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En combien de temps tombez-vous amoureux ?

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LuLutine

le samedi 08 février 2014 à 15h48

phoenix
On n' est donc jamais satisfaits de son mode de fonctionnement...

On ne peut pas généraliser. Je n'ai pas dit que je n'étais pas satisfaite du mien ! :)

Comme dit bouquetfleuri :

bouquetfleuri
Ben si, on peut être satisfait de ce que l'on ne maîtrise pas toujours

Ce qui me semble une bonne philosophie sachant que dans la vie on ne peut pas tout maîtriser...

Green-Man-Outside
toujours trop rapidement, hélas. O_O

Pourquoi "trop" ? C'est quoi tomber "trop" rapidement amoureux ??

gcd68
j'ai eu plusieurs "coup de foudre" dans ma vie. Un amour qui nait quasi instantanément[...] L'amour peut venir aussi au fil du temps, des années. [...]
Ce sont deux amours et deux manières d'aimer différentes, je les ai vécu toutes les deux, prendre comme ça vient, ne pas lutter contre ce qui arrive...

Je trouve que tu résumes bien gcd, même si tu n'as pas tout lu ;) !

Je le vis aussi comme ça. Parfois ça prend du temps....parfois c'est très rapide. Je ne me pose pas trop de questions !
Je ne me dis pas "ouh c'est trop rapide !" par exemple. Si c'est comme ça, c'est comme ça.

D'ailleurs, la première fois que j'ai eu un coup de foudre, je me suis dit immédiatement : "Ouh, pas possible, c'est trop rapide !". Je pensais à un simple béguin. Bilan : comme je le disais sur un autre fil, je ne connais pas de "simples béguins" qui durent autant d'années...!

Bref, je ne me ferai plus avoir à juger que c'est trop vite ou trop lent...chaque relation va à son rythme, les sentiments aussi, et on ne les contrôle pas...

bouquetfleuri
Je tombe donc amoureux facilement, pour autant je ne construis d'histoire d'amour que quand le dialogue s'installe.


Ici je parle bien de tomber amoureux et absolument pas de l'éventuelle relation qui peut s'ensuivre. Dans le cas de mon coup de foudre par exemple, il n'y a aucune relation entre nous et il n'y en a jamais eu. Même pas amicale...
Ce genre de situation ne m'empêche pas d'être amoureuse ! :)

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bodhicitta

le samedi 08 février 2014 à 17h13

bouquetfleuri
"Vanité" est bien tout ce qui est illusoire pour moi, pas forcément pour les autres, tout ce qui s'agence pour être "quelqu'un", tout ce qui n'est pas mon essence, mon essentiel à savoir la vie et cette pulsion de vie, ce moteur que je nomme amour et dont je ne peux m'extraire.

(+) c'est bien l'explication que j'imaginais, (là c'est méme + joliment dit)... <3
car je n'ai pas cette impression de toi, donc je voulais que tu exprimes plus clairement (<3 merci)

bouquetfleuri
Et je suis vraiment désolé si je donne l'impression d'étaler une quelconque satisfaction.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le dimanche 09 février 2014 à 14h00

Lulutine
D'ailleurs, la première fois que j'ai eu un coup de foudre, je me suis dit immédiatement : "Ouh, pas possible, c'est trop rapide !". Je pensais à un simple béguin. Bilan : comme je le disais sur un autre fil, je ne connais pas de "simples béguins" qui durent autant d'années... !

Bref, je ne me ferai plus avoir à juger que c'est trop vite ou trop lent...chaque relation va à son rythme, les sentiments aussi, et on ne les contrôle pas...

J'ai eu mon premier coup de foudre en 1985, sachant que je suis née en 1968 (d'où mon pseudo), je n'étais donc pas vieille, une ado. Nous avons cela en commun d'amour "indélébiles" qui restent gravé au plus profond de nous, quoi qu'il arrive. Ce sont ceux qui, je pense font le plus souffrir, car on ne peut s'en défaire, on ne peut oublier. Dans son livre sur les amours impossibles Jan Baueur parlent d'amour que l'on ne peut vivre, mais d'amour que l'on ne peut oublier. Susan Baur, décrit également cela très bien dans son livre Aimer, coup de foudre, passion et grand amour. Elle parle de ce sentiment de certitude qui caractérise ce type de relations amoureuses. En effet, dans ces cas là, on ne se pose pas de question, on vit.

