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Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le mercredi 23 avril 2014 à 16h31
Tagore,
Coquelico,
Jasmine?
bodhicitta8le,
Leolu?
Virgile
Le-prince-charmant
Donc 5-7 personnes intéressées actuellement... Pour le tissu, reste à régler le problème de la coupe et quelques autres détails techniques... Pour le silicone, je n'ai pas trouvé de solution inférieure à 300 unités, à 0,53€ (plus tous les frais de port)... Quelqu'un a-t-il une idée pour des bracelets de silicone en plus petite série?
Quelles sont vos préférences pour la matière? Pour le/les motifs?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le mercredi 23 avril 2014 à 15h55
Où en sommes-nous ?
Je n'ai pas trouvé d'impression sur ruban satisfaisante.
Par contre, on peut faire imprimer 1x1,45m2 de tissu, puis le faire découper en segments, les bracelets proprement dits (34,50€+6,64€ de port, 300-400 bracelets).
Il faut également penser à la coupe (prix inconnu) et aux fermoirs (0,90€ la dizaine+0,70€ de frais de port).
L'avantage d'imprimer en grand, c'est qu'on peut mettre à la suite plusieurs motifs personnalisés, c'est-à-dire que chacun peut avoir le sien (même si ça perd un peu son caractère de signe de reconnaissance, cela dit).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Tagore
le lundi 21 avril 2014 à 23h14
Green-Man-Outside, votre argumentation est extrêmement pénible.
Concrètement, elle consiste à affirmer:
_ Certaines catégories ont droit d'afficher des signes de reconnaissance. Vous citez les cadres, avec leur costume, et les coureurs avec leur jogging. Mais je suppose que vous tolérez beaucoup d'autres signes de reconnaissance (habillement, bijoux, manière de parler...) chez toutes sortes de personnes.
_ Les poly n'ont pas le droit d'adopter des signes de reconnaissance. À ce moment-là, vous vous contentez d'invectives pour nous persuader: porter un bracelet est une singerie, une niaiserie, une vieillerie, et maintenant la constitution d'une secte.
Je crois que vous devez prendre conscience que nous sommes libres de nous exprimer au moyen de signes visibles. Nous sommes libres d'adopter nos propres codes pour nous reconnaître.
J'aimerais que vous compreniez cela et que vous nous laissiez en paix.
Sinon, pour les autres, je vais téléphoner demain à plusieurs merceries de Toulouse pour savoir si elles fond des bracelets personnalisés et à combien. Maintenant, il faut réfléchir au signe de reconnaissance qu'on va mettre sur le bracelet! J'ai fait une proposition, si elle vous plaît, je peux tirer une dizaine de bracelets-ruban de ce type (avec ou sans fermeture métallique) et vous les envoyer par la poste. Si vous voulez un autre symbole, il faut en discuter; et si vous voulez un symbole plus personnel (individuel), je peux voir aussi.
En d'autres termes: arrêtons de troller, et mettons notre projet à exécution!
À plus!
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le dimanche 20 avril 2014 à 13h29
Voici une boutique qui propose des bracelets personnalisés, mais si on veut quelque chose de vraiment spécial, il faut les contacter.
Les frais de composition sont fixes: 7€, quelque soit le nombre de bracelets, et les bracelets-rubans coûtent 0,7€...
Vous pouvez aussi chercher une mercerie près de chez vous. L'idéal serait de pouvoir choisir précisément le motif imprimé, le nombre de couleurs, etc.
J'ai fait une version très haute résolution du signe que j'ai créé. J'ai aussi un fichier SVG si quelqu'un veut...
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le dimanche 20 avril 2014 à 02h20
Dans mes bras, Coquelicot, j'ai besoin d'être protégé! <3
Tu es l'égide des bracelets, des colliers, des broches et des drapeaux!
Protèges les symboles, Coquelicot, car celui qui abandonne les symboles abandonne toute la cause!
Alors comme ça les cadres ont le droit de porter un costume, les coureurs un jogging, les mariés une alliance, mais nous n'avons pas le droit de porter un bracelet ? C'est deux poids deux mesures ! Lorsqu'il s'agit de signes de la culture dominante, tout est OK ; par contre lorsque nous voulons élaborer nos propres signes, cela devient une singerie, une niaiserie, une vieillerie ! C'est la dictature de la normalité, voilà ce que c'est !
