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Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour

Siestacorta
le jeudi 01 mai 2025 à 15h33
Ya deux moments sur ce fil où on moque @Slump94 parce que les photos sexy seraient des miettes.
En vrai, sous cette forme ou une autre, le sexe n'est pas d'abord une gratification.
Ni manipulatoire, ni compensatoire, ni due.
Oui, Slump est en demande à ce niveau, et ça joue sur ses réactions.
Il y a vu une opportunité de complicité.
Pourquoi pas, en fait.
Je suis assez pour le prévenir que ça peut participer à sa désorientation.
Mais son désir est là. C'est donc dans la discussion même si ce n'en est pas le sujet principal (la relation). C'est pas une transaction garantissant quoi qu e ce soit, ce qui est la première prémisse à questionner dans ces remarques.
Pas un sujet, pas forcément un bon critère d'évaluation. Le désir et l'amour, c'est pas juste.
Mais ça mérite bien sûr de poser des questions, proposer, chercher.
Si on aboutit à rien, c'est pas une faute du partenaire, c'est... Triste, frustrant, mais pas une faute ajoutée au mensonge.
Qu'il culpabilise, lui en vouloir pour cet aspect là a peu de bénéfices. C'est de la frustration, c'est clairement UN sujet et on y met en général des enjeux, mais faire de l'absence, ou de l'existence ailleurs du sexe une malveillance, deuxième prémisse discutable, c'est relationellement pauvre.
Oui, ça peut être motif de changement profond ou de rupture, si on attend cette façon là d'être heureux dans la relation, qu'on ne le trouve pas ou plus, ça compte.
Mais si ça marche plus pour ça
- chercher ce qui marche sans
- chercher ce qu'on peut avoir ailleurs si c'est fondamental (1)
- dialoguer clairement pour savoir si, a partir de là, ya encore un chemin ensemble ou pas sans s'accuser mutuellements des efforts et des inadéquations, de fond ou de périodes
tout ça on peut le faire en montrant de l'attachement.
Même rompre : on se protège, on fait au moins pire, évidemment mais punir ça fait aucun bien.
Après, ya les engagements pris, ceux qu'on est prêt à modifier ou non.
Mais mettre le sexe dedans, parce que demander et en vouloir à l'autre de pas offrir, c'est un peu de la transaction sans le dire, c'est fertiliser binairement beaucoup déceptions, frustrations et des aspects sexistes de nos normes relationnelles.
On fait ce qu'on peut.
Si on peut pas, ça fait mal, parfois du mal ; mais faut y aller mollo sur y voir malveillance ou négligence.
(1) : c'est par ailleurs une option qui peut faire bouger la relation. Pas forcément en mieux,. mais ça éclaire sur les attentes, quand l'a non-exclusivité dévient bilatérale.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour

Siestacorta
le mercredi 30 avril 2025 à 14h57
Slump94
C’est vrai que c’est dur de re parler de tout ça .. je lui ai demandé pkoi ..
elle m’a dit que ce n’était pas prévu , c’était une période compliquée au boulot pour elle et lui et a force de bosser ensemble et d’avoir des points communs ben ça s’est fait doucement ..
Quand je lui ai demandé pkoi avoir continu, en gros c’était le côté interdit, nouveau, excitant , de se sentir désirée encore , de plaire ..
Oui je peux comprendre que c’est trop facile tout ça mais bon ..
Le soucis, c'est que le changement de vie que vous entamez ne peut pas aller tout seul. Ya pas de raison que ce soit "facile", la plupart du temps. Ce n'est pas forcément un chemin d'épines barré à la fin, mais je serais étonné qu'il ne soit fait que de pétales de roses.
Si elle esquive, c'est peut-être qu'elle a peur de douter en même temps que toi, et de travailler sur ce doute. De toi, de vous, d'elle.
Oui, c'est un travail pénible d'être au clair. T'es bien placé pour le savoir.
Mais ne pas l'être, c'est vivre avec la menace de la suite et de se dire, trop tard, "si j'avais travaillé avant, ça serait peut-être différent".
Faire l'effort, au mieux, ça vous apportera une suite de relation désirable, au pire, t'évitera de te/vous faire des reproches qui remplaceraient l'amour par des peines entretenues.
Faites l'effort de savoir où vous étiez pour savoir où vous pouvez encore aller.
Si elle doute de votre relation et qu'elle a raison (pour elle), alors autant pas vous rendre malheureux durablement.
Si elle doute et qu'elle comprend que ce doute n'est pas un danger pour votre avenir à deux, juste que c'st un autre avenir, alors ok.
Si elle doute parce que son "jardin secret contient un jardin qui est secret même pour elle", et que toi t'esquives le travail de ton côté, alors vous manquez de faire, pas quelque chose qui vous "sauvera" (pas de garantie), mais quelque chose qui peut tout empirer en étant pas fait.
C'est pas forcément une urgence à la minute, mais une perspective importante. Enfin jecrois, hein.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour

