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Lili-Lutine

Lili-Lutine

avignon (France)

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Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

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Lili-Lutine

le vendredi 26 avril 2024 à 17h27

Je profite de cet instant de réflexion, sachant qu'un beau week-end à venir va bientôt m'occuper l'esprit — et c'est tant mieux, ahaha, je ne pourrais plus trop ni vous lire et encore moins vous écrire juste après ceci : :-D

À chaque fois que j'entends "hétéro", je peux ressentir comme un petit sursaut d’étonnement ou de vague malaise selon le contexte
Plus que la définition d'une orientation sexuelle, ce terme soulève pour moi les strates d'histoires, de normes et de valeurs qui l'accompagnent
Il invoque pour moi des normes sociales, des attentes collectives, et des suppositions ancrées dans nos traditions et croyances

La question d' @artichaut "C'est quoi être hétéro ?" dépasse pour moi une simple recherche lexicale
Elle met en lumière pour moi le poids des récits qui s'entrelacent dans nos mots et dans notre héritage culturel

De manière inattendue, je constate que même "hétéro", un terme qui semble apriori neutre et universellement accepté, porte sa propre complexité et ses enjeux, parfois aussi lourds que ceux associés aux termes bi, pan, queer, etc. :-/

Lorsque quelqu'un·e me déclare d'emblée "je suis hétéro", je me questionne sur le sens caché derrière cette affirmation
Est-ce une marque de fierté, une mise en garde, ou un écran protecteur ?
Souvent, je choisis de ne pas creuser
Parfois, je préférerais éviter ces étiquettes qui, loin de nous unir, semblent ériger des frontières entre nous

Cela dit, sans mots, comment aborder la complexité de ces thèmes ?
Comment mesurer l'impact d'un simple terme sans les outils linguistiques pour l'analyser ?
Les mots sont, il me semble, le miroir de notre réalité, mais peuvent peut-être aussi devenir des limites ?

Ainsi, je m'interroge : est-il possible de trouver une nouvelle forme de communication qui dépasse le cadre du langage actuel, qui pourrait capturer la diversité totale des expériences humaines dans un débat sociétal et éthique plus large ?
Est-ce envisageable, ou même souhaitable ?
Voilà la question qui m'occupe en ce moment ahahah

Vous avez tout le we pour y répondre avant que je revienne ici pour en rajouter encore une couche ahaha ( c'est une blague :-D :-D )

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

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Lili-Lutine

le vendredi 26 avril 2024 à 15h34

artichaut
Une presque-boutade m'est venue : ce que je ressent, c'est la suffocation liée à cette surfocalisation.

Oui bi/pan queer non-binaire… sont des concepts qui peuvent apporter de l'air.
Ça ne change malheureusement pas le monde, mais ça peut sans doute le rendre plus respirable, au minimum en apparence, ou par endroits.

Je partage ton ressenti quant à la surcharge que peuvent représenter ces termes, mais je suis aussi d'avis que, bien qu'ils ne puissent à eux seuls révolutionner le monde, ils sèment les graines d'un futur plus bienveillant
Ces concepts, tels que bi/pan, queer, non-binaire…, ouvrent pour moi des fenêtres dans des murs autrefois opaques, en tout cas pour moi ils l'étaient :-(
Ils nous invitent je pense à créer ensemble des espaces où l'acceptation et la tolérance ne sont pas pour moi de simples idéaux, mais une réalité en devenir
Peut-être que le monde ne change pas d'un coup, mais chaque conversation, chaque esprit ouvert un peu plus largement, chaque regard qui voit au-delà des normes établies, contribue, à mon sens, à édifier une société où les termes nous libèrent plutôt qu'ils ne nous confinent
C'est pour moi une progression, une marche vers une compréhension plus profonde qui nous permet, pas à pas, de tisser un monde aux mille couleurs du spectre humain, où chacun·e peut espérer trouver sa place et respirer sans contrainte <3

En partageant tes introspections, tes doutes et tes questions à ce stade précis de ta vie, où tu cherches, de mon point de vue, du sens dans les termes utilisés et comment ils sont vécus et incarnés par toi et par chacun·e, notamment celui d'hétéro, @artichaut, il me semble que tu contribues activement à élargir notre vision du monde

Cela constitue peut-être aussi une invitation ( et ce n'est pas une injonction hein <3 ), pour celleux qui le souhaitent, à redéfinir plus profondément ce qui nous anime dans nos proximités avec autrui, à explorer les mécanismes, croyances et vécus qui façonnent nos attractions pour certaines personnes plutôt que d'autres, à certains moments et pas à d'autres, et qui parfois troublent nos certitudes ou nos habitudes

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Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

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Lili-Lutine

le vendredi 26 avril 2024 à 12h26

Ouh là là, en vous lisant toustes, si réfléchi·e·s et plongé·e·s avec ardeur et détermination pour élargir à la fois le terme et les possibilités offertes par cette question d' @artichaut : Ça veut dire quoi hétéro ?

Je vous dit bravo pour ce travail, ça me fait rudement cogiter ! ❤️ ❤️

Eh bien, je dois avouer que je suis bien contente de me définir aujourd'hui comme queer 😄
Ma définition de queer englobe à la fois un mouvement politique et une identification personnelle qui remettent pour moi en question les normes, particulièrement celles liées au genre, ainsi qu'aux formats relationnels et sexuels

Plus sérieusement, queer est un terme parapluie qui décrit des identités sexuelles et de genre qui divergent des normes hétéronormatives et cisnormatives traditionnelles
Ce mot peut englober une grande diversité d'expériences et de perspectives, remettant en question les idées reçues sur le genre et la sexualité
Il représente à la fois une revendication personnelle d'identité et une position politique qui cherche à déconstruire les structures de pouvoir existantes
C'est aussi une façon de vivre et d'interagir avec le monde, en reconnaissant la fluidité et l'évolution constante de la complexité des identités

Historiquement, le terme queer en anglais évoquait l'idée de quelque chose d'étrange ou d'inhabituel et était employé de manière péjorative pour désigner des personnes ne correspondant pas aux attentes sociales
Aujourd'hui, réapproprié par les communautés LGBTQIA+, queer est un symbole d'identité affirmée et de défi aux normes de genre et de sexualité, célébré pour son pouvoir d'émancipation et de diversité 😄

Je tiens à préciser que ceci est ma perspective personnelle et que je suis consciente que chaque expérience est singulière
Je vous invite à partager la vôtre et à poursuivre cette discussion dans un esprit d'ouverture et de respect mutuel. ❤️

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

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Lili-Lutine

le mardi 23 avril 2024 à 17h00

Alinea7
D'accord. Pourquoi ?

