Polyamour.info

Merci pour ces premières pistes de réflexion

Bonjour,
Étant de base de nature monogame, mes dernières rencontres au cours de ces dernières années m’ont amenés beaucoup de questionnement sur le polyamour...me retrouvant dans une situation où je pourrais bien être amoureux sincèrement ment de 3 femmes, toutes pour des raisons différentes, je commence à me poser sérieusement la question d une relation polyamoureuse, au vu du contexte dont je vous épargnerais les détails, je commence à me dire qu’envisager cette voie pourrait apporter une solution à mes problématiques, mes échecs, seulement voilà, je ne sais comment me départir totalement de ma jalousie, de celles qui font souffrir en silence... Ma question est dont très sérieuse: comment travailler cela et pouvoir enfin l aborder sereinement ?

Message modifié par son auteur il y a 5 ans.

La seule chose qui la ronge en ce moment c’est la culpabilité qu’elle éprouve à me savoir malheureux, j’aurai préféré le manque...ma foi c’est la vie, je me sens bien seul...next comme on dit

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

Je sais pas, elle me dit l’aimer énormément...et qu elle veut poursuivre avec lui après tous les efforts qu ils ont du faire ensemble...comme j’ai pu glaner ici et là...je me sens comme une relation secondaire....

Je vois mes filles 2 week-end sur 3 en fait, lié à mon planning d aide-soignant que je suis, travaillant normalement 1 week-end sur 3, je tiens à maintenir ce rythme, cela les perturberait trop, je les connais, de me savoir dépressif, et elles finiraient par en vouloir de façon injustifiée à mon amoureuse, je maintiens donc les choses comme à l’habitude...j’ai une mère psychotique depuis des années, depuis mon enfance pratiquement, et quelque part j’en porte encore des stigmates, je ne veux les leur faire porter à mon tour, j’ai connu dans mon enfance bien des traumatismes et j’en protège mes filles comme je peux, trop de tares familiales à enfin diluer un jour, je suis moi-même enfants de parents séparés, et de surcroît un père que je n’ai pas vu pendant 10 ans car devenu héroïnomane...enfin voilà ce qui explique que je veux être un père présent qui veille coûte que coûte à l’équilibre de ses enfants, même s’il m’arrive parfois de faire de mauvais choix et de composer avec mes traumatismes et mes échecs.

Félicitations en tout cas à l’heureux papa :)

Tu prêches là un convaincu, depuis qu’elle m’a annoncé sa volonté d’avoir un enfant je me dis que c’est bien loin d’être le meilleur moment, que la situation n est pas des plus saines pour avoir un enfant, après de longues semaines d’hésitation a lui en faire part, me disant qu’elle a à faire ses propres expériences, que ce n’étais pas à moi de la prévenir, n’occupant pas la meilleure position par conflit d’intérêt, j’ai tenté néanmoins d’amener finalement un certain nombre d’interrogations chez elle, ce qui m’a valu une certaine véhémence de sa part en clôturant le sujet sur le fait qu elle ne voyait pas où était le problème, qu elle était heureuse avec lui, que le mensonge c était par respect pour lui et sa famille...je le sens aussi gros comme une maison la connaissant, elle a beau travailler en crèche elle reste toujours loin de se douter de ce qu’amène aussi un enfant, j’ai bien peur qu’elle ne se rende compte trop tard...mais pour elle son couple se porte bien...va comprendre

Je viens de voir la suite de tes messages...je m’investis déjà beaucoup auprès de mes filles, et leur consacre du temps quand je suis avec elle, ma grande a déjà énormément de sujets de préoccupations, beaucoup de choses qu’elle vit mal et tente déjà difficilement d’intégrer, du côté de sa vie avec sa mère, son passage au lycée, ses relations aux autres, ses relations conflictuelles avec son beau-père et sa mère, son adolescence car déjà bien trop mature pour son âge...j’essaie aussi de ne pas lui en rajouter plus, je m’attache plutôt à tenter de régler ses problématiques à elle, elle a grand besoin de mon soutien en ce moment.

Et c’est dur de maintenir le lien avec elle dans ces conditions...une relation sans sexe ce n’est pas pour autant le plus difficile à vivre, bien que je la désire toujours énormément, le plus dur c’est de ne pouvoir songer à la construction d’une vie à 2, connaître à nouveau le bonheur de partager des nuits avec elle à mes côtés, se regarder un bon film ensemble au chaud sous un plaid, avoir le plaisir de lui préparer un bon repas, etre là pour elle quand elle a pas le moral, explorer le monde ensemble comme nous le faisions...et voir un jour son enfant que j’aurai tant aimé être de moi sans être en larmes intérieurement en évitant de lui faire ressentir, sachant qu’elle sait toujours voir à travers mon masque? c’est difficile tout ça ...

@bidibibidi non rassure toi je ne te trouve pas corrosive, et ton discours est celui qui me semble le plus censé de ce que j’ai pu entendre jusque-là, en incluant aussi ceux prodigués par mes amis, l’idéal serait de pouvoir tendre en effet vers tout ce que tu me conseilles, cela implique cependant énormément de travail sur moi et mes représentations, que certaines choses ne me fassent plus souffrir, et je ne le puis pas encore pour l’instant, j’ai déjà accepter et tolérer bien plus que je n’ai jamais su le faire...je médite beaucoup sur la question cependant... je suis un monogame convaincu qui tente de garder néanmoins l’esprit ouvert, ce n’est pas évident pour moi tout ça, c’est ce qui m’amène ici, discuter avec des personnes qui comme toi ont beaucoup réfléchi sur la question de l’amour et ses représentations... je l’aime cette femme, de tout mon être, et j’essaie de comprendre son univers.

