Polyamour.info

Tiao88

Tiao88

Brest/Aix-en-Provence (France)

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Discussion : Est ce vraiment fait pour moi?

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Tiao88

le lundi 13 octobre 2025 à 23h22

Hello,

Toine54

C'est pour ça que je m'interroge aujourd'hui sur ma compatibilité avec le polyamour, est ce que ce n'est pas fait pour moi, est ce que je n'ai tout simplement pas encore trouvé le fonctionnement qui me convient ou est ce que je dois encore prendre le temps d'évoluer et d'être plus en paix avec moi même pour m'y épanouir.

A te lire j'ai l'impression que ton amoureuse et toi n'avez pas les mêmes envies/besoin concernant votre relation. En tout cas en ce moment. J'espère néanmoins que tu as des proches vers qui te tourner concernant tes moments de déprime. Mais il y a sûrement d'autres personnes non-exclusives dont le fonctionnement se rapproche plus du tien. Bien que ton amoureuse et toi auriez pu être en relation mono et qu'elle te sorte la même envie de légèreté (sans prise de tête?).

Toine54

Aujourd'hui je suis toujours très amoureux mais je m'interroge sérieusement sur ce que m'apporte cette relation par rapport à ce que ça me demande comme efforts pour garder la tête hors de l'eau.
J'aime beaucoup la liberté de pouvoir s'ouvrir à d'autres personnes que l'on peut rencontrer au grès des hasards de nos vies, mais en même temps je crois que j'ai besoin de créer des liens et de sentir que j'apporte quelque chose en plus dans la vie des personnes que j'aime.

Je comprends tout à fait ce besoin, moi aussi j'ai envie d'avoir une place dans la vie des personnes que je rencontre, que je sois leur amie, platonique ou non :-D .
Je ne sais pas si c'est douloureux ou possible pour toi de t'éloigner un peu de cette relation. Histoire de faire le point sur ce que tu ressens, est prêt à accepter ou pas pour elle.
Est-ce que le simple fait de parler de tes déprimes c'est ok ou elle ne veut même pas t'entendre les mentionner?

Toine54
Depuis le début de l'été mon amoureuse à rencontré un nouvel amoureux, ça a été l'occasion pour moi d'apprendre à mieux gérer la jalousie même si ça n'a pas été évident au début. Je me suis dit que ça ne changerai pas grand chose entre nous et que l'on se donnerai toujours de la place dans nos vies.
Depuis mi août son nouvel amoureux à emménagé chez elle (il avait trouver un boulot dans le coin et n'avait pas d'autre solution d'hébergement), il vit chez elle 6 à 7 jours par semaine.
En parallèle j'ai eux le malheur de lui partager mon mal-être car je suis sujet à de gros coups de déprime de manière occasionnelle (cela n'avait rien à voir avec notre relation ou son évolution c'est purement lié à ma façon de voir le monde), elle est très mal à l'aise avec ça et m'a partagé que c'était un tue l'amour pour elle.
Elle ne souhaite pas avoir d'attente dans cette relation et m'a partagé que ce qu'elle recherchait c'était la légèreté que l'on avait auparavant.

J'avais besoin de soutient et de me sentir aimé, elle m'a fait comprendre qu'elle ne souhaitait pas que j'ai ces attentes envers elle, que ça lui pesait, et que je devrai chercher cela ailleurs.

-> est-ce que ton amoureuse est dans la même optique que toi concernant la place qu'elle vous accorde à toi et son nouvel amoureux? Est-ce que vous avez pu en discuter?

Courage à toi

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Discussion : Et si on arrêtait de se forcer ?

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Tiao88

le lundi 13 octobre 2025 à 22h53

crest

Pour moi l’argument de la fatigue est difficile à distinguer de la flemme sauf quand il y a des valeurs et finalités que les gens peuvent avoir en commun, ou se donner collectivement. De l’extérieur d’un groupe partageant valeurs et finalités, on peut juger que les gens se forcent, alors qu’ils font juste des efforts, paraissant inutiles voire violents aux personnes qui ne partagent pas leur valeur. C’est moins le fait de se forcer qui est problématique que ces valeurs et finalités qui peuvent être criticables, être des idéaux en décalage avec les pratiques, etc. A l’aune d’une critique de ces valeurs, il apparaît alors qu’on se force, mais pas avant.

