Poursuit-on la relation historique par confort ou par amour ?
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Caoline
le mercredi 14 août 2024 à 17h10
Je crée une discussion sur ce thème qui préoccupe beaucoup Miamou et je la comprends très bien.
Je n'interviens plus ici d'abord faute de temps et maintenant faute d'énergie mais je lis encore régulièrement et cette question qui ne me semble pas avoir eu de réponse par des exemples concrets me pousse à reprendre le clavier.
Je ne vais pas reprendre en détail toute mon histoire dans ma présentation il y a des liens (en tout cas des textes de liens à copier coller car je crois que les liens ne fonctionnent plus.
Mais en très résumé pour répondre à la question, je ne suis pas restée par confort matériel, nous en avions peu mon second compagnon bien plus, par image sociale, j'ai toujours assumé publiquement mon polyamour... Je ne sais plus quelles sont les raisons autres que le fait d'aimer mon compagnon historique ont été évoquées mais aucune ne me parle.
J'ai toujours dit qu'il n'y avait pour moi pas de hiérarchie entre mes 2 hommes mais que si je vivais bien plus avec mon compagnon historique c'était pour vivre avec mes enfants. Si je n'avais plus aimé mon compagnon historique j'aurais pu vivre seule avec mes enfants.
Ça va peut-être faire peur aux personnes ayant besoin d'être rassurée mais je me dois de témoigner de ma réalité, quand les enfants n'ont plus eu besoin de moi, j'ai déménagé dans la ville de mon second compagnon pour pouvoir travailler et continuer à le voir assez car dans mon département d'origine c'était très compliqué de trouver et les rares postes que je voyais j'aurais du travailler le samedi. Je précise aussi que mon compagnon historique aurait pu avoir facilement du travail dans la ville où j'ai déménagé, c'est lui qui a fait le choix de rester dans notre maison, je n'ai pas pensé qu'il m'aimait moins pour autant.
Quitter la maison au quotidien n'a pas signifié quitter mon compagnon historique, ni l'aimer moins pour moi non plus. Nous nous voyons en moyenne un week-end sur deux depuis un an que je suis partie de la maison. On passe sans aucun doute plus de temps de qualité puisque quand on se voit c'est pour être ensemble, en profiter alors que chez nous il avait toujours des choses à faire.
Depuis 3 mois nous rénovons la maison familiale de mon second compagnon dans l'objectif d'aller y vivre ensemble. Mon compagnon historique vient nous aider, c'est toujours lui qui vient pour nos weekends ensembles du coup, on ne le force pas, il le fait avec joie. Comme il n'y a du coup plus d'équité dans les frais de déplacement nous lui remboursons, mais je suis sûre qu'il ne l'aurait jamais demandé. Il sait que si un jour il ne veut ou ne peut plus rester dans notre maison à la campagne il sera le bienvenu dans cette maison en ville.
J'imagine qu'il y a des gens qui peuvent rester par confort et sans réellement d'amour, mais est-ce que cela ne se ressent pas ? J'ai l'impression que c'est souvent un accord commun quand c'est le cas. Moi je pense que ça me serait impossible en tout cas je ne pourrais pas faire semblant.
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Miamou (invité)
le mercredi 14 août 2024 à 19h35
Caoline,
Un immense merci pour cette réponse. Et d'avoir repris le clavier pour se faire.
Tu as raison, il n'y en avait pas eu jusqu'ici, mais je n'avais pas non plus posté spécifiquement. Et clairement...le sujet me préoccupe ;-) Merci à toi.
Quand tu parles de ton compagnon historique qui vient toujours et de la rénovation, est-ce que cela signifie que vous ne passez plus de temps ensemble à deux?
Est-ce tu as déjà ressenti un manque par rapport à ton compagnon historique, en le voyant moins?
Quand tu exprimes qu'il n'y a pas de hiérarchie relationnelle, le fait de partir auprès de ton autre compagnon, avec pour conséquence de voir beaucoup moins ton compagnon historique, est ce que ce n'est pas cela que cela crée d'emblée?
Quand je parle de sécurité, confort, je n'ai pas en tête l'aspect matériel, je ne sais pas pourquoi, mais ce n'est pas ce que m'évoque le confort.
Je parle plutôt de la sécurité affective, il y a quelqu'un qui est là, qui gère les enfants, qu'il est là pour l'écoute au quotidien, pour le soutien quotidien, qui connait les habitudes de l'autre, ses manies,..dont une partie de la vie tourne autour ça..finalement, toutes ces petites choses qui constituent un quotidien. C'est ce qui m' évoque la connaissance de l'autre et la tendresse.
