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dragonne63

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(France)

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Discussion : Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant.

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dragonne63

le samedi 11 février 2017 à 14h06

Je ne comprends pas le but de ton message que je trouve un peu condescendant. .. Désolée de t'avoir dérangé toi et les VRAIS poly avec ma banale histoire de mono...

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dragonne63

le jeudi 09 février 2017 à 21h36

Bonsoir.
Je suis dragonne l'auteur de ce post. Je viens ici ce soir car je reçoit très régulièrement des mails de personnes qui se disent dans la même situation que moi et me demandent conseil. Je tiens à m'excuser auprès de ces personnes à qui je ne réponds jamais. C'est difficile, ça reste douloureux et je n'ai pas envie de raconter X fois mon histoire. Et puis mon ex mari ayant fait des recherches sur le polyamour est tombé sur ce poste qui la profondément meurtri, je ne voulais pas l'alimenter par respect pour lui.
Aujourd'hui l'orage est passé, je doute qu'il revienne un jour sur ce site... je vais donc pouvoir donner quelques nouvelles pour ceux que cela intéresse. ..

Comme vous l'avez compris j'ai fini par quitter mon mari, la mort dans l'âme. Renoncer totalement à P était inconcevable. Suite à cette séparation je suis tombé en grande dépression, P ma soutenue comme il pouvait mais cet te période restera la plus difficile et douloureuse de ma vie. 15 ans de vie commune , on ne tourne pas la page comme ça, sachant que j'aimais encore mon mari malgré tout.... Bref il y a eu des périodes où j'ai regretté ma décision, des périodes où au contraire je me dis que j'ai fait le bon choix.... J'ai encore une grande tendresse pour mon "ex" ( quelle horreur ce terme), j'ai bcp de peine quand il va mal et parfois le contact physique me manque. Pas le sexe, mais un câlin, juste une étreinte... Nous faisons de notre mieux pour gérer la garde alternée de nos enfants qui souffrent de cette nouvelle vie. J'ai souvent honte d'avoir fait passer mon bien être avant le leur.... De l'autre côté, je me sens toujours débordante d'amour pour celui qui est maintenant mon compagnon officiel. La vie à ses côtés est douce, nous avons pleins de projets, une maison en cours de construction, une entente intellectuelle et sexuelle merveilleuses. Je me sens vraiment heureuse avec lui, je me sens moi même, enfin... mais malgré tout plus d'un an après notre séparation, il y a des jours comme aujourd'hui où je pleure encore la perte de mon mari. Peut être que cela finira par passer.
J'ai fait très vite car me replonger dans cette histoire est douloureux. Bonne soirée à tous.

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dragonne63

le lundi 12 octobre 2015 à 21h56

Je tiens vraiment à préciser qu'effectivement, il n'y a pas eu de passage à l'acte, jamais!!!
Par deux fois seulement au cours de notre vie mon mari m'a fait peur par ses réactions mais ne s'en ai as pris directement à moi. La dernière fois, il m'a hurlé de sortir de la pièce, m'a poussée et a fermé violemment la porte pour ne pas me frapper... Le fait est que j'ai vraiment eu peur mais je n'ai pas été frappée. Je ne le vois pas comme un mari violent et j'avais conscience d'avoir en face de moi une personne en grande souffrance psychologique.
Il ne faut pas abuser, je ne suis pas l'esclave de mon mari, je n'ai jamais écrit cela, et je regrette si mes propos ont pu faire croire cela.
Merci à ceux qui ont tenté de m'éclairer. Je vais tenter de mettre mon cerveau en pause quelques temps, reprendre le travail, recommencer à m'occuper de mes enfants et on verra...

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dragonne63

le dimanche 11 octobre 2015 à 14h48

Bonjour,
je viens un peu aux nouvelles même si je n'avance pas beaucoup.
Beaucoup de discussions avec mon mari ces derniers jours, plus respectueuses, plus calmes, sans pour autant parvenir à un "accord"...
Hier, j'ai essayé de mettre de côté ma tristesse à l'idée de perdre P et nous avons passé une journée en famille plutôt agréable. Nous avons réussi à faire "comme si de rien n'était", moi à oublier l'idée que je devrais surement quitter P, lui à "oublier" qu'un autre homme était dans ma tête et dans mon coeur. Nous avons ri, parlé musique, travail, politique, nous nous sommes promenés avec nos 3 enfants, nous avons préparé le repas du soir ensemble autour d'un gin tonic, une journée tout simple mais vraiment agréable. Une fois les enfants couchés, nous avons même fait l'amour, c'était intense,passionné.
Pourtant, au moment de se coucher, il m'a demandé quelle était ma décision finale, je m'y attendais et en même temps j'étais décue. Nous sommes partis nous coucher chacun de notre côté... Il ne comprend donc pas que je l'aime quand même...
Pendant toute cette journée, j'ai quand même pensé à P mais cela ne m'empêche pas d'aimer mon mari.
J'ai vraiment peur de perdre ma famille en m'entêtant à vouloir ces deux amours.

