Polyamour.info

Tiao88

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Brest/Aix-en-Provence (France)

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Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.

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Tiao88

le lundi 28 juillet 2025 à 01h42

Je pense que dans la décision d'exclusivité sexuelle y a une peur que l'autre nous préfère quelqu'un et ne se barre avec et donc ce serait de la sécurité affective. Ou de confiance en soi ou d'amour propre qui viennent jouer et peut-être potentiellement appuyer sur des soucis/blessures mal cicatrisées ou pansées.
Si on est déjà précaire dans certains domaines, je peux comprendre que ça soit compliqué d'avoir potentiellement le sentiment d'être "en compétition" avec d'autres en plus (merci le monde capitaliste).

Et même sans ça, se faire juger par un ou des partenaires sur nos "savoir-faire" ou nos gouts, ça peut être sacrément destructeur. Comme dit plus haut, c'est quand même un domaine où on peut avoir rapidement l'impression de devoir "performer" par peur du jugement / rejet. Et cette impression, je trouve dans mon cas personnel est très longue, potentiellement à éjecter.

ça plus d'autres conditions/exigences comme beaucoup de tactile avant du sexe ou après ou les deux, le fait de connaître la personne (dans 80% des cas, la première fois que je rencontre une personne je ne la trouve pas désirable), qu'il n'y ait pas insistance en cas de refus d'avance (là par contre je vais clairement avoir du mal à avoir envie de sexer avec le quelqu'un), qu'il y ait autre chose dans la relation/lien que du sexe...

ça ne fait pas de moi une personne exclusive sexuellement mais ça exclut bcp de personnes dans un premier temps, j'ai l'impression.

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Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)

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Tiao88

le lundi 28 juillet 2025 à 01h11

J'aime bien les termes :
- d'amoureux.se
- relation
- ami.e/ pote /cop(a)in(e) (qu'il y ait du sexe ou non) -> mais la fracture entre ces 3 étiquettes est un peu floue pour moi.
- amant/amante même si ça ne dit pas grand chose de la relation, juste qu'il y a sensualité/sexualité, donc forcément accolé (si j'ai envie ou ressens l'obligation de le préciser) à l'étiquette "ami.e/pote/copaine/amoureux.se".
- "relation amireuse" ou "amireux.se" tout court (Pour les relations justement entre amour amical et amoureux).
-Histoire d'un soir ("coup d'un soir" je trouve hyper réducteur)
- non-exclusivité (c'est une négation mais ça englobe plusieurs courants de pensé/vision des choses)
- ex : pour moi c'est pas forcément quelque chose de précisé si je dois parler de la personne ou la présenter. ça signifie qu'on a été en relation dite de couple ou amants mais peut y avoir une relation au présent

Je ne supporte ni le mot ni le concept de "plan cul". Mais je crois que c'est à peu près le seul mot qui m'insuporte et me ferait bondir.

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Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?

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Tiao88

le lundi 28 juillet 2025 à 00h41

@pilux

Je ne peux que comprendre ton hésitation (ou celle de ta compagne) à aller voir un.e pro de santé... J'ai déjà eu une psy pas très ouverte à la non-exclusivité et autant sur certains points perso elle a été efficace, autant sur la non-exclusivité et sexualité tout court bof. J'ai quand même eu droit à "non mais détends toi et aie confiance en toi" (merci madame du conseil mais bon). :-(

Si tu as instagram tu as le compte de Gwen Ecalle (qui travaille que sexothérapeute). Tu peux aller voir son contenu, ça te donnera une idée de son approche. Sinon tu as le compte de "Fidélité_mes_fesses" qui répertorie dans ses réel les thérapeutes/sexothérapeutes ouverts aux relations multiples. ça vous donnera une base de recherche.

Bon courage dans ta/votre recherche!

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Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.