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Alygator427

le dimanche 09 février 2014 à 18h35

J'aimerais bien savoir exactement ce que ça veut dire se sentir amoureux. Par ce que sinon, je ne suis pas sur de pouvoir y répondre.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le dimanche 09 février 2014 à 19h21

Bonjour Alygator427, heureuse de te lire.

Tu as un élément de réponse dans l'un de mes post de la page 1.

Il n'y a pas "une" forme d'amour ou "une" manière de se sentir amoureux.

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KittyN

le dimanche 09 février 2014 à 20h33

hihihi, je dois être malade, lol
je suis tout le temps amoureux...au point que même chérie me trouve trop collant

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LuLutine

le lundi 10 février 2014 à 01h54

Alygator427
J'aimerais bien savoir exactement ce que ça veut dire se sentir amoureux. Par ce que sinon, je ne suis pas sur de pouvoir y répondre.

Ben je sais pas, quand tu as rencontré une personne, que tu penses à elle (de façon positive), que tu as envie de la revoir, qu'elle te plaît, que tu lui trouves des qualités, mais que tu ne la connais pas forcément encore beaucoup...c'est le côté "attirance" plus que le côté "amour".

Tu ressens de l'admiration, souvent du désir (physique ou pas), tu te sens bien (voire dans certains cas, euphorique - même si ça n'est pas toujours à ce point-là) à ses côtés ou bien lorsqu'elle te contacte...

Tu la vois et tu te sens troublée, voire ton coeur se met à faire des bonds...

Tu as envie d'être proche d'elle. Tu la trouves géniale.

Ca peut être un de ces trucs-là, ou bien tout ça à la fois.

En fait j'essaye de décrire les symptômes, car je ne vois pas trop comment faire pour mieux expliquer...

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Anarchamory

le lundi 10 février 2014 à 07h54

LuLutine
Ben je sais pas, quand tu as rencontré une personne, que tu penses à elle (de façon positive), que tu as envie de la revoir, qu'elle te plaît, que tu lui trouves des qualités, mais que tu ne la connais pas forcément encore beaucoup...c'est le côté "attirance" plus que le côté "amour".

Mmmh... Il me semble que ça ça peut être de l'amitié aussi.

LuLutine Tu ressens de l'admiration,

Grande amitié ? :)

LuLutine souvent du désir (physique ou pas),

Amitié sexuelle ? :P

LuLutine tu te sens bien (voire dans certains cas, euphorique - même si ça n'est pas toujours à ce point-là) à ses côtés ou bien lorsqu'elle te contacte...

Amitié intense ? :D

LuLutine Tu la vois et tu te sens troublée, voire ton coeur se met à faire des bonds...

Trouble anxieux, tachycardie ? :P

LuLutine Tu as envie d'être proche d'elle. Tu la trouves géniale.

Amitié exacerbée ? ;)

Je crois que j'ai un peu du mal aussi à comprendre le truc... :/

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KittyN

le lundi 10 février 2014 à 08h16

amitié et amour...un peu comme l'amère bière, hihihihi
cela donne du goût !!!

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Green-Man-Outside

le lundi 10 février 2014 à 10h35

Metazet et LuLutine : je me permets d'insister, ce qui sépare l'amitié de l'amour (ou de l'amourette) est le degré de choc chimique interne.

Après, je ne dis pas que les étiquettes amitié/amour ne sont pas également des constructions socio-culturels. Du coup, on peut se trouver à un niveau d'attachement (chimiquement parlant) qui nous paraît entre deux. L'attachement amical aussi joue sur notre chimie interne.

LuLutine
Pourquoi "trop" ? C'est quoi tomber "trop" rapidement amoureux ? ?

Bon... je vais parler de moi là. Trop rapidement parce qu'avec des personnes qui ne sont pas à la hauteur de ce qu'on souhaite comme relation. Qui ne vont pas respecter notre altérité, etc. Trop rapidement parce que, entre le choc chimique et l'idéalisation, on ne voit pas vraiment qui on a en face de soi, et que malheureusement les découvertes ultérieures génèrent souffrance et blessure. :'-(

Trop rapidement parce que, si j'avais su, j'aurais gardé ma précieuse émotion pour moi au lieu de m'ouvrir à quelqu'un qui va la piétiner.