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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dragonne63

le vendredi 09 octobre 2015 à 18h00

Vraiment merci pour votre écoute et votre soutien.
De quel droit exige t-il l'exclusivité?
C'est bien un peu ce qu'on se jure en passant devant le maire, non?
Moi aussi à la base, je voulais l'exclusivité, aujourd'hui je sais qu'il pourrait avoir une autre femme, je ne dis pas que ca ne me ferait rien, mais dans la mesure où notre relation n'en serait pas altérée, je me sentirais prête à la faire pour lui, pour notre famille. Pas lui. Après tout c'est son droit, effectivement il préfère me perdre pour préserver sa fierté, il ne veut pas passer pour "le cocu de service" , il se sent diminué, humilié, castré...

Je suis dans un état extrême depuis début juillet, date à laquelle mon mari a découvert mon infidélité. Depuis début septembre, je pleure plus ou moins chaque jour, mon amant me manque terriblement, je ne gère plus rien à la maison, je m'occupe mal de mes enfants qui sont eux aussi très mal, depuis 2 semaines je suis en arrêt de travail car je pleurais devant mes élèves, oui, je suis à bout, je n'en peux plus et depuis que je me dis que peut-être je ne reverrai plus P, c'est encore pire...
J'en veux à mon mari. je me dis que c'est culotté de lui en vouloir vu comme je lui en fais baver, je lui mens, je ne respecte pas mes engagements...
Je m'en veux de n'avoir aucun courage et de ne pas être capable d'assumer, j'ai peur de regretter, peur qu'une fois la passion pour P partie je me réveille pour m’apercevoir que mon mari me manque...

Bref, il va rentrer, je vais lâcher l'ordi...
encore merci pour vos réflexions, conseils...

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dragonne63

le vendredi 09 octobre 2015 à 17h16

Non, non, le deal "faire comme s'il était mort" c'est si je quitte mon amant, il ne devra plus y avoir de contact par mail, sms, plus d'entrevu rien, le rayer de ma vie.
Pour l'instant c'est au dessus de mes forces, et c'est ca qui me fait tant pleurer.
Mais mettre dans la balance une relation "passionnel" et un amour de 15 ans un peu cabossé mais toujours présent c'est impossible, forcément mon coeur penche du côté de l'amour tout neuf...

J'aimerais pouvoir prendre un peu de recul loin des deux mais avec les enfants dont ma petite dernière qui tète encore c'est plutôt difficile...

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dragonne63

le vendredi 09 octobre 2015 à 15h00

Parce que AVANT la rencontre avec P, mon mari était distant et me délaissait, parfois méprisant et que pour lui plaire, je me suis oubliée, progressivement éteinte...
Et puis P est arrivé...
Aujourd'hui j'ai tout ce que je voulais avoir mais on coeur vibre pour un autre.
J'aime mon mari mais quand je pense à P, je vibre, je ne sais pas si je suis claire.
Ce matin je me suis dit que j'allais rester dans mon foyer, j'ai pleuré la matinée entière, j'ai peur de ne pas y arriver...

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dragonne63

le vendredi 09 octobre 2015 à 14h32


JE pense qu'on peut avoir beaucoup + de regrets à ne plus voir ses enfants (surtout petits) 1 jour 2, que de laisser tomber un amoureux.

Imaginer la garde alternée pour mes enfants est un déchirement, imaginer quitter mon amoureux (et le deal c'est plus aucun contact, jamais de la vie, en clair faire comme s'il était mort) c'est un véritable déchirement aussi car plus qu'une amourette, j'ai parfois l'impression (au risque de passer pour une idiote) que cet homme est mon âme soeur, chose que je n'avais jamais ressentie avant, une osmose intellectuelle et physique... Suis-je encore aveuglée par la passion au bout de 2 ans?