Comme dit ailleurs, j'ai tendance actuellement à opposer passion/raison. Parce que j'ai l'impression que vouloir cette présence rassurante, le confort d'avoir quelqu'un d'aimant, d'attentionné, de connu, ça équivaudrait à se raisonner. A se dire que ce serait quand même con de lâcher tout ça, après des années. Parce que ça se passe bien, parce que ça roule, parce que c'est...confortable. et que c'est quand même sécurisant. Que ce serait pas mal de pouvoir être tranquille chez soi, avec cette sécurité, non pas materielle mais affective. Tout en vivant ailleurs, le côté nouveauté, en dehors du quotidien, avec des contraintes autrement différentes, une sexualité nouvelle. Avec quelqu'un pour qui on est prêt à tout risquer après des années.
Et c'est ça qui me questionne. Comment savoir si la réassurance est liée au fait qu'on est aimé ou est liée au fait de représenter ce truc un peu douillet, plutôt sympa, mais tellement connu que ça fait partie du décor?
Dans mes lectures, j'ai lu peu de témoignages qui disent à quel point c'est un bonheur de rentrer auprès de son partenaire qui s'est occupé des enfants toute la journée, qui est crevé, qui a gérer les lessives, la vaisselle, la maison, les activités des uns et des autres et qui n'est pas dutout dans l'énergie de la passion amoureuse. Mais j'ai beaucoup lu à quel point la seconde relation était indispensable, une nouvelle énergie, la passion, de nouvelles sensations retrouvées...
Et ça me donne l'impression qu'on est sur la seconde relation qui permet de survivre à ça, qui permet de s'échapper du quotidien. Et de penser comme ça...ça me rend triste.
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Intermittent
le jeudi 15 août 2024 à 00h37
Miamou
Et ça me donne l'impression qu'on est sur la seconde relation qui permet de survivre à ça, qui permet de s'échapper du quotidien. Et de penser comme ça...ça me rend triste.
Je comprends que ca te rende triste parce qu'on à l'impression d'être le "second choix", la version parentale du couple.
Quand tu vas voir un amant ou une maitresse, tu n'emmènes pas les problèmes de vie quotidienne avec toi.
Ceci dit, toutes les études montrent que dans les couples établis, c'est la libido féminine qui se fait la malle en premier dans la majorité des cas (80%).
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Caoline
le jeudi 15 août 2024 à 06h08
Miamou
Quand tu parles de ton compagnon historique qui vient toujours et de la rénovation, est-ce que cela signifie que vous ne passez plus de temps ensemble à deux?
Est-ce tu as déjà ressenti un manque par rapport à ton compagnon historique, en le voyant moins?
Mes hommes dorment et je n'y arrive plus alors je commence à répondre. Je vais mettre G pour l'historique et F pour le deuxième ça sera plus simple.
Nous avons des petits moments à deux, parfois nous allons manger en tête à tête et F a besoin de moments d'isolement donc nous pouvons etre les 3 dans l'appartement, j'ai rendu le miens donc je vis dans celui de F, mais passer un moment à 2 avec G. Il faut savoir que nous faisions chambre à part depuis des années donc dormir séparément n'es pas un souci et on peut se faire un câlin dans le lit l'un de l'autre, quand on a envie. Enfin lui dort dans mon lit une personne que nous avons mis dans le salon donc c'est plutôt lui qui vient dans le lit 2 places de F ou parfois on se retrouve à 3 parfois juste nous 2 car F n'y est pas. G a très peu de libido depuis des années et moi je viens d'avoir une période avec très peu aussi du coup la question de la sexualité ne se pose pas mais ça a été exactement comme la tendresse maintenant parfois à 2 parfois à 3 suivant l'envie de chacun
Et oui G me manque régulièrement, tout comme F m'a manqué pendant plus de 3 ans 1/2 avant, mais G pouvait aussi me manquer quand il était au travail et allait se coucher juste après manger ou allait faire du bois le week-end... Mes hommes sont des solitaires c'est probablement une donnée importante de l'équilibre.
Je shematise vraiment et fait des impasses sur des tas de choses mais je n'ai pas des heures à consacrer à écrire et je ne sais pas si ça serait utile.
A plus pour la suite on avait dit réveil 6 h pour travailler tant qu'il ne fait pas trop chaud.
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Kief (invité)
le jeudi 15 août 2024 à 09h36
@miamou je comprends mieux avec ce second post ce que tu soulèves, pour la relation dite "socle/nid...".
En fait je m y reconnais car c est une peur chez moi mais aussi du coup, j ai une veille importante sur le sujet : je ne veux pas mais absolument pas que ma relation socle tombe dans le "juste" sécurisant et sans plus de désir et passion....
Je veux tout dans cette relation 😁 et si aujourd'hui je suis ok avec le fait qu une seule personne ne peut pas tout me faire vivre, et que je ne peux être tout pour cette personne, j ai quand même à coeur de maintenir un degré d intensité avec ou malgré le quotidien...
