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Discussion : Cette relation est elle viable ?
Siestacorta
le mardi 09 janvier 2024 à 11h46
C'est un sale moment à passer...
C'est pas dans le cadre de l'amour que j'ai (bien) connu le genre, mais je m'estime pas exceptionnel, donc c'est plutôt ça qui me fait dire qu'on s'en remet.
Encore un peu de latin :
"Perfer et obdura, dolor hic tibi proderit olim."
Aie patience et force, ta peine d'aujourd'hui te sera utile un jour.
Je suis pas culturé jusqu'au trognon, hein, j'ai piqué ça dans Walking Dead.
"Dans les Amours, Ovide évoque son amour imaginaire pour la figure symbolique de Corinne. L’élégie 3.11 exprime sa lassitude des infidélités de sa maîtresse, qu’il ne parvient cependant pas à quitter. Il ne peut vivre sans elle ni avec elle."
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Besoin de comprendre
Siestacorta
le mardi 09 janvier 2024 à 11h41
Inconnu
Un choix d'horizons possible, ok mais comment ca ? Cherchez vous / Cherche elle autre chose que ce qui existe dans notre relation ? Est-ce la même chose qui est recherché mais le voulez vous en double ? C'est ca que j'ai du mal à saisir.
Aurais-je du faire quelque chose autrement ? faire plus attention a elle ? apporter plus de choses ?
C'est là où je vois pas l'amour comme quelque chose d'unique. Quand je veux quelque chose de différent, ça veut pas dire que je cesse de vouloir ce que j'ai déjà. Je veux quelque chose "en plus", pas à la place.
En amour, je ne peux pas être tout pour l'autre (en fait je le refuse, ça me fiche une trouille sans doute comparable à la tienne !).
Je peux être mon meilleur moi, je peux être central, je peux être très aimé pour qui je suis et défauts compris ; mais être ce que je ne suis pas mais ce que les autres sont, avoir un autre visage, un autre sexe, une autre voix, ça, ça marche pas.
"Je deviendrai ces autres qui te donnent du plaisir
Vos jeux seront les nôtres, si tel est ton désir" (Goldman/Dion)
Tu veux mettre un perruque ?
On aime un autre parce qu'il est autre. Donc on peut aimer plusieurs autres. La richesse des différences. Je suppose que cet autre homme n'est pas ton jumeau caché.
Et, autre paradoxe, on peut aimer plus quand on se sent bien d’être déjà aimé ailleurs. Donc si on risque cette première base de confiance, on est pas intéressé. Ce qu'on trouve ailleurs ne remplace pas, ne retranche pas, ça complète même pas forcément : pour ceux qui le comprennent comme ça, ça s'ajoute.
Ca a des limites matérielles, ça a des limites aussi de capacité : il y a des moments où on est saturé. Ya des gens qui sont saturés avec un, bon. D'autres pas, et ça veut dire que ce qu'ils veulent, c'est pas un très grand, c'est 1+x, parce que deux coeurs, deux zizis, ou plus, c'est pas pareil que un.
Je tente d'être convainquant, mais c'est plus pour dire qu'il y a une logique que pour te faire croire que c'est la bonne pour toi. Encore une fois, comme je le dis sur l'autre fil... Si c'est pas pour toi, si pour elle tu vaux de toute façon beaucoup, ça n'est pas grave de pas aller vers ça.
Non ce que vous avez est pas unique et vous auriez bien pu rencontrer d'autres personnes, mais c'est pas parce que ça te saute aux yeux là que c'était pas vrai avant. La chance que vous aviez d'être bien ensemble vaut toujours autant.
Discussion : Cette relation est elle viable ?
Siestacorta
le mardi 09 janvier 2024 à 11h14
Tu reviens à ta question "est-ce que mon option est la bonne" ("quand je suis présent ok"), je reviens à ma précédente réponse : j'en sais rien, mais même ce choix que tu te proposes n'est pas forcé d'être dans le marbre, ça peut être une étape d'acclimatation.
Je jure pas que c'est un cadre intenable. Je connais pas bien le monde libertin, donc ya peut-être des profils psychologiques et des habitudes qui font que ça tiendrait. Donc je relativise, comme pour le reste d'ailleurs : en vrai je te connais pas, je n'ai que des conseils d'un gars sur internet, mes chances de comprendre ta vie et tes options sont pas énormes.
Mon "préjugé", c'est que c'est pas tenable sur le long terme, les sentiments ça se range pas dans une boite. Et c'est pas grave, parce que si ça l'option que tu favorise suffit ou/et passe, yaura plus de problème, et si ça suffit plus à un moment, tu auras eu le temps de savoir ce que tu veux.
Maintenant que tu as vécu, est-ce que chat échaudé craignant l'eau froide, si cet homme n'était plus dans le paysage, vous décideriez de rendre les expériences de non-exclusivité sexuelle plus étanches aux rapports affectifs ? Ou est-ce qu'au fond, tu sais qu'il y a une rencontre qui a lieu quand même, que l'érotisme ça amène quand même à des rencontres ?
"Où allons-nous" : là où vous choisirez d'aller et pas là où vous refuserez d'aller.
Au-delà de ça, je vois pas de réponse plus juste, si tôt sur ce chemin.
Tu doutes que ta compagne fasse dans son propre intérêt.
Je te parle, sur ton autre fil, de la confiance que tu peux avoir. Oui, elle veut ton bien. Tu te fais un drame de vouloir le sien contre le tien. Tout ça est plein d'amour sincère, elle le sait aussi bien que toi, et l'apprécie. Ce qu'elle voudra, si elle espère ton accord, c'est aussi parce qu'elle le veut "grâce à toi", "avec toi comme relation". La gratitude de quelqu'un qui se sait libre ET avec nous, c'est tout un trésor.