Après.. avoir un mari qu'on aime et de beaux enfants, c'est déjà qd même pas mal..!! il y en a bcq qui n'ont ni l'un ni l'autre..

C'est l'argument de mon mari, parfois c'est ce que je me dis, après tout, il est beau gosse,il est cultivé, on s'entend très bien sexuellement, on a les mêmes goûts musicaux, culinaires, cinématographiques, on rient beaucoup... On a 3 magnifiques enfants, une belle maison avec une vue magnifique. Pourquoi cela ne me suffit il pas? Pourquoi???

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dragonne63

le vendredi 09 octobre 2015 à 09h30

Effectivement Calinou, c'est une forme d'égoïsme, d'ailleurs je le vis assez mal, mais cela veut-il dire que l'on doit rester avec une personne toute sa vie parce qu'on a fait des enfants?!

Se laisser mourir à petit feu, il est clair que ce n'est pas responsable, je ne voulais pas le voir, je vivais dans l'espoir que les choses changent. Et d'ailleurs elles ont changées, je me suis laissée tomber amoureuse d'un autre (et je m'en veux terriblement d'ailleurs) mais mon mari s'est beaucoup remis en question ( j'y travaille aussi) et aujourd'hui c'est un homme tendre, affectueux, plein de petites attentions au quotidien... Je me dis que peut-être une vie heureuse est à nouveau possible, sauf que maintenant j'aime deux hommes (ou je crois aimer, je ne sais même plus...) et qu'il refuse catégoriquement l'idée de me partager.
Nous avons beaucoup parlé hier soir, calmement, sereinement, il m'a laissé exposé mon envie de l'aimer lui et P mais c'est un refus catégorique, cela lui ferait trop de mal, il préférerait refaire sa vie avec une autre femme. J'ai eu beau lui dire qu'il avait des choses à y gagner, une femme épanouie, heureuse et donc plus aimante, rien n'y fait.
Donc ce matin, retour à la case départ, je dois choisir...
C'est un véritable déchirement que d'imaginer renoncer à P.
Je n'ai pas le courage "d'abandonner" ma famille, d'imposer une garde alternée à mes enfants, de provoquer la vente de la maison que mon mari a construit de ses propres mains, de tout sacrifier au nom de MON bonheur personnel. En même temps je sais que je vais avoir l'impression de me sacrifier, que tout enterrer ne fera que repousser l'explosion... Bref, je n'avance pas dans mes raisonnements, je m'enlise de jour en jour dans l'immobilisme le plus total...

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dragonne63

le jeudi 08 octobre 2015 à 18h26

Cela fait des années que je sens que je meurs à petit feu.
Mais quitter quelqu'un qu'on aime pour l'inconnu c'est terrifiant et peut être pas très responsable...
et à vrai dire je ne sais pas si je souhaite le polyamour à jamais...
je me retrouve juste à aimer deux hommes et j'essaie de me débrouiller avec ca... Et jusqu'ici je gère plutôt mal...

Message modifié par son auteur il y a 10 ans.

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dragonne63

le jeudi 08 octobre 2015 à 12h03

bouquetfleuri
"Au pied du mur, je dois choisir entre mon mari et mon amant" ben non... il y a une alternative.

Je vais aller dans le même sens que Juliejonquille. Tout ton post parle de ce que les autres ont envie que tu choisisses comme solution, jusqu'à cette ligne : "J'en reviens toujours à la conclusion que j'ai besoin des deux pour vivre"

Le voilà ton choix, et ce n'est pas celui de ton mari, ce n'est pas celui de ton amant, c'est le tien.

Pour commencer à faire dialoguer les deux envies apparemment incompatible (je dis bien apparemment, et cela l'est dans les mots, mais pas dans l'accomplissement de vos vies et de vos parcours) il me paraît nécessaire que s'affirment avec la même force tous les choix possibles. Avec la même force.

Courage !

