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(France)

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Discussion : Accompagner notre couple dans la non-exclusivité

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le mardi 04 novembre 2025 à 11h37

Ces deux passages marquent un écart entre ta perception de votre couple et la sienne.


Je suis une jeune femme de 37 ans, en couple avec mon compagnon de 37 ans également depuis plus de 13 ans. Entente fusionnelle, stabilité émotionnelle, projets communs, un pacs, une maison, deux enfants merveilleux. Nous n’avons pas de dispute, beaucoup de respect, de communication et une façon de raisonner et réfléchir posément en cas de difficulté. Nous nous aimons d’un amour infini, inconditionnel.


Cependant cet été, nous avons eu une petite crise silencieuse au cours de laquelle mon compagnon s’est inscrit sans me le dire sur Tinder. Nous avons géré la crise avec du dialogue et de l’autocritique constructive.
J’ai découvert fin septembre sans le vouloir qu’il avait fait tout un tas de recherche liées à Tinder, qu’il se posait des questions sur notre couple etc…

L’ouverture de couple forcé dans un contexte de couple que l’un pensait pleinement satisfaisant pour tout les deux, alors que ce n’est pas le cas, est malheureusement trop classique. Le fait de se sentir (à nouveau) très amoureux dans un tel couple ne résout pas ce décalage même si il donne l’illusion confortable que le couple n’est pas en crise, mais au contraire stimulé par cette ouverture.

Je pense qu’il faut questionner la pertinence des sentiments amoureux et fusionnel dans cette situation. Clairement le bon réflexe dans un contexte d’ouverture de couple n’est pas de tomber ou retomber amoureux de son conjoint : c’est précisément ce qui t’amènera à souffrir de grande insécurité.

Pour le reste cela a été dit plus haut mais ton récit donne le portait d’une personne peu communicative et peu encline à respecter le consentement de l’autre, qui a peut-être besoin de chaos et de grand changement dans sa vie, et qui est pour le moment en situation de te l’imposer.

Message modifié par son auteur hier à 11h.

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Discussion : Être en couple(s), ça peut être chouette

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crest

le mardi 04 novembre 2025 à 05h46

Le couple est une institution au sens juridique. On en a trace dans le code civil, les politiques publiques etc
Le sentiment amoureux une institution au sens social. On en a trace dans la culture, l’art, etc

Nous sommes libres dans les sociétés modernes de choisir avec qui être en couple. Mais c’est par le sentiment amoureux que nous faisons ce choix, c’est le sentiment amoureux qui le valide. Cependant en pratique entre le sentiment amoureux et la mise en couple il y a un laps de temps. De plus on peut être en couple, être moins ou plus tellement amoureux, et ressentir à nouveau un sentiment amoureux pour une autre personne.

Bref couple et sentiment amoureux ne se superposent pas complètement, et c’est dans ce décalage que se logent les possibilités du polyamour (on pourrait même dire que le terme polyamour est le nom donné à ce décalage), mais aussi toutes les difficultés pratiques et les discussions qu’on peut avoir ici.

Si on conçoit assez bien que le couple est un construit social, c’est plus difficile à faire pour le sentiment amoureux, qui est vu comme un ensemble d’émotions nous plaçant en état de passivité.
L’importance du sentiment amoureux dans le couple n’a fait que croître historiquement au fur et à mesure que les individus ont été placé comme responsables et seuls décideurs de avec qui ils se mettent de couple.

On peut certes en vouloir en couple en tant que norme sociale. Pourtant le sentiment amoureux est en une autre. Et il est certain que le couple comme institution est devenu très dépendant du sentiment amoureux. Dans les sociétés modernes, le fait d’être en couple sans sentiment amoureux devient devient de plus en plus chose étrange voire insupportable. Le polyamour émerge de cette modernité associant couple et sentiment amoureux.

Le problème n’est pas de devoir vivre avec des normes, il y en aura toujours.
Le problème est plutôt pour l’individu de se dépatouiller avec des normes qui peuvent se contredire entre elles : cela produit énormément de souffrance.

À mon sens une façon de diminuer ces souffrances commence par mieux comprendre comment ces deux normes entrent en contradiction.

Message modifié par son auteur hier à 5h.

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Discussion : [Film] [Docu] Trust Me de Joanna Ratajczak, 2024

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crest

le lundi 27 octobre 2025 à 06h34

Tiao88
(…)
j'ai peur que ça ne renforce les à priori des personnes mono/exclusives en mode "ah ben on savait que ça ne pouvait pas marcher". -(...)

Les mêmes personnes qui ouvriront leur couple plus tard ?

Je trouve que le film décrit bien l’asymétrie d’expérience (et la grande difficulté sinon l’impossibilité de se mettre à la place de l’autre) entre les deux membres du couples quand l’un ouvre le couple et l’autre se fait ouvrir son couple en finissant par dire ok.