-> Est-ce que tu aurais des exemples concrets en tête? Je pense voir ce que tu veux dire mais j'ai un peu de mal à conceptualiser :-/

crest

Si on reste dans le contexte du polyamour, à partir du moment où on valorise les relations de longs terme, où la rupture est coûteuse, où le polyamour est en soi valorisé, etc on a un ensemble de valeurs qui expliquent bien que les gens vont supporter des ressentis très négatifs, certes jusqu’à un certain point.

-> J'ai pas l'impression que dans les relations amoureuses / de couple exclusives et monogames ce soit tant différent (enfin c'est l'impression que j'en ai). Mais oui, parce qu'on est dans la dépendance (affective, matérielle, sociale etc), parce qu'on tient à ce qu'on a construit/vécu, doit y avoir pas mal de personnes qui vont aller jusqu'à un certain point avant si ce n'est de rompre, en tout cas de gueuler. Bon on ne devrait jamais en arriver à gueuler mais en matière de communication, on a beau être des animaux intelligents (et se penser plus futé que le reste du règne animal), j'ai l'impression que des fois on n'est guère plus doué.e.s que des bullots (et je m'inclue dans lesdits bullots).

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Discussion : Et si on arrêtait de se forcer ?

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Tiao88

le dimanche 12 octobre 2025 à 14h07

Après, par moments, on peut avoir la flemme de faire telle ou telle chose alors qu'on sait qu'une fois dans le bain ou post-activité on aura été contente de l'avoir fait. Mais au moment où on s'apprête à le faire, parfois on se force un peu...

Par exemple, je dois un peu me motiver/forcer à courir, à faire de l'escalade au moment où je le prévois, fais mes affaires mais je sais qu'après je serai contente de l'avoir fait.

Je sais que mon amoureux a souvent la flemme d'aller se balader en forêt/nature ou d'aller visiter tel ou tel endroit mais aussi qu'il est souvent content de l'avoir fait quand l'autre (pas forcément moi) a insisté. Mais sans doute parce que ce n'est pas hyper régulier.

Idem pour rendre visite à un.e ami.e/pote/copaine. Je suis parfois fatiguée, j'ai la flemme mais je le fais parce que 1) j'ai envie de voir la personne et de partager du temps avec elle, 2) J'aime bien me tenir à ce que j'ai dit, quitte à arriver en retard car besoin de me poser/reposer (auquel cas la personne est prévenue). Sachant que si je me suis engagée à tel truc, c'est généralement que quand la personne me l'a proposée ça m'enthousiasmait. Et que ça continue malgré la fatigue/flemme/désorganisation. Et parce que je recharge aussi une partie de mes batteries en passant du temps avec autrui.

Je pense aussi qu'il y a une question de communication dans le fait d'annuler quelque chose auquel on s'était engagé : le fait de le dire de soi même et ne pas attendre que ça soit l'autre qui revienne à la charge pour prendre des nouvelles, ça compte, pour moi. Après je ne sais pas si ça tombe dans le "j'exige que/je trouve normal que".

Et aussi parce que je me connais et que si je laissais ma fatigue et ma flemme (en plus de ma procrastination) dicter ma vie, je ne ferais peut-être pas grand chose.

Mais effectivement y a aussi une question de besoins/envies/attentes à conscientiser chez soi (avant même d'essayer de les nommer et exprimer à l'autre). Et encore faut-il que l'autre puisse entendre/comprendre ne serait-ce que mon ressenti. Et être honnête avec soi-même.

Quant à la compersion ben disons que quand je n'en éprouve pas, ce qui est le cas actuellement dans certaines relations, ça me bouffe et me rend triste... Pour le moment, je n'ose exprimer ce que je ressens (et qu'aurais dû arrêter de ressentir/espérer depuis un moment) donc j'ai choisi de m'éloigner un peu, parce que je n'ai pas envie de perdre ces relations non plus.

