Comment aider une personne probablement malade
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Neels
le vendredi 05 juillet 2024 à 18h47
Une personne qu'on va appeler "X" de ma famille vient de m'avouer qu'elle a subit attouchements étant ado, puis un viol conjugale et ce WE, elle accuse un ami proche d'attouchements datant de 2 ans alors que cette personne est presque asexuelle. J'ai alors fait de nombreux rapprochements:
Il faut savoir que "X" est une personne impulsive, dépressive, assez violente dans ses propos et gestes. Elle a un enfants handicapé et des soucis de santé. En bref, sa vie n'est pas top ! Elle suit bêtement les moindres mouvances de militants, elle est presque extrêmiste dès qu'un sujet devient à la mode.
Pour l'aider, j'ai dit à "X" qu'elle devrait faire un travail sur elle pour affronter tout ça, elle m'a copieusement envoyé balader disant qu'elle était incomprise etc. Ce n'est pas la première fois qu'elle pète un plomb sans prévenir.
Comment aider ce genre de personne toxique qu'on a souvent envie d'abandonner pour se protéger soi-même ?
Merci pour vos avis.
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pas important (invité)
le vendredi 05 juillet 2024 à 22h29
J'ai l'impression de lire mon ancienne vie.
Je reconnais beaucoup de symptômes dépressifs proches du post-traumatismes : colères, impulsivité, variations émotionnelles, tenter de communiquer avec des appels à l'aide sans savoir comment réussir cette communication et tout cela en lien avec ses agressions.
L'enjeu crucial est d'occuper son esprit jusqu'à ce que ses pensées qui sont restées coincées au moment de l'effraction mentale qu'elle a subi soient remplacées par d'autres canaux de pensées. Il s'agit, très concrètement, de créer de nouveaux circuits neuronaux dans son cerveau. Cela prend beaucoup de temps.
La première chose à faire déjà, c'est de changer ton regard sur la personne. Elle n'est pas toxique, elle tente de gérer comme elle le peut son traumatisme.
Se faire agresser sexuellement durant son adolescence laisse des traces profondes. Un viol conjugal également et ce n'est pas pour rien que c'est puni par la loi par 20 ans d'emprisonnement.
Ton amie paye les conséquences du poison de l'effraction physique et mentale que des personnes lui ont fait subir.
Ensuite, tant qu'elle n'a pris pas conscience de l'intensité du programme à mettre en place pour guérir de ça, cela restera en l'état. C'est un vrai programme militaire qui doit être mis en place.
Ce qui a le mieux fonctionné chez moi :
- groupes de paroles
- psychothérapie tcc avec possibilité de parler librement parfois
- antidépresseurs et anxiolytiques qui sont beaucoup moins invasifs et plus fiables que le cannabis
- apprentissage de l'assertivité
- sport 3 à 5 fois par semaine (permet de se passer d'antidépresseurs quand c'est stabilisé)
- sophrologie : Après ma TS, c'est ce que j'ai mis en place. Tous les jours, j'avais une visite chez mon psy pour vérifier si je ne passerai pas à nouveau à l'acte et par chance son cabinet est collé à un parc.
Donc, tous les jours, 4 à 5 fois par jour, j'écoutais des séances audio de sophrologie qui comprenaient des petits mouvements physiques pour rester ancrer dans le corps. Cela m'a fait beaucoup de bien, mais ce n'est pas tenable dans le temps. Il existe d'excellentes playlists sur internet
- quitter le milieu libertaire (que fréquente peut-être ton amie?)
- méditation pleine conscience : 10-15mn le matin et aussi le soir
- bains et douches froides contre les tensions tous les jours
Ce qui n'a pas fonctionné, voir fait empirer les choses :
- sorties entre amis où on ne fait rien de vraiment intéressant ou stimulant physiquement
- les fêtes : fatigue l'esprit et les nerfs
- cannabis : c'est trop fort
- hypnothérapie
- réseaux sociaux
- milieu libertaire
Pour la faire changer de milieu extrêmiste : si c'est le milieu anar, tu peux lui montrer que l'anarchisme est incompatible avec la limitation du dérèglement climatique. Peut-être que ça lui permettra déjà de se défaire de pas mal de choses liées à ça. Lui montrer aussi la qualité du travail, y compris de plaidoyer dans des structures moins extrêmes, du moins dans le discours. La structure permet d'avancer, la désorganistion de stagner. Être radical dans les actes ne nécessite pas d'être dans une secte politiqueL Il est même possible d'être encore plus radical si l'on est structuré. Enlever le voile sur les yeux prends du temps.
