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Poly nouvellement assumée + partenaire mono / comment supprimer sa souffrance...

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SaturnFox

le mardi 13 mai 2014 à 17h19

reve_errance
La douleur est vive pour lui, déchirement pour moi de me trouver responsable de cette souffrance...

Dis-toi bien que tu n'es pas responsable de sa souffrance. Rappelle-toi que tu l'as prévenu dès le début de la possibilité que ça arrive un jour... Alors bien entendu, personne ne peut lui en vouloir non plus de réagir comme ça, car comme d'autres l'ont dit, il y a tout un monde entre une simple éventualité imaginaire, et une situation réelle.

As-tu pensé à lui proposer de lire des livres sur le sujet ? Personnellement je n'ai lu que "la salope éthique", mais je le crois assez rassurant sur sa façon de présenter la liberté de l'autre ainsi que la jalousie.

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bodhicitta

le mardi 13 mai 2014 à 18h08

SaturnFox
As-tu pensé à lui proposer de lire des livres sur le sujet ?

(+) oui ça serait bien je pense, et de se faire la lecture à 2 tranquillement, l'un contre l'autre, faire des pauses et discuter de ce qu'on vient de lire, j'adoooore :-)
le guide des amours pluriels p t etre :-/

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 12h19

j'ai commandé le guide des amours plurielles et emprunté la salope éthique à un copain poly... pour moi.

Le seul souci pour la lecture à deux c'est que mon compagnon préfère se faire son chemin, sa route de pensée, sans éléments parasites extérieurs, quand moi je préfère lire et rechercher beaucoup quand je m'intéresse à quelque chose... comme le café poly et la lecture de ce site, il préfère (pour l'instant) en rester éloigné.
Il a franchit le pas de venir lire quelques discussions et articles sur le forum, mais cela lui fait mal pour le moment.

J'ai mis entre parenthèses mon autre relation depuis le début de cette crise, pour permettre à mon compagnon de s'apaiser un peu. Et je n'ai pas envie que mon autre partenaire se retrouve pris entre nos feux. Il suit attentivement ce qui se passe mais à distance.

Il y a beaucoup de ressentis différents qui ressortent progressivement de nos discussions actuelles :

- Sa peur de la douleur que la situation peut engendrer (pour moi, pour lui et pour le 3ème larron) de manière générale. Notamment la peur pour lui de dégâts à long terme sur sa caboche si la situation douloureuse se prolonge ou se répète, notamment dans le choix de ses partenaires futures (faire une fixette sur la monogamie de sa prochaine compagne par exemple), ou de se mettre à picoler dès que je suis ailleurs (quoi que je face d'ailleurs, amant ou pas, pour éteindre son cerveau et sa parano).

- le fait que j'ai une relation "entière" (amicale, amoureuse et désirante) lui semble plus difficile à supporter que des amours plus fractionnées (amant pour le cul ou ami/amoureux intense sans désir). sans certitude cependant. Mais je n'aime pas autrement que comme ça, ce point là est non négociable de mon coté. J'entends que je peux me passer de l'acte sexuel mais pas de désirer ou ne plus aimer pour désirer. pas ma tasse de thé.

- La sensation de ne pouvoir savoir quand c'est son moment (en plus de ne pas aimer l'idée au départ), c'est à dire est que je suis là à l'instant T parce que j'en ai envie ou parce que j'ai peur de le perdre ou rien de mieux à faire. Peur que je sois dans ces bras à un moment ou je préfèrerais être ailleurs. Peur de comment ça se passe quand je n'ai pas envie d'être là. Pas envie d'être "un moment" dans ma vie.

- La sensation que la souffrance engendrée par mes amours plurielles sera toujours aussi violente (il est déjà très sensible et empathique à la base) que ce soit pour lui si je choisi de continuer mon aventure personnelle, ou si je reste avec lui en choisissant la monogamie (douleur pour moi). La question est de savoir si ça "vaut le coup", dans le sens est ce que se donner su mal maintenant va avoir un impact réel sur plus tard où est ce que la douleur sera aussi vive et répétée quoi que l'on fasse (une voyante sur le forum ??)

- La sensation d'être exclu intégralement d'une partie de ma vie alors qu'il se "donne" entièrement à moi. gros désaccords entre nous sur ce point (je ne souhaite pas être "responsable" de son bonheur, et certaines parties de sa vie me sont inaccessibles, mais comme elles ne sont pas amoureuse (son métier, ses amitiés intenses) à son avis (ce sur quoi je ne suis pas d'accord non plu, ma définitions amoureuse étant peu cloisonnée) il considère cela difficilement comparable.

Heureusement, nous avons des moments "avec" depuis son retour (sexuellement mais pas que) qui nous permettent de ne pas être totalement épuisés moralement et de profiter l'un de l'autre. l'amour c'est quand même fait pour ressentir de la joie et du plaisir.

J'ai l'impression que les vagues de douleur et de colère s'espacent un peu. Une très bonne soirée ensemble hier en compagnie amicale, sans trop penser. ça fait du bien !