Siestacorta
le mercredi 30 avril 2025 à 11h54
Slump94
Le psy ( sexologue) je me disais que 1 séance suffisait mais bon .. je retournerai le voir après avoir fini le livre.
Elle , elle ne veut pas aller en voir un. Elle me dit que reparler du passé serait trop dur.
Ca, c'est pour moi un redflag au présent.
Trop dur pour qui ? Pourquoi ?
De te révéler l'ampleur des choses ?
De devoir réellement travailler sur la réalité et les perspectives pour votre relation, pas juste en parlant d'émotions et sentiments ?
ET je parle pas sexo. La sexo, c'est l'angle par lequel t'as pris ça, parce que visiblement ça te travaille.
MAis comme tu le dis, ce qui vaut la peine, c'est votre parcours ensemble au complet, votre entente, ce qui est construit.
Alors oui, on en discute et on voit si on peut faire tenir ça.
Le mensonge et le désir d'ailleurs, c'est que le symptôme. Pas forcément celui de la fin de relation, mais à savoir.
Discussion : Ouverture d'un couple marié, envisager le divorce ?

Siestacorta
le mardi 29 avril 2025 à 23h40
viviland
Bonjour Pierretleloup,
Je le dis sans arrière-pensée, ya moyen que t'aies pas vérifié : tu réponds à un message qui a déjà un an.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour