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Tiao88

le mercredi 16 juillet 2025 à 12h07

artichaut

Je sais pourtant pourquoi cet·te ami·e me touche, pourquoi je l'aime, le plaisir qu'on a à être ensemble, etc …et je me faisait une joie de le/la retrouver. Et pour autant je ne pouvais m'empêcher d'y voir quelque chose d'égoïste, de restrictif, d'absurde.
Pourquoi exclure d'office ces autres que je ne connais pas ? Pourquoi tant de préjugés et si peu d'enthousiasme à la rencontre ?
Pourquoi élir dans ma vie tel·le plutôt que tel·le ? Lui donner ce que je refuse à d'autres. En faire un·e élu·e de mon coeur.

Personnellement, j'aime bien les "tête à tête" entre ami.e.s et j'apprécie quand ces derniers ont lieu. Avec certain.e.s ces moments sont faciles à avoir, avec d'autres, c'est plus compliqué (car très sociaux ect). ça n'empêche pas les moments en petit comité ou en grand d'ailleurs mais on ne profite pas de la présence de l'autre/des autres de la même manière. Et donc j'ai besoin de contacts plus personnels/intimes avec les gens qui font partie de ma vie amicale.

Je ne refuse pas forcément de partager du temps avec des personnes que je ne connais pas, juste ben j'aurais du mal à le partager tout le temps. Et pourtant je pense avoir une bonne jauge sociale. Et les relations/liens que j'ai déjà me demandent du temps et de l'énergie. Et je n'aurais pas non plus envie (comme dit plus haut) qu'iels se sentent comme "le vieux jouet délaissé".

Plus qu'une envie personnelle, c'est notre temps de disponible, notre énergie, notre jauge sociale ou le hasard qui exclut les personnes qu'on ne connaît pas, à mon sens.

Et ça n'empêche pas des fois qu'entre amis, on sympathise avec une personne inconnue ou un groupe inconnu non loin de nous (pour ça faut être dehors ou dans un établissement public). Ou seul.e dans le train ou la gare avec son voisin.e etc. Le temps et le fait qu'on se recroise rend parfois possible plus. Ou pas.

J'ai aussi des ami.e.s qui ont bcp de mal à sociabiliser/nouer avec de nouvelles personnes :certain.e.s avec des pb psycho, d'autres ancien.nes harcelé.e.s qui ont inconsciemment mêlé nouvelle personne à = potentiel danger (je schématise), bref qui ont besoin de temps et de temps pour elleux seul.e.s (en plus du temps à consacrer à leur progéniture ou animaux). Ce qui limite de fait leur envie d'intéraction avec des inconnu.e.s, je pense.

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Discussion : [Lexique] Exotisation de genre, fétichisation de genre et essentialisation

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Tiao88

le vendredi 11 juillet 2025 à 13h14

artichaut

J'ai l'impression que plus j'avance en relations, plus je mesure le fake. Et moins j'ai envie, de ce que pourtant j'ai moi aussi recherché.

L'isolement du couple, la pauverté des scripts sexuels, la tristesse de l'amour amoureux, la vanité de nos quêtes… tant de choses qui m'apparraissent aujourd'hui…

-> Et le sentiment d'obligation de devoir "s'isoler" quand on élève des enfants et/ou qu'on veut en avoir... Comment changer ce système, si ce n'est en atomisant le concept de "famille nucléaire"? Mais là c'est tout le système de "faire famille" qui est à repenser pour justement rompre l'isolement.
Mais c'est sûrement lié au schéma de "réussite" : maison/conjoint/voiture perso/enfants...
Et je pense que ça inclut peut-être dans un premier temps de rejeter la société de consommation (bon je dis ça y a certains aspects comme la nourriture rapide qui m'arrangent bien, hein).

