Tout quitter pour être poly, et au final être celib.
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Agapi
le mercredi 08 mars 2023 à 19h24
Bonjour tout le monde
Je vous explique mon problème.
Je suis en couple avec un homme depuis des années. En temps que couple mono on fonctionne plutôt très bien.
Le problème c'est que je tombe amoureuse d'autres hommes.
Parfois, Souvent..
Et je sens que j'ai beau essayer je récidive toujours. Comme si c'était profondément ancré en moi. Je ne sais pas si ça fait partie de ce que je suis ou si c'est juste une mauvaise habitude que j'ai pris depuis ma tendre jeunesse.
Et donc avec mon chéri on est en couple libre. Ce qui veut tout et rien dire je l'accorde. Donc pour des aventures sexuelles il n'y a pas de problème, pour tous les deux ça s'est la plupart du temps bien passé.
Le problème c'est quand je développe des sentiments pour quelqu'un... Mon copain refuse totalement ce genre de relation. J'ai essayé de résister, j'ai tenté des approches douces... Et même fini par faire du forcing. Il en arrive à changer complètement de visage, comme s'il devenait fou, à me faire du chantage, exploser, insulter ou menacer physiquement mes amants... Il m'a fait ça plusieurs fois déjà, et lors de ces épisodes je l'ai haït plus que tout...
Je sais que lui de son côté me haïssait aussi a ce moment là, il a beaucoup souffert de ce que j'ai fait.
On a pu mettre les choses au clair ensuite tous les deux, et nous réconcilier.
Je me suis dit que j'y était peut être allée trop fort ou trop vite..
J'ai réessayé ensuite, plus doucement, j'ai vu un amant une ou deux fois. Il savait bien qu'il y avait des sentiments. J'aurai aimé continuer mais j'ai bien senti que de son côté ça n'allait pas, qu'il était prêt à exploser de nouveau. Et j'ai donc tout arrêté.
En fait ça m'énerve qu'à chaque fois la solution soit que je quitte mes amants car il ne le supporte pas. Je suis patiente, et j'y vais tout doucement... Mais ça ne prend pas. Ça me désespère pas mal...
Au fond c'est son droit de ne pas supporter. Il a le droit d'etre exclusif... Il fait sans doute des efforts pour essayer pour moi... J'espérais juste qu'au bout d'un moment il s'y accoutume... J'ai beau le rassurer, ça semble ne rien faire.
Mon questionnement est, où va-t-on maintenant.
De toutes évidence, il n'a pas l'air de s'y faire, à mon côté poly... Et de mon côté je ne sais pas comment changer, je veux arrêter mais je sens au fond de moi que c'est sûr ! Je vais recommencer ! Et depuis le temps je vois bien qu'il n'est pas d'accord, au bout d'un moment c'est irrespectueux envers lui que de recommencer... En fait je ne vois pas comment me priver d'aimer qui je veux sans avoir l'impression de passer à côté de ma vie... Je n'ai pas envie de le faire souffrir encore, et je n'ai pas envie de m'arrêter non plus. Et d'un côté... Si je le quitte je me vois difficilement trouver quelqu'un de plus acceptant. Lorsque j'ai eu des amants, eux mêmes étaient plutot monos... Et bon j'étais une amante donc ça allait, mais étant leur copine officielle ils auraient sans doute un tout autre point de vue. Et en passant en revue les hommes de qui je suis tombée amoureuse... De ce que je connais d'eux je ne sais pas vraiment s'il y en a un qui accepterait non plus.
Je ne me sens pas légitime de réclamer ça... Quitter mon copain pour la raison qu'il ne me laisse pas développer d'autres romances. Mais lorsque je le quitterai je ne me vois pas imposer ça à qui que ce soit d'autre non plus, j'ai l'impression que personne ne l'acceptera jamais...
J'ai l'impression d'être tellement mauvaise. Aux yeux de la société dans laquelle nous vivons je suis plutôt un monstre... De quitter un homme bien pour la raison qu'il ne me laisse pas le tromper sentimentalement avec qui je veux. Je me dis si je suis un monstre il vaudrait mieux que je reste seule pour ne plus emmerder personne.
Au final parce que je suis poly amoureuse, je me mettrais volontairement en situation de célibat ? C'est assez étrange comme finalité.