Pour lui faire prendre conscience de sa situation, je ne sais pas si c'est possible sans défaire le milieu sectaire qu'elle fréquente éventuellement.
Pour la guérir : des actions concrètes impactantes sigificativement,
En résumé :
1) Ton amie doit prendre conscience du travail de guérison à mener. Sans prise de conscience, aucun travail ne pourra être mené
2) elle a visiblement des problèmes émotionnels et des pensées négatives envahissantes. Les anti-dépresseurs si nécessaire le temps de la thérapie peuvent être utiles. Accepter que la thérapie soit éventuellement à vie
3) occuper son esprit : sport et autres activités.
4) ne pas la juger : elle a besoin de guérir de ses traumatismes. La personne qui souffre le plus, ce n'est pas toi, c'est elle. Pour éviter les spirales de pensées et émotions négatives : lui occuper l'esprit avec du concret intensif et positif.
Accepter que ce soit long et accepter les rechutes.
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pas important (invité)
le vendredi 05 juillet 2024 à 23h06
J'ai oublié le plus important : lui faire prendre conscience du travail à mener. Lorsque l'on a des alertes partout et que l'on vie dans l'angoisse que la même chose se reproduise c'est compliqué d'accepter la remise en question : cette remise en question force à enlever la barrière de sécurité qui a été construite et cette barrière de sécurité, c'est ce que toi tu appelles les comportements toxiques.
Petite métaphore : un taureau qui est blessé et qui saigne, il est fort probable qu'il s'attaque à toi si tu es dans son pré, même si ce n'est pas toi qui l'ai blessé. Le post-traumatisme et/ou la dépression déclenchée par les agressions qu'elle a subie, c'est pareil.
Je doute que lui dire frontalement d'aller voir un psy fonctionne.
Par contre, l'emmener faire des choses positives et impactantes régulièrement peut lui permettre de petit à petit enlever la carapace et qu'elle puisse prendre confiance.
Une fois la confiance instaurée, lui paler de telle ou telle personne qui a réussi à guérir grâce à une thérapie. De temps en temps sans forcer, mine de rien.
Le lien dans son esprit peut se faire naturellement. S'il ne se fait pas, tu peux engager la conversation là dessus mais sans forcer. Tu peux te renseingner sur les groupes de paroles encadrés par des psychologues dans ta région et lui en parler.
Il est possible qu'elle ai beaucoup d'appréhension à venir se confier devant tout le monde. Mais c'est, en tout cas pour ma part, ce qui a été et est le plus délivrant. Cela permet de se rendre compte qu'il est normal de craquer passé un certain seuil de souffrance et qu'elle est loin d'être seule dans cette situation. Elle pourra aussi observer les avancées positives et même ensuite pouvoir tourner en dérision certains réflexes de protection qui ne sont pas pertinents.
Pour les rechutes : elles seront de moins en moins intenses et de moins en moins régulières à mesure que le travail de qualité s'installe, jusqu'à éventuellement une disparition définitive des symptômes.
Je t'invite à écouter la chanson de Lujipeka en visionnant le clip vidéo. Cela ne parle pas d'une personne dépression/post-trauma mais c'est exactement ce qu'il faut faire pour aider une personne en souffrance.
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pas important (invité)
le samedi 06 juillet 2024 à 16h03
En relisant ton texte, j'ai pigé que tu remettais en doute la crédibilité de la parole de ton amie, notamment du fait de l'hypothèse de ton ami asexuel.