[En fait il est sensible le p'tit GMO.]

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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(compte clôturé)

le lundi 10 février 2014 à 11h41

Perso, je ne crois pas qu'il y ait une barrière entre amour et amitié (et surtout pas le sexe). Je ne comprends pas trop cette volonté de qualifier certaines relations qui sont pour moi plus que de l'amitié mais pas de l'amour au sens choc chimique interne justement.

Comme je l'ai déjà dit, j'ai eu trois coup de foudre dans ma vie.
Le premier, j'étais dans ses bras dans la demi heure qui a suivi notre rencontre. J'avais 16,5 ans et je ne me suis pas posée plus de questions que cela. Je n'ai analysé que beaucoup plus tard.
Le second, c'était en 2007. Je l'ai déjà raconté mais je redis. Une pièce remplie de monde, des inconnus, et mon regard qui va se poser tout seul sur un homme en particulier, pourquoi lui ? Je me fais diligence, ça ne se fait pas de fixer les gens, mon cerveau transmet, je regarde ailleurs et dès que je ne fais plus diligence, hop, mes yeux y retournent tout seul, comme des grands sans moi... puis, au bout de plus d'une heure d'auto reprise de contrôle de soi, le palpitant qui s'emballent quand je découvre avec délice que les groupes sont formés et que nous nous verrons tous les jours durant plusieurs semaines. Le jour J de début (c'était qu'une réunion d'info), nous nous installons l'un en face de l'autre, hum...
Le troisième, ce fut une personne qui m'intriguait de part la distance qu'il mettait entre les autres et lui. Mes sourires, mon amabilité, rien ne venait perturber son impassibilité (type garde anglais) et en fait, ce fut lui, qui un jour, vint me dire que, wahoo !!! avec un sourire merveilleux et des galaxies plein les yeux... Son visage était en enfin expressif et sincèrement, à contempler, sa valait tout l'or du monde.

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(compte clôturé)

le lundi 10 février 2014 à 11h44

Pour en revenir à amour/amitié

Ma plus belle relation du moment à mis plusieurs années à s'établir. Elle est issue d'une amitié, d'une attention à l'autre... Aujourd'hui, je pense que c'est une forme d'amour, non issue d'un coup de foudre. Elle se gère plus facilement car elle a été établie sur la durée, sans parasitage (des hormones notamment). Aujourd'hui, nous sommes extrêmement important l'un pour l'autre.

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Caline

le lundi 10 février 2014 à 19h18

Personnellement, les fois où je me suis sentie vraiment amoureuse de quelqu'un, je peux les compter sur les doigts de la main.
Je n'ai jamais vraiment connu de coup de foudre, cela me vient doucement, quand je découvre la personne petit à petit, quand je peux me l'imaginer avec moi, dans ma vie.
J'ai le mémé souci que GMO, j'ai eu quelques déboires dans le passé avec des relations qui m'ont déçue par après et avec l'âge et la maturité, je ne me laisse plus aveugler....
À tort sans doute ...
Mais quel bonheur de voir se développer une relation banale en une relation d'amour sincère, dénuée d'intérêt...

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LuLutine

le lundi 10 février 2014 à 22h09

MetaZet
Mmmh... Il me semble que ça ça peut être de l'amitié aussi.

Oui mais non, je ne pense pas à quelqu'un avec la même intensité lorsque je suis amoureuse. Mais c'est vrai que c'est difficile à décrire.

MetaZet
Amitié intense ? :D

Là tu me cherches par contre ! Je ne me suis jamais sentie euphorique en présence d'un(e) ami(e)...
Et le bien-être que je ressens vis-à-vis d'un(e) ami(e), je le ressens parce que je connais la personne. Il est issu d'un passé commun, de moments partagés...
Or si je suis amoureuse, je peux me sentir bien avec quelqu'un que je connais à peine !
Donc je dirais que ce n'est pas du tout la même chose, et le fait que je n'aie pas besoin de bien connaître la personne pour être amoureuse est un "détail" pas du tout insignifiant !

