Polyamour.info

gabrielle

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(France)

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Discussion : De la théorie à la pratique...

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gabrielle

le mercredi 01 avril 2009 à 23h06

En fait, je ne sais pas s'il n'accepte pas le concept, ou s'il m'estime incapable de vivre ainsi... Il faudra que je lui en parle:). Mais il est vrai que le PA n'est pas une approche "facile" de la relation à l'autre. Ni figée, donc déstabilisante parfois... Qui engendre une constante remise en question de soi, tout au moins lorsqu'on est au stade de la découverte. Par conséquent, le psy peut être un interlocuteur, mais l'essentiel - je crois - réside dans le fait d'être d'abord en accord avec soi-même, même si cet accord consiste à être fluctuant (je n'ai compris que très récemment que la perfection n'existe pas). Et ça, c'est un cheminement de tous les jours, individuel. Mais là, je m'éloigne du thème de la jalousie, à moins que...

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Discussion : De la théorie à la pratique...

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gabrielle

le mercredi 01 avril 2009 à 18h19

J'attrape la discussion au vol : j'ai vu mon psy hier... c'est quelqu'un de très bien, en qui j'ai confiance, mais le coup du "j'aime deux hommes de manière différente et complémentaire" ne lui plaît pas du tout. Alors forcément, c'est déjà assez difficile comme ça par moments (je suis encore au stade des 1000 questions par jour...) ; si en plus mon psy n'arrête pas de me dire que la meilleure solution serait de quitter les deux, c'est assez angoissant. Je pense que le PA apparaît pour certains psy, comme pour beaucoup de monde, comme une notion plus proche du déséquilibre et du manque de maturité que de l'inverse... Consulter, c'est une bonne chose, mais le travail est d'autant plus difficile, en tout cas pour moi.

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Discussion : Le polyamour peut-il n'être qu'une passade ?

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gabrielle

le samedi 07 mars 2009 à 21h16

J'ai lu quelque part sur le site l'histoire d'une femme qui, finalement, a quitté mari et "amant", par culpabilité notamment. Moi je continue à voir "l'autre" homme, de temps en temps, tout en me sentant coupable et mal dans cette relation, qui pourtant fait partie de ma vie à présent. D'amant, il est devenu autre chose, un interlocuteur, un confident, un ami. Tout ce que mon mari a voulu éviter. Mon mari que j'aime pourtant profondément, avec lequel j'ai partagé les 11 dernières années, effectivement avec des baisses de désir, de partage, mais qui est là, qui est humainement riche. J'ai trouvé avec ces deux hommes très différents un équilibre. Le sentiment d'être moi. Je comprends qu'ils ne puissent l'accepter, que c'est difficile. Même moi, je me demande encore dans mes moments de doute et de solitude si le fait de s'affirmer poly ne facilite pas simplement des démarches visant à fuir une relation bancale un insatisfaisante...

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Discussion : Le polyamour peut-il n'être qu'une passade ?

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gabrielle

le vendredi 06 mars 2009 à 21h43

Moi j'arrive sur ce site ce soir, après avoir découvert par je ne sais quel détour sur le net le mot polyamour et ce qu'il signifie... Je crois que cela me convient. Ran et Ranaël : je suis séparée de mon mari depuis 1 mois et 1 semaine, je vis seule avec mes enfants dans notre grande maison que nous avons choisie il y a un an à peine... parce que je suis a priori polyamoureuse, ou en tout cas, parce que, au fond, je sens que c'est ainsi que je conçois l'amour. Mais pas lui, avec qui j'ai partagé 11 ans de ma vie, qui est un scientifique à l'esprit ouvert, mais pour qui ce type de relation ne reste accessible qu'à Sartre et de Beauvoir... Pour faire court : la relation unique à une personne mène parfois à une carence de communication et de désir, c'est ce que l'on appelle le quotidien. J'ai donc rencontré par hasard un homme pour lequel j'ai éprouvé une grande attirance physique. Dans un premier temps, cette relation m'a épanouie, et mon mari en profitait sans le savoir (puisque je le trompais) : le désir pour moi entretient la vie et une certaine dynamique. Mais cette relation adultère culpabilisante a fini par avoir raison du couple : j'ai souhaité quitter mon mari, qui, pour me garder, a accepté une relation de type "couple libre". Cela a duré 3 semaines... Il a décrété que ce n'était pas lui, qu'il se mentait à lui-même. Mais moi, mon équilibre était là, avec ces deux hommes : je ne me suis jamais sentie aussi bien que durant ces trois semaines. Pour faire court, nous nous sommes séparés, mais le pire, c'est qu'il a rencontré mon "amant", qu'il l'a trouvé agréable, sympathique... Il comprend mais il n'accepte pas. Par ailleurs, nous avons "essayé" l'échangisme, qui lui convient apparemment ( le concept est à la mode pour les couples qui souhaitent pimenter leur vie sexuelle) mais qui pour moi est un leurre, un pis-aller appauvrissant : je te prête si tu me prêtes, mais n'entre pas en relation avec elle, avec lui... A présent, je suis en mal de lui et de l'autre, ne pouvant vivre aucun de ces amours qui, finalement, ne se contredisent pas, mais s'enrichissent : chaque personne rencontrée est différente des autres, apporte un monde nouveau, qu'on ne peut comparer, ni jalouser finalement. Navrée d'avoir été si longue, mais ce soir, c'est la première fois que je me livre ainsi, sans avoir le sentiment d'être anormale ou totalement irrespectueuse de l'homme qui, je le sais, m'aime profondément et souffre de ne plus vivre avec moi. A force de vouloir préserver l'exclusivité, nous sommes trois adultes en souffrance, incapables de vivre ce qui, peut-être, je dis bien peut-être, pourrait nous épanouir parce qu'aimer plusieurs personnes, cela est plus proche de l'enrichissement, de la curiosité et de la complémentarité que du vol et de l'appauvrissement.

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