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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Tiao88

le dimanche 05 octobre 2025 à 17h14

@artichaut

Bon en ce moment, je réagis un peu à vif et... Alors que j'avais fait une double publication, j'en ai modifié une... Mais la première (que tu cites plus haut) n'apparaît plus. Flûte.

Pour rester dans le fil aussi :

artichaut

Et si l'on se plante, si l'on a sur-estimé son engagement, ou sa capacité d'engagement, est-ce grave docteur ?

-> Ben pas forcément. Enfin déjà :
1) Faut en avoir pris conscience
2) ça dépend aussi d'à quel point on a sur-estimé sa capacité par rapport à la réalité
3) ça dépend des raisons pour lesquelles la capacité a été surestimée
4) essayer d'en parler le plus vite possible à l'autre/aux autres.

Bref, ça dépend beaucoup du contexte.

Si quelqu'un ne peut pas respecter un engagement car finalement trop pris.e par son travail, un.e membre de sa famille ou ami.e souffrant.e ou malade (ou enfant à s'occuper) et qu'on doit repousser une ou deux sessions de jeu de rôle, ça n'est pas la même chose que si la personne est sortie faire la fête/boire des coups les trois derniers soirs jusqu'à pas d'heure et qu'entre ses obligations et ses sorties elle n'a pas assez dormi (alors que les sessions jeux de rôle avaient été prévues bien avant les 3 derniers jours).

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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Tiao88

le jeudi 02 octobre 2025 à 12h48

artichaut
Là pour moi on touche à autre chose. Le fait qu'on se compare et qu'on compare des expériences qui ne sont pas forcément comparables.
Ça parle surtout de nous, et l'autre (ses actions, ses non-actions, ses dires révoqués) n'est à mon sens et en soi qu'un révélateur de nos failles.

-> à partir de quoi et de quels critères peut-on juger que ce n'est pas comparable?
-> alors oui, ça fait de moi un gros "trip advisor" (comparateur en ligne) mais y a aussi des fois où ça m'a permis de réaliser une dissonance entre les actes et les paroles d'autrui. Non pas que je sois 100% cohérente tout le temps mais y en a certains, ça frôle le 10 voir le 0.
-> Si autrui est capable de faire certaines choses avec d'autres ou de s'y tenir et pas avec moi, je ne suis d'accord sur le fait que ça révèle MES failles. Ce ne sont pas MES failles qui font qu'autrui choisit de prioriser tel activité avec telle personne plutôt qu'avec moi, ce me semble. MES failles font que je le vis plus ou moins mal mais ça n'est jamais qu'une réaction dans une situation donnée. Autrui est quand même un minimum responsable de sa gestion d'énergie et de ses arbitrages...

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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Tiao88

le jeudi 02 octobre 2025 à 12h12

artichaut

Même si bien sûr j'entends qu'il nous faut savoir sur quel pied danser, ne pas se faire sans cesse ballader, ne pas se faire manipuler affectivement, etc. Avoir un peu de terre ferme dans le lien et pas que des sables mouvants.

Mais qu'avons-nous besoin, chacun chacune, pour ressentir cette terre ferme ?

-> Je ne vois pas comment je peux ressentir une "terre ferme" comme tu dis si l'autre peut révoquer ce dont on avait convenu pour un oui ou pour un non. Où elle est cette terre quand l'autre néglige ses engagements "parce que tu comprends je gère pas mes énergies/organisation"?! Ou qu'il/elle oublie? Ou qu'il/elle a besoin de revoir noté noir sur blanc ce dont on a déjà parlé à l'oral?!

Je préfère encore que la personne me dise "écoute, je risque d'être assez débordé à telle période, est-ce que je peux te redire tel jour/tel moment et j'aviserai selon mon énergie" plutôt que me dire qu'on va faire telle activité/ quelque chose pour ensuite l'annuler au dernier moment. Encore plus si c'est lui/elle qui l'avait proposé. Je trouve que c'est un manque de respect flagrant. Surtout si encore une fois il/elle a eu la motivation/l'énergie de le proposer à d'autres. ça veut dire que ma personne ne compte pas tant que ça, je suis remplacable, moins bien que etc. En tout cas c'est comme ça que je me sens.