Par ailleurs, tu décris l'autre homme comme un individu indépendant : même s'il libertine avec affection, il ne cherche pas la même chose dans la vie que vous, pas la même relation que celle que vous avez.
Entre le fait que tu es probablement très important pour elle, et qu'elle peut ne pas être un projet de vie mais une histoire pour lui, ça laisse une marge de possibles où rien ne "disparait" comme tu le dis quelque part.
Dans un sens, je trouve ta grosse trouille rassurante. Tu sais que t'es dans l'inconnu.
Tu tournes un peu dans le vide avec parce que ce n'est encore qu'une expérience très partielle, donc tu la peuples de tout ce qui pourrait vous bouffer - « Hic sunt dracones » comme on écrivait sur les cartes marines sur les régions inexplorées.
Tu as raison d'être prudent, oui on peut pas te dire qu'explorer est sans risque, oui tu es devant ta propre contradiction avec une autre valeur perso "ben ne pas explorer c'est nul", ce qui augmente la tension.
Soit vous y allez pas, et non vous en mourrez pas ça va vous vous aimez très fort, et même que peut-être ça vous reprendra plus tard.
Soit t'y vas en ayant assuré et sacralisé vos moyens de vous assurer de votre amour avant, et, pas bêtes au point de pas regarder où vous marchez mais assez confiants en un soutien mutuel (quitte à l'organiser), vous tracez votre chemin.
Discussion : Besoin de comprendre
Siestacorta
le mardi 09 janvier 2024 à 10h44
Inconnu
Une autre question qui se rajoute.
Vous qui le vivez, qu'es-ce que ca représente de partager ses sentiments ? Si elle "aime" quelqu'un d'autre, peut-elle m'aimer ? Autant qu'avant ? Quel est mon avenir ?
Je ne comprends pas bien
L'avenir, je sais pas, ya des gens qu'on paie pour ça mais je suis pas sûr du résultat. J'admet volontiers que la non-exclusivité amène des changements, qu'ont un potentiel drastique. Mais pour autant, l'exclusivité comme garantie d'un avenir "connu"... Ben... Non ?
Bon, pour ce qui est d'aimer, je traduis "aimer amoureusement".
Le leitmotive poly, sinon ça existerait pas, c'est que l'amour n'est pas un gâteau dont il reste moins quand on le partage, c'est plutôt un choix d'horizon de possibles.
Ce serait curieux quand même que l'amour, qui devrait être un moteur à nous rapprocher des autres, soit le seul lien qui s'appauvrirait en se multipliant. Tu peux détester plein de gens, tu peux aimer plusieurs enfants, amis, parents, tu peux te passionner pour plusieurs choses, mais l'amour, magique, non ?
Je me moque pas tant que ça, hein, je comprend comment l'intimité construit le lien qui construit le rapport à soi, et qu'on veuille préserver ça. Et après, cette valorisation, on lui donne des qualités esthétiques ou "sacrée", le couple comme micro-religion dans laquelle cesser de croire nous bannirai du Paradis.
Mais une fois qu'on sait qu'on est vulnérable, on peut faire aussi le tour de ce en quoi on a confiance dans le lien.
Voilà pour une logique de non-exclusif (la mienne, ya plutôt beaucoup d'autres approches, que je peux respecter mais pas apprécier (comme pour la monogamie :-D )).
Après, j'essaie de te dire que c'est pas forcément infernal, mais je tiens pas à t'évangéliser. Il y a plein de gens pour qui l'exclusivité sentimentale est un bon choix. Moi j'ai à dire que ce n'est qu'un choix, pas le seul, mais une fois qu'on a posé les cartes et été honnête sur ses besoins et limites, on fait le choix qu'on peut assumer. Et en plus, on peut en changer dans le temps (bah oui, une grosse majorité des poly ont été exclusifs avant, certains y reviennent (peut-être pas avec les mêmes...)).
Discussion : Besoin de comprendre
Siestacorta
le mardi 09 janvier 2024 à 10h29
Inconnu
@Topper & @Siestacorta
Ok je vous remercie d'avoir pousser un peu l'explication, je comprends bien le principe.
Mais en définitive, je ne suis pas certains que cela change quoi que ce soit à ma perception de la suite des évènement.
En cas d'incompatibilité, sommes nous condamnés à disparaitre ?
Pas compris. Incompatibilité de qui/ quoi ? Disparaitre après des décennies encore en cours heureuses, comment ?
Discussion : Polyamour, oui mais attention
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 23h06
Et en deux ans d'expérience personne n'avait essayé de réfléchir, se poser, communiquer s'informer sur les pratiques poly, aller en café poly ?
J'ai mes antennes à récits construits qui démangent, beaucoup de cohérence avec l'histoire du grand beau méchant Lou..is. Le mari un Saint pas reactif... L'effet de manche du changement de 1ère personne lors de la conversation de fin... Et "le trouple était parfait", après de telles mésaventures, ça dissonne.
Et puis le candaulisme, ya une grosse dimension fantasmatique, qui colle bien avec les accents érotiques un peu out of nowhere : le sexe comme élément magnifico-tragique, j'y crois pas trop comme part de témoignage, l'insistance sur les parties génitales et la sexualité pour parler d'un changement radical dans ses engagements, je doute boucouboucou. C'était extraordinaire pour du superficiel et finalement le lien tient pas ? C'est trop mécanique, j'ai du mal.
Si c'est bien du témoignage, toute ma sympathie à tous, mais le polyamour a moins à voir là qu'un moment où on a voulu mettre les fesses au-dessus du cœur et pas interroger ses besoins réels, qui dépendent pas du nombre de gens impliqués mais de ce qu'on fait avec eux.