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Discussion : Critique des sites de rencontres

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Tiao88

le vendredi 11 juillet 2025 à 11h43

Disons que dans les sites de rencontre, contrairement à la vie "réelle", y a une obligation de vitesse, d'urgence, de relance de discussion constante.
exemple: dans la vraie vie, je peux échanger avec quelqu'un.e avec qui je sympathise et ne pas donner signe de vie 1,2 ou 3 semaines parce que je suis focalisée sur autre chose et ensuite recroiser ou recontacter la personne pour prendre de ses nouvelles, échanger à nouveau etc... Sur un site de rencontre j'ai fait ça parce que j'avais un projet artistique qui prenait bcp de place (et j'en avais parlé au type en question)... Et le gars ne m'a jamais re-répondu. Il a dû penser que j'étais passée à autre chose et que je n'avais plus envie d'échanger avec lui...

Les rencontres qui déboulent non pas sur une relation amoureuse mais se transforment en relation amicale sont malheureusement rare sur ces sites, j'ai l'impression.

Personnellement, j'ai en règle générale besoin d'un certain temps pour trouver une personne désirable donc le système des sites de rencontre ne m'est clairement pas adapté puisqu'en un seul rdv/date faut être capable de se prononcer sur son envie/désir de revoir l'autre (et souvent en vue de pécho ou d'une relation plus ou moins amoureuse et sexuelle). Et... Bien souvent, les photos des gens et la première vision "irl" de la personne ne me convainc pas. Par contre je peux trouver la personne sympa et avoir envie d'échanger et de la revoir dans un autre cadre... Jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose. Ou pas. Mais le côté "rdv convaincre/se faire convaincre vite fat pas perdre son temps" boarf.

LeGrandStyle

Les rencontres «   réelles » n’y échappent pas. Nous passons du temps à nous faire beau/belle, nous apprêter etc. c’est aussi pour nous vendre hein.
On a aussi tendance à gonfler nos exploits et à minimiser nos défauts, les sites de rencontre poussent encore plus à ce genre de comportement et forcément tout le monde rentre un peu déçu.

Au final les relations humaines sont un peu du marchandage, pilule pas très facile à avaler je l’accorde.

-> Quand je me fais jolie, c'est aussi pour avoir un reflet satisfaisant dans le miroir. Pas (que?) pour les autres. Pour moi aussi (même si c'est également agréable de voir que les autres apprécient ton apprêtement).
-> Je ne connais pas de personnes qui "vendent" leurs défauts. Généralement tu les découvres à force de fréquenter les personnes donc avec le temps. Tout le monde a besoin de se faire aimer/apprécier/accepter un minimum.

LeGrandStyle

Les rencontres se faisaient aux travers des cercles d’amis, de passionnés, de sportifs etc. mais c’est aussi risqué car si jamais il y a rupture, une des personnes est souvent éjectée du cercle. Avec les sites de rencontre, moins de personnes semblent prendre ce risque.

-> Effectivement, ça peut être un risque et c'est fort dommage. Enfin ça dépend des dynamiques au sein des groupes de copaines/potes/ami(e)s.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Tiao88

le jeudi 03 juillet 2025 à 12h46

Ben356
Si on met tout l'argent superflu perçu pendant son vivant dans une caisse commune, peut-être que ça peut faire réfléchir à 2 fois avant d'acheter un bien immobilier (par exemple) qui sera loué à des gens pauvres et précaires qui auront du mal à joindre les 2 bouts pour avoir un toit sur la tête ?
Peut-être que l'argent de cette "caisse des héritages" pourrait servir à créer une Sécurité sociale du logement ? Ou de l'alimentation ?

-> Qu'appelle-t-on argent superflu? Parce que les économies mises de côté peuvent aussi servir en cas de coup dur, de choses à réparer sur son véhicule ou dans son logement (et même en tant que locataire, y a des choses qui sont à notre charge), frais de santé non pris en charge (ou pas entièrement) par la sécu/mutuelle etc.... Et la plupart des propriétaires sont propriétaires de leur logement principal. Là aussi, la concentration de bien à louer est plus entre les mains d'une minorité (un peu comme pour l'argent quoi).

