Participation aux discussions
Discussion : C'est quoi l'engagement ?
Tiao88
le dimanche 26 octobre 2025 à 09h31
crest
J’ai l’impression que l’engagement va avec le fait qu’on puisse « compter sur nous » sur certains trucs. Pour moi ça va être sur un plan matériel notamment ainsi que le fait d’être à l’écoute de la personne. Un peu en mode famille/communautaire ou de camaraderie politique finalement où se dessinent une interdépendance et un soutient mutuel.
J’apprécie d’avoir des responsabilités et donc l’engagement n’est pas un poids dans la mesure où je me connais et où je ne peux donner que ce que je peux. Quand on se connaît les uns les autres, on sait ce qui est possible et l’idéal est de pouvoir accepter ces limites et ne pas faire peser des attentes en référence à un modèle trop en décalage avec ce que les gens peuvent vraiment faire. Même si ces modèles d’un autre côté peuvent nous tirer vers le haut en remettent en cause des pratiques non interrogées, il faut être vigilant à ça et ne pas utiliser ces modèles pour culpabiliser l’autre sensé s’engager à les suivre.
Je ne sais pas si pour moi c'est forcément le fait de pouvoir compter sur moi (en tout cas pas matériellement). Mais être une oreille ou une épaule sur qui se reposer et qui peut entendre des trucs, oui, ça me parle davantage.
-> Oui être conscient de ses limites me paraît important, sinon on risque de manquer régulièrement à ce qu'on s'est/a fixé avec d'autres. Et communiquer si on sent que pendant un certain on ne va pas pouvoir respecter son engagement. Ou bien si on a été un peu trop "optimiste" au départ et pouvoir revenir dessus.
Au delà de certains modèles, je pense que le décalage entre attente d'une personne et les limites de l'autre viennent aussi d'un manque de communication et d'un manque de conscience de ses propres limites.
Discussion : [Film] [Docu] Trust Me de Joanna Ratajczak, 2024
Tiao88
le dimanche 26 octobre 2025 à 09h22
crest
- je n’ai pas pu m’empêcher de trouver vaines la vie des ces gens (alors que ce n’est pas l’intention de la réalisatrice je pense) qui sont montrés uniquement dans des scènes très bourgeoises de loisirs, de fêtes, d’ateliers de développement personnel, etc.
Message modifié par son auteur il y a 2 jours.
-> C'est aussi le cas dans la pub ou même dans un certain nombre de séries ou films. Le travail/emploi est rarement montré ou en tout cas on s'appuie rarement dessus (ou pas assez à mon goût/impression). Et quand c'est le cas, ce sont rarement des emplois dit "en bas de la chaîne"/pénibles etc. Pour moi c'est assez significatif d'une partie de nos sociétés en occident/Europe on va dire... Faut avoir un travail (sinon on est un boulet) mais on ne va jamais te montrer l'aliénation au travail. Un peu hypocrite et paradoxal. Mais là je m'éloigne peut-être un peu du sujet...
crest
D’un autre côté j’ai eu l’impression de voir des adultes retournés en adolescence - ce qui est finalement assez sensé puisque le sujet est l’apprentissage (dans la douleur pour la femme) de mode relationnels pour lequel les protagonistes n’ont pas de compétences au départ, ce qui est par définition la situation des adolescents. La vie adolescente est effectivement en dehors du monde adulte. Cohérent avec le fait qu’on voit des gens en dehors du monde (sans travail à faire, sans obligation - de façon significative les enfants n’apparaissent plus après la décision d’ouverture du couple).
Message modifié par son auteur il y a 2 jours.
-> Au fond c'est quoi être adulte? Avoir un boulot et/ou des enfants? Est-on, se sent on forcément adulte parce qu'on a un emploi et un toit à soi? Ou bien est-ce au niveau de la gestion des émotions?
Discussion : [Film] [Docu] Trust Me de Joanna Ratajczak, 2024
Tiao88
le dimanche 26 octobre 2025 à 09h11
Alors j'ai vu ce film documentaire en partie, surtout la fin, je pense... Et ma première réaction à froid ça a été : Et merde! Encore un film où ça se passe mal. On pourrait pas avoir une fin joyeuse de temps en temps?!