Siestacorta
le mardi 29 avril 2025 à 23h26
Slump94
Oui je sais que j’ai fait tout le boulot ! Je le reconnais. Avec le recul j’aurai agit différemment
Je crains de pas avoir l'occasion de m'étendre avant long, donc vite fait.
Dans ton histoire, ta forme d'amour et ton kink t'ont permis de regarder la situation avec assez d'intérêt pour gérer la souffrance.
Et de ce point de vue, c'est bien. Chacun ses moyens et motivations, même les "mal-avouables" peuvent être du matériaux à entente.
Ta femme t'aime, je crois que même si tu as tes lunettes de dépendant pour la regarder, tu n'as pas à douter qu'il y a un attachement.
Par ailleurs, je crois avoir compris que l'autre homme est infidèle, pas poly.
Temporairement, c'est facteur de stabilité pour toi : s'il est d'aussi bonne volonté, c'est qu'un arrangement limitant lui convient... ce qui est au goût de beaucoup d'infidèles : à la fois pas remettre en cause leur vie antérieure, à la fois vivre autre chose.
Et c'est ce deal là, que tu acceptes. C'est moins fou que c'en a l'air, si on se met à ta place, dans ton mélange d'intérêt et d'amour dépendant (je pense que tu t'occupes déjà de ça en thérapie, non ? )
Qu'une personne mente pour jouer avec sa liberté... Je dis pas que je valide, mais je comprend.
Ce qui compte, c'est qu'elle soit au clair avec cette liberté.
C'est là que le bât blesse : le mensonge c'est un réflexe et une stratégie pour ne pas avoir à être au clair. Ils l'ont tenu longtemps. Ils sont à l'aise avec ça.
Ils sont très heureux, pour maintenir l'équilibre fragile, de te mettre dans le secret.
Mais ils sont pas forcément au clair sur l'ampleur de celui-ci.
Soit effectivement c'est juste ça, de l'aventure sans trop bouger le reste, et ça le restera. Tant mieux pour tout le monde. Pas sûr que ton candaulisme soit satisfait, mais il pourrait.
Soit c'est... moins stable. Le jour où la compagne de Lui saura. Le jour où ta femme et lui se diront "on a envie de projets"...
Ce serait présomptueux de prédire ce qui peut arriver maintenant, que ce soit en bien ou en mal.
Ya un monde où tout le monde finit poly et s'éduque du sentiment.
Mais un autre où tout le monde suit le programme par défaut de "monogamie en série avec virages brutaux quand on sait pas gérer".
Et d'autres, plus compliqués, souffrants ou moins souffrants, avec les hauts et bas de vies sentimentales particulières.
Dans tous, ce seront de gros efforts de dialogue et de travail sur soi qui vont compter.
Tu sembles cap d'en faire une bonne partie.
Eux... je sais pas. Là tel quel je crains pour toi que non. Mais je les connais pas, je peux qu'imaginer, comme tu pourrais imaginer cette autre femme à qui on ment, apparemment.
Bref : au moins avec ta femme, faire un gros dialogue sur ses besoins, ses attentes.
Tu peux vouloir te mentir aussi (sur la portée des actes de chacun, les perspectives), mais que ce soit en conscience : tu le ferais pour faire durer un état des choses, et c'est normal d'espérer que tout roule sans qu'on y regarde de près. Mais tu "te mentirais en sachant" que ça tient pas sur de la confiance en toi et en elle, mais plutôt sur tes espoirs.
De ton côté, quelle que soit la suite, va falloir continuer le boulot psy pour te sentir plus autonome, solide. Pour être capable d'assumer la liberté que tu offres (qui peut donc conduire, clairement, à une rupture pour toi et elle), les conséquences de ton choix de laisser deux chemins ouverts, celui de ton couple actuel avec celui que ta femme prenait sans t'en parler avant. C'est difficile de refaire un chemin bon pour tout le monde à ce moment-là.
Je veux ni sonner menaçant, ni naïf.
Je pense que tu as les moyens de rester aimant, mais je crains que certaines des suites puissent t'abîmer. Consolide-toi, cultive ta relation avec ta femme même sans ça, et... continue la thérapie. Voir emmènes-y ton épouse pour avoir le cadre où poser autant ce qui ouvre des perspectives que ce qui pique...
En te souhaitant le meilleur, le moins pire, le faisable.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour

Siestacorta
le mardi 29 avril 2025 à 17h46
Je repasserai pour dire deux trois trucs en plus, peut-être pas de suite, après avoir bien lu ton témoignage.
Il y a des choses à prendre. La part où c'est toi qui fait le taf, oui, la part où c'est toi qui fait tout le taf, non, le contexte où tout ça a été possible sans tout bouleverser, intéressant, le fait que ça fait 5 ans et que ça a plutôt bougé que brisé... Bref. A voir.
Message modifié par son auteur il y a 4 mois.
Discussion : Cocu→Candaulisme→Polyamour

Siestacorta
le mardi 29 avril 2025 à 14h56
Bonjour, @Slump94
Slump94
Des fois oui j’aimerai explorer autre chose, mais pour l’instant je vis à travers elle.
C'est ta personnalité et tu es sans doute aimé comme tu es, mais relationnellement, ça peut être lourd à porter.
Le PA "en ta faveur" n'est pas forcément une solution en soi, mais la situation a le mérite de te faire travailler !
Continue... au moins le travail ! De ton côté. Ca peut être bon pour toi et pour elle.
Discussion : Je l'aime, mais je ne supporte pas son polyamour