Ça m'embête aussi car j'aime toujours énormément mon copain. Hormis cette partie de notre vie, il est un copain vraiment chouette, il me soutient, croit en moi, même pour ce qui est de la répartition des tâches et de la charge mentale il est au top.
Il est vraiment un énorme pilier de ma vie, et je ne pense pas être capable de le quitter..
Sauf que si je refais le coup de l'amant, peut être que ce sera la fois de trop. Il ne supportera pas de me voir amoureuse une nouvelle fois, et je ne supporterai pas de le voir en colère une nouvelle fois. Et je me dis qu'il vaudrait mieux qu'on se sépare dans le calme avant que n'arrive un épisode fatidique dans ce genre.
A moins que je reste sage jusqu'à la fin de mes jours... Cette solution ne m'enchante pas trop. Mais peut être qu'elle est possible... Je cherche des solutions depuis longtemps mais rien ne me vient... Auriez vous des conseils ?
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
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Topper
le mercredi 08 mars 2023 à 20h17
Bonjour @Agapi, seule toi peut savoir si tu as besoin de continuer sur la voie du polyamour.
De ce que tu dis sur la situation, ça me semble assez compliqué de rester dans ce qui est pour toi une entre-deux avec le couple libre.
Une chose est sûre, c'est que développer des amours dans ces conditions n'est pas viable. Non seulement c'est une frustration insupportable pour toi que dès que tu développes des sentiments, la relation soit avortée. C'est émotionnellement violent pour toi, mais cela provoque aussi des dégâts auprès des personnes avec qui tu es en relation et dans ton couple.
Tu peux tenter de revenir à une relation monogame et constater les effets que ça a sur toi. Si tu pars en dépression, cela répondra à ta question de si tu peux t'épanouir dans ce mode relationnel ou non.
Sinon, tu peux effectivement te séparer et vivre ta vie de polyamoureuse. Il ne faut pas être fataliste. Tu peux très bien trouver une personne qui acceptera ton mode relationnel. C'est d'ailleurs beaucoup plus simple de le faire accepter lorsqu'il est là dès le début de la relation. Faire évoluer une relation monogame provoque une certaine résistance, des changements profonds dans la manière de considérer le couple et des peurs plus importantes liées au deuil de la relation initiale.
Tu peux également te satisfaire d'une vie de célibataire tout en restant polyamoureuse. On appelle ça être "solo-poly". Tu auras plusieurs autres relations, mais pas de relation principale ou relation socle. Tu choisiras avec qui tu voudras passer du temps quand tu en auras envie. Cela pourra être des personnes monogames qui sont dans une période de légèreté relationnelle, des amants réguliers ou non, ou des personnes polyamoureuses. Et peut-être que l'une de ces personnes voudra être ton partenaire avec qui partager le quotidien.
Il y a quelque chose qui m'interpelle dans ton témoignage, comment ton partenaire actuel est-il au courant qu'une relation amoureuse débute avec untel ? Personnellement, je mets pas mal de temps à être certain de ce sentiment, et je mets également du temps à le déclarer. Concrètement, de l'extérieur, il n'y a pas de différence perceptible dans mon comportement lorsque je suis officiellement amoureux. Ce qui permet à ma compagne de le savoir, c'est parce que à un moment, je vais lui annoncer.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
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31Tolosa
le mercredi 08 mars 2023 à 21h22
Je pense que dans ton récit, il ne faut pas chercher à trouver où est le monstre ou le coupable. Tout simplement car il n'y en a pas. Tu reconnais avec beaucoup d'empathie que ton chéri a le droit de ne pas supporter que tu développes des sentiments, mais il faut accepter aussi que tes sentiments sont tout aussi normaux que sa réaction.
Même si c'est un homme très bien sur plein d'autres points, c'est important que tu réfléchisses à ce dont tu as envie pour la suite. Je ne suis pas sûre que te frustrer et te limiter en permanence soit une bonne solution à long terme. Tu le dis toi même, c'est plus fort que toi, "je n'ai pas envie de me priver d'aimer" "je ne me vois pas arrêter".
-> Relativise ta situation et comprends qu'elle est NORMALE, même si vous avez établi vos bases de coupe sur l'exclusivité amoureuse. J'espère que cette étape passée ça t'aidera à y voir plus clair sur la suite.
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Sagessee (invité)
le jeudi 09 mars 2023 à 21h27
Mon conseil serait que tu restes célibataire afin d’arrêter de faire souffrir quelqu’un en face qui est réellement amoureux de toi.