Effectivement, en polyamour, il faut démultiplier l'attention qu'on donne à chacun.
Donc, oui, "attention !" : ça suffit pas d'avoir des sentiments amoureux, il faut refaire son éducation sentimentale.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Besoin de comprendre
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 22h42
Pour résumer, je ressors un autre de mes classiques : la NRE, c'est une ivresse, ça fait plaisir et on a aucune envie d'arrêter.
Bien sûr dire ça empêche pas l'alcool d'exister, et se l'interdire n'est pas un choix indispensable.
En revanche, c'est sage de ne pas conduire bourré, et d'éviter prendre des décisions critiques dans cet état.
Ce denier ne dure pas forcément, mais assez pour être un des dangers poly.
L'identifier et se responsabiliser dessus est un bon début (dire "c'est la faute à la NRE" ça marche pas).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Cette relation est elle viable ?
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 17h58
Topper
D'un côté, il y a le sexe partagé en couple. Les autres personnes participantes sont interchangeables. Elles sont objectifiées. Ce qui donne un intérêt à l'expérience est le vécu d'une situation ou d'un fantasme, et le fait que ce soit partagé. L'autre partenaire participe directement ou indirectement.
De l'autre, il s'agit d'un attrait spécifique pour la personne. L'autre n'est pas un inconnu. Il y a une attirance et un désir qui donne envie de sexe avec cette personne. En outre, la connexion lors de l'acte est beaucoup plus émotionnelle.
On peut être à l'aise avec l'un mais pas avec l'autre car on réserve cette intimité au couple.
Je suis dans la position symétrique à tous les "le polyamour je comprend intellectuellement mais personnellement c'est une autre planète".
Beh pareil avec ce rapport à une intimité sexuelle sacralisée/sanctuarisée" et jalousie. Je comprend bien sur le papier, émotionnellement c'est étranger.
Bon après j'ai des fortifications de vieux garcon sur l'intimité individuelle, ça explique sans doute.
@Inconnu je rejoins @Topper, vous êtes (toi et ton épouse) encore à une étape ou ils est possible de faire un stop.
Si cette histoire doit arriver, elle peut attendre que vous ayez mieux fait le point. Si elle disparaît c'était pas grave, si elle continue de la/vous travailler, prendre le temps de conforter votre lien et décanter des possibilités moyen terme ne peut qu'être utile.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Cette relation est elle viable ?
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 17h01
Inconnu
Une peur énorme et cela fait partie des choses que je ne peux pas accepter c'est que ma femme est des relations sexuelle avec un autre homme sans moi. J'en meur à l'idée je crois. Je suis prêt a ouvrir mon coeur et mon ame, a vouloir le bonheur de tous, mais je ne suis pas capable de passé une soirée seul chez moi à m'occuper des enfants pendant que j'imagine ma femme qui couche avec cet homme sans que nous partagions de plaisir à cet instant. Je ne comprends pas, j'ai éssayé, mais j'en fais des crises de panique.
Ha, on touche à quelque chose d'important apparemment.
Là je suis moins aidant, c'est pas ressort important chez moi,
Mais une question que je me pose, pas seulement rhétorique : comment on peut à la fois estimer pouvoir vivre légèrement le sexe et être terrifié s'il est vécu sans soi ? Plus que par d'autres émotions vécues par l'autre ?
Je résume ça très caricaturalement, mais donner au sexe le pouvoir de tout remettre en cause, ça met le cul au dessus du cœur. Au delà de la bizarrerie anatomique, quand une relation est importante comme la votre, chez quelqu'un de visiblement intelligent, je comprend toujours pas comment ça n'est pas qu'un élément.
C'est une question narcissique, (au sens fonctionnel : c'est important d'avoir une image solide de soi), mais je comprends jamais bien comment l'intimité sexuelle exclusive des autres dévalorise la mienne et mes relations. Tout le monde a un cul et s'en sert, donc quand on aime c'est pas central pour savoir si ça tient 🤔
Bon bref là c'est probablement ma faute si je comprends pas.
Discussion : Besoin de comprendre
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 16h07
Inconnu
"Votre relation est forte. Il y a des chances pour que vous puissiez lui trouvez une forme différente qui vous plaise aujourd'hui. Mais c'est du taf" - J'ai vraiment l'impression de sortir les freins, je n'ai pas mangé depuis deux jours et je suis plutôt perturbé, je me sens mal, j'ai peur de ce qui pourrait arrivé
J'insiste, vous vous y prenez bien en amont : vous êtes en plein "œil du cyclone" émotionnellement, oui le virage s'entame sans doute, vous avez dit des choses importantes en salant beaucoup avec les larmes ; mais en pratique vous êtes pas en train d'enchainer ni de brûler des étapes, vous n'avez fait que très sensiblement comprendre que celles que vous aviez passées était pas anodines.
Il y a wattmille témoignages ici de "bon, ça fait des années qu'on s'est jetés la tête la première là-dedans, on peut pas rembobiner ???" (comparez !)
Vous êtes en amont. Le principe est (peut-être) posé, mais il y a plein de modalités possibles, et toutes n'ont pas la forme d'un platane devant le moteur.
Par contre là-maintenant, vous êtes émotionnellement pas bien.
Je ne sais pas comment vous prenez soin de vous dans ces cas-là, si vous avez l'habitude soit des psys, méditation, autre chose... Quoi que ce soit qui vous aide, c'est important de le faire maintenant, avant de commencer à poser d'autres jalons ou barrages vite-faits.