Les fausses plaintes pour viol représentent entre 2% et 9% des plaintes pour viols. À noter, que la police est mal formée à la question des agressions sexuelles et qu'il est plus que probable que de nombreuses plaintes ait été classées comme mensongères alors qu'elles ne l'étaient pas.
Il y a donc au minimum entre 91% et 98% de chance que ton amie dise vrai.
Je te conseille vivement de la croire.
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artichaut
le dimanche 07 juillet 2024 à 11h33
Neels
m'avouer qu'elle a subit attouchements étant ado
(…)
Comment aider ce genre de personne toxique
Whaou…
Comment l'aider ?
En arrêtant de la stigmatiser (tu m'étonnes qu'elle t'envoie balader et qu'elle se sente incomprise). En arrêtant de parler de "personne toxique". Ça n'existe pas les "personnes toxiques". Déjà, car minima ce sont les comportements qui sont "toxiques", pas les personnes. Ensuite car traiter de personne toxique une personne qui a subit des attouchements… comment dire… c'est confondre la cause et ses effets (pour rester gentil).
Si réellement tu veux l'aider, écoute-la et demande-lui de quoi elle a besoin.
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De passage (invité)
le dimanche 07 juillet 2024 à 13h12
Oui, de quoi elle a besoin. c'est essentiel. peut-être pas directement comme cela, car la question peut la déstabiliser surtout si elle n'y a jamais réfléchi.
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Neels
le mercredi 10 juillet 2024 à 19h31
Merci beaucoup pour les réponses constructives de "pas important" et "de passage".
"artichaut", je n'adhère pas à votre théorie selon laquelle être une victime dédouane une personne d'avoir des comportements violents et toxiques, désolé. Il ne faut pas confondre trouver une "explication à une attitude" et trouver une "excuse à une attitude".
La personne en question est effectivement le "taureau" blessé dans son champs ! ...elle impose tout, l'heure des repas de famille, ses opinions politiques, et si sa santé ou celle de son enfant handicapé sont abordées, elle se braque devient verbalement violente. Elle joue beaucoup de ses soucis comme excuses pour son comportements...
"Toxique", pourquoi ? Parce que l'entourage ne l'invite plus tant elle est instable, voir dangereuse.
Parce qu'un mot mal placé en repas de famille et elle explose et fait pleurer sa propre mère ou vous jette un verre d'eau à la figure.
Concrètement, je ne peux pas l'aider car on ne peut pas aborder certains, tout simplement. D'où ma question ici.
Personnellement, je pense qu'elle ne sait pas qu'elle est malade. Quand on dit à son enfant devant toute la famille: " tu es mon handicapé chéri !"...Cela me fend le coeur !
Mais bon, merci pour vos pistes...
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pas important (invité)
le mercredi 10 juillet 2024 à 21h11
Effectivement, si elle dit ce genre de phrases à son enfant, c'est qu'elle ne va vraiment pas bien du tout.
Pour te renseigner sur la dépression, le trouble anxieux et le post-traumatisme, voici quelques billes. Peut-être que cela te permettra de mieux comprendre ton amie.
Sur le site de la HAS, tu pourras trouver la définition d'un "épisode dépressif caractérisé".
Peut-être que tu pourrais également jeter un oeil au questionnaire "BDI-II" par exemple, cela te fera déjà une idée.
Pour le post-traumatisme, tu peux lire la note de cadrage "Évaluation et prise en charge des syndromes psychotraumatiques" réalisé par Estelle Lavie.
Pour l'anxiété, tu peux également regarder l'inventaire de Burns.
Après il y a d'autres questionnaires, mais ils se rejoignent tous plus ou moins.
Cela pourra te donner des pistes dans un premier temps si tu as envie de lui poser des questions.
Mais, si tu lui poses des questions, fais-le avec délicatesse.
Pour le choix de l'abandonner ou non, je peux te parler de mon expérience : l'abandon est très douloureux et a entraîné chez moi une très forte augmentation des pensées dépressives et de culpabilité.
De la colère aussi, mais généralement plus diffuse.