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 12h55

Il y a également un autre point, crucial en plus, que j'ai oublié d'évoquer :
Sa culpabilité par rapport à la situation : Il s'en veut de ne pouvoir accepter ce qui se passe alors que l'idée lui semble belle. il se sent moins ouvert d'esprit et plus "vieux jeu" qu'il ne le pensais.
Il s'en veut de ne pas être capable de ressentir du bonheur ou simplement une forme d'empathie neutre ou positive pour ce que je ressens, puisqu'il voit bien que je serais heureuse si il n'était pas malheureux lui. une forme d'auto flagellation en quelque sorte.
je lui ai dit que sa façon d'être en amour n'avait pas moins de valeur que la mienne, mais cela ne le convainc que peu : en effet, si il souffre de ne pouvoir m'accepter, c'est qu'il doit être dans l'erreur puisqu'il m'aime et que je ne fais pas cela pour le blesser (son point de vue à lui).

La sensation que si je donne des "billes" d'amour à quelqu'un d'autre il y en aura moins pour lui, forcément, là ou moi je ne vois pas de limite à ma capacité à aimer (que je met en parallèle à ses relations amicales très intenses, qui ne le font pas moins aimer les autres - la répartition du temps oui, la répartition de l'amour non - mais cette comparaison ne lui convient pas) est le blocage de tout.

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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Leolu

le mercredi 14 mai 2014 à 12h57

C'est amusant... à lire votre histoire (et j'admire l'extrême profondeur de tes réflexions), j'ai envie de dire : "mais il faut être un peu adulte, à un moment donné !"

Je découvre qu'il n'y a pas que certaines femmes (je pense à ma mère) qui ont "quitté leur père pour vivre avec leur mari" sans que ça change grand chose à leur condition (si ce n'est un peu plus d'égalité dans le rapport dual) !

Je découvre aussi, au passage, que j'ai moi-même ce besoin fondamental d'avoir ma complice de pensée unique et personnelle (sauf que s'y ajoute un immense respect pour la liberté individuelle, chose que j'élèverai toujours au premier rang, quoiqu'il m'en coûte).

Et puis je me suis demandé pourquoi j'avais ce sentiment-là.

Et je m'aperçois qu'il a fallu une rupture dramatique dans ma vie (ma première et seule compagne, mère de mes enfants) pour évoluer et penser ainsi aujourd'hui :
Oui, je n'étais pas "adulte", oui, j'avais besoin de ma compagne-maman, oui je ne vivais que par elle, à travers elle, pour elle.
Et perdre tout ça a été aussi traumatisant que... salutaire !
Je suis aujourd'hui plus indépendant et respectueux, notamment de la liberté de mes complices féminines.

Noter cependant que ceci a eu lieu après une vie familiale complète : famille, enfants, maison... J'ai connu tout ça et puis passer à autre chose, ce qui n'est peut-être pas le cas d'un jeune couple, dont l'un ou les deux membres sont en demande de stabilité constructive.

A travers votre jeune couple, donc, je découvre qu'il y a une différence de maturité "affective et sociale" entre certaines personnes.
A l'époque, j'aurais aussi eu cette "immaturité" qui ne se révèle qu'à l'aube d'un féminisme réellement effectif.
Parce que, jusqu'à présent, on se voyait tous très matures à "fonder une famille" et la guider intacte jusqu'au terme de sa vie...
Alors qu'aujourd'hui, j'ai ce sentiment que la véritable maturité se construit dans l'indépendance affective. Féminine... et masculine !

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LuLutine

le mercredi 14 mai 2014 à 14h27

reve_errance
Pas envie d'être "un moment" dans ma vie.

Aucune des personnes auxquelles je tiens (et j'inclus toutes sortes de relations, pas seulement "amoureuses") n'est "un moment" dans ma vie.
Elles sont toutes avec moi, en pensée, en (quasi) permanence. Même celles qui m'ont laissée tomber !

Je ne sais pas si je suis spéciale pour ça, ou si d'autres le vivent ainsi ?

Je n'oublie jamais quelqu'un qui compte ou qui a compté. Personne n'est juste "un moment" dans ma vie. C'est complètement absurde comme vision, par rapport à la façon dont je vis les choses.

Et par contre, si l'une de ces personnes venait me dire que je suis juste "un moment" dans sa vie, là oui ça me blesserait. Mais je ne le présuppose pas sans preuve...

reve_errance
si il souffre de ne pouvoir m'accepter, c'est qu'il doit être dans l'erreur puisqu'il m'aime et que je ne fais pas cela pour le blesser (son point de vue à lui).