En pratico-pratique pour les vagues d'émotions incontrôlables, je te copi-colle ce que j'ai déjà transmis à quelques autres usagers du forum, deux outils que je connais pour commencer à s'apaiser en quelques minutes :
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- la cohérence cardiaque, je te conseille les fonctionnalités gratuites de l'appli Kardia. Il s'agit tout bêtement de respirer régulièrement, en suivant des vibrations (et ou des sons et ou des lumières) du téléphone. Tu peux entrer dans la pratique quotidienne, 3 exercices de 5 mn par jour, et/ou utiliser les réglages de "relaxation" pendant une dizaine de minutes. Pousse pas tes inspirations à fond, hein, laisse les se calmer.
Moi, mon réglage relaxation (9mn à 4,25, tu verras sur l'appli) me fait toujours l'effet d'avoir pris un genre de bonne douche mentale, délassante et impactante sur l'humeur.
- l'accueil de l'émotion (illustré en BD). En gros, il s'agit de regarder l'émotion par ses effets physiques sur toi (où tu ressens ce que tu ressens), pour que le système d'alerte mental arrête de hurler que tu ne fais pas ce qu'il faut au point de t'empêcher de faire quoi que ce soit. Bon, les 4 cases sur "le point karaté" me parlent pas du tout, ya une tonalité un peu nouille age que j'affectionne pas, mais le reste, j'ai expérimenté, et je m'en sers encore régulièrement avec succès.
J'ai l'anxiété facile, pour tout et rien, et prendre ce temps là m'aide vraiment à faire un premier tri entre le mauvais trip et le moment présent sans surcharge.
- la méthode 5-4-3-2-1 : il s'agit de focaliser et réduire le champs de ton attention, que ta cervelle revienne au présent plutôt que de s'imaginer des trucs.
Tu t'installes confortablement. Tu fixes ton regard sur un point, un petit espace devant toi (ça veut pas dire perdre tout de vue, juste pas regarder partout tout le temps).
Tu comptes cinq choses que tu vois.
Puis cinq choses que tu entends (tu peux même compter ta "voix mentale" en train d'énumérer tout ça).
Puis cinq que tu ressens (ta respiration, la température de l'air, la poids du corps...)
Ensuite, tu recommences au début en comptant 4 éléments de chaque. On s'en fout que ce soit les mêmes ou pas.
Puis trois, puis deux, puis un.
Normalement, tu devrais te sentir moins agité !
- ma découverte récente, un complément alimentaire, la L-Théanine. Ca... arrondit bien mes angles. Vraiment, hein, je me connais, j'ai pris de la chimie plus musclée. Ca n'est pas la panacée, mais je suis certain de l'effet zen.
Le but de tout ça c'est pas de remplacer un soin pro si besoin, et encore moins de s'empêcher de ressentir tes émotions, hein, c'est pour pas être pris en otage d'émotions qui tournent en boucle sans que ça t'informe plus sur ce que tu veux et peux faire.
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J'ai répondu dans votre autre fil, et ça devançait sans doute un peu ce que vous venez de me répondre.
(et je saute allègrement du tutoiement au vouvoiement, voilà ce que c'est d'ouvrir deux fils, je change de mood moi)
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Cette relation est elle viable ?
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 15h46
Inconnu
Je vais expliquer mes sentiments simplement. Je suis OK pour elle échange en privé plutôt que dans notre groupe avec cette personne, qu'elle s'attache et qu'elle en soit heureuse. Par contre, je ne peux pas concevoir qu'ils se voient sans que je sois présent. Aujourd'hui nos rencontres étaient du type : resto-> sexe ; sortie ->sexe ; club libertin.
Demain, je suis ouvert à plus de tendresse entre eux, je suis prêt à plus de sorties, à partager des moment de vie, mais pas si je ne suis pas présent.
Comme je disais sur ton autre fil (pas bien compris pourquoi yen a deux, c'est un peu la même question, tu as sans doute fort besoin de t'épancher !), il y a que tu ne peux pas vraiment savoir ce qui est ok relationnellement si t'as une expérience relationnelle très minime.
Un peu plus poussée que d'autres via le libertinage... Mais vu que tu pensais que le sexe et les sentiments ça peut rester gentiment dans des boites séparées sans jamais réagir ensemble, tout en te préparant à une guerre mondiale dès que les deux réagissent, on peut dire que tu n'as que ton imagination qui se la joue collapsologue du couple, et que t'es doucement en train de passer vers une posture plus apprenante.
Bref, tu ne veux pas que ça change parce que tu crains que ça change en mal alors qu'avant c'était bien, mais c'était surtout tout ce que tu connais.
C'est donc pas déraisonnable d'avoir peur, tu as bien quelque chose à perdre si ça se passe pas bien.
Ce que tu envisages "je suis là"... Pourquoi pas, mais si tu stresses autant, c'est que tu sens qu'ya aucune raison pour que ça reste comme ça. C'est une projection que tu fais pour essayer de faire un compromis entre plusieurs de tes besoins.
J'aurais tendance à dire que tu peux pas décider du déroulement de la suite, mais qu'à deux déjà, à trois dans certaines configurations, vous pouvez garantir (pas forcément sans chocs) que les bonnes choses à vivre soient assez cultivées, valorisées, organisées le temps que ça reste nécessaire que ça se soit constructif et au final bon à vivre.
Ton plan "je suis là" sera peut-être une étape d'acclimatation ? C'est (a priori, hein) pas un projet de vie, ni même un cadeau à faire à ta femme, mais ça peut être une modalité d'exploration. Ne serait-ce que pour connaitre le monsieur sous un autre jour, te mettre en situation d'entendre ce que lui imagine ou pas, ce à quoi lui et elle peuvent s'engager ensemble envers toi, à ce moment-là, à d'autres.