C’est intéressant dans le documentaire le moment où elle dit ok : il y a toujours une justification assez intellictuelle d’y aller alors que le coeur n’y est pas vraiment. Ici c’est parce que la femme a eu dans sa jeunesse une période de grande liberté sexuelle, alors que l’homme non, et en plus il ose faire le parallèle entre cette absence de phase de liberté sexuelle dans son passé et l’absence de liberté politique dans la RDA où il a vécu jeune (un des rares moments où il parle sérieusement). Je dis «  il ose » mais c’est mon regard; dans le film c’est présenté comme quelque chose qui fait sens. Même si à mon avis c’est totalement aberrant. Mais là encore c’est hyper bien vu : la justification politique de l’ouverture du couple est un grand classique, très certainement partagé par la réalisatrice qui a voulu mettre le thème de la notion liberté au centre de ce qui se dit.

Il y a un récit justificatif qui se construit par des conversations -et ce processus est bien montré- des raisons d’ouvrir le couple tandis qu’émotionnellement ça suit pas. C’est bien présent dans le film. Ce récit est certainement propre à chaque couple, et je trouve qu’il prend la forme d’une sorte de comptabilité où celui qui ouvre le couple invoque un déséquilibre que l’ouverture du couple est sensé pouvoir rééquilibrer. Même si c’est un leurre on comprend bien que ce récit n’est pas une option. Et la forme générale qu’il prend n’est pas anodine (n’y retrouve-t-on pas tous les fondamentaux des sociétés marchandes?).

Dans le documentaire la femme ne dit pas que ça ne pouvait pas marcher cette expérience de couple libre qu’ils ont tenté, elle dit juste «  moi je ne me sens pas libre ». Le film s’arrête à peu près là et laisse ouvertes les possibilités d’imaginer la suite de leur relation sachant qu’on voit qu’ils sont encore ensemble, pas fâchés.
Bizarre de dire que ça se termine mal, du coup.

Message modifié par son auteur il y a 9 jours.

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Discussion : [Film] [Docu] Trust Me de Joanna Ratajczak, 2024

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crest

le vendredi 24 octobre 2025 à 07h02

Après avoir regardé ce documentaire, je trouve que c’est inspirant et stimulant. Il semble que la réalisatrice ait une réelle sympathie pour «  l’alternative » -selon ses propres termes- polyamoureuse et pourtant elle montre un échec.

Les choses que j’ai observées ou ressenties d’emblée :
- un vif agacement face à la façon de communiquer du couple, le fait de parler en permanence par blague, par de second degré, limite passif agressif. Il y a énormément et dans tous le film de contacts corporels façon câlin. Mais je ne les sens absolument pas reliés.

- il m’a semblé que le documentaire était essentiellement le point de vue de la personne qui se fait ouvrir son couple, en l’occurrence la femme. Beaucoup de plans sinon tous la montre soucieuse, mal à l’aise, sans joie, avec beaucoup de retenue dans les émotions.

- l’homme m’a paru terriblement antipathique de bout en bout.
Même si sa femme exprime peu par des mots son malaise, son visage et toutes ces attitudes non-verbales en disent suffisamment…dans le film ! Car dans la vraie vie cette absence de lien est tout à fait plausible.
La scène du shibari m’a paru violente à regarder car elle montre là-aussi sans mot le vécu diamétralement opposé des deux : la douleur rentrée de la femme (dans sa relation à son mari qui l’attache), le sourire et la confiance de l’homme (dans sa relation à la nouvelle amoureuse qui l’attache).
Finalement ne voit-on pas une personne (l’homme) totalement envoûté par sa NRE et radicalement coupé émotionnellement de femme, jusqu’à ce qui ça lui explose au visage à la fin ?
L’autre scène assez violente à voir est celle de la boxe, où l’homme tape trop fort sur la coussin tenu par sa femme qui lui dit «  doucement ! », et il ne fait pas plus doucement.

- je n’ai pas pu m’empêcher de trouver vaines la vie des ces gens (alors que ce n’est pas l’intention de la réalisatrice je pense) qui sont montrés uniquement dans des scènes très bourgeoises de loisirs, de fêtes, d’ateliers de développement personnel, etc.
D’un autre côté j’ai eu l’impression de voir des adultes retournés en adolescence - ce qui est finalement assez sensé puisque le sujet est l’apprentissage (dans la douleur pour la femme) de mode relationnels pour lequel les protagonistes n’ont pas de compétences au départ, ce qui est par définition la situation des adolescents. La vie adolescente est effectivement en dehors du monde adulte. Cohérent avec le fait qu’on voit des gens en dehors du monde (sans travail à faire, sans obligation - de façon significative les enfants n’apparaissent plus après la décision d’ouverture du couple).

