Polyamour.info

Bonsoir
Ici on peut mettre son cœur a nu,
J'ai envie de fouiller pour exposer ce qui se trouve dans le mien. J'aime. C'est inadéquat, illogique. Et pourtant c'est toujours là.
Depuis 6 mois je tourne et retourne mon cœur entre les mains avec curiosité, stupéfaction, engouement, cristallisation, decristallisation, il revient toujours cette joie de te voir.
Oh, tu m'as mis en garde : les sentiments, très peu pour toi. Alors je suis embarrassé des miens et je ne sais si je dois les accrocher à la partère de ton entrée, les chasser comme une fumée, les affaiblir, les détourner de toi.
Mais
Cet amour que j'avais cru perdu, abattu oublié
(Comme tant de parts de moi), si bête et si beau, est bien là, absolument vivant et résolu. Il se moque d'être aimé. Il m'anime et me rend à la joie d'être plus que la somme des parts de mon être.
Cet amour est a moi
Sans le savoir, tu me l'as donné comme il est donné de vivre a qui reprend souffle quand il s'est vu noyé.
Ne le regarde donc pas comme une chose inutile, déplacée, superflue. C'est une grâce qui m'est rendue.

Salut,

Je ne comprends pas tout de ton message...

Est-ce que c'est comme on m'a dit « que tu le veuille ou non, je j'aimerai » ??

Car pour moi, ça va pas, je ne peux pas aimer follement si je sais qu'il n'y a pas d'amour n'en retour. Mais enfin c'est que moi...mais comme je ne voudrais pas qu'on m'impose un amour, je ne b'voudrais pas ennemposer. Je ne dis pas que ça m'est jamais arrivé d'aimer et de pas être aimé en retour, mais dans ces cas là j'imposais pas l'amour, je savais qu'il n'était pas partagé et tant pis, c'est dur mais je ne me fais pas de films qui engagent une autre personne qui en a pas envie...

Après c'est moi...

Ô combien de fois me suis-je auto-persuadée qu'aimer était plus important que d'être aimée... Une fois quand je lui ai écrit, enfin plutôt suggéré, Et qu'il a répondu "je me disais bien aussi". Une autre fois quand il m'a dit "tu es ma meilleure amie et ça c'est pour la vie" Encore une fois quand il m'a dit "Si seulement on s'était rencontrés 10 ans avant, on aurait fait au moins 2 enfants ensemble" et que je lui ai rétorqué que non. Après, quand il m'a dit être amoureux d'une autre. Et puis quand tout ça, tout "qui je suis" a afflué grâce à ça, son amour pour une autre et que je lui ai dit que c'était tellement beau, que c'était une telle chance, et qu'il m'é répondu par des insultes et des crises de possession. Et là, je me suis rendue compte qu'aimer comptait autant que d'être aimée. Et que j'avais le droit, moi aussi, d'être aimée. Alors je suis partie. Je l'aime encore, mais il ne peut pas, il ne sait pas m'aimer, alors c'est mieux ainsi. Aimer, oui, mais être aimé.e comptee aussi.

L'amour "je"
L'amour "tu"
L'amour "nous"
En polyamour, je rajoute l'amour "vous"

L'amour "je" est celui qui anime chacun-e à l'intérieur. Et je crois aussi que c'est celui qui appartient à l'individu. Celui que personne ne peut nous enlever. C'est sans doute la forme la plus intrinsèque et la plus libre. Celle de l'émotion et du ressenti individuel.

L'amour "tu" ? Qu'en dire ? Les hyper peuvent ressentir en profondeur ce qu'autrui ressent, sauf que le "tu" est parasité par le "je". Et c'est un piège de confondre les deux.

Le "nous" est cet amalgame, ce lien vertigineux. Impossible sans une communication verbale, gestuelle et autres (regards par exemple). C'est cet amour qui est à entretenir, fructifier et le "je" impacte autant que le "tu". Un espace commun à cultiver ensemble. Difficile sans reconnaissance de l'amour, sans réciprocité.

Le "vous", c'est plus subtile et pas toujours possible. Il intervient lorsque aucun "nous" ne parasite un autre "nous". Ce n'est pas seulement du "tous ensemble", c'est l'encouragement du "tu" dans un "nous" qui ne concerne pas directement, et n'impacte pas négativement des "je".

Au fond, mathématiquement, il n'y a que des "je" et donc que de l'individualité et de la liberté à respecter. C'est sans doute ce qui fait dire à certain-e-s que les polyamoureux sont "égoïstes". Enfin, ça c'est lorsque l'on n'a pas réussi à comprendre l'importance du "vous"