Polyamour.info

subimago
ha ha... je considère pourtant, moi, que c'en fut une, pour moi. à 34 ans... et quand j'en ai parlé avec mon chéri, il m'a juste dit, c'est pas étonnant, tu fais tout en avance. la crise de la quarantaine traduit simplement la conscience enfin acquise du temps qui passe et que rien ne retient. chacun réagissant à cela à sa manière. les petites jeunettes pour se prouver qu'on n'est pas si vieux puisqu'on plait toujours et qu'on est toujours capable de lever des jolis lièvres, les voitures de sport parce qu'on réalise que c'est bien beau de garder de l'argent pour les temps difficiles, mais que la jeunesse ne reste pas, elle, et ses loisirs et plaisirs non plus, et qu'avoir de l'argent à 60 ans pour draguer la voisine de 70 ans c'est moins sympa qu'avoir une voiture de sport à 40 ans. qu'on réalise enfin qu'un jour on va mourir, et qu'on aura passé toute cette putain de vie à renier nos sentiments (pourtant beaux, sincères et profonds) pour machine, tout ça parce qu'on est marié à bidule, alors que si on y réfléchit bien, rien, je dis bien rien n'empêche d'aimer simultanément machine et bidule, pour peu qu'on s'en donne la peine et les moyens. la révélation de son besoin d'ouverture vient souvent à l'aube de la crise de la quarantaine. soit qu'on le vivait bien avant, sans réelle frustration (ce qui était mon cas), soit qu'on n'osait pas, et la motivation vient alors de la peur de mourir sans avoir vécu.

Une vraie pro du psy... l'approche philosophique aurait pu dire que c'est plutôt la peur de vivre sans savoir mourir... selon la plupart des "sagesses" bien vivre sait savoir mourir... donc en effet vivre sans avoir peur de mourir... mais surtout vivre afin de mourir heureux... et rien de plus efficace que de se construire un beau ciel étoilé avec tous nos moments d'amour comme étoiles !

L'amour pluriel nous aide aussi à aimer sans avoir peur de perdre... et de perdre sans avoir peur d'aimer ... voilà ma crise de la quarantaine

subimago
je suis complètement d'accord avec ça.

ça te permettra déjà de ne pas répéter la même erreur (en situation analogue, tu sauras reconnaître les signes si tu acceptes de les apprendre aujourd'hui), et ensuite, ça te permettra de faire le point de façon objective (extérieure) sur ta situation actuelle.

et il est vrai que rien de ce qui arrive dans un couple n'est la faute d'un seul.

suis d'accord aussi, sauf qu'il ne s'agit pas dune "erreur", mais d'un événement... Même pas la peine de le juger ou de le qualifier.

Voilà.

Bon je réagirai comme mon alter ego Amorgen. Tu nous prends la tête Clem... On peut ne pas te citer mais dire la même chose différemment. L'important ce n'est pas toi ou moi, ni tes ou mes intentions, mais comment DES idées s'opposent ou se complètent.

Je proposerai de ne mentionner aucun nom si ça prend la tête de quelques uns.

Je proposerai autre chose qu'une compilation "nettoyée": une synthèses des idees partagées, même si le débat n'est pas fermé.

Les idées "pour la transparences", celles "contre" et les compromis ou subtilités. Par exemple.

Savoir qui a dit quoi on s'en balance, non ?

subimago
les hommes me disent souvent ça... *blasée* :D

tu les épuises avant ou après ? :-)

tu m'as épuisé !!!

Entre deux sujets surgit une troisième "entité" le "nous" (l'écharpe?)... peut-être aimer t'aimer c'est regarder ce "nous", le contempler... aimer cette écharpe unique dont la trame est faite de toi et de moi... oui, ça je suis d'accord. j'aime t'aimer revient aussi à aimer le couple qu'on forme

Je ne parlerais pas de « couples »… mais bon… on se comprend !

Je crois qu'il faut sortir de la logique de l'objet d'amour... qui est une demi perception, à sens unique, voilée par son égocentrisme (au sens sticte, pas forcément éthique) Prendre conscience d'aimer un sujet en tant que sujet ... moi je crois que les deux vont ensemble. un sentiment amoureux allie à la fois l'amour de l'objet (cristalisation du sentiment autour de l'idéal qu'on se fait de l'autre) et l'amour du sujet (qui apporte de l'air frais à un sentiment qui sans cela mourrait d'immobilisme).

Je me suis mal exprimé avec le mot « sortir »… je pense qu’il faut aller au-delà sans s’en sortir : s’ouvrir à une autre dimension que cette dimension psychologique… oser lâcher-prise sur son ressenti immédiat et impulsif pour appréhender des dimensions philosophiques, spirituelles, esthétiques… au-delà de « moi »… rajouter des couches comme autant d’occasion d’éprouver d’autres types de plaisirs, de bonheurs et de joie… (assez lyrique pour toi Amorgen ?)