Si c'est s'autoriser, c'est très bien. Mais parfois j'ai l'impression qu'on arrive presque à l'injonction à tout remettre en question, à tout déconstruire. Et je ne sais pas très bien dans quel but.

Si j'avais utilisé le terme "s'autoriser" au lieu de "se donner la permission", auriez-vous perçu ma phrase différemment ?
Parfois, je suis maladroite dans mes propos, je voulais tout simplement partager mes réflexions, tout ce qui se passe dans ma tête
Pour moi, l'essentiel était d'inviter à la réflexion plutôt que de donner une directive
L'objectif de nos échanges dans cette conversation, à mon sens, est de discuter ouvertement des idées proposées par @artichaut, chacun·e étant libre de participer avec ses propres points de vue, ou non
Il s'agit pour moi d'une conversation ouverte où nous pouvons réfléchir ensemble, élaborer des idées et les confronter, n'est-ce pas ?

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Discussion : Ça veut dire quoi hétéro ?

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Lili-Lutine

le mardi 23 avril 2024 à 16h22

Bonjour @artichaut,

Je te remercie sincèrement pour le partage de tes réflexions profondes sur les notions d'hétéro

En te lisant, @artichaut, cela m'a amené à réfléchir sur le sens du mot "hétéro" dans ma propre vie
Je me demande si ce terme, tout comme celui mono, n'est pas dénué de sens pour moi
Si quelqu'un·e me dit être hétéro et-ou mono, je peux comprendre son choix, mais je me demande si cela ne reflète pas aussi, dans une certaine mesure, les normes sociétales qui sont souvent liées au patriarcat et à ses croyances ? C'est une pensée que j'explore encore et qui continue de susciter ma réflexion

En tant que personne queer, pansexuelle et non-monogame, je suis habituée à questionner les catégories binaires de genre, de sexualité et même de relations amoureuses
Depuis toujours, ma perception du monde et des êtres est non-binaire, ce qui m'incite à aborder ces sujets avec un regard curieux, même si je dois avouer que cela reste parfois déconcertant…

Je suis pleinement consciente de la difficulté à remettre en question les normes et les schémas profondément enracinés dans notre société, en particulier en ce qui concerne les attirances sexuelles et amoureuses
Les injonctions sociales et les stéréotypes de genre peuvent nous pousser à nous conformer à des modèles qui ne correspondent pas toujours à notre vécu intérieur ou à notre cheminement tout au long de notre vie

Je partage tes interrogations sur le fonctionnement de ces mécanismes et sur leur persistance à notre époque et sur les artefacts culturels et le sentiment d'avoir été conditionné par des normes sociales
Il est indéniable pour moi que la société nous impose souvent des normes et des rôles préétablis qui peuvent entraver notre authenticité et notre liberté d'être nous-mêmes

Par ailleurs, je voudrais aborder les statistiques alarmantes sur les violences systémiques perpétrées par certains hommes
Comme le souligne Lucile Peytavin dans son livre "Le coût de la virilité", les hommes représentent une grande majorité des auteurs de violences de toutes sortes, ce qui a un impact considérable sur la société dans son ensemble, tant sur le plan financier que sur le plan humain, sur chacun·e de nous !

Je cite la quatrième de couverture de son livre : « En France, les hommes représentent 84 % des auteurs d’accidents de la route mortels, 90 % des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc. Cette liste a un coût : direct pour l’État, qui dépense chaque année des dizaines de milliards d’euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face ; indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances des victimes. Lucile Peytavin s’interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes parmi les auteurs de violences et de comportements à risque, et tente d’estimer les conséquences financières de l’ensemble de ces préjudices. Quel est le coût des conséquences de la virilité érigée en idéologie dominante ? N’aurions-nous pas tous intérêt à nous comporter… comme les femmes ?! »

Cette prise de conscience peut être profondément perturbante et nous amener à réfléchir à notre place dans ce système de normes et de violences
Il est normal, je pense, que beaucoup d'hommes s'interrogent sur leur rôle dans cette dynamique et sur la manière dont ils peuvent contribuer à un monde plus inclusif et équitable, il est normal aussi je pense que tout le monde puisse à un moment s'interroger, quelque soit sont genre, son orientation sexuelle ou ses choix relationnels

En fin de compte, ces questionnements sont légitimes et nécessaires pour toustes, pour nous permettre de mieux nous comprendre et de nous libérer des carcans imposés par la société

Il est important aussi je pense de se donner la permission d'explorer et-ou d’interroger notre identité de genre, sexuelle, relationnelle, etc., et nos désirs, aussi souvent que cela se présente, si cela se présente, sans se sentir obligé·e de se conformer à des schémas préétablis

Il existe de nombreuses ressources pour nous accompagner dans cette démarche, accompagner nos réflexions et approfondir nos connaissances, notamment des livres, d’ailleurs, et de plus en plus souvent ces dernières années, ils sont écrits par des femmes, ces livres ou autres supports offrent des perspectives enrichissantes et variées sur ces sujets afin de se faire sa propre opinion ou de se cultiver

Dans ce contexte, aujourd’hui me définir queer et pansexuelle prend une dimension particulière pour moi
Cela implique pour moi non seulement de remettre en question les normes de genre et de sexualité, mais aussi de défier les schémas de comportement traditionnels associés à la masculinité et aux normes hétéro...

Alors que les hommes sont certainement aujourd’hui, et de plus en plus, confrontés à une crise d'identité et à une remise en question de leur position dans la société, les personnes queer, pansexuelles et toutes celles qui ne sont pas hétéro, je pense-j'espère-j'imagine... qu’elles peuvent contribuer à ouvrir la voie à de nouveaux modèles relationnels et identitaires vers des au-delà (pour celleux qui en ont envie hein :-D , je ne force personne) des au-delà qui reste encore et encore à inventer ahaha

Chaque récit et point de vue partagé sur cette plateforme est le reflet d'une expérience personnelle, propre à chaque individu·e. Ces témoignages offrent des perspectives enrichissantes et des exemples précieux, mais il est crucial de reconnaître que chaque histoire est unique à saon auteur·e et ne peut être généralisée. En plus de partager mes expériences personnelles, je présente également mes points de vue sur les sujets abordés. Mon propre récit n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, et il est important de le considérer comme tel. Je partage simplement mon expérience dans l'espoir qu'elle puisse éclairer certains aspects des non-monogamies, sans prétendre qu'elle soit représentative de toutes les expériences. L'objectif est d'ouvrir un dialogue respectueux et inclusif, où chacun·e peut partager ses propres perspectives et apprendre des autres

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Lili-Lutine

le lundi 22 avril 2024 à 17h44

artichaut


Je ne suis pas sûr de croire au concept de havre de paix (et pourtant, je suis comme toi, j'ai besoin de mon lot de calme et de solitude), ou alors avec la conscience de quelque chose de temporaire. Car dans havre de paix, je vois quelque chose d'idéalisé et censé durer éternellement.