GMO
le degré de choc chimique interne.

Ben, c'est ptet ce truc qui fait que le ressenti que je décris plus haut n'est pas le même du tout que dans le cas d'une amitié...

GMO
Trop rapidement parce qu'avec des personnes qui ne sont pas à la hauteur de ce qu'on souhaite comme relation. Qui ne vont pas respecter notre altérité, etc. Trop rapidement parce que, entre le choc chimique et l'idéalisation, on ne voit pas vraiment qui on a en face de soi, et que malheureusement les découvertes ultérieures génèrent souffrance et blessure. :'-(

Trop rapidement parce que, si j'avais su, j'aurais gardé ma précieuse émotion pour moi au lieu de m'ouvrir à quelqu'un qui va la piétiner.

C'est vrai que selon la réaction de la personne en face, c'est pas toujours facile.
Mais l'idéalisation, tout ça...c'est ce qu'on vit à peu près tous, non ?
On sait bien qu'on idéalise dans les premiers temps, qu'on est sur notre petit nuage, que la(les) personne(s) en face n'est (ne sont) pas si extraordinaire(s) et parfaite(s) que ça...non ?

Pour ma part, quand je retombe du nuage, je me fais rarement mal, parce que dès le départ, je sais bien que j'ai idéalisé. Il y a une partie "rationnelle" de moi qui modère un peu ce que je peux m'imaginer...

@gcd68 : je n'ai pas forcément besoin d'un "coup de foudre" pour tomber amoureuse, d'ailleurs je suis souvent tombé amoureuse et je n'ai eu qu'un seul coup de foudre dans ma vie, peut-être deux. Donc des histoires "non issues d'un coup de foudre", j'en ai beaucoup en stock aussi... ;)

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Anarchamory

le lundi 10 février 2014 à 23h06

LuLutine
Là tu me cherches par contre ! Je ne me suis jamais sentie euphorique en présence d'un(e) ami(e)...
Et le bien-être que je ressens vis-à-vis d'un(e) ami(e), je le ressens parce que je connais la personne. Il est issu d'un passé commun, de moments partagés...
Or si je suis amoureuse, je peux me sentir bien avec quelqu'un que je connais à peine !
Donc je dirais que ce n'est pas du tout la même chose, et le fait que je n'aie pas besoin de bien connaître la personne pour être amoureuse est un "détail" pas du tout insignifiant !

J'avoue que j'avais un peu envie de te taquiner, désolé ! :P

Ceci dit, pour être un peu sérieux, il m'est quand même arrivé un truc pas banal une fois, et je pense que la meilleure manière de le décrire serait de parler de "coup de foudre amical" (un "squish"). Et ce coup de foudre amical, je ne l'ai pas eu juste pour une femme, mais pour un couple homme - femme, et en fait pour chacun des deux. Je crois pouvoir dire qu'il y avait une sorte d'euphorie et d'excitation intérieure, alors qu'on venait de se rencontrer. Le pire c'est que ça a été un coup de foudre réciproque. Bizarrement, même si je suis toujours ami avec, je n'irais pas dire que ce sont mes meilleurs amis car j'ai beaucoup plus de compatibilité avec d'autres amis avec lesquelles je n'ai pas eu ce "squish". Et c'était vraiment purement amical. Je n'avais pas envie d'avoir une relation amoureuse et/ou sexuelle avec ce couple ou avec l'un de ses membres (surtout l'homme).

Du coup, je trouve que "amoureux" / "pas amoureux", ce sont des étiquettes bien simplistes... et que ce n'est pas toujours si évident de faire la part des choses... Enfin en ce qui me concerne en tout cas...

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Anarchamory

le lundi 10 février 2014 à 23h21

Alygator427
J'aimerais bien savoir exactement ce que ça veut dire se sentir amoureux. Par ce que sinon, je ne suis pas sur de pouvoir y répondre.

Même question. Parce qu'au fond, je ne suis plus du tout sûr que quand j'utilise ce mot pour moi je mets derrière la même chose que la plupart des gens. Ce genre de mot est glissant, et je trouve de plus en plus qu'il vaudrait mieux éviter de l'employer et se borner aux faits bruts. Je pense aussi que ma définition a changé au fil du temps.

