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Faire souffrir celui qu'on aime parce qu'il en aime simplement une autre

Jalousie
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lets

le vendredi 03 juin 2011 à 17h30

Je suis avec l'homme qui partage ma vie depuis 19 ans.

Depuis deux ans il est amoureux d'une autre et pourtant il est encore là.

Mais la jalousie, la souffrance ont été si fortes que j'ai fait mal à l'homme que j'aime et dont le tort pour moi (à ce moment là) était d'en aimer une autre. Ce qu'il lui donnait m'était enlevé. Je ne voyais pas plus loin. Et la façon que j'ai eu d'essayer de combattre cette jalousie était de loin le pire que j'ai pu faire dans ma vie

Je n'ai pas compris à ce moment là que que cette relation était autre, différente, complémentaire même et maintenant il est trop tard.

J'ai perdu l'homme que j'aime alors même que ma propre conception de l'amour entre deux personnes a évolué (les contes de fées font beaucoup de mal).

Maintenant il me reproche (et soyons honnête, à juste titre) de l'avoir harcelé, d'avoir cherché à brider sa liberté , d'avoir été violente, d'avoir manipulé nos proches pour avoir le rôle de la victime et lui de méchant.
J'en suis là , dans une histoire d'amour finie (ou unilatérale) que je n'arrive pas à clore complétement.

J'ai un sentiment d'abandon très grand , le sentiment d'être une petite fille perdue parfois. Il a été là pour moi au début mais ne veut plus porter ma souffrance maintenant (quel poids cette souffrance!). Il a raison.

Je voulais par ce message dire à celles ou ceux qui sont dans ma situation de départ de bien réfléchir à ce qui importe vraiment pour eux et d'essayer de ne pas se laisser vaincre par cette jalousie stupide .
Parfois , quand on comprend qu'aimer quelqu'un d'autre au sein de son couple n'est pas la fin du monde, il est parfois trop tard pour le dit couple.
Et tout le monde trinque , notamment les enfants.
J'ai été ma pire ennemie dans cette histoire. Il me l'a dit et redit mais je n'ai pas voulu l'entendre. J'ai provoqué ce que je redoutais le plus : la séparation.
Maintenant il faut que je grandisse, que j'arrête de faire du mal (surtout à mes enfants d'ailleurs) , que je continue à l'aimer lui dans ce qu'il a de beau (même de loin) , que je m'ouvre à d'autres amours, que je reconstruise une image de moi pas très glorieuse.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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lets

le vendredi 03 juin 2011 à 17h46

"Dans le bonheur d' autrui, je cherche mon bonheur "Pierre Corneille

J'ai détruit le bonheur d'aimer qu'il avait et j'ai trouvé mon malheur.
Je l'aimais...Alors pourquoi n'ai je pas réussi à être heureuse pour lui de le savoir aimer/aimé?

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Pinklady

le vendredi 03 juin 2011 à 20h29

Quel beau temoignage! Bravo pour ta prise de conscience, tardive peut etre mais l'aurais tu eu si vous n'en etiez pas arrivés à la séparation.
Je crois personellement que lorsque qu'une relation est forte meme si il y a eu clash à un moment elle peut reprendre un jour; Alors reconstruit toi, rencontre d'autres personnes , nourris toi de ces nouvelles rencontres et laisse la porte ouverte.
Ce n'est pas facile d'accepter de partager , nous n y sommes pas préparés dans nos sociétés. C'est donc normal que cela suscite tant de peur qu'on en arrive parfois à preferer perdre l'autre que d'accepter de ne pas être l unique. Courage et merci pour ton temoignage qui va servir à bcq de personnes je pense.

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lets

le vendredi 03 juin 2011 à 20h59

mais qu'est ce que ça fait souffrir de perdre celui qu'on aime simplement parce qu'on n'a pas voulu le voir en aimer une autre et être heureux sans soi, en dehors de soi
J'ai tout gaché, je continue encore parce que je ne sais pas quoi faire de ma souffrance quand par moment elle déferle en moi (envisager par ex comme tout à l'heure de ne pas partir avec lui et nos deux enfants parce qu'il n'a plus envie de ma présence).
Ne plus être aimée par l'autre c'est plus que perdre son amour ; c'est perdre tout ce qui a fait vos repères pendant des années, c'est réaliser que toutce qui fait les souvenirs (objets, photos, livres...achetés en couple ne vous suivra plus. Je ne parle pas de la valeur marchande mais de la valeur sentimentale évidemment) ; c'est accepter de ne plus rire avec lui, de ne plus être touchée par lui...