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Tiao88

le jeudi 03 juillet 2025 à 11h08

@artichaut

Ben la monogamie (prescriptive et de principe en tout cas), j'y suis plus, actuellement. Libre, en théorie, je le suis donc pas mal. Mais pendant 1 an ou deux, oui, je m'y suis sentie emprisonnée et au delà du fait qu'il m'aura fallu un électrochoc pour m'en rendre compte (et à partir duquel j'ai commencé à le ressentir comme tel), je ne savais pas vraiment comment aborder le truc avec mon compagnon (que je n'avais pas envie de blesser ni de perdre). J'ai essayé de lancer quelques ballons mais sans grand succès à l'époque (c'était y a quand même y a 4/5 ans).

Maintenant ça va, mais je me dis que ma dépendance affective a aussi joué dans d'autres relations où j'ai accepté des choses par tendresse, amitié (etc) que jamais j'aurais dû laisser passer/dire/faire. Et que si je n'avais pas eu peur de perdre le côté "couple" de la relation ou la relation tout court, j'aurais ouvert ma gueule bien plus tôt que je ne l'ai fait.

Et je pense que lorsque je reverrai mon compagnon (on habite pas la même région pour le moment), va falloir que je lui repose la question de comment lui il vit les choses. Sachant qu'il est probablement dépendant affectif aussi donc on est deux à ne pas vouloir rompre (ou forcément changer la relation pr le moment) et qu'on a envie de continuer à partager et vivre des choses ensemble.

Mais je ne sais pas ces éléments répondent à ta question.

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Tiao88

le mercredi 02 juillet 2025 à 14h53

Pour le coup, je ne pense pas qu'on "choisisse" la dépendance affective. C'est plus un souci psycho-social qu'un choix et qui nous pousse parfois à accepter des choses de l'autre ou à rester parce qu'on a du mal à rompre/s'éloigner ou changer la nature du lien / relation (en tout cas c'est comme ça que je vois les choses). Quand je dis "changer la nature du lien" ça inclut la rupture de la relation "couple" par exemple. Pour peut-être autre chose. Après je suis le genre de personne qui a du mal avec les "ruptures définitives" (ou alors faut vraiment qu'il y ait eu du mal, de l'abus ou la mort).

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Discussion : « Poly yes ! », « Polyamour 2.0 » : la question du consentement relationnel. 2/2

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Tiao88

le mercredi 02 juillet 2025 à 12h18

J'ai encore beaucoup de mal à comprendre comment on peut sortir du "ça ou rien" quand y en a un.e qui veut sortir de la monogamie et l'autre pas. Surtout quand c'est marqué plus haut ou plus bas que y en a un des deux (selon l'article, de préférence la personne qui ne veut plus de la monogamie) qui se doit de partir pour "assumer ses besoins". C'est soit on étouffe ses besoins/limites soit on étouffe ceux de l'autre, soit on se barre/rompt donc dans tous les cas y a au moins une personne perdante, soit carrément les deux :-( .

Quant au "mis devant le fait accompli de l'adultère", la personne qui apprend peut très bien aussi décider de partir car confiance non restaurable...

Donc oui, c'est forcément "ça ou rien" à partir du moment l'une des deux personnes ne supporte plus la monogamie (et ça ne veut pas dire pour autant qu'elle va aller charmer le/a galant.e à tous les coins de rue). Un "ça ou rien" qui va peut-être aboutir après plusieurs mois de discussion sur un "rien" ou un "ça" si jamais on se laisse le temps.

Et après j'ai vu/lu que se jouent aussi des histoires de dépendance affective, voir de co-dépendance (c'est pas parce qu'une personne veut modifier une relation qu'elle ne peut pas être en dépendance affective pour autant), matérielles, financières, sociales ect...

Message modifié par son auteur il y a 2 mois.