Que ça arrive une fois de temps en temps, ça peut être ok mais si c'est trop souvent, non. Là on touche à une limite. Elle est où la prise en compte de l'autre, le respect de l'autre si tu peux annuler quelque chose au dernier moment pour n'importe quel motif?! La moindre des choses est soit de se tenir à ce qu'on a dit, soit de le dire le plus vite possible et reproposer quelque chose dans le futur.

J'ai besoin qu'on se tienne à ce qu'on dise. Je vois pas où est la prise de pouvoir là dedans vu que l'autre peut l'annuler. A moins d'aller l'enlever et de le séquestrer chez moi, j'avoue ne pas comprendre où est le pouvoir... Si l'autre décide de faire autrement, je ne peux que subir son revirement...

Et là en ce moment j'en ai marre de subir les engagements non tenus, non respectés (et on peut pas dire que les explications reçues excusent la plupart). En ce moment j'en ai marre d'être celle qu'on néglige par rapport aux autres. En ce moment j'en ai marre de devoir faire le premier pas, voir le second, voir les 3/4 de la marche. D'être en attente. D'avoir le sentiment que c'est moi qui nourris plus la relation que l'autre. J'en ai marre de devoir me mettre à la place de mais que personne n'ait l'air de faire l'inverse. J'ai trop fait ça ces dernières années. J'ai trop fait ça ces dernières décennies. Là je craque. Là je deviens de plus en plus intransigeante parce que je me rends compte que mes besoins sont étouffés et piétinés par une partie des gens qui m'entourent...

Message modifié par son auteur il y a 14 jours.

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Discussion : C'est quoi l'engagement ?

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Tiao88

le jeudi 02 octobre 2025 à 10h26

Assez d'accord aussi avec @Artichaud sur le fait de ne pas se forcer à faire les choses et ne pas aimer l'autre plus que nous-mêmes (mais à quoi reconnaît-on qu'on est en train de faire ça?) .

Et surtout quand on l'observe chez quelqu'un, on fait quoi on dit quoi?! Parce qu'on est d'accord que ce type de fonctionnement va forcément tourner à l'épuisement...

Message modifié par son auteur il y a 14 jours.

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Discussion : Sortie du film Constellations Amoureuses

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Tiao88

le jeudi 18 septembre 2025 à 14h50

Je pense que pas mal de personnes de plus de 50/60 ans ne connaissent pas ou du moins pas depuis longtemps le mot "polyamour" ou "non-exclusivité" et donc pratiquent ou pratiquaient déjà plus ou moins ça mais sans beaucoup en parler ni nommer cela.

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Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.

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Tiao88

le lundi 28 juillet 2025 à 01h42

Je pense que dans la décision d'exclusivité sexuelle y a une peur que l'autre nous préfère quelqu'un et ne se barre avec et donc ce serait de la sécurité affective. Ou de confiance en soi ou d'amour propre qui viennent jouer et peut-être potentiellement appuyer sur des soucis/blessures mal cicatrisées ou pansées.
Si on est déjà précaire dans certains domaines, je peux comprendre que ça soit compliqué d'avoir potentiellement le sentiment d'être "en compétition" avec d'autres en plus (merci le monde capitaliste).

Et même sans ça, se faire juger par un ou des partenaires sur nos "savoir-faire" ou nos gouts, ça peut être sacrément destructeur. Comme dit plus haut, c'est quand même un domaine où on peut avoir rapidement l'impression de devoir "performer" par peur du jugement / rejet. Et cette impression, je trouve dans mon cas personnel est très longue, potentiellement à éjecter.

ça plus d'autres conditions/exigences comme beaucoup de tactile avant du sexe ou après ou les deux, le fait de connaître la personne (dans 80% des cas, la première fois que je rencontre une personne je ne la trouve pas désirable), qu'il n'y ait pas insistance en cas de refus d'avance (là par contre je vais clairement avoir du mal à avoir envie de sexer avec le quelqu'un), qu'il y ait autre chose dans la relation/lien que du sexe...

ça ne fait pas de moi une personne exclusive sexuellement mais ça exclut bcp de personnes dans un premier temps, j'ai l'impression.

