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Discussion : Les avis positifs sur le polyamour

Siestacorta
le dimanche 07 avril 2024 à 23h25
Extrait d'un article sur le sujet de l'inégalité de désir sexuel dans certains couples :
Liz dans Slate
Liz, une jeune femme trans raconte: « Avant ma transition, j'avais un rapport hyper toxique au désir et à la sexualité. Ma transition, entamée en 2019-2020 m'a beaucoup aidée à ce niveau-là. J'ai pris conscience que mes organes génitaux masculins me dégoûtaient. En outre, s'est ajouté à cela un accident de corde à sauter avec un tassement de vertèbres et une compression nerveuse, assortis de douleurs testiculaires chroniques. Mon désir est devenu une quasi absence de désir.»
« La personne dont j'ai la chance qu'elle m'accompagne et me supporte depuis bientôt sept ans a toujours eu et a encore un désir assez prononcé, et je ne peux pas forcément lui apporter ce qu'elle veut, poursuit Liz. Notre solution a été de nous orienter vers un couple libre. De cette manière, nous pouvons voir d'autres personnes et le côté “désir physique” vient moins parasiter notre relation. Ainsi, nous pouvons vivre notre meilleure vie, à savoir passer nos soirées à manger des soupes avec nos chats sur les genoux en regardant des séries, du genre Supernatural ou Desperate Housewives. Après, la situation n'est pas figée. Le désir est un spectre sur lequel on se déplace tout au long de sa vie, mais c'est notre situation actuelle et nous sommes très heureuses.»
https://www.slate.fr/story/266372/sexo-couple-ineg...
Je recommande le reste de l'article, sur son propre thème, assez décomplexant.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour

Siestacorta
le jeudi 28 mars 2024 à 13h49
Une récup d'il y a quelques mois...
Tom Rasmussen - Vogue France
Lorsque j'ai commencé à coucher avec d'autres personnes que mon mari, j'ai ressenti une excitation qui faisait défaut à notre relation monogame. J'ai ressenti le plaisir de découvrir un nouveau corps, la perte fébrile d'une certaine forme de contrôle, la montée du désir et de la peur d'être vulnérable face à l'inconnu.
(...)
Il fut un temps où je pensais que la monogamie était tout ce que je voulais. Des années plus tard, je la trouvais stupid, une pratique de béotiens. Aujourd'hui, j'ai l'impression que mon couple a dépassé ces idées binaires de monogamie/non-monogamie. L'époque où l'on annonçait son statut relationnel sur Facebook est révolue.La monogamie est trop exigeante pour certains, et c'est une attente légitime pour d'autres. La décision d'être non-monogame est en fait moins morale que je ne le pensais. Il s'agit bien plus de la manière dont nous choisissons de consacrer notre temps personnel. Certaines personnes consacrent leur temps à leurs enfants ou à la décoration d'intérieur ; d'autres, aux relations amoureuses ou à la solitude. Pour moi, il s'agit de profiter de mon chien, de mon mariage et de mes relations amoureuses avec des personnes autres que mon partenaire principal. Comme d'autres personnes consacrent leurs efforts à l'éducation des enfants. Cela nous donne un objectif - à la fois temporel, émotionnel et idéologique - à atteindre ensemble.
La monogamie n'est pas trop exigeante, mais c'est un choix, ce qui n'est jamais présenté comme tel dans la culture populaire. Tout comme c'est un choix de coucher avec d'autres personnes, d'avoir des enfants, de devenir quelqu'un qui utilise un Tupperware. Tant que vous le choisissez, il n'y a pas de meilleur ou de pire, pas de bien ou de mal.
https://www.vogue.fr/article/temoignage-pourquoi-j...
L'auteur parle aussi de quelques complications, il y a parfois des ajustements que la monogamie (quand elle marche...) ne demande pas. Mais j'aime bien cet apaisement à conclure que c'est seulement un choix parmi d'autres, valide tant que c'en est un.
Quand il dit que c'est "moins moral" que ce qu'il pensait, si je comprend, c'est plus pour dire que c'est pas une question d'être hors de la morale ou pas - moins une question de morale, quoi.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour

Siestacorta
le jeudi 28 mars 2024 à 00h36
Intermittent
En parlant du Canada, il y a une polyamoureuse qui a complétement disparu du paysage canadien et qui était assez connue pour avoir écrit un bouquin sur le polyamour
Hypatia From Space
Le dernier post qu'elle avait écrit avant la fermeture de son site, c'était sur ses angoisses récurrentes qu'elle exprimait à sa psy et elle avait enfin compris qu'elle devait s'écouter ...
Puis plus rien .... Site en jachère puis fermé ....
Elle publie encore sous son vrai nom (Marie-Claude Larcher). Elle a apparemment reporté son blog sur cette page :
https://marieclaudelarcher.com/
Elle a publié "Pourquoi pas le polyamour" en octobre 2023.
Elle publie aussi sur au moins une page Facebook.
https://www.facebook.com/compersion.info
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Les avis positifs sur le polyamour

Siestacorta
le mercredi 27 mars 2024 à 10h26
Un témoignage québécois, plutôt sur la période des débuts :
"De monogame en série à polyamoureuse ravie"
Anne - lapresse.ca
« Avec quel couple tu nous verrais... ? » Nous y voici. C’est Anne qui pose en premier la question, qui a le don de les allumer mutuellement en théorie, mais que monsieur n’est pas prêt encore à concrétiser en pratique. De nouveau, la conversation se poursuit ici, des heures, des mois, même des années durant. « Il y a des couches et des couches de tabou, de honte et de script à enlever ! », explique Anne. Mais on était curieux. » Il faut dire qu’Anne a des amis queers et polyamoureux, Monsieur fait des lectures, et « c’est devenu un champ d’intérêt ». L’objectif commun : préserver la relation primaire, avoir éventuellement des relations secondaires, et « sécuriser avant tout le projet familial », résume-t-elle, règles et soirées de sortie incluses.De fil en aiguille, l’idée fait son chemin, et monsieur finit par être prêt. Mieux : il a une autre femme dans sa ligne de mire. C’était il y a un an. Cette fois, c’est Anne qui flanche un peu. « Le premier mois a été difficile, confie-t-elle. Entre la théorie et la pratique, c’est un choc. Après tant d’années de fidélité, il y a un deuil : je ne suis plus la one and only ? [...] Est-ce le début de la fin ? » Mais elle rebondit, rencontre à son tour quelqu’un en ligne.
Et l’incroyable se produit. À ce moment précis de l’entretien, ses yeux brillent plus que jamais. « C’est fou ! Je n’y comprends rien, ça fait quelques mois ! Et... We hit it off ! », rayonne-t-elle. Comment ? « C’est drôle, au lit, quand ça fait 20 ans que tu es avec le même homme, c’est vulnérabilisant. Mais en même temps, c’est très chaud, un beau trip, vraiment le fun ! »
Mieux : quand son mari est « dans les bonnes dispositions », elle peut même lui raconter ses ébats, et vice-versa. « Ça m’allume encore plus ! [...] C’est très étrange ! [...] Et... ça amène du bon sexe de post-racontage ! »
Discussion : [Presse] Polyamour vu dans la presse (fil général)

Siestacorta
le mercredi 20 mars 2024 à 23h48
Alors.
Le mot compersion fait son trou.
Je viens de tomber sur un article de doctissimo qui parle de compersion.
https://www.doctissimo.fr/psychologie/developpemen...
Et un passage me fait sourire :
doctissimo
Si la compersion prend racine au sein des couples polyamoureux ou les amours plurielles rendent heureux l'ensemble des partenaires ; il ne serait pas "juste" de cantonner cette faculté sociale à ce seul cercle d'initiés. En effet, se réjouir du bonheur de ses proches en laissant de côté sa jalousie est à la portée de chacun(e) d'entre nous. D'ailleurs, il est probable que vous ayez déjà ressenti de la compersion sans même vous en rendre compte. Rappelez vous quand votre chat est monté sur les genoux de votre meilleure amie et qu'elle prenait plaisir à le caresser, cela vous a sûrement fait ressentir du bien-être ou de la joie. C'est cela la compersion !
Ha.
C'est pas faux, hein, en même temps.
Méthode petit-bain...
Mais, quand même, les ronces sont bien accrochées aux postérieurs.
Et c'est pas grave, hein, de pas pousser l'empathie jusqu'à la compersion, l'empathie c'est déjà très aidant en relation.
Discussion : Pensées polluantes