Réaction de ma colocataire (qui avait lancé le film) : Ah làla c'est compliqué, le polyA, j'ai l'impression que ça se termine toujours mal.
(en même temps comment lui donner tort si le peu de choses qu'elle regarde sont comme le documentaire).
Bon après il faudrait que je le regarde à nouveau et depuis le début. Et bien sûr que c'est tout à fait louable de ne pas montrer que les bons aspects du polyA et autres non-exclusivités mais d'un autre côté j'ai peur que ça ne renforce les à priori des personnes mono/exclusives en mode "ah ben on savait que ça ne pouvait pas marcher". -> J'ai déjà eu ce genre de réflexions post-rupture et j'avoue que j'ai ressenti beaucoup de colère (je trouvais ça profondément hypocrite) et blessant/peinant. Puis on peut pas franchement dire que ça soit des paroles très réconfortantes... Et le pire c'est que ça venait de personnes qui avaient de l'amour/affection pour moi...
Discussion : Dis...c'est quoi l'amour ?
Tiao88
le jeudi 16 octobre 2025 à 15h28
artichaut
Autant il y a une part de cette réflexion qui me parle, nottament dans le contexte société hétéro-patriarcale. L'amour comme verbe d'action et pas seulement comme sentiment. Juger quelqu'un sur ses actes et non sur ses paroles.
Autant je sens qu'il y a aussi quelque chose qui me dérange, mais que j'ai encore du mal à cerner.
J'ai l'impression que c'est quelque chose comme le primat du faire sur le non faire (que l'on retrouve aussi en CNV). Une vision assez "américaine" de la vie (do it), une sorte d'exacerbation du perfomatif, voire même un genre de validisme.
Bon j'avoue c'est pas clair. Je pose ces notes, pour si ça évoque quelque chose à quelqu'un·e d'entre-nous. Ou comme prémisses d'une réflexion en construction…
Ben disons que les actes, c'est du concret, contrairement aux paroles (même si j'ai conscience qu'on a pas toustes les mêmes ressources et possibilités aux mêmes moments). Mais ne pas faire quelque chose, ça peut aussi être une action. Ne pas aller boire un verre ce soir là chez bidule ou aller au cinéma parce qu'on a besoin de se retrouver seul.e ou de se reposer, par exemple. C'est une action qui découle d'un arbitrage ou d'un choix. Ou qui illustre un choix.
Discussion : Être en couple(s), ça peut être chouette
Tiao88
le jeudi 16 octobre 2025 à 15h15
Mais être en couple n'est-ce pas aussi une façon de présenter / nommer sa ou ses relations au monde : ami.e.s, potes, copaines, collègues, famille etc? Je me rends compte aussi que c'est une espèce d'appellation qui renferme un certain nombre d'attentes (et engagements?) selon les individus... Et un "grâle" pour certains autres.
Discussion : Est ce vraiment fait pour moi?
Tiao88
le lundi 13 octobre 2025 à 23h22
Hello,
Toine54
C'est pour ça que je m'interroge aujourd'hui sur ma compatibilité avec le polyamour, est ce que ce n'est pas fait pour moi, est ce que je n'ai tout simplement pas encore trouvé le fonctionnement qui me convient ou est ce que je dois encore prendre le temps d'évoluer et d'être plus en paix avec moi même pour m'y épanouir.
A te lire j'ai l'impression que ton amoureuse et toi n'avez pas les mêmes envies/besoin concernant votre relation. En tout cas en ce moment. J'espère néanmoins que tu as des proches vers qui te tourner concernant tes moments de déprime. Mais il y a sûrement d'autres personnes non-exclusives dont le fonctionnement se rapproche plus du tien. Bien que ton amoureuse et toi auriez pu être en relation mono et qu'elle te sorte la même envie de légèreté (sans prise de tête?).
Toine54
Aujourd'hui je suis toujours très amoureux mais je m'interroge sérieusement sur ce que m'apporte cette relation par rapport à ce que ça me demande comme efforts pour garder la tête hors de l'eau.
J'aime beaucoup la liberté de pouvoir s'ouvrir à d'autres personnes que l'on peut rencontrer au grès des hasards de nos vies, mais en même temps je crois que j'ai besoin de créer des liens et de sentir que j'apporte quelque chose en plus dans la vie des personnes que j'aime.