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Discussion : Le polyA et la consommation de l'humain

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Tiao88

le mardi 01 juillet 2025 à 11h13

Pour ma part, je pense que vivre une relation estampillée "couple"/"relation amoureuse" n'est pas/plus forcément pertinent ou le plus adapté autant pour moi que la personne en face et vis à vis de mon compagnon déjà présent dans ma vie. Si un jour on devait arrêter de se considérer "en couple", je ne suis même pas sûre d'avoir envie de retenter (en tout cas pas de suite).

Parce que la notion "couple"/"relation amoureuse" a généralement un "cahier des charges" qui risque de générer des attentes chez l'autre et potentiellement chez moi aussi (schémas monogames bonjour). Et déjà que je ne les remplis pas tous chez mon compagnon (genre habiter ensemble au quotidien ou avoir des enfants), je ne pourrais certainement pas les remplir avec d'autres.

Ayant une vie sociale potentiellement bien remplie et bougeant déjà parfois pas mal pour mon travail (dans le spectacle), je me dis que m'occuper de la relation avec mon compagnon, m'occuper de mes relations avec mes ami.e.s/potes/copaines (d'ailleurs quelle frontière entre chaque?) c'est déjà pas mal. Et que je préfère partager plein de moments de vie (y compris les pas drôles en étant là physiquement ou à distance via la technologie) et m'investir avec ces personnes. Et que si doit y avoir sexualité/sensualité avec quelqu'un.e d'autre étant donné que j'ai besoin de lien et de connexion, autant que ce soit dans mon cercle amical. Avec des gens envers qui y a déjà de la tendresse et de la complicité en parallèle :-) .

Et ça n'empêche pas d'avoir une forme de solidarité (y compris entre personnes ayant un lien uniquement platonique). Exemple, dans un cercle amical, y a plusieurs personnes qui ont des chats, lorsqu'iels s'absentent y a toujours des personnes du cercle qui sont là pour passer chez elleux s'en occuper un minimum. Et si quelqu'un de mon entourage amical se cassait une jambe bien sûr que je passerais chez lui/elle ou que je l'accompagnerais à l'hôpital si besoin.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Tiao88

le mardi 01 juillet 2025 à 10h33

Ben356
L'héritage est un outil du capitalisme/patriarcat qui permet de conserver et d'accaparer les richesses dans les mêmes mains depuis des générations...

Si on voulait aller plus loin dans la politique de la famille, il faudrait dynamiter le système d'héritage, qui maintient en place les inégalités.

Si demain tu peux léguer tous tes biens à une famille élargie/choisie/polycule (sans que ces derniers paient 60% à l'Etat), potentiellement, ça ferait une part de gâteau plus petite pour chacun.e mais pour plus de personnes.
Et parmi ces personnes y en a peut-être qui, si elles avaient dû attendre quelque chose de leurs famille légale/biologique, n'auraient pas eu grand chose. Léguer à une famille élargie/choisie/polycule, c'est peut-être un début de redistribution ou en tout cas plus large que la moyenne (sachant que de toute façon 80% des héritages sont en dessous de la barre des 100.000 euros)...

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Discussion : Ma copine veut du polyamour, pas moi : je fais un effort pour elle, est-ce que je peux le tenir sur le long terme ?

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Tiao88

le lundi 30 juin 2025 à 20h03

Bonjour,

Pour moi, d'après ce que tu en dis, c'est relativement mal parti. Parce que tu as des insécurités ta compagne a accepté de mettre de côté ses pratiques polyamoureuses, peut-être par NRE, peut-être parce qu'elle s'est dit qu'elle pourrait peut-être passer outre ses envies/besoins par amour...Ce qui n'est pas/plus le cas.

Si au bout d'une année elle "craque" déjà et n'est pas sûre de ne pas s'empêcher de passer à l'acte (que ce soit avec cette personne ou une autre) et que tes traumas et insécurités ne sont toujours pas (ou en tout cas toujours en cours de soin), j'ai bien peur que la seule issue soit la séparation.

