Dire "non" - pas si facile!
#

Tchu
le dimanche 24 janvier 2010 à 18h41
Et quand les gens ne comprennent pas que "non" c'est "non" ?
Vous gérez comment ceux qui pensent que puisque vous avez dit oui à deux, vous dites oui à n'importe qui d'autre ?
#

Jena
le dimanche 24 janvier 2010 à 18h53
Je n'ai encore jamais rencontré ça.
Je rencontre plutôt des gens qui trouvent la force de me dire non avec grande facilité :D
#

(compte clôturé)
le dimanche 24 janvier 2010 à 19h11
Tchu
Et quand les gens ne comprennent pas que "non" c'est "non" ?
Vous gérez comment ceux qui pensent que puisque vous avez dit oui à deux, vous dites oui à n'importe qui d'autre ?
Chépas... essaie de demander 100 balles, ça devrait leur couper le sifflet
#

LittleJohn
le dimanche 24 janvier 2010 à 19h13
Clementine
Chépas... essaie de demander 100 balles, ça devrait leur couper le sifflet
100 balles, t'es pas chère :P
je suis déjà loin...
#

(compte clôturé)
le dimanche 24 janvier 2010 à 19h21
Je me fonde sur les prix d'ici, il y a, heuh, 7 ans?
#

lam
le mardi 02 février 2010 à 14h20
Tchu
Et quand les gens ne comprennent pas que "non" c'est "non" ?
Vous gérez comment ceux qui pensent que puisque vous avez dit oui à deux, vous dites oui à n'importe qui d'autre ?
Ben on n'est pas en self service non plus... Je trouve ca très classique du stéréotype qui veut que quand tu es ouvertement libérée sur certains sujets, certaines attitudes amoureuses et/ou sexuelles, certains individus de la gent masculine ont tout simplement tendance à se dire "c'est une fille facile, elle s'en fout, pourquoi moi j'en profiterais pas/ j'y aurais pas droit ?"
Personnellement la fois où on a insisté et dit directement "mais pourquoi eux et pas moi?" (en plus ce 'eux' c'était lors d'une soirée à 3, ce qui devait alourdir encore la vision de salope que mon interlocuteur se faisait de moi), ben je lui ai un peu explosé au nez: Marre de se faire objetiser.
Alors après tu n'est plus seuleument une salope, mais tu gagnes l'étiquette féministe extrémiste. Je me demande s'il ne vaudrait pas mieux ne pas répondre?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
#

Noemi... (invité)
le mardi 02 février 2010 à 17h54
Je me demande s'il ne vaudrait pas mieux ne pas répondre?
je crois, c'est ce que je vais faire la prochaine fois:
.
.
.
Silence.
.
.
(les silences ça peut être embarassant et long...)
.
.
.
Peut-être il commencera à réfléchir et à se rendre compte par lui-même...
#

titane
le mardi 02 février 2010 à 21h37
moi aussi je n'aime pas dire non... j'expérimente une autre réponse... qui part du principe que le plus grand choix serait non pas dans le "ou" mais dans le "et"... donc dire "non ET oui"...
comment? en laissant toujours la porte ouverte aux possibles... non pour l'instant et voyons un peu tard... oui pour l'instant avec la liberté de dire non ensuite... non puis oui... puis non...
dédramatiser le "non" qui peut devenir un "oui" et lycée de Versailles... garder le droit et la liberté de changer d'avis ! et de se tromper... il n'y a pas de mal !!
et si il y en a je crois qu'il est plus su^pportable que de s'enfermer dans un "oui" ou un "non" définitif !!
non?
#

(compte clôturé)
le mardi 02 février 2010 à 21h54
Heuh, on parle bien de la même chose? D'un gravos qui insiste pour baiser sous prétexte que la fille a plus d'un homme dans son lit, mais que lui n'y est pas?
De fille qui harcèle un mec en soirée, puisqu'il a plusieurs amantes, pourquoi pas elle, qu'est ce que ça peut bien lui faire?
Genre polyamoureux (se) = cul public?
#

ERIC_48
le mardi 02 février 2010 à 22h17
La question a dérivée progressivement pour se placer dans le cerveau des autres
La question d'origine concernait notre propre cerveau, comment résoudre nos conflits internes par exemple.
Si l'on hésite à dire non, c'est bien que l'on pense avoir un intérêt à dire oui et un autre intérêt à dire non. Dans ce genre de conflit interne, notre liberté ne nous est d'aucun secours, évidemment, au point que certains préfèrent ne pas être libre.
Tentons de réunir les deux approches (notre cerveau et celui des autres).
Lorsqu'on a le courage de dire non clairement, on se fait du bien et du mal en même temps. On fait du mal à l'autre mais aussi du bien car l'autre sait à quoi s'en tenir, il ne perd pas son temps. Bref, ça fait du mal et du bien à tout le monde, et tout ça en même temps.
Si on n'a pas le courage de dire non clairement, et qu'on envoie un petit oui, on se fait du bien et du mal en même temps. On fait du bien à l'autre mais aussi du mal car l'autre aurait peut-être préféré un vrai oui, il ne sait plus trop à quoi s'en tenir, il perd peut-être son temps. Bref, ça fait du mal et du bien à tout le monde, et tout ça en même temps.
Moralité, quand on hésite, que l'on dise non ou que l'on dise oui, c'est de toute façon le même résultat.
#