Quand j'avais 17 ans, "être amoureux", c'était plutôt une sorte de sentiment de trouble et de malaise, d'anxiété, de timidité extrême, de sentiment d'infériorité de ma personne et de supériorité de l'autre, de pensées obsédantes, d'idéalisation de l'autre, etc. Bref, un truc plutôt négatif, et qui semble assez bien correspondre à la définition de la limerence. Sauf que bizarrement, j'ai l'impression que ça ne me tombait pas dessus, à la base, indépendamment de ma volonté. J'ai l'impression qu'à chaque fois, c'est moi qui ai décidé de "jeter mon dévolu" (du coup, cette expression prend tout son sens, me concernant) sur l'une ou l'autre. Par contre, indépendamment de ma volonté, il y avait ce besoin de jeter mon dévolu sur quelqu'un, ça oui (quand je n'étais pas "amoureux" de quelqu'un, ça n'allait pas). Mais j'avais ensuite le choix de le faire ou pas (de jeter mon dévolu), et le choix de ma "victime" (qui devait quand même répondre à un certain nombre de critères objectifs...). C'est comme si j'avais cédé à une forme de pression sociale : "Il faut que je sois amoureux de quelqu'un, parce que c'est normal. Bon, voyons, de qui vais-je tomber amoureux ?". Mais une fois le doigt mis dans l'engrenage, je n'avais plus beaucoup de contrôle sur la situation... Finalement, ça faisait un peu "drogue dure". La décision de la première injection est volontaire, puis après on est addict, même si on souffre davantage qu'on ne prend de plaisir.

Puis, cet état a disparu. Cela fait au moins 12 ans que je ne l'ai pas ressenti. Et honnêtement, je ne m'en plains pas. Ce que je ressens encore, de temps en temps, ce sont des espèces de "flashs" involontaires dans leur apparition, très physiques (mais pas nécessairement sexuels ou érotiques) dans leur origine (que ça soit un contact physique genre câlin ou une vision esthétique), et peu durables en général. Là, c'est plutôt de la légèreté et de l'euphorie. Et ça s'estompe jusqu'à disparaître au bout de quelques jours, en général, sauf réciprocité ou si je fais un effort particulier pour l'entretenir. Le "coup de foudre amical" dont je parlais dans mon message précédent pourrait s'en rapprocher, sauf qu'il n'y avait aucune dimension romantique ou sexuelle (pour l'homme, c'était très net).

Hormis ces "flashs" généralement brefs et superficiels, je dirais que pour moi, au jour d'aujourd'hui, être amoureux ça pourrait se résumer à : amitié + envie de toucher, de prendre tout fort dans mes bras (+ éventuellement désir sexuel, pas présent de manière systématique). Lorsque ça se concrétise en acte, ça peut secondairement induire un état de légèreté euphorique (plus durable me semble-t-il) comparable à ce que j'ai appelé des "flashs". Mais ça vient seulement en 2ème. Je me rends compte aussi que la qualité de la relation amicale que j'ai est importante dans la survenue de cet état. Le seul désir sensuel / sexuel n'est pas suffisant. D'ailleurs, une inimitié me casse ce désir même. Et c'est tant mieux. Ainsi, je ne risque pas trop de ressentir de l'attirance sensuelle, sexuelle ou romantique pour une personne qui ne me conviendrait pas au niveau personnalité.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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bodhicitta

le mardi 11 février 2014 à 09h13

Lulutine
Et le bien-être que je ressens vis-à-vis d'un(e) ami(e), je le ressens parce que je connais la personne. Il est issu d'un passé commun, de moments partagés...
Or si je suis amoureuse, je peux me sentir bien avec quelqu'un que je connais à peine !

