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Discussion : Mixed feelings comme disent les anglais !

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le dimanche 28 janvier 2018 à 19h35

Édition : *J'ai cliqué deux fois => deux posts, oups*

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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Discussion : Mixed feelings comme disent les anglais !

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le dimanche 28 janvier 2018 à 19h35

Bonjour tout le monde :) Je vais profiter de ce dimanche après midi pour bien prendre le temps de répondre !

(Bon j'ai un peu hésité sur comment rédiger tout ça : la réponse par ordre chronologique d'intervention me paraît la plus adaptée !)

@calinou696 => Tu as bien cerné le "problème" (Quel problème !?), à mon âge, faire le choix -même s'il paraît naturel- (intellectuellement) de balayer les quelques perspectives d'avenir que les honnêtes gens avaient prévus pour moi, pour nous, c'est forcément en arriver à "Et maintenant ?. "Amor Fati" donc ? (sale manie des citations, pardon...) Pourquoi pas ? Je préfère encore être désarticulé qu'amputé héhé.

@camille B ==> C'est ça ! J'ai "redécouvert" et nous avons développé une toute nouvelle affection avec cet ami de très longue date, en même temps que leurs sentiments s'affirmaient peu à peu, tout s'est fait d'une manière si saine, si naturelle, si légère... Tellement proche d'un idéal auquel -malgré mes diatribes- je n'avais même pas pensé; tellement loin de ces émotions négatives, inquiètes, qui font mal comme un membre fantôme. Tu mets bien le point sur le travail à réaliser, toute la difficulté est là : "L'important est de distinguer tes attentes des personnes qu'elles concernent." (merci @artichaut d'avoir mis en avant cette phrase, mais voilà que je digresse déjà sur l'ordre de passage!).
Ca parait si simple cependant, je crois avoir peur de ne pas pouvoir ME faire confiance dans ce travail, d'être un peu Pierre, le Loup, et les villageois à la fois ahahah. J'exagère, j'angoisse par anticipation, je ne devrais pas, comme tu dis : il faut continuer, de parler, d'exprimer, (se) critiquer, et ne pas forcément penser à la destination (facile à dire mais toujours aussi vrai!).

@bonheur ==> Wow ! Quelle histoire ! Je ne peux qu'imaginer, et en tout cas être heureux pour toi, pour ce qui me semble être une formidable capacité à créer, entretenir et partager de bien belles émotions. Il y en a qui naissent pour piloter des avions :) (Et effectivement, très bon exemple de la diversité et de la complexité des expériences!)
Tu as raison, toutes les émotions sont là pour une raison, les refouler c'est se nier, mauvaise idée. En y réfléchissant, ma peur, c'est que c'est émotions ne soient pas les miennes, mais -insidieusement- celles qu'ont projette sur moi depuis toujours (mon grand combat ahah !), inutile de préciser lesquelles...
Oh ce texte, c'est amusant, on passe souvent de nombreuses heures à débattre sur le fait que je refuse d'écrire quoi que ce soit, en dépit de ma passion, quelle drôle d'ironie ce serait !

@artichaut ==> Ca c'est du boulot ! Tu as décortiqué tout ça pour moi, sans compter l'excellente valeur ajoutée, merci :)
Et bravo aussi, tu as raison, sur ce rapport conflictuel à l'écriture, (l'expression, en fait), et puis dans le doute et l'angoisse, j'aime autant en faire des tonnes par soucis de légèreté ! (bon c'était pas brillant, ça ahahah).
"Horizon plutôt que paradoxe" oui, merci, j'ai simplement peur, comme un enfant qui joue "à faire semblant" d'avoir prétendu à cet horizon tout en sachant que l'heure de la sieste approchait (purée ces métaphores de derrière les fagots : le soucis de la théâtralité : on peut se jouer une farce à sois-même, et même en être le dindon !)
Sur le reste, je ne peux qu'être d'accord, personne ne peut me mâcher le travail, il faut de la patience, du temps, des sentiments, de l'énergie (comme pour tout ce qui est beau en fait ?). Sur le "Comment débuter", on est bien embêté et on rigole bien nerveusement quand on en parle ahahah, aucune idée, elle, a cette intelligence de la sensibilité qui lui rend l’incertitude supportable, moi, j’intellectualise, j’oscille, (je me cache ? ahah).