lam
le mercredi 03 février 2010 à 13h00
ERIC_48
La question a dérivée progressivement pour se placer dans le cerveau des autres
La question d'origine concernait notre propre cerveau, comment résoudre nos conflits internes par exemple.
Heueuh, tu crois vraiment qu'on se pose des questions dans le cerveau des autres? Dire non ca implique au minimum 2 interlocuteurs, et généralement on ne fait pas de télépathie, ou bien on aurait moins de soucis de communication dans nos vies....
Je pense que la question de Noémi c'était plutot d'apprivoiser le fait de dire non ce n'est pas facile pour tout le monde. Et Tchu a relayé en ouvrant sur le fait que quand tu dis non, tu n'est pas forcément écouté.
ERIC_48
Dans ce genre de conflit interne, notre liberté ne nous est d'aucun secours, évidemment, au point que certains préfèrent ne pas être libre.
J'ai les poils qui se hérissent... Je crois que cultiver notre liberté nous permet justement d'apprendre à dire non quand on en a besoin. Quand ton intérêt est de dire non c'est souvent de divers conditionnements que vient la propension à ne pas t'écouter et du coup à dire oui. Préférer ne pas être libre, je vois ça comme 'se voiler la face'.
ERIC_48
Moralité, quand on hésite, que l'on dise non ou que l'on dise oui, c'est de toute façon le même résultat.
De mon coté quand je réussi à dire/faire ce que je veux vraiment et me faire comprendre, c'est une victoire.
Si j'ai adapté mon comportement et mes réponses pour aller vers ce que l'autre attendait (sans m'écouter) c'est généralement très désagréable, et le plus souvent même pas constructif: je me force à faire "ce que je pense que l'autre veux" (et ca c'est dans ma tête) alors que je ne le veux pas vraiment et logiquement l'autre sent ca aussi et n'est pas satisfait non plus. Résultat: un double fiasco.
Dire non ca demande du courage mais je ne crois pas que ca fasse du mal, au contraire.
#

(compte clôturé)
le mercredi 03 février 2010 à 14h19
lammm
...Si j'ai adapté mon comportement et mes réponses pour aller vers ce que l'autre attendait (sans m'écouter) c'est généralement très désagréable, et le plus souvent même pas constructif: je me force à faire "ce que je pense que l'autre veux" (et ca c'est dans ma tête) alors que je ne le veux pas vraiment et logiquement l'autre sent ca aussi et n'est pas satisfait non plus. Résultat: un double fiasco. Dire non ca demande du courage mais je ne crois pas que ca fasse du mal, au contraire.
Ca peut terriblement frustrer l'autre non ?
#

lam
le mercredi 03 février 2010 à 15h39
Oui, c'est vrai. Je me rend compte que mon post précédent peut sonner un peu individualiste et ca n'était pas l'intention. Il faut bien sur travailler les compromis avec ceux qu'on aime.
Par contre, comme Clémentine le disait sur un autre fil: la seule personne avec qui on est sur de passer notre vie c'est nous-mêmes...
Ca implique de tracer la limite (dure à trouver pour moi parfois) entre ce qu'on peut aménager en fonction des autres, et ce qu'on garde à soi: savoir dire où on s'arrête, là ou on dit non pour être fidèles à nous-mêmes afin de pouvoir continuer à donner et recevoir de façon constructive.
#

(compte clôturé)
le mercredi 03 février 2010 à 16h38
Oui c'est vrai...et parfois ça marche pas :-(
#

ERIC_48
le jeudi 04 février 2010 à 00h08
lammm
Heueuh, tu crois vraiment qu'on se pose des questions dans le cerveau des autres?
Je crois bien ce que je veux, et je n'ai ni honte ni tord de croire qu'on peut légitimement se poser des questions sur ce qui se passe dans le cerveau des autres. A ma connaissance celà ne s'appelle d'ailleurs pas de la télépathie, mais de la psychologie, exercice difficile voir impossible j'en conviens, car tu as raison de le souligner, on n'a pas accès au cerveau des autres et on fait des suppositions, qui sont souvent fausses, j'en conviens. Mais la solution c'est justement de croire et de faire avec ce que l'on croit en gardant à l'esprit que ce n'est peut-être pas immuable. Donc, si a chaque fois que quelqu'un croit quelque chose, on lui dit "tu crois que..." en sous entendant je ne sais quoi sur ses croyances...on n'est pas rendu, comme dit Clémentine que je salue au passage.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
#