Encore une fois ici nous partageons beaucoup mais n habitons pas ensemble et cela règle bon nombre de problème vécus dans ma relation précédente (10 ans de quotidien dans le même habitat, avec enfants, en monogamie mais finalement pas le point le plus sensible mais bien celui d être "invisibilisé.e" au quotidien....ne plus voir l autre en tant qu individu mouvant, ne plus reconnaître tous les efforts faits au quotidien pour le maintien de la cellule familiale, ne plus avoir de sensation de découverte/désir....tant ce qui se joue grignote au fur et à mesure les envies. Je précise que c était une relation au finale difficile, du chantage affectif, des histoires de place et de mal être, où nous nous sommes éloignés de nous même, jusqu'à nous perdre....bref. Vivre seule aujourd'hui est un excellent garde fou pour moi 😊).
Voilà pour moi 😊
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Florflore
le jeudi 15 août 2024 à 19h38
Cette thématique m'intéresse aussi. J'ai lu avec bcp d'attentions vos posts qui me poussent dans mes réflexions et je vous en remercie. Ca aide à avancer.
Je suis comme on dirait la relation "socle", lui vit autre chose à côté, moi non. Mais cette autre relation rend ma vie terriblement compliquée.
Et je m'interroge toujours sur pourquoi reste-t-il ?
J'ai bien intégré cette notion de sécurité, de nid familial, surtout avec des enfants. Mais est ce vraiment la seule finalité ?
Je pense que c'est un tout et que cela dépend aussi de ce qu'apporte l'autre relation.
En tout cas, merci pour ce sujet. :)
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Miamou (invité)
le jeudi 15 août 2024 à 21h30
Caoline, Kief, Intermittent et Florflore.
Je préfère ne plus intervenir mais poursuivrai sans doute la lecture si la conversation est alimentée.
Merci à vous!
Bonne soirée.
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Caoline
le vendredi 16 août 2024 à 11h30
Miamou
Quand tu exprimes qu'il n'y a pas de hiérarchie relationnelle, le fait de partir auprès de ton autre compagnon, avec pour conséquence de voir beaucoup moins ton compagnon historique, est ce que ce n'est pas cela que cela crée d'emblée?
Pas plus que de vivre avec G 90 % du temps tant que mes enfants avaient besoin de ma présence. Quand je dis pas de hiérarchie c'est dans mes engagements, dans les possibilités de partage. G ne m'a jamais dit "ok mais pas plus de tant de temps, ok pour ceci ou pas cela" et je ne lui ai jamais dit qu'il garderait la priorité sur quoi que ce soit. Les choix se font en concertation entre tou.te.s et en fonctions des envies et besoins de tou.te.s. En fait il y a une seule règle prendre soin de chacun.e autant que possible et concrètement ce n'est jamais l'un qui a été limitant pour l'autre, ça a toujours été des éléments extérieurs comme les enfants, la distance, le travail...
Je ne me reconnais pas du tout dans ta distinction passion/confort affectif.
Il est indéniable que la sécurité affective est immense avec G car s'aimer depuis plus de 33 ans (29 donc au début de la relation avec F et environ 20 lors de mes premières autres relations) en ayant traverser des tas d’épreuves, ça renforce bien l'idée qu'il ne va pas arrêter de m'aimer et de prendre soin de notre lien du jour au lendemain, même si je pense quand même qu'on ne peut jamais être sûr de rien et qu'il peut un jour tomber amoureux fou d'une mono et pour pouvoir vivre la relation avec elle mettre fin à notre relation. Nous en avons déjà parlé avec lui il me confirme qu'il pense que ça a très peu de risque d'arriver mais qu'on est jamais sûr de rien.
La passion, bien sûr il y en a plein en début de relation, celle avec F n'a pas fait exception. Mais chez moi la NRE dure 6 mois, après c'est fluctuant tout comme ça l'est avec G. On a eu des moments de passion intense après 20 ou 30 ans d'amour et je pense que nous en aurons encore, j'ai même bon espoir pour nos quelques jours de vacances en tête à tête dans 8 jours. C'est juste plus ponctuel et pas en continu comme les premiers mois. Il me semble que si il n'y a plus de passion dans le couple historique, ce n'est probablement le fait qu'il y a une autre relation la raison et qu'il y a probablement des choses à faire si on souhaite en vivre à nouveau comme se donner des occasions spéciales, ne pas se laisser couler dans la routine. D'ailleurs, pour moi il y a plutôt eu des relances de passion à chaque fois qu'il y en avait une nouvelle relation.
Miamou
Dans mes lectures, j'ai lu peu de témoignages qui disent à quel point c'est un bonheur de rentrer auprès de son partenaire qui s'est occupé des enfants toute la journée, qui est crevé, qui a gérer les lessives, la vaisselle, la maison, les activités des uns et des autres et qui n'est pas dutout dans l'énergie de la passion amoureuse. Mais j'ai beaucoup lu à quel point la seconde relation était indispensable, une nouvelle énergie, la passion, de nouvelles sensations retrouvées...