Voici ce que j'aurais bien envie de lui répondre :

Ne pas avoir le total contrôle sur ses émotions viscérales, c'est pas être dans l'erreur. C'est être dans le ressenti. On n'a pas "tort" ou "raison" de ressentir quelque chose. On le ressent, c'est tout.
Il serait dans l'erreur s'il considérait que puisqu'il souffre, tu dois être exclusive avec lui (parce que c'est bien connu, dans ces cas-là certaines personnes - dont il ne fait visiblement pas partie ! - considèrent que "on peut contrôler totalement ses envies et ses sentiments", et que le polyamoureux pourrait quand même sans difficulté devenir exclusif, et ils te disent ça après t'avoir bien expliqué qu'ils ne peuvent pas contrôler leur jalousie, bah oui c'est cohérent tiens !).
Or il n'a pas du tout cette démarche, au contraire il reconnaît que le mode de vie qui te convient provoque une souffrance chez lui, mais que tu n'en es pas responsable et que c'est ton droit de vivre comme ça...tout comme lui a le droit de souhaiter un autre mode de vie pour lui, sans l'imposer à personne.
Donc non, il n'est pas "dans l'erreur", il est dans le ressenti, c'est humain, c'est normal.

reve_errance
je ne vois pas de limite à ma capacité à aimer

Bienvenue au club (+)
A l'époque où j'étais exclusive, j'étais très fermée aux nouveaux contacts.
Aujourd'hui, de plus en plus je fais facilement des rencontres (de toutes nature, amicales, complices etc., pas seulement amoureuses, ce n'est qu'une petite partie !), et je me lie plus facilement, et mon coeur s'agrandit en conséquence !
Un peu comme l'estomac qui s'agrandit quand on mange plus, et rétrécit quand on mange moins...sauf que là, on ne parle pas de l'organe "coeur", mais de quelque chose qui n'est pas matériel, et qui n'a pas - ou en tout cas beaucoup beaucoup moins - de limites (et à mon sens, aucune limite atteignable par l'esprit humain, mais je peux me tromper) ! (+)

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LuLutine

le mercredi 14 mai 2014 à 14h34

Leolu
(sauf que s'y ajoute un immense respect pour la liberté individuelle, chose que j'élèverai toujours au premier rang, quoiqu'il m'en coûte).


J'ai fait pareil, et ça m'a coûté énormément - avant que d'avoir fini de "construire" quoi que ce soit. Je sais de quoi tu parles ! Et je n'ai aucun regret. Comme je te comprends !

Leolu
Noter cependant que ceci a eu lieu après une vie familiale complète : famille, enfants, maison... J'ai connu tout ça et puis passer à autre chose, ce qui n'est peut-être pas le cas d'un jeune couple, dont l'un ou les deux membres sont en demande de stabilité constructive.


En fait, je pense qu'il n'y a pas besoin d'une "vie familiale complète" (dans un cadre "mono classique", j'entends) pour trouver une "stabilité constructive".
Les polyamoureux ne sont pas instables par nature. Beaucoup d'entre eux vivent des situations très stables et très épanouissantes. Plus stables et épanouissantes que celles de certains exclusifs d'ailleurs...
Non, on n'a pas nécessairement besoin d'en passer par le trio classique "famille, enfants, maison"...

Leolu
Parce que, jusqu'à présent, on se voyait tous très matures à "fonder une famille" et la guider intacte jusqu'au terme de sa vie...
Alors qu'aujourd'hui, j'ai ce sentiment que la véritable maturité se construit dans l'indépendance affective. Féminine... et masculine !

Ah oui, là je suis d'accord. :)

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 14h35

@Leolu : Nous avons aussi repéré ce point de comparaison avec la mère. Et je ne veux pas qu'il couche avec sa mère !
Surtout, nos histoires individuelles non rien à voir et nous empêchent certainement d'être raccords "pour le moment"

je suis une femme et m'en suis pris autrefois "plein la gueule" d'être ce que je suis (amoureuse un soir ou de 10 ans sans distinction) , cela m'a surement fait évoluer très différemment.
J'ai grandi avec une maman qui est restée environ 10-11 ans avec ses hommes, et qui accepte à presque 60 ans enfin qu'elle a le droit de choisir d'être seule pour exister.
Je n'ai pas grandi avec un papa attitré, je n'en ressens pas de manque affectif genré particulier (attention freud), je ne cherche pas de père dans mes relations amoureuses. il me manque d'autres choses mais pas ça.
Les structures familliales qui m'entourent depuis petite sont indifféremment gay, recomposées, plurielles ou classiques et je n'ai pas vu de récurrence du bonheur ou du malheur plus fréquente dans un cas comme dans l'autre
Dans mon groupe d'ami que je fréquente depuis 10 ans il y a eu beaucoup "d'échanges" de partenaires, ce fut difficile au début puis le dialogue a apaisé globalement l'ensemble : des poly, des monos, des infidèles et des célibataires chevronnés... et les amis se voient toujours les uns les autres...
L'infidélité n'a jamais été la cause de mes ruptures amoureuses douloureuses, mais la monogamie et l'insécurité oui.

etc...

Mon compagnon est issu d'une famille classique stable et heureuse, où règne un équilibre impressionnant. ce modèle est une référence de bonheur pour lui ce que je comprends.
Les structures familiales qui l'entourent sont toutes (je crois) monogames.
Les ruptures liées à des infidélités sont très violentes dans ce contexte et la trahison amoureuse ou sexuelle est donc vécu comme la destruction du "tout"
Les amis et les ex ne se recomposent pas entre eux, ces sont des univers distinct.
Il a vécu une rupture extrêmement violente et lourde de conséquence à cause d'une infidélité cachée et associé à de la manipulation émotionnelle.

Je ne sais pas si c'est une différence de maturité (je ne crois pas que poly soit plus mature que mono), nos référentiels sont surtout très différents, et mes sources de souffrance ne sont pas les même que les siennes.