Je veux dire : tes craintes actuelles ne sont pas proportionnées à un "demain matin" mais plus à un "après-après année prochaine".
Elles ne sont pas irrationnelles dans le sens où oui, un changement de forme de la relation c'est un peu comme avoir un enfant, bien sûr que la vie change et revenir au point de départ est improbable.
Mais qu'on prenne un changement en cours ou pas, qu'on s'amuse à libertiner ou pas dans votre cas mais tout est prétexte à bouger dans une vie, pour des gens un minimum sensible et ouvert aux mouvements de la vie, rester sur "tout se déroule toujours comme ça se déroulait avant" est aussi très improbable.
La puissance de tes ressentis actuels peut être vue (au moins) sous deux angles :
- quelque chose d'inconnu qui fait dramatiquement peur quand on le vit une première fois peut devenir une expérience qui s'apprivoise. Je ressors une comparaison dont je me sers parfois ici : tu as déjà vu le jour de la rentrée pour les tout-petits qui rentrent pour la première fois à la maternelle ? Cette séparation des parents, comment tout le monde est stressé, larmes aux yeux ? Ben pour savoir s'il ya quelque chose à tirer de ce changement de vie, on se fie pas à ce moment-là des émotions. On le cache pas, on en dit pas rien, on montre beaucoup d'amour et un super goûter en fin de journée, mais on dit pas devant l'entrée : "ça marche pas, on fait pas ça".
- tu vis une expérience intérieure d'anxiété (par imagination des situations qui te sont hostiles) qui peut t'aider à traiter l'expérience réelle si tu sais t'y prendre. Tu es déjà en train de faire quelque chose d'assez intéressant de ce point de vue, en en parlant ici et avec ton épouse. Vraiment, c'est assez admirable, intelligent, et ya tellement de gens qui rejettent ce travail où doivent le faire après avoir joué à "même pas mal et je fais même pas l'honneur aux gens d'aborder le sujet".
Je reviens à quelque chose que je disais sur ton autre fil : on parle de toi en train de prendre en charge la situation. C'est honorable, mais c'est pas parce que ton épouse a des papillons et a un amoureux qu'elle a que ça à faire pour ce chapitre, au contraire. Elle doit être à fond dans l'écoute, dans une réflexion à elle sur ses réactions, besoins, et les compromis bénéfiques qu'elle est sûre de pouvoir tenir.
A mon sens, si elle est capable de désigner ça hop en quelques minutes à chaque conversation que vous avez du moment que owi owi un prochain rendez-vous, c'est que c'est bâclé : faut que tu puisses te dire quand elle t'en parle "ok, ce qu'elle dit, demande, propose, c'est tout à fait elle et je sais qu'elle va se tenir au soin de notre lien de la façon concrète qu'elle affirme, je la reconnais là".
J'espère, si ce que je dis ne convient pas à la situation, que ça aide au moins à poser des questions et des mots... C'est toujours ça de gagné.
Discussion : Besoin de comprendre
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 14h57
Hello, timide Inconnu.
Inconnu
"Tu peux essayer de déterminer ce que la non-exclusivité sentimentale change pour toi et quelles insécurités cela réveille en toi" (@Topper)
- J'ai l'impression que cela change tout. Je découvre aujourd'hui le polyamour. Vous excuserez ma réaction mais pour moi cela n'existait pas et je ne le conçoit d'ailleurs toujours pas totalement. Je ne pourrais aimer personne d'autre que cette femme avec qui j'ai construit ma vie, c'est donc assez difficile à appréhender
Alors, tu as beaucoup construit ta vision de votre couple sur la croyance "c'est la femme de ma vie, la seule".
Je dis pas que c'est un tort. Mais de fait, comme tu le dis, tu t'y connais en éducation sentimentale comme moi de la voile : j'ai déjà vu des gens le faire. Ça me rend pas crédible si je disais "je ne saurais pas faire tourner et aller à bâbord".
Mais je crois comprendre ton honnêteté : tu ne t'identifies pas justement parce que c'est pas ton expérience.
Mais va pas poser le "jamais" implicite dans ta phrase comme une vertu ou comme un invariable personnel.
Le forum est blindé de témoignages "j'aurais JAMAIS DE MA VIE JAMAIS envisagé..."
Qui aurait pu prédire :-/
Mais je lis dans tes messages que c'est le centre de ton histoire, d'envisager quelque chose qui n'est pas ton expérience : tu te fais un devoir de mettre ton épouse en priorité.
C'est très honorable. Pas le côté sacrificiel qui à mon sens serait destructeur, mais au moins cette intention de bien faire.
Tu réfléchis au bon moment, en amont. Vous parlez. Vous montrez vos sentiments.
Tu demandes
Inconnu
Elle n'a pas choisi cela, comment faire pour être encore heureux maintenant ?
Délicatement.
En parlant. En lui demandant de ne pas laisser les papillons dans le ventre l'empêcher d'avoir la tête sur les épaules.
Elle aime quelqu'un d'autre qui l'apprécie aussi ? Bon, elle a fait un très petit quart du chemin pour s'ouvrir une vie où la non-exclusivité se fait sans blesser tout le monde.
Votre relation est forte. Il y a des chances pour que vous puissiez lui trouvez une forme différente qui vous plaise aujourd'hui. Mais c'est du taf, c'est pas elle qui explore les champs de fleurs toute nue à l'autre bout du monde et toi qui organise son voyage. C'est tous les deux qui avancez, en vous parlant, en valorisant avec zèle les temps qui sont qu'à vous deux. Peut-être tous les trois, je vous le souhaite, si l'autre homme est pas juste là pour consommer et partir ni n'a besoin de t'exclure (je crois pas qu'elle serait partante anyway).