Sur un plan plus théorique :
Ça parle de liberté et ça se veut parler de liberté.
La conclusion est plutôt forte : la femme dit qu’au bout du compte elle ne se sent pas libre alors que l’intention était de se donner la liberté du couple libre. Elle dit que la liberté qu’elle veut, c’est la sienne, et pas celle qu’elle a octroyé à son mari (et oui, super dommage que la psy l’ait interrompue à ce moment-là !).
La réaction du mari est très significative aussi : le rapport intime à leur maison différent selon la femme et le mari. Pour la femme espace de repli où souffler mais où elle ne peut plus le faire, espace d’intimité pour le mari qui entend le partager avec sa deuxième amoureuse.
S’en suite la fin du film et semble-t-il un retour à la case départ (fin du trouble et de la cohabitation en tout cas) après la phase où la deuxième amoureuse s’installe dans la maison du couple, ce qui s’avère être la concession de trop pour la femme.

Mon commentaire et ma conclusion que je développerai plus tard
Liberté et sécurité, notions souvent opposées. pourrait n’être qu’une seule et même chose dans la réalité, au travers la notion de place qui en est la synthèse.

Message modifié par son auteur il y a 12 jours.

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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crest

le jeudi 23 octobre 2025 à 06h34

J’ai l’impression que l’engagement va avec le fait qu’on puisse «  compter sur nous » sur certains trucs. Pour moi ça va être sur un plan matériel notamment ainsi que le fait d’être à l’écoute de la personne. Un peu en mode famille/communautaire ou de camaraderie politique finalement où se dessinent une interdépendance et un soutient mutuel.

J’apprécie d’avoir des responsabilités et donc l’engagement n’est pas un poids dans la mesure où je me connais et où je ne peux donner que ce que je peux. Quand on se connaît les uns les autres, on sait ce qui est possible et l’idéal est de pouvoir accepter ces limites et ne pas faire peser des attentes en référence à un modèle trop en décalage avec ce que les gens peuvent vraiment faire. Même si ces modèles d’un autre côté peuvent nous tirer vers le haut en remettent en cause des pratiques non interrogées, il faut être vigilant à ça et ne pas utiliser ces modèles pour culpabiliser l’autre sensé s’engager à les suivre.

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Discussion : Est ce vraiment fait pour moi?

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le jeudi 23 octobre 2025 à 06h17

J’ai l’impression que tu es assez lucide concernant cette relation, qui à la fois ne te satisfait pas mais t’empêche de faire d’autres rencontres de type amoureuse puisque tes chances en tant qu’homme de pouvoir le faire en mode «  polyamoureux » sont minces.

Le fait d’habiter 6j par semaine avec une autre relation, de ne pas pouvoir écouter tes états d’âme, de demander uniquement de la légèreté, de vivre à 300 km de toi, donne un tableau d’une relation à distance annexe dans sa vie.

Peut-être que pour toi le fait de ne pas confier ta déprime au dehors de relations amoureuses est à interroger. Si tu souhaites persévérer dans un mode polyamoureux c’est important de construire une non-exclusivité en dehors de liens amoureux (on parle beaucoup d’amitié dans ce forum comme alternative au modèle romantique-amoureux). Même si tu en viens à un modèle mono classique aussi d’ailleurs.

Le fait de pouvoir être soi-même et de confier ses états d’âme est une attente normale dans une relation amoureuse mature monogame (le couple) et dans ce cadre on jugerait très négativement l’attitude de ta copine.
Dans le polyamour ça peut l’être moins puisque qu’en principe la non-exclusivité fait que les différentes dimensions du couple peuvent être distribuées sur plusieurs personnes.
D’un autre côté le modèle romantique qui n’est pas remis en question par le modèle polyamoureux (par définition !) engage les gens dans des attentes propres au couple monogame classique (après la NRE). Les gens s’attendent finalement à des relations «  complètes » qui cochent toutes les cases et miment les relations monogame sur tous les plans, à part le nombre de relations autorisées.
D’où les tensions que tu peux vivre, et que beaucoup vivent aussi.

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Discussion : Rencontre vs Relation (dynamique de rencontre vs dynamique relationnelle)

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crest

le mercredi 22 octobre 2025 à 10h07

Lili-Lutine
Je propose 4 pistes concrètes pour passer de la logique Relation à une dynamique de Rencontre sans perdre le soin ni la clarté

1-Passer du contrat de relation au contrat d’escale =>


2-Rendre visibles nos budgets relationnels


3- Droit au flou, droit à la pause, droit au retour



4 - Attentes déclarées vs hypothèses silencieuses


En lisant cela j’ai l’impression qu’il s’agit d’une explicitation de ce que les gens font déjà, en partie, quand ils sont en relation de couple pas trop bancal. Pas sous forme de contrat certes mais sous forme de conversations, à l’issue desquelles chacun sait à peu près à quoi s’en tenir, de ce qui sera possible.
Peut-être que là l’idée est de faire cette explicitation très tôt et très vite, en amont de la relation, alors que d’habitude les gens se découvrent au fur et à mesure et se laissent volontiers aller à des projections qu’ils appellent «  tomber amoureux ».
Ceci dit dans la pratique, ça parait étrange de contractualiser des élans intimes avec une personne qu’on ne connaît pas encore. Par exemple en découvrant combien la personne en face est chouette, on se met à se libérer du temps pour elle qu’on n’avait pas avant.