Bref, revenons à des contributions plus positives, et que ceux qui ne comprennent pas l'importance des signes visuels ne nous mettent pas des bâtons dans les roues.
–
Dans un premier temps, je pense qu'on peut se laisser une semaine ou deux pour élaborer ou trouver un ou plusieurs symboles qui nous conviennent bien.
Ensuite, voir auprès un fournisseur. Bohwaz nous dit de faire attention aux quantités, il a raison : il est possible qu'on soit une dizaine à tout casser à être intéressé par le projet. Là c'est l'affaire de quelques dizaines d'euros en investissement...
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le samedi 19 avril 2014 à 19h50
Hé! moi j'essaie juste d'arrondir les angles... techniquement là où on vend les trucs n'a aucune importance.
A priori, c'est Bohwaz qui s'occupera de ça, puisque c'est lui qui s'occupe du site. Il faudra lui demander son avis.
En attendant, les poly qui ont la fibre artistique devraient se mettre à leurs pinceaux! Faites vos propositions!
Discussion : Café poly à Toulouse samedi 19 avril 2014
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le samedi 19 avril 2014 à 18h27
Ne nous énervons pas. Tout le monde porte des messages non-verbaux sur soi, ne serait-ce que dans les vêtements. Moi non plus je ne voulais porter aucun signe distinctif auparavant, mais pourquoi? Parce que toute "bizarrerie", toute "anormalité" était sévèrement réprimée dans mon milieu. N'avaient droit de se distinguer que ceux qui représentaient l'autorité, et les autres étaient tenus de suivre.
Aujourd'hui, je n'ai pas l'impression que cette discrimination se soit arrêtée, mais simplement qu'elle est devenue plus discrète. On est jugé sur sa façon de s'habiller, sa façon de se comporter, sa façon de parler, sa façon de penser et de se projeter dans l'avenir. Et bien souvent, ce jugement se transforme en condamnation dès qu'on s'éloigne un peu de la norme.
Ici, personne ne vous discriminera de porter ou de ne pas porter un bracelet.
Je ne veux pas me soumettre à la culture dominante, je veux pouvoir m'exprimer librement, y compris au moyen d'objets culturels. Et pour cela nous avons besoin d'un langage, de codes culturels et sociaux reconnaissables, et non de symboles individuels que nous serions chacun les seuls à comprendre. La culture, c'est ce qui permet de nous identifier à un groupe, et non de nous exposer comme une personne isolé, vulnérable. Mais si quelqu'un ne veut pas être assimiler de cette manière, il lui suffit de ne pas utiliser ces objets. Libre à chacun.
Ce ne sont pas les signes qui produisent la discrimination, ce sont les personnes qui sont intolérantes.
Sinon je suis d'accord avec Vaniel pour ne pas mélanger communauté et commerce sur polyamour.info. Les accessoires pourraient être vendus sur un autre site. Qu'en pensez-vous ?
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le samedi 19 avril 2014 à 02h15
Ha, et pour le prix, le silicone ne coûtera pas plus cher qu'un euro le bracelet, et le tissu encore moins cher.
Pour les inquiets: prix-usine des bracelets en silicone (à partir de 300 unités)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le samedi 19 avril 2014 à 02h04
"Although people who are polyamorous have adopted a number of symbols, none has universal recognition." (Wikipedia)
Il n'y a pas de symbole universellement reconnu: nous pouvons inventer les nôtres.
Que pensez-vous de celui-là?
_ le rouge, la couleur de la sexualité et de l'amour,
_ une chaîne des symboles masculins et féminins, terminée par deux maillons ouverts: le signe de l'inclusion (⊃ et ⊂).
Représente bien aussi la diversité homosexuelle/hétérosexuelle/bi.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le vendredi 18 avril 2014 à 21h34
Je pense en effet que le rouge est le couleur appropriée, Coquelicot.
J'ai eu cette idée parce que je ne me reconnais pas dans la culture sexuelle majoritaire, et que j'aimerai pouvoir communiquer facilement certains aspects de ma personnalité sans nécessiter de longues explications. Même si le signe n'est pas compris immédiatement, il permet de disposer d'un média culturel qui démontre le caractère social, et non uniquement personnel du polyamour.
Cela fait parti de la communication non-verbale.
On trouve dans la culture sexuelle majoritaire l'alliance comme symbole du mariage, et chez certains homosexuels les foulards de couleurs pour représenter des pratiques sexuelles atypiques.