J'aime t'aimer est justement cette rencontre entre deux sujets précis et uniques : toi et moi. Et c'est ça qui est si bon. j'aime t'aimer toi... j'aime comme tu m'aimes moi... en tant que deux sujets aimant. bah non justement. ce que je comprends, moi, quand je dis "j'aime t'aimer", c'est j'aime l'état d'esprit dans lequel l'amour que je ressens pour toi me met (sentiment de joie, de béatitude, d'assurance aussi), et j'aime la facette de moi que ton amour mobilise.

La vision « psychologique » centrée sur TES émotions… égo-centrique… j’aime l’effet de ton amour en moi… je t’aime toi ?... sais pas trop !

dans le sens où certains sentiments tirent de nous le meilleur, et d'autres nous tirent par le bas. certaines relations, certaines amours nous rendent meilleurs, d'autres nous rendent pires.

Aimer les effets de l’amour n’est pas la même chose qu’aimer la source de ces effets là… j’aime le foie gras, mais pas forcément ses effets sur la circonférence ! et lycée de Versailles…

j'aime t'aimer c'est j'aime celle que je deviens quand je suis avec (quand je pense à) toi.

Pas pour moi… j’aime t’aimer, au-delà des effets de ton amour en moi, pour ce mystère de notre relation et cette plénitude… mais je crois qu’on n’est pas si éloigné, si tu penses que je deviens quelqu’un de « meilleur » parce que notre amour m’ouvre d’autres horizons, m’encourage à aimer « davantage » ou « mieux », à « participer » avec plaisir à ce qui m’entoure… à être serein dans ma vie et avec les autres…

Et non un objet car dans aimer il y aussi le fait d'être aimé par un sujet et non comme objet. je ne suis pas sûre que ce soit bien ce que tu as voulu écrire. j'aimerais que tu confirmes.

Si si, je confirme ! Je ne veux pas être aimé comme un « objet », mais comme un sujet (libre et responsable !)… je veux que tu m’aimes comme sujet de mon amour pour toi… tu m’aimes comme « acteur » de mon amour pour toi… je ne me contente pas de répondre docilement à tes attentes, mais je t’aime à MA façon et je souhaites que tu aimes ça aussi !

sur l'affirmation "dans aimer il y a aussi le fait d'être aimé", justement, je ne suis pas d'accord. on peut très bien aimer, profondément, longtemps, sans avoir de retour. on peut s'en contenter, ou en être malheureux. mais les amours non réciproques ne sont pas rares. loin de là.

Ben là, justement, je crois que aimer unilatéralement c’est confondre son désir d’aimer avec aimer… aimer véritablement est bilatéral ou n’est pas, aimer est un dialogue, pas un monologue... par contre on peut aimer de façon asymétrique ! je l’aime « d’amour » et lui « d’amitié »… why not ?

j'aime aimer mais pour cela je dois attendre un sujet à aimer. pas forcément. la plus part des gens aiment un objet. et il est très possible d'entrer dans le sentiment d'amour sans avoir ni sujet, ni objet à aimer. la méditation permet ça, par exemple.

Au contraire, la méditation t’ouvre justement à la possibilité d’ouvrir ton amour (ou ton aptitude à aimer) non plus à un ou des objets en particulier, mais à une multitude de sujets et voire même à la multitude elle-même comme autant de sujets différents mais qui méritent tous ton amour : aimer équanimement tous les « sujets » !

Aimer aimer reste de l'ordre de l'aptitude... non, parce qu'il y a des gens qui aimeraient aimer, mais qui en sont incapables, et d'autres qui ont cette aptitude d'aimer, mais qui en souffrent. aimer aimer est différent d'en avoir l'aptitude.

« j’aimerais aimer » ne veut pas dire la même chose que « aimer aimer » ! je voudrais bien aimer n’a rien à voir avec aimer aimer… je ne vois pas ce que tu veux dire… aimer aimer serait une aptitude dans le sens d’une « potentialité » : j’aime aimer quand j’aime ! mais pour le savoir je dois en avoir l’opportunité… tant que je n’ai pas l’opportunité cela reste un « vœux », mais pas un « sentiment ».

Moi j'ai bloqué sur un petit passage de ton récit: elle t'a dit qu'elle ne t'aimais plus.

Si c'est vrai, il ny a pus rien à faire. ça ne se discute pas ou se négocie pas...

Je commencerai par là: une confirmation ou infirmation de ses sentiments.