Mais puisqu’on est ici dans des métaphores très économiques (la société marchande dans laquelle on vit nous pousse à utiliser ses catégories hors du domaine économique proprement dit), il me semble que «  les coûts de transactions » que demandent l’établissement de tels contrats engagent les gens à préférer des relations qui durent le plus longtemps possible quand elles sont un minimum satisfaisantes, et non une suite de rencontres où il faut en repasser par les mêmes étapes coûteuses d’établissement de tels contrats.

En réalité je ne pense pas que les rencontres ou les relations puissent être des contrats. Ce sont plutôt des suites de dons réciproques. Établir des contrats suppose des hypothèses très lourdes sur les individus aptes à contracter, ne serait-ce que l’autonomie au sens pauvre du terme (ne dépendre de personne en particulier). L’essor du capitalisme, qui a permis ce genre d’hypothèse de se concrétiser réellement dans la sphère du travail et de la production, a nécessité des transformations majeures de la façon dont les gens vivaient matériellement, en les forçant à ne pouvoir survivre qu’en contractualisant, précisément (en l’occurrence louer leur force de travail).

La chose qui change est la notion d’escale. Quand on est en relation on n’imagine jamais que ça va s’arrêter. C’est le paradoxe du couple moderne, on sait que ça durera pas toute la vie mais on fait comme si.

Message modifié par son auteur il y a 14 jours.

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Discussion : Here we are...secondaire...

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crest

le mardi 21 octobre 2025 à 23h07

Par borne temporelle je voulais dire fixer une date au-delà de laquelle la promesse sera considérée comme non tenue et donc caduque, parce que on peut pas passer sa vie à attendre, et que la première vitesse sert surtout à lancer le véhicule mais pas à faire tout un voyage avec ^^

Message modifié par son auteur il y a 15 jours.

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Discussion : L'envie d'être présent lors des moments importants

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crest

le mardi 21 octobre 2025 à 06h43

Je note que les exemples de moments importants que tu prends ne sont pas anodins dans leur forme : ils relèvent tous de scènes sociales, où par nature le fait que des personnes ont des relations privilégiées avec d’autres personnes apparaît officiellement, et viennent ainsi valider ces relations privilégiées.

En particulier le mariage qui est le cas que tu développes au début de ton message, est par excellence une scène sociale où il est important que les individus se présentent comme en couple ou pas. Le mariage en particulier étant la consécration du couple exclusif (et vient rappeler que nous ne sommes pas dans une société polygame) apparaître ou pas accompagnée d’une autre personnes vient dire aux autres partenaires leurs places dans une hiérarchie qui existe forcément dans ce moment «  important ».

Au contraire d’autres moments importants peuvent échapper à ces enjeux, y compris des moments sociaux, où le fait d’être en couple ou pas est bien moins structurant.

Aussi, le non-exclusivité signifie que seule une partie des moments importants de l’autre partenaires sont réellement partagées avec soi. Et attention au téléphone portable qui peut faire croire qu’on est partout à la fois, et qu’on partage les moments importants avec tout le monde.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Here we are...secondaire...

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crest

le lundi 20 octobre 2025 à 07h44

J’ai lu ton témoignage et les réponses. Je me suis dit que B t’avait proposé de «  partir tous les deux », proposition que tu as refusée.
Je me dis que ça peut expliquer la dynamique d’attente (même si c’est peut-être simpliste). Je vois ça : des personnes engagées dans des relations polyamoureuses d’une part, de l’autre l’une qui propose «  vas-y on s’en fiche on n’a qu’à partir tout les deux ». Comme si pour lui une fenêtre s’était ouverte et qu’une fois fermée il se retrouve fermé à l’intérieur de je ne sais quoi.
Il a aussi pu interpréter (plus ou moins consciemment) ton refus comme une prise de distance, se sentant légitime pour mettre symétriquement une distance vis-à-vis de toi, refusant une mise en couple avec lui. Je suis peut-être à côté de la plaque et n’ai peut-être pas compris ton témoignage mais voilà à quoi ça m’a fait penser.

Je précise que j’ai lu ton témoignage parce que je souhaitais savoir ce que ça faisait d’être dans une relation secondaire. Dans ton cas ce n’est pas posé comme ça, ce n’est pas ce que tu veux, mais à pas mal de signaux, c’est la forme que ça prend.
Le sentiment amoureux sonne comme une promesse de relation, mais qui peut ne pas être tenue car le sentiment ne suffit pas, quand les conditions de sont pas reunies (ou plus réunies, pour B). Même si on peut considérer B comme lâche, il semble qu’il n’arrive pas à se dépatouiller de cette promesse et n’explique pas assez à mon goût ce qui se passe en lui pour que tu puisses apprécier les chances que cette promesse puisse être tenue.
Un horizon temporel basique et objectif (une borne dans le futur) permettait de faire tomber de son piédestal cette promesse.