En fait, la culture sexuelle majoritaire est tellement dominante – je veux parler de la façon de se comporter en société, d'aborder une femme ou un homme, etc. – que toute alternative est souvent traitée avec dureté et intolérance. J'en ai assez de me faire rejeter parce que je ne rentre pas dans leurs cases, je veux pouvoir exprimer : « ceci est ma culture, respectez-moi comme je vous respecte ». En outre, si on rencontre une personne portant ce bracelet, on saura tout de suite qu'on est en terrain culturel connu.
Par contre, un bracelet rouge n'est pas assez distinctif pour être reconnaissable. Il faudrait lui ajouter un signe suffisamment évident.
Quant à la matière, cela pourrait être du silicone, tout simplement, ou du tissu...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Signe(s) de reconnaissance et argent pour le site

Tagore
le vendredi 18 avril 2014 à 10h07
Bonjour,
j'ai l'idée que les poly pourraient porter un ou plusieurs signes de reconnaissance comme un bracelet.
En outre vendre ces accessoires pourraient contribuer à financer notre site, même si je ne sais pas combien d'argent ça rapporterait en vérité.
Il pourrait y avoir:
_ un signe cryptique que seuls les initiés pourraient reconnaître,
_ un signe discret qu'on peut assez facilement comprendre si on fait attention,
_ un signe ouvert, comme un T-shirt marqué en gros "je suis poly".
Si vous avez des suggestions...
De quelles couleurs le bracelet ? Avec marqué quoi dessus? Quels autres accessoires?
Attention: si on arrive à lancer une mode, c'est le ponpon!
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Tagore
le dimanche 26 janvier 2014 à 12h54
Vous devriez faire votre fil "la frustration sexuelle féminine", ça devrait être intéressant.
On pourra voir les points communs et les différences.
Discussion : Traduction recherchée pour : " Polyamorists hope for future legal recognition " du Canada

Tagore
le mardi 19 novembre 2013 à 22h27
« Ce serait bien... d'avoir des ménages où les conjoints sont égaux devant la loi, et d'aller de l'avant en matière de pensions, d'héritages et de divisions de propriété »
– Zoe Duff
Je pense que nous avons là l'essentiel de leurs revendications.
Il s'agit de revendications légales très proches, somme toute, de la revendication du droit au mariage. Mais comme la polygamie est interdite au Canada et dans la plupart des pays non-musulmans – sinon tous – il s'agit de trouver une alternative juridique qui confère des droits similaires au mariage, mais un peu différents afin d'être en conformité avec la loi.
C'est du moins ainsi que j'ai compris l'article.
Discussion : Semaine de la Saint Sylvestre à la grange (Bourgogne). Temps fort : Soirée du 31 Décembre
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Tagore
le jeudi 05 septembre 2013 à 21h41
Dans cette conversation, on voit bien la différence de positions des hommes et des femmes par rapport à la sexualité.
Lorsque Coquelicot a déclaré qu'elle disait toujours oui, on s'est inquiété pour elle qu'elle ne se « force » à faire l'amour.
Si un homme déclarait qu'il disait toujours oui, personne n'irait imaginer qu'il se force à quoi que ce soit. Au contraire, la plupart penserait que cet homme est un « obsédé », et la majorité des femmes se détournerait de lui.
A priori, pour une déclaration identique, la femme est considérée comme une victime et l'homme comme comme un agresseur. Telle est la réalité de la misandrie inconsciente.
Pour d'autres, il est hors de question de faire la charité (même si on ne leur a pas demandé), « à moins qu'on leur donne une trèèèèèèèèèès bonne raison de le faire ».
Verrait-on un homme s'exprimer ainsi ? « je refuse de te faire l'amour sauf si tu me donnes une très bonne raison de le faire. » Qu'attend une femme en retour ? Pourquoi faudrait-il que ce soit quelqu'un d'autre qui lui donne une raison de faire l'amour ? Là encore, on voit que la raison de la sexualité est placée à l'extérieur de la femme, dans l'homme. C'est ainsi que certaines femmes donnent elles-même le pouvoir de la sexualité aux hommes, afin de pouvoir le refuser ou le négocier ; comme dans la maxime : l'homme propose, la femme dispose. Ce faisant, elles se refusent elles-même le droit à une libido indépendante, afin de ne jamais être désavantagée dans leur commerce. Cette configuration psychologique peut être catastrophique pour les femmes qui n'ont pas l'avantage d'être belles. On retrouve bien l'opposition : homme frustré, femme inhibée.