Je comprends tout à fait ce besoin, moi aussi j'ai envie d'avoir une place dans la vie des personnes que je rencontre, que je sois leur amie, platonique ou non :-D .
Je ne sais pas si c'est douloureux ou possible pour toi de t'éloigner un peu de cette relation. Histoire de faire le point sur ce que tu ressens, est prêt à accepter ou pas pour elle.
Est-ce que le simple fait de parler de tes déprimes c'est ok ou elle ne veut même pas t'entendre les mentionner?
Toine54
Depuis le début de l'été mon amoureuse à rencontré un nouvel amoureux, ça a été l'occasion pour moi d'apprendre à mieux gérer la jalousie même si ça n'a pas été évident au début. Je me suis dit que ça ne changerai pas grand chose entre nous et que l'on se donnerai toujours de la place dans nos vies.
Depuis mi août son nouvel amoureux à emménagé chez elle (il avait trouver un boulot dans le coin et n'avait pas d'autre solution d'hébergement), il vit chez elle 6 à 7 jours par semaine.
En parallèle j'ai eux le malheur de lui partager mon mal-être car je suis sujet à de gros coups de déprime de manière occasionnelle (cela n'avait rien à voir avec notre relation ou son évolution c'est purement lié à ma façon de voir le monde), elle est très mal à l'aise avec ça et m'a partagé que c'était un tue l'amour pour elle.
Elle ne souhaite pas avoir d'attente dans cette relation et m'a partagé que ce qu'elle recherchait c'était la légèreté que l'on avait auparavant.J'avais besoin de soutient et de me sentir aimé, elle m'a fait comprendre qu'elle ne souhaitait pas que j'ai ces attentes envers elle, que ça lui pesait, et que je devrai chercher cela ailleurs.
-> est-ce que ton amoureuse est dans la même optique que toi concernant la place qu'elle vous accorde à toi et son nouvel amoureux? Est-ce que vous avez pu en discuter?
Courage à toi
Discussion : Et si on arrêtait de se forcer ?
Tiao88
le lundi 13 octobre 2025 à 22h53
crest
Pour moi l’argument de la fatigue est difficile à distinguer de la flemme sauf quand il y a des valeurs et finalités que les gens peuvent avoir en commun, ou se donner collectivement. De l’extérieur d’un groupe partageant valeurs et finalités, on peut juger que les gens se forcent, alors qu’ils font juste des efforts, paraissant inutiles voire violents aux personnes qui ne partagent pas leur valeur. C’est moins le fait de se forcer qui est problématique que ces valeurs et finalités qui peuvent être criticables, être des idéaux en décalage avec les pratiques, etc. A l’aune d’une critique de ces valeurs, il apparaît alors qu’on se force, mais pas avant.
-> Est-ce que tu aurais des exemples concrets en tête? Je pense voir ce que tu veux dire mais j'ai un peu de mal à conceptualiser :-/
crest
Si on reste dans le contexte du polyamour, à partir du moment où on valorise les relations de longs terme, où la rupture est coûteuse, où le polyamour est en soi valorisé, etc on a un ensemble de valeurs qui expliquent bien que les gens vont supporter des ressentis très négatifs, certes jusqu’à un certain point.
-> J'ai pas l'impression que dans les relations amoureuses / de couple exclusives et monogames ce soit tant différent (enfin c'est l'impression que j'en ai). Mais oui, parce qu'on est dans la dépendance (affective, matérielle, sociale etc), parce qu'on tient à ce qu'on a construit/vécu, doit y avoir pas mal de personnes qui vont aller jusqu'à un certain point avant si ce n'est de rompre, en tout cas de gueuler. Bon on ne devrait jamais en arriver à gueuler mais en matière de communication, on a beau être des animaux intelligents (et se penser plus futé que le reste du règne animal), j'ai l'impression que des fois on n'est guère plus doué.e.s que des bullots (et je m'inclue dans lesdits bullots).
Discussion : Et si on arrêtait de se forcer ?
Tiao88
le dimanche 12 octobre 2025 à 14h07
Après, par moments, on peut avoir la flemme de faire telle ou telle chose alors qu'on sait qu'une fois dans le bain ou post-activité on aura été contente de l'avoir fait. Mais au moment où on s'apprête à le faire, parfois on se force un peu...