C'est peut-être cette notion de temporaire, de non-permanent — d'impermanence pourrait-on même dire —, qui me semble significative.
J'ai le sentiment qu'on cherche sans cesse à fuir ou nier cet aspect non-permanent et toujours en mouvement de la vie.
Et qu'à force de fuir, on finir par s'enfermer dans des relations toxiques ou des modalités d'habitat qui ne nous correspondent pas.

@artichaut, en fait, ce que tu dis sur le havre de paix, tel que je l'ai décrit, je partage ton point de vue et ton ressenti
J'aurais dû ajouter la durée en plus du reste pour cette dimension très juste d'impermanence !
Pour moi mon havre de paix il est parfois aussi à l'intérieure de moi quand justement je me sens bien dans ma grotte, bien loin du monde extérieur ahaha :-D :-D et cela ne m'arrive pas tous les jours :-D

Je l'écrirais ainsi (je vais modifier dans ma conversation plus haut) :

"Le plus important, pour moi en tout cas, c’est de tenter de trouver son propre havre de paix, peu importe sa durée, la forme qu'il prend ou avec qui, n'est-ce pas?"

Du coup ce n'est toujours pas parfait ma formulation de mon point de vue, je vais cogiter tout cela ;-)

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Discussion : Habitat et non-monogamies

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Lili-Lutine

le lundi 22 avril 2024 à 15h59

Tes réflexions, @artichaut, sur l'habitat non-monogame résonnent vraiment avec mon expérience personnelle et m’ouvrent surtout de nouvelles perspectives de réflexions !

En tant que personne non-monogame depuis des années, j'ai également exploré différentes formes d'habitat et j'ai constaté à quel point cela peut être lié à mes choix relationnels et à mes besoins individuels

Personnellement, en tant qu'autiste, j'ai une relation particulière avec mon lieu de vie :-D

Pour moi, mon habitat est comme une grotte ressourçante, un refuge essentiel

En vieillissant, ce besoin personnel semble même s'accentuer de manière exponentielle chaque année qui passe

J’ai un besoin profond d'ordre, de calme et de stabilité dans mon environnement matériel :-D
Chaque objet et chaque meuble a sa place attitrée, aménagée de façon pratique et confortable, et j'ai bien du mal avec les changements de disposition :-/ :-D

Les changements dans l'organisation de mon logement peuvent perturber mon équilibre mental

C'est pourquoi je trouve difficile, voire impossible, de cohabiter longtemps avec des personnes dont le mode de fonctionnement est différent du mien

Cependant, la rencontre avec mon partenaire de nid @Fred-Lutin a été une découverte inspirante

Bien que je n'aie jamais vraiment souhaité partager mon espace de vie, sa nature solitaire et indépendante a su me convaincre d'explorer cette expérience de cohabitation

Avec lui, je me sens respectée dans ma liberté d'action et mes espaces privés sont préservés sans avoir de compte à rendre

@Fred-Lutin partageant son temps entre deux foyers depuis quelques années, cela me laisse encore plus d'espace et de temps précieux pour moi-même

Chez moi en solo, je peux choisir entre des journées de tranquillité totale, des moments passés en compagnie de proches que j'affectionne, ou encore de me plonger dans divers projets et loisirs
Ce qui fait que l'ennui chez moi ne se manifeste jamais, même lors de longues périodes seule passées à la maison sans voir personne

En somme, j'ai l'impression d'avoir un logement à mi-temps rien que pour moi, ou un partenaire de nid en garde alternée :-D avec ma copartenaire ou métamour, ce qui me convient parfaitement à ce jour

Je comprends l'importance et l'urgence de réfléchir à des formes d'habitat qui soutiennent nos choix de vie non-conventionnels, surtout il me semble en vieillissant, et en envisageant le besoin de soutien et de solidarité autour de nous

Peut-être que dans le futur, je serai prête à cohabiter à plein temps avec plus d'une personne, mais pour le moment, l'idée me stresse un peu :-(

De plus, il est crucial de reconnaître que trouver un logement dans lequel on se sent bien est souvent peu accessible financièrement...
Ajouter d'autres personnes avec d’autres fonctionnements à cette équation, pour moi cela peut complexifier davantage les choses

Si un jour je me trouve dans une situation matérielle précaire (et j'y ai déjà réfléchi), je choisirai toujours je pense un petit studio plutôt qu'une belle chambre dans un grand appartement à partager

Sur le plan politique, il me semble essentiel de remettre en question les normes et les structures sociales qui dictent notre façon de vivre et d'habiter

Les modèles d'habitat monogames perpétuent souvent des hiérarchies oppressives et des privilèges inégaux
En optant pour des formes d'habitat non-monogames tels que tu le proposes par exemple @artichaut, nous défions ces normes et nous nous engageons dans des pratiques plus inclusives et égalitaires, ce en quoi je suis totalement convaincue

En conclusion, je pense qu'il est important de rester à l'écoute de nos besoins individuels et de tenter, quand cela est possible, de ne pas nous conformer à des modèles d'habitat qui ne nous correspondent pas

Le plus important, pour moi en tout cas, c’est de tenter de trouver son propre havre de paix, peu importe sa durée, la forme qu'il prend ou avec qui, n'est-ce pas?

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Discussion : À mon cher amour

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Lili-Lutine

le jeudi 18 avril 2024 à 18h12

Sur ce forum, les réactions à la lettre partagée par @ancien hiboux (invité), moi y compris, me rappellent une expérience personnelle que j'ai eue en regardant le film Titanic

Lors de sa sortie au cinéma, j'ai été profondément touchée par le drame humain qui se jouait à l'écran, tandis que d'autres personnes étaient captivées uniquement par l'histoire d'amour entre les personnages principaux

Malgré mes tentatives pour exprimer mon point de vue et mes ressentis, il semblait que nos interprétations et ressentis de l'œuvre différaient considérablement

De la même manière, dans la lettre d'amour de @ancien hiboux (invité), il est possible que certain·e·s perçoivent uniquement des nuances de rancœur ou d'amertume, voire même un sentiment de trahison ou d'abus, et d'autres le récit d'une belle histoire d'amour tragique

Ces émotions résonnent avec des expériences personnelles que j'ai moi-même vécues lors de certaines ruptures :-/

Cependant, mon intention n'était pas de juger ou de remettre en question les sentiments exprimés, mais plutôt d'explorer avec vous toustes ce qui peut conduire certain·e·s d'entre nous à ressentir tout cela en relations amoureuses lorsque nos attentes ou besoin ne sont pas comblées et quoi faire quand nous nous retrouvons avec tout ça dans le ventre et dans le coeur ?