Considérer la misère sexuelle uniquement du point de vu de la charité : quelle manque d'horizon ! C'est un peu comme si on disait que la misère économique n'était qu'une question de charité. Mais au moins ces interventions illustrent une chose très claire : que la sexualité est une richesse, qu'elle n'est pas gratuite et qu'elle se monnaie.
Contrairement à ce que disent certains, la frustration (et l'inhibition) sexuelle est un problème sociétal et un problème très grave. C'est un problème sociétal parce qu'il concerne un très grand nombre d'hommes, et un nombre significatif de femmes – même s'il est tabou. C'est un problème très grave pour trois raisons :
_ il engendre une souffrance énorme qui ne peut être comparer qu'à la faim chronique. Il est pire que la faim s'il se prolonge pendant plusieurs années.
_ Il engendre des désordres psychologiques les plus divers, et les aggrave lorsqu'ils sont déjà installés (névroses, psychoses, perversions).
_ Il provoque de l'agressivité, tournée contre soi ou vers les autres. Pour ceux qui ont besoin de la preuve d'une pareille évidence, je leur rappellerai quelques principes de la religion. Les prêtres abstinents se meurtrissent la chaire, tandis que les martyrs se font sauter dans la foule... pour 70 vierges au paradis. Ces derniers ne devaient pas avoir une sexualité très satisfaisante pendant leur vie terrestre.
En outre, si pendant longtemps les femmes ont été interdites à l'armée, ce n'est pas uniquement pour des raisons physiques (certaines femmes ont une force herculéenne, il suffit de les sélectionner et de les entraîner), mais également parce que la frustration sexuelle développent l'agressivité. Je crois qu'il a existé certaines armées primitives constituées exclusivement de femmes. Même dans les armées modernes qui acceptent les hommes et les femmes (comme en France), la sexualité (hétérosexuelle ou homosexuelle) est officiellement interdite, même si je ne sais pas s'il y a vraiment sanction si jamais les soldats et les soldates font des galipettes dans les chambrées.
(je force le trait dans mon argumentation, mais c'est pour mieux faire ressortir le raisonnement)
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Tagore
le mercredi 04 septembre 2013 à 14h16
Bien sûr que oui la frustration sexuelle concerne également les homosexuels.
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Tagore
le mardi 20 août 2013 à 14h53
Bah il y a les journalistes.
Récemment, un chercheur a démontré (une fois de plus) la corrélation entre richesse et nombre de relations sexuelles. Comme l’explication la plus évidente est que les femmes cherchent à coucher avec des hommes les plus riches pour compenser leur infériorité économique, et que cela entre frontalement en contradiction avec l’idéologie dominante selon laquelle les femmes couchent uniquement pour le plaisir et pour l’amour, les chiens de garde inversent la causalité et déclarent que c’est au contraire le nombre de relations sexuels qui déterminent la richesse.
Et commencent immédiatement une campagne de proxénétisme invitant tous les hommes et toutes les femmes à se prostituer :
“Travail et vie de couple : à rapports sexuels fréquents, salaire plus élevé” “Des salaires liés à la fréquence des rapports sexuels?” “Insolite : une activité sexuelle épanouie influence le salaire” “Quatre rapports sexuels par semaine, c'est bon pour le salaire ?” “Sexe : Les relations sexuelles auraient un impact sur votre salaire” “Coucher plus pour gagner plus” “La fréquence des relations sexuelles pourrait influencer le salaire” “Faire l'amour souvent influencerait positivement votre salaire” “Scientifiques allemands : Faire plus l’amour permet d’augmenter ses revenus”
Discussion : La frustration sexuelle masculine

Tagore
le dimanche 18 août 2013 à 22h41
Cette intervention a pour but d'attirer l'attention sur le fait que l'aliénation sexuelle des femmes, dont les formes sont connues et combattues par le mouvement féministe, a pour conséquence l'aliénation sexuelle des hommes, dont les formes sont différentes et sont couvertes par un tabou presque impénétrable. Il ne s'agit pas de nier l'aliénation sexuelle des femmes mais de parler de celle des hommes, et de mettre en évidence la liaison de celle-ci à celle-là.
Le fond de l'aliénation sexuelle féminine est l'infériorité économique de la femme. Elle donne lieu à toutes sortes de marchandages sexuels, dont les deux principaux sont le mariage et la prostitution.
