Polygynie… Le polyamour dans un seul sens ?
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Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 12h17
bonheur
Il faut considérer les intentions et non les actes !
Je pense qu'il faut surtout déclarer ses intentions et s'accorder avec celles des autres.
Oui, je peux désirer être frappé, c'est bien un érotisme. Mais il est explicité.
Comme dans la vie on doit souvent agir sans connaître les valeurs des autres, et que décrire nos actes fera partie de la vérité, même en éclaircissant les intentions ne pas faire aux autre ce qu'on ne voudrait pas qu'ils nous fassent, c'est important...
Je voudrais bien parfois qu'on me frappe. Que je sois sportif ou coquin, je définis mon cadre pour ça.
Je sais que c'est mon désir, mon attente, que pour vivre cela, je devrais en parler à l'autre, pas me jeter dans des bastons dont l'issue serait peut-être moins désirable.
Si ces cadres privilégiés existent, c'est par rapport à un cadre courant, plus comment. Celui où se frapper est pas apprécié...
Les valeurs (le consentement, la compétition, et même pourquoi pas l'art de la guerre) comptent. Ce que chacun désire compte.
Et c'est la limite de cette règle morale récurrente : les "autres", leurs désirs, et mon rapport à eux. A quel moment ça change la continuité entre ce que je désire (ou pas) et ce que je vais faire ?
Tant que je ne connais pas les attentes de l'autre, je peux nuire sans m'en rendre compte. Donc par défaut, je vais tenter de ne pas nuire en fonction de ce que je considérerais comme nuisible si on me le fait sans partager les intentions communes.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
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Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 12h26
bonheur
Il faut considérer les intentions et non les actes !
Je suis assez d'accord, hein.
Mais histoire de te troller (courtoisement, car en fait je te préviens de mon intention qu' est plus de discuter que de te blesser...), est-ce que les intentions d'un adultère comptent ?
(bon, sur cette réponse, on sort de ce qu'Aletheia a posé comme situation dans sa discussion, hein. Quand on parlait de la réciprocité faire/pas vaire vouloir/pas vouloir, on développe le sujet, mais là je le pousse sur autre chose, donc si nécessaire, on peut faire un lien vers ailleurs)
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bonheur
le dimanche 08 avril 2018 à 12h46
L'adultère c'est quoi ? Déjà à définir ! Ce que je dis est à prendre aussi bien au féminin qu'au masculin
Il y a une quantité incroyable d'adultères. Certains assouvissent justement leur soif de se prouver qu'ils peuvent "ne pas se faire prendre". D'autres c'est l'interdit qui les excitent plus qu'autre chose. Dans ces deux cas, c'est "l'art de la fourberie" qui prime plus qu'une quelconque notion d'amour. Parfois c'est "j'ai pas les couilles de dire" et là on peut considérer qu'il peut y avoir de l'amour... sauf que l'adultère est par définition du mensonge ou au moins de la cachoterie. Et mentir aux personnes que l'on dit aimer... est-ce justement respecter cette personne ?
On met souvent dans la balance le fait de ne pas faire souffrir l'autre (inutilement). Alors oui, on aime pas souffrir, alors faire souffrir autrui, c'est pas bien. Sauf que voilà, on enlève à l'autre son attitude face à cela. On prive l'autre ! Est-ce mieux ?
Egalement, il y a dans toute forme d'adultère une manipulation voulue et entretenue. Celle de considérer l'autre comme une personne incapable de s'assumer. On prend en charge à la place de l'autre, on aliène l'autre (au lieu de l'accompagner et de justement être explicite sur son intention).
Une transition mono-mono en mono-poly c'est justement indiqué que l'amour que l'on ressent n'est pas dressé CONTRE l'autre. Et là, on fait part de l'intention de ne pas nuire.
Après, ne pas faire souffrir ? Mais dans la vie, la souffrance existe. On vit, on connait des joies, du bonheur... on connait des peines, des souffrances, des deuils (pas toujours avec la mort physique d'une personne).
Je suis une personne individuelle et particulière. Chacun de nous est une personne individuelle et particulière. Quand deux personnes s'aiment, elles ne sont pas nécessairement compatibles. S'il y a incompatibilité trop importante, une séparation s'impose. Si ce qu'une personne nous "inflige" (volontairement ou involontairement) nous est toxique, quitter s'impose.