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Siestacorta
le jeudi 09 mars 2023 à 22h23
Sagessee
Mon conseil serait que tu restes célibataire afin d’arrêter de faire souffrir quelqu’un en face qui est réellement amoureux de toi.
Marrant comme un conseil aussi tranché peut fonctionner aussi bien pour un poly que pour un mono 🤔
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Agapi
le jeudi 09 mars 2023 à 23h03
Merci pour vos conseils et votre écoute ! Je vais réfléchir à tout ça tranquillement.
@Topper mmh oui même si j'ai des crush très facilement, ça prend beaucoup de temps pour que je développe des sentiments forts. Ça commence souvent par une relation amicale et/ou sexuelle, puis si vraiment affinité je développe des sentiments. Je pense que mon copain le ressent dans mon comportement. Je ne sais pas comment, ça doit se voir que je suis trop contente de voir la personne, ou j'envoie plus de messages...
Je ne le verbalise pas vraiment, c'est plutôt mon copain qui vient me demander comme "est ce que tu l'aimes?" Et je réponds.
Et là... Ça commence à s'electriser selon la réponse haha.
@31Tolosa merci pour le réconfort, ça réchauffe mon coeur ! J'essaye de ne pas m'auto-flageller dans ces situations, et ce n'est pas si évident. Les vieilles habitudes ont la vie dure haha.
@Sagessee dans la logique ce serait une solution cohérente. Le problème c'est que justement il est réellement amoureux de moi, et moi aussi de lui.Le quitter le fera souffrir terriblement aussi.. peut être même encore plus que tout ce que je lui ai fait depuis le temps. Et moi aussi beaucoup par la même occasion, je serais vraiment dévastée.
En fait c'est l'option la plus logique, je me dis que ce serait ça au fond ! Mais je ne peux pas m'y résoudre.
Au fond nous sommes condamnés à affronter de la souffrance peu importe la voie, peut être que je pourrais tenter le coup une nouvelle fois. Je pense qu'on aurait du mal à nous séparer sans un truc vraiment traumatisant. Qui donnerait une vraie raison.
Enfin, je me lis moi même et c'est assez bizarre de dire ça haha. Éviter le traumatisme sera bien :').
Peut être que je devrais trouver un moyen qu'on en parle tranquillement lui et moi. Tant qu'on est au calme tous les deux. Je pense qu'il me reste encore un espoir et qu'il faut d'abord qu'il s'éteigne totalement pour que je me décide à autre chose.
J'aimerai vous demander si vous n'auriez pas un conseil de business plan discussion de derniers espoirs. Mais ce forum en regorge déjà j'imagine hihi
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
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Aki
le vendredi 10 mars 2023 à 18h13
Il me semble qu'il est nécessaire d'avoir cette discussion sur votre relation, reposer un cadre précis, ne plus tourner autour du pot. Vous ne pouvez pas continuer à jouer à ce petit jeu où chacun impose ses règles à l'autre. Ton compagnon risque peut-être de "péter les plombs".
C'est dommage de croire que "personne n'acceptera jamais" ta façon de relationner car nous sommes des millions de polyamoureux à vivre des élans similaires et nous cherchons à créer des structures relationnelles qui fonctionnent. Alors bien sûr, assumer qui on est, comment on se comporte, n'est pas évident (et souvent mal vu, effectivement, dans la majorité des sociétés). Faire le choix d'arrêter de faire souffrir des personnes qui n'acceptent pas notre façon de relationner demande une certaine détermination et un sens des responsabilités.
Courage.
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Laethitia (invité)
le mardi 09 janvier 2024 à 07h23
Bonjour,
Je pense qu’il serait bénéfique de questionner ton fonctionnement et tes réflexes affectifs. Tomber amoureuse et avoir des connexions même fortes ou s’attacher, sont des choses différentes pour moi. Je m’interroge sur la fréquence de ce schéma. Car si c’est un comportement issue de réflexe de protection, ou d’une dépendance affective, il apparaîtra intéressant d’explorer le sujet.
Ce n’est pas un conseil, je n’ai pas la connaissance universelle. C’est juste le point qui m’a frappé dans ton récit.
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Intermittent
le mardi 09 janvier 2024 à 16h16
Laethitia
Donc pour des aventures sexuelles il n'y a pas de problème, pour tous les deux ça s'est la plupart du temps bien passé....