Le problème est que là moi je tape en plein dedans ses fondations à lui.

exemple : Il ne se voit pas construire une famille (une envie qui nous travaille patiemment) avec un "oncle qui vient voir maman", là où moi je ne voit pas le problème : si c'est une histoire de sexualité, elle ne regardera pas mes enfants. quand a une personne bienveillante de plus dans ma structure familiale, je ne la voit pas comme une menace.

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 14h43

@lulutine, oui, je le vois aussi comme ça, mes amours passées sont gravées sur ma peau (émotionnellement j'entends), et si j'ai réussi à "imposer" la présence des ex sans pb et surtout sans condition (je ne peux concevoir de relation avec quelqu'un jaloux de mon histoire personnelle), la présence d'actuels est plus délicate...

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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LuLutine

le mercredi 14 mai 2014 à 14h49

reve_errance
L'infidélité n'a jamais été la cause de mes ruptures amoureuses douloureuses, mais la monogamie et l'insécurité oui.

Bienvenue au club (+)

reve_errance
Mon compagnon est issu d'une famille classique stable et heureuse, où règne un équilibre impressionnant. ce modèle est une référence de bonheur pour lui ce que je comprends.

En effet, dans ce contexte on peut comprendre d'autant mieux (ce qui ne lui donne toujours ni "raison" ni "tort", et pareil pour toi, vos ressentis sont vos ressentis, point). Parfois il y a des gens issus de familles stables mais malheureuses (qui restent ensemble "pour les enfants" par exemple) ou des enfants de divorcés...qui s'acharnent à n'envisager qu'une relation exclusive durable, et ça je comprends moins j'avoue.

reve_errance
exemple : Il ne se voit pas construire une famille (une envie qui nous travaille patiemment) avec un "oncle qui vient voir maman", là où moi je ne voit pas le problème : si c'est une histoire de sexualité, elle ne regardera pas mes enfants. quand a une personne bienveillante de plus dans ma structure familiale, je ne la voit pas comme une menace.

Dans quelle mesure est-ce que ce n'est pas un conditionnement social, cette idée qu'un(e) ami(e) ne peut pas "venir voir maman" (ou papa) ?
Il y a des tas de famille qui reçoivent des amis...et les enfants et les adultes ne passent alors pas tout leur temps ensemble...et parfois, les adultes font des trucs d'adultes...et les enfants se fichent bien que ce soit du sexe ou autre chose, ils sont de leur côté, ils ne se posent même pas la question en fait, ils s'en fichent du moment que leurs parents vont bien et sont là pour eux lorsque nécessaire !

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(compte clôturé)

le mercredi 14 mai 2014 à 15h13

Merci reve_errance, d'exposer ta situation et vos réflexions ici (elles sont très bien exprimées), j'espère que toi et ton copain réussirez à surmonter ensemble cette difficulté.
Je n'ai malheureusement pas de conseils à t'apporter, je me retrouve dans ta situation, mais dans le "rôle" de ton copain.

reve-errance
Il a franchit le pas de venir lire quelques discussions et articles sur le forum, mais cela lui fait mal pour le moment.

Mes premières lectures sur le sujet ont été très douloureuses, et ont provoqué plus de confusion et de souffrance qu'elles n'ont apporté de réponses et de soulagement, aggravant, pendant un temps, mon vécu de la situation. A posteriori, je me demande si cette confrontation avec le polyamour n'était pas prématurée, ou si c'était, au contraire, un passage douloureux mais nécessaire.
Cela me semble difficile d'apprivoiser le sujet par soi-même quand on n'y est pas "naturellement" disposé, et surtout quand on est pressé par l'urgence de réduire sa souffrance et la situation qui se présente à nous.

reve_errance
J'ai mis entre parenthèses mon autre relation depuis le début de cette crise, pour permettre à mon compagnon de s'apaiser un peu. Et je n'ai pas envie que mon autre partenaire se retrouve pris entre nos feux. Il suit attentivement ce qui se passe mais à distance.

Je suis assez admirative de ce que tu fais là. Je ne sais pas si c'est une solution, mais pour moi le temps est indispensable (avec la réflexion, la discussion et le soutien) à l'acceptation. Si ton autre relation accepte cela et le vit bien, cela pourrait permettre à ton copain d'avoir les idées plus claires en ne se sentant pas "acculé", même si cette trêve est brève.

reve_errance
Heureusement, nous avons des moments "avec" depuis son retour (sexuellement mais pas que) qui nous permettent de ne pas être totalement épuisés moralement et de profiter l'un de l'autre. l'amour c'est quand même fait pour ressentir de la joie et du plaisir.
J'ai l'impression que les vagues de douleur et de colère s'espacent un peu. Une très bonne soirée ensemble hier en compagnie amicale, sans trop penser. ça fait du bien !

Avoir des moments où l'on s'autorise ensemble à souffler et mettre de côté les problèmes actuels est aussi selon moi indispensable, ne serait-ce que pour se souvenir de la raison pour laquelle on fait tous ces efforts pour l'autre.

reve_errance
Sa culpabilité par rapport à la situation : Il s'en veut de ne pouvoir accepter ce qui se passe alors que l'idée lui semble belle. il se sent moins ouvert d'esprit et plus "vieux jeu" qu'il ne le pensais.