Et ça me donne l'impression qu'on est sur la seconde relation qui permet de survivre à ça, qui permet de s'échapper du quotidien. Et de penser comme ça...ça me rend triste.
En effet vu comme ça ça craint.
La première partie en effet n'est pas propice à la passion d'où la nécessité de s'accorder des moments même brefs parfois, je ne vais pas non plus tenir des discours du genre il faut absolument faire garder les enfants pour se retrouver, on l'a fait une fois pour notre aîné, on l'a bien regretté. Pour que ça fonctionne il faut que les enfants soient bien aussi donc une soirée une nuit ou 3 jours ça peut nécessiter d'attendre qu’ils soient plus grands parfois mais profiter de la sieste pour se faire un câlin plutôt que pour faire la lessive en retard c'est capital, se prendre un apéro même avec les enfants qui jouent à coté... En fait si on a conscience tous les 2 que c'est utile et important on trouve des trucs.
En fait moi je me suis autorisée à avoir d'autres relations quand on a réussi à avoir une sexualité épanouissante ensemble et dans un moment où notre relation était pleine de passion. J'aurais trouvé ça injuste pour lui sinon et je n'aurais pas supporté si c'est lui qui allait vivre de la passion et de l'épanouissement ailleurs en me laissant encore plus gérer les enfants seule. D'ailleurs ça aussi , je l'ai vécu au départ quand nous travaillons à 2 et à temps partiel donc nous étions beaucoup ensemble et avions beaucoup de temps libre. Une autre relation permet en effet de s'échapper du quotidien mais il faut que ça profite aux 2 !
Si ta situation est celle que tu décris ça me serait totalement insupportable. Il me semble indispensable qu'il te consacre "autant" (suivant les besoins pas une égalité minutée) de temps "plaisirs" à toi et que toi tu puisses aussi avoir autant de temps libre pour faire ce que tu as envie, autre relation ou n'importe quelle activité qui te fait du bien. Sinon c'est pas seulement qu'il reste par confort affectif que je craindrais, mais encore plus parce qu'il a une "bonne à tout faire" gratuite à la maison. Que quitter voudrait dire devoir consacrer du temps aux enfants, payer pour les faire garder quand il n'est pas dispo, payer une pension alimentaire...
Désolée si je me plante complètement mais quelque part j'espère car si c'est ça la réalité désolée si je t'en fais prendre conscience et que tu aurais préféré ne pas le faire mais ce genre de me révolte.
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Caoline
le vendredi 16 août 2024 à 11h38
@Miamou J’oubliais, ça serait vraiment dommage que tu n'écrives plus car c'est le fait que tu creuses les questions, que tu t'interroges qui m'a donné envie de réécrire. Ça redonnait de la vie plus agréable et intéressante à ce forum.
Parfois quelqu'un est heurté par des propos sans que les propos soient directement responsables, juste parce que à ce moment là pour cette personne là c'est trop impactant. Et souvent les personnes blessées attaquent, c'est même pas simplement humain, c'est animal.
C'est dommage que tu ne te sois pas créé de compte, je t'aurais volontiers contactée en perso.
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Miamou (invité)
le samedi 17 août 2024 à 08h38
Caoline,
Oui, l'attaque comme défense, j'en ai bien conscience. Ce que je viens chercher ce sont des avis, expériences, réflexions pour pouvoir voir les choses autrement. Je veux juste réfléchir. Sans me sentir agressée inutilement. Et ça dépend aussi de moi.
Merci pour ton partage , le temps que tu as pris, et tes mots, c'est ce qui me donne envie de répondre. Puis, je verrai pour le compte.
J'ai l'impression d'une "situation" sereine, d'un changement de mode relationnel en douceur, d'une prise de soin de chacun dans tout ce que tu évoques. Comment êtes vous parvenus à cette douceur dans le changement? Est-ce que la transition a été difficile? Tu parles de la NRE, durant ces 6 premiers mois, est-ce que tu as eu des difficultés à gérer? Est-ce qu'il y a eu des doutes, des mises sur pause, des envies d'autres choses, des crises? Pour toi, ton autre compagnon et ton compagnon historique ?
Par rapport à ce que tu nommes de la vie quotidienne, de la prise de soin de son couple, en dehors des contraintes. De prendre du temps. Oui, c'est vrai c'est indispensable. Et, je pense comme toi que la présence d'un autre partenaire n'est pas la cause d'une diminution de passion dans la vie d'un couple. Peut-être qu'il est plus question de parler intensité que de passion? Finalement, peut-être qu'il n'y a pas d'échelle de valeur et que c'est une question d'appellation. La fameuse idée de ne pas chercher la comparaison. Mais est-ce que tout ne fonctionne pas par comparaison ?
Il y a quelque chose de serein dans ta manière de dire les choses.