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Chamboulement et peurs
Siestacorta
le lundi 08 janvier 2024 à 14h31
Bonjour @Marisa
ça a l'air d'être bien emmêlé. Pas complètement indémerdable, puisque ton mari a semble-t-il compris qu'il avait fait un peu n'importe quoi, mais pas gagné, parce que son projet de grosse famille me semble assez illusoire, puisque toi et elle ne formulez pas du tout cette attente.
Tu as eu beaucoup de capacités... mais à mon avis, t'as suivi jusqu'au bout de sa logique un schéma sacrificiel assez mauvais.
Il te trompe, tu pardonnes, il a des envies, pour le suivre tu proposes un principe de non-exclusivité, vous ne faites pas de cadre et il en profite pour partir un vrille, vous ne communiquez pas vraiment parce que c'est du "faux décompartimenté", et là tout ce qui n'a pas été dit est sur le point d'avoir les conséquences concrètes que chacun voulait esquiver.
Il y a eu de l'égoïsme de sa part à lui, de sa part à elle, mais aussi, j'ai l'impression, une stratégie d'échec de ta part. Echec envers toi (je vaux pas la peine de faire des demandes qu'on respecterait), attente de son échec (je te laisse faire et c'est toi qui va te démerder, c'est TES choix chéri).
Je cherche pas à te faire culpabiliser : je suis un gars sur internet, et ya beaucoup de chances que je me plante.
Mais si je suis dans le vrai, ton positionnement à l'égard de ces évènements doit pas être "je me suis sacrifiée et les autres sont irresponsables et peut-être cruels" (on l'est souvent, on est aussi souvent pas des pures ordures...) mais bien "j'ai un mec qui trouve normal que les mecs soient contents et que le reste suive, j'ai pas vraiment pris la main pour le ramener au réel".
Ça fait un an et demi que tu lis ici. On parle souvent de "avant tout, communiquez". Dites vos besoins, attentes, réactions, demandes... Toutes les histoires ici disent "ho, mais pour moi ceci-cela était évident", et même quand ça vient de ce qui c'est dit à un moment, quand on se met dans un tel changement, ce qui était évident mérite d'être dit, reformulé, adapté.
Depuis ce temps que tu nous lis, après en plus avoir lu "La salope éthique", tu as bien vu que le principe c'est pas "nan mais allez voir ailleurs c'est pas grave" mais "aller ailleurs ça peut être très chouette mais ça demande qu'on se parle et s'engage de façon très explicite, discutée".
Evidemment que ça dépend aussi de ton mec, et même beaucoup plus : c'est lui le pivot, c'est donc lui qui se retrouve avec deux fois plus de travail à faire. Mais s'il le faisait pas avant, ouvrir le couple c'était juste se débarasser de la charge émotionnelle du mensonge en échange d'une charge de responsabilisation... que personne ne prend. Ni lui, ni toi, ni l'autre.
Elle a longtemps pas dit ce qu'elle voulait, en étant dans un schéma normé.
Lui pense qu'un nouveau schéma peut lui bénéficier autant que le précédent, abracadabra, magie.
Toi, tu voudrais quoi ? Si c'est juste qu'on te fiche la paix, la rupture est une option.
Si c'est une relation ouverte, elle va te demander à toi aussi des efforts, même sans arriver au point de superfamille poly que ton mari semble le seul à vouloir.
Donc :
- toi tu dois te faire un point de tes attentes. De modèle relationnel, mais surtout, apprendre à communiquer. Avec lui, sans doute. Trouvez un thérapeute qui oriente son travail sur cet apprentissage.
- ton mari doit se faire une culture poly. Il imagine que avec ses envies, sans enrichir ses perspectives ni envisager de limites. Or, c'est lui qui va devoir beaucoup parler, beaucoup poser de choix, prendre des risques. Même si ça se passe après cette histoire-là, puisque potentiellement, vous pourriez avoir d'autres occasions.
- à un moment, elle aussi devra parler. Tu peux rien sur ce qu'elle veut, fera... Tu peux au moins montrer que t'es pas devenue "contre elle". Mais comme elle projette sur toi le "meuf qui tire les ficelles", c'est que ce que tu dis n'est pas entendu d'elle, ni de ton mari dans ce qu'il dit de toi... et peut-être pas de toi... J'en reviens "fais ton propre point". Ce que tu commences déjà en venant ici, bravo. J'insiste, faire un point sur "qu'est-ce que je veux, qu'est-ce que je peux, qu'est-ce que je ne ferai pas" (avec les options "sans mari") vient sans doute avant "comment gérer les sac de noeud".
Et même si ça n'a pas marché comme tu voulais, bravo pour avoir essayé de protéger ta famille et essayé de discuter. Je crois que tu n'as pas eu le courage de poser tes conditions, mais je voulais aussi dire que ce courage est super dur à trouver, et je vois cet homme que tu aimes comme un bourrin normé dans son rapport aux femmes, ce qui a pas aidé, dans une société qui lui donne le droit d'espérer ce qu'il espère sans lui avoir enseigné la charge relationnelle qui va avec.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Symboles du polyamour
Siestacorta
le samedi 06 janvier 2024 à 18h38
Sur la même page wikipedia, comme animal, tu as le perroquet. C'est une référence américaine, le nom "Polly" (poly...) étant aux perroquets américains ce que Médor est à nos chiens.
Discussion : Couple libre
Siestacorta
le samedi 06 janvier 2024 à 00h06
@Enderman , ce que tu racontes est assez alertant.