Je souhaite juste revenir sur cette réflexion. Avec la même force. C'est à dire? De ne pas lâcher? répéter sans cesse que c'est cela mon choix.
Quitte à accepter d'être quittée en passant pour un monstre d'égoïsme, s'entendre dire qu'on "fout toute une famille en l'air" juste pour un "vieux con moche et chauve".
Car voilà ce que je récolte quand j'ose dire ce que je souhaite, il souffre tellement que je ne récolte que colère haine, voire violence.
Depuis quelques jours, je lui envoies des sms pour lui dire ce que j'aime chez lui ca le touche mais quand je lui écris que malgré tout je ne me sens pas prête à renoncer à P il se met en colère ou me dit qu'il veut divorcer, qu'il préfèrerait crever que d'accepter qu'un autre homme me touche.
Parfois mon coeur me dit de partir, que l'histoire avec P durera le temps qu'elle durera mais que je l'aurais tenté et que peut-être cela marchera et si cela ne marche pas quelqu'un d'autre m'attend quelque part. mais très vite, ma raison, mes peurs reviennent et c'est le statu quo...

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dragonne63

le jeudi 08 octobre 2015 à 11h47

Bonjour,
aujourd'hui j'ai un peu plus de temps pour répondre.
J'ai l'impression aujourd'hui d'être à la recherche de moi même, savoir qui je suis vraiment pour me respecter enfin et ne pas vivre dans l'ombre de quelqu'un...
Qui suis-je et de quoi ai-je besoin pour être heureuse? ou plutôt épanouie? Car bien sûr et fort heureusement des moments de bonheur, j'en ai mais je sens que quelque chose cloche que mon être ne vibre pas.
Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé la séduction, j'ai toujours aimé être entourée de garçon puis d'hommes. J'aime plaire, j'aime le regard des hommes sur moi.
J'ai longtemps cru que ce besoin était pathologique, qu'il était l'expression d'un manque, mais aujourd'hui je me demande s'il ne fait pas partie intégrante de mon être car au cours de ma vie de femme, il m'est arrivé régulièrement d'avoir des "coups de coeur" pour d'autres que mon mari.
Au tout début de notre relation avec mon mari alors que je n'avais que 17 ans, je suis partie en séjour linguistique pendant 3 semaines aux Etats Unis, dans le groupe de jeunes, un très beau jeune homme, gentil, drôle me fait la cour maladroitement (j'adore ca, ça me fait fondre), il me dit que je suis jolie, qu'il aime l'odeur de mes beaux cheveux longs, je pense à mon petit copain, je culpabilise mais je "craque" rapidement. A mon retour en France, le beau jeune homme veut me revoir, il s'accroche, mon mari est désespéré (on est ensemble depuis 2 mois pourtant), je culpabilise et je reste avec lui. On enterre rapidement l'histoire (mais j'ai encore le sourire aux lèvres aujourd'hui en repensant à ce magnifique garçon) puis on vit 2 ans de passion séparés par 500km, je n'ai d'yeux que pour lui...
5 ans plus tard, alors que la passion est bien derrière nous, que j'ai la sensation d'être un meuble, un collègue de mon mari, beau garçon, drôle, me séduit, me dit qu'il ne comprend pas comment mon mari (avec qui je n'étais pas encore mariée) peut ne pas voir la jolie fille qui est à ses côté, nous discutions de plus en plus par internet, j'ai terriblement envie de lui mais je ne lui en fait pas part, j'ai juste la conviction intime que s'il me faisait des avances ouvertement je ne saurai résister... Je ne me sens pas pour autant amoureuse, c'est un coup de coeur. Mon mari s'en appercoit et exige que le manège stoppe. Je respecte sa demande sans difficulté mais je me demande si j'ai toujours envie de l'épouser. Quand je lui en fais part pendant des vacances, il s'écroule, pleure , nous passons le reste de notre temps à faire l'amour. On enterre l'histoire, on achète la maison, on se marie, les enfants arrivent vite, je me sens délaissée.