Siestacorta
le mercredi 16 avril 2025 à 15h49
Bonjour, @Nobell
Nobell
Mais il y a 6 mois, elle m'a avouée être poly et être amoureuse de son meilleur ami, elle avait vraiment peur de me l'avouer, et ça lui as demandé beaucoup de courage. Vu ma monogamie, elle savait qu'elle allait me faire du mal en me l'annonçant, et ça n'a pas louper... Mais je ne veux pas lui faire de mal non plus, alors j'ai accepté (à contre cœur) qu'elle puisse commencer une relation avec cet homme.
Bon, ce n'est pas ton sujet, mais "je suis poly" =/= je suis amoureuxse d'une deuxième personne.
Ce n'est pas forcément sa nature d'être comme ça (être ouverte à ce que dans une relation, les partenaires aient plusieurs partenaires), elle aime sans te désaimer, et c'est une situation plutôt courante (et pas forcément poly, loin de là).
Nobell
Beaucoup des personnes avec qui j'en ai parlé, (dont ma psy) mon fait comprendre que c'était une limite que je ne pouvais peut-être pas dépasser, qu'être dans une relation non exclusive ne convenait pas aux fondations de ma personnalité et de ma vision de l'amour, et qui par conséquent, changer la compatibilité que nous avions jusqu'à présent. Ce qui ne me laisse pas beaucoup de possibilités soit rester avec elle mais souffrir de son polyamour, soit la quitté. Mon gros problème est que je ne veux pas la quitter, je l'aime profondément malgré tout, je sais que je ne pourrais pas être heureuse sans elle, et que je n'aimerais personnes comme elle. Je me retrouve donc dans une situation qui pour moi est sans issue, je suis bloquée.
Ta limite semble claire.
Tu saurais dire ce qui fait que tu as accepté ?
Espérais-tu qu'elle décide de ne pas faire ce choix après avoir eu ton accord ?
As-tu une idée de ce qui se serait passé si tu ne l'avais pas fait ? Est-ce que la relation aurait pu se poursuivre ? Qu'aurait-elle, non pas ressenti parce que ça tu l'as dit, sans doute fait ?
Je comprend ton blocage. Je suppose que personne ne souhaite le mal de personne, dans la situation.
Je ne sais pas si ta compagne serait capable d'arrêter les frais, quelle importance a cette relation, si elle aurait cette relation avec cet homme si elle n'avait pas déjà une relation avec toi (oui, bizarrement, la question peut se poser).
Je vous recommanderai un conseiller conjugal. Un espace de parole où chacune pourra dire ce qu'elle veut et ce qu'elle se pose en perspective en s'assurant de faire un travail ensemble, pas juste un conflit.
Ce travail peut mener aussi bien à une continuation de la relation ou une rupture... le but n'est pas de forcer une issue, mais d'y perdre le moins de plume possible.
Enfin, même si aujourd'hui tu n'envisages pas de vie sans cette personne, il faut comprendre que cette personne a changé. Si un de mes proches devenait une chouette et que je ne sais pas voler, le fait qu'elle n'était pas une chouette avant et que j'aimais ça n'empêche pas que je ne peux pas suivre aujourd'hui.
Après... Même si c'est à vous deux de décider de choix, je pense que c'est plutôt à la personne qui amène le changement d'assumer ses conséquences. Ici, une éventuelle rupture. En principe... Mais si la souffrance que tu décris dure, c'est à toi de prendre sur toi.
Oui, cette personne est, telle que tu la conçois, Ze One. Mais de cela, tu ne sais que ce que tu as l'habitude de savoir. Je dis pas que ce serait facile de penser autrement, de changer de chapitre de vie, mais pour autant il y af forcément de la vie après.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Recensement de stats et d'études sur le polyamour

Siestacorta
le vendredi 11 avril 2025 à 16h35
Oui !
Se faire une image du polyamour à partir des témoignages d'ici est un biais.
Je le dis quelquefois : ce serait (un peu) comme juger de la santé d'une ville en interviewant les gens qui font la queue dans un cabinet médical.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Recensement de stats et d'études sur le polyamour