Là tu met le doigt sur quelque chose qui fait que je me sens amoureuse ou non. <3 quand je me sens bien avec quelqu'un, bien entendu là les mots sont un peu faibles.
Lorsque je me sens paisible, en harmonie et heureuse. Mais ça en compagnie de l'autre ou simplement en y pensant. et ça c'est la magie de l'amour pour moi, que ça fasse du bien rien qu'en pensant à l'autre.
Là je me sens amoureuse, mais cette harmonie, cette paix peut exister dans une relation toute fraîche personne à peine rencontrée, pourtant j'ai l'impression qu'on se comprend, qu'on se connait depuis longtemps. :-/

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Green-Man-Outside

le mardi 11 février 2014 à 17h24

LuLutine
C'est vrai que selon la réaction de la personne en face, c'est pas toujours facile.
Mais l'idéalisation, tout ça...c'est ce qu'on vit à peu près tous, non ?
On sait bien qu'on idéalise dans les premiers temps, qu'on est sur notre petit nuage, que la(les) personne(s) en face n'est (ne sont) pas si extraordinaire(s) et parfaite(s) que ça...non ?

Pour ma part, quand je retombe du nuage, je me fais rarement mal, parce que dès le départ, je sais bien que j'ai idéalisé. Il y a une partie "rationnelle" de moi qui modère un peu ce que je peux m'imaginer...

Pour l'idéalisation, je te dirais que oui, on le vit tous... à ceci près que certains y sont peut-être plus sujets que d'autres. De toute façon il a été démontré que l'ocytocine inhibait les facultés de jugement. Est-ce que l'idéalisation psychologique (basée entre autres sur des projections) et l'hyper-tolérance chimique reviennent au même ? Se combinent ?

Pour ce qui est de ta part rationnelle et de la sortie du nuage, je dirais que ça dépend des gens. Certains ont un fonctionnement plus distancié que d'autres. Après, je suis tenté de distinguer ce qu'on se dit (le côté rationnel, analytique) et ce qu'on vit (émotionnellement). Parfois, j'ai beau "savoir", ça ne m'empêche pas d'en chier grave. :-D

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Leolu

le mardi 11 février 2014 à 18h01

Puisque "tomber amoureux" est à sens unique, de l'ordre du passionnel, du désir chimique ou de l'intérêt intellectuel, on ne peut pas appeler ça "de l'amour". C'est encore un élan personnel, un sentiment vif, un inclination...
On peut donc "tomber amoureux" très souvent, selon notre propre disponibilité émotionnelle ou notre envie de rencontrer l'amour.

"L'amour" en lui-même commence véritablement avec la réponse : si cet intérêt devient réciproque, si ille dit "oui, moi aussi", là, je pense qu'on peut réellement dire qu'on "devient amoureux" (même si on a l'impression de tomber, de défaillir de bonheur). Mais c'est déjà autre chose...

La question, si je comprends bien, ne parle que de cet élan premier, et pas de ce qu'il advient par la suite, simple béguin émotionnel ou complicité amoureuse concrète plus ou moins longue.

Dans ce cas là, donc, j'ai l'impression que l'on peut s'enflammer très vite : un physique (ou plutôt une attitude, une démarche, une façon d'être, pour ma part) ou une rencontre assortie de quelques mots seulement,quelques échanges et quelques regards... et ça y est, on est parti !

Mais comme notre esprit à appris à se défendre, on commence toujours par filtrer notre propre capacité au désir.
A quoi sert-il de s'enflammer pour une personne qui ne pourra jamais s'intéresser à nous ? En couple, marié, avec enfants, un "statut" inatteignable pour nous, orientation sexuelle non correspondante... Et voilà, c'est fini, inutile d'attiser les flammes.
Ces cas-là sont très fréquents et on a tendance à les oublier avec le temps. On ne se sera pas senti réellement "tomber amoureux". A peine un coup au coeur, quelques instants, le temps de s'informer sur sa situation et puis c'est tout.

On a donc tendance à ne mémoriser que les tentatives possibles ou envisageables. Qu'elles aient réussi ou pas.

Il me semble également que les cas de révélation après plusieurs mois ou années de connaissance réciproque sont assez rares (même si j'en vis un en ce moment). Et c'est sûr qu'ils en deviennent plus intrigants. Pour ma part, c'est une différence d'âge et le sentiment que cette personne avait déjà une vie amoureuse de son côté qui me retenait. Je m'en étais donc tenu à une simple amitié intellectuelle, très ponctuelle, avec plusieurs sujets d'intérêts communs. Et puis un jour, j'ai découvert que je ne lui étais pas indifférent et qu'elle était célibataire, tout comme moi. J'ai donc succombé, pour diverses raisons qui rendaient ma prudence de départ caduques.
Il a donc fallu du temps...