Si elle confirme.. tu n'as plus qu'à te laisser aller dans le processus du "deuil" de cette relation afain de t'ouvrir à d'autres... et pourquoi pas de t'ouvrir à des polyrelations... indépendamment de celle relation là.

amorgen
Miracle ! j'ai trouvé un point où je suis d'accord avec le "Lyrique de service".:-)
Donc en ce qui me concerne je n'ai pas de soucis, ni avec l'interprétation ni avec le fait de percer à jour mon "anonymat" sur le web, le monde réel sait déjà que je suis un pervers râleur, uncool, asocial et misanthrope. Message modifié par son auteur il y a 2 heures.

C'estle deuxième atome crochu entre nous... le premier était avec Michel Onfray qui nousa encouragés à nous replongé dans la philo...

Il va y avoir des rumeurs !!

Tu es sur que tu n'es pas moi et que tu n te fais pas passer pour Amorgen?

Subimago... je voudrais bien répondre point par point à tes suggestions et points de vue ci-dessus... je me demande juste si c'est au bon endroit... ou si on devrait ouvrir un autre fil ?

Kesketu-en-pense?

Tes larmes sont je pense un "bon signe": des barages qui lâchent. Ça fait mal et on ne voit pas la suite....

Garde confiance.

Ton dernier paragraphe vient confirmer ce que je voulais expliquer par objet d'amour.

On peut en faire ce qu'on veut... Faire!

Je voudrais, moi, qu'elle fasse ce qu'elle veut et l'aimer (ou pas) pour ce qu'elle est! Et pas seulement pour ce qu'elle "me fait", en tant qu'objet de son amour.

Scrogneugneu!

Tu me cherches !???

J'ai parlé du "bon mari" comme homme objet.

Et je n'ai pas diaboliser l'objet? Tu peux être un bel objet!

Et alors?

Eric_49
Salut Titane.

Pourquoi l'objet est-il toujours une femme ?

Moi, je trouve que l'objet pourrait être un homme.

Et pourquoi l'objet est-il quelqu'un d'ailleurs ?

C'est beau l'objet. Pourquoi vouloir absolument qu'il devienne quelqu'un !

Un objet, on peut en faire ce qu'on veut, le tourner dans tous les sens, jouer avec. Moi, je trouve ça bien un objet. Dès l'instant qu'il est spontané, libre d'être un objet, et gratuit.

Je vois bien que tu portes des lunettes de "psycho"... Elles déforment la perception de l'ego en tant que source impulsive d'émotions et le mettent au centre de l'expérience du monde et d'autrui.

Ainsi tu utilises beaucoup le "je", le "moi", le "mon" et tu insistes sur ta perception sensorielle qui oppose le je au monde: la dualité entre moi-sujet et le monde-objet (ou stimulus de mes sens).

Ainsi en effet l'autre, devient mon objet d'amour. Il faut mettre "mon" car c'est MA cristallisation! Qui n'a rien avoir avec son identité propre.

Aimer cet objet c'est aimer les sensations qu'il provoque en moi en fonction de se que je projeté en lui.... Bref c'est s'aimer!

Je peux projeter sur ma main gauche un idéal de douceur et de fermeté et elle deviendra mon objet d'amour...

Certains projètent sur des petits enfants...

Et la névrose n'est plus très loin...

Aimer un objet c'est le juger en fonction de nos attentes qu'on a cristallisé sur cet objet. Pour être aimé, cet objet doit jouer le jeu, quitte à ne plus être lui-même, puisque c'est mon désir et mon plaisir qui le définissent.

Je ne crois pas que ce soit ce que tu recherches.

Aimer un sujet c'est accepté d'être étonné, d'être aimé de façon différente ql'auraisaurai souhaité et découvrir et se découvrir au delà de son propre désir et propre plaisir.

C'est accepter d'être invité à un repas s'en connaitre le menu et se laisser "guider" dans la découverte de l'autre. C'est danser sans imposer sa danse...

Il existent d'autres lunettes pour voir l'autre et l'amour qu'on lui porte. Des lunettes qui le mettent lui au centre... D'autres qui mettent le "nous" au centre... D'autres sans "centre"...

Ainsi, tes "non justement..." et mes "ben si!..." peuvent devenir un faut dialogue si on ne portent pas les mêmes "lunettes". On ne voit pas et ne parle pas de la même chose...

Je proposais ici d'explorer avec des lunettes "contemplatives" qui nous permettrait de voir au delà de notre perception sensorielle et des émotions immédiates qu'elle produirait...

Mes sens me disent que la Joconde est moche... Pourtant je suis touché par son sourire. Pourquoi?

Merci Siestacorta.

Je dirais que l'objet peut avoir une vie, mais pour "servir" la mienne... La femme objet du macho a une "vie" , l'épouse-objet a une fonction et un rôle codifié... Une "vraie femme", une "bonne épouse"... Un "vrai mec", un "bon mari"...

Le sujet utilise son libre-arbitre. Et c'est cette liberté qu'on aime.