Souvent nos réactions et ressentis peuvent être influencés par nos expériences passées, nos traumas et nos vécus personnels

Ces éléments façonnent notre perception et notre manière de réagir face aux situations qui nous touchent

Cela explique en partie pourquoi nos interprétations peuvent diverger, et pourquoi il me semble essentiel d'adopter une approche empathique et respectueuse dans nos échanges, je reconnais que parfois je suis très maladroite et me laisse emporter moi aussi par ce qui me traverse :-/

Pour ma part, je suis convaincue de l'importance de la communication ouverte et bienveillante lorsqu'une fracture se présente dans une relation
C'est pourtant un processus souvent, trop souvent, complexe et parfois difficile, voire impossible...
Je n'y parviens pas toujours moi-même, même encore aujourd'hui avec plus d'expérience...

En fin de compte, ce que j'entraperçois c'est peut-être que chacun·e a sa propre perspective et ses propres expériences, et qu'il est important d'essayer de les respecter dans nos échanges ici ou de prendre un peu de recul, moi la première <3

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Discussion : À mon cher amour

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Lili-Lutine

le jeudi 18 avril 2024 à 10h16

Malheureusement, parfois certaines de nos histoires se terminent avec l'amertume d'une forme de trahison ou d'abandon...
Parfois, nous imaginons que tout donner "par amour" devrait être "récompensé" par un retour ou des attentions particulières, surtout dans des situations de vulnérabilités ou des périodes particulières de nos vies
Je me questionne souvent sur ces mécanismes : pourquoi avons-nous tendance à attendre autant des autres dans nos relations ?
Pourquoi sommes-nous parfois déçu·e·s lorsque nos attentes ne sont pas comblées ? :-/

Dans la réalité de nos interactions humaines, amicales, familiales, pro, amoureuses et/ou sexuelles, il est bien rare il me semble que cela se produise de manière symétrique

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Discussion : Doutes à propos de mes limites qu'elle ne veut pas respecter

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Lili-Lutine

le dimanche 14 avril 2024 à 17h18

jayne
Bonjour et merci pour votre longue reponse
Tout d'abord merci de me dire que mes limites sont valables
Je lis beaucoup dans d'autres groupes poly que tout cela n'est qu'insecurité, que c'est etouffant et que j'ai à travailler

Ma question au delà de cette situation etait,
Est ce que c'est legitime aussi d'avoir mes limites sur le long terme? Est ce que toutes les limites sont vouées à être provisoires et à s'assouplir? Est ce que l'objectif final du polyamour c'est forcément être totalement libre de tout, partager les espaces, les amis, rencontrer les gens, parler de tout? J'ai l'impression de lire un mouvement massif pour cette idée... Et je me dis, est ce qu'on est obligé d'être dans un extrême monogame ou un extrême poly ?
Pourquoi on ne pourrait pas être quelquepart entre les 2?
Pour moi compartimenter, garder un lieu commun rien qu'à nous, ne rien savoir, c'est peut être un modèle à mi chemin entre la monogamie et le polyamour, et pourquoi pas s'épanouir dans e modèle intermediaire à long terme?

En tout cas merci d'avoir pris le temps de me proposer des solutions

Le polyamour, parfois désigné sous le terme de polyamorie, est une orientation relationnelle qui permet d'éprouver des sentiments amoureux et/ou affectueux envers plusieurs personnes simultanément, que cela implique ou non des relations sexuelles, avec le consentement explicite de toutes les parties concernées
Pour ma part, je considère que cette approche laisse place à une grande liberté d'exploration et d'expression <3

À vous d'inventer ce qui vous plaît, à votre rythme et avec vos limites et besoins du moment, en prenant ou demandant des pauses si nécessaire, tout en maintenant une communication ouverte et bienveillante avec votre partenaire de nid
Rappelez-vous, ces relations poly sont avant tout consensuelles !

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Discussion : Doutes à propos de mes limites qu'elle ne veut pas respecter

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Lili-Lutine

le dimanche 14 avril 2024 à 16h40

Pour moi, vos ressentis et vos besoins sont tout à fait légitimes, et il est important que vous puissiez les exprimer sans craindre de jugement
Les besoins et les désirs de chacun·e dans une relation sont uniques et valables, et il est normal que ces besoins diffèrent entre partenaires, surtout lorsqu'il s'agit d'explorer les non-monogamies, qui sont souvent une expérience inconnue nécessitant l'invention de nouvelles solutions pas à pas

Je connais plusieurs couples poly qui choisissent de ne jamais partager leur espace commun avec leurs autres partenaires
Certains préfèrent cloisonner leurs relations, en ne les rencontrant jamais en présence de leur partenaire principal ou en évitant certains lieux et ami·e·s communs
Ces choix sont tout à fait valides, tant qu'ils conviennent aux deux partenaires

Tout dépend des préférences et des limites de chaque personne, mais je pense qu'il est opportun d'envisager un temps de répit pour discuter de ces arrangements et d'en construire peut-être d'autres au fur et à mesure, lentement

Voici quelques unes de mes suggestions, issues de ma propre expérience
Vous pouvez en faire ce que vous voulez, et si aucune ne convient, d'autres vous viendront bientôt
L'important reste toujours la communication claire et ouverte entre vous deux

Pour commencer, il pourrait être utile d'établir des espaces communs réservés à vous et à votre partenaire pendant un certain temps, comme trois mois par exemple, où vous pourrez retrouver confiance et stabilité dans votre relation et dans votre maison
Pendant cette période, votre partenaire pourrait organiser ses rencontres avec d'autres partenaires en dehors de tous vos espaces communs
Cela vous offrira un peu de répit et peut aussi vous permettre d’échanger avec votre partenaire pour de prochains arrangements

Vous pourriez ensuite envisager d'organiser ensemble un calendrier partagé pour planifier les rendez-vous et les moments de solitude ou avec votre partenaire, afin que vous puissiez vous sentir informé·e et un peu plus en contrôle de la situation qui vous concerne directement et qui se passe dans votre lieu de vie

