Bouteille à la mer
#

Hygie
le dimanche 22 août 2021 à 18h30
Bonjour
J'étais marier à un homme qui avait ces notions de polyamour mais sans vraiment mettre des mots dessus.
Nous nous sommes séparés pendant un an et depuis quelques mois nous revivons ensemble, avec cette fois des mots dessus et une autre amoureuse de son côté.
Par moment j'arrive à gérer la situation et d'autres moment je me referme sur moi, alors que nous discutons beaucoup sur le sujet.
Merci de m'avoir lue et de m'éclairer un peu.
#

bonheur
le dimanche 22 août 2021 à 20h34
Bonjour Hygie,
Si tu lis volontiers, ce lien peut t'intéresser. /discussion/-bRf-/-Livre-elaboration-d-une-Bibliog...
Une question dont la réponse n'est peut-être pas simple pour toi : Tu te sentais mieux durant la période de séparation ou maintenant ?
#

Hygie
le dimanche 22 août 2021 à 23h51
Bizarrement nous avons une complicité que nous n'avions pas avant ou très peu.
Merci du lien.
#

bonheur
le lundi 23 août 2021 à 09h31
C'est l'effet franchise, honnêteté qui est libérateur, je suppose. Aussi, la communication, le fait de partager, rapproche. L'authenticité, le "être soi" sans détour et sans tabou...
Le polyamour offre cela, pas toujours, mais c'est positif.
D'où l'importance de mettre des mots et les bons mots. Lire sur le sujet offre le vocabulaire adéquate.
Un transition mono-mono en mono-poly peut se vivre dans l'ambivalence. Ca rend flou la situation. C'est une étape qui peut n'être que passagère (quelques mois, parfois quelques années tout de même).
#

Hygie
le lundi 23 août 2021 à 16h47
C'est exactement ce que je ressens, je sais qu'il est comme ça et que cela le rend heureux et pour le coup nous aussi sommes heureux dans notre couple et parfois j'ai envie de tout arrêter.
#

bonheur
le lundi 23 août 2021 à 17h44
C'est beau que tu lui accordes cet épanouissement. Il engendre le tien, bien que tu es des instants de doutes (ou autres).
Tout arrêter est une option envisageable. Il semble que les poly n'aiment pas obliger qu'on les aime. C'est mon cas. Si une personne se sent contrainte de m'aimer sauf qu'elle ne peut se résoudre à m'aimer avec ce qui me rend vivante, alors je détourne cette personne de moi (je quitte s'il le faut), afin qu'elle se sente libre de vivre d'autres amours suivant ce qui lui est cher, et non suivant ce qui m'est cher. Le "à tout prix" n'est pas sain.
Si toi @Hygie, tire des bienfaits de votre lien, malgré des bas involontaires, alors valoriser le beau est essentiel.
#

Hygie
le lundi 23 août 2021 à 18h19
Merci beaucoup de m'aider à y voir plus clair.
Je sais qu'il m'aime et comme il le dit cette aventure ne se fera pas sans moi.
#

bonheur
le lundi 23 août 2021 à 19h08
Ensemble est un mot magnifique. Il ne faut en revanche pas confondre fusionnel et fissionnel. L'auteur Serge Chaumier explique cela très bien dans ses deux livres sur ce thème :
"L'amour fissionnel - le nouvel art d'aimer"
"Déliaison amoureuse"
Faite le voyage ensemble, alors :-D . Chacun-e à sa façon. L'un n'empêche pas l'autre et personne n'emprisonne personne dans son schéma. C'est ça pour moi l'ouverture en polyamour.
#

Hygie
le lundi 23 août 2021 à 19h48
Je ne pensais pas être nombreux dans cette situation.
Je vais voir pour trouver les livres.
#

Hygie
le lundi 23 août 2021 à 20h03
C'est un peu difficile d'en parler à sa famille ou amis car ils ne comprennent pas et non pas l'ouverture d'esprit pour ce genre de situation.
#

lau93
le mardi 24 août 2021 à 19h10
Bonsoir @Hygie
Je me retrouve dans cette difficulté: nos proches ne sont pas forcément prêts a entendre parler d'autre choix possible de relation et ça reste frustrant. Grace à ce forum je corresponds avec quelques personnes (que je remercie:-) ) qui sont à même de comprendre mes questions et mes doutes et mes envie d'avancer: c'est un premier pas je pense, en parallèle avec toutes les lectures qui aident aussi. Je suis d'accord avec @bonheur pour le voyager ensemble, même s'il faut bien avouer que le voyage n'est pas un long fleuve tranquille :-)
Plein de courage et de ténacité pour continuer ton voyage
L
#