Au fond c'est son droit de ne pas supporter. Il a le droit d'etre exclusif... Il fait sans doute des efforts pour essayer pour moi... J'espérais juste qu'au bout d'un moment il s'y accoutume...
Si vous êtes en couple libre et qu'il supporte que tu ais des relations sexuelles avec d'autres que lui, il n'est pas exclusif, c'est le moins qu'on puisse dire...
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De passage aussi ... (invité)
le mardi 09 janvier 2024 à 16h40
Citation :
"Non seulement c'est une frustration insupportable pour toi que dès que tu développes des sentiments, la relation soit avortée. C'est émotionnellement violent pour toi, mais cela provoque aussi des dégâts auprès des personnes avec qui tu es en relation et dans ton couple. "
C'est assez extraordinaire de mettre la violence dans le couple, donc envers le conjoint en dernier dans la liste des "violences" relevées.
On relève la frustration insupportable de sa femme, les dégâts (virtuels) auprès des amants de cette femme et on passe rapidement sur les dégâts psychologiques sur son compagnon qui sont manifestement bien supérieurs ...
Ca en dit long sur la considération qu'on porte au conjoint en question, alors qu'il accepte quand même la liberté sexuelle de sa compagne.
"Si je le quitte je me vois difficilement trouver quelqu'un de plus acceptant. Lorsque j'ai eu des amants, eux mêmes étaient plutot monos... Et bon j'étais une amante donc ça allait, mais étant leur copine officielle ils auraient sans doute un tout autre point de vue.
.../...
hormis cette partie de notre vie, il est un copain vraiment chouette, il me soutient, croit en moi, même pour ce qui est de la répartition des tâches et de la charge mentale il est au top.
"
Vu le dernier paragraphe, est-ce de l'amour ou un intérêt bien compris ....?
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louluna
le mercredi 10 janvier 2024 à 01h37
Effectivement "de passage aussi", il y a décidemment dans le concept polyamour un côté "enfant gâté" étonnant, comme je l'ai déjà exprimé ici.
C'est vraiment frappant et les temps durs que nous vivons et qui ne vont que s'amplifier feront sans doute comprendre à beaucoup que tout ça ne sont que des problèmes de riches, et que la survie demande une exclusivité pour se protéger efficacement les uns les autres (vas nourrir, protéger, deux trois familles quand en protéger une relève déjà de l'exploit).
C'est très intéréssant au niveau sociologique et psychologique à observer, mais aussi flippant, comme le confort amène à l'exigence démesurée.
Le, la polyamoureux-se croit qu'il peut tout avoir, refuse de faire des choix, s'étonne souvent des difficultés rencontrées, justifie des sentiments enfantins (croire qu'on aime au bout d'une semaine par exemple) par des cases telles que "hpi" et autres termes à la mode, accuse la société de formater le couple (quelle découverte) sans remettre le reste en question, tellement égocentré, et croit fermement que le polyamour est une "évolution" de la société sans questionner le fait que ça peut aussi être une involution.
Et plus que tout nie les dégâts engendrés, ou du moins s'y intérèsse peu, et pourtant ils peuvent être si extrêmes.
Oui, il faudrait plus de considération pour les personnes "historiques", si elles ne sont pas capables de vivre sereinement ce partage, si elles ne sont pas capables d'en prendre leur parti par une liberté à elles même accordée, il faudrait avoir le courage de quitter, de partir, d'assumer son envie de liberté et de renoncer aux avantages induits par le couple originel.
Mais c'est difficile pour un enfant gâté, c'est certain.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 08h27
Certains arguments contre la non-exclusivité ont la propriété d'être faciles à retourner pour parler aussi bien de monogamie.
"Enfant gâté" : on pourrait parfaitement dire qu'il faut au moins cet égocentrisme et ce narcissisme fragile là pour exiger d'un partenaire qu'il nous considère comme le roi-soleil de son monde, un peu comme s'il était un parent, encore plus dévoué ?
Ça se retourne facilement parce que c'est un pur jugement de valeur.
C'est pas grave, on en fait tous.
Quand à dire dans le même argumentaire que le polyamour serait une involution, tout en soutenant que qu'il faut s'adapter pour protéger des familles, ya déjà un ou deux gros impensés.
Déjà, pas considérer que le propre de l'évolution, c'est l'inconstance des stratégies puisque justement liées aux environnements.