Dans ma propre expérience avec mon partenaire de nid, Fred, nous avons rapidement mis en place un tel calendrier partagé
Au début, nous discutions et négociions chaque rendez-vous et chaque moment de présence ou d'absence pour les inscrire dans cet agenda
Avec le temps, cette organisation s'est assouplie, et je sais maintenant plusieurs mois à l'avance quand Fred sera présent ou pas à la maison, me permettant de planifier mes propres rencontres en conséquence
Personnellement je planifie rarement tant à l’avance mes rdv, nous n’avons pas la même façon de vivre nos relations sexo-affectives

De plus, nous avons opté pour une autre solution plus tard, en ayant chacun·e notre propre chambre avec nos affaires personnelles ( nos enfants adultes ayant quitté le domicile familial)
Cela nous a permis de nous inviter mutuellement dans nos espaces respectifs, ce qui a ajouté une nouvelle dimension de spontanéité et d'amusement à notre relation

Cette organisation m’a également offert bien plus de liberté et d'autonomie lorsque Fred n'est pas à la maison, me permettant de vivre ma vie comme je l'entends et de recevoir mes autres partenaires ou ami·e·s si je le souhaite sans devoir forcément lui en parler à chaque fois

Bien sûr, je comprends que l'aménagement de plusieurs chambres peut ne pas être réalisable pour tout le monde, mais je crois que la mise en place d'un agenda partagé peut déjà être un bon point de départ pour une organisation plus harmonieuse de vos relations qui respectera mieux les besoin de chacun·e

Que pensez-vous de tout cela @jayne (invité)?

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Discussion : Interchangeabilité

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Lili-Lutine

le dimanche 14 avril 2024 à 10h31

@Simonette, le chemin vers une ouverture de couple peut être semé d'embûches, surtout lorsque les visions de chaque partenaire sur la non-monogamie diffèrent
Cette évolution peut révéler des différences importantes entre les partenaires qui, en monogamie, n'auraient peut-être jamais été remarquées ou discutées

Chaque récit et point de vue partagé sur cette plateforme est le reflet d'une expérience personnelle, propre à chaque individu·e. Ces témoignages offrent des perspectives enrichissantes et des exemples précieux, mais il est crucial de reconnaître que chaque histoire est unique à son auteur·e et ne peut être généralisée. En plus de partager mes expériences personnelles, je présente également mes points de vue sur les sujets abordés. Mon propre récit n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, et il est important de le considérer comme tel. Je partage simplement mon expérience dans l'espoir qu'elle puisse éclairer certains aspects des non-monogamies, sans prétendre qu'elle soit représentative de toutes les expériences. L'objectif est d'ouvrir un dialogue respectueux et inclusif, où chacun·e peut partager ses propres perspectives et apprendre des autres

Dans mon expérience avec Fred, avec qui je partage un appartement, des enfants, une vie sociale depuis plusieurs décennies et durant de nombreuse années une vie professionnelle sur le même lieu, nous avons été confrontés à des défis similaires

Au tout début de notre relation avec Fred, j'avais d'autres relations sexo-affectives. Fred, n'ayant jamais vécu de relations non-monogames, a accepté cela sans remettre en question mes choix de vie et sans vraiment aborder avec moi le sujet frontalement

Après le décès tragique d'une de mes amoureuses, peu de temps après que Fred et moi avons commencé à vivre ensemble, j'ai vécu plusieurs années dans une relation monogame de fait avec Fred, sans envisager d'autres relations, mon chagrin était incommensurable…

Cependant, en 2011, lorsque Fred m'a révélé avoir entamé une liaison adultérine avec une femme mariée, elle aussi dans l’adultère, j'ai été surprise, mais j'ai accepté l'ouverture de notre couple sans problème au début, il vivait sur cette période une relation amoureuse très intense avec cette femme

Ce qui m'a rapidement le plus blessé, ce n’est pas le fait qu’il soit amoureux, c'est le mensonge et le manque de transparence qui ont précédé et suivi cette révélation

Mais avec le temps, nous avons appris, pas à pas, à communiquer plus ouvertement et à définir des modalités qui convenaient à chacun·e

Pour Fred, la relation avec Claire, une autre femme rencontrée en 2012 lors d'un événement poly, s'est avérée plus épanouissante pour lui et la emmenée à reconsidérer ses choix et ses envies, deux partenaires sont pour lui le grand maximum qu’il puisse gérer, et il a un grand besoin de stabilité et de pérennité

Aujourd'hui, il vit entre deux foyers, le nôtre et celui de Claire qui depuis quelques années habite à 700 mètres de notre appartement

Nos ami·e·s, enfants et familles respectives se connaissent et s'apprécient, nous partageons régulièrement des moments toustes ensemble

Les débuts ont été difficiles, par moments vraiment très très difficiles et confrontants… mais notre affection et confiance mutuelles ainsi que notre capacité à surmonter les obstacles avec gentillesse, sans chercher volontairement à blesser l’autre, en nous entraidant souvent, nous ont certainement permis de continuer de construire une relation solide avec d’autres fondations

Personnellement, depuis l’ouverture de notre couple en 2011, j'ai exploré différentes formes de non-monogamie, notamment le libertinage, et j'ai toujours été très clair avec mes partenaires sur mes intentions et mes aspirations

Aujourd'hui, tout le monde autour de nous connaît nos arrangements relationnels, et malgré quelques turbulences passées, nous sommes heureuxses de là où nous en sommes arrivé·e·s ensemble

Il est vrai que nos vies sont très différentes : Fred est comme dans deux relations monogames superposées, tandis que dans ma vie sexo-affective, je préfère une approche plus libre avec régulièrement de nouvelles personnes
J'apprécie les relations sans lendemain le plus souvent et de nouvelles expériences
Les relations amoureuses sur le long terme sont dans mon cas bien moins nombreuses que les autres
J'aime vivre tous ces formats en même temps, suivant les moments et les rencontres, sans me sentir enfermée dans une seule case relationnelle
Il m'arrive régulièrement de passer plusieurs jours, voire des semaines, sans voir mes autres relations sexo-affectives
Fred étant souvent absent de notre appartement, c'est ainsi que je préserve mon équilibre émotionnel et ma santé mentale, tout en vaquant à mes occupations préférées en solitaire, ou seule avec une ou mes relations amicales, ce qui occupent d'ailleurs la plus grande partie de mon temps : être seule chez moi ou par moment seulement avec un·e ou des ami·e·s chez moi, ou en balades lors de repas chez les un·e·s ou les autres, ou de sorties plus festives

Notre amour, notre complicité avec Fred (nous sommes devenu·e·s en plus au fil du temps comme lae meilleur·e ami·e de l’autre, on se confie et plus aucun sujet n’est tabou entre nous) ainsi que notre respect mutuels depuis notre rencontre ont toujours été plus forts que nos différences

Bien sûr, cela n'a pas été facile !