Siestacorta
le vendredi 15 mars 2024 à 14h53
Peace-Shark
Mais, la notion de couple n'est elle juste pas devenue obsolète avec la non-monogmie ?
Personnellement, je n'arrive plus à parler de couple quand je dois nous qualifier (mon et mon amie).
Je pense que l'exclusivité n'est que la part absolutiste de la définition du couple, mais sa "tandemité" (pas trouvé mieux) porte déjà pas mal d'autres normes relationnelles.
J'avais aimé découvrir le terme amatonormativité, " l'hypothèse répandue que tout le monde serait mieux dans une relation exclusive, romantique et à long terme, et que tout le monde recherche une telle relation".
C'est une norme qui n'englobe pas l'hétéronormativité, mais la renforce quand même.
En français courant maintenant !
Il y a plein d'habitudes relationnelles que chacun considérera comme "normales".
Et je trouve que ne pas parler de couple, d'amour romantique, ça a un sens fort, c'est assumer un détachement "de principe", laisser croire que personne ne peut rien avoir de bon à garder de sa culture amoureuse classique.
Pour moi, il s'agit pas de rompre avec la norme (ou le couple) et de ne se lier qu'avec des gens capables de ça, mais "seulement" de prendre le recul ("déconstruire" pour faire des points au scrabble) pour savoir si on peut encore en faire quelque chose de bien avec, ou si elle nous enferme avec les partenaires.
"Seulement"... parce que c'est déjà beaucoup, parce qu'en fait ça s'arrêtera pas les questions, ajustements, et même si nous oui la génération d'après, ou le copain un peu plus en recherche, ou en situations spécifique... aura des raisons de vouloir encore pousser les murs.
Après chacun bricole, parce que dans un monde normé, on passe pas tant de temps à réfléchir aux relations en ayant que l'envie d'être ermite...
Je dis parfois "couple" quand je parle de "relation historique", si je devais avoir une relation socle je dirais "couple" aux gens, mais si à des moments la norme me semble trop pleine d'injonctions pas questionnée, j'écrirais "kouple", avec un K bien autoritaire.
Donc interroger les mots, oui, connaitre leur bagage, mais pas se priver non plus du moment où ils sont quand même plus utiles que faux.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Une rencontre poly sur Nantes ?

Siestacorta
le jeudi 14 mars 2024 à 10h14
Je ne suis plus sur Facebook, mais il y a quelques années les groupes poly y étaient plus actifs que le forum. Pensez à chercher d'éventuels groupes locaux et généralistes et faites-y votre proposition !
Discussion : Comment gérer l’autre homme de ma femme

Siestacorta
le mercredi 13 mars 2024 à 17h26
Après, s'il s'agit juste de ventiler ressentis et doutes, c'est pas grave.
Il arrive qu'un sentiment de présence aidante compte autant que les pistes de solutions.
Si ça se trouve même dans certains échanges de tartines c'est ça qui compte le plus...
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Siestacorta
le mercredi 13 mars 2024 à 10h15
Suze
Si nous développons ensemble cet aspect, pourriez-vous m'assurer que cela ne sera point le facteur décisionnel de votre maintien ou non-maintien dans une situation de polyacceptation avec votre conjointe ?
Monsieur Suze, tu n'es pas un Camarade, mais je voulais quand même te dire que je te sais gré de ce genre de délicatesse, sincèrement.
Cet au-delà de tes propres militances, ça réduit ma crainte d'un rebrousse-poil systématique que d'autres invités semblent chérir.
Discussion : Comment gérer l’autre homme de ma femme

Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 20h11
Titsam48
Ma situation n’est pas un manque de câlins ni d’affection.
Non, je me demande pourquoi elle a besoin d’une autre relation. Mais bon, je l’accepte de mieux en mieux.
J'ai l'impression d'un travail d'auto-persuasion.
En soi c'est pas grave, beaucoup de choix de vie se font comme ça.
Mais tu as surtout décrit des ressentis tristes... Quand tu prends le temps d'être un peu précis. J'imagine que tu écris vite fait dans l'émotion, depuis un téléphone entre deux gamins. Plus largement, peut-être que si la question te travailles, tu n'en es pas encore à prendre le temps qu'il faut pour y répondre (tenter de pas y penser est pas plus sain, mais sur le moment...).
Ca n'aide pas à t'aider, de pas savoir ce qui est intenable, ce que tu as qui te convient, ce que vous recherchez ensemble.
Désolé, hein, j'espère vraiment que même en écrivant ici comme ça tu trouves quelque chose ici.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Doutes - couple libre

Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 19h29
Bonsoir @Elisade ,
Elisade
Me revoilà pour vous donner des nouvelles.
Nous nous trouvons actuellement encore dans un couple fermé à ma demande.
Je ne me vois pas l’ouvrir, je n’ai plus aucune confiance en moi, et par la même occasion en lui non plus.
La moindre discussion/contact avec une autre fille me rend jalouse, c’est même pire qu’avant et surtout insupportable.
En marge de cela je trouve que notre couple manque de projets communs. Nous avons aucun projet d’avenir.
Bref je suis complètement paumée et même temps je fais du sur place, je recule même.
Que faire?
Je résume pour réfléchir...
Quand tu es allée vers lui, c'était après une longue relation, et tu avais besoin de t'amuser.
Pour toi le libertinage était cette marge "safe" de jeu. Dans le sens où au fond, t'amuser ok, mais tu as à la fois une aspiration à une forme de liberté et une autre à un cadre classique.
Tu y aspires (tu voudrais des projets), et tu voudrais aussi qu'un cadre à inventer (que tu viens chercher ici) apporte une forme de sécurité.
Mais ton couple ne ressemble pas à ça, et ton homme ressemble sans doute au libertin qu'il était avant vous.
Ton homme se dit polyamoureux... J'avoue qu'il a pas l'air de faire le travail que ça demande. Face à quelqu'un qui a des insécurités comme toi, il devrait participer patiemment, délicatement à la construction du cadre. Transgresser des limites étroites, c'est con, mais ça arrive quand elles sont pas adaptées. Ça donne lieu à des ajustements, ça arrive aussi. Ce qui pose plus de problèmes, c'est de pas avoir participé soi-même à dire ce à quoi on se sait capable de s'engager. Être honnête avec soi pour l'être avec les partenaires. Je crains qu'il n'ait pas fait ça. Je me trompe peut-être...
Mais en gros, un cadre poly plutôt qu'un cadre de couple libre, c'est évoquer des attachements (et dans le meilleur des cas, leur soin) que même lui ne souhaite peut-être pas. Si c'est un libertin, un séducteur... Autant qu'il dis ça, au moins il fera pas rêver certaines rencontres à quelque chose, et toi ça pourrait aussi te faire moins peur, si ses aventures sont pas très durables.
Bref. Il assure pas sur l'élaboration d'un cadre clair et sécurisant.
D'un autre côté, il est encore avec toi depuis plus de trois ans, semble te manifester de l'amour et - pour l'instant - il a fermé le couple. Son attachement me semble pas faux, ses besoins non-exclusifs ne contredisent pas cet aspect-là (sinon ç'aurait été plus simple de te quitter à l'époque de ton premier message).
Si tu viens ici c'est que tu sais que c'est précaire : tu sais qu'il est comme ça.
Je n'ai que ce que tu décris, mais je me dis que vous n'en seriez pas là s'il n'était effectivement pas "comme ça".
Cela laisse plusieurs options
- une rupture, parce que vous ne saurez pas vivre ensemble
- une fermeture maintenue menant au mieux à l'adultère pour lui. A mon sens (doigt mouillé ça vaut rien de mieux je lis pas dans les feuilles de thé) c'est plus probable ça qu'il ne change pour toi, et c'est pour ça que tu disais il y a quatre moi ne plus avoir confiance en lui et en vous. Mais ok pourquoi pas,
- une fermeture consentie parce que finalement désirée par lui, il pourrait rencontrer la Vierge et faire son propre chemin
- une ouverture, qui demandera un vrai travail de sa part et de la tienne pour ne pas être qu'un adultère consent (pour toi ça veut dire un travail de prise de confiance chez un.e psy, pour lui une grosse rééducation sur l'écoute, le dialogue et la capacité prendre des engagements adaptés).
Quand tu parles des projets, je continue une partie de la réflexion de @Topper et je me demande où vous en êtes, aujourd'hui.
Habitez-vous ensemble ? Vous avez un modus vivendi ? Quelles sont vos envies à cet égard ? Lui disait que tu es celle avec qui il s'imagine plus tard ; c'est donc que le maintenant n'est pas encore pensé comme "acquis", dans vos échanges.
Pour un libertin je peux imaginer pourquoi cette situation fonctionne, et pourquoi toi tu en es peinée. Mais je me demande aussi ce qui fait que, de ton côté, la relation demeure. Son incomparable personnalité ? Ou il y a une part de liberté et d'autonomie à laquelle tu es attachée, qui fait que tu n'es pas déjà partie chercher un couple plus classique ailleurs ?
Pour que des projets vous conviennent, il faut imaginer ce que chacun attend dans une relation qui compte, et si ça coïncide avec la votre.
C'est une discussion qui a déjà eu lieu, ça ?
Ca peut être décevant, donc l'avoir peut faire peur si on pressent d'autres attentes différentes que la question de la non-exclusivité. Si par exemple lui ne sait pas trop ce qu'il se voit vivre et si toi tu attends des choses mais espère qu'un partenaire t'y porte juste parce que c'est ça qu'on fait en couple, l'incommunication peut durer.
Mais à mon sens, ça entretient encore plus la peur dont tu parles souvent.
Voilà pour mes interprétations, réactions et questions. Dis-nous si ça fait écho, que je me plante ou pas.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Doutes - couple libre

Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 18h45
Topper
Bonjour @Elisade,
C'est une manière très monogame de penser les relations que d'avoir besoin de projets pour "faire couple" et se sécuriser dans une construction de vie à deux, notamment par le biais de l'escalator relationnel. Comme si avoir un projet commun permettait de jauger un engagement dans la relation ou la bonne santé d'un couple.
Est-ce que profiter de la vie à deux, du quotidien ensemble, de ce que vous partagez, n'est pas suffisant ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi ?
Cela me semble une question importante à se poser car même si il y a des projets de couple, il y a un moment où ces projets sont réalisés et il n'y en a pas d'autres qui suivent. Si ces projets ont caché des lacunes dans le couple, elles ressurgiront 10, 20, 30 ans plus tard.
Si c'est à ce moment là qu'on se rend compte qu'on n'a rien partagé d'autre que ces projets, cela fait beaucoup de temps perdu pour réaliser que l'on a rien à faire ensemble.
Hon ?
Moi j'aime bien les projets.
Je ne le considère pas comme le couple par eux-même, mais symptômes que la relation vit.
Ils la manifestent dans le temps et dans le concret : en s'organisant autour (court terme comme un w-e, long terme comme une parentalité), on vit des choses. L'important c'est la vie entre les étapes du projet, mais poser les marques temporelles aide à se mobiliser
Et s'ils sont partagés, ils sont (faut espérer) choisis ensemble, investis d'affects où on se reconnait l'un l'autre.
Après je te rejoins sur l'aspect artificiel, cache-sexe qu'ils peuvent avoir.
Mais si ya de la joie dans ce parcours, alors c'est déjà beaucoup.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Vers la non exclusivité sexuelle.

Siestacorta
le mardi 12 mars 2024 à 18h37
Merci à toi de tes nouvelles et d'être dans un processus actif et pas seulement en réaction au coup par coup de tes émotions. C'est fort, ce que que tu fais pour toi, elle, vous (ça a des effets aux trois étages :-) )
Même si à mon sens vous avez les atouts pour qu'un tel changement soit plus enrichissant que destructeur, ça sera plus clair si tu y trouves ton compte. A minima en compréhension de toi (ce que tu sembles travailler en cabinet psy), et peut-être en découvertes sentimentales, prise d'autonomie (peut-être que t'auras jamais envie de rencontrer de personne supplémentaire mais que tu vas déchainer une passion pour l'herboristerie ou la mécanique automobile ou l'organisation de comités de quartier pour la protection de l'Environnement).
Bref, je veux dire que dans ce que tu vis en ce moment, un bon signe ce serait que tu as la sensation de plus te trouver que de te perdre, que la vie malgré les risques (à ne pas éluder), te semblera quand même plus appétissante qu'avant.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 23h51
Intermittent
Quand on est obligé de relire trois fois la même phrase pour essayer de la comprendre dans le contexte, c'est que la formulation employée vise à noyer le poisson dans la rhétorique.
D’où la remarque de Suze ....
Merci pour l'effort.
Suze sait a priori très bien de quoi je parle.
Ce serait plus facile de l'expliquer à l'extérieur s'il ne bénéficiait pas d'un privilège spécifique aux invités : ne pas laisser accessible l'historique de ses interventions.
Je vais néanmoins te renvoyer à un contexte partiel : Suze a sa vision de la non-exclusivité, et comme moi il digresse parfois de la réponse personnelle, pour fournir son idée du monde comme grille de lecture générique des relations.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Pensées polluantes

Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 23h47
De passage aussi ...
Ce qu'on peut noter quand même, c'est que c'est toujours à celui (ou celle, mais c'est nettement plus rare sur ce site) qui n'est pas à l'origine du polyamour de s'adapter, de faire des efforts , d'accepter, d'être aux petits soins bref de s'enferrer encore plus dans la dépendance affective.
Ça joue un tout petit peu que ce soit à un.e partenaire sur une phase d'ouverture qu'on suggère des conseils... quand c'est à la fois la personne qui demande conseil et celle qu'on a sous la main.
Ya une certaine logique qu'on parle de ce que cette personne peut faire.
Quand à ne pas lire aussi les nombreuses occasions où on exprime que c'est au partenaire pivot que reviennent les plus fortes responsabilités, je sais pas si c'est un biais ou un choix ?
Je le fais sur ce même fil
Jules Siestar
Noter aussi que si le "mono surpris" se retrouve à devoir faire un travail salvateur sur lui-même et sur la relation, ça vaudra probablement rien si le polycurieux ne fait pas de même, voir plus.
Pas seulement rassurer verbalement, mais montrer l'amour qu'il met à revenir de ses découchages, à rester disponible sur les temps cultivés dans le couple historique, à sanctuariser les temps du couple historique qu'on prend désormais soin de s'offrir explicitement plus que par automatisme du "nous-deux".
Et la réponse la plus courante aux demandes ici, c'est : "communiquez".
Je pense que ça laisse un peu filtrer l'idée que le travail va se faire à deux.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 16h59
Christophedlg
J'ai l'impression de quémander cette relation , je suis quelqu'un de très démonstratif et j'ai l'impression qu'en face on me prend pour acquis...donc plus trop d'effort lorsqu'il s'agit de moi (oui! car pour ses amis et ses amants elle met le paquet) donc forcément plus trop de jalousie (de son côté) , ce qui créer beaucoup de jalousie en moi. Des conseils ? Je suis preneur..Dois-je mettre une distance ? Ne pas être tant démonstratif?...j'a besoin d'avis s'il vous plaît et je vous en remercie d'avance
Hello et sorry @Christophedlg pour le parasitage de ton fil avec des considérations sans doute inopportunes.
Tu sembles manquer de certaines manifestations d'attachement, dans ce que tu décris.
Pense-tu que la jalousie que tu ressens serait la même si ce que tu vivais dans la relation, si ce que vous faisiez tous les deux, était plus heureux ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 13h55
Je répondais à Suze, en fait !
C'est plutôt son truc de penser polyamour = accumulation de biens.
Je n'ai pas lu ça dans tes interventions, non 🙃
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 13h14
Je suis passé par l'idée de compter des ressources qu'on aurait besoin de posséder quand on pousse le raisonnement qui les assimilerait aux relations.
Une relation sera aussi une ressource, en plus d'être : découverte, partage, diversité, occasion de mûrir. Et surtout, elle ne sera pas disponible comme un objet (réifiable), puisque ce qu'on y trouvera dépendra aussi de ce que deux personnes imaginent, espèrent, peuvent y trouver - pas seulement de ce qu'elles veulent.
Message modifié par son auteur il y a un an.
Discussion : Jalousie et déroulement couple libre

Siestacorta
le lundi 11 mars 2024 à 12h50
On peut vouloir multiplier les possibilités d'interactions sans croire qu'on thésaurise les gens ou les relations (c'est pourquoi on pensera les conditions de ces interactions à la hauteur de la relation plutôt qu'à celle du nombril individuel).
On caricature parfois l'aspect contractuel du consentement (une formalisation est une recherche, pas la relation, la carte n'est pas le territoire) ; on peut vivre sa non-exclusivité sans résumer ça à une compta sur excel.
Message modifié par son auteur il y a un an.