Dans le cas de l'adultère on décide pour les autres, y compris du choix de quitter. Ca s'appelle de la manipulation puisque l'on implicite la réaction de l'autre en fonction de ce que l'on s'imagine.
Ce qui fait que, même si en étant adultère on pense bien agir en protégeant l'autre, on agit mal.
Egalement sur l'adultère, Caoline expliquerait cela avec plus de vigueur que moi, on fausse l'information et l'image que l'on adresse à la personne que l'on aime. En trompant, on n'est plus celui que l'autre à appris à connaitre et donc autrui aime un individu factice (faux)
La vérité est toute subjective, je peux le concevoir. Ma vérité est la mienne et personne ne peut exprimer sa vérité à 100%... toutefois rien n'empêche de s'en rapprocher. C'est une belle intention en tout cas, je trouve. Vraiment j'aimerai que l'on soit ainsi avec moi, y compris si l'on me vexe. Tout simplement parce que ainsi, je fais le choix (le tri) des personnes avec lesquelles je veux être en interaction.
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bonheur
le dimanche 08 avril 2018 à 12h48
Siestacorta
Tant que je ne connais pas les attentes de l'autre, je peux nuire sans m'en rendre compte. Donc par défaut, je vais tenter de ne pas nuire en fonction de ce que je considérerais comme nuisible si on me le fait sans partager les intentions communes.
C'est malheureusement dans ces cas là que l'on se comporte plus comme des moutons que comme des singes.
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Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 13h19
bonheur
Siestacorta :"par défaut, je vais tenter de ne pas nuire en fonction de ce que je considérerais comme nuisible si on me le fait sans partager les intentions communes."Bonheur : C'est malheureusement dans ces cas là que l'on se comporte plus comme des moutons que comme des singes.
hm... Les moutons qui se font part en amont de leurs intentions pour décider si oui on non ils vont quelque part, c'est pas commun...
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Siestacorta
le dimanche 08 avril 2018 à 13h49
bonheur
Dans le cas de l'adultère on décide pour les autres, y compris du choix de quitter.
On décide du sens qu'on donne à ses actes, donc !
Ici en tout cas, leur intention ne compte pas plus que l'acte, c'est cette contradiction que je relevais (et chez moi, avoir des contradictions est plutôt une richesse, surtout quand ça nous rend capable de faire avec celles des autres).
Bref, histoire de revenir dans la logique du fil : je crois que les intentions comptent quand elles sont déclarées et assumées.
On prend en charge nos actes, nos décisions, mais le sens qu'on donne aux actes ne dépend pas que de nous, dès lors qu'ils ont des conséquences sur autrui. Je comprend qu'on veuille être le seul à donner du sens à ses choix, au point de faire des choix unilatéraux sans offrir la possibilité à l'autre de chercher un compromis, ou de ne pas déclarer ses choix quand on les fait.
Je trouve ça souvent triste, mais je le comprend.
C'est toute l'énorme difficulté de se donner à soi-même des libertés dans un cadre où les autres pourraient en demander certaines qui ne nous avantagent pas.
L'intention compte beaucoup mais, en amour notamment, c'est dans ce qu'on fait ou pas à l'autre qu'on définit à deux le sens de ce qui s'est passé, de ce qu'on accepte qu'il (nous) soit fait.
Il peut donc en pratique y avoir des situations de polygynie consenties, donc (oui, c'est le Siestacat qui retombe sur ses pattes, ta-daaaaa).
Mais ces choix individuels s'inscrivant dans une société où les hommes ont déjà d'autres privilèges ont moins de chance d'être libres que d'autres choix individuels et - comme toute non-réciprocité impensée - plus de risques d'être au bénéfice de l'un et au détriment de l'autre.
Surtout s'il est dit d'emblée que l'asymétrie est une condition sine qua non à la relation, qu'elle est vouée à demeurer telle quelle sans possibilité d'évolution...
Là les intentions seraient un peu trop claires pour que les choix et les actes soient qualifiés de polyamoureux.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.