Ma grande a 15 ans et la petite 12 oui...il me faudrait leur expliquer le polyamour, mais aussi le mensonge qui a lieu, très délicat quand même, et reste la mère de mes enfants, bien plus conventionnelle et moins ouverte, qui garde un droit de citer naturellement quant à l’éducation des filles...elle ne voyait déjà pas d’un bon œil vis à vis des filles cette relation adultère, et mon ex femme reste un mur inflexible. Nous sommes dans une société hélas trop normée, je m’ouvre moi-même difficilement, de part mon éducation et mon passé, par amour je garde l’esprit ouvert toutefois, même si la souffrance est là...je réfléchis en tout cas beaucoup à tout ce que tu me dis.

@bidibidibidi tes paroles sonnent pleines de bon sens, et remuent beaucoup de choses...hélas il reste mes filles, comment leur expliquer, si je maintenais la relation, que le ventre de leur «  ex » belle-mère s’arrondit en portant l’enfant d’un autre? Trop complexe à comprendre pour elles, j ai déjà moi-même du mal à gérer cette situation...foutu monde mal fait...de plus ma psy qui insiste lourdement sur la nécessité de couper les ponts...j’ai un deuil à faire...j’y réfléchis encore...pour l’heure ce qui nous empêche de communiquer comme avant, c’est qu’elle et moi nous faisons du mal, et on essaie de s’épargner l’un l’autre: elle en ne remuant pas le couteau dans la plaie plus encore, et moi en tentant de soulager la culpabilité qu’elle ressent en lui faisant sentir le moins possible ma détresse...c’est triste ce qui nous arrive....
Merci en tout cas à tous pour vos conseils, je comprends un peu plus la situation à présent et m’aperçois que j’ai été bien stupide de douter de son amour actuellement...
Pas facile non plus de discuter pour elle et moi, nous habitons à plus d’1h de route l’un de l’autre, les messages ne sont pas les meilleurs biais pour discuter vraiment de la situation...une autre grande frustration...

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

@bidibidibidi tes paroles semblent bien sages...
En un sens on en parle elle et moi de ce que je vis, puisqu’elle insiste pour que je lui dises comment je vais, elle essaie de me soutenir aussi, mais je sens bien que ça la plombe aussi, nous nous écrivons bien moins malgré tout, je ne fais que tourner en rond dans ma tête et m’isoler c est éviter d’ être redondant avec mon entourage...et vis à vis d’elle j’essaie simplement d’éviter le chantage affectif, de me servir de ma détresse pour tenter de la récupérer, pour moi ce serait tenter de la manipuler, on en parle mais je reste mesuré dans les échanges ...

Elle s’inquiète pour moi, on communique peu, mais évidemment elle sait que je suis en arrêt et en pleine dépression, je n’ai pu lui cacher, j’aurais voulu pouvoir lui épargner mon état

@artichaut je ne le prenais pas comme tel :) peut-être en effet puis-je aimer quelqu’un d’autre en continuant à l’aimer elle, en gardant ce qu’il y avait de beau entre nous, je n’ai pas l’habitude de partager mon coeur, je ne sais pas faire, le chemin semble bien long, mais cela est peut-être une voie à explorer....

Bordel elle m’a appris à aimer...

De ma vie, après la naissance de mes filles évidemment, je n’ai été aussi heureux qu’à ces moments où elle était dans mes bras.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

@alinea7, merci pour ta réponse...tu as sans doute raison...hélas j’ai connu nombre de déceptions amoureuses et celle-ci est de toute la plus cuisante et la plus meurtrissante...pour l’heure je ne sais l’aimer qu’elle...c’était tellement beau entre elle et moi...j’ai perdu confiance en l’amour, et en moi, et oui @nounourscalin a raison, en un sens je me sens abandonné, encore, et j ai le sentiment que c’était elle la femme de ma vie, je pensais pas qu’on pouvait aimer autant, et je le découvre à 40 ans...
Il va me falloir me reconstruire après ça, sans elle je me sens privé de mon sourire et de ma joie de vivre, et je la laisse me filer entre les doigts pour son bonheur à elle, même si elle me manque à chaque seconde...ça me réchauffe malgré tout le coeur Alinea7 tes paroles.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

Et je ne m’oppose pas à ce qu’elles gardent le contact.
En somme j’économise mes filles, je l’économise elle, et prends sur moi, tant pis si mon dos se courbe sous le poids à l’abri des regards...

Ce n’est pas leur rôle de me soutenir, elles ne savent rien de mes tourments, j’ai taché de leur rendre la séparation plus facile à vivre, elles ne savent rien de la double vie de celle dont je me sépare, et je leur montre un visage détendu, elles ont connu mon fléchissement par le passé, m’ont vu pleurer, beaucoup et pendant longtemps suite à une autre histoire, je ne veux pas leur montrer à nouveau ce visage, je les protège donc, je les ai le week-end je me consacre donc à elles quand elles sont avec moi.