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Discussion : Et si on arrêtait de se forcer ?

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crest

le lundi 13 octobre 2025 à 06h06

Effectivement entre «  se forcer » et «  faire des efforts » comment faire la différence ?

La masculinité dite toxique consiste par exemple à ne pas vouloir «  se prendre la tête », à fuir les discussions compliquées, à ne pas vouloir apprendre à faire autrement.
Inversement les personnes qui s’estiment déconstruites n’ont pas envie de faire l’effort d’ «  eduquer » les autres, préfèrent rester dans des espaces «  safe » où on espère que rien de désagréable ne va jamais arriver dans les interactions.

Plus généralement l’émotion négative comme seul critère d’évaluation des situations rend paradoxalement les relations fatiguantes car la vie est parsemée de telles émotions et s’y arrêter à chaque fois est impossible, sauf à avoir les moyens de discerner ce qui est important.

Pour moi l’argument de la fatigue est difficile à distinguer de la flemme sauf quand il y a des valeurs et finalités que les gens peuvent avoir en commun, ou se donner collectivement. De l’extérieur d’un groupe partageant valeurs et finalités, on peut juger que les gens se forcent, alors qu’ils font juste des efforts, paraissant inutiles voire violents aux personnes qui ne partagent pas leur valeur. C’est moins le fait de se forcer qui est problématique que ces valeurs et finalités qui peuvent être criticables, être des idéaux en décalage avec les pratiques, etc. A l’aune d’une critique de ces valeurs, il apparaît alors qu’on se force, mais pas avant.

Si on reste dans le contexte du polyamour, à partir du moment où on valorise les relations de longs terme, où la rupture est coûteuse, où le polyamour est en soi valorisé, etc on a un ensemble de valeurs qui expliquent bien que les gens vont supporter des ressentis très négatifs, certes jusqu’à un certain point.

Après globalement les relations de couples modernes sont traversées par des valeurs de sécurité et liberté, et échouent quand dans la pratique on n’arrive plus à articuler ces deux valeurs.

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Discussion : Amours compersives, amitiés compersives, ou la compersion comme modalité interactionnelle

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crest

le jeudi 09 octobre 2025 à 06h40

Oui il faut se méfier des quiproquos en toute situation. Mais dans tout collectif de personnes qui ont l’habitude de se fréquenter les mots ont bien un sens identique. C’est quand on se déplace à l’extérieur des personnes qu’on fréquente et dans d’autres milieux sociaux que les quiproquos arrivent. Définir les mots est alors particulièrement utile quand on cherche à communiquer en dehors de son entre-soi ou réseaux habituels.

Hors contexte de relations polyamoureuses, se réjouir de n’être pas indispensable à autrui, c’est pour moi se réjouir de vivre seul, hors couple.

Quand j’entends cette éloge autour de moi, c’est souvent en référence à des relations de couples passées ou hypothétiques, dont on n’a pas ou plus envie. Il s’agit d’un sentiment de libération par rapport à des engagements que l’on ne souhaite pas ou plus. On est finalement encore dans le contexte des relations amoureuses et de couples. C’est en référence à ce contexte que ce sentiment existe.

Je pense que ça peut toucher les femmes pour des raisons spécifiques car c’est elles qui peuvent être épuisées en particulier par le travail de care qu’il y a à l’intérieur du couple. Ce travail d’attention de tout les instants à l’autre peut rendre réjouissant et libérateur le fait que ce travail soit d’avantage distribué et ne repose pas que sur soi.

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Discussion : Amours compersives, amitiés compersives, ou la compersion comme modalité interactionnelle

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le samedi 04 octobre 2025 à 07h26

artichaut
Je pense qu'on se comprendrais mieux, si justement on mettait un peu plus de récit d'expériences derrière ce qui sinon ne sont que des mots vides et creux.

Cela suppose-t-il que la notion de compersion n’est pas si claire que cela en contexte amoureux ?
J’ai plutôt compris que tu souhaitais utiliser ce mot pour désigner une expérience plus générale, non limitée au contexte amoureux.
Qu’est-ce que ça apporterait par rapport aux autres notions existantes (empathie, altruisme, bienveillance, care, …) ?

Au delà du sujet amoureux, je m’intéresse particulièrement à tout ce qui rend possible le don sans contrepartie, au fait de donner contre rien, le don étant par définition un acte volontaire. Dans les autres cas on est soit dans le registre de l’échange ou du contrat, soit dans le registre du transfert obligatoire ou de l’extorsion.
Le don est pour autant un très vaste domaine de pratiques et très riches en sous-catégories possibles, même dans les sociétés capitalistes qui en tant que telles sont fondées sur l’échange. On le trouve par exemple là où la réciprocité n’est pas possible, par exemples dans les liens entre parents ou enfants, ou le soin envers les handicapés. Je ne développe pas plus ici (*).

Je précise cela car il me semble un peu que ce qui tu souhaites décrire ou valoriser est relatif aux logiques sociales du don.

