jouer à la mère avec lui. Je ne suis pas la mère de mon mari qui doit faire son éducation. Il a une tête sur les épaules, il est capable de prendre des décisions importantes dans sa vie (boulot, vie de tous les jours etc.) Alors qui suis-je moi pour lui dire quoi faire. Je peux lui dire comment je me sens, mais lui interdire de faire quelque chose, non. Et je crois que c'est ce qui est le plus frustrant: que l'autre ne nous prenne pas pour l'adulte que nous sommes.

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(compte clôturé)

le samedi 09 octobre 2010 à 18h37

A vous lire, le PA est une solution pour préserver son couple qui meure chaque jour,

mais pour aboutir au PA, il faut que les deux parties soient d'accord.

Comme dans tous les couples déjà bien construit et ancré sur le quotidien ensemble, je trouve dommage que l'un des deux se trouvant confronté a la rencontre d'un nouvel amour souhaite le PA, pour non seulement garder son confort d'avec la première, mais pouvoir vivre son nouvel amour sans culpabilité.

Je suis désolée d'être directe mais a mon sens, si l'homme ou la femme ne veut pas entrer dans ce mode de fonctionnement, Alors pourquoi l'obliger ??? Et, pourquoi la condamner parce qu'elle ne le souhaite pas ??

Ne serais ce pas une forme d'egoisme ?

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Romy

le samedi 09 octobre 2010 à 19h57

Madeline, il n'a jamais été question d'obliger l'autre, ni de le condamner.
Si on veut parler d'égoisme dans le sens où tu l'entends, alors on peut dire qu'il est de toute part: tant la personne qui désire poursuivre deux relations et qui "impose" son choix à l'autre, que la personne qui désire que l'autre cesse d'aimer au pluriel et qui "impose" son choix à l'autre. Je préfère la vision positive de l'égoisme, qui est celle de vivre comme on le désire (bien sûr, en tenant compte des conséquences et en les assumant...un égoisme éthique). Comme dit Oscar Wilde: "L'égoïsme n'est pas de vivre comme on le désire, mais de demander aux autres de vivre comme on veut qu'ils vivent". C'est cette dernière forme d'égoisme qui est à condamner selon moi.

Quant à ton interprétation du PA (une solution pour préserver son couple qui meure chaque jour), je dirais que c'est peut-être le cas pour certains, mais pas à tous les coups. Oui, j'imagine que certains couples se briseraient sans la possibilités de vivre d'autres amours. Mais je n'aime pas la façon dont tu le présentes, parce que ça sous-entend qu'au départ, il s'agit d'un couple moribond, chancelant, que le PA est comme une béquille. Pour les gens qui ne croient pas à l'exclusivité amoureuse/sexuelle, ça revient à dire un truc comme "l'amour est une façon de préserver son couple qui meure chaque jour" ou "la liberté est une façon de préserver son couple qui meure chaque jour"... C'est un non sens, parce que l'un ne va pas sans l'autre...
Ou encore, manger est une façon de préserver son être qui meure à chaque jour...
(bon, assez d'exemples à la con :-))

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Gin

le samedi 09 octobre 2010 à 21h16

Tu as raison Rosalie, et Oscar Wilde aussi.

Et puis rappelons aussi qu'on peut être PA et ne pas être en couple, on peut avoir plusieurs relations amoureuses sans qu'aucune ne soit une relation de couple.

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Siestacorta

le dimanche 10 octobre 2010 à 00h04

Rosalie : miam cette citation !!!

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LuLutine

le dimanche 10 octobre 2010 à 01h09

Le PA ne peut pas "sauver" un couple qui meurt. S'il doit mourir, il meurt. Sinon, il évolue.

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(compte clôturé)

le lundi 11 octobre 2010 à 10h30

Un truc tout simple: expliquer à mon compagnon de vie que la liberté- pas seulement amoureuse, mais aussi la liberté de voyager seule, de passer une soirée seule, d'avoir des jardins secrets- je ne la vivais pas "contre" lui, parce qu'il me manquait quelque chose avec lui, mais pour moi, parce que j'aime la solitude, et pour les autres parce qu'il existe plein de gens intéressants et éventuellement désirables. Pour moi, ça a toujours été naturel, évident. Pour lui, il subsistait un doute sur les motivations.
De son côté, quand il m'a précisé que me demander "où vas-tu? Qu'as-tu fait hier?" n'était pas une marque de jalousie mais une marque d'intérêt, et que lorsque moi, par discrétion, je ne lui demandais rien il avait l'impression que je me désintéressais de lui, ça a fait un grand pas dans nos têtes: le même comportement n'a pas la même signification dans chaque tête. Même quand on se connaît depuis près de 40 ans, même quand on est pluri depuis 35, il est intéressant que chacun se mette dans la tête de l'autre. On peut être pluri sans fonctionner de la même façon, et il est bon de démonter les rouages qui mènent aux malentendus.

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Alygator427

le vendredi 10 décembre 2010 à 20h06

Rosalie
Et je crois que pour bien vivre plusieurs amours, il faut quand même une petite aptitude au bonheur. Et des gens heureux, vraiment heureux, ça peut propager son bonheur et en donner à d'autres.