J'ai parfois douté, j'ai voulu partir, j’ai eu de grosses colères et découragements… j’ai souvent déprimée…
Notre engagement envers notre relation et notre volonté commune de surmonter les difficultés ont prévalu
Dans notre cas, l'amour et la compréhension mutuels ont certainement été d’une grande aide pour surmonter les obstacles, même les plus grands

Malgré les très très nombreux échecs passés, je reste optimiste quant à l'avenir, sachant que chaque défi surmonté me rend plus expérimentée et outillée pour la suite

A 62 ans, je suis reconnaissante d'avoir traversé toutes ces rudes épreuves plus jeune, et j'espère que les années à venir seront plus calmes et remplies de belles surprises car mine de rien vivre en non-monogamie ce n’est vraiment pas de tout repos et je me fais de plus en plus vieille ahaha !

Une retraite non-monogame tranquille et peinarde, sereine où tout le monde va bien et est heureuxses c’est mon vœux le plus cher, elle est où la lampe magique du gentil génie d’Aladin ? :-D :-D :-D :-D :-D

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Lili-Lutine

le samedi 13 avril 2024 à 22h18

Suze
Afin de répondre à votre question relative à votre suggestion que les hommes hétérosexuels devraient changer de regard sur les femmes plus âgées.

Je passerai sur le fait que cela concerne votre situation personnelle.

Je n'autorise personne à me dicter mon attirance sexuelle ou à tenter de me faire modifier mes attirances sexuelles.

Les personnes, qui me plaisent, me séduisent pour des raisons qui m'appartiennent et qui leur appartiennent et je n'ai aucun compte à rendre à ce sujet.
Tout comme nous ne vous demandons aucun compte à rendre.

Peut-être que plus jeune étais-je attiré par des femmes plus âgées, peut-être que non. Vous n'en savez rien et n'en saurez rien.

Je vous incite toutefois à jeter un œil à la profusion de récits pornographiques encourageant des relations entre "MILF" et jeune homme à la limite de la majorité pour vous faire une idée réelle des cloisonnements sociaux et comportementaux d'un échange intime entre ces catégories d'âges.
Le complexe d'Oedipe peut être réalisé d'une façon ou d'une autre, il est vrai.

Je me permets de souligner une dernière chose relative à la compétition sexuelle puisque cela complète mon post précédent : chez les femmes de notre espèce, il existe la ménopause où il devient impossible de procréer et ainsi d'assurer la survie des gènes d'un nouveau partenaire mâle.
Ce point, aussi injuste qu'il puisse être ressenti, peut également expliquer la différence de proportion entre les couples de partenaires femme âgée - jeune homme et homme âgé - femme jeune.
Il ne s'agit pas de l'unique facteur : un homme âgé a plus de chances d'avoir accumulé des richesses qu'un jeune homme. Il en résulte qu'une femelle de notre espèce maximise les chances de survie de sa progéniture en s'assurant d'une aisance matérielle, ce que ne peut rarement effectué un jeune mâle de notre espèce.
Ces pertes de chance ne sont que le résultat des processus évolutifs de notre espèce et de l'immense majorité des autres espèces vivantes.

Je respecte bien sûr votre droit à vos propres préférences et attirances sexuelles
Cependant, il est important de reconnaître que nos désirs sont souvent influencés par des normes sociales profondément enracinées, qui peuvent perpétuer des inégalités et des stéréotypes préjudiciables

Les récits pornographiques que vous mentionnez ne font que renforcer ces normes et contribuer à la perpétuation de dynamiques de pouvoir inégales
Ils ne reflètent pas nécessairement les préférences des individus, mais plutôt les normes socialement construites

Quant à la question des différences de proportion entre certains types de relations ou de couples, peut-être que des facteurs évolutifs peuvent jouer un rôle, je n'ai aucune culture sur ses sujets :-/
Cependant, réduire les relations humaines à des impératifs biologiques me semble simplifier excessivement la complexité de ces interactions

En tant que société, il est de notre responsabilité de remettre en question ces normes préjudiciables et de promouvoir des relations fondées sur le respect mutuel et l'égalité des chances

Nous devons nous engager à créer un environnement où chacun·e peut s'épanouir librement, sans être limité·e par des stéréotypes et des normes restrictives

Et je m'arrête là, je ne reviendrais pas sur ce sujet (qui est hors sujet) dans cette conversation, quoique vous me répondrez @Suze (invité)

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Lili-Lutine

le samedi 13 avril 2024 à 16h51

Intermittent
Lili-Lutine
Au contraire, c'est une source de joie partagée (et de soulagement dans notre cas) de savoir que nos autres partenaires peuvent nous offrir ce que l'autre ne peut pas
Nous n'avons plus besoin de nous forcer à quoi que ce soit par peur de perdre la relation, ce qui serait impossible à vivre sur le long terme


En résumé je pourrais comparer tout cela à la cuisine : je choisis des plats qui plaisent à mes partenaires et qui me plaisent aussi, adaptant mes choix en fonction de leurs goûts et de nos interactions


Avec plusieurs partenaires, j'ai la chance de varier régulièrement les plaisirs, ce qui me comble de joie

...



@Intermittent tu as écris ceci suite à mon post plus haut : "Voilà justement décrit tout le problème y compris dans les couples polyamoureux ... Certain(e)s ont accès aux meilleures tables et à la carte et d'autres sont au menu voire au régime ..."

Pourquoi est-ce un problème @Intermittent dans les couples poly que ma "table", comme tu le dis, soit ainsi, telle que je le décris et je le vis ? C'est de moi dont je parle, de ce que je vis là de suite, c'est un témoignage
Et je ne suis pas arrivée à cet endroit sans de très nombreux incidents....Que puis-je faire pour que la terre entière aille mieux ? Pour que tout le monde mange à sa faim et ne sente plus exclus ? Est-ce seulement possible à ma seule échelle d'y arriver, ou bien dois-je me cacher, ou du moins de ne plus parler de mes petites joies et réussites, pour ne pas déranger ?