Tout cela pour dire que l'on ne peut pas occulter l'autre versant de la question : "qu'est-ce qui fait que l'on s'autorise à tomber amoureux ?". A partir de là, oui, on peut passer à l'autre versant : EDIT : "en combien de temps ?" (et pas "combien de fois ?" tssss... :/ )

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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LuLutine

le mardi 11 février 2014 à 18h50

Green-Man-Outside
Parfois, j'ai beau "savoir", ça ne m'empêche pas d'en chier grave. :-D

Alors que moi, si je sais, j'en "chie" beaucoup moins (enfin je pense, je dis ça d'après tes affirmations, puisque je ne suis pas dans ta tête).
Il y a peut-être ce côté distancié dont tu parles, chez moi...

Leolu
Puisque "tomber amoureux" est à sens unique, de l'ordre du passionnel, du désir chimique ou de l'intérêt intellectuel, on ne peut pas appeler ça "de l'amour".

Oui, c'est exactement ce que je disais en introduction. J'appelle ça un sentiment amoureux, pas de l'amour.
Après, je pense que je pourrais - avec le temps et en connaissant la personne, quand même - éprouver de l'amour pour quelqu'un qui n'en éprouve pas.
Bon, concrètement, j'éprouve de l'amour pour au moins une personne qui n'éprouve "que" de l'amitié à mon égard...mais l'amitié est une forme d'amour, donc la réciprocité n'est pas nulle.
Alors peut-être que ça n'arrivera pas avec quelqu'un avec qui il y aurait zéro réciprocité, après tout. Mais conceptuellement, ça ne me paraît pas impossible.

Ce qui est sûr c'est que je peux continuer à aimer quelqu'un qui s'est mis à me détester, ou qui est devenu indifférent. Même si la réciprocité n'est plus là, elle a existé à un moment...

Leolu
On peut donc "tomber amoureux" très souvent, selon notre propre disponibilité émotionnelle


La disponibilité émotionnelle, ça me parle bien. Je dois être "plus disponible émotionnellement" aujourd'hui qu'il y a dix ou quinze ans. C'est ce que j'appelais, je crois "être plus ouverte" dans mon introduction.

Leolu
si ille dit "oui, moi aussi", là, je pense qu'on peut réellement dire qu'on "devient amoureux"

Euh, pour moi "être amoureux" et "tomber amoureux" c'est un peu la même chose. Disons qu'une fois que je suis tombée amoureuse, je me sens amoureuse. Donc je dis que je suis amoureuse. Ce qui ne veut pas dire qu'il y ait de l'amour, et il peut ne pas y avoir de réciprocité, et la personne peut très bien ne même pas être au courant de mes sentiments...
Donc on n'a pas le même vocabulaire. Mais de toute façon, je parle bien de ce que tu appelles "tomber amoureux". Tu l'as bien compris quand tu dis :

Leolu
La question, si je comprends bien, ne parle que de cet élan premier, et pas de ce qu'il advient par la suite[...]

Dans ce cas là, donc, j'ai l'impression que l'on peut s'enflammer très vite : un physique (ou plutôt une attitude, une démarche, une façon d'être, pour ma part) ou une rencontre assortie de quelques mots seulement,quelques échanges et quelques regards... et ça y est, on est parti !

Oui, il suffit de peu, et la façon d'être joue beaucoup pour moi. Pour mon coup de foudre, je crois qu'il y avait quelque chose dans sa façon d'être, de se tenir, il dégageait quelque chose...je ne sais pas pourquoi, mais ça a été instantané : la porte s'est ouverte, je l'ai vu et...voilà !

Leolu
Mais comme notre esprit à appris à se défendre, on commence toujours par filtrer notre propre capacité au désir.
A quoi sert-il de s'enflammer pour une personne qui ne pourra jamais s'intéresser à nous ?

Mon esprit ne doit pas bien savoir se défendre...!
Je peux tomber amoureuse de quelqu'un qui ne s'intéressera jamais à moi !

Leolu
En couple, marié, avec enfants,

Ces exemples-là, ça ne marche pas chez les poly :P
En couple, marié et/ou avec enfants, ça ne veut pas dire "non disponible" en langage poly.
Tiens, d'ailleurs je fréquente quelqu'un qui est marié avec enfants... ^^

Leolu
orientation sexuelle non correspondante...