Comme tu le dis, il faut que la présence d'une autre relation puisse profiter aux deux...mais comment on fait? Pour ne pas que ça paraisse artificiel? Calculé ? Pour ne pas y avoir une manière de chercher à convaincre? Soi-même et l'autre ? Une sorte de manipulation. Comment ne pas avoir l'impression de se mettre de côté? De s'oublier? De ne pas être dans une logique de compétition? J'imagine que la question sous jacente, est "comment rester en confiance"?
Merci de ta bienveillance, je suis parfaitement consciente de ce que tu me dis et j'espère bien ne pas rendre ça possible.
GrégoryPorgy,
Je te réponds ici puisqu'il me semble que ça concernait en partie ce sujet. Merci à toi. Il n'y a aucun souci, je n'avais rien vu de négatif dans ce que tu as apporté. Au contraire.
Tu as raison, il me semble vraiment indispensable que je questionne ce qui amène cette dichotomie bien marquée, dans mes perceptions. C'est d'ailleurs clairement ce que je viens chercher ici, des manières d'appréhender les choses et les relations différemment.
Remettre de la passion dans le couple...ce qui me questionne, est un peu ce que je disais précédemment, comment faire pour ne pas être dans quelque chose d'uniquement réactionnel? De savoir si c'est ce que l'on veut vraiment ou si il ne s'agirait pas que d'une volonté liée à la peur du changement? Mais, est-ce que ce serait un problème que ce soit effectivement nourri par ça?
Tu parles de ta compagne et la crainte d'une vie presque schizophrénique où tout serait en "double". J'aurais plus peur d'une vie qui finalement serait moins bien que celle qui serait vécue en dehors du couple.
Ton autre amoureuse...je comprends bien sa perception. Et c'est ça aussi qui m'interroge. Si je pars du principe que c'est presqu'impossible de ne pas comparer, ne fusse qu'inconsciemment, comment ne pas mettre les choses en perspective en fonction de ce qui est partagé dans le couple historique ? Et inversément? (A partir du moment où les envies de projets sont communes aux couples par exemple et où la réalisation de ses projets n'est pas possible humainement, en termes de temps, d'énergie, ou simplement en termes de consentements de toutes les parties).
Tout à fait en accord avec ce que tu nommes concernant le tiers. Cela dit, comment parvenir à ne pas le placer en périphérie du couple, quand on est plus polytolérant que polyacceptant?
Est-ce que ça pourrait simplement être lié au fait que la personne qui se sent le moins en harmonie avec ce modèle relationnel ait besoin de cette mise à distance? Pas uniquement par rapport à ce qui est normé et véhiculé ou par un schéma de pensées mais plutôt en termes de protection et d'envie/besoin personnel(le) de vivre les choses ? (Que ce soit en lien avec le schéma monogame hyper ancré n'empêche pas que la personne puisse identifier qu'il s'agit de ses besoins propres, d'où qu'ils viennent).
"C'est comme si toute imagination d'un possible ensemble se faisait à l'aune du couple pré-existant."
J'avoue que ça me semble être la base pour l'instant. Pas parce qu'un autre existe moins, mais parce que ne pas le faire pourrait être une manière (réelle ou perçue ?) de nier celui?
Si à nouveau on part du principe que l'idée est de maintenir la et les relations. Ça me fait penser à l'arrivée d'un deuxième enfant. On lui fait de place. Et ça prend du temps de trouver un équilibre. On prend en compte ses besoins, mais on est aussi obligé d'adapter à l'aîné, qui a des habitudes ancrées constitutives de son équilibre, et qui est déjà déstabilisé par la simple existence du deuxième. Qu'il a des besoins qui ne pourront pas s'effacer par le simple fait d'un choix de ses parents. Que ce n'est pas juste 1+1, mais aussi l'apparition d'une relation, entre eux (qu'elle soit nourrie ou pas, elle existe), mais aussi avec chacun. Le système se complexifie. Il va se modifier, mais en prenant soin de ne pas le rendre invivable pour lui? Sans le rendre invivable pour le deuxième. Il ne s'agit pas uniquement de montrer que chacun existe, mais d'être dans une prise de soin de chaque place. Parce qu'elles sont différentes, quoi qu'on en dise. Et que le second arrive dans un système et une dynamique qui existent déjà et qui vont conditionné l'arrivée du second. Qui est tout aussi important, et qui va devoir s'adapter au fait qu'un autre est déjà là. Qui n'aura pas la possibilité d'être le seul, comme l'ainé ne pourra plus l'être. Dans ces moments là, on sait qu'on doit prendre davantage soin de la relation et de la sensibilité de l'aîné, pas parce qu'on se fout du deuxième évidemment, mais parce qu'on sait que le virage est plus difficile a négocier pour lui. Le parallèle est partiel et a des limites puisqu'en parlant d'un nouveau né, je ne peux pas, entre autres, parler de la complexité des émotions/besoins/ressentis qui se jouent pour un adulte. Mais c'est l'idée. A partir du moment où on considère que la personne arrive dans un système et un choix de vie dont elle a connaissance. Un adulte est sensé avoir plus de ressources qu'un enfant. Mais je crois qu'on est pas fondamentalement différents non plus concernant certains besoins de sécurité affective, justement parce que ça touche aussi, entre autres, à l'attachement. Cela dit, peut-être que je m'égare par rapport à ce que tu as nommé au départ et que ça m'échappe.