Siestacorta
le vendredi 11 avril 2025 à 16h25
Trouvé (et deepltraduit) ça :
Journal of sex research
Contrer le mythe de la supériorité de la monogamie : une méta-analyse des différences de satisfaction relationnelle et sexuelle en fonction de l'orientation de la relation
.
La satisfaction relationnelle et la satisfaction sexuelle sont des indicateurs clés du bien-être et peuvent contribuer de manière substantielle à la qualité de vie. On suppose souvent que la satisfaction relationnelle et sexuelle est plus élevée chez les personnes qui vivent des relations monogames. Cette étude méta-analytique remet en question ces hypothèses en comparant le degré de satisfaction relationnelle et sexuelle des personnes monogames et non monogames. Une recherche documentaire utilisant PsycINFO, PsycARTICLES, PsycEXTRA, CINAHL, LGBT+ Source et SOCIndex, ainsi qu'un appel supplémentaire à des données non publiées, ont permis d'identifier 35 études appropriées.) Les résultats de la méta-analyse montrent des effets globalement nuls, suggérant que les deux types de relations sont également satisfaisants pour les personnes monogames et non monogames. Les analyses de sous-groupes ont révélé que ces effets globaux ne variaient pas en fonction des caractéristiques de l'échantillon (par exemple, échantillons LGBTQ+ ou hétérosexuels), des types d'accords de non-monogamie (par exemple, ouvert ou polyamoureux ou monogame) ou de la dimension de la satisfaction relationnelle (par exemple, confiance ou engagement ou intimité). Aucun signe de biais de publication n'a été relevé.
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/00224...
Les auteurs en parlent de façon un peu moins technique sur un autre site. Je relève et traduit ce passage :
Joel Anderson, directeur de l'étude
"Notre théorie quant à l'origine de ces résultats [pas de différence sur le bien-être selon la forme de la relation] est peut-être liée à ce que nous considérons comme le problème le plus courant dans les relations - et certainement le facteur le plus courant dans la rupture des relations - l'infidélité.
« Les personnes qui vivent des relations non monogames ont souvent des accords avec leur(s) partenaire(s) qui font que l'infidélité n'est pas un facteur pertinent dans leurs relations, alors que c'est une expérience naturellement déchirante pour les personnes qui vivent des relations monogames ».
https://phys.org/news/2025-03-monogamy-superiority...
Cela vient un peu conforter une de mes théories : si, ici et dans d'autres lieux de confidence sur les relations non-monogames, on lit beaucoup de témoignages douloureux, c'est moins le polyamour qui serait intrinséquement mauvais pour les relations que la rencontre entre des états d'esprit exclusifs et le changement d'orientation.
Quand le choix se fait dans un contexte encore très mono (relationnel, mais le sociétal joue aussi), il est confrontant.
Quand il est déjà fait, il est pas pire que les autres.
Message modifié par son auteur il y a 3 mois.
Discussion : Comment accepter le polyamour de mon compagnon ? Comment faire face à la jalousie ?

Siestacorta
le jeudi 10 avril 2025 à 09h54
"Je suis tombée amoureuse il est l'opposé de mon conjoînt et me complète aussi parfaitement.", ça sonne pas trop platonique dans un contexte mononormé.
Mais même, de plus loin, vue de Sirius, en vrai... sexe ou pas ...
Yen a pour qui le sexe ça change tout même quand c'était peu et y a longtemps, d'autres pour qui c'est un confort illusoire quand c'est pas arrivé, et d'autres pour qui l'intimité même platonique c'est déjà un problème.
Alors les gens mentent. Par lâcheté, certes, mais aussi face à une règle binaires et des partenaires pas plus mûrs qu'eux.
Donc bref oui ç'aurait mérité un questionnement moins significativement jumpy : moins de hâte à dénoncer, plus d'écoute... Bon.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Polyamour par défaut

Siestacorta
le mercredi 09 avril 2025 à 18h32
Pas forcément : ça peut être trois partenaires qui trouvent ça rassurant.
Mais à mon sens c'est vouloir répondre à une question complexe avec une réponse simpliste.
Un peu comme les formes plus normées d'exclusivité 😏
Libertinage inclu 😏😏😏
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Polyamour par défaut

Siestacorta
le mercredi 09 avril 2025 à 17h57
Intermittent
Qu'est-ce qu'elle entend par là ? Le polyamour, en principe, c'est ouvert ...
Pas forcément. Ca doit pouvoir exister...
Mais c'est quand même pas un bon signe, parce que c'est une façon de vouloir tout changer sans rien changer du tout, donc pas accepter que ce qu'on a commencé soi comme changement ait des effets sur l'ensemble, sur le sens que chacun donne à la relation, sur les possibilités. C'est se rassurer sans passer par la case travail sur soi, quoi.
Discussion : Comment accepter le polyamour de mon compagnon ? Comment faire face à la jalousie ?