Ah, j'ai ça en stock aussi. A ma décharge, la personne n'avait pas encore fait son "coming-out" lorsque je suis tombée amoureuse...

Edit : ah mais j'ai un autre exemple en stock tout bien réfléchi, où je savais préalablement que l'orientation de correspondrait pas...
Bon, c'est plus récent que l'exemple précédent. Plus je vieillis, plus mes défauts de fabrication sont apparents ! :P

Leolu
Et voilà, c'est fini, inutile d'attiser les flammes.

Je ne choisis pas vraiment, et je peux rester amoureuse de quelqu'un qui est "inaccessible".
Je dois avoir un sacré défaut de fabrication....!

Leolu
Ces cas-là sont très fréquents et on a tendance à les oublier avec le temps. On ne se sera pas senti réellement "tomber amoureux". A peine un coup au coeur, quelques instants, le temps de s'informer sur sa situation et puis c'est tout.


Je me rappelle de beaucoup de "coups de coeur". Ce qui a fait que je ne suis pas tombée amoureuse au sens où je l'entends (car il faut une certaine intensité pour que j'appelle ça comme ça, pas juste un "coup de coeur" justement), ce n'était pas leur indisponibilité ou le fait qu'ils ne s'intéressaient pas à moi. Bien sûr ça peut jouer, mais il y avait surtout le fait qu'en côtoyant un peu la personne, j'ai vu des choses qui me plaisaient moins et le coup de coeur ne s'est pas confirmé. L'indisponibilité (supposée ou réelle) ne suffit pas, puisque je peux rester amoureuse de quelqu'un d'indisponible !

Leolu
On a donc tendance à ne mémoriser que les tentatives possibles ou envisageables. Qu'elles aient réussi ou pas.


Autre défaut de fabrication chez moi alors ! Je me souviens de presque tous mes coups de coeur. Ceux qui ont duré deux semaines, deux jours ou même deux heures...
Bon, parfois je t'avoue que je ne me souviens plus du prénom de la personne, mais je me souviens que j'avais eu un coup de coeur, à tel endroit, dans telles circonstances, pour une personne un peu comme-ci ou comme-ça !

Leolu
les cas de révélation après plusieurs mois ou années de connaissance réciproque sont assez rares (même si j'en vis un en ce moment).

C'était presque "la norme" dans ma vie il y a 10 ou 15 ans...question de disponibilité émotionnelle peut-être ?
Au moment où j'ai été un peu plus disponible, j'ai vu la personne différemment, comme on dit ?
Comme si je la voyais vraiment pour la première fois.

Leolu
une différence d'âge et le sentiment que cette personne avait déjà une vie amoureuse de son côté

Il y a dix ou quinze ans, ce genre de choses pouvait aussi me retenir d'aller plus loin dans le rapprochement avec quelqu'un. Mais c'était un phénomène totalement conscient. Et dans l'absolu, je pense que j'aurais pu tomber amoureuse quand même...
Aujourd'hui, ce ne sont même pas des critères pour moi. Je vis les choses comme elles viennent.

Leolu
Tout cela pour dire que l'on ne peut pas occulter l'autre versant de la question : "qu'est-ce qui fait que l'on s'autorise à tomber amoureux ?". A partir de là, oui, on peut passer à l'autre versant : "combien de fois ?"

Euh, tu veux dire "en combien de temps" ?

Et pour répondre à ta question : je ne sais pas ce qui fait que je m'y autorise, ça c'est pas vraiment conscient je pense, par contre je vois bien que je m'y autorise bien plus souvent qu'avant !
Comme dit plus haut, une histoire de "disponibilité émotionnelle" ?

Il y a aussi le fait que je n'entretiens plus de relation primaire avec une personne exclusive (ce qui était le cas il y a encore un an) et du coup, je pense que je "m'autorise" plus de choses. Y compris à entrer en relation "pas seulement amicale" avec des gens sans vraiment me demander si je me sens amoureuse ou pas, d'ailleurs. Voire en sachant que je ne me sens pas amoureuse, mais que j'éprouve du désir, une envie de rapprochement etc.

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