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(compte clôturé)

le jeudi 24 novembre 2011 à 10h07

Aie, que ça fait mal, moi aussi je suis un brouillon devastateur

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Drya

le vendredi 25 novembre 2011 à 15h51

Bonjour lets
je suis tellement désolée de ce résultat, je sais à quel point c'est comme la fin du monde de perdre une telle relation, et rien n'est pire que se sentir si impuissant après avoir essayé du mieux qu'on a pu, de tout son cœur.
Je crois que la seule chose qui aide à surmonter cette culpabilité qui vient de soi-même, pour continuer à vivre, c'est se dire qu'on a fait du mieux qu'on a pu avec les moyens du bord du moment. Tu n'étais pas préparée, tu as essayé différentes solutions en commençant par celles qui te semblaient les plus évidentes ou efficaces, avec tes principes et tes idées du moment, et à force de chercher tu as exploré d'autres voies pour arriver à celle de comprendre pourquoi sa recherche d'une partenaire supplémentaire lui était si nécessaire.
Je me souviens qu'on a longuement discuté de vos parts de responsabilités à chacun et de comment retrouver un terrain d'entente, mais au final, la responsabilité compte peu: c'était pas possible à ce moment-là, car il a fallu du temps pour faire ce chemin et le reste n'a pas cessé d'évoluer pendant ce temps, dont sa lassitude, la difficulté de te soutenir sans pouvoir faire à ta place le travail qu'on peut faire uniquement soi-même.
Ne culpabilise pas, dis-toi seulement que tu as fait tout ton possible et que, malgré la douleur, tu as avancé, tu as découvert d'autres perspectives. Qui sait ce que réserve le futur: comme on ne le connaît pas, tout est possible... ;)

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lets

le lundi 02 janvier 2012 à 15h39

Merci Drya, sincèrement.
C'est effectivement dur d'essayer de comprendre , le comprendre, me comprendre tout en arrivant à un point de rupture que ni l'un ni l'autre ne veut franchir totalement.
J'ai fait le choix de m'ouvrir aux autres : je me suis inscrite dans un club de sport où je me suis fait un certain nombre d'amis et depuis fin novembre j'ai enfin réussi à aller voir un psychiatre comportementaliste. C'était une démarche extrêmement dure à faire pour moi : j'ai un sentiment de honte dont je n'arrive pas à me défaire, c'est un peu inexplicable.

J'espère que 2012 sera plus douce que 2011;
Mais je continue à vous lire régulièrement, j'ai trouvé dans ce site certaines explications que je cherchais. Merci à vous!

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Popol (invité)

le lundi 02 janvier 2012 à 15h47

S non seulement tu arrives à aller voir un psy, mais qu'en plus tu arrives à le dire , même ici, de façon anonyme, c'est que tu es bien partie pour te débarrasser de la honte en question. Si c'est la pire de toutes, tu vas lâcher un méchant boulet, à n'en pas douter!

Vazy, fonce, et bonne année.

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lets

le lundi 02 janvier 2012 à 15h51

merci! Mais se livrer intimement devant un inconnu, fut- il un professionnel , n'a pas été chose facile. Mais j'avance, petitement, mais j'avance.
Bonne année à toi aussi

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Popol (invité)

le lundi 02 janvier 2012 à 16h14

Ah, tu parlais de cette honte-là... ben encore mieux !!!