Autant vous séparer maintenant plutôt que dans 6 mois/1 an/2 ans ou plus quand la rancoeur/colère, (pour elle de s'être sentie "en cage" et toi pour tes insécurités et limites malmenées) serait peut-être présente en vous.

Pour moi c'est pas ok de se sentir en cage et en même temps si tu es à ce point en souffrance c'est pas ok non plus.

Je suis désolée, ça n'est pas des messages très positifs mais faut t'épargner (surtout si tu as déjà du mal à soigner tes traumas et insécurités).

Peut-être y a t il moyen de trouver un.e thérapeute à deux? ça solutionnera peut-être pas votre situation mais permettrait une séparation plus en douceur.

Courage à toi.

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Discussion : Le polyA et la consommation de l'humain

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Tiao88

le mardi 24 juin 2025 à 16h25

Loic74

Dans les nombreuses lectures faites, il y a un sujet qui m'interpelle, c'est un sujet de société aujourd'hui, qui a trait à la consommation.

Aujourd'hui, l'humain consomme de plus en plus de services. Je parle ainsi de services au sens de service matériels, mais aussi de services de tout type (services d'assistanat, services psychologiques, services d'aides)...

On peut aussi y rattacher selon moi un développement de l'individualisme et également le développement d'une forme de désengagement: la société de consommation personnelle domine au détriment du fameux vivre ensemble.

On prends, avant de donner. L'engagement fait peur.

Maintenant, si nous mettons cela en relation avec le polyA, il me semble qu'il peut s'agir peut être du même débat sur le fond.
On prends une relation secondaire, mais sans s'engager finalement, car il y a la relation primaire qui est présente (je trouve cela bancal franchement d'ailleurs).

On vit des soirées ou des WE avec sa relation secondaire, mais est-il prévu d'assumer le quotidien aussi, et de s'engager dans les projets de vie (construction d'une vie, éducation des enfants, projections financières...) Et avec quel niveau de partage alors...

Je trouverait cela faux de passer uniquement de très bon moments, toujours positifs, mais ne jamais partager les moments plus difficile...(je fais un aparté sur les sites de rencontres: c'est formidable car tout le monde adore aller en soirée, au ciné, sortir, faire des randos. Personne ne mets "j'adore faire ma déclaration, réparer mon évier boucher, tondre ma pelouse, ou bien gérer la fatigue et les interactions entre les enfants ;-D )

J'ai l'impression de nombre de relation PolyA sont comme cela?

Alors pour moi il y a une différence entre partager de la quotidienneté et/ou habiter ensemble et être là pour les bons comme les mauvais moments.A mon sens on peut être là, physiquement ou au téléphone pour des moments pas fun (voiture qui démarre pas/enfant malade/coup dur) et pourtant ne pas habiter tout le temps ensemble ou se voir quotidiennement. Et ça s'étend au domaine/amour amical.

Après il faut voir aussi à quel point le/les partenaires, famille déjà présente veulent bien faire de la place aux nouvelles relations venues. Car certes, la personne qui fait son entrée dans ta vie peut vouloir s'impliquer mais en face, faut lui faire de la place aussi.

Message modifié par son auteur il y a 2 mois.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Tiao88

le mardi 24 juin 2025 à 14h56

artichaut
Les personnes en couple et les monogames ont des privilèges.
Faut-il en tant que personne poly ou non-monogame critiquer ces privilèges, et chercher à les atténuer à l'égard de l'ensemble de la société ? Ou faut-il au contraire chercher à obtenir les mêmes privilèges pour notre chapelle ?

Lutter pour que notre communauté aie les mêmes droits que les personnes +normées que nous et qui sur certains plans consituent le haut de la pyramide ? Ou lutter pour que tout le monde ai les même droits ?

Politiser la non-monogamie est-ce chercher à avoir les même droits/privilèges que les monogames, ou chercher à enrayer le système qui fabrique ces droits et ces privilèges ?

-> Si on lutte pour étendre des privilèges à tout le monde ça n'est plus un privilège mais un droit commun.