En 2011, nouvelle école, l'intervenant en sport est plutôt mignon, je sens un coup de coeur réciproque au premier regard, très étrange comme sensation mais je sens qu'on se plait mutuellement à la première seconde. Pourtant il ne se passe rien, un petit jeu de séduction banal, que je mets sur le compte de ma situation amoureuse chaotique.
Puis, 2012, la rencontre avec P (j'arrête d'écrire mon amant, je déteste ce mot, il n'est pas mon amant, il est lui...) sauf que là, on n'est plus dans le coup de coeur, je suis amoureuse, je l'aime (je vois ses défauts!) .
Il m'arrive de songer à la vie uniquement avec lui, je sais que nous vivrons des moments merveilleux mais une fois la passion partie? L'envie de séduire reviendra -t-elle à nouveau? J'en ai un peu peur...
Et vivre sans le père de mes enfants, je ne veux pas ca... J'aime tant de choses chez lui, son côté révolté, le voir mitonner de bons petits plats, le voir jouer de la guitare en tirant son petit bout de langue, le voir s'occuper de notre bébé et s'émerveiller devant elle, boire une bonne bière avec lui devant notre émission du samedi 19h (si si j'aime ça)
Mais j'aime aussi P, nos envies de changer le monde à l'école, nos promenades, nos longues discussions, j'aime voir son regard qui pétille, j'aime l'entendre me dire que je suis "sa petite merdeuse", j'aime le voir rire de mes colères, de mes coups de sang, c'est terriblement frustrant de ne le voir que 10 minutes de temps en temps, de ne plus avoir le temps de parler, de faire l'amour.
Aujourd'hui je me retrouve avec un mari qui ne veut plus dormir avec moi, ne m'a pas embrassé depuis une semaine et mon autre amour que je délaisse, qui me manque cruellement.
Vivre seule? Je ne sais pas si j'en ai l'envie ni le courage.
Suis je poly? je ne sais même pas, l'idée que mon mari me quitte et refasse sa vie avec une autre me dévaste, me retourne l'estomac. L'idée qu'il puisse aimer une autre femme en même temps que moi me chamboule mais ne me dévaste pas, il faudrait que j'apprenne à gérer ma peur de l'abandon, ma jalousie mais je me sentirais prête à relever le défi. Pour P, je n'arrive pas à l'imaginer avec une autre mais si cela faisait parti du contrat de base, je serai partante...
J'ai l'impression d'être un monstre d'égoïsme à vouloir tout, le gentil mari attentionné, bon père de famille mais aussi amant débridé, puis l'amoureux qui fait vibrer en moi d'autres choses.
Et en même temps j'ai peur de ne pas savoir faire la part des choses, de léser l'un ou l'autre.
Hier, mon microkiné m'a dit une phrase qui résonne en moi: "libérez vous de la frontière du bien et du mal, ce qui est bien, c'est ce qui est bien pour vous..."
Rester avec mon mari et renoncer à P n'est pas bien pour moi, ça j'en ai la certitude.
Renoncer à mon mari (et souffrir comme un chien) c'est peut-être ce qui est bien pour moi, mais je ne veux pas l'affronter.
Désolée si je suis confuse dans mes propos.