Je ne sais pas si je vois un rapport de force dans le fait de parler en avance d'un désir extérieur. J'y vois plutôt une forme de respect, envers l'engagement pris par rapport au contrat de départ (trop doivent implicite) si c'est celui-là qui a été pris. Ce qui peut aussi permettre l'imagination collective j'imagine. En fonction des protagonistes et la singularité de chacun? Mais à nouveau, ça dépend si faire preuve d'imagination dans les possibles signifie chercher une manière de faire une place à part entière à la relation (ce qui me semble normal) sans prendre en compte la complexité de la "première" et ses ancrages.
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Siestacorta
le samedi 17 août 2024 à 13h46
Je récupère le post de Miamou qui donne lieu à ce fil :
Miamou
J'ai souvent l'impression d'un déséquilibre, notamment pour le côté "maison, confort, sécurité, quotidien" et le côté "amour, passion" de la relation "secondaire". Tes propos me confortent là dedans en me faisant penser à "la sécurité et la vie familiale en société" d'une part, "l'amour, le vrai", de l'autre. D'ailleurs, tu parles de "source". Là où G est "le nid, maison, monde (mais c'est G lui-même qui l'appelle comme ça).
Je me pose plein de questions. J'ai l'impression, et c'est très personnel, que la relation socle, c'est la relation de la raison, celle qui pourrait ne pas être s'il le fallait, mais qui est, parce que, rationnellement, c'est difficile à lâcher. C'est quelque chose de compliqué pour moi et c'est mon principal questionnement actuellement concernant le polyamour.
Je comprend qu'on ait la peur de ça de l'intérieur d'une relation exclusive qui se propose l'ouverture.
D'autres ici te répondront que ça vaut rien de tenter de faire du mono dans un cadre poly... Je préfère parler aux gens là où ils en sont, en précisant quand même qu'une configuration non-exclusive choisie à tel moment (mettons, socle/ extérieure) change pas seulement la forme, mais la dynamique des relations.
Il y a d'autres chemins qui s'ouvrent encore après, ça dépend pas tellement des "règles" et des concepts mais des gens où ils en sont, leurs besoins à explorer, et c'est surtout cet inconnu qui fait contraste avec le cadre précédent.
Cette précision faite, parler du confort (sous-entendu : le côté connu plan-plan) de la relation socle n'est que la lecture face au côté passionel, en fait. Je comprend qu'on ressente ça comme ça, ça ne peut pas être complètement faux, mais c'est très incomplet.
Ce que je crois, c'est qu'il ne faut pas confondre le besoin d'une nouvelle relation et le besoin de plusieurs relations (là, je parle de relations suivie, de sentiments, ça s'applique pas forcément à d'autres configurations).
C'est pas la personne qui est socle, c'est les deux partenaires ensemble. Cette relation n'est pas qu'un confort, mais une force, une nécessité, une condition de joies. Joies internes à la relation et externes à celle-ci.
On pourra me reprocher d'être imagé, mais c'est pas parce que j'adore les desserts que je vais pas vouloir profiter du plat principal, et le plat principal n'est pas forcément du comfort food steack haché - purée, ça peut être aussi fin, délicat, riche, imaginatif que tu veux. Et c'est l'ensemble du repas qui est festin.
Bon, ok, les desserts te mettent pas sur 6 mois- trois ans de NRE où tu les appelles à tous bouts de champs et qui te bouffe de la dispo à toi.. Je conçois bien les limites de la métaphore, c'est pour proposer une perspective de désirs.
Bref, ta relation socle, t'en as aussi envie, pas juste de son confort, de sa nécessité, mais parce que c'est quelque chose que tu veux. Dès lors, ce qui compte, c'est de cultiver la relation. Ce qu'on y aime et ce dont on a besoin ne sont déjà pas des acquis en exclusivité, alors en polyamour, c'est encore plus des objets d'attention. C'est ça le travail des partenaires de cette relation-là. C'est plus difficile à ressentir dans la NRE (du DESSERT ! tout de suite ! tout le teeeeeemps !!!), mais entre partenaires qui communiquent, se parlent... c'est ça qui peutfaire que même cette relation-là va s'améliorer dans l'ouverture.
Et j'ai l'impression que tu es dans cette situation où ce ne serait pas toi, la personne qui rencontrerait quelqu'un. Et le problème, là, c'est que ça devrait pas être toi qui cherche le plus à penser la question.
Le polyamour naissant, c'est pas un partenaire qui se découvre poly et n'a qu'à aimer ailleurs pour l'être, et un autre qui tente de faire vivre l'existant : c'est les deux qui cultivent leur propre joie et le poly qui se tanke un travail interieur et relationnel pour que tout le monde se sente respecté et aimé.