Pour les exemple d'hospitalisation / testament / éducation d'enfant(s) je ne pensais pas spécialement à des situations poly-amoureuse/games/monogames (même si elles sont inclues). Donc à mon sens, ça tendrait plus à enrayer le système.

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Tiao88

le mardi 24 juin 2025 à 12h36

artichaut

Quant à politiser (au sens législatif) en France, dans la lignée des mouvement LGBT, perso je n'en vois pas l'intérêt. Pour obtenir quoi ? le mariage polyamoureux ? Bof. Ou plutôt beark.

Et l'enjeu est vraiment minime pour nous. Oui on pourrait avoir encore quelques privilèges en plus. Mais fondamentalement ça ne va pas changer notre vie.

Il pourrait sans doute y avoir un enjeu, certes (par exemple au sens de l'émancipation et de l'amitié dans le monde, plutôt que des privilèges législatifs français), mais celui reste encore bien ténu, a fortiori en France.

Je regardais il n'y a pas longtemps une vidéo (infos à vérifier) sur l'héritage en cas de décès et apparemment, sauf cas de pacs ou mariage, on n'hérite pas de grand chose sauf filiation directe. Bien sûr qu'on peut être mis sur le testament d'une personne mais l'imposition est bien plus grande (idem si on hérite de ses frères et soeurs).
-> ça ne concerne que les personnes qui ont un minimum de sous mais je trouve cela assez injuste qu'on ne puisse pas mettre plus équitablement à l'abri des frères/soeurs/cousin.es/ami.es ect. Et ce même en cas de testament.

Ou qu'on ne puisse pas privilégier en cas de décès d'un des parents des personnes qui certes n'ont pas de lien filial/génétique avec un.e enfant mais qui se sont investi dans son éducation et qui ont un lien affectif. Surtout si la famille restante habite à l'autre bout du pays et/ou n'a que peu de liens avec l'enfant en question : en quoi est ce plus pertinent de leur confier son éducation?

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Discussion : Politiser la non-monogamie

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Tiao88

le mardi 24 juin 2025 à 12h23

artichaut
Ça ne me semble pas un problème spécifique à la non-monogamie. Le problème est le même pour les amis, les potes, les collègues de travail, etc.
Je ne vois pas en quoi le fait de se considérer amoureux ou en couple, ou de partager du sexe devrait donner plus de droits.
Comme souvent le risque est de se contenter de multiplier la monogamie au lieu de la remettre en cause dans ses fondements. Revendiquer des droits pour le polyamour ne ferait qu'élargir le champ de la monogamie.
C'est du reste à mon sens, ce qui est en train de se passer (depuis environ 5 ans, en France) : le capitalisme est en train d'absorber et normaliser le polyamour, pour l'accueillir en son sein, en faire une variable innoffensive de la monogamie et annihiler son potentiel subversif.

Quand je vois les commentaires (que ce soit d'inconnu.e.s sur les réseaux avec lesquels j'interagis ou bien avec certaines personnes de mon entourage) j'ai pas l'impression que ce soit encore normalisé dans beaucoup d'endroits (ou alors ce sont de micros milieux).

Et pour le cas de l'hospitalisation, le fait de ne tenir au courant que la personne officielle avec qui tu es censé te considérer en couple, ça peut être questionné, justement. Après j'imagine qu'il y a aussi des questions de logistique et de temps dans le milieu hospitalier qui est déjà souvent bien saturé et que prévenir une seule personne (qui donc se retrouve 'secrétaire' qui va avertir tous les autres), ça va plus vite que prévenir X autres personnes.
-> ça pose aussi la question du manque de personnel à l'hôpital mais je dérive peut-être du sujet.

Comme pour le deuil. Perdre un.e ami.e, cousin.e, ça ne donne pas droit à des jours de congé et pour autant ça peut nous affecter dans notre vie (pro et perso). Et le "on laisse les soucis pro quand on passe la porte de la maison et on laisse les soucis perso quand on passe la porte du boulot", c'est joli en théorie sur le papier, en vrai je ne suis pas sûre que ça marche à chaque fois... Donc c'est assez injuste en fin de compte.