(*) voir par exemple

https://journaldumauss.net/?Le-nouveau-MAUSS-est-a...

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Amours compersives, amitiés compersives, ou la compersion comme modalité interactionnelle

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le jeudi 02 octobre 2025 à 05h41

En fait pour nommer une expérience je pense qu’il faut au moins deux personnes qui aient la conviction qu’elles fassent la même expérience. Il n’y a pas de langage privé disait Wittgenstein.

Imagine un enfant qui apprend à parler français et ne connaît pas le sens du mot froid. Il sort dehors pendant l’hiver avec un adulte qui lui dit «  oh il fait froid! ». L’enfant vient d’apprendre le mot «  froid ».

L’autre façon d’apprendre un mot à l’âge adulte est de décrire un certain contexte d’où un événement émerge, et qu’il s’agit de nommer.
Le mot compersion a été inventé dans le contexte de relations amoureuses plurielles, ordinairement entachées de jalousie et divers sentiments désagréables à ressentir, et d’où émerge l’événement d’une émotion positive, que l’on a nommé compersion. Il n’y a pas forcément besoin d’en dire beaucoup parce que la compersion dérive d’une expérience ordinaire connue des locuteurs : la relation amoureuse.

C’est pourquoi je serai favorable à la création d’un autre mot ou expression pour décrire les expériences que tu décris, et dont la toile de fond est différente. Cette toile de fond est à mon avis la critique du modèle amoureux étendue à la critique du modèle polyamoureux. Dans ce modèle les individus sont fortement validés par un ensemble de relations très intimes (j’aurais envie de dire communautaires) répétées dans le temps et avec un engagement à ce qu’elles se répètent. La critique de se modèle fait émerger des expérience où l’individu apparait comme détaché de ce type de relation, et valorisant fortement le fait de s’en détacher.

J’ai tenté d’appuyer le fait que le détachement complet à l’égard des égards des autres êtres humains pour nous, tout en éprouvant de l’amour pour ces êtres humains, etait une expérience limite spirituelle voire religieuse/

Dans mon expérience je parle «  d’accéder à la sainteté » pour décrire ironiquement mon état psychologique quand je suis détaché des turpitudes amoureuses avec autrui que connaît ma partenaire. Je parle d’ironie parce que je ne pense pas que ce soit de la sainteté : je suis tout simplement content d’être seul, cependant que je sais que je serai content de retrouver ma chérie plus tard.

D’un autre côté j’ai été tellement déstabilisé par l’expérience d’ouverture de mon couple que j’ai eu envie de me tourner vers une religion pour m’agripper à quelque chose. Puis j’ai découvert que ma façon d’aimer en relation amoureuse ressemblait beaucoup à l’idolâtrie qui est au principe de la critique que font les religions monothéistes naissantes des sociétés d’où elles émergent. L’idolâtrie est le fait d’adorer et de diviniser des entités que l’on crée soi-même, en pensant ensuite qu’elles ont une vie propre et qu’elles vont nous sauver des affres de la vie. Je pense que l’expérience amoureuse est une forme d’idolâtrie, et dire cela est évidement un geste critique pour tenter de s’en détacher.

Il me parait difficile de nommer une expérience sans un geste critique vis-à-vis d’une autre expérience dont les locuteurs ont l’expérience et qu’ils savent nommer.
Le fait de ne pas le faire s’appelle le quiproquo et génère des «  faux problèmes ».

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Amours compersives, amitiés compersives, ou la compersion comme modalité interactionnelle

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crest

le mercredi 01 octobre 2025 à 06h19

J’ai l’impression que la compersion des polyamoureux est plus spécifique voire d’une autre nature que celle que souhaites conceptualiser ici. Je projette un peu ma vision dans ce qui suit mais c’est pour tenter de mieux cerner ce que tu veux dire.

Il me semble que la compersion des polyamoureux est plus (schématiquement) de l’ordre de l’excitation sexuelle, celle du caudalisme.
Il y a un «  oubli » de soi fugitif qui peut faire penser qu’on a franchi un cap dans le lâcher prise.

Mais à mon avis cela est permis par un lien très particulier avec la personne dont on se réjouit de la joie qu’elle éprouve, en sachant (et parce que on le sait, pour certaines raisons) que cette personne pense à nous aussi, à tout moment, de sorte que cette personne nous inclue dans son ressenti. On peut s’oublier mais c’est parce que l’autre, précisément, ne nous oublie pas, pense à nous. On n’a plus besoin de l’autre à ce moment-là, mais c’est parce que antérieurement il nous a promis de ne pas nous oublier, et qu’on sait qu’on le retrouvera bientôt.

Bref je suis tenté de dire que la compersion des polyamoureux a tout de l’amour amoureux, un peu déviant par rapport à la norme, mais qui puise quand même dans les mêmes ressorts affectifs, du lien privilégié et unique entre deux personnes qui s’aventurent hors de leurs habitudes mais qui peuvent le faire grâce à une grande confiance préexistante.