^^

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Drya

le mardi 03 janvier 2012 à 17h30

Pour avoir été voir un psy un certain temps (sans résultat réel d'ailleurs), je dois dire que j'ai encore honte d'avoir été exposer mes pensées et situations intimes, mes faiblesses, mes larmes, mon problème en plus parfaitement banal etc, à quelqu'un qui finalement n'a pas pu m'aider... Ce que je trouvais surtout frustrant, c'est de ne pas obtenir de réponse, j'avais l'impression de mouliner toute seule pour ressasser seulement des choses que je savais déjà et, en plus, douloureuse.
Mais ça aurait pu marcher, et après tout, "c'est son job" ^^
Ce qui aide, c'est aussi justement de DIRE certaines pensées, raisonnements devant un inconnu, parce que c'est là que ça prend une valeur concrète: là on pèse beaucoup plus ses mots et la vérité de ce qu'on affirme, plus que devant des amis à qui, comme à soi-même, on se permet plus de dire des choses "en l'air".
Faut pas hésiter à changer de méthode (par ex. passer à une psychanalyse) ou de psychologue si on arrive aux limites de celle qu'on avait choisie.

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Drya

le mardi 03 janvier 2012 à 17h32

Bon courage, que 2012 soit apaisante après la tourmente :)

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Celestin (invité)

le vendredi 29 mars 2019 à 16h17

Je suis dans une relation dépuis plus de 3 ans avec une fille j'aime bien que je n'arrive plus bien communiqué avec elle. Elle dit qu'elle m'aime toujours mais moi je vois ça autrement ce qui m'as poussé à lui demander si elle voudrait pas qu'ont se donne une pause mais mal chance pour moi elle prit ça en mal et me donnant pas de réponse s'était la rupture direct je l'aime si fort c'est mon prémier amour mais je veux l'oublier

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herrera (invité)

le vendredi 29 mars 2019 à 17h09

Message modéré pour la raison suivante : spam.

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herrera (invité)

le vendredi 29 mars 2019 à 17h21

Message modéré pour la raison suivante : spam.

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HeavenlyCreature

le samedi 30 mars 2019 à 20h29

lets ton témoignage est très touchant, mais porte bcp de culpabilité je trouve. Comme il a été dit plus haut, tu as fait à l'époque avec les moyens que tu avais, tu as (ré)agi selon ta souffrance et ton système de valeurs, qui reste majoritaire dans notre société. A l'époque où mon ex (depuis 12ans, père de mes enfants) m'a annoncé qu'ils étaient tombés amoureux avec sa collègue (mariée) mon 1er réflexe ça a été de tout péter : débarquer à son travail pour lui faire peur (quitte à faire exploser ma famille, il n'y avait pas de raison que la sienne n'explose pas aussi à cette ****). C'est humain comme réaction, on essaie de sauver ce qu'on a construit, de trouver des coupables, coûte que coûte... Mais je me suis rendue compte rapidement que ce n'était pas une blessure d'amour, mais d'ego... Et les blessures d'ego sont peu profondes. Plus d'un an qu'on est séparé avec mon ex et on est plus amis que jms (la collègue en question vient régulièrement à la maison, et on se marre bien, je lui suis reconnaissante, même.. ).

Concernant la vision que tu as aujourd hui, tu l'as construite avec le recul et les regrets, mais on peut adhérer intellectuellement avec le PA mais ne pas en être pour autant capable dans la pratique, on a tous nos propres limites de l'acceptable. Tu n'avais pas à te sacrifier pour "sauver" ton couple et ta famille. Tu n'étais pas la seule en cause, vous étiez 3 adultes dans l'équation... Ton mari t'a-t-il imposé cette situation ? Quelle place a-t-il laissé au dialogue ? T'a-t-il laissé un temps d'adaptation avant de se lancer dans cette nouvelle histoire ? Était-elle déjà en route quand il t'en a parlé ?

Telle que tu décris la situation actuelle, cela semble fini avec ton mari (pourtant, il est "tjs là", qu'entends tu par là ?). Passé la tempête, les regrets, vient la reconstruction.Les rancœurs laisse place au pardon.. Les liens ne disparaissent pas, ils se transforment, se reconfigurent, autrement.... Mais pour ce faire il faut te laver de toute cette culpabilité et te reconstruire toi, trouver ton identité en tant que femme, plus (que) en tant que "femme de".

Message modifié par son auteur il y a 4 ans.

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