Siestacorta
le mercredi 09 avril 2025 à 17h49
De passage
(bon désolé pour les posts multiples, j'ai essayé de créer un compte mais je ne reçois pas le code de validation ou autre chose, je ne reçois rien du tout).
Même dans les spams ?
.
______________________________
.
Et sinon, pour répondre à plus de personnes et de posts du fil, je comprend qu'il y ait besoin de warnings... Mais quand une série de réponses dit la même chose et offre la même perspective, qualitativement, c'est plus seulement du warning à mon sens.
Envers le posteur, ça fait un peu "martèlement" et, dans une mesure peut-être pas aussi lourde qu'un réseau social, mais sensible néanmoins car s'agissant d'intimité, de dogpiling.
Envers les lecteurs et participants réguliers du forum, l'insistance peut participer à un sentiment de condamnation, qu'on ressent par ailleurs déjà "dehors" face aux partenaires et à nos proches.
Et je parle pas de censurer, bienveillânce supplément sirop et crême, rrrrelativisisssme... Non. Juste que si ç'a déjà été dit au-dessus avec une intention similaire, le warning et l'appel à recul sont déjà là.
Oui, le même genre d'histoire tombe souvent.
Mais c'est pas les même gens, pas les mêmes situations concrètes, et par contre, souvent une des première fois où eux racontent cette histoire qui de notre point de vue appartient à un type.
Si on a pas le temps, la patience, le goût de vouloir que la personne se sente à l'aise ici pour réfléchir à sa situation, renforcer l'aspect confrontant quand il est déjà plus lourd dans le fil que l'accueil, c'est pas la peine. Ça fait pas réfléchir mieux ni plus.
Et pourtant, moi aussi ça me gave le réflexe de mettre le PA en cache-misère de l'adultèr !. Et bien sûr que je sais que des gens font ça cyniquement, sans chercher à faire autre chose.
Mais même si cette histoire-là revient ici, sous la forme de questions, en vrai je suis jamais sûr de là où en est la personne, de ce qu'elle va/peut faire.
Alors bon, même si le PA parait pas un choix vraiment concrétisable dans ces cas, on peut au moins partir de ce qu'on comprend de son éthique pour que les gens se posent leurs questions à eux, pas juste en donnant comme seules options "rupture et autoflagellation" ou "t'as qu'à t'en foutre, tout est ok".
Bref. Pardon, j'avais du temps.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Comment accepter le polyamour de mon compagnon ? Comment faire face à la jalousie ?

