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Recensement de stats et d'études sur le polyamour

Communauté
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Siestacorta

le mardi 20 février 2024 à 17h27

Selon cette étude américaine sur un échantillon de 3438 personnes :

Etude U.S

1 personne sur 9 – donc environ 10% – se serait engagée dans une relation polyamoureuse
1 personne sur 6 aurait un désir de s’engager dans une relation polyamoureuse
1 personne sur 15 connaît quelqu’un qui est engagé dans une relation polyamoureuse.

Source :
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33833712/

J'ai pas depiauté plus, j'ai pris ces éléments sur un article de la rtbf.

Ça vaut pas pour n'importe quel pays occidental, mais on va dire que bloquer sur un champs des possibles essentiellement mono devient de moins en moins pertinent.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Suze (invité)

le mardi 20 février 2024 à 19h37

En France, 12% des femmes ont déjà été victimes de viols. Dans ce cas de figure c'est énorme.
Mais 12% cela peut aussi être très peu comme la quantité de personnes qui se lavent les dents dans une colonie de vacances.

10% c'est peu, très peu pour le polyamour. Je pensais que c'était bien davantage. Surtout que cela implique le fantasme de posséder plusieurs femmes ou hommes qui nous consacrent du temps.

Les qualités des relations établies et l'intelligence mises dans le respect feront que ce mode de relation sera dominant ou conféré à nouveau pour les marginaux.

Au vu des témoignages des personnes qui abandonnent ce modèle (une youtubeuse à 600k dernièrement) ou ici sur ce forum il est clairement compliqué d'en tirer des conclusions quant à la joie que peut procurer le polyamour comme modèle majoritaire.

De plus, ce modèle relationnel sert aussi d'outil de luttes pour certains mouvements politiques, ce qui peut créer un effet bulle, basé sur des arguments fallacieux non représentatifs du vécu, qui plus dans une société qui tend à se radicaliser sur un modèle tripartite de représentation des mouvements.
Adopter une régence de l'intime en raison d'une idée politique tient un temps mais rarement indéfiniment.

Faisons attention à nos biais qui tendent à légitimer nos croyances et nos désirs. Il s'agit pour ainsi dire du problème numéro 1 de la sociologie militante : exclure des raisonnements tout argumentaire qui viendrait contredire notre certitude.
Il reste la science dure pour espérer des fondations solides mais elle ne nous est pas favorable pour le moment.

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De passage aussi .... (invité)

le mardi 20 février 2024 à 23h50

T'as oublié ça, au passage :

"Les auteurs déclarent que cette étude a reçu un financement de la société de rencontres Match. Match a participé à la conception de l'enquête complète et a financé la collecte des données, "

Match, site spécialisé dans la rencontre extra-conjugale.

mauvaise pioche ....

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artichaut

le mercredi 21 février 2024 à 01h44

Siestacorta
un échantillon de 3438 personnes :

Autant dire un échantillon non représentatif…

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Intermittent

le jeudi 22 février 2024 à 22h19

La traduction américaine a été bâclée :

Voici la bonne traduction :

1 personne sur 9 – donc environ 10% – se serait engagée dans une relation extra-conjugale 1 personne sur 6 aurait un désir de s’engager dans une relation extra-conjugale 1 personne sur 15 connaît quelqu’un qui est engagé dans une relation extra-conjugale.

Ca me semble plus proche de la réalité ...

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Siestacorta

le jeudi 22 février 2024 à 22h53

Non non, le texte en vo parle bien de "polyamory" 😄

Et puis 10% engagée dans une relation extra-conjugale et 1 personne sur 6 qui voudrait le faire, ça me semble super pas réaliste.

En France, l'adultère concerne près d'un homme sur deux et près de deux femmes sur cinq (en couple, logiquement).

https://fr.statista.com/statistiques/656398/franca...

Les mono croyants et pratiquants sont une légère majorité, qui devient minorité réelle si on se met à compter les 100 nuances de célibat en plus des couples.

Après, bon, l'adultère et la monogamie, c'est à la fois un endroit/revers d'une même pièce, l'hommage de la vertu au vice mal caché.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Intermittent

le vendredi 23 février 2024 à 23h13

Oui mais ...
Match n'est pas un site de rencontre pour polyamoureux mais un site de rencontres extra-conjugales.

Ça rejoint ce que je pense de côté "politiquement correct' du terme polyamoureux moins sulfureux qu'extraconjugal ... et plus vendeur.

Parce que je doute que Match fasse la publicité de la transparence totale requise par le "vrai polyamour bio sans additifs" ....