Par exemple, je dois un peu me motiver/forcer à courir, à faire de l'escalade au moment où je le prévois, fais mes affaires mais je sais qu'après je serai contente de l'avoir fait.
Je sais que mon amoureux a souvent la flemme d'aller se balader en forêt/nature ou d'aller visiter tel ou tel endroit mais aussi qu'il est souvent content de l'avoir fait quand l'autre (pas forcément moi) a insisté. Mais sans doute parce que ce n'est pas hyper régulier.
Idem pour rendre visite à un.e ami.e/pote/copaine. Je suis parfois fatiguée, j'ai la flemme mais je le fais parce que 1) j'ai envie de voir la personne et de partager du temps avec elle, 2) J'aime bien me tenir à ce que j'ai dit, quitte à arriver en retard car besoin de me poser/reposer (auquel cas la personne est prévenue). Sachant que si je me suis engagée à tel truc, c'est généralement que quand la personne me l'a proposée ça m'enthousiasmait. Et que ça continue malgré la fatigue/flemme/désorganisation. Et parce que je recharge aussi une partie de mes batteries en passant du temps avec autrui.
Je pense aussi qu'il y a une question de communication dans le fait d'annuler quelque chose auquel on s'était engagé : le fait de le dire de soi même et ne pas attendre que ça soit l'autre qui revienne à la charge pour prendre des nouvelles, ça compte, pour moi. Après je ne sais pas si ça tombe dans le "j'exige que/je trouve normal que".
Et aussi parce que je me connais et que si je laissais ma fatigue et ma flemme (en plus de ma procrastination) dicter ma vie, je ne ferais peut-être pas grand chose.
Mais effectivement y a aussi une question de besoins/envies/attentes à conscientiser chez soi (avant même d'essayer de les nommer et exprimer à l'autre). Et encore faut-il que l'autre puisse entendre/comprendre ne serait-ce que mon ressenti. Et être honnête avec soi-même.
Quant à la compersion ben disons que quand je n'en éprouve pas, ce qui est le cas actuellement dans certaines relations, ça me bouffe et me rend triste... Pour le moment, je n'ose exprimer ce que je ressens (et qu'aurais dû arrêter de ressentir/espérer depuis un moment) donc j'ai choisi de m'éloigner un peu, parce que je n'ai pas envie de perdre ces relations non plus.
Discussion : C'est quoi l'engagement ?
Tiao88
le dimanche 05 octobre 2025 à 17h14
Bon en ce moment, je réagis un peu à vif et... Alors que j'avais fait une double publication, j'en ai modifié une... Mais la première (que tu cites plus haut) n'apparaît plus. Flûte.
Pour rester dans le fil aussi :
artichaut
Et si l'on se plante, si l'on a sur-estimé son engagement, ou sa capacité d'engagement, est-ce grave docteur ?
-> Ben pas forcément. Enfin déjà :
1) Faut en avoir pris conscience
2) ça dépend aussi d'à quel point on a sur-estimé sa capacité par rapport à la réalité
3) ça dépend des raisons pour lesquelles la capacité a été surestimée
4) essayer d'en parler le plus vite possible à l'autre/aux autres.
Bref, ça dépend beaucoup du contexte.
Si quelqu'un ne peut pas respecter un engagement car finalement trop pris.e par son travail, un.e membre de sa famille ou ami.e souffrant.e ou malade (ou enfant à s'occuper) et qu'on doit repousser une ou deux sessions de jeu de rôle, ça n'est pas la même chose que si la personne est sortie faire la fête/boire des coups les trois derniers soirs jusqu'à pas d'heure et qu'entre ses obligations et ses sorties elle n'a pas assez dormi (alors que les sessions jeux de rôle avaient été prévues bien avant les 3 derniers jours).
Discussion : C'est quoi l'engagement ?
Tiao88
le jeudi 02 octobre 2025 à 12h48
artichaut
Là pour moi on touche à autre chose. Le fait qu'on se compare et qu'on compare des expériences qui ne sont pas forcément comparables.
Ça parle surtout de nous, et l'autre (ses actions, ses non-actions, ses dires révoqués) n'est à mon sens et en soi qu'un révélateur de nos failles.