Et bien sûr, pas faire de différence entre le développement des individus et celui des structure sociale, ayant chacuns leurs environnements propres.
Sinon, oskour !, ça voudrait dire que le monde n'est pas si simple ; que tout le monde n'a pas les mêmes idées sur le monde, et que faire société c'est justement en sachant ça que c'est possible, sinon autant vivre comme des lapins.
Je connais des athées et des croyants, des littéraires et des matheux, des mexicains et des allemands, ils pensent pas tous pareils, et tant mieux.
Alors s'agissant des exclusifs et des non-exclusifs, quand on ne peut que constater l'énorme variété des rapports amoureux dans le monde, c'est vraiment pas difficile à admettre que chacun puisse trouver midi à sa porte.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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louluna
le mercredi 10 janvier 2024 à 09h13
Je ne dis pas dans mon message,et ne pense pas, que le polyamour EST une involution, je ris juste du fait qu'il soit considéré comme une évolution sans questionner plus... parce que justement les choses ne sont pas si binaires, et qu'il peut être les deux.
Je ne suis pas contre le polyamour, je suis contre le fait de ne pas vouloir faire de choix quitte à blesser, voire détruire, en face (voire SE détruire, et chouiner après).
Contre cet enfantillage du "je veux tout", mono, célibataire, polyamoureux, on n'a jamais tout, c'est le propre de la vie que de faire des choix avec ses galères et bonheurs propres.
Oui je juge, évidemment, c'est assumé et pas prêt de s'arrêter, comment évoluer sans remise en question... je me juge moi même également, et heureusement...
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Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 11h41
louluna
Je ne dis pas dans mon message,et ne pense pas, que le polyamour EST une involution, je ris juste du fait qu'il soit considéré comme une évolution sans questionner plus... parce que justement les choses ne sont pas si binaires, et qu'il peut être les deux.
Ok, peut-être ai-je lu plus que tu ne disais. Mais qui parle de polyamour comme ça où ?
C'est pas un discours que j'ai pu entendre. Ou alors ça m'avait semblé assez bête pour être oublié. En tout cas c'est pas assez courant pour que "le polyamour c'est/ c'est pas L'évolution soit un argument.
A la rigueur, je veux juste bien croire que dans une société où on rencontre beaucoup de monde, où on ne vit pas sa vie là où on nait, où la contraception est accessible, où la famille a changé de forme (on fait encore famille, mais les modalités varient), le polyamour va faire partie des possibilités, soit une évolution, dans certaines situations pour certains. Mais pas pour tous, et pas dans le sens "un mieux" : en aucun cas je ne vois ça comme une norme qui devrait prendre le pas sur la précédente, c'est juste une possibilité.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Noune (invité)
le mercredi 10 janvier 2024 à 19h21
Bonjour,
Je viens souvent sur ce forum.
Souvent il est dit dans un couple mono-poly, c’est la personne poly qui doit prendre la charge de quitter la personne mono.
Je ne comprends pas d’où sort ce raisonnement ?
Les personnes mono seraient elles moins aptes à choisir leur chemin que les poly?
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Noune (invité)
le mercredi 10 janvier 2024 à 19h23
C’est quand même bizarre de dire sans demander l’avis des deux personnes engagées dans le couple : « la personne poly doit quitter la personne mono, c’est comme ça. »
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Noune (invité)
le mercredi 10 janvier 2024 à 19h34
Et cela me semble logique de dire que l’acceptation du polyamour est une évolution puisque qu’avant c’était interdit. A mon sens une société qui permet plus de liberté à chacun est une évolution, je dirais même une évolution positive.
Quand au fait de dire que c’est un problème de riche, je ne vois pas non plus d’où vient cette idée. Il y a des sociétés pauvres polyamoureuses, il y a des gens pauvres qui ont un rapport à la fidélité proche du polyamour ; et il y a énormément de couples non-exclusifs dans toutes les couches de la société.
La seule différence c’est que les polyamoureux le mettent sur la table donc à mon sens moi je trouve que c’est une évolution positive.
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Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 19h44
Noune
Bonjour,
Je viens souvent sur ce forum.
Souvent il est dit dans un couple mono-poly, c’est la personne poly qui doit prendre la charge de quitter la personne mono.
Je ne comprends pas d’où sort ce raisonnement ?
Les personnes mono seraient elles moins aptes à choisir leur chemin que les poly?