C'est pas parce qu'il a pas peur maintenant (dopé au sucre) qu'il n'a pas de risque pour la suite. Pour moi, un partenaire pivot endosse plus de responsabilité puisqu'il s'engage dans plus de relations désirées.
C'est là où c'est pas de la consommation facilitée, mais un art de vivre.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Florflore
le dimanche 18 août 2024 à 01h20
Merci bcp pour toutes ces réflexions. C'est très enrichissant à mon niveau.
Mais alors comment fait on pour se considérer aussi importante si je reprends les mots "Dessert - tout de suite, tout le temps" pour cette seconde relation ??
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Siestacorta
le mardi 20 août 2024 à 16h45
Florflore
Merci bcp pour toutes ces réflexions. C'est très enrichissant à mon niveau.
Mais alors comment fait on pour se considérer aussi importante si je reprends les mots "Dessert - tout de suite, tout le temps" pour cette seconde relation ??
En pratique, je parle souvent de cultiver la relation existante.
Valoriser ce qu'on a ensemble, quand, dans une relation exclusive on aurait pu juste se dire "cette satisfaction je l'ai pas maintenant mais je l'aurai plus tard, ya pas d'urgence qui remette en cause notre lien", et quand dans une relation non-exclusive oublieuse, on ne vit que la crainte de l'évènement, on réagit à la minute au lieu de compter sur ce sur quoi on base assez de confiance à long terme pour avoir accepté de changer le cadre.
Cultiver, dans mon esprit ça veut dire :
- maintenir et continuer à faire des projets ensemble. Des petits (sorties, vacances) et des grands (habitat, parentalité...). Ils peuvent être modifiés, mais on ne les abandonne pas.
- identifier les temps heureux et plaisirs de la relation, ceux qui comptent. Et se les offrir.
- identifier la quantité de quotidien qu'on investit et qu'on veut ne pas changer.
Une partie changera, forcément. Mais le tiers-aimé, même s'il occupe, surtout lors de la NRE, beaucoup de place dans l'imaginaire, n'occupe que certains temps et espaces. Par exemple : quelle place on laisse aux messageries sur le téléphone. La présence d'un.e nouveauelle aimé.e montre à quel point le tel est invasif en intimité... Donc la part d'intimité qu'on veut tranquille, tant qu'on est sensible à ça, on la pose. Perso j'aime pas que l'autre soit sur sa messagerie quand on mange ensemble, et oui si c'est avec une relation naissante, ça me sensibilise. Donc je vois avec ma partenaire le temps qu'elle peut me réserver, celui dont elle a besoin... Pas forcément tous les jours pareil !
Attention, hein, le mode forteresse et frontières étouffantes non-négociables ça protège pas tant que ça... C'est plutôt qu'il s'agit de dire "'j'ai besoin de sentir ça entre nous" avant de dire "ça est interdit" (sinon les limites sonnent arbitraires et on ne sait pas ce qu'on doit faire ensemble pour compenser les tensions).
Pour voir les choses en termes de besoins et demandes plutôt qu'en termes de craintes, tu peux t'inspirer de la logique de la Communication Non-Violente : ça vous permet de mieux décrire vos ressentis et besoins. On peut investir le côté protocolaire dans certains dialogues à deux ou juste se servir de ce cadre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non_vi...
Notemment la partie sur les besoins : c'est ça qui vaut la peine d'être identifié puis concrétisé sur des demandes concrètes (n'annule pas un rendez-vous à nous pour un rendez-vous ailleurs) plutôt que globale sans limite (préfère-moi).
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Miamou (invité)
le mardi 20 août 2024 à 20h22
Siestacorta,
Merci pour ta réponse précédente.
"au lieu de compter sur ce sur quoi on base assez de confiance à long terme pour avoir accepté de changer le cadre."
Mais si le changement n'est pas vraiment accepté volontairement et qu'on se sent confronté à l'obligation d'accepter et qu'on subit...Comment savoir sur quoi s'appuyer réellement?
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Siestacorta
le mercredi 21 août 2024 à 01h16
Je dirais que si on subit et se sent obligé,
- c'est pas (encore ?) du polyamour, c'est pas vraiment consenti
- c'est pas forcément sain que la situation dure longtemps telle quelle
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Camille&Léo (invité)
le vendredi 23 août 2024 à 12h38
Bonjour,
Je remercie tout d'abord les contributeurs.trices de cette discussion, ce sujet est d'actualité pour moi également et votre expérience me décale et m'aide à mieux élaborer. Voici mon humble pierre à votre édifice de réflexions:
Tout d'abord un peu de contexte pour mieux savoir d'où je parle: j'ai une relation historique de 19 ans, avec qui je vis, j'ai 2 enfants, et je le considère comme la personne qui me connait le mieux au monde, avec qui je peux me laisser aller dans l'expression de mes défauts, bref j'adore notre quotidien ensemble (bien sûr y'a des moments de couacs), et je pense que c'est réciproque. Depuis maintenant 9 mois j'ai une relation amoureuse avec une homme qui lui-même a une compagne et 2 enfants, notre relation est très passionnée, stimulante, et j'ai bien sûr envie de le voir davantage que ce qu'il est possible aujourd'hui. (Notre petit polycule s'est déjà rencontré et j'espère que les liens s'approfondisseront).