Même chose pour moi. Je me sens étroite d'esprit, égocentrique et coupable d'"infliger" cela à mon copain (quelquefois je me sens même coupable de m'accrocher et de faire perdurer cette situation). Ce qui me rassure et m'empêche de m'auto-flageller, c'est qu'être ainsi n'est pas mon intention, et que je fais tout ce que je peux pour améliorer la situation, et pour évoluer.
Il n'a pas à s'en vouloir, il semble faire l'effort de chercher une solution.

Leolu
A travers votre jeune couple, donc, je découvre qu'il y a une différence de maturité "affective et sociale" entre certaines personnes.

Oui, et il faut de la maturité affective et sociale, même de la maturité tout court, pour accepter et vivre le polyamour. Tout le monde n'arrive pas à l'âge adulte avec la même maturité, cela dépend je suppose de l'éducation que l'on a reçu, des modèles et des expériences que l'on a eues dans sa vie. Heureusement la maturité ça se construit, c'est juste que ça prend un peu de temps.

Bref, bon courage à toi, reve_errance !

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 15h19

@huamoe : j'aimerais beaucoup en savoir plus sur ta place actuellement dans le polyamour, sur la façon dont tu es confrontée à ça... tu as l'air optimiste là où mon compagnon aujourd'hui ne broie que du noir...

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 16h34

LuLutine

Ne pas avoir le total contrôle sur ses émotions viscérales, c'est pas être dans l'erreur. C'est être dans le ressenti. On n'a pas "tort" ou "raison" de ressentir quelque chose. On le ressent, c'est tout.

(...) parce que c'est bien connu, dans ces cas-là certaines personnes - dont il ne fait visiblement pas partie ! - considèrent que "on peut contrôler totalement ses envies et ses sentiments",

Tu as mis le doigts sur quelque chose. Quelque part si, il me présente bien cette contradiction :

D'une part sa douleur incontrôlable, viscérale. Qu'il ne me reproche pas, sauf dans quelques bref instants ou la discussion devient colère, mais cela ne dure pas, je sais que c'est la souffrance qui parle.

D'autre part il me dit qu'il a toujours pris soin de canaliser ou confiner ses relations amicales pour qu'elles n'évoluent pas vers quelque chose d'amoureux, par soin ou par amour pour sa partenaire (je ne me rappelle plus de ses mots exacts), et considère que j'ai donc fais un choix de continuer sur la pente glissante du tomber amoureux alors que j'aurais pu l'éviter en prenant soin de limiter mes intéractions avec cette personne.

Je n'arrive pas à savoir si je suis d'accord ou pas avec cette idée : je n'ai pas la sensation d'avoir eu le choix, mais j'aurais pu effectivement arrêter de voir l'autre...
Mais du coup le fait qu'il choisisse de canaliser ses interactions parce qu’il sent la "dangerosité" me rends responsable de la perte de relations intéressantes pour lui à mon sens, même si j'aurais effectivement ressenti de la jalousie ça je ne le nie pas, et est une marque de respect de sa part si je suis son raisonnement.

Et je ne sais toujours pas dans quelle direction aller... Le temps est primordial mais je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir passer loin de mon autre partenaire en "stand by" avant que l'un de nous deux en souffre, et combien de temps la douleur de l'onde de choc provoquée par l'existence ce cette relation va-t-elle durer, pour que l'on puisse avancer... vers quoi, aucune idée, mais avancer.

Combien de temps vas-t-il le supporter ? La douleur de se séparer vraiment serait peut être moins vive, moins longue et ne lui donnerais au moins pas l'impression que je sois en train d'essayer de le changer...
Renoncer à l'amour par amour, c'est bien triste non ? mais ne pas y renoncer c'est égoïste...

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bodhicitta

le mercredi 14 mai 2014 à 21h24

reve errance
le fait qu'il choisisse de canaliser ses interactions parce qu’il sent la "dangerosité" me rends responsable de la perte de relations intéressantes pour lui à mon sens

c'est le genre de sensation que j'aurai moi aussi,
mais de plus je n'arrive plus à avoir confiance en l'amour qu'on me porte dans ce cadre c'est un amour que je ne sens pas authentique, superficiel. :-( <3
J'ai le sentiment que l'autre ne veut pas prendre le risque de gouter d'autres choses de peur de trop les aimer au point de me désaimer . J'ai pas confiance car le partenaire pense que si quelqu'un d'autre rentre en jeu ça peut lui donner envie de mettre fin à notre relation. <3
Je suis p t etre "extrémiste" mais rien que le fait en dehors d'une (mauvaise) action de ma part, qu'il puisse s'imaginer pouvoir avoir envie de mettre fin à notre relation (qui bien entendu peut et doit évoluer encore et encore), que ça lui traverse l'esprit dans "les possibles" fait que je n'ai pas confiance.
Du moins dans les amours, les relations que je veut laisser vivre il n'est pas question de fin

reve errance
combien de temps je vais pouvoir passer loin de mon autre partenaire en "stand by" avant que l'un de nous deux en souffre, et combien de temps la douleur de l'onde de choc

si je compte bien, là ça dait 3 qui souffre!!
pffff c'est pas là pour ça l'amour!! :-/

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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reveuse

le mercredi 14 mai 2014 à 21h45

bodhicitta8
si je compte bien, là ça dait 3 qui souffre! !
pffff c'est pas là pour ça l'amour! !