Siestacorta
le samedi 05 avril 2025 à 13h45
Lola02
Bonjour à tous je viens de lire un peu vos textes et j'aimerais savoir comment avez vous su que vous être polyamoureuse.
Ma situation actuel avec mon mari depuis 15ans avec enfant. Ont se complète parfaitement il est ma muse. Mais voilà depuis quelque année je vois régulièrement quelqu'un ou je suis tomber amoureuse il est l'opposé de mon conjoînt et me complète aussi parfaitement. Je ne connaisser pas la polyamour et pourtant je me retrouve dans ces mots. J'ai refoulé cette partie de moi pendànt des années et j'aimerais m'en libérer je me sans coupable plus bas que terre et me disant que je ne suis pas normal mais le courage me manque. Avant de me lancer je veux être sur à 100 pourcent.
Bonjour.
Il y a plusieurs points :
- le polyamour, ce n'est pas pouvoir aimer plusieurs personnes. Ça, tout le monde en est capable, dans plein de situations, dont amoureuses. De ce point de vue, tu es tout à faire normale ! Le PA, c'est cohérent surtout quand c'est les autres - nos partenaires - qui peuvent avoir plusieurs relations, et que c'est pour ça que toi aussi t'as le droit. Ça change tout, parce que ça veut dire que t'as compris que tu entretiens des sentiments et des relations... Et c'est, comme dans l'exclusivité, l'entretien des relations qui demandent le plus d'attentions.
- l'adultère... C'est courant. Il y a des souffrances, des changements, des besoins... Et ça, ça change selon les gens. Si tu as dû mentir, c'est parce que ta rencontre était pas raccord avec la perspective commune. Et l'option poly ne change ça que pour certains partenaires, et parfois, que pour une période de transition. Ce serait un tort de te promettre que c'est une option qui te convient : on en sait encore moins quelque chose que toi. On sait pas plus si le reste te conviendra, hein... désolé.
- donc, devant toi, le choix c'est pas couple traditionnel ou couple ouvert, mais changer de vie ou non ;sachant qu'il n'y a rien d'écrit sur ce qui aura lieu. Ni la séparation, ni le silence, ni le polyamour ne sont des plans sûrs, selon moi. Faut accepter ça. Le bon côté, c'est que quelque soit tes choix, tu en auras encore d'autres à faire. Pas tous ceux que tu voudrais, mais au moins, pas d'enfermement définitif non plus.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le vendredi 28 mars 2025 à 13h04
artichaut
Pour moi non plus passer de temps son portable en présence d'autrui n'est pas de l'isolement, c'est soit de la connexion à soi (ou à d'autres préférables), soit de l'esseulement.
Pour moi ni connexion à soi ni esseulement ne sont garantis parce qu'on s'isole avec sa lecture ou ses jeux ! On se divertit. Parfois ça suffit pour être seul, parfois ça fait oublier qu'on est seul ou en compagnie... et c'est pour ça qu'on obtient pas forcément ce dont on a besoin en se donnant cette forme-là de solitude.
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le vendredi 28 mars 2025 à 11h28
Alabama
une sensation tout à fait différente du véritable isolement, celui où on est seul·e et où on aimerait pourtant ne pas l'être.
Quand on est seul et qu'on ne voudrait ne pas l'être, pour moi, c'est l'esseulement.
Alabama
J'aime énormément le plaisir d'être au milieu de personnes que j'aime, sans être dans l'obligation d'interagir. Je pense que nous sommes nombreux·se·s par exemple, à apprécier particulièrement la sensation de dormir sur un canapé dans une pièce où il y a du monde, ou un peu de passage. Un sentiment de plénitude et de sécurité. Ce n'est pas parce qu'on interagit pas directement, que l'on est isolé, cela n'a rien à voir.
Ben... pour moi c'est effectivement la solitude en compagnie, que tu peux avoir sans canapé, juste dans un rapport à la présence d'autres, où on s'accepte mutuellement.
(et, aussi, à la place arrière d'une voiture)
C'est une solitude parce qu'on est en rapport à soi et avec un société temporairement harmonieuse à soi. Mais je comprend pas pourquoi ça remet en cause l'isolement par une pratique matérielle (téléphone, lecture) ?
On peut s'isoler - des autres - temporairement. Oui, coupé des autres, comme tu dis.
Pour moi isolement et bulle de protection, ça marche.
Isolement n'est pas trop négatif à mon oreille : un moine est isolé, et il le souhaite.Un étudiant concentré, qui fait des révisions dans un lieu calme, aussi.
Et l'isolement peut nous couper contre nous aussi et nous faire ressentir un esseulement. Les catégories que je proposais sont pas excluantes...
(et ya des moines qui ont aussi trop d'isolement, j'imagine ! "j'en ai marre de m'isoler dans le silence, j'veux boire des coups !)
On peut être isolé et être esseulé : matériellement loin de gens, et que ce soit un manque.
On peut être esseulé sans être isolé : en soirée avec familles ou amis, mais dans un état qui fait que le lien nous semble absent, manquant.
Et pour passer par l'échange que tu as avec @artichaut, quand tu prolonges ce que j'appelle un isolement sur ton écran, tu peux ne pas obtenir la solitude mais obtenir un esseulement avec écran, et dans le temps qui suit sans écran parce que t'as pas eu la dose de solitude tranquille... Celle du canapé mais en moins accidentelle.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Attirance/lien pour une autre personne....comment lui dire à cette personne?