-> à partir de quoi et de quels critères peut-on juger que ce n'est pas comparable?
-> alors oui, ça fait de moi un gros "trip advisor" (comparateur en ligne) mais y a aussi des fois où ça m'a permis de réaliser une dissonance entre les actes et les paroles d'autrui. Non pas que je sois 100% cohérente tout le temps mais y en a certains, ça frôle le 10 voir le 0.
-> Si autrui est capable de faire certaines choses avec d'autres ou de s'y tenir et pas avec moi, je ne suis d'accord sur le fait que ça révèle MES failles. Ce ne sont pas MES failles qui font qu'autrui choisit de prioriser tel activité avec telle personne plutôt qu'avec moi, ce me semble. MES failles font que je le vis plus ou moins mal mais ça n'est jamais qu'une réaction dans une situation donnée. Autrui est quand même un minimum responsable de sa gestion d'énergie et de ses arbitrages...
Discussion : C'est quoi l'engagement ?
Tiao88
le jeudi 02 octobre 2025 à 12h12
artichaut
Même si bien sûr j'entends qu'il nous faut savoir sur quel pied danser, ne pas se faire sans cesse ballader, ne pas se faire manipuler affectivement, etc. Avoir un peu de terre ferme dans le lien et pas que des sables mouvants.
Mais qu'avons-nous besoin, chacun chacune, pour ressentir cette terre ferme ?
-> Je ne vois pas comment je peux ressentir une "terre ferme" comme tu dis si l'autre peut révoquer ce dont on avait convenu pour un oui ou pour un non. Où elle est cette terre quand l'autre néglige ses engagements "parce que tu comprends je gère pas mes énergies/organisation"?! Ou qu'il/elle oublie? Ou qu'il/elle a besoin de revoir noté noir sur blanc ce dont on a déjà parlé à l'oral?!
Je préfère encore que la personne me dise "écoute, je risque d'être assez débordé à telle période, est-ce que je peux te redire tel jour/tel moment et j'aviserai selon mon énergie" plutôt que me dire qu'on va faire telle activité/ quelque chose pour ensuite l'annuler au dernier moment. Encore plus si c'est lui/elle qui l'avait proposé. Je trouve que c'est un manque de respect flagrant. Surtout si encore une fois il/elle a eu la motivation/l'énergie de le proposer à d'autres. ça veut dire que ma personne ne compte pas tant que ça, je suis remplacable, moins bien que etc. En tout cas c'est comme ça que je me sens.
Que ça arrive une fois de temps en temps, ça peut être ok mais si c'est trop souvent, non. Là on touche à une limite. Elle est où la prise en compte de l'autre, le respect de l'autre si tu peux annuler quelque chose au dernier moment pour n'importe quel motif?! La moindre des choses est soit de se tenir à ce qu'on a dit, soit de le dire le plus vite possible et reproposer quelque chose dans le futur.
J'ai besoin qu'on se tienne à ce qu'on dise. Je vois pas où est la prise de pouvoir là dedans vu que l'autre peut l'annuler. A moins d'aller l'enlever et de le séquestrer chez moi, j'avoue ne pas comprendre où est le pouvoir... Si l'autre décide de faire autrement, je ne peux que subir son revirement...
Et là en ce moment j'en ai marre de subir les engagements non tenus, non respectés (et on peut pas dire que les explications reçues excusent la plupart). En ce moment j'en ai marre d'être celle qu'on néglige par rapport aux autres. En ce moment j'en ai marre de devoir faire le premier pas, voir le second, voir les 3/4 de la marche. D'être en attente. D'avoir le sentiment que c'est moi qui nourris plus la relation que l'autre. J'en ai marre de devoir me mettre à la place de mais que personne n'ait l'air de faire l'inverse. J'ai trop fait ça ces dernières années. J'ai trop fait ça ces dernières décennies. Là je craque. Là je deviens de plus en plus intransigeante parce que je me rends compte que mes besoins sont étouffés et piétinés par une partie des gens qui m'entourent...
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : C'est quoi l'engagement ?
Tiao88
le jeudi 02 octobre 2025 à 10h26
Assez d'accord aussi avec @Artichaud sur le fait de ne pas se forcer à faire les choses et ne pas aimer l'autre plus que nous-mêmes (mais à quoi reconnaît-on qu'on est en train de faire ça?) .
