La question du choix et de la culpabilité
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Chanterelle (invité)
le lundi 22 octobre 2012 à 11h37
Je me présente. Je suis une femme de 37 ans en couple avec une femme un peu plus âgée que moi. Notre relation a toujours été compliquée et il y a 3 ans, alors que nous avions la possibilité de vivre enfin notre amour au grand jour, elle m'a opposé un : "il me manque quelque chose" et peu de temps après nous nous sommes retrouvées au lit avec un de ses vieux amis... très vite elle a voulu qu'on vive une relation triangulaire. Les choses ont mis du temps à se mettre en place avec deux ruptures - avec lui- des ajustements - avec elle. Puis, alors qu'au départ je ne souhaitais qu'une relation exclusive avec elle, c'est moi qui ai provoqué une nouvelle rencontre avec la décision de vivre tous les 3 ensemble, sous le même toit. Quelques moments de grâce et puis... Ma relation avec lui s'est intensifiée, en revanche sa relation à elle avec lui a tourné court et la vie à trois a tourné au cauchemar. Finalement j'ai été la seule à aimer les deux autres, alors qu'au départ j'étais la plus sceptique. Je me suis retrouvée le cul entre deux chaises. Ma compagne a décidé de partir et je me suis retrouvée dans l'horrible situation de devoir choisir. Ma compagne étant dans une grande souffrance, je l'ai suivie, mais non sans mal. J'ai coupé toute relation avec lui. Et voilà que 7 mois plus tard, nos relations sont devenues extrêmement compliquées: ma compagne me reproche en quelque sorte d'être toujours amoureuse de lui, de ne pas être avec elle à 100% et me propose (mais me le propose t elle vraiment?) de retourner vivre avec lui et de poursuivre notre relation autrement. Me voilà rejetée 7 mois en arrière, face à un nouveau choix douloureux et coupable : je suis rongée par la culpabilité et celle-ci me paralyse. Je n'ai pas envie de la perdre, mais il est vrai qu'il me manque. D'ailleurs je l'ai revu récemment et je sais qu'il m'attend.
bref... la question est pour moi... comment avancer avec cette angoisse au ventre?
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LuLutine
le mercredi 07 novembre 2012 à 02h59
Bonsoir,
Je viens de lire ce sujet (j'ai un peu de retard de lecture du forum en ce moment !) et je ne sais si la situation a évolué depuis, mais je voulais apporter mon grain de sel.
Parfois, on avance avec la peur au ventre, mais je pense que ne pas avancer, c'est pire. Je pense qu'on fait plus de progrès quand on avance malgré cette peur.
Alors oui c'est angoissant, désagréable, tout ce qu'on veut, mais je ne vois pas de meilleure solution que de bien réfléchir à ce qui te conviendrait le mieux (au passage, ce n'est pas très clair dans ton message, tu n'as pas l'air d'être bien sûre de ce que tu veux et c'est peut-être LA chose à régler en premier), et ensuite de l'affirmer clairement et fermement, et de t'y tenir (dans la mesure de ce qui dépend de toi, évidemment).
Ressentir l'angoisse de perdre quelqu'un, je sais ce que c'est ; mais comme je suis au clair sur ce que je souhaite, sur ce qui me convient ou pas à long terme, et en accord avec moi-même, ça me permet d'avancer sans être esclave de cette angoisse comme trop de gens le sont. Je ne dis pas que c'est facile...
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chanterelle (invité)
le vendredi 07 décembre 2012 à 22h58
eh bien j'en suis à mille péripéties. Retournée vers lui, revenue à elle et finalement enfuie de la maison et à présent hébergée par mon frère... eh oui la question est "ce que je veux??" ( j'en suis toujours là, impossible de trancher, rien ne me semble satisfaisant). Pour cela je suis une psychothérapie qui a mis déjà mis à jour un certain nombre de choses: dépendance affective entre autres...
En tout cas, j'ai l'impression que cette problématique de la vie à trois, du trouple, est très forte... peut être que je ne suis pas faite pour la vie à deux?
J'ai vu que notre expérience de vie à trois n'est pas unique, que d'autres personnes ont cette même problématique.
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Siestacorta
le samedi 08 décembre 2012 à 09h37
A vie à trois, ou le polyamour, ça peut être un moyen "créatif" de faire avec tes besoins affectifs.
Par contre, un truc à savoir, si on essaie d'avancer sur une problématique de dépendance affective, c'est que le polyamour n'est pas - pas plus qu'un mariage ou qu'un foyer traditionnel - une assurance matérielle de ne jamais manquer d'affection.
La seule assurance qu'on peut avoir là dessus, c'est notre confiance perso. Lente à construire, mais tu as déjà fait la démarche de la psychothérapie, et ça ne peut que t'aider.
Tiens nous au jus !