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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Tiao88

le lundi 28 juillet 2025 à 01h11

J'aime bien les termes :
- d'amoureux.se
- relation
- ami.e/ pote /cop(a)in(e) (qu'il y ait du sexe ou non) -> mais la fracture entre ces 3 étiquettes est un peu floue pour moi.
- amant/amante même si ça ne dit pas grand chose de la relation, juste qu'il y a sensualité/sexualité, donc forcément accolé (si j'ai envie ou ressens l'obligation de le préciser) à l'étiquette "ami.e/pote/copaine/amoureux.se".
- "relation amireuse" ou "amireux.se" tout court (Pour les relations justement entre amour amical et amoureux).
-Histoire d'un soir ("coup d'un soir" je trouve hyper réducteur)
- non-exclusivité (c'est une négation mais ça englobe plusieurs courants de pensé/vision des choses)
- ex : pour moi c'est pas forcément quelque chose de précisé si je dois parler de la personne ou la présenter. ça signifie qu'on a été en relation dite de couple ou amants mais peut y avoir une relation au présent

Je ne supporte ni le mot ni le concept de "plan cul". Mais je crois que c'est à peu près le seul mot qui m'insuporte et me ferait bondir.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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Tiao88

le lundi 28 juillet 2025 à 00h41

@pilux

Je ne peux que comprendre ton hésitation (ou celle de ta compagne) à aller voir un.e pro de santé... J'ai déjà eu une psy pas très ouverte à la non-exclusivité et autant sur certains points perso elle a été efficace, autant sur la non-exclusivité et sexualité tout court bof. J'ai quand même eu droit à "non mais détends toi et aie confiance en toi" (merci madame du conseil mais bon). :-(

Si tu as instagram tu as le compte de Gwen Ecalle (qui travaille que sexothérapeute). Tu peux aller voir son contenu, ça te donnera une idée de son approche. Sinon tu as le compte de "Fidélité_mes_fesses" qui répertorie dans ses réel les thérapeutes/sexothérapeutes ouverts aux relations multiples. ça vous donnera une base de recherche.

Bon courage dans ta/votre recherche!

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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Tiao88

le mercredi 16 juillet 2025 à 12h07

artichaut

Je sais pourtant pourquoi cet·te ami·e me touche, pourquoi je l'aime, le plaisir qu'on a à être ensemble, etc …et je me faisait une joie de le/la retrouver. Et pour autant je ne pouvais m'empêcher d'y voir quelque chose d'égoïste, de restrictif, d'absurde.
Pourquoi exclure d'office ces autres que je ne connais pas ? Pourquoi tant de préjugés et si peu d'enthousiasme à la rencontre ?
Pourquoi élir dans ma vie tel·le plutôt que tel·le ? Lui donner ce que je refuse à d'autres. En faire un·e élu·e de mon coeur.

Personnellement, j'aime bien les "tête à tête" entre ami.e.s et j'apprécie quand ces derniers ont lieu. Avec certain.e.s ces moments sont faciles à avoir, avec d'autres, c'est plus compliqué (car très sociaux ect). ça n'empêche pas les moments en petit comité ou en grand d'ailleurs mais on ne profite pas de la présence de l'autre/des autres de la même manière. Et donc j'ai besoin de contacts plus personnels/intimes avec les gens qui font partie de ma vie amicale.

Je ne refuse pas forcément de partager du temps avec des personnes que je ne connais pas, juste ben j'aurais du mal à le partager tout le temps. Et pourtant je pense avoir une bonne jauge sociale. Et les relations/liens que j'ai déjà me demandent du temps et de l'énergie. Et je n'aurais pas non plus envie (comme dit plus haut) qu'iels se sentent comme "le vieux jouet délaissé".

Plus qu'une envie personnelle, c'est notre temps de disponible, notre énergie, notre jauge sociale ou le hasard qui exclut les personnes qu'on ne connaît pas, à mon sens.

Et ça n'empêche pas des fois qu'entre amis, on sympathise avec une personne inconnue ou un groupe inconnu non loin de nous (pour ça faut être dehors ou dans un établissement public). Ou seul.e dans le train ou la gare avec son voisin.e etc. Le temps et le fait qu'on se recroise rend parfois possible plus. Ou pas.