Autant le côté "emballement de liberté" en soi c'est pas forcément inquiétant (on a des tas de raisons de se perdre, ça peut ne pas durer si on a que ça à régler), autant l'absence de communication, voir des mots durs, et le moment où ça arrive dans votre histoire, c'est un paysage plus hostile.
Je te sens très peu confiant, dans ta façon d'approcher l'histoire. Tu décris ce qu'elle vit elle, les conséquence sur toi, tes attentes sont absentes, t'oses à peine nommer tes propres émotions.
Je crois que t'as besoin d'un accompagnement psy.
Pas que tu sois "malade" ou bizarre, mais clairement tu sembles assez paumé et souffrant, et je me dis qu'identifier des mesures va demander que tu fasses un premier point sur toi. Donc parler à un psy de ta situation et de comment tu es arrivé à te sentir paralysé (alors qu'en vrai, t'es un adulte a priori capable de décider de ce qui est bon pour lui), ça serait une façon de moins subir, de commencer à toi imaginer des possibilités. Si personne ne t'écoute, tu n'auras pas l'occasion de t'entendre toi-même décrire ce qui t'arrive ; et donc tu continueras à oublier de te raconter autre chose.
Je crois comprendre que tu as proposé l'ouverture du couple comme alternative à la rupture. Tu enlève la case "exclusivité" pour que le mensonge ne soit pas une cause de rupture... C'est pas suffisant, dans le sens où vous n'y gagnez pas quelque chose en commun. Le couple continue officiellement d'exister, mais est en train de se transformer et ce n'est peut-être plus quelque chose que tu veux et peux vivre. Si tu n'y as pas une place plus sûre qu'avant votre décision, ça n'est pas, tu le constates, un changement qui vaut la peine.
J'ai aussi l'impression que tu aimes ta compagne en la sachant assez brutale. Mais on est pas aimé juste parce qu'on tolère les défauts de l'autre, ya pas de commerce de récompense et de mérite. Ya juste un entretien commun de votre lien.
Tu peux te montre aussi indulgent que tu veux, la comprendre, l'aimer avec ses défauts, toussa je veux bien. Mais si tu te laisses bouffer, c'est aussi que tu estimes tes besoins comme moins importants. Tu ne te donnes pas ta juste valeur. Et elle elle est pas, sur son chemin actuel, dans une position où ce sera elle qui s'en rappellera et t'aidera là-dessus. J'en reviens au/à la psy, qui pourra t'aider à retrouver ces bases.
Tu es, je le crains, en train de faire une concession voire un sacrifice, quand ce qui marcherait serait un compromis.
Je te recommande ce texte pour bien identifier ce qui se passe :
psychologue-adultes-couples.com/couple-compromis-o...
La réflexion que tu entames peux aussi bien consolider ton couple que lui faire perdre son intérêt. L'un ou l'autre, tu sembles dans une posture où t'as tout à gagner de t'y mettre. Ya quelques risques que ça secoue, tu vas devoir prendre soin de tes gamins et de toi, mais tu y gagneras beaucoup aussi et en tout cas cesseras d'y perdre. Tu te respecteras toi-même, et avec un peu de chance t'auras aussi du respect de sa part (mais c'est pas de toi que ça dépend ça).
Enderman
on m’a toujours dis que les femmes se lassent vite des hommes comme moi.
Et toi t'écoutes des gens te dire qui tu es ? Tu peux pas t'écouter un peu toi ?
C'est pas les femmes qui font toutes la même chose, et c'est pas toi qui est un homme "comme ça". C'est des généralités faciles pour pas essayer de vous regarder comme individus, dans votre histoire à vous, ça. Les personnes qui disent ça veulent que tout le monde leur prouve que leur vision du monde fonctionne, et cherchent pas à savoir qui ressent quoi, qui a besoin de quoi.
Ta femme a l'air de chercher un changement. Peut-être sans toi, peut-être avec. Tfaçon c'est en train d'arriver, et les adultères et séparations disent que de toute façon, vous n'étiez pas d'emblée dans un modèle où ça roule tout seul sur une voie toute tracée. Donc à toi de te faire des chemins possibles, et si elle est dessus, prête à faire sa part, et que ça devient une mésaventure édifiante pour votre couple, tant mieux ; si ya que toi qui va apprendre quelque chose, que tu en viens à comprendre qu'elle ne t'offre plus vraiment de place dans sa vie, ça fera un peu plus mal mais à la fin, tant mieux aussi.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Filmographie sur le polyamour #1
Siestacorta
le vendredi 05 janvier 2024 à 02h49
Ya deux films poly qui sortent en ce moment :
Et
Zauraient dû attendre un gros mois, on aurait eu un super contre-programme pour la Saint-Valentin.
Discussion : Tendresse 2024 : Épanouissons nos Vies et liens Poly dans la Douceur, la Compersion et la Diversité
Discussion : Couple libre
Siestacorta
le mercredi 03 janvier 2024 à 00h19
"Relation principale", ce serait encore autre chose...
Je crois qu'auteur original comme @Topper ou moi-même ne parlons pas de polyamour, seulement de cette situation, et que c'est assumé.
"Couple libre" + les détails libertins-bdsm, ça place la situation ailleurs.
Ça peut d'ailleurs faire partie du problème, mais on en est pas là, visiblement.
Ma propre réponse peut d'ailleurs se résumer à "c'est pas parce que vous vous êtes embarqués pour une liberté génitale discrète que ça change grand chose aux questions que ça pose".
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Couple libre
Siestacorta
le mardi 02 janvier 2024 à 16h58
Petit supplément lingeries :
Tu en parles en manifestant de l'envie.
Ça fait partie des non-dits auquel votre accord ne permet pas de répondre, par des attentions qui compteraient assez pour toi.