Il serait temps de conclure, (sinon on ne finit jamais d'en finir !), désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, j'avais envie d'avoir du temps pour bien mûrir ce que j'allais dire, et en fait, le simple fait de vous écrire a rendu les choses plus claires qu'elles ne l'étaient (malgré mes interminables détours !).
C'est marrant, je me rends compte avoir une confiance aveugle dans les sentiments de tout le monde, sauf les miens ahahah. C'est un défaut, je dois être capable, comme vous le dites, de distinguer en moi -et juste en moi- ce qui est vrai en dehors de la zone de confort (relatif) dans laquelle j'étais, j'ai bon espoir de le gommer, petit à petit, en tout cas je le veux, ça j'en suis sur.

Je vais suivre vos conseils, contrairement à mon verbiage, ils sont clairs, simples, et vrais. En tout cas, le moins que je puisse dire et sans trop m'attarder (encore une fois ! ) c'est que c'est apaisant de lire vos réactions, et qu'elles m'ont données à réfléchir en dehors du cadre dans lequel je suis, merci, ENCORE.

:-)

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WeAreReasonablePeople

le samedi 27 janvier 2018 à 21h09

(J'ai lu tous vous messages et, même si c'est une expression désuète, ça fait chaud au coeur, vous avez pris le temps, et c'est enrichissant quelque soit le contenu, merci. Je n'aurai pas le temps de répondre correctement ce soir (parenthèse de la parenthèse : d'autres choses qui n'ont rien à voir requièrent mon attention), je serai heureux de le prendre ce temps, dès demain, le plus tôt possible en tout cas <3)

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WeAreReasonablePeople

le samedi 27 janvier 2018 à 17h05

Bonsoir à tous :)

Je ne sais pas trop par où commencer, tiens d'abord, je voulais vous remercier globalement pour tout le contenu que j'ai pu lire ici avant de me décider à poster, et beaucoup moins pour ce que j'y ai appris que pour la bienveillance qui s'en dégage.

Bon, maintenant, je me présente, je suis un homme ("garçon c'est plus joli, je trouve, mais soit) de 26 ans, la situation sur laquelle j'aimerai me confier, et discuter, concerne mon amie (pareil, on doit dire "copine" ? "compagne" ? Je me disperse...), du même âge.
On s'est rencontré il y a 6 ans, sur les bancs de la fac, et on arrive lentement à la fin de nos looooongues études.

Présentation faite, je vais parler de moi (!) : sans rentrer dans le cliché commun du "rebelle", prenant le contre pied de tout par principe, j'ai toujours essayé de cultiver / de tendre vers, non sans efforts ni souffrances, un mode de vie, de pensées, influencé au minimum par ce qu'on présente habituellement comme évident, ou "viable". Mince, y'a des choses à questionner, et j'imagine que selon les individus, ça ne se questionne pas. Passionné de littérature etc... (et pourtant pharmacien, ah ! Merci Société !) cette tendance dont je parle plus haut s'inscrit dans une pseudo-démarche "existentielle" (dont je moque volontiers la théâtralité, à relativiser donc, un poète-maudit-pharmacien, ça serait fort de café!).

Bref, Elle, et le couple, maintenant : Elle, avec qui on a traversé nos études dans une attitude (discutable, je ne sais pas) du "nous contre tous" étant donné le décalage de mode de vie entre le milieu dans lequel on évoluait (aseptisé, c'est le cas de le dire, elle est médecin). C'est une personne assez incroyable (amour presque mis à part), belle, forte, d'un pragmatisme et d'un magnétisme que je me surprends à admirer avec une intensité constante.
De ce mode de vie, on a tiré par "négation" de ce qui nous entourait dans ce milieu "élitiste" (faux-semblants et autres cavaliers de l'apocalypse) une sorte d'obsession pour la transparence, la vérité, la cohérence, saupoudré d'un minimum de compromis, et (c'est peut être présomptueux de le dire) -une grande tolérance-

Vous comprenez un peu, tout ce cocktail, dans le cadre d'une relation monogame, à forcément un goût d'exclusivité quasi-mystique, le fameux "fusionnel', paradoxal avec notre besoin maladif de liberté ? Pourtant, étonnamment, et peut être trop occupés à former cette coquille protectrice autour de nous toutes ces années d'études, on a oublié de remettre en question une chose (attention surprise..!) : le mode de fonctionnement des sentiments qui nous lient. Même si objectivement et avec le recul, aucun de nous n’arrivait réellement à se projeter dans un avenir exclusif, tout en n’ayant cependant pas conscience d’alternatives. Nous en parlions peu, remettant au lendemain.