Non, aujourd'hui mon conjoint éprouve beaucoup de souffrance, et moi du déchirement de le voir souffrir, en revanche mon autre partenaire va bien aujourd'hui. Si il en souffre aussi je commencerai à envisager les choses encore sous un autre angle.

je donne l'impression qu'il n'y a que ça, parce que c'est ça qui me soucie le plus. Il y a du bonheur aussi. Et puis nous ne souhaitons pas non plus précipiter les choses dans un sens ou dans un autre. Ne pas se laisser guider par ses peurs me semble essentiel. Pas question de m'enfuir...

Ensuite je crois aussi que quoi que nous décidions à terme, rompre, continuer, ou changer, de toute façon il y a un deuil à faire. une phase douloureuse mais transitoire.
J'essaie comprendre comment nous pouvons faire en sorte de rendre cette souffrance la plus courte et la plus supportable possible, dans l'objectif évidemment d'un bonheur plus grand à long terme...

bodhicitta8
Je suis p t etre "extrémiste" mais rien que le fait en dehors d'une (mauvaise) action de ma part, qu'il puisse s'imaginer pouvoir avoir envie de mettre fin à notre relation (qui bien entendu peut et doit évoluer encore et encore), que ça lui traverse l'esprit dans "les possibles" fait que je n'ai pas confiance.
Du moins dans les amours, les relations que je veut laisser vivre il n'est pas question de fin

Là je suis un peu septique, d'accord et pas d'accord avec ça :
* je ne crois pas une seconde que la personne puisse ne jamais me quitter à part à cause d'une mauvaise action, chaque relation risque de se terminer pour tellement de raisons, sans "mauvaise" action aucune Les contexte, les gens, les sentiments changent ! il ne m'est pas acquis.
je ne souhaite pas le brider et s'il doit rencontrer quelqu'un pour me quitter, soit. ça fera un mal de chien mais je n'ai pas à le contrôler même de manière indirecte. il ne doit pas rester près de moi parce qu'il le faut !

* en revanche si moi de mon coté je commence à voir des raisons de rompre là en effet je ne cherche pas à continuer, en ce sens je suis d'accord qu’il ne doit pas être question de fin dans une relation

du coup, j'ai confiance

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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bodhicitta

le mercredi 14 mai 2014 à 22h31

reve errance
Il y a du bonheur aussi. Et puis nous ne souhaitons pas non plus précipiter les choses dans un sens ou dans un autre. Ne pas se laisser guider par ses peurs me semble essentiel. Pas question de m'enfuir(...)comprendre comment nous pouvons faire en sorte de rendre cette souffrance la plus courte et la plus supportable possible, dans l'objectif évidemment d'un bonheur plus grand à long terme...

<3 <3 <3
oui j'étais dans l'extréme là aussi plus haut... :-( vous avez raison il faut faire au mieux au fur et à mesure, il faut du temps, surtout ne rien précipiter pour refaire les fondations, puis reconstruire votre relation, plus belle, plus forte et qui vous ressemblera d’avantage encore (authentiquement car "remise en cause).

reve errance
chaque relation risque de se terminer pour tellement de raisons, sans "mauvaise" action aucune Les contexte, les gens, les sentiments changent ! il ne m'est pas acquis.

Oui les gens changent ainsi que les sentiments, mais je ne pourrais jamais détester quelqu'un que j'ai aimé, la relation évolue, à mesure que les sentiments, les gens, évoluent.

reve errance
je ne souhaite pas le brider et s'il doit rencontrer quelqu'un pour me quitter, soit. ça fera un mal de chien mais je n'ai pas à le contrôler même de manière indirecte. il ne doit pas rester près de moi parce qu'il le faut !

(+) hou là là t'as bien raison je pense!
tu ne peux pas le forcer à rester avec toi si lui rencontre une autre amoureuse ne veux pas avoir 2 amoureuses
moi aussi je ne veux que personne me bride ou soit bridé dans mes relations, la seule chose que l'autre doit faire dans une relation avec moi c'est s'écouter lui méme
"étre honnéte avec soi méme pour pouvoir l'étre avec les autres."

On peut avoir un tas de définitions pour: relation; interaction;

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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LuLutine

le jeudi 15 mai 2014 à 18h08

reve_errance
il me dit qu'il a toujours pris soin de canaliser ou confiner ses relations amicales pour qu'elles n'évoluent pas vers quelque chose d'amoureux, par soin ou par amour pour sa partenaire (je ne me rappelle plus de ses mots exacts), et considère que j'ai donc fais un choix de continuer sur la pente glissante du tomber amoureux alors que j'aurais pu l'éviter en prenant soin de limiter mes intéractions avec cette personne.