Je ne suis pas sûr si la relation et l'accord datent du même moment, mais ça peut renforcer le doute sur ta comparaison entre toi et amants.
Il se peut que le fait de moins investir les toilettes avec toi concerne la partie excitation purement érotique, et que d'un autre côté, être moins formelle avec toi marque un attachement différent, peut-être plus tranquille, par exemple.
Mais même si c'était vrai, ou si c'était quelque chose de proche, ça mériterait d'être dit pour exister.
Je crains que derrière tout ça, quelqu'un ait dit, peut-être vous deux, "on se prend pas la tête".
Les relations qui émeuvent le méritent, pourtant.
A moins de croire que ne pas penser aux choses garantit qu'elles se passent bien spontanément, croyance que je ne partage pas.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Couple libre
Siestacorta
le mardi 02 janvier 2024 à 14h07
Bonjour @Enderman
Je souscris à l'analyse de @Topper : les règles simplistes font bien souvent les conflits indémêlables. Dans la non-exclusivité, on laisse le reste de la vie entrer dans la relation. A toi de voir si tu vois la relation comme une citadelle assiégée ou comme un lieu certes solide mais passant.
J'en remet aussi une couche sur la réaction brutale de ta compagne. Le sujet est probablement tendu, donc la brutalité s'explique... mais n'est pas à cautionner pour autant. Elle doit elle aussi prendre soin du cadre où les libertés que vous lui offrez sont possibles.
En ça, ta réaction n'est pas excessive. Par contre, ta demande ne fonctionne pas forcément avec ce que vous avez défini.
Le problème avec les variantes du "don't ask, don't tell", c'est bien justement que parler sera aussi identifié comme une transgression et une violence. Je ne veux pas savoir = on en parle pas parce que je ne veux pas savoir = quand on parle de ce quand la règle n'a pas fonctionné, on transgresse la règle un peu plus. Ou : cette conversation, vous la refusiez, donc elle se passe mal parce que vous n'avez pas dit pourquoi vous ne vouliez pas parler.
La réaction de ta compagne est binaire est violente, c'est vrai et elle doit prendre sa responsabilité sur ce point autant que sur ses choix. Mais votre accord a sa propre violence, d'emblée.
Je remet un de mes aphorismes favoris : "on dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent".
Ce qui m'amène aux véritables rives, le contexte. L'histoire du 31 décembre : tu précises cette date sans doute parce que tu sens que ça participe à ton malaise.
J'ai aucun jugement sur ce qui fait que quelque chose comme ça se passe au réveillon, et que vous ne soyez pas ensemble. Mais pour moi ça parle de votre intimité quand même, de ce que vous considérez ou pas comme important dans votre relation. C'est ça, les rives du fleuve, c'est l'ensemble de votre intimité.
Et le fait qu'aujourd'hui tu souffres de ce genre de circonstances, c'est que ça révèle pas seulement la non-exclusivité, mais le rapport entre vous qui l'a précédée. Pour être en "couple libre", il fallait à la fois désirer que votre couple change et qu'il reste couple.
Donc : qu'est-ce qui a rendu le changement envisageable ? Et pourquoi le couple doit demeurer ? Quels sont les besoins de chacun qui font que ça en vaut la peine, et qu'est-ce que vous faites pour les satisfaire ?
La règle du "don't ask, don't tell" fonctionne si on peut répondre à ces questions et vivre une non-exclusivité sans que la relation en souffre. Sinon, ça veut dire que des besoins sont pas pris en compte dans la relation. En fait, tous les cadres non-exclusifs doivent faire avec ces questions...
Votre couple est "libre" à condition qu'on censure ce qu'on fait de sa liberté... Je dis pas que ça peut pas marcher, mais seulement avec des gens qui aiment vivre la liberté comme ça. Même une liberté seulement sexuelle.
Le problème avec la non-exclusivité sexuelle (le deuxième posé par cette règle de "ni voir ni savoir", on commence à voir pourquoi sa simplicité est illusoire), c'est souvent qu'on croit qu'on peut mettre le sexe dans un petit tiroir à part de la vie. Ben non : même quand c'est que le sexe "activité sportive", c'est aussi de la relation, des effets sur les gens, de la relation. C'est pas un petit tiroir avec des joujous qu'on peut ranger, vos corps et vos émotions. C'est votre vie. Les réveillons et les marques sur la peau en font partie.
Avec don't ask dont' tell, on parle pas de la vie, et si on se met à en parler malgré la règle, ça arrive qu'on s'engueule et on souffre, parce que ce dont on ne voulait pas parler sort en même temps que tout ce qui est autour.
Parler va peut-être faire souffrir aussi un peu, mais a aussi le potentiel de faire du bien. Ça s'apprend, en plus.
Je pars du principe que c'est toi qui a eu besoin de la règle.
Mais je me dis que vu la réaction de ta copine, elle doit pas non plus être super forte en parlotte...
Je peux donc aussi imaginer un cadre où tu la connais assez pour pas avoir cherché un accord moins simpliste, pour sa liberté à elle aussi. Mais c'est pas que toi qui risque d'être abîmé, c'est aussi votre relation.
Donc la règle ne tient pas pour vous, ok, comment l'adapter pour que ça fonctionne ? Si l'un de vous ne veut pas l'adapter (le côté où tu peux savoir ET le côté où elle peut le montrer), pourquoi garder cette règle serait plus important que la relation où elle est appliquée ?
Beaucoup de questions, et non, t'es pas le seul à devoir te les taper. Sauf si tu t'en sens capable, mais c'est possible que ça ne fasse que repousser le problème.
Message modifié par son auteur il y a un an.