Le fait qu’on appelle «  amoureux » différentes phases du script romantique (le début de l’excitation sexuelle comme la relation de couple plus mature après plusieurs années ensemble) fait qu’il est tentant de nommer polyamour des relations simultanées mais développées à des stades de maturité différents. La compersion pourrait dans cas être l’évocation émotionnelle de l’amour naissant au sein d’un couple mature, qui peut ainsi revivre les sensations, érotiques, de l’amour naissant.

La compersion est une peur surmontée de perdre le lien mais le lien est préexistant. J’ai du mal à visualiser une personne flottante se réjouissant de ne pas être indispensable nul part, sauf à être particulièrement touchée par une foi en quelque chose (dieu, un idéal, etc) ou à accéder à des mondes transcendants qui la valide à tout moment. Le prototype de cette personne est quelqu’un qui aime indistinctement tous les êtres en raison d’une conscience élargie et d’une conviction que quelque chose de commun préexiste à l’infinité possiblement chaotique des événements humains.

A l’inverse de cette vision de la sainteté tu postules une compersion ancrée dans les expériences les plus ordinaires des gens. Je pense qu’il serait intéressant de décrire ces expériences car paradoxalement leur caractère ordinaire fait qu’on a particulièrement besoin de le faire.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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crest

le mercredi 13 août 2025 à 18h12

Je ne sais pas trop où mettre cela, mais je signale ces deux choses :

> Le 30 août, un nouveau festival s’invite à Lyon pour célébrer ce lien essentiel, trop souvent invisibilisé : l’amitié !
https://rebellyon.info/Nos-Puissantes-Amities-Open...

> Le Monde, 30/07/2025 : Ils sont amis et se marient : « Ça faisait un moment que je réfléchissais à décentrer l’amour romantique de ma vie »
Difficiles à quantifier car souvent non officielles, les unions entre amis se développent. Une façon de marquer l’amitié, à l’heure de la remise en question du couple hétéronormé et de ses attributs.
https://justpaste.it/j0120

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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crest

le jeudi 19 juin 2025 à 11h05

RedRackham
--> Est-ce vous pensez que la non-exclusivité / la non-monogamie justifie un engagement politique ?

A mon sens, cela demanderait une clarification de ce qu'est la non-monogamie.

1) Est-ce que c'est une polygamie ?

Dans ce cas, la dimension politique concerne la filiation, la parentalité, le régime patrimonial.

2) Est-ce que c'est une nouvelle façon de flirter (rencontrer plusieurs partenaires en même temps) en attendant de construire une relation monogame, agrémentée éventuellement de relations secondaires ?

2bis) Ou bien une nouvelle façon de rompre les relations monogames, en s'autorisant une chevauchement (de plus en plus public et assumé) des relations monogames dans le temps ?

Dans les deux cas, je ne vois pas où est la dimension politique. On est plus sur une évolution des codes sociaux à l'intérieur du paradigme monogame.

3) Est-ce que c'est une remise en cause du script romantique/amoureux ? Et dans ce cas, la non-monogamie est également une critique du polyamour (au sens où il est fondé sur la norme du sentiment amoureux) ?
Le but est moins de reconnaître une nouvelle forme de relation, que faire descendre de son piédestal la relation amoureuse comme nec plus ultra des relations humaines. En revalorisant l'amitié par exemple.

Message modifié par son auteur il y a 5 mois.

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Discussion : Penser aux autres partenaires avec 1 partenaire

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crest

le mercredi 14 mai 2025 à 08h03

Je pense effectivement que si les pensées ne se contrôlent pas entièrement, la valeur qu'on leur donne est volontaire et consciente, ce qui explique qu'on s'autorise à les verbaliser.
Cependant le cadre intime d'une relation peut inciter à "tout dire" et être le plus transparent possible, surtout dans un cadre de relation non-exclusif où c'est d'autant plus valorisé.

E..<3
Mon partenaire trouve ça chouette de penser à ses autres partenaires quant il est avec moi.
Moi je trouve ça chouette de cultiver le moment present quant on est ensemble.
Je pense la même chose quant il est avec ses autres partenaires, je ne trouve pas ça chouette qu'il pense à moi.
Il cultive/alimente ses pensées.
Type elle me manque, j'ai hâte d'échanger avec elle quant il est avec moi.

Simple hypothèse : Cela peut pouvoir dire que, plus généralement, ton partenaire fusionne ses relations et valorise cette fusion possible (ou aurait envie de le faire d'avantage, façon trouple), et à du mal à cloisonner les relations qu'il a en ce moment. Ce qui est peut-être en décalage complet avec ce que ses partenaires souhaitent vivre, à savoir une certaine exclusivité "sur le moment".
C'est pour cela que le fait qu'il alimente ces pensées devient alors problématique.
Si c'est le cas, ça doit se manifester par d'autres actions de sa part dont on n'a pas connaissance ici.