Euuuuh, oui et non. Je pense très honnêtement que ça dépend des gens !
Et que si ça se trouve, il n'a ressenti aucune réelle "difficulté" ni aucune souffrance à faire ces "choix".
Tout comme moi par exemple, je ne ressens pas de jalousie (enfin, ça m'est arrivé une fois dans ma vie...), et je n'éprouve aucune difficulté ni aucune souffrance (dans plus de 99% des cas, donc - voire même 100% parce que mon sentiment de jalousie n'avait pas porté exactement sur ça, en fait) à accepter qu'un(e) partenaire vive d'autres relations intimes.

Au contraire, je ne peux pas vivre en m'obligeant à une relation intime exclusive, ça s'apparenterait pour moi sinon à un suicide, du moins à ne plus vivre...car vivre dans la souffrance, ce n'est pas vivre à mon sens (ce serait plutôt survivre).

Donc "l'argument" qu'il te donne, tu peux tout-à-fait le lui retourner, et en effet il est clairement dans une contradiction : grosso modo il considère qu'il ne peut pas contrôler certains de ses sentiments, mais que tu peux contrôler tous tes sentiments ! Et/ou que c'est à lui de décider quels sentiments seraient contrôlables ou non !

Et vraiment, je ne suis pas d'accord, je le redis : ça dépend des gens.

reve_errance
Je n'arrive pas à savoir si je suis d'accord ou pas avec cette idée :

Tu as ma réponse en tout cas : moi, je ne suis pas d'accord.

reve_errance
je n'ai pas la sensation d'avoir eu le choix, mais j'aurais pu effectivement arrêter de voir l'autre...

Oui, tu aurais pu arrêter de voir l'autre, et souffrir (c'est du vécu, je sais de quoi je parle)...tout comme lui, s'il se sent jaloux, peut très bien arrêter de le montrer, de se mettre en colère ou autre. Et il souffrira en silence....ce qui n'est pas une solution non plus !
Aucune douleur n'est plus légitime qu'une autre.
Il n'aurait aucune légitimité, parce qu'il se sent jaloux, à exiger (si tant est qu'il le fasse, là je fais juste une hypothèse hein) que tu sois exclusive. Tout comme tu n'aurais aucune légitimité (idem, si tant est que tu souhaites le faire) à exiger qu'il reste avec toi en acceptant forcément une relation non-exclusive.

reve_errance
Mais du coup le fait qu'il choisisse de canaliser ses interactions parce qu’il sent la "dangerosité" me rends responsable de la perte de relations intéressantes pour lui à mon sens, même si j'aurais effectivement ressenti de la jalousie ça je ne le nie pas, et est une marque de respect de sa part si je suis son raisonnement.

Si on suit un autre raisonnement, gérer sa jalousie peut être une marque de respect aussi...
De plus, comme je le disais plus haut, il n'y a a priori aucune raison pour qu'il ressente les choses comme toi. Et s'il a toujours fait le choix de rester exclusif, c'est peut-être aussi tout simplement parce que ça lui convient !
Et si au fond ça lui convient, c'est beaucoup plus facile que de renoncer, la mort dans l'âme à quelque chose qui nous convient !

Moi, il y a des tas de tentations auxquelles je "résiste" parce qu'au fond, ce sont des choses qui ne me conviennent pas (et oui, on peut être attiré par quelque chose qui ne nous convient pas). (Là je ne parle pas nécessairement que du domaine amoureux/intime, mais plus généralement dans la vie.)

reve_errance
Le temps est primordial

Oui, le temps, la patience et le dialogue.
C'est la Sainte Trinité :)

reve_errance
Ne pas se laisser guider par ses peurs me semble essentiel.

Tu relèves quelque chose que je trouve très juste aussi (+) !
Ca me fait penser que les personnes qui m'ont quittée l'ont sans doute fait par peur, justement.
Peur que je le quitte pour un, apparemment, mais surtout peur que la personne qu'il venait de rencontrer et qui lui demandait l'exclusivité ne le quitte - et aussi plein d'autres peurs, parce qu'il avait peur d'un peu tout. Et il a précipité sa décision, alors que j'avais accepté un éloignement temporaire en lui demandant d'attendre avant de faire un choix irrémédiable.
Peur que je ne sois pas assez fiable peut-être pour un autre - car c'est a priori le genre de personne exclusive pour qui on ne peut pas être fiable et polyamoureux.

Je crois que trop de gens se laissent guider par leurs peurs. Alors oui, une peur c'est parfois puissant, c'est pas toujours facile d'y résister, mais avec un peu de confiance, on peut faire tellement !

Ces derniers mois j'ai fait quelques "folies" (rien à voir avec le domaine intime, en tout cas pas pour les exemples auxquels je pense là) que je ne regrette vraiment pas.

Si j'avais écouté mes peurs (peur des accidents graves, peur d'être à découvert - bah, je suis à découvert et ça m'a pas tuée ! - etc.) je serais restée chez moi (où je risquerais d'avoir peur qu'il m'arrive quand même un truc, parce qu'on ne sait jamais, les accidents domestiques, tout ça...oh là là mais on ne s'en sort plus alors ! ^^ )

Au lieu d'avoir peur, j'ai choisi d'avoir confiance. (Ce qui ne m'empêche nullement d'évaluer les risques réels - et non fantasmés - de tel ou tel choix pour ne pas faire "tout et n'importe quoi" non plus...)

reve_errance
Renoncer à l'amour par amour, c'est bien triste non ?