Et surtout quand on l'observe chez quelqu'un, on fait quoi on dit quoi?! Parce qu'on est d'accord que ce type de fonctionnement va forcément tourner à l'épuisement...
Message modifié par son auteur il y a un mois.
Discussion : Sortie du film Constellations Amoureuses
Tiao88
le jeudi 18 septembre 2025 à 14h50
Je pense que pas mal de personnes de plus de 50/60 ans ne connaissent pas ou du moins pas depuis longtemps le mot "polyamour" ou "non-exclusivité" et donc pratiquent ou pratiquaient déjà plus ou moins ça mais sans beaucoup en parler ni nommer cela.
Discussion : Réflexions sur la sexualité exclusive, ou relation sexuelle unique.
Tiao88
le lundi 28 juillet 2025 à 01h42
Je pense que dans la décision d'exclusivité sexuelle y a une peur que l'autre nous préfère quelqu'un et ne se barre avec et donc ce serait de la sécurité affective. Ou de confiance en soi ou d'amour propre qui viennent jouer et peut-être potentiellement appuyer sur des soucis/blessures mal cicatrisées ou pansées.
Si on est déjà précaire dans certains domaines, je peux comprendre que ça soit compliqué d'avoir potentiellement le sentiment d'être "en compétition" avec d'autres en plus (merci le monde capitaliste).
Et même sans ça, se faire juger par un ou des partenaires sur nos "savoir-faire" ou nos gouts, ça peut être sacrément destructeur. Comme dit plus haut, c'est quand même un domaine où on peut avoir rapidement l'impression de devoir "performer" par peur du jugement / rejet. Et cette impression, je trouve dans mon cas personnel est très longue, potentiellement à éjecter.
ça plus d'autres conditions/exigences comme beaucoup de tactile avant du sexe ou après ou les deux, le fait de connaître la personne (dans 80% des cas, la première fois que je rencontre une personne je ne la trouve pas désirable), qu'il n'y ait pas insistance en cas de refus d'avance (là par contre je vais clairement avoir du mal à avoir envie de sexer avec le quelqu'un), qu'il y ait autre chose dans la relation/lien que du sexe...
ça ne fait pas de moi une personne exclusive sexuellement mais ça exclut bcp de personnes dans un premier temps, j'ai l'impression.
Discussion : [Lexique] Votre terminologie perso (termes et étiquettes pour définir une relation, un·e partenaire)
Tiao88
le lundi 28 juillet 2025 à 01h11
J'aime bien les termes :
- d'amoureux.se
- relation
- ami.e/ pote /cop(a)in(e) (qu'il y ait du sexe ou non) -> mais la fracture entre ces 3 étiquettes est un peu floue pour moi.
- amant/amante même si ça ne dit pas grand chose de la relation, juste qu'il y a sensualité/sexualité, donc forcément accolé (si j'ai envie ou ressens l'obligation de le préciser) à l'étiquette "ami.e/pote/copaine/amoureux.se".
- "relation amireuse" ou "amireux.se" tout court (Pour les relations justement entre amour amical et amoureux).
-Histoire d'un soir ("coup d'un soir" je trouve hyper réducteur)
- non-exclusivité (c'est une négation mais ça englobe plusieurs courants de pensé/vision des choses)
- ex : pour moi c'est pas forcément quelque chose de précisé si je dois parler de la personne ou la présenter. ça signifie qu'on a été en relation dite de couple ou amants mais peut y avoir une relation au présent
Je ne supporte ni le mot ni le concept de "plan cul". Mais je crois que c'est à peu près le seul mot qui m'insuporte et me ferait bondir.
Discussion : Ma femme est asexuelle, le polyamour est t il la solution ?
Tiao88
le lundi 28 juillet 2025 à 00h41
Je ne peux que comprendre ton hésitation (ou celle de ta compagne) à aller voir un.e pro de santé... J'ai déjà eu une psy pas très ouverte à la non-exclusivité et autant sur certains points perso elle a été efficace, autant sur la non-exclusivité et sexualité tout court bof. J'ai quand même eu droit à "non mais détends toi et aie confiance en toi" (merci madame du conseil mais bon). :-(
Si tu as instagram tu as le compte de Gwen Ecalle (qui travaille que sexothérapeute). Tu peux aller voir son contenu, ça te donnera une idée de son approche. Sinon tu as le compte de "Fidélité_mes_fesses" qui répertorie dans ses réel les thérapeutes/sexothérapeutes ouverts aux relations multiples. ça vous donnera une base de recherche.