C'est horrible, on a le sentiment d'être la pire des merdes et cela a validé tout ce que je pensais sur moi et a empiré mon appréciation du niveau de qualité de ce qu'est l'être humain. Tout ce que l'observe dans la vie est analysée selon cette grille.
La culpabilité, la tristesse, la colère, le sentiment d'impuissance vont ensemble, on est lucide sur ce qui vient de nous-même, mais également sur ce qui vient de l'autre. S'il n'y a pas quelqu'un qui montre que le positif existe (chanson : Poupée Russe de Lujipeka), il n'y a plus aucune raison de penser différemment : les faits sont là.
"Je suis une merde, ma vie c'est de la merde, le futur sera nécessairement de la merde. Quelqu'un arrive dans ma vie, me donne un élan de bonheur, puis s'en va parce que c'est compliqué"
Conclusion : "j'avais donc raison de ne rien espérer et de ne rien attendre."
Puis, à un moment, paf ça déborde et ça mouille les gens à côté.
Après, pour un diagnostic médical, il y a besoin que ce soit un travail effectué par un psychiatre. Le problème c'est que beaucoup de personnes fantasmes sur ce professionnel, notamment du fait de l'histoire particulièrement noire de la psychiatrie. Ce n'est plus le cas maintenant : beaucoup de psychiatre font le travail de psychologue.
Mais commencer déjà avec une ou un psychologue dans un premier temps pourra permettre déjà potentiellement d'améliorer la situation.
Pour ma part, les antidépresseurs n'ont pas été suffisants en l'absence de psychothérapie avec un psychologue. Et inversement, lorsque j'ai vraiment plongé, il ne m'était pas possible d'effectuer un travail avec un psychologue de qualité.
Il n'est pas utile que tu deviennes son sauveur et je ne crois pas que l'on puisse créer une relation sauveur-sauvé sans nuire à la relation (dominant-dominé, puis plus tard volonté d'inverser les rôles).
Mais tu peux déjà lui faire beaucoup de bien en accueillant sa parole et en lui proposant des activités.
Pour sa prise de conscience, je ne sais pas si c'est une bonne idée, j'y pense à l'instant, mais tu pourrais laisser traîner un questionnaire et qu'elle le lise par elle-même.
Néanmoins, vu ce que tu décris, je pense qu'elle a déjà conscience qu'elle va mal.
Les techniques comportementales sont très bien et les résultats sont quand même assez rapide, je trouve.
Je me base uniquement sur ce que tu me dis et tout ce que j'écris ici n'a aucune valeur médicale. Il s'agit uniquement de pistes et cela peut être tout à fait autre chose : éducation, autre maladie, trouble de la personnalité...
Pour que tout ceci soit valable, il y a besoin d'un diagnostic avec un professionnel et en voyant la personne en face à face.
Toi-même, tu ne pourras pas établir un diagnostic, il s'agit uniquement de pistes.
J'espère que cela te permettra de mieux comprendre l'enfer dans lequel vit ton amie si les pistes que j'ai évoquées sont justes.
Pour ce qui est de l'importance de la violence verbale : est-ce qu'elle te dénigre régulièrement (au-moins 1 fois / toutes les 2 semaines) en disant que tout ce que tu fais est nul et que tu seras toujours un médiocre incapable, trop bête etc en étant calme, c'est-à-dire sans émotion de colère, voire enjouée en te le disant ? Si oui, protège-toi et pars. Sinon, la "violence verbale" peut se régler en apprenant tout simplement à mieux communiquer. Ce n'est pas quelque chose qui m'inquiète à titre personnel. C'est désagréable, voir très désagréable, mais ce n'est pas comparable à d'autres formes de violences (hormis l'exemple cité plus haut).
Et apprendre à communiquer autrement se fait.
Je regarderai également une autre piste pour la colère : est-ce que la colère arrive après que ses besoins à elle ont été non pris en compte 20 fois ? Si oui, c'est aussi normal que la 21è fois, elle se mette en colère. Le problème n'est alors plus vraiment elle, hormis de pouvoir mieux s'affirmer, mais la ou les personnes qui n'écoutent pas ses besoins.