C'est pas systématique, à ce que je sache.
Chacun a la liberté de partir, là on parle de la responsabilité de quitter.
Effectivement l'idéal (après évidemment l'option où le mono se dit que tout va bien, mais dans ce cas on vient pas beaucoup nous en parler, puisque tout va bien) c'est que la rupture se fasse d'un commun accord.
Si ce n'est pas le cas, en principe, c'est la personne qui souffre et ne peut pas supporter la relation qui devrait partir, donc plutôt la personne mono.
Mais, mais, mais !
Beaucoup de poly se découvrent poly en vivant déjà un engagement exclusif antérieur, et ce sont dès lors eux qui demandent un changement de la forme de la relation, pour que ça corresponde au changement de fond de leur nouvelle conception de leurs sentiments.
C'est donc plutôt leur responsabilité, dans ce cas-là, d'assumer qu'ils ont proposé une première chose au début, et qu'ils en veulent une autre maintenant, et que ce n'est pas accepté.
Ça n'empêche d'ailleurs pas un partenaire mono de partir avant ni de faire ça d'un commun accord. Si le mono est clair dans sa tête et comprend l'impasse et se sent capable de faire la rupture.
Mais souvent c'est pas ce qui se passe, ça traine, on s'aime sans pouvoir de nouveau se comprendre, on se fait du mal.
Dans ce cas, un poly qui a amené ce changement, souvent pas seulement par principe mais avec une relation concrète qui commence ou va commencer, on peut considérer que c'est à lui d'aller au bout de son initiative et partir plutôt que de faire souffrir trois personnes.
Ça lui plait pas, il aime encore et c'est pas ce qu'il veut, mais ne pas le faire, c'est imposer ce qu'il veut à quelqu'un à qui il avait d'abord proposé autre chose. L'autre n'en veut pas... Le forcer en restant c'est lui faire payer ce changement qu'il a lui-même initié.
(et je parle même pas des situations où le "poly" est en fait un adultère qui cherche à mettre un emballage à ses bêtises d'avant, sa responsabilité est encore plus forte. Ni du cas où un poly drague un mono, puis informe le mono. Bah non, la norme des gens c'est l'exclusivité, on peut pas l'ignorer le temps de séduire puis faire comme si l'autre, implicitement, s'attendait pas à cette norme. Dans ce cas encore, c'est l'initiateur qui doit partir, pour d'autres responsabilités pas assumées avant. Encore pire s'il a déjà une relation dont il avait pas parlé !).
Bon après c'est des généralités, toutes les histoires ont leur histoire, et ça doit évidemment se prendre en compte.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Intermittent
le mercredi 10 janvier 2024 à 23h07
citation :
"Quand au fait de dire que c’est un problème de riche, je ne vois pas non plus d’où vient cette idée. Il y a des sociétés pauvres polyamoureuses, il y a des gens pauvres qui ont un rapport à la fidélité proche du polyamour ; et il y a énormément de couples non-exclusifs dans toutes les couches de la société."
Toutes ces affirmations assez vagues mériteraient quelques sources ....
Quelles sociétés pauvres polyamoureuses et combien d'individus concernés ?
Par contre je peux citer des sociétés polygames, au seul bénéfice des hommes, enfin de certains
Le terme "énormément 'est tout à fait imprécis et sujet à interprétations ... Serait-t-il synonyme de majoritairement ?
Le dernière chiffre que j'ai trouvé la dessus date de 2020 :
Selon une étude, pour 77 % des Français il est essentiel que leur partenaire soit complètement fidèle.
https://www.radiofrance.fr/mouv/podcasts/debattle/...
Ce qui ne veut d'ailleurs pas dire que les 23% restant sont non exclusifs.
Et ca ne veut pas dire non plus que ceux qui sont non exclusifs sont polyamoureux.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Intermittent
le mercredi 10 janvier 2024 à 23h18
Noune
C’est quand même bizarre de dire sans demander l’avis des deux personnes engagées dans le couple : « la personne poly doit quitter la personne mono, c’est comme ça. »
Disons que quand le couple n'a pas d'enfants, la question de qui part est moins importante.
Dans le cas ou on a constitué une famille, il me parait un peu raide de demander à la personne qui n'a pas souhaité ce changement de contrat de partir.
Ce serait le principe de la double peine, tu perds ton couple ET ta famille