Bon courage dans ta/votre recherche!
Discussion : Revalorisons l'amitié, les amitiés, le lien dit amical.
Tiao88
le mercredi 16 juillet 2025 à 12h07
artichaut
Je sais pourtant pourquoi cet·te ami·e me touche, pourquoi je l'aime, le plaisir qu'on a à être ensemble, etc …et je me faisait une joie de le/la retrouver. Et pour autant je ne pouvais m'empêcher d'y voir quelque chose d'égoïste, de restrictif, d'absurde.
Pourquoi exclure d'office ces autres que je ne connais pas ? Pourquoi tant de préjugés et si peu d'enthousiasme à la rencontre ?
Pourquoi élir dans ma vie tel·le plutôt que tel·le ? Lui donner ce que je refuse à d'autres. En faire un·e élu·e de mon coeur.
Personnellement, j'aime bien les "tête à tête" entre ami.e.s et j'apprécie quand ces derniers ont lieu. Avec certain.e.s ces moments sont faciles à avoir, avec d'autres, c'est plus compliqué (car très sociaux ect). ça n'empêche pas les moments en petit comité ou en grand d'ailleurs mais on ne profite pas de la présence de l'autre/des autres de la même manière. Et donc j'ai besoin de contacts plus personnels/intimes avec les gens qui font partie de ma vie amicale.
Je ne refuse pas forcément de partager du temps avec des personnes que je ne connais pas, juste ben j'aurais du mal à le partager tout le temps. Et pourtant je pense avoir une bonne jauge sociale. Et les relations/liens que j'ai déjà me demandent du temps et de l'énergie. Et je n'aurais pas non plus envie (comme dit plus haut) qu'iels se sentent comme "le vieux jouet délaissé".
Plus qu'une envie personnelle, c'est notre temps de disponible, notre énergie, notre jauge sociale ou le hasard qui exclut les personnes qu'on ne connaît pas, à mon sens.
Et ça n'empêche pas des fois qu'entre amis, on sympathise avec une personne inconnue ou un groupe inconnu non loin de nous (pour ça faut être dehors ou dans un établissement public). Ou seul.e dans le train ou la gare avec son voisin.e etc. Le temps et le fait qu'on se recroise rend parfois possible plus. Ou pas.
J'ai aussi des ami.e.s qui ont bcp de mal à sociabiliser/nouer avec de nouvelles personnes :certain.e.s avec des pb psycho, d'autres ancien.nes harcelé.e.s qui ont inconsciemment mêlé nouvelle personne à = potentiel danger (je schématise), bref qui ont besoin de temps et de temps pour elleux seul.e.s (en plus du temps à consacrer à leur progéniture ou animaux). Ce qui limite de fait leur envie d'intéraction avec des inconnu.e.s, je pense.
Discussion : [Lexique] Exotisation de genre, fétichisation de genre et essentialisation
Tiao88
le vendredi 11 juillet 2025 à 13h14
artichaut
J'ai l'impression que plus j'avance en relations, plus je mesure le fake. Et moins j'ai envie, de ce que pourtant j'ai moi aussi recherché.
L'isolement du couple, la pauverté des scripts sexuels, la tristesse de l'amour amoureux, la vanité de nos quêtes… tant de choses qui m'apparraissent aujourd'hui…
-> Et le sentiment d'obligation de devoir "s'isoler" quand on élève des enfants et/ou qu'on veut en avoir... Comment changer ce système, si ce n'est en atomisant le concept de "famille nucléaire"? Mais là c'est tout le système de "faire famille" qui est à repenser pour justement rompre l'isolement.
Mais c'est sûrement lié au schéma de "réussite" : maison/conjoint/voiture perso/enfants...
Et je pense que ça inclut peut-être dans un premier temps de rejeter la société de consommation (bon je dis ça y a certains aspects comme la nourriture rapide qui m'arrangent bien, hein).
