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Du polyamour à un couple ayant fait un projet de vie.

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Maia

le mardi 08 octobre 2013 à 14h17

atthis.pachamama
Dans la plupart des sociétés matriarcales, les femmes ont la sécurité apportée par leur famille étendue maternelle dans laquelle elles restent vivre et élèvent les enfants et elles ne savent pas de quel homme ils sont et cela ne leur pose aucun problème.

J'ai beau avoir déjà entendu ce genre de choses parce que je m'intéresse à l'anthropologie, je trouve que c'est toujours bien de le redire, parce qu'en vérité c'est très difficile d'avoir du recul par rapport à sa propre culture.
Quand on discute des questions de polyamour, on a souvent tendance (et moi comme les autres) à ramener la discussion sur le terrain du "naturel" : est-ce que c'est possible dans l'absolu, les humains sont-ils faits pour ça, etc.?
En tous cas merci Atthis de repréciser ce point, parce que je pense que c'est une bonne réponse à pas mal de questions et d'inquiétudes que l'on peut avoir sur : comment construire un "projet de vie" en tant que poly. Et de réaliser (merci encore) qu'on n'est pas si déterminés que ça, et en tous cas que ce n'est pas dans nos gènes ou notre nature profonde que se situe cette détermination. Ca reste difficile à surmonter, parce qu'on grandit dans une culture, mais au moins ce n'est pas impossible si on se pose les bonnes questions et qu'on garde les yeux et l'esprit ouverts.

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Geraldin-e

le mercredi 09 octobre 2013 à 22h31

D'accord avec le post d'Atthis page précédente

Atthis.pachamama
Tout ça pour dire que je ne pense pas qu'il soit inscrit si profondément que ça les shémas de la femme fidèle et l'homme-sécurité et qu'on peut déjouer le phénomène en comprenant nos réels besoins.

Et même s'il y a des comportements biologiques un peu "automatisés", on peut arriver à faire autrement si il y a des choix d'autres organisations sociales.

J'ai eu vécu dans une communauté. Et effectivement, la sécurité et l'engagement se vivaient à plusieurs, ce n'était plus le schéma du couple. Même sans être géniteur-rices (en fait, les géniteurs n'étaient pas connus, du fait des relations non exclusives), on arrivait plutôt bien à être parents. Personnellement, ça ne m'avait pas posé de problèmes.

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atthis.pachamama

le jeudi 10 octobre 2013 à 22h45

Geraldin-e
Même sans être géniteur-rices (en fait, les géniteurs n'étaient pas connus, du fait des relations non exclusives), on arrivait plutôt bien à être parents. Personnellement, ça ne m'avait pas posé de problèmes.

Question d'une curieuse : est-ce que tu te sens encore concerné par les enfants que tu as participé à élever dans cette communauté ?

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Geraldin-e

le vendredi 11 octobre 2013 à 11h49

C'est une bonne question. Je doit faire un petit "historique".
Pour situer le contexte, tu pourrais aussi lire le résumé de cette aventure de mon point de vue ici.

Il y avait, dans la période où j'y étais, 9 adultes, et deux enfants. Je ne pouvais être le géniteur, ils ont été conçus avant mon arrivée. Mais j'étais parent à part entière, comme les autres.
La communauté s'est disloquée en 98-2000, ce fut très difficile, avec plusieurs ruptures et des choses lourdes. Toutes les relations se sont dégradées de toute façon. Avec les enfants, ce fut compliqué aussi. Comme un divorce qui se passe mal, et démultiplié en plus.
Pendant plusieurs années, je n'étais pas très bien, c'était un peu le repli sur soi, et là je n'ai pas été bien présent/concerné pour ces deux enfants. Ils n'ont pas été abandonnés pour autant. D'autres étaient présents, et pas seulement les mères biologiques.
Ca a été néanmoins une période très difficile pour eux.

Ces dernières années, j'ai pu reprendre contact avec l'une des deux (que j'avais côtoyée aussi plus longtemps que l'autre après les ruptures), et là on s'entend bien, j'en suis heureux.se et elle aussi. Ce n'est pas un rapport enfant/parent, je suis plus le grand frère, ou l'oncle. (il faut dire aussi que là elle a 25 ans, et qu'à l'époque j'étais le plus jeune dans le groupe).

En tout cas, tu as raison d'avoir l'envie de poser un "pacte" pour dire que quoiqu'il arrive (séparation, rupture, désamour...), celles et ceux qui s'engagent à être parents s'efforceront d'être présents/concernés. Dans la pratique, les circonstances font que ce n'est pas toujours évident, mais c'est bien de poser clairement ça.

Si tu as d'autres questions, remarques, n'hésite pas (il y a aussi le mode privé, par MP), ça m'intéresse de parler de ça, d'autant que c'est rare de croiser des personnes ayant vécue en communauté.

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