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Discussion : Entre la tête et les tripes...

tastebud
le lundi 18 novembre 2013 à 10h56
Bonjour,
je vivais depuis deux ans en "célibataire", vivant différentes relations, cherchant l'amour... Je vivais cette période comme une parenthèse entre deux histoires d'amour et d'engagement. la précédente qui avait pu existé pendant 4 ans, plus ou moins bien pour finalement se terminer en larmes et en déception comme si cette relation était au final impossible, et la suivante qui serait certainement plus juste, plus longue. J'avais rencontré donc après cette période une personne qui m'inspirait de poursuivre un projet commun. Je ne dirai pas qu'elle me comblait sur tous les points, non mais elle représentait pour moi un projet de famille, d'enfants. Je voulais vivre ce projet sans renoncer complètement à ce que je suis par ailleurs, quelqu'un d'ouvert socialement, cherchant la rencontre (amoureuse peut-être au sens large mais pas sexuelle, car de ce point de vue elle me comblait). Pourtant rapidement la relation se détériorait, sa jalousie touchait à mes sorties dansées (je suis tanguero depuis 13 ans), à mes relations professionnelles, à mes relations amicales et même à des hobbies personnelles. Elle m'attendait, elle trouvait que je n'étais jamais là, même quand j'étais en face d'elle. Elle était frustrée, vide sans moi. J'ai fini par comprendre qu'elle m'aimait mal, que l'amour qu'elle ressentait pour moi devait la combler alors que de mon côté, l'amour irriguait de pleins d'endroits mes ami(e)s, mes occupations, mon métier...etc; Je suis donc un peu polyamoureux au sens large. Je ne m'en cache pas. J'aime les rencontres.
Elle vivait mal tout ça, ça lui faisait mal aux tripes comme vous dites au point où nous sommes même allés aux urgences !!! Somatisation quand tu nous tient...
L'amour c'est pas de vouloir nous remplir avec le désir de l'autre, non pour moi l'amour c'est se remplir de notre désir à nous et être initiateur de cet amour.
Il y a un passage de Krishnamurti que j'aime beaucoup, sa philosophie me plaît en général : la voici :
"Vous pouvez cacher le vide sous le mot « amour », mais lorsque l’objet de votre amour n’est plus là ou ne répond plus, alors vous avez conscience du vide, vous êtes frustré. Nous utilisons le mot « amour » comme un moyen d’échapper à nous-même, à notre propre insuffisance. Nous nous attachons à celui ou celle que nous aimons, nous sommes jaloux, nous sommes tristes lorsque la personne aimée n’est pas là et lorsqu’elle meurt nous sommes complètement découragés ; et nous cherchons des consolations dans d’autres formes, dans des croyances ou tout autre objet de remplacement.
Tout cela est-il l’amour ? L’amour n’est pas une idée, le résultat d’une association ; l’amour n’est pas une chose que l’on peut utiliser pour échapper à notre misère ; et lorsque nous faisons cela, nous créons des problèmes qui n’ont pas de solution."