J'ai aussi des ami.e.s qui ont bcp de mal à sociabiliser/nouer avec de nouvelles personnes :certain.e.s avec des pb psycho, d'autres ancien.nes harcelé.e.s qui ont inconsciemment mêlé nouvelle personne à = potentiel danger (je schématise), bref qui ont besoin de temps et de temps pour elleux seul.e.s (en plus du temps à consacrer à leur progéniture ou animaux). Ce qui limite de fait leur envie d'intéraction avec des inconnu.e.s, je pense.

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Discussion : [Lexique] Exotisation de genre, fétichisation de genre et essentialisation

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Tiao88

le vendredi 11 juillet 2025 à 13h14

artichaut

J'ai l'impression que plus j'avance en relations, plus je mesure le fake. Et moins j'ai envie, de ce que pourtant j'ai moi aussi recherché.

L'isolement du couple, la pauverté des scripts sexuels, la tristesse de l'amour amoureux, la vanité de nos quêtes… tant de choses qui m'apparraissent aujourd'hui…

-> Et le sentiment d'obligation de devoir "s'isoler" quand on élève des enfants et/ou qu'on veut en avoir... Comment changer ce système, si ce n'est en atomisant le concept de "famille nucléaire"? Mais là c'est tout le système de "faire famille" qui est à repenser pour justement rompre l'isolement.
Mais c'est sûrement lié au schéma de "réussite" : maison/conjoint/voiture perso/enfants...
Et je pense que ça inclut peut-être dans un premier temps de rejeter la société de consommation (bon je dis ça y a certains aspects comme la nourriture rapide qui m'arrangent bien, hein).

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Discussion : Critique des sites de rencontres

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Tiao88

le vendredi 11 juillet 2025 à 11h43

Disons que dans les sites de rencontre, contrairement à la vie "réelle", y a une obligation de vitesse, d'urgence, de relance de discussion constante.
exemple: dans la vraie vie, je peux échanger avec quelqu'un.e avec qui je sympathise et ne pas donner signe de vie 1,2 ou 3 semaines parce que je suis focalisée sur autre chose et ensuite recroiser ou recontacter la personne pour prendre de ses nouvelles, échanger à nouveau etc... Sur un site de rencontre j'ai fait ça parce que j'avais un projet artistique qui prenait bcp de place (et j'en avais parlé au type en question)... Et le gars ne m'a jamais re-répondu. Il a dû penser que j'étais passée à autre chose et que je n'avais plus envie d'échanger avec lui...

Les rencontres qui déboulent non pas sur une relation amoureuse mais se transforment en relation amicale sont malheureusement rare sur ces sites, j'ai l'impression.

Personnellement, j'ai en règle générale besoin d'un certain temps pour trouver une personne désirable donc le système des sites de rencontre ne m'est clairement pas adapté puisqu'en un seul rdv/date faut être capable de se prononcer sur son envie/désir de revoir l'autre (et souvent en vue de pécho ou d'une relation plus ou moins amoureuse et sexuelle). Et... Bien souvent, les photos des gens et la première vision "irl" de la personne ne me convainc pas. Par contre je peux trouver la personne sympa et avoir envie d'échanger et de la revoir dans un autre cadre... Jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose. Ou pas. Mais le côté "rdv convaincre/se faire convaincre vite fat pas perdre son temps" boarf.

LeGrandStyle

Les rencontres «   réelles » n’y échappent pas. Nous passons du temps à nous faire beau/belle, nous apprêter etc. c’est aussi pour nous vendre hein.
On a aussi tendance à gonfler nos exploits et à minimiser nos défauts, les sites de rencontre poussent encore plus à ce genre de comportement et forcément tout le monde rentre un peu déçu.

Au final les relations humaines sont un peu du marchandage, pilule pas très facile à avaler je l’accorde.

-> Quand je me fais jolie, c'est aussi pour avoir un reflet satisfaisant dans le miroir. Pas (que?) pour les autres. Pour moi aussi (même si c'est également agréable de voir que les autres apprécient ton apprêtement).
-> Je ne connais pas de personnes qui "vendent" leurs défauts. Généralement tu les découvres à force de fréquenter les personnes donc avec le temps. Tout le monde a besoin de se faire aimer/apprécier/accepter un minimum.