Nous vivons dans une société de consommation et la facilité des rencontres et la grandeur des villes permettent d'abandonner, ce qui n'était pas le cas, sauf banissement, dans les sociétés plus petites. Sans vouloir idéaliser les petites échelles de société, je pense qu'il y avait une plus grande conscience de l'importance d'une vie et que si une personne allait mal à un moment, les gens faisaient avec jusqu'à ce que la personne aille mieux.
Je pense vraiment que l'abandon, pour le ressentir personnellement encore maintenant, n'est pas le bon choix.
Il y a besoin de courage dans la vie, de bienveillance, d'écoute et de discussions. C'est ce dont j'aurais eu besoin et je ne crois pas me tromper en disant que c'est ce dont a besoin une très grande partie des personnes qui sont dans une période de souffrance.
J'espère que cela pourra vous être utile.
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Neels
le jeudi 11 juillet 2024 à 16h06
Merci beaucoup pour ces mots.
J'avoue qu'après une vingtaine d'année l'abandon est une énorme solution... et étant moi même
à 2 pas du burn-out, je pense me retirer, peut-être un temps ou plus.
Mais ces bribes sont agréable à lire et favorisent l'empathie. Merci encore.
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pas important (invité)
le vendredi 12 juillet 2024 à 10h02
20 ans que tu essaies ???
Si ça fait 20 ans qu'elle a les mêmes symptômes et qu'elle n'a jamais fait un vrai travail sur elle, tu es en droit de te protéger sans trop culpabiliser. Moi-même je me serais abandonné.
Je ne sais pas quoi dire... 20 ans de souffrance sans faire un travail sur soi avec un psy... Et toi qui a continué d'essayer de la soutenir durant 20 ans... Je ne pensais pas que c'était possible. Je trouve ça complètement abérrant.
Je pensais qu'il s'agissait d'une personne que tu avais rencontré relativement récemment, 1 an maximum et qui par lâcheté bourgeoise fuyait ses responsabilités comme on en rencontre des milliers dans ma génération (20-35 ans).
J'essaierai quand même une dernière fois, sur trois mois par exemple, pour voir ce que ça donne, doucement, sans te mettre en danger toi-même.
Prendre du recul est bon aussi pour revenir plus fort.
Merci de faire partie des infiniment rares personnes qui tentent durant 20 ans d'adoucir la vie de personnes qui n'auront pas compris qu'il fallait mettre en place une stratégie pour guérir de ses traumatismes et d'éviter que cela fasse souffrir soi-même et les autres.
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KapteinKaos
le dimanche 14 juillet 2024 à 17h33
Le plus dur est de vouloir aider quelqu'un qui ne veut pas être aidé...
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Neels
le mercredi 17 juillet 2024 à 22h37
Avec cette personne nous avons la même maman. Voilà.
Merci pour votre écoute et vos conseils.
<3
pas important
20 ans que tu essaies ???
Si ça fait 20 ans qu'elle a les mêmes symptômes et qu'elle n'a jamais fait un vrai travail sur elle, tu es en droit de te protéger sans trop culpabiliser. Moi-même je me serais abandonné.
Je ne sais pas quoi dire... 20 ans de souffrance sans faire un travail sur soi avec un psy... Et toi qui a continué d'essayer de la soutenir durant 20 ans... Je ne pensais pas que c'était possible. Je trouve ça complètement abérrant.
Je pensais qu'il s'agissait d'une personne que tu avais rencontré relativement récemment, 1 an maximum et qui par lâcheté bourgeoise fuyait ses responsabilités comme on en rencontre des milliers dans ma génération (20-35 ans).
J'essaierai quand même une dernière fois, sur trois mois par exemple, pour voir ce que ça donne, doucement, sans te mettre en danger toi-même.
Prendre du recul est bon aussi pour revenir plus fort.
Merci de faire partie des infiniment rares personnes qui tentent durant 20 ans d'adoucir la vie de personnes qui n'auront pas compris qu'il fallait mettre en place une stratégie pour guérir de ses traumatismes et d'éviter que cela fasse souffrir soi-même et les autres.