C'est même un peu absurde à mon sens...

Je ne sais pas si je pourrais continuer à ressentir de l'amour pour quelqu'un si "pour lui", je renonçais à une autre personne que j'aime...parce que pour renoncer à cette personne, je serais obligée (si tant est que ce soit possible, je n'ai pas essayé) "d'endormir" mon amour pour elle...sauf que tel que je le ressens, c'est le même amour, à la base !
Alors, je ne pourrais pas continuer à aimer qui que ce soit d'autre, si j'endors l'amour en moi...

Idem pour le désir, d'ailleurs...
Je peux désirer une personne et pas une autre, mais si je me "forçais" à ne pas désirer une personne que je désire, je pense que je serais bien en peine de ressentir du désir pour qui que ce soit...
D'ailleurs, il m'est arrivé après que quelqu'un m'ait "chauffée" et ait changé d'avis (je me suis alors acharnée à endormir mon désir, du coup, puisque je ne pouvais plus rien en faire), d'avoir justement expérimenté une très grosse baisse de désir pour d'autres personnes que je désirais...comme quoi...!

reve_errance
mais ne pas y renoncer c'est égoïste...

Euh...et demander à l'autre ou attendre de lui qu'il y renonce ? C'est quoi ?
Ne pas renoncer n'est pas forcément égoïste, je dirais qu'à la rigueur ça dépend du fait que vous ayez eu ou non des engagements au préalable...

De manière générale, ce qui est égoïste, ce n'est pas de vivre comme on l'entend (sauf si on fait l'inverse de quelque chose qu'on a promis, enfin là je sais pas si c'est égoïste, c'est surtout une trahison), c'est d'exiger des autres qu'ils vivent comme on l'entend...

En tout cas je crois qu'on est du même avis : oui, il faut du temps, non il ne faut pas écouter la peur (à la base c'est un mécanisme de survie mais souvent elle nous pourrit la vie plus qu'autre chose), oui il y a un deuil à faire, oui l'objectif est le bien-être à long terme (et pas une situation confortable à court terme mais qui rendrait tout le monde malheureux à long terme).

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Profil

reveuse

le jeudi 15 mai 2014 à 19h59

LuLutine

Je ne sais pas si je pourrais continuer à ressentir de l'amour pour quelqu'un si "pour lui", je renonçais à une autre personne que j'aime...parce que pour renoncer à cette personne, je serais obligée (si tant est que ce soit possible, je n'ai pas essayé) "d'endormir" mon amour pour elle...sauf que tel que je le ressens, c'est le même amour, à la base !
Alors, je ne pourrais pas continuer à aimer qui que ce soit d'autre, si j'endors l'amour en moi...
(...)
Ne pas renoncer n'est pas forcément égoïste, je dirais qu'à la rigueur ça dépend du fait que vous ayez eu ou non des engagements au préalable...

Oui oui ! je suis d'accord avec toi, mais ce n'est pas le sens de ce que je voulais dire.
je me suis mal exprimée : je ne parlais pas de quitter l'un de mes amoureux pour l'autre, mais de quitter mon conjoint pour lui permettre de moins souffrir lui. En tout cas moins longtemps.
On en parle aussi d'ailleurs. Mais il ne m'a jamais demandé de cesser d'être comme je suis (et c'est l'une des raisons pour laquelle je veux construire avec lui !!)

Une chose est très positive quand même dans tout ça, malgré la souffrance générée par la situation, j'ai pu vérifier concrètement que nous sommes très capables de communiquer sur les "tabous" et les choses qui peuvent blesser, et de façon constructive !

La phase réellement conflictuelle n'a que très peu duré (quelques jours, à distance). Le dialogue est ouvert, même si nous marchons sur des œufs...

Il commence à parler plus positivement de la suite des évènements, voire même de concevoir un avenir ensemble clairement agréable (sans rechute de douleur insupportable), même si il n'a encore aucune idée de comment il pourrait réagir dans le futur, ni de comment rendre cela possible (changer de façon de fonctionner oui, mais comment, faire évoluer mais vers quoi ?)

Message modifié par son auteur il y a 9 ans.

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Profil

LuLutine

le vendredi 16 mai 2014 à 00h13

reve_errance
je me suis mal exprimée : je ne parlais pas de quitter l'un de mes amoureux pour l'autre, mais de quitter mon conjoint pour lui permettre de moins souffrir lui.

Oué, je vois mieux, d'accord.
En même temps, y a une sorte de symétrie avec la situation que j'évoquais : c'est pas "tu dois le quitter, renoncer à lui, pour moi", c'est "tu dois me quitter, renoncer à moi, si tu veux vivre cet autre amour" (je simplifie hein, je ne dis pas qu'il a dit ça !).

Pour moi c'est pas si différent au niveau du résultat, même si ça ne suppose pas du tout le même état d'esprit de la part du partenaire.

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