Ma table, celle où il y a des chaises et où je sers des plats cuisinés, hein :-D est grande ouverte
C'est mon cœur et mon corps qui sont limités en termes de partenaires et de temps à leur consacrer

Je rêverais d'aimer tout le monde, mais je n'y arrive pas :-D :-D :-D :-D

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Lili-Lutine

le samedi 13 avril 2024 à 16h33

Intermittent


Mais que dire des relations qui sont gardées pour leur caractère pragmatiquement utilitaire ?
Ca a été décrit ici et relevé il n'y a pas si longtemps ...

C'est là tout le problème de notre société : malheureusement, il y a de nombreuxses laissé·e·s-pour-compte, dans tous les domaines... affectifs, sexuels, professionnels, etc.
Les relations dont tu parles, @Intermittent, qui sont maintenues pour leur caractère pragmatique ou utilitaire, ne sont pas des relations amoureuses à mes yeux, qu'en penses-tu @Intermittent ?
Pour moi se sont des relations où un·e des partenaires abuse de l'autre et ne lae respecte pas
Les personnes qui subissent ces relations pourraient même être sous l'emprise ou la menace de la personne qui impose ses seuls choix... :-/ Il y en a beaucoup trop, trop souvent, chez les poly et ailleurs... partout dans le monde !

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Lili-Lutine

le samedi 13 avril 2024 à 16h04

Ce déséquilibre @Suze (invité) est pour moi le reflet des normes que notre société nous impose, façonnées par le patriarcat et ses injonctions à la jeunesse, la beauté, la santé, les études, et bien d'autres encore, souvent bien plus discriminantes...

En découvrant la communauté Queer il y a environ 5 ou 6 ans, à travers différentes associations et activités, j'ai trouvé un refuge où l'aspect physique, le genre, l'orientation sexuelle, les particularités sexuelles ou relationnelles, l'âge, le handicap, la neurodiversité ou le niveau social ne sont pas au centre de l'attention ou de l'attraction intellectuelle et sexuelle

Au début, cela m'a presque semblé surréaliste de rencontrer ces personnes qui existent vraiment dans ce monde !
Bien qu'iels soient peut-être minoritaires dans notre société, iels parviennent à se rassembler et à s'entraider
Découvrir autant de personnes partageant des expériences aussi souvent similaires aux miennes était une révélation !

Malheureusement, dans les relations hétérosexuelles, les critères de genre, de beauté, de jeunesse, de santé, etc., dictent souvent les affinités affectives et sexuelles

À moins de démanteler entièrement le patriarcat et de reconstruire par exemple une société basée sur l'égalité de tous les genres, une tâche qui impliquerait une révolution profonde et potentiellement violente pour les plus vulnérables, je n'ai pas trouvé encore d'autre explication plausible ni d'autre solution...

Peut-être devrions-nous accorder plus d'attention aux œuvres et aux productions culturelles des personnes Queer, et nous en inspirer ?

Par exemple, voici une de mes folles suggestion du moment pour commencer à changer les mentalités et les préjugés : un homme cishétéro pourrait essayer de "changer son regard" pour s'intéresser à des femmes cis bien bien plus âgées que lui, ou une femme cis hétéro pourrait tenter de "surmonter sa peur du jugement" pour s'intéresser à des hommes cis bien bien plus jeunes qu'elle ? Qu'en pensez-vous les hétéros cisgenres :-D ?

Il est certainement possible d'y parvenir, il suffit juste d'essayer, ça serait un bon début pour construire une société plus inclusive n'est-ce pas ? :-D <3 :-D

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Lili-Lutine

le samedi 13 avril 2024 à 10h48

Chaque récit et point de vue partagé sur cette plateforme est le reflet d'une expérience personnelle, propre à chaque individu·e. Ces témoignages offrent des perspectives enrichissantes et des exemples précieux, mais il est crucial de reconnaître que chaque histoire est unique à son auteur·e et ne peut être généralisée. En plus de partager mes expériences personnelles, je présente également mes points de vue sur les sujets abordés. Mon propre récit n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, et il est important de le considérer comme tel. Je partage simplement mon expérience dans l'espoir qu'elle puisse éclairer certains aspects des non-monogamies, sans prétendre qu'elle soit représentative de toutes les expériences. L'objectif est d'ouvrir un dialogue respectueux et inclusif, où chacun·e peut partager ses propres perspectives et apprendre des autres

@Hawkeye, changer notre perspective et redéfinir les modalités de nos relations prend du temps, beaucoup de temps... et aussi beaucoup de patience et d'amour !

Par exemple, dans des relations non-exclusives consensuelles, si notre partenaire principal·e ou pas ne répond pas ou plu à toutes nos envies du moment en matière de jeux sexuels, nous avons la possibilité d'explorer d'autres jeux et aspects de notre sexualité avec d'autres partenaires, qu'iels soient éphémères ou à plus long terme, en relation amoureuse ou non

Dans mon cas, certain·e·s de mes partenaires préfèrent des relations sexuelles plus conventionnelles, dites "vanille", tandis que certain·e·s se situent sur le spectre de l'asexualité, et que d'autres, comme moi, nous sommes plus attiré·e·s par des pratiques sexuelles BDSM plus intenses en jeux D/s ou S/m

Ce qui compte le plus pour moi, ce sont les liens affectifs profonds, les engagements et la confiance mutuelle
Les sentiments, la tendresse et la confiance priment pour moi sur les jeux sexuels

Toutes mes relations actuelles sont informées de la diversité de ma sexualité, qui diffère de la norme hétéronormative ou conventionnelle
Chacun·e sait que j'ai d'autres relations, certaines avec des sentiments profonds, d’autres moins, où je m'exprime différemment sur le plan sexuel, notamment dans des pratiques BDSM qui ne seraient pas appréciées par mes autres partenaires

Le consentement et le respect des besoins et des désirs sexuels de mes partenaires sont des valeurs cruciales pour moi
Je m'engage à ne jamais demander, encore moins exiger ou mettre de pression sur une personne pour qu'elle participe à une activité sexuelle qu'elle n'apprécierait pas, voire qu'elle n'a tout simplement pas envie ou n'a pas envie à un moment donné, de partager avec moi mais avec d'autres

Ce qui me plaît dans les relations non exclusives consensuelles, qu'elles soient basées sur le sentiment amoureux ou non, c'est la découverte de nouveaux univers intellectuels et-ou érotiques, la rencontre de nouvelles personnes et l'épanouissement personnel tout au long de la relation, quelque soit son format et sa durée