ERIC_48
le jeudi 04 février 2010 à 02h20
J'en profite pour me positionner après réflexion, lammm va être content car je penche un peu dans son sens.
Envoyer un oui retenu, ça fait du bien à court terme, mais ça peut faire beaucoup de mal à long terme.
Envoyer un "non" inquiet des répercussions, ça fait évidemment du mal à court terme mais pas tant de mal que ça à long terme, peut-être même du bien au final, surtout si le malaise planait déjà vaguement dans l'air.
Donc envoyer un "non", c'est mieux que d'envoyer un faux "oui".
Encore faut-il être sûr de ne vraiment pas avoir envie de dire "oui", parce qu'un "non ce n'est pas raisonnable" ne vaudra jamais un "oui" à la folie.
#

titane
le jeudi 04 février 2010 à 14h17
un autre faux vrai débat?
les "oui" et les "non" sont les plus petits raccourcit de notre liberté fondamentale... nous nous exprimons par la façon dont on distribue nos "oui" et nos "non"... si nos "oui" ou "non" sont réactif aux autres et à ce qu'ils peuvent penser ou souffrir... nous allons finalement vivre la "vie des autres" et non la nôtre.
Dans un autre fil on parle d'être spectateur de sa vie ou d'être acteur de sa vie...
nous sommes responsables dans le choix de nos "oui" et nos "non" mais on ne peut pas être responsable de toutes les conséquences de nos "oui" et de nos "non"... c'est comme ça que le jaloux cherche à culpabiliser son aimée !... "si tu lui dis oui à lui alors je vais souffrir et me pendre !!"... tiens voilà la corde !
celui qui entend le "oui" ou le "non" a aussi sa part de responsabilité dans la façon dont il va s'y adapter ou l'accepter... car lui aussi peut dire "oui" et "non"...
"oui suis polytruc !" ; "ah, ben non ça ne m'intéresse pas"... si le premier "oui" peut faire mal c'est le problème de celui qui a dit "non"... le oui n'était pas une agression et l'inconfort qu'il créer reste provoqué par le "système de valeur" de celui qui va dire "non"... et si le "non" en retour fait souffrir celle qui a dit "oui" et bien c'est aussi son problème...
#

Siestacorta
le jeudi 04 février 2010 à 14h20
The yes needs the no to win against the no.
(c'était le moment de la sortir, même si ça n'a rien à faire là)
#

ERIC_48
le jeudi 04 février 2010 à 22h35
Je trouve que c'est très bien que cette phrase soit ici, ça fait une petite récréation, et ça a quand-même quelque chose à voir, car le poly se bat indirectement contre le "non" stéréotypé de l'intégriste monogame qui se retient à dire "oui", et ceci contre toute nature uniquement par principe. Un poly essaye donc un peu de faire gagner le "oui" contre le "non".
Mais bizzarement, plus la discussion avance, plus j'ai l'impression qu'être poly nous fait pencher du côté inverse, c'est à dire vers le "non", alors qu'au début, il semblait presque évident qu'un poly aurait tendance à dire "oui" plus souvent.
Je vois d'autres arguments en faveur du "non" assumé qui n'ont pas été trop évoqués ici. En effet, dans la mesure ou un poly "s'engage" (vis à vis de lui-même surtout) à assumer ses amours et donc à être sincère vis à vis de ses partenaires concernant ses amours, je ne vois pas comment il pourrait justifier (que ce soit à lui-même ou aux autres) de ne pas assumer ses "non amour" et de ne pas être sincère sur le sujet du "non amour". Si en toute logique, une sincérité à géométrie variable serait théoriquement compatible avec la phylosophie du poly, il en va tout autrement dans la "logique courante", qui semble penser "on est sincère ou on ne l'est pas, un point c'est tout". Car si un poly arrive à "avouer" qu'il aime plusieurs personnes, la "logique courante" veut qu'il arrive aussi à "avouer" qu'il n'aime pas tout le monde. Certes, ce n'est pas dans le "contrat" du poly, il n'a pas juré d'être sincère en toute occasion, mais il faut bien avouer que le "non amour" est un sujet très proche de "l'amour". Par exemple, s'il laisse croire qu'il aime alors que ce n'est pas le cas, on est quand-même un peu fondé d'en conclure qu'il n'est pas totalement sincère en amour, ce qui choque quand-même un peu la phylosophie "poly".
Cette logique courante n'a rien d'évident pour un poly, car un poly n'est pas uniquement quelqu'un qui se veut courageux et cohérent, c'est aussi quelqu'un qui aime l'amour, qui veut lui ouvrir la voie en se battant contre les stéréotypes de la société, et donc quelqu'un qui n'a pas trop envie de barrer la route à l'amour, surtout par un "non" destructeur d'amour à court terme. Par ailleurs, ce "non" va le mettre en ligne de mire et le désigner comme obstacle à l'amour, lui qui se voulait catalyseur de l'amour. Malgré tout, il faut qu'il y passe, sinon, comme dit Titane, il vivra la vie des autres et non la sienne.
Bref, plus on aime l'amour, plus il faut dire non à l'amour que l'on ne veut pas vivre. J'ai dit bizzare ?