Siestacorta
le mardi 25 mars 2025 à 15h56
J'ai trop peu de temps pour être disert, mais déjà vérifie : être polyamoureux, contrairement à ce que ton épouse semble penser, c'est plutôt d'abord être capable de laisser l'autre aimer d'autres, souvent parce que soi-même on voudrait avoir la liberté, mais pas forcément.
Et donc, être polyamoureux, c'est moins aimer plusieurs gens qu'être dans la démarche où les demandes de ces gens seront toujours prises en compte, voir conséquentes (on parle de ruptures et de demandes de retour à l'exclusivité à gérer, d'organisation du temps, de rester maître de ses émotions plutôt que de les laisser décider pour nous...)
Voilà. Donc peut être que tu peux aimer plusieurs personnes, c'est loin d'être rare.
Poly, c'est vous qui voyez...
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le mardi 25 mars 2025 à 15h48
L'isolement... peut être un temps choisi court. Et pas seulement pour les plus méditatifs ! Je pense par exemple aux gens qui passent beaucoup de temps sur leur portable alors qu'il y a d'autres personnes près d'eux.
Mais ça vaut pour les lecteurs, les gamers, et même certains sportifs, et même quelques workholics !
C'est un temps d'isolement, en pratique. C'est très matériel.
Cette application du terme peut permettre de multiplier et interroger les besoins... d'isolement, mais aussi de solitude.
Parce que ce "sans autre" temporaire n'aboutit pas forcément à un "avec soi-même".
Je ne retrouve plus une citation où un auteur plaignait les gens qui ne savent être seuls que dans leur salle de bain. Ca touchait justement pour moi des gens qui ne veulent pas d'isolement, parce qu'ils craignent l'esseulement.
Bref. C'est que des remarques en passant, je suis pas assez isolé là-de suite pour bien structurer mes idées ! - juste assez tranquille et seul en discontinu pour en avoir envie.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.
Discussion : Retour vers la solitude

Siestacorta
le samedi 22 mars 2025 à 13h51
Des extraits d'une page qui me semble pertinente ici
"solitude, esseulement, isolement".
Hannah Harendt
Etre avec moi-même et juger par moi-même s’articulent et s’actualisent dans les processus de pensée, et chaque processus de pensée est une activité au cours de laquelle je me parle de ce qui se trouve me concerner. Le mode d’existence qui est présent dans ce dialogue silencieux, je l’appellerais maintenant solitude.
(...)
Parce que ce un que je suis désormais est sans compagnie, je peux rechercher celle des autres — sous la forme de gens, de livres, de musique —, et s’ils me font défaut ou si je suis incapable d’établir un contact avec eux, je suis envahi par l’ennui et l’esseulement. Pour cela, il n’est pas nécessaire d’être seul : je peux m’ennuyer beaucoup et me sentir très esseulé au milieu de la foule, mais pas dans la vraie solitude, c’est-à-dire en compagnie de moi-même ou avec un ami, au sens d’un autre soi. C’est pourquoi il est bien plus difficile de supporter d’être seul au milieu de la foule que dans la solitude"
(...)
"Le dernier mode d’être seul, que j’appelle isolement, apparaît quand je ne suis ni avec moi-même ni en compagnie des autres, mais concerné par les choses du monde. L’isolement peut être la condition naturelle pour toutes sortes de travaux dans lesquels je suis si concentré sur ce que je fais que la présence des autres, y compris de moi-même, ne peut que me déranger."
https://www.philolog.fr/solitude-esseulement-isole...
Bon, c'est intello, mais les trois termes me sont utiles plus près du plancher des vaches.
Mon interprétation :
- solitude, un être-à-soi clair, ne pas être perdu dans le mouvement du monde (qu'on soit seul ou avec un ami choisi (un proche)).
- esseulement, quand le lien au monde nous manque
- isolement, quand c'est une question pratique : on pense au monde, mais il y a une distance (réelle ou recherchée).
Je reprends :
Siestacorta
- solitude, un être-à-soi clair, ne pas être perdu dans le mouvement du monde (qu'on soit seul ou avec un ami choisi (un proche)).
Or, il y a des gens qui ne savent pas être seuls sans se sentir esseulés.
Et aussi (mon cas), des gens qui ne savent pas être seuls quand ils ne sont pas isolés.
Et, je crois, dans les relations, on a pas toujours la même compétence, ou pas dans les même contexte : l'un se sent très bien seul et l'autre pas, au même moment, alors que chacun sait être seul parfois.
C'est à dire que même en choisissant bien un proche pour que ça colle, on ne sera pas à l'abri de nos changements de météo sociale respectifs. Voir, à vouloir s'en prévenir, on va en créer de nouveaux : parce qu'évidemment, ma solitude ne se passe pas qu'entre moi et moi, si il y a un lien entre nous.
Message modifié par son auteur il y a 5 mois.