Je ne crois pas être jaloux, au sens strict, ni ne l’avoir jamais été, elle a toujours sollicité une attirance assez forte de la part de notre entourage, et je n'ai jamais ne serait-ce que tiqué, au nom d'une forme d'absolu "confiance" (sale mot) en nos sentiments, et sa capacité à décider de sa propre vie (hommes et femmes confondus, d'ailleurs nos orientations sexuelles sont malléables, si ça a un quelconque intérêt).

BREF, AU FAIT : du très peu d'amis qu'on fréquente régulièrement, l'un deux, ami d'enfance pour qui j'ai une affection toute particulière, est revenu d'un long voyage il y a quelques mois, avec -et je dois l’avouer- un charme tout à fait nouveau. Au fil des soirées (fêtards que nous sommes), une proximité s’installe, nous en parlons tout naturellement, mais jamais tous les trois, ce qui est assez singulier, mais fascinant aussi, de voir à quel point nos confiances mutuelles permettent un rapprochement implicite, dans le respect. Au fil de nos discussions deux à deux, les choses sont claires, sentiments il y a, et problème il n’y pas, je l’encourage, c’est tout à fait en cohérence avec ce à quoi que je-elle aspirons, l’occasion ne s’était pas présenté avant, ou alors nous n’étions pas mûr, peu importe. Une discussion à trois est prévue prochainement (du fait de notre profonde amitié, ça nous a semblé être logique). Une vraie discussion à trois était difficile jusque-là : villes différentes, contexte festif… Dur d’aborder un sujet d’importance dans ces conditions !

BON ET MAINTENANT : c’est évident que tout n’est pas si évident, et de nombreuses discussions du forum en témoignent. Elles m’ont d’ailleurs poussées à poster, malgré les similarités, j’ai réalisé le caractère unique de chaque relation(s) ! Et je n’espère ne trahir personne en la décrivant aussi imprécisément, mais faut bien se lancer, ah ! Je ressens, ce fameux tiraillement, ce mal de ventre (j’utilise l’exemple du stress pré-examen : on a beau avoir bossé à fond, he bhe on se sent quand même malade), l’angoisse diffuse… D’autant plus désagréable qu’elle est en opposition totale avec ce sentiment d’accomplissement, de bonheur, à porté de main(s). Je la comprends, cette angoisse, j’en parle -il serait stupide de la nier-. L’histoire du mec qui a toujours rêvé de faire un saut en parachute, qui bosse dur pour se le payer, mais bon, houla, c’est haut. Qui n’a jamais eu le vertige après tout ? Je n’aime pas ce sentiment, je l’accepte à contrecœur, il m’alourdit comment une tonne de plumes, je ne veux pas que ma légèreté s’envole, moi, j’aurai peur ? Je fanfaronne, comme toujours, je pense que vous avez compris. (« Il y a un arc-en-ciel dans mon cœur » disait Tchang à Tintin dans le Lotus Bleu ahah).
J’ai besoin de vos conseils, ils seront plus PRATIQUES que mes grandes considérations philosophiques, par-dessus tout je ne veux pas gâcher cette opportunité, cet heureux hasard, qui s’offre à moi, et aux personnes que j’aime sincèrement. Comment ne pas mal faire ? Ne pas tout mélanger ? Ne pas se renier ? Existe-il un filtre à émotions ? Un distillateur qui sépare les bonnes des mauvaises ? Les justes des mesquines ? Et en pratique ? Comment faire ? Comment débuter ? Quelles sont mes attentes, les vrais, celles qui rendent tout le monde heureux, pas les autres ?

C’est long, désolé, et les questions insolubles (ou pas !?) mais je dois avouer que ça fait du bien, ne serait-ce qu’en parler hors du cadre dans lequel je suis, et aussi inconnus que vous soyez, j’ai confiance en -si ce n’est vos conseils- votre bienveillance.

(Bravo, vous avez tout lu ! Merci

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