-> Quid de la place du travail salarié/rémunéré dans nos vies (entre ça et le temps qu'on met à se rendre sur nos lieux de travail, ça grignote pas mal notre temps de vie)? Là aussi je dérive peut-être un peu mais pour moi c'est un peu lié au temps qu'on peut consacrer (et comment) à nous-mêmes et aux autres (quels que soient nos relations/liens avec)

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Discussion : [Lexique] Polymonogamie ou Poly-Monogamie

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Tiao88

le mardi 17 juin 2025 à 10h49

Alastor

Finalement "la solution" à été d'arrêter de parler de relation amoureuse pour moi afin d'être dans une dynamique plus saine pour moi et ce partenaire...

Et si on arrêtait de parler d'amour amoureux ??

D'ailleurs moi j'ai de l'amour pour mes amis individuellement et en groupe.

Est-ce que privilégier les relations amicales et étendre les possibilités de celles-ci ne seraient pas une solution ?

Je ne sais pas mais je me pose la question

Effectivement, ça me paraît être une bonne piste. Personnellement j'en suis à me dire qu'une relation estampillée "amoureuse/de couple (=RAS) en plus de celle avec mon amoureux, vu le "cahier des charges" traditionnel, ça ne me conviendrait pas car pas sûre de pouvoir le remplir (déjà que je ne remplis pas toutes les cases avec mon amoureux). Bon après c'est tout à fait ok pour moi de ne pas remplir toutes les cases mais faudrait aussi que personne en face n'attende que je ne remplisse ces fameuses cases.

Donc étendre les possibilités amicales (en mettant des sacrés garde fous pour moi pr éviter de m'emballer et les quiproquos) serait peut-être mieux. Surtout en ayant une vie sociale potentiellement bien remplie pour ma part par moments.

Et je me rends compte que je peux être assez territoriale (ou tout cas je le ressens comme ça) avec certain.e.s ami.e.s...

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Discussion : Recensement de stats et d'études sur le polyamour

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Tiao88

le dimanche 08 juin 2025 à 12h09

Là on parle beaucoup de sexe mais moins d'affectif /sentimental, j'ai l'impression...Et puis où commence le sexe / tromperie si pas discussion d'ouverture de relation avant? Est-ce qu'embrasser c'est tromper? Est-ce que dormir avec quelqu'un d'autre (et j'insiste sur le mot 'dormir' et non pas embrasser/pénétrer/sucer etc) c'est tromper? Est-ce que sucer c'est tromper? Tout le monde n'a pas forcément la même définition de "tromper" (ou d'actes que ça ne serait pas ok d'omettre)...

Après comme quelqu'un d'autre l'a déjà souligné, on oublie les personnes qui ne sont pas "en couple" mais qui pour autant fréquentent une voir plusieurs personnes...

Quant à "l'interdiction" d'en parler à des proches montre quand même que l'incompréhension / shaming (ou en tout cas sa peur) est pas loin et que c'est donc encore assez marginalisable.

Même si la tromperie au sein d'un couple censé être exclusif c'est quelque chose d'assez "banal" (un peu moins de la moitié des gens qui auraient déjà trompé leur conjoint, je trouve que ça fait beaucoup).

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Discussion : Devenu infidèle par vengeance.

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Tiao88

le lundi 21 avril 2025 à 22h37

Bonsoir,

Autant je comprends le ton un peu vulgaire qui fait un peu tiquer voir qui peut mettre mal à l'aise mais au risque de paraître naïve à mon tour, qu'est ce qui vous fait dire ça @Alabama et @MPB?

La narration, le ton, les mots vulgaires?

D'ailleurs, c'est une chose qui arrive souvent, qu'une personne écrive ses fantasmes sur des forums parlant de non exclusivité?

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