LeGrandStyle

Les rencontres se faisaient aux travers des cercles d’amis, de passionnés, de sportifs etc. mais c’est aussi risqué car si jamais il y a rupture, une des personnes est souvent éjectée du cercle. Avec les sites de rencontre, moins de personnes semblent prendre ce risque.

-> Effectivement, ça peut être un risque et c'est fort dommage. Enfin ça dépend des dynamiques au sein des groupes de copaines/potes/ami(e)s.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Tiao88

le jeudi 03 juillet 2025 à 12h46

Ben356
Si on met tout l'argent superflu perçu pendant son vivant dans une caisse commune, peut-être que ça peut faire réfléchir à 2 fois avant d'acheter un bien immobilier (par exemple) qui sera loué à des gens pauvres et précaires qui auront du mal à joindre les 2 bouts pour avoir un toit sur la tête ?
Peut-être que l'argent de cette "caisse des héritages" pourrait servir à créer une Sécurité sociale du logement ? Ou de l'alimentation ?

-> Qu'appelle-t-on argent superflu? Parce que les économies mises de côté peuvent aussi servir en cas de coup dur, de choses à réparer sur son véhicule ou dans son logement (et même en tant que locataire, y a des choses qui sont à notre charge), frais de santé non pris en charge (ou pas entièrement) par la sécu/mutuelle etc.... Et la plupart des propriétaires sont propriétaires de leur logement principal. Là aussi, la concentration de bien à louer est plus entre les mains d'une minorité (un peu comme pour l'argent quoi).

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Tiao88

le jeudi 03 juillet 2025 à 11h08

@artichaut

Ben la monogamie (prescriptive et de principe en tout cas), j'y suis plus, actuellement. Libre, en théorie, je le suis donc pas mal. Mais pendant 1 an ou deux, oui, je m'y suis sentie emprisonnée et au delà du fait qu'il m'aura fallu un électrochoc pour m'en rendre compte (et à partir duquel j'ai commencé à le ressentir comme tel), je ne savais pas vraiment comment aborder le truc avec mon compagnon (que je n'avais pas envie de blesser ni de perdre). J'ai essayé de lancer quelques ballons mais sans grand succès à l'époque (c'était y a quand même y a 4/5 ans).

Maintenant ça va, mais je me dis que ma dépendance affective a aussi joué dans d'autres relations où j'ai accepté des choses par tendresse, amitié (etc) que jamais j'aurais dû laisser passer/dire/faire. Et que si je n'avais pas eu peur de perdre le côté "couple" de la relation ou la relation tout court, j'aurais ouvert ma gueule bien plus tôt que je ne l'ai fait.

Et je pense que lorsque je reverrai mon compagnon (on habite pas la même région pour le moment), va falloir que je lui repose la question de comment lui il vit les choses. Sachant qu'il est probablement dépendant affectif aussi donc on est deux à ne pas vouloir rompre (ou forcément changer la relation pr le moment) et qu'on a envie de continuer à partager et vivre des choses ensemble.

Mais je ne sais pas ces éléments répondent à ta question.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Tiao88

le mercredi 02 juillet 2025 à 14h53

Pour le coup, je ne pense pas qu'on "choisisse" la dépendance affective. C'est plus un souci psycho-social qu'un choix et qui nous pousse parfois à accepter des choses de l'autre ou à rester parce qu'on a du mal à rompre/s'éloigner ou changer la nature du lien / relation (en tout cas c'est comme ça que je vois les choses). Quand je dis "changer la nature du lien" ça inclut la rupture de la relation "couple" par exemple. Pour peut-être autre chose. Après je suis le genre de personne qui a du mal avec les "ruptures définitives" (ou alors faut vraiment qu'il y ait eu du mal, de l'abus ou la mort).

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Tiao88

le mercredi 02 juillet 2025 à 12h18

J'ai encore beaucoup de mal à comprendre comment on peut sortir du "ça ou rien" quand y en a un.e qui veut sortir de la monogamie et l'autre pas. Surtout quand c'est marqué plus haut ou plus bas que y en a un des deux (selon l'article, de préférence la personne qui ne veut plus de la monogamie) qui se doit de partir pour "assumer ses besoins". C'est soit on étouffe ses besoins/limites soit on étouffe ceux de l'autre, soit on se barre/rompt donc dans tous les cas y a au moins une personne perdante, soit carrément les deux :-( .