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dragonne63

le mercredi 07 octobre 2015 à 09h26

Bonjour,merci pour vos réponses cela fait chaud au coeur de ne pas se sentir rejetée mais comprise. Je prendrai le temps de répondre plus longuement plus tard. encore merci.

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dragonne63

le mardi 06 octobre 2015 à 10h50

Bonjour,
Je ne sais pas bien ce que je suis, une poly frustrée, une pathétique femme infidèle, un monstre d'égoïsme? En tout cas quelqu'un qui souffre et fait souffrir deux hommes et ses propres enfants.
Je viens ici chercher non pas des réponses mais des pistes de réflexion pour éclairer mes pensées qui tournent en rond depuis 2 ans et me tuent à petit feu.
J'ai 32 ans, je suis en couple depuis 15 ans avec mon mari que j'ai donc rencontré
très jeune, au lycée à l'âge de 16 ans. Nous avons 3 enfants dont l’aînée n'a que 8 ans.
Pour faire très court, j'ai été très longtemps délaissée par mon mari qui ne me témoignait pas ou peu d'affection, ne s'est investi dans aucune de mes deux premières grossesses allant même jusqu'à me cacher un flirt avec une collègue pendant ma deuxième grossesse (je comprends donc la douleur que peux ressentir un conjoint qui ne se sens pas aimé), et m'a laissé élevé nos enfants seule les premières année de leur vie. J'ai tout fait pour lui plaire et j'ai fini par vivre dans la crainte constante qu'il ne me quitte, vivant dans son ombre, acceptant toutes ses demandes. Malheureuse comme les pierres je suis devenue une jeune femme agressive, à fleur de peau, avec une estime d'elle même réduite à néant, enchaînant les suivis psy sans grand succès.
Mon mari, sous prétexte de fatigue intense (ce qui était vrai d'ailleurs il s'est lancé corps et âe dans des travaux de réhabilitation de notre maison pendant des années, mais aucune discussion possible à ce sujet) ne me touchant que très peu depuis la naissance de notre première enfant, je me sentais parfois attirée par d'autres hommes physiquement sans jamais être passé à l'acte.
Puis un jour,il y a 3 ans maintenant, une rencontre, nouvelle école (je suis enseignante), nouveau collègue de 15 ans mon aîné, il m'écoute avec bienveillance par rapport à mes doutes sur mes capacités dans le métier, il me rassure, m'épaule, me conseille. Peu à peu nos discussion passent au domaine privée, nos familles, nos enfants, notre vision de la vie. Sans m'en rendre compte, je me rapproche de cet homme. Je me sens écoutée, comprise, pris en compte, c'est agréable, je me sens exister, non plus seulement en tant que mère de famille mais en tant qu'individu avec un peu de valeur.
Puis un jour de juin, je réalise brusquement que j'ai des sentiments naissants pour cet homme. Je le vis comme un choc, je me sens mal, je ne lui en parle pas car je me dis que cela ne peut être partagé, il a 45 ans, marié, heureux en ménage avec une femme très sympa dont il me parle beaucoup, deux enfants, 1 chat une joli maison... Et puis je ne suis qu'une merdeuse, bête et moche...
Je finis par en parler à mon mari qui est dévasté par la nouvelle, pourtant je ne parle absolument pas de le quitter, j'avoue y avoir pensé mais je pense n'avoir aucun courage et toujours ce message qui me revient en tête "qui voudra de toi de toute façon?"...
Je lui propose une thérapie de couple qu'il refuse (des conneries!)...
Il me promet de changer, d'être plus attentionné avec moi, les enfants, de mettre en stand bye les travaux de la maison... Ce qu'il fait effectivement, il fait des efforts, réels et sincère, je les vois, cela me touche.
Pourtant, à la rentrée de septembre 2013 , je n'arrive pas à mettre de distance avec mon collègue, nous continuons notre travail en bînome, nos échanges sont riches, c'est stimulant intellectuellement, nous sommes sur la même longueur d'onde au travail, c'est un peu mon mentor, pourtant j'ai la sensation d'apporter beaucoup à notre équipe. Je tombe clairement amoureuse de lui mais encore une fois, je ne m'appercois même pas que je fonce là dedans. A chaque vacance scolaire le manque de lui m'habite, je le vis mal, très mal, et devient agressive avec mon mari, c'est stupide, mais je n'arrive pas à gérer ce tiraillement et je n'ose pas lui en parler de peur qu'il ne me quitte. Pendant les vacances d'hiver, je finis par avouer à mon collègue, par sms, que je pense à lui, dans l'espoir qu'il me repousse, me rejette, brandissant son alliance, notre écart d'âge, la morale...
Et bien sûr c'est le contraire qui s'est passé, il m'avoue avoir des sentiments pour moi également. Choc immense à nouveau pour moi, je suis bouleversée, à tel point que mon mari le remarque immédiatement et fouille dans mon portable dans lequel il trouve un sms de cet homme et me demande aussitôt des explications. Je ne nie rien.
Mon pauvre mari est à nouveau dévasté, nous partons le lendemain en vacances au ski, séjour pendant lequel nous faisons l'amour comme jamais mais pendant lequel je compte aussi les jours qui me sépare de mon autre amour. Je ne comprends pas ce qui se passe en moi, comment puis je aimer deux hommes???