Discussion : Critique des sites de rencontres
Tiao88
le vendredi 11 juillet 2025 à 11h43
Disons que dans les sites de rencontre, contrairement à la vie "réelle", y a une obligation de vitesse, d'urgence, de relance de discussion constante.
exemple: dans la vraie vie, je peux échanger avec quelqu'un.e avec qui je sympathise et ne pas donner signe de vie 1,2 ou 3 semaines parce que je suis focalisée sur autre chose et ensuite recroiser ou recontacter la personne pour prendre de ses nouvelles, échanger à nouveau etc... Sur un site de rencontre j'ai fait ça parce que j'avais un projet artistique qui prenait bcp de place (et j'en avais parlé au type en question)... Et le gars ne m'a jamais re-répondu. Il a dû penser que j'étais passée à autre chose et que je n'avais plus envie d'échanger avec lui...
Les rencontres qui déboulent non pas sur une relation amoureuse mais se transforment en relation amicale sont malheureusement rare sur ces sites, j'ai l'impression.
Personnellement, j'ai en règle générale besoin d'un certain temps pour trouver une personne désirable donc le système des sites de rencontre ne m'est clairement pas adapté puisqu'en un seul rdv/date faut être capable de se prononcer sur son envie/désir de revoir l'autre (et souvent en vue de pécho ou d'une relation plus ou moins amoureuse et sexuelle). Et... Bien souvent, les photos des gens et la première vision "irl" de la personne ne me convainc pas. Par contre je peux trouver la personne sympa et avoir envie d'échanger et de la revoir dans un autre cadre... Jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose. Ou pas. Mais le côté "rdv convaincre/se faire convaincre vite fat pas perdre son temps" boarf.
LeGrandStyle
Les rencontres « réelles » n’y échappent pas. Nous passons du temps à nous faire beau/belle, nous apprêter etc. c’est aussi pour nous vendre hein.
On a aussi tendance à gonfler nos exploits et à minimiser nos défauts, les sites de rencontre poussent encore plus à ce genre de comportement et forcément tout le monde rentre un peu déçu.
Au final les relations humaines sont un peu du marchandage, pilule pas très facile à avaler je l’accorde.
-> Quand je me fais jolie, c'est aussi pour avoir un reflet satisfaisant dans le miroir. Pas (que?) pour les autres. Pour moi aussi (même si c'est également agréable de voir que les autres apprécient ton apprêtement).
-> Je ne connais pas de personnes qui "vendent" leurs défauts. Généralement tu les découvres à force de fréquenter les personnes donc avec le temps. Tout le monde a besoin de se faire aimer/apprécier/accepter un minimum.
LeGrandStyle
Les rencontres se faisaient aux travers des cercles d’amis, de passionnés, de sportifs etc. mais c’est aussi risqué car si jamais il y a rupture, une des personnes est souvent éjectée du cercle. Avec les sites de rencontre, moins de personnes semblent prendre ce risque.
-> Effectivement, ça peut être un risque et c'est fort dommage. Enfin ça dépend des dynamiques au sein des groupes de copaines/potes/ami(e)s.
Discussion : Politiser la non-monogamie
Tiao88
le jeudi 03 juillet 2025 à 12h46
Ben356
Si on met tout l'argent superflu perçu pendant son vivant dans une caisse commune, peut-être que ça peut faire réfléchir à 2 fois avant d'acheter un bien immobilier (par exemple) qui sera loué à des gens pauvres et précaires qui auront du mal à joindre les 2 bouts pour avoir un toit sur la tête ?
Peut-être que l'argent de cette "caisse des héritages" pourrait servir à créer une Sécurité sociale du logement ? Ou de l'alimentation ?
-> Qu'appelle-t-on argent superflu? Parce que les économies mises de côté peuvent aussi servir en cas de coup dur, de choses à réparer sur son véhicule ou dans son logement (et même en tant que locataire, y a des choses qui sont à notre charge), frais de santé non pris en charge (ou pas entièrement) par la sécu/mutuelle etc.... Et la plupart des propriétaires sont propriétaires de leur logement principal. Là aussi, la concentration de bien à louer est plus entre les mains d'une minorité (un peu comme pour l'argent quoi).