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Siestacorta

le vendredi 23 février 2024 à 23h38

Intermittent
Oui mais ...
Match n'est pas un site de rencontre pour polyamoureux mais un site de rencontres extra-conjugales.


T'es sûr tu confonds pas ?
Parce que quand Forbes relève que match est le grand ancien des sites de rencontres, il parle pas du tout cette spécialisation ?

(Je peux pas mettre le lien, visiblement le forum me prend pour un spammeur si je le fais... normalement en cherchant "forbes match dating 1995" on tombe dessus.)

Par contre, match possède plusieurs autres sites, il me semble qu'ils ont racheté okcupid si je confond pas moi-même ? Ou alors c'était meetic ?
C'est peut-être une version particulière qui parle d'extra-conjugalité ?

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Intermittent

le samedi 24 février 2024 à 00h03

Oui tu as probablement raison.

Je dois confondre vu que Match m'a l'air d'être le site de rencontre pour une "relation sérieuse" "ciblant les célibataires désireux de trouver une relation fiable".

Toute la définition d'une relation polyamoureuse ...

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Siestacorta

le samedi 24 février 2024 à 00h11

Bah si on se met à représenter un marché, ils vont pas le manquer juste par conviction civilisatrice.

La stat' qui les interesse le plus, dans ce cas, c'est pas combien yen a, mais combien voudraient essayer 😏

Après, on est bien placés ici pour savoir que yaura forcément un problème d'attentes : les gens qui viendront se chercher une liberté ne sont pas tous des gens appréciant de travailler à la liberté de tous les autres...

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Intermittent

le samedi 24 février 2024 à 21h38

Siestacorta
mais combien voudraient essayer

Essayer le polyamour ?
Houlà , je ne suis pas sûr que au delà de la déclaration d'intention, il y ait tant de volontaires.
Parce qu'entre en discuter d'un ton léger sur l'oreiller après avoir lu un article (généralement dans un journal féminin) et se pencher vraiment sur les modalités, il y a un grand, grand fossé.

C'est comme pour tout, le diable se niche dans le détail.

Par exemple :
Questionnés à savoir s'ils tromperaient leur conjoint s'ils étaient assurés de ne pas se faire prendre, 11 % de plus ont avoué qu'ils le feraient, portant donc le total à 29 %.

Donc pour la transparence exigée par le polyamour, tu repasseras ....

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Siestacorta

le dimanche 25 février 2024 à 00h29

Ha comme je disais ma confiance est pas assurée sur les attentes et délicatesses de tous les volontaires.
De ça match s'en fiche sans doute...

Mais je suppose qu'il y en a une partie à qui ça convient mieux que chacun trouve son compte dans la non-exclusivité plutôt que de faire tout pour être seul à avoir le sien par contrainte ou mensonge.

C'est sûr que pour beaucoup, l'adultère est l'option habituelle et facile.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Neels

le dimanche 25 février 2024 à 10h20

ha ! ...ces fameux sondages ! là pour rassurer ou faire peur... mais toujours lus !

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Siestacorta

le vendredi 11 avril 2025 à 16h25

Trouvé (et deepltraduit) ça :

Journal of sex research

Contrer le mythe de la supériorité de la monogamie : une méta-analyse des différences de satisfaction relationnelle et sexuelle en fonction de l'orientation de la relation
.
La satisfaction relationnelle et la satisfaction sexuelle sont des indicateurs clés du bien-être et peuvent contribuer de manière substantielle à la qualité de vie. On suppose souvent que la satisfaction relationnelle et sexuelle est plus élevée chez les personnes qui vivent des relations monogames. Cette étude méta-analytique remet en question ces hypothèses en comparant le degré de satisfaction relationnelle et sexuelle des personnes monogames et non monogames. Une recherche documentaire utilisant PsycINFO, PsycARTICLES, PsycEXTRA, CINAHL, LGBT+ Source et SOCIndex, ainsi qu'un appel supplémentaire à des données non publiées, ont permis d'identifier 35 études appropriées.) Les résultats de la méta-analyse montrent des effets globalement nuls, suggérant que les deux types de relations sont également satisfaisants pour les personnes monogames et non monogames. Les analyses de sous-groupes ont révélé que ces effets globaux ne variaient pas en fonction des caractéristiques de l'échantillon (par exemple, échantillons LGBTQ+ ou hétérosexuels), des types d'accords de non-monogamie (par exemple, ouvert ou polyamoureux ou monogame) ou de la dimension de la satisfaction relationnelle (par exemple, confiance ou engagement ou intimité). Aucun signe de biais de publication n'a été relevé.

https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/00224...