Au retour des vacances, malgré les demandes insistantes (et que j'estime légitimes) de mon mari pour ne pas entamer de relation avec cet homme, je ne résiste pas longtemps, je n'arrive pas à lutter plus de quelques semaines et entame une relation extra conjuguale.Je m'étais renseignée sur le concept de polyamour mais mon mari refuse la discussion, il me trouve odieuse, malsaine d'évoquer une chose pareille. Je le vis mal, j'ai honte de moi surtout que je découvre que je suis tombée enceinte pendant ce séjour au ski...
Malgré tout je continue la relation avec mon collègue, mon mari ne se doute de rien et se montre aimant comme jamais, nous vivons des mois merveilleux en famille, et de mon côté j'ai cette histoire quasi spirituelle et charnelle avec mon collègue, je me sens heureuse, complète mais aussi coupable, immorale...
La grossesse avancant, je mets un terme à cette relation, c'est très déstabilisant pour moi de porter l'enfant de mon mari dans ces conditions... Mon amant est très malheureux, mais nous restons en contact, nous continuons de travailler ensemble jusqu'à mon congé maternité. Pendant le congé, nous restons en contact par sms et nous voyons beaucoup moins et de facon platonique, nous essayons de ne plus nous voir mais ne tenons pas plus de deux semaines. Puis un jour de novembre mon mari intercepte un sms alors que j'ai oublié mon portable chez moi. Il me donne un ultimatum, je dois cesser tout contact ou il me quitte. La mort dans l'âme, je coupe les ponts avec mon amant (mon ami? mon autre?). S'en suive 3 mois sans nouvelles, 3 mois où malgré la naissance de ma fille, le bonheur d'accueillir cet enfant à 2 (mon mari s'est investi pleinement dans la grossesse), une part de moi même meurt. Je finis lamentablement par rompre ma promesse et reprend contact avec lui. Au début, nous nous voyons quelques minutes pour discuter dan sa classe, puis peu à peu nous nous voyons à l'extérieur, sans contact physique mais le soulagement de se voir est énorme, je revis. Puis je ne sais pourquoi, une parole de sa part un jour, rallume instantanément le désir charnel et nous nous enflammons, sans réfléchir aux conséquences de nos actes. Nous vivons deux mois de passion dévorante, deux mois de pique nique, de promenade, de rendez vous cachés, je découvre une sexualité complètement différente d'avec mon mari ( avec lequel je prends pourtant un plaisir immense dans une sexualité assez débridée mais en stand bye à cause de sa fatigue induite par les nuits hachées avec le bébé) , nous prenons notre temps, nous nous aimons. Nous nous mettons à rêver de week end, de vacances ensemble, et nous disons que cela aurait été formidable que mon mari accepte notre relation. Mon pauvre mari subit mon agressivité due au manque de mon autre homme les week end. pourtant il est adorable, il fait de son mieux...
Jusqu'à ce qu'il découvre tout, après une soirée à l'école (j'ai été invitée au repas de fin d'année) mon amant insiste pour aller se promener au bord d'un étang où nous allons régulièrement manger. Nous faisons l'amour sans nous rendre compte que cela dure des heures et je rentre chez moi à 2h du matin, trouvant un mari furieux contre moi et me disant qu'il savait très bien avec qui j'étais et ce que je faisais. Je nie en bloc. Quelques jours plus tard, au cour d'une soirée, malheureux, il s'alcoolise plus que de raison et alors que je l'aide à aller se coucher il me reparle de cet incident, je n'arrive plus à nier et j'avoue tout. Le lendemain, il me demande le divorce que j'accepte dans un premier temps. Puis la séparation me semble insurmontable, je ne me vois pas vivre sans lui. C'était au début de l'été. Depuis nous sommes en pleine crise, un jour nous divorcons, le lendemain, nous restons ensemble. De mon côté je suis incapable de renoncer à cet autre homme mais je ne me vois pas vivre sans mon mari. J'ai tenté à nouveau de lui parler d polyamour , de lui expliquer que je l'aimais mais c'est inconcevable pour lui, il a failli me frapper la dernière fois que j'en ai parlé. Il souffre le martyr.
J'ai conscience d'avoir eu un comportement inacceptable, d'avoir manqué de respect à mon mari, sous couvert d'avoir été malheureuse pendant 13 ans, n'hésitez pas à me dire ce qui vous choque dans mon comportement car je pense avoir malgré tout tendance à me victimiser et à ressasser les blessures du passé.
Mais aujourd'hui nous en sommes là, je dois choisir, rester avec mon mari, que j'aime mais avec qui j'ai l'impression de ne pas être moi et tenter de vivre sans cet autre homme que j'aime depuis maintenant deux ans. Partir avec cet autre homme qui au passage, a divorcé quelques mois après le début de notre relation, mais briser ma famille, les rêves de mon mari, avec la peur de regretter mon choix.
J'en reviens toujours à la conclusion que j'ai besoin des deux pour vivre, je souffre, je meurs.
J'ai entamé un nouveau suivi psychologique qui m'aide un peu mais ne me fais pas beaucoup avancer pour l'instant, mon mari et moi avons entamé une thérapie de couple mais je me sens découragée, j'ai l'impression que notre histoire est allée tellement loin que jamais plus nous ne pourrons être heureux ensemble. J'ai mis de la distance avec mon amant pour prendre du recul mais il me manque beaucoup.
Je suis désolée pour ce message très long (il manque pourtant de nombreux éléments) et très confus. Merci à ceux qui auront la patience de me lire et éventuellement de me répondre.

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