Mettre sur le même plan le mariage et la prostitution comme sexualité marchande peut choquer bien des préjugés, il n'en demeure pas moins :
_ que les femmes se marient majoritairement avec des hommes plus riches qu'elles,
_ que leur dépendance économique est aggravée à la naissance des enfants,
_ qu'elles reçoivent des compensations économiques substantielles au moment du divorce.
Force est de constater que la différence entre le mariage et la prostitution est que la femme mariée vend sa sexualité /d'un seul coup/, et reçoit son payement de manière différée et multiforme (sociale et économique, garantie légale...), alors que la prostituée la vend /par morceau/, et reçoit son payement de façon immédiate et habituellement uniforme (argent). Le mariage est à la propriété privée ce que la prostitution est à la location.
Cependant, il ne faut pas négliger que l'homme vend lui-aussi sa sexualité dans le mariage, quoique cela soit moins évident, comme l'illustre le cas de Jean-Louis Ange G.
www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/30/01016-...
Le fait que la sexualité puisse servir, et serve effectivement à compenser l'infériorité économique de la femme a des conséquences économiques, sociologiques et psychologiques très importantes.
=== économie et sociologie ===
Si les femmes d'un niveau culturel et économique très élevé peinent à trouver un mari, ce sont les hommes des classes inférieures qui ont toutes les difficultés du monde à trouver un compagnon de sexe féminin s'ils ne réunissent pas le minimum de conditions sociologiques et économiques jugées indispensables. Chômage, difficultés de logement, manque d'argent sont des facteurs à faire fuir les femmes. Alors que l'inverse n'est pas symétriquement vrai : une femme trouvera plus facilement à se caser même si elle est pauvre ou au chômage, car il est plus socialement accepté qu'une femme soit dépendante d’un homme que l’inverse. En témoigne l'écrasante majorité des clochards qui sont des hommes et non des femmes, ainsi que certaines formes de délinquance qui sont presque exclusivement masculines : sans argent, il n'existe pas pour les hommes de /filet de sécurité/ qui serait le mariage.
=== Psychologie : offre et demande, inhibition. ===
Dans la mesure où une bonne partie de la sexualité des femmes est destinée à être vendue, il faut que la sexualité féminine vaille plus chère que la sexualité masculine. Comme toute autre marchandises, le prix de la sexualité est conditionné par le rapport de l'offre et de la demande : il faut donc diminuer l'offre et maximiser la demande afin d'en augmenter le prix. C'est ce qui explique la tendance à s’identifier à une /petite princesse/ que l'on retrouve à des degrés divers chez presque toutes les femmes. On explique aux jeunes filles que les garçons sont des « obsédés », et qu'elles sont chastes et pures, qu'il est dans la nature que les garçons couchent avec plusieurs filles, alors que l'inverse est... être une « pute ». Tout ce conditionnement renforce les inhibitions des jeunes filles, déséquilibre le rapport entre l'offre et la demande et les préparent à se vendre au plus offrant.
Il existe d'autres méthodes pour manipuler le rapport entre l'offre et la demande. C'est notamment le fait d'épuiser sa libido avec une seule personne – ou de feindre de l'épuiser – afin d'assécher le marché à l'extérieur. Je m'explique : l'investissement affectif pour réaliser une relation sexuelle n'est pas proportionnel à la satisfaction affective de cette même relation sexuelle. En d'autres termes, il est possible de réaliser un très grand plaisir sexuel sans nécessiter beaucoup d'investissement affectif, et inversement d'investir toute sa libido dans une relation avec des résultats très moyens, voire médiocres. La monogamie instituée a pour effet d'absorber une quantité phénoménale d'énergie psychique au seul profit du couple (avec des résultats pas toujours bons), tandis qu'une masse considérable d'hommes et de femmes sont frustrés à l'extérieur. Dit autrement : /la sexualité exclusive implique qu'il y ait des exclus/.
Pour résumer, je dirais que les relations sexuelles de notre époque ne sont qu’un vaste bordel auréolé d’une religion (l’amour); que les hommes et les femmes sont divisées en classes sexuelles que sont le prolétariat, la petite bourgeoisie et la grande bourgeoisie sexuels -- sans parler du lumpen-prolétariat sexuel invisible mais omniprésent ; et que la liberté sexuelle, tant de fois revendiquée, signifie pour beaucoup la liberté de se faire exploiter sexuellement, ou bien d’être rejeté comme un malpropre de l’usine de la reproduction (la famille).