Quant au "mis devant le fait accompli de l'adultère", la personne qui apprend peut très bien aussi décider de partir car confiance non restaurable...

Donc oui, c'est forcément "ça ou rien" à partir du moment l'une des deux personnes ne supporte plus la monogamie (et ça ne veut pas dire pour autant qu'elle va aller charmer le/a galant.e à tous les coins de rue). Un "ça ou rien" qui va peut-être aboutir après plusieurs mois de discussion sur un "rien" ou un "ça" si jamais on se laisse le temps.

Et après j'ai vu/lu que se jouent aussi des histoires de dépendance affective, voir de co-dépendance (c'est pas parce qu'une personne veut modifier une relation qu'elle ne peut pas être en dépendance affective pour autant), matérielles, financières, sociales ect...

Message modifié par son auteur il y a 3 mois.

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Discussion : Le polyA et la consommation de l'humain

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Tiao88

le mardi 01 juillet 2025 à 11h13

Pour ma part, je pense que vivre une relation estampillée "couple"/"relation amoureuse" n'est pas/plus forcément pertinent ou le plus adapté autant pour moi que la personne en face et vis à vis de mon compagnon déjà présent dans ma vie. Si un jour on devait arrêter de se considérer "en couple", je ne suis même pas sûre d'avoir envie de retenter (en tout cas pas de suite).

Parce que la notion "couple"/"relation amoureuse" a généralement un "cahier des charges" qui risque de générer des attentes chez l'autre et potentiellement chez moi aussi (schémas monogames bonjour). Et déjà que je ne les remplis pas tous chez mon compagnon (genre habiter ensemble au quotidien ou avoir des enfants), je ne pourrais certainement pas les remplir avec d'autres.

Ayant une vie sociale potentiellement bien remplie et bougeant déjà parfois pas mal pour mon travail (dans le spectacle), je me dis que m'occuper de la relation avec mon compagnon, m'occuper de mes relations avec mes ami.e.s/potes/copaines (d'ailleurs quelle frontière entre chaque?) c'est déjà pas mal. Et que je préfère partager plein de moments de vie (y compris les pas drôles en étant là physiquement ou à distance via la technologie) et m'investir avec ces personnes. Et que si doit y avoir sexualité/sensualité avec quelqu'un.e d'autre étant donné que j'ai besoin de lien et de connexion, autant que ce soit dans mon cercle amical. Avec des gens envers qui y a déjà de la tendresse et de la complicité en parallèle :-) .

Et ça n'empêche pas d'avoir une forme de solidarité (y compris entre personnes ayant un lien uniquement platonique). Exemple, dans un cercle amical, y a plusieurs personnes qui ont des chats, lorsqu'iels s'absentent y a toujours des personnes du cercle qui sont là pour passer chez elleux s'en occuper un minimum. Et si quelqu'un de mon entourage amical se cassait une jambe bien sûr que je passerais chez lui/elle ou que je l'accompagnerais à l'hôpital si besoin.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Tiao88

le mardi 01 juillet 2025 à 10h33

Ben356
L'héritage est un outil du capitalisme/patriarcat qui permet de conserver et d'accaparer les richesses dans les mêmes mains depuis des générations...

Si on voulait aller plus loin dans la politique de la famille, il faudrait dynamiter le système d'héritage, qui maintient en place les inégalités.

Si demain tu peux léguer tous tes biens à une famille élargie/choisie/polycule (sans que ces derniers paient 60% à l'Etat), potentiellement, ça ferait une part de gâteau plus petite pour chacun.e mais pour plus de personnes.
Et parmi ces personnes y en a peut-être qui, si elles avaient dû attendre quelque chose de leurs famille légale/biologique, n'auraient pas eu grand chose. Léguer à une famille élargie/choisie/polycule, c'est peut-être un début de redistribution ou en tout cas plus large que la moyenne (sachant que de toute façon 80% des héritages sont en dessous de la barre des 100.000 euros)...

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