Autre hypothèse : la phrase "elle me manque" renvoie je pense à un imaginaire particulier, romantique-amoureux et donc exclusif (*), qui rend mal à l'aise dans une configuration de non-exclusivité.

(*)
/discussion/-cXL-/Script-romantique-et-NRE/
/discussion/-cZx-/Relations-amoureuses-et-comparai...

Message modifié par son auteur il y a 6 mois.

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Discussion : Besoin de conseils pour une situation d'ouverture de couple avec une amie

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crest

le mercredi 14 mai 2025 à 07h43

Die Hexe
Je suis en couple exclusif avec ma compagne depuis 5 ans. Nous nous sommes rencontrées lorsque j'étais avec mon ex avec qui nous avons vécu 6 mois en trouple, mon ex et moi nous sommes séparées et nous avons décidé de rester ensemble avec ma compagne actuelle. (...) Au départ j'étais d'accord avec cette idée, surtout après ce qu'on venait de vivre à 3 je m'en sentais capable et ça me plaisait. Mais au fil du temps je me suis renfermée et j'ai repoussé toute conversation sur ce sujet car remplie de peurs et d'injections à l'exclusivité (alors que moi aussi j'ai éprouvé du désir pour d'autres personnes mais j'ai refoulé ça en me culpabilisant).

Qu'est-ce qui a fait que "au fil du temps", tu sois passé d'une relation de trouple (dont tu dis plutôt du bien ici mais dont tu parles très peu) à une relation de couple à deux que tu souhaites maintenant exclusive ?

Die Hexe
Je suis en couple exclusif avec ma compagne depuis 5 ans.
(...)
Je me sens sous pression mais en même temps ça fait au moins 1 an que j'aurais pu prendre ce sujet en charge. Ma temporalité, mon besoin de défricher un peu tout ça avant qu'elles aient une relation plus intime, n'est pas la leur. Surtout pour notre amie pour qui l'intensité de son désir devient très difficile à gérer.

Cinq ans c'est largement suffisant pour "oublier" le contrat initial qui comportait la possibilité de relation non-exclusive. Que s'est-il passé pendant ces 5 années ? Est-ce qu'il y a eu un travail de fait pour discuter des relations non-exclusives à froid (c'est-à-dire en l'absence d'une autre relation possible et pas sous la menace d'une séparation comme aujourd'hui) ? Qu'est-ce qui a été fait pour éviter de retomber dans l'exclusivité ?

Die Hexe
Tout en me rassurant à 1000% sur le fait qu'elle m'aime, qu'elle veut continuer la vie avec moi et que notre relation est la relation socle. Mais que si je n'arrive pas à accepter leur
potentielle relation et bien ça remettra en question notre couple pour elle

.

Je ne crois pas que ce soit tellement rassurant de dire à la fois qu'on tient à une personne et qu'en même temps, si elle n'arrive pas à faire quelque chose de très difficile pour elle (et suffisamment vite), on la quitte.
Ce qui aurait rassurant aurait été de dire est que les choses vont aller à ton rythme, puisque de ton côté visiblement tu multiplies les démarches pour ouvrir ton couple.
Aussi, le terme de "relation socle" est je pense assez ambigu quand la relation en question n'est pas si solide et en questionnement comme tu l'expliques par ailleurs. Ça donne plutôt l'impression que ce "socle" est en réalité conditionné à plein de choses encore très incertaines.

L'idée très prochainement, à ma demande, est qu'elles définissent ensemble des possibilités de relation, s'accordent sur leurs envies, (je ne veux pas participer à ce temps, j'ai posé mes limites) et qu'ensuite on en reparle à 3 et définisse un cadre et des règles.

ça devrait te permettre de diminuer ton stress, je l'espère. Tiens-nous au courant :)

Message modifié par son auteur il y a 6 mois.

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Discussion : Mon conjoint souhaite devenir polyamoureux

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crest

le lundi 12 mai 2025 à 09h01

Ceriseflo
Cela fait seulement 5 semaines mais tout va très vite et il m'a dit il y a 2 jours qu'il souhaitait vivre du polyamour avec sexualité. Il n'a pas besoin que les choses se fassent dans l'urgence mais il m'a dit que c'était maintenant une certitude et que si je ne pouvais l'envisager le moment venu il me quitterai car il ne voulait pas m'imposer cela.

C'est un sacré coup pression que tu vis là.

Certes il n'y pas d'"urgence" mais maintenant il y a une menace de séparation si le "moment venu" tu n'es pas prête. J'y vois une injonction paradoxale (pas d'urgence mais une menace qui peut s'exécuter à un moment indéterminé, et surtout à moment qui ne dépend pas de toi).

Quelque chose de plus bienveillant et plus réaliste aurait été de proposer de construire une non-exclusivité dans le couple, en y allant progressivement et à ton rythme, et sans commencer par le plus difficile pour toi.

Est-ce que avant ces 5 semaines vous aviez déjà évoqué la possibilité de relations non-exclusives ? Est-ce que ton conjoint se documente sur le sujet également et pas uniquement toi ?

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