Ce qui veut dire que malgré une volonté polyamoureuse, certains n'y parviendrons pas car ils n'acceptent pas le bonheur, ou n'y croient pas. Ou alors sont trop défaitistes ?

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capucine (invité)

le vendredi 10 décembre 2010 à 21h43

Je pense que c est parce qu ils n y croient pas vraiment!
L amour multiple qui plus est
demande une sacree dose de motivation
D espoir d envie.
Il ne demande pas d etre survolé, papillonné
mais d etre vecu a fond a pein coeur et a plein corps.
Un jour tu decouvre vraiment ta voie et la tu ne te pose meme plus toutes ces question.

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Alygator427

le dimanche 12 décembre 2010 à 15h04

C'est tentant de ne plus se poser de questions, mais impossible pour certains !

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titane

le lundi 13 décembre 2010 à 06h59

tu as raison... mais la façon dont on pose la question est cruciale... et parfois on arrive à accepter que certaines questions n'ont pas forcément de réponses etr que cela nous empêche pas d'avancer... la réponse viendra peut-être ou la question se dissoudra d'elle-même....

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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(compte clôturé)

le lundi 13 décembre 2010 à 11h15

Le temps que l on passe a se poser des questions
n est que du temps perdu au profit de l action!

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Blusher

le samedi 12 février 2011 à 16h05

Francoise
Je suis allée mettre un com'. La misère sexuelle découle aussi de la misère tout court. Un mec qui vit dehors ou à l'hôtel, il fait comment ? "L'hôtelier interdit d'amener une femme dans la chambre, trop peur de tomber pour proxénétisme. Aucune femme ne lui propose de l'emmener chez elle, trop peur de se faire violer ou dévaliser." (in "Ce qui trouble Lola"). Mais contre la misère sexuelle, le pluri amour n'est pas forcément la solution, car il y en a qui ont déjà du mal à nouer UNE relation, alors plusieurs... Le pluri résoud juste la misère née de l'exclusivité mal vécue. Ca concerne déjà pas mal de gens.

Je suis d'accord que le pluri n'est pas une solution à la misère sexuelle de ceux qui peinent déjà à trouver un(e) partenaire.

Pour le reste s'il y a bien un lien entre misère et solitude sexuelle, il y a également des chômeurs fauchés sexuellement très actifs et des gens aisés sans vie sexuelle. Le phénomène de paupérisation sexuelle n'a pas les mêmes origines.

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(compte clôturé)

le samedi 12 février 2011 à 23h11

Pauperisation?

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Siestacorta

le dimanche 13 février 2011 à 09h53

(EDIT)
La paupérisation = ça décrit un processus en cours, quand un ensemble de gens devient pauvre. Ca marche pour un pays, une classe sociale... Ca décrit une dégradation, un déclin. Ca qualifie plutôt les gens qui deviennent pauvres.

On pourrait parler d'appauvrissement à la place, mais c'est un adverbe qui change selon ce qui est appauvri : ça peut être en argent, en microorganismes dans le sol... L'appauvrissement désigne plutôt la ou les ressource(s) perdue(s).

Bref, paupérisation est un vocabulaire plus technique, mais assez précis.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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(compte clôturé)

le dimanche 13 février 2011 à 10h00

Et on peut aussi avoir tout plein de partenaires et une vie sexuelle très "pauvre" : sans émotions, sans plaisir, sans partage, sans découvertes...
La richesse ne se confond pas avec la quantité.

C'est aussi pour ça que paradoxalement, moins on cherche à remplir sa liberté de pure "sexualité", plus on enrichira cette sexualité. Parce qu'on aura par exemple utilisé la liberté du pluriamour pour se construire et s'enrichir soi-même, pas pour multiplier les étreintes la tête dans le guidon.

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arky

le dimanche 13 février 2011 à 13h32

Pour moi, le PA n'est qu'un aboutissement possible dans l'évolution individuelle. Tant qu'on est pas "construit" dans sa tête, dans son corps et dans son coeur, on ne se sent pas "autorisé" à dépasser les BORNES(socio-familio-légales) et donc à exprimer ses possibles.
Donc PA n'est ni un règle de vie incontournable, ni un but obligatoire mais une conséquence de l'extension de notre conscience : si l'on ne parvient pas-plus à se résumer à une-1 unique personnalité limitée et explicable, on ne peut rien exclure de ce qui est faisable et quand on s'accepte et qu'on s'aime tel quel, on ne se "promet" pas de destin misérable : chômage, dépendance, maladie chronique, défaitisme ... et on parvient à vivre les douleurs et les manques comme des occasions de mieux se connaitre et de trouver ses propres capacités de rebondir.
Une fois parvenus à ÇA, on se donne le droit et le choix d'aimer sans restrictions, sans règles du fait même qu'elles restreignent l'expression de l'amour que l'on choisit.

C'est là que je trouve le commentaire de JANIS très parlant pour ma vision des choses, la vie n'est pas pure sexualité mais c'est la richesse de nos vie qui rend la sexualité libre et choisie si épanouissante...<3

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