Si l'un·e de mes partenaires souffre de ne pas pouvoir me "fournir" de son point de vue ce que d'autres m'apportent sexuellement, ou s'iel ressent de la jalousie, et que nos discussions et sentiments ne suffisent pas à apaiser ses craintes, je suis prête à transformer la relation en amitié amoureuse platonique, voire à la terminer

Pour être plus explicite, dans certaines de mes relations, les jeux érotiques sont au cœur de notre intimité, tandis que dans d'autres, c'est la tendresse et la douceur qui dominent

Pour moi, ce qui importe le plus, c'est la connexion émotionnelle et intellectuelle autant que de me sentir libre et respectée dans mes choix

Personnellement, je ne ressens aucune jalousie, envie, ni de comparaison si l'un·e de mes partenaires partage avec d'autres personnes une sexualité qui me ferait envie, voire même des sentiments ou engagements plus importants qu'avec moi, que ce soit à un moment donné (par exemple, lors des périodes de NRE) ou sur du plus long terme
Pour moi, c'est le sentiment de sécurité et l'expérience partagée dans cette relation qui priment
Je suis même souvent très heureuse quand iels partagent avec moi ce qu'iels vivent ailleurs, car cela enrichit notre relation et la rend encore plus sûre et épanouissante pour moi
Ce sont les non-dits, les mensonges ou les comportements qui tendent à me mettre de côté ou à m'isoler qui sont pour moi les plus destructeurs
L'absence de communication claire sur ce qui se passe, et par extension le manque de prise en compte de mes besoins d'explicites, peuvent avoir des conséquences néfastes sur notre relation

Comme le souligne Françoise Simpère dans ses ouvrages, dans une relation de longue durée, voire dans celles où nous partageons une vie de famille, un logement, ou même une gestion financière, il est courant de traverser des périodes de "basse marée" sur le plan sexuel et sentimental
Il peut arriver que l'un·e ou l'autre des partenaires se trouve dans une telle période, ou parfois les deux
Nos libidos sont rarement constantes sur le long terme, notamment lorsque nous partageons un foyer et des responsabilités familiales depuis longtemps
Tout est en mouvement, que ce soit nos sentiments ou nos désirs sexuels, et il est normal que chacun·e d'entre nous vive ces fluctuations à un moment donné, que ce soit de manière temporaire ou sur le long terme

Cependant, de mon point de vue, ces fluctuations ne devraient pas remettre systématiquement en question la relation, tant que les autres aspects de celle-ci nous apportent satisfaction
Par exemple, mon partenaire de nid, avec qui je partage un appartement, des enfants, et la gestion financière de notre quotidien depuis plusieurs décennies, ne comble pas toutes mes envies sur le plan sexuel, et réciproquement
Pourtant, c'est la seule personne à ce jour avec laquelle je me vois continuer à vivre de cette manière, nous deux dans le même appartement, pendant encore de nombreuses années

Plus précisément, cette dynamique est possible avec cette personne parce que nous avons toustes les deux accepté·e·s nos différences en matière de sexualité, sans chercher à ce que l'autre nous apporte sexuellement tout ce dont nous avons envie
Au contraire, c'est une source de joie partagée (et de soulagement dans notre cas) de savoir que nos autres partenaires peuvent nous offrir ce que l'autre ne peut pas
Nous n'avons plus besoin de nous forcer à quoi que ce soit par peur de perdre la relation, ce qui serait impossible à vivre sur le long terme

En résumé je pourrais comparer tout cela à la cuisine : je choisis des plats qui plaisent à mes partenaires et qui me plaisent aussi, adaptant mes choix en fonction de leurs goûts et de nos interactions

Avec plusieurs partenaires, j'ai la chance de varier régulièrement les plaisirs, ce qui me comble de joie

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Discussion : [Brochure] Confort affectif, amours pluriels et enjeux politiques de Nayouta par infokiosques le 15 mars 2024

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Lili-Lutine

le vendredi 15 mars 2024 à 21h23

Confort affectif, amours pluriels et enjeux politiques

(…) J’ai eu envie d’écrire un zine sur le confort affectif parce que ma vie a été chamboulée par des tas de questionnements sur le sujet et je trouve peu de personnes pour en parler vraiment même si je vois bien que cela touche tout le monde.
J’avais envie d’écrire ce que j’aurais bien aimé lire. Comment réinvente-on les relations, l’amour ? Comment peut-on lutter contre le capitalisme et le patriarcat dans notre intimité ? Pourquoi l’intime c’est politique ? Pourquoi notre confort affectif reste-il une question centrale dans une société qui s’effondre ? (…)

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Discussion : Appel à questions (pour mon taf de sexologue)

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Lili-Lutine

le vendredi 23 février 2024 à 19h20

louluna
Pour le reste, je trouve ça bien de s'inquiéter du rapport d'emprise que peut avoir une personne se présentant comme thérapeute, c'est un risque grave.

Oui, je comprends que c'est très important, mais il me semble que @Alabama posait des questions uniquement liées à son activité de sexologue/sexothérapeute, et j'ai remarqué que son autre activité, TDS notamment, semble susciter une certaine controverse

Si je comprends bien, y a-t-il une incompatibilité entre le métier de sexologue/sexothérapeute et celui de TDS ?

C'est ce qui me préoccupe particulièrement, on dirait bien une chasse aux sorcières

Peut-on être travailleuse sociale, par exemple dans le médical, et également pratiquer en tant que TDS ?

J'aimerais avoir des éclaircissements sur les métiers que les personnes exerçant en TDS devraient éviter, s'il vous plaît, Merci :-/

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Discussion : Appel à questions (pour mon taf de sexologue)

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Lili-Lutine

le vendredi 23 février 2024 à 19h10

louluna
Lili lutine, ta remarque est super étonnante alors que tu décris dans tes relations un manque d'honnêteté déculpabilisé, en quoi penses tu que des mots puissent faire plus mal que des infidelités ou la participation à des trahisons, ça me parait très déroutant...

A moins que tu ne sois pas la personne à qui je pense et dans ce cas toutes mes excuses, dans mon souvenir tu témoignais rester avec une relation principale pour, entre autre, être sécurisée, notamment matériellement, et ne pas être dérangé par le fait de ne pas parler de toutes tes relations, ou d'être en relation avec quelqu'un qui ne parle pas de votre relation avec une autre de ses relations...

J'ai vraiment dit tout ça ? Hm... dans quel contexte, je me demande ? Je doute que ce soit moi, à moins que ce ne soit l'œuvre de l'un de mes doubles maléfiques ? 😄 😄 😄

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