Aki
le jeudi 26 août 2021 à 08h15
@Hygie :
En effet, nous avons des expériences assez hors du commun et parfois très éloignées d'une forme de "norme relationnelle". Il semble donc difficile de compter sur notre entourage quand lui-même ne vit pas ces expériences.
As-tu pensé à en discuter avec d'autres polyamoureux-ses ? Peut-être y a-t-il des cafés poly près de chez toi. Regarde ici : /evenements/
#

Hygie
le jeudi 26 août 2021 à 23h07
Ça fait d'être comprise.
Je voulais savoir, est-ce ce que vous il y a des enfants et comment vous leur expliquer les choses ?
#

bonheur
le vendredi 27 août 2021 à 10h28
Le sujet des enfants a souvent été abordé ici comme en rencontres poly.
Pour ma part, ce fut la première "ouverture" de cette facette de moi au reste du monde. Nos deux plus jeunes fils avaient respectivement 14ans1/2 et 16 ans. Concrètement, mon chéri et moi avions projeté de participer à un we poly. Nous avions déjà rencontré l'organisateur et celui-ci avait un fils de la même tranche d'âge. C'est mon chéri qui a parlé en premier au plus jeune de nos fils. J'ai aimé la façon dont c'était présenté. Il avait lu "vertus du polyamour" et avait donc les idées claires et le vocabulaire. A l'instar de Yves-Alexandre Thalmann, il a expliqué ce qu'était ma polyaffectivité, tout en indiquant ce que ce n'était pas. Sur l'instant j'ai été estomaquée, sauf que je l'ai laissé faire. Puis, j'ai expliqué à notre second fils, lors d'une discussion "tous ensemble" (en famille :-D ).
Nos ados ont parfaitement compris et assimilés toute la complexité de la vie amoureuse de leur mère. Aussi, mon chéri et moi, pouvions avoir certaines discussions sans cette peur que les jeunes "surprennent" des propos, qui en plus aurait pu être mal interprétés. C'était en 2012. Aujourd'hui, je parle ouvertement de mon amoureux, j'ai dans mon bureau des photos et souvenirs de tous mes amours. J'ai un autre panneau avec d'autres souvenirs et photos d'autres personnes qui ont marqué ma vie, sans lien amoureux.
En 2012, en revanche, j'ai fait dans la foulée un comming out plus large. J'avais écrit un modeste petit essai où je m'exprimais et où j'exposais mon évolution récente en partant d'extraits de livres de développement personnel, comme appui à mes propos. Ma mère était alors ma correctrice. Je lui ai donc confié mon manuscrit. En retour, le travail avait été fait, pour ce qui est des corrections. En revanche, j'en ai un peu pris plein la gueule. Alors que j'avais fait la démarche de me rapprocher d'eux. Je me suis alors éloignée d'eux, mais alors loin. Je n'ai pas complétement coupé les ponts, mais nous avons frôlé la rupture. A ce jour, je me moque complètement de ce qu'ils pensent, mes parents.
Ils s'avèrent qu'ils ont été amené à rencontrer certains de mes amoureux, au hasard d'invitations, pour mon anniversaire par exemple. Il n'y a pas eu de heurts. J'avais exposé la situation au préalable et demandé le respect. Il n'y a pas eu vraiment de tensions. Je suis hypersensible, je l'aurai ressenti si ça avait été le cas.
Dans mon cas, les enfants ont moins été une contrainte que les parents. Pour eux, aujourd'hui jeunes adultes, ils trouvent génial de pouvoir aborder tous sujets, librement, sans jugement, sans passer pour des extra-terrestres. Au final, ils sont tels qu'ils le désirent et leur père et moi, avons une ouverture d'accueil de qui ils sont, je crois suffisante à ne pas les étouffer. Sans doute la raison pour laquelle ils vivent toujours avec nous.
#

Hygie
le vendredi 27 août 2021 à 22h15
Merci beaucoup pour toutes ces informations. Cela m'aide à mieux comprendre.
#

Ocean
le samedi 28 août 2021 à 09h13
Quel beau retour d'expérience !..
Cette question du coming out et de ses tiraillements..
Auprès de nos proches.. Parents.. Enfants..
Belle histoire
#

bonheur
le samedi 28 août 2021 à 11h05
Quelque soit la sortie du moule que l'on assume, il y aura des réactions différentes. Il faut s'attendre à avoir des retours non acceptants, plus ou moins "violents" (pas physique, plus psychologique).
En revanche, il ne tient qu'à nous de savoir la conduite à adopter vis-à-vis des enfants, puisque c'est la question d'origine. Je sais qu'avec les amis de mon chéri, je suis moins à l'aise qu'avec les miens. Souvent, s'il reçoit, je laisse les sujets venir et ne les provoque pas, sinon je sais que ça pourrait être désagréable (ou j'évite de participer tout simplement). Mon chéri sort parfois sans moi, ce qui est bien. Je suis en dehors des normes, alors les discussions "normales" me saoulent rapidement.