J'aimerais aborder la question du quotidien: souvent prise comme une machine qui broie la passion et l'amour, de mon côté c'est l'inverse, j'aime beaucoup mon quotidien avec mon compagnon de vie, et je regrette de ne pas en avoir un avec mon amoureux de 9 mois. J'aime le sentiment de sécurité qu'apporte le "quotidien", comme le fait que mon compagnon me prépare le petit-déjeuner (exemple pour illustrer ce que je raconte, pas pour montrer que je suis une princesse). Avec mon amoureux de 9 mois, nous avons beaucoup de moments privilégiés: sans les contraintes d'enfants à élever, de repas à préparer, de budget à suivre, ça participe à rendre nos moments tous les deux très agréables. Pour autant je ne suis pas capable de savoir vers quel horizon nous tendons, comment notre relation peut évoluer, quels projets nous pouvons construire ensemble, ce qui participe à me sécuriser. J'ai conscience que je reproduis sûrement un modèle "monogame" car c'est finalement ma seule référence, que nous devons construire "un autre possible" avec mon amoureux de 9 mois, toutefois aujourd'hui je constate juste ma frustration, et même si je n'ai pas de réponses à apporter encore à mon envie d'un "quotidien polyamoureux", je suis plutôt enthousiaste à l'idée de chercher, et je remercie le partage de vos expériences de vie.
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Intermittent
le vendredi 23 août 2024 à 14h28
@Camille&Léo
Ce qui n'est pas précisé et qui a son importance, c'est si ta relation principale a lui aussi d'autres relations et et si la femme de ta relation secondaire est aussi dans ce cas.
Parce que la gestion du temps n'est pas du tout la même.
Chaque couple a deux enfants. Ca pèse dans le quotidien.
Partager une deuxième relation de couple sans avoir l'accord explicite et non contraint des deux autre parties concernées, me parait difficile vu la complexité à gérer ce partage.
Comment avoir une autre relation de couple sans enlever du temps à la relation principale et sans la considérer comme une relation utilitaire ?
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Camille&Léo (invité)
le vendredi 23 août 2024 à 16h13
Pour répondre à @Intermittent:
Nous avons toutes et tous des relations amoureuses autres que nous essayons de conjuguer avec nos enfants. ça pèse bien sûr dans le quotidien, car vu leurs âges, ils sont la priorité.
Cela est contraignant, pour autant ce n'est pas empêchant: je planifie mes temps avec mon amoureux en m'ajustant au planning de mon compagnon de 19 ans, et il fait la même chose pour voir ses autres relations. Mon amoureux de 9 mois fait pareil avec sa propre compagne, ce qui demande d'aligner au moins 4 agendas pour nous voir tous les deux.
Est-ce que cela enlève du temps à ma relation dite "principale"? J'ai toujours considéré que ce n'est jamais tant un problème de quantité que de qualité, il ne s'agit pas seulement de passer du temps ensemble, mais bien d'occuper notre temps disponible pour entretenir notre lien, notre connexion (intellectuelle, affective, sexuelle, selon les besoins), et le temps que nous passons avec nos enfants fait partie de ce temps de qualité, nous aimons cela!
Est-ce que je reste dans ma relation dite "principale" ou "historique" par confort? (c'est le titre de ce forum), c'est très agréable de partager son quotidien avec une personne qui me connaisse tellement qu'il n'y a pas besoin de lui expliquer continuellement comment je fonctionne, c'est quoi mes besoins, et qui me laisse aller à mes petits défauts. Il est tellement intégré dans ma vie que je ne me vois pas vivre sans lui, même si parfois il y a des disputes.
Est-ce que c'est toujours de l'amour ou juste un quotidien trop confortable que j'aurai la flemme de remettre en cause, comme une colocation qui se passe très bien? De mon point de vue le sentiment amoureux peut prendre de multiples formes et évolutions qu'il convient de reconnaître, mais si je sonde mes sentiments envers mon compagnon de vie de 19 ans, j'affirme sans hésiter que je l'aime, et que je préfère qu'on se sépare plutôt que de rester ensemble pour "bonne entente". Et c'est justement le polyamour, la confrontation à d'autres formes d'attachements, de sentiments, de personnalités et de mode de vie qui me permet de mieux comprendre pourquoi je tiens à rester avec lui, car le "risque" de se rester en couple davantage par confort que par amour est tout aussi présent dans des couples monogames.