Les auteurs en parlent de façon un peu moins technique sur un autre site. Je relève et traduit ce passage :

Joel Anderson, directeur de l'étude

"Notre théorie quant à l'origine de ces résultats [pas de différence sur le bien-être selon la forme de la relation] est peut-être liée à ce que nous considérons comme le problème le plus courant dans les relations - et certainement le facteur le plus courant dans la rupture des relations - l'infidélité.

« Les personnes qui vivent des relations non monogames ont souvent des accords avec leur(s) partenaire(s) qui font que l'infidélité n'est pas un facteur pertinent dans leurs relations, alors que c'est une expérience naturellement déchirante pour les personnes qui vivent des relations monogames ».

https://phys.org/news/2025-03-monogamy-superiority...

Cela vient un peu conforter une de mes théories : si, ici et dans d'autres lieux de confidence sur les relations non-monogames, on lit beaucoup de témoignages douloureux, c'est moins le polyamour qui serait intrinséquement mauvais pour les relations que la rencontre entre des états d'esprit exclusifs et le changement d'orientation.

Quand le choix se fait dans un contexte encore très mono (relationnel, mais le sociétal joue aussi), il est confrontant.
Quand il est déjà fait, il est pas pire que les autres.

Message modifié par son auteur il y a 3 mois.

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Depassage

le vendredi 11 avril 2025 à 16h26

Cela me semble logique. Et va dans les sens de ce que l'on voit sur ce forum.

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Siestacorta

le vendredi 11 avril 2025 à 16h35

Oui !
Se faire une image du polyamour à partir des témoignages d'ici est un biais.
Je le dis quelquefois : ce serait (un peu) comme juger de la santé d'une ville en interviewant les gens qui font la queue dans un cabinet médical.

Message modifié par son auteur il y a 5 mois.

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Depassage

le vendredi 11 avril 2025 à 16h36

Absolument

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artichaut

le dimanche 13 avril 2025 à 02h10

La même étude citée dans un article rédigé en français du 29/03/2025.
« Couple monogame VS couple libre, qui sont les plus épanouis ? Une étude a tranché, vous allez être surpris »
https://www.aufeminin.com/vie-de-couple/couple-mon...

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Aki

le vendredi 06 juin 2025 à 17h44

Siestacorta
Se faire une image du polyamour à partir des témoignages d'ici est un biais.
Je le dis quelquefois : ce serait (un peu) comme juger de la santé d'une ville en interviewant les gens qui font la queue dans un cabinet médical.

Ha ha, excellent ! =D

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Siestacorta

le samedi 07 juin 2025 à 19h14

Un sondage de 2025 qui porte sur l'infidélité... et le couple libre

IFOP

« Étude Ifop pour GLEEDEN réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 4 avril 2025 pour le volet national auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et du 21 au 26 mars 2025 pour le volet parisien, auprès d’un échantillon de 1 130 personnes, représentatif de la population parisienne âgée de 18 ans et plus. »

https://www.ifop.com/publication/observatoire-glee...

Intéressant : selon interprétation de ces chiffres par le Directeur du pôle "genre, santé sexuelle et sexualité nouvelles" de l'IFOP, l'infidélité serait en baisse depuis 2016... en partie parce que les relations libres revendiquées sont en hausse :

IFOP
L’infidélité sexuelle au sens traditionnel du terme – c’est-à-dire la réalisation de rapports sexuels extraconjugaux à l’insu du conjoint – semble perdre du terrain en France si l’on en juge par la proportion de Françaises qui admettent avoir déjà été infidèles au cours de leur vie : 26% en 2025, contre 33% en 2016 (-7 points en neuf ans). Cette érosion de l’infidélité classique tient probablement en partie à la montée en puissance de modèles conjugaux alternatifs où les couples décident explicitement la possibilité d’avoir d’autres partenaires sexuels. 15% des Français(es) ayant déjà été en couple déclarent ainsi avoir déjà vécu une relation où ils/elles étaient libre d’avoir des rapports sexuels en dehors de leur couple.

Pour ce qui est du couple libre déclaré :

IFOP
– 8% des Français(es) se disent actuellement dans une relation « ouverte », cela est sans doute le fruit d’une banalisation continue au cours des dernières années au regard de la proportion de Françaises désormais en couple libre : 5% en 2025, contre 4% en 2023, 3% en 2019 et 1% en 2017.

Même si la représentativité de sondages auto-administrés sur un échantillon de quelques 3000 personnes, c'est pas solidissime, je crois que le poids de la tendance dépasse celui de la marge d'